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Message par Sphinx Ven 12 Fév - 21:08

Le noyau central du régime

Qui est le DRS ?

Said radjef pour “Algérie Politique”


Malgré la multitude de journaux nationaux et étrangers disposés à donner un sens à ses mensonges et à ses tartufferies, le régime militaire algérien avec ses opposants fictifs de la démocratie et des droits de l’homme, semble avoir totalement perdu le contrôle de la situation. Le DRS, le noyau central du régime, peine à trouver la recette magique pour se maintenir. Outre les mises en scène rocambolesques qui ont provoqué des effets désastreux pour la junte au pouvoir, les Algériennes et les Algériens ne croient désormais à plus rien. En dépit d’une avalanche d’appels déchirants de l’opposition en vue d’éviter le pire au pays, le peuple reste impassible, préférant agir seul.

Le supplice quotidien des violences, du mercantilisme, du mensonge, de l’imposture, de l’abjection et des faux semblants reste évidemment l’élément déterminant dans le désengagement du peuple. Mais à cela s’ajoute la désillusion d’avril 80 et d’octobre 88 lorsque l’ouverture démocratique s’est soldée par une «sale guerre» qui dure à ce jour avec un bilan particulièrement macabre. Les Algériennes et les Algériens ne sont pas près d’oublier comment ils ont été instrumentalisés au cours de ces deux dernières décennies et servis de chair à canon dans une guerre de clans qui a permis au pouvoir de se recycler. Si les partis politiques suscitent le doute et la méfiance en raison des faux opposants et des faux militants des droits de l’homme qui se sont engraissés en se jouant des attentes et des ressentiments légitimes du peuple, le pouvoir, lui, en revanche, suscite la haine du peuple…Certains observateurs honnêtes se sont demandés à juste titre où Bouteflika est allé chercher les 85% d’électeurs qui lui ont assuré un troisième mandat.

A la question qui est responsable de ce naufrage politique de l’Algérie ? La réponse est unanime: le DRS. Mais qui est donc ce DRS ? Ce DRS est-il réellement comme l’affirment les apologistes à la solde du régime, invincible ? Le DRS, fils de la SM et petit-fils du MALG , puise sa force en partie dans la résignation des citoyens, mais également dans le renoncement, voire la démission des élites. Cette structure n´est soumise à aucun contrôle parlementaire ou exécutif . Un pouvoir illégitime ne peut que renforcer la dérive mafieuse et par voie de conséquence entraîner le népotisme et la dictature. Malheureusement cette situation dure depuis 1962, lorsque l´indépendance du pays a été confisquée par un groupe qui était planqué aux frontières Est et Ouest durant la majeure partie de la révolution. Le MALG – Ministère de l´Armement et des Liaisons Générales- dont la mission initiale était de pourvoir les maquis en armes et munitions, s´est transformé au fil du temps en appareil de propagande et de manipulation, chargé de l´orientation de la révolution.

L´incarcération des quatre chefs historiques, l´assassinat de Abane Ramdane en décembre 1957 (son élimination avait refroidi l´ardeur des ambitieux), la neutralisation du Docteur Mohamed Lamine Debaghine par les moukhabaret de Nacer et la position difficile des maquisards à l´intérieur souffrant sous les coups de boutoir de l´armée coloniale, ont grandement contribué à renforcer le pouvoir du MALG, dont certains “chefs” , après Krim, Bentobal, Boussouf et Mahmoud Cherif, Rachid Zeggar et Koudjiti sont devenus des milliardaires grâce à la dîme prélevée sur chaque transaction “commerciale”, soit au niveau des achats d´armements ou de leurs transports vers l´Algérie. Une forme de légalisation de la corruption !

Au moment où les moudjahidine authentiques tombaient aux quatre coins du pays, les “dirigeants” du MALG, embusqués à Oujda, à Ghardimaou, à Tripoli et au Caire préparaient la prise du pouvoir, avec le concours de l´armée des frontières suréquipée au détriment des moudjahidine qui combattaient les forces coloniales sur le terrain. La SM qui prit la relève du MALG, continua sur la lancée, profitant de l´euphorie post indépendance, de larges biens abandonnés par les colons (surtout l´immobilier) , de l´épuisement de la population après huit années de guerre, pour consolider son autorité et fixer les orientations idéologiques. Il faut également souligner que la tâche était aisée pour deux raisons, d´une part l´illettrisme touchait près de 80% de la population et d´autre part c´était Houari Boumediene en personne (connu et redouté pour sa brutalité) qui fixait et suivait les objectifs et les résultats.

Comme soulevé plus haut, dans un Etat de non droit où la justice est aux ordres, le pouvoir de la SM ne pouvait être qu´absolu, et si l´on ajoute à l´impunité (n´importe qui pouvait être mis en prison, torturé ou liquidé sans jugement par exemple), le fait de se servir à sa guise auprès de la banque centrale, la latitude de nommer n´importe qui à des postes sensibles, et l´usage de moyens illégaux (écoute , perquisition ,… sans > réquisition de la justice) il est assez logique que la SM évolue vers une structure tentaculaire dont l´impact touche pratiquement tous les secteurs d´activité. Le DRS n´a fait qu´évoluer et perfectionner ces méthodes en fonction de ses objectifs conjoncturels (la priorité à la lutte contre les islamistes à partir de 1990, avant c´était les bastions de Kabylie et après la technique a été affinée puisque le Mzab est également devenu une “poudrière”).

A la base le chantage et la corruption sont les seules cartes maîtresses des services, mais la cupidité, le vice, la prétention… font que de nombreux algériens ont succombé à ces faiblesses en devenant des proies faciles à manipuler. La technique est simple, il suffit de laisser faire, accumuler des preuves, constituer des dossiers compromettants et hop le tour est joué ! Combien de gestionnaires, d´hommes politiques et de fonctionnaires sont tombés dans ce piège et sont devenus des agents malgré eux? Des personnes intègres, honnêtes et d´une moralité au dessus de tout soupçon peuvent à moyen terme former un bloc susceptible de lézarder la forteresse DRS. C´est cette catégorie de gens, assoiffés de justice et de liberté, qui est le plus redoutée par les décideurs, car elle est capable de mettre un terme à la pérennité de ce système mafieux.

Selon des sources généralement bien informées, les principaux chefs du DRS n’ont aucune culture et aucun savoir, ce savoir raffiné propre aux services qui se respectent. C´est quand même incroyable que quelqu´un comme Toufik, qui n´a jamais tenu un bouquin entre les mains, et qui s´est formé dans le tas et au contact de ses secrétaires, se forge une réputation de “citadelle”, alors qu´en tant qu´individu il aurait pu prétendre tout au plus à un poste d´attaché d’administration dans une municipalité. Il ne s´agit pas d´être mauvaise langue, mais cela fait mal au coeur de voir un sergent sans niveau (sans même le BEPC ou BEG) prendre des galons et devenir général-major. Questions: comment des présidents de partis politiques ayant un cursus universitaire des plus brillants ont-ils accepté de se faire manipuler par des sergents sans culture et sans savoir ? Le parrainage doit être aboli et un contrôle doit absolument être exercé sur le DRS si on veut avoir un organe de renseignement fiable qui soit au service de l´Algérie et du peuple algérien.

Une seule phrase pour conclure, tant qu´il y aura le DRS sous sa forme actuelle, le risque de voir l’Algérie devenir comme ce bateau en pleine perdition que rien ne peut sauver du naufrage, est plus que probable.

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Dernière édition par sphinx le Dim 2 Mai - 10:59, édité 1 fois
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Personne à contacter Re: L'Algérie se dirige vers une crise majeure

Message par Sphinx Ven 12 Fév - 21:14

Bouteflika vs DRS : qui aura le dernier mot ?

Quand on apprend que c’est le Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS), qui, se substituant à la justice, intervient pour enquêter sur des scandales financiers impliquant de hauts fonctionnaires et par ricochet, de manière directe ou indirecte, des ministres, cela laisse penser qu’il s’agit vraisemblablement d’une manœuvre politique mettant en prise deux camps au sein d’un pouvoir en désaccord.

Les observateurs parlent d’un affrontement entre, d’une part le gouvernement actuel, représenté par le président Bouteflika et ses lieutenants, et d’autre part une partie de l’armée et son bras actif le DRS.

Bouteflika ne représente-t-il plus alors l’homme du consensus, dès lors que toute cette opération sous-tend une campagne de déstabilisation visant à l’affaiblir en s’attaquant à ses plus proches ministres ?

On est tenté de répondre par l’affirmative, eu égard aux multiples indices qui ressortent de la crise actuelle en Algérie traduisant un malaise dont, en vérité, les prémices remontent bien au début du troisième mandat de Bouteflika.

En effet, depuis un moment, le courant paraît-il ne passe plus entre le président et le patron du DRS, « Toufik », alias Mohamed Mediène. Ce dernier, excédé par le comportement de Bouteflika, aurait décidé de mettre le holà à un président fin tacticien qui chercherait à neutraliser l’armée par le truchement de diverses actions et décisions politiques.

Ainsi par exemple, la « volonté » de Bouteflika de renforcer et de contrôler le corps de la police nationale est perçue comme une tentative de contrecarrer l’armée, particulièrement Toufik, en créant un contre poids à celle-ci.

Par ailleurs, la présence de plus en plus visible du frère du président Saïd Bouteflika dans l’aréopage de la présidence (qui se fait discret ces derniers temps) et ses velléités politiques « dynastiques », participent également à détériorer la relation entre le locataire d’El Mouradia et le patron du DRS.

Enfin, signe apparent du coup froid entre les deux hommes, Bouteflika a séché le 5 juillet son rendez-vous annuel au ministère de l’intérieur où il tient d’habitude son traditionnel discours de fête nationale.

Avertissement ou rupture ?

Le 13 décembre, la presse nationale faisait échos de l’enquête du DRS sur les attributions des marchés de l’autoroute est-ouest, un projet qui relève de la responsabilité du ministre des transports, Amar Ghoul, placé par Bouteflika. Cette affaire devait annoncer une série de révélations sur d’autres scandales financiers. Le 13 janvier, le DRS déclenche en effet une opération « mains propres » contre de hauts cadres de la Sonatrach, première entreprise nationale, dirigée par le ministre de l’énergie et des mines, Chakib Khelil, lui aussi installé à ce poste clé par le président. Et ce n’est pas fini. Selon certaines sources, la prochaine cible des limiers du DRS serait, l’autre pilier du gouvernement, le ministre des affaires étrangères, Mourad Medelci.

Par ailleurs, les choses se gâtent sérieusement pour le gouvernement sur le plan social avec la multiplication des grèves et la grogne populaire qui enfle. L’importance mobilisation des algériens autour des l’EN de football témoigne de la capacité des « services » à mobiliser les foules, une démonstration de force que Bouteflika a bien comprise.

Toute cette agitation au sommet de l’Etat étalée sur la place publique – fait exceptionnel venant d’un pouvoir d’habitude si discret-, montre bien qu’il s’agit d’une mise en garde énergétique en direction d’un président quelque peu « capricieux », et que l’armée, particulièrement Toufik, qui au départ a été favorable au troisième mandat de Bouteflika, n’exclut pas la possibilité de s’en séparer si besoin.

Qui sera le prochain président ?


Si l’armée et le DRS devaient in fine passer à l’acte et se séparer de Boutelika, qui sera alors son successeur ?

Certainement un homme de « consensus », capable de mettre tout le monde d’accord, aussi bien dans le milieu politique que dans celui des affaires. L’actuel premier ministre, Ahmed Ouyahia serait la personne sur laquelle miserait l’armée pour s’acquitter de cette « mission ». Il est bien vu par les décideurs, connait parfaitement les rouages du pouvoir en Algérie et sa présence dans le gouvernement a été quasi « imposée » à Bouteflika. Il a remplacé Belkhadem pour appliquer un programme de « ré-algérinisation » de l’économie algérienne.

Le nom de Abdelkader Bensalah, le président du Conseil de la Nation, circule aussi comme étant un candidat potentiel. De même que, mais sans trop de conviction, les noms des deux anciens premiers ministres, Mouloud Hamrouche et Sid Ahmed Ghozali.

Bouteflika contre-attaque.

Selon nos informations, acculé par les pressions qu’exercent sur lui le DRS, le locataire d’El Mouradia a ordonné la création d’une « commission sécuritaire autonome », composée de plusieurs magistrats et procureurs civils et militaires en vue de rouvrir certains dossiers et affaires restés en suspens ou bâclés à leur époque. «Ces dossiers que Bouteflika veut rouvrir, c’est du lourd», nous dit notre source, qui a requis l’anonymat. Il s’agirait, selon elle, de plusieurs affaires d’assassinats menées durant la décennie noire et qui avaient ciblé des personnalités nationales, à l’instar de feu Mohammed Boudiaf ou encore du Général Fodil Saidi.

Fruit du hasard ou manœuvres en coulisses, le coup de projecteur que Bouteflika menace de braquer sur la période trouble de la décennie noire, coïncide curieusement avec la décision de Washington de faire figurer l’Algérie dans liste des 14 pays accusés de « soutenir le terrorisme ». Cela fait craindre effectivement un retour sur l’affaire du « qui tue qui », à laquelle, paradoxalement, Bouteflika lui même a tenu à mettre un terme avec son projet « de réconciliation nationale ». En tout état de cause, seul l’avenir nous dira jusqu’où les uns (Bouteflika et ses ministres), comme les autres (Toufik et le DRS), sont capables d’aller pour montrer qui décide en Algérie. Wait and see

Source:RAF avec Maghreb Confidentiel
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Personne à contacter Re: L'Algérie se dirige vers une crise majeure

Message par Sphinx Ven 12 Fév - 21:31

L'ultime recours ,la DRS pour sauver la nation grace à sa neutralité politique

il est de notre devoir et de notre droit aussi de nous adresser directement au DRS,pour contribuer à la sortie de crise de notre pays.nous savons que les services de sécurité de façon générale, sont l'instrument de protection du pays sur tous les plans. nous savons aussi que ces dernièrs sont au service de l'équipe gouvernante , supposée a priori, nationaliste , et compétente. Or il s'est trouvé dans le passé que les gouvernants ,successifs , se sont non seulement faits remarqués par la non gouvernance , mais bien pire, par une déviation dangereuse qui ont failli mettre en danger jusqu' à l'existence de notre nation. Il est important de mon point de vue que la DRS,qui détient les informations sur des citoyens honnêtes et compétents et qui se seraient mis en porte à faux avec les régimes qui se sont succédés ; soient protègés contre le bannissement administratif qui fait d'eux les malchanceux permanents du régime ,malgré les efforts qu'ils fournissent pour apporter leur contribution à l'édification d'une Algerie démocratique , prospère et juste.

il serait correct que les enquêtes d'habilitation qui sont relativisées soient préalablement examinées avec sérénité, avant de mettre les résultats au service d'un systeme marginalisant , exclusif pour le compte d'un clan qui ne vise que ses propres intéréts.

a ce titre je dirais que bien des cadres compétents , mis hors circuit , ont été simplement les victimes de la vindicte des tenants du pouvoir , pouvoir qui , comme je l'avais dit est au service de clans , de familles, au détriment du peuple algérien dans son intégralité.

j'en appelle au DRS , à contrario des partis politiques qui se sont souvent ligués pour des intéréts de clans, également , pour considérer les algériens sur le même pied d'égalité dans l'accession aux poste de responsabilités , aux investissements , et aux crédits bancaires. que la DRS ne soit pas au service d'un clan ou d'une politique personnelle d'un individu ou d'un clanqui se sont avérés desastreux pour l'economie nationale et a société algerienne de façon générale.

que la DRS devienne le père de tous les algériens qu'elle se doit de traiter ,en père de famille.


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Personne à contacter Re: L'Algérie se dirige vers une crise majeure

Message par Sphinx Mer 17 Fév - 20:21

Les affaires de corruption vues par des analystes politiques : Opération mains-propres ou clash dans le sérail ?

Rachid Tlemçani : « Les scandales sont révélateurs des luttes au pouvoir »

Abdelaziz Rahabi : « Nous avons désormais la confirmation que les dix ans de règne de Bouteflika sont des années de corruption. Une corruption éminemment politique »

Me Ali Yahia Abdenour : « L’année 2010 est placée sous le signe de la rupture au sommet de l’Etat ».

Jamais les affaires de grosses corruptions n’ont fait autant de scandales que depuis la réélection du président Bouteflika pour un 3e mandat. Le « déballage » à flux ininterrompus d’esclandres politico-financiers est d’une ampleur sans pareille. Les investigations du DRS – présentées par le Premier ministre comme une commande du chef de l’Etat – ont mis à nu des systèmes complexes et transnationaux de corruption nichée au cœur de l’Etat. Des chefs de cabinet et secrétaires généraux au sein de ministères à gros budgets, des cadres dirigeants dans de grandes entreprises nationales et étrangères, des officiers supérieurs de l’armée et surtout des membres ou d’ex-membres du gouvernement réputés être du « premier cercle présidentiel » ou de sa périphérie sont éclaboussés. Campagne de lutte contre la corruption ou lutte d’influence au sein du sérail, des acteurs de premier plan donnent leur avis.


Observateurs et analystes de l’interlope establishment algérien doutent des « bonnes intentions » qui animent les parrains de la campagne dite anticorruption. Le professeur de droit Mohand Issaâd ne croit plus aux vertus retrouvées de la lutte contre la corruption : « Une campagne mains propres ? Non… non… je ne le pense pas. Il y a trop de saletés pour penser qu’on puisse les faire partir ainsi, d’un simple coup de balai, en admettant bien sûr qu’il y ait une volonté de faire campagne. » Le juriste, ancien président de la Commission nationale pour la réforme de la justice, ne se fait aucune illusion sur la nature des opérations en cours. « Il n’y a que vous, les journalistes, qui qualifiaient ces opérations de "mains propres". Aucune voix officielle ne le revendique. » « Les scandales révélés par la presse dénotent clairement qu’il y a des luttes de clans au sein du pouvoir. Des luttes entre le clan présidentiel et le DRS qui n’ont pas trouvé d’autre issue, d’autre moyen d’expression que le scandale », note le politologue Rachid Tlemçani.

Les enquêtes du DRS qui « ciblent » l’entourage du Président donnent lieu à de nombreuses interprétations. Le président Bouteflika est-il ciblé ? « Non. Je ne pense pas que c’est fait dans cet esprit, même s’il faut admettre que les règlements de comptes sont dans la nature même du système », estime Abdelaziz Rahabi, diplomate et ancien ministre. « Jamais un Président n’a été aussi soutenu par l’armée comme l’est le président Bouteflika », ajoute-t-il. M. Rahabi insiste par ailleurs sur le caractère « politique » des grandes affaires de corruption portées jusque-là sur la place publique. « Le fait de sortir massivement ces scandales, de façon simultanée, alors qu’ils couvaient en réalité depuis dix ans, dénote de leur connotation politique. Ce n’est pas une affaire des juges, une affaire ordinaire. Il y a à mon sens une volonté de solder tous les comptes. Une chose est sûre : le système n’est pas près d’admettre sa responsabilité politique dans la corruption. Ce qui fait que ces scandales qui mettent en cause le clan présidentiel et ses hommes leur serviront au moins à leur assurer l’impunité après leur départ. On fera certainement des procès retentissants, mais dont l’objectif est de disculper les politiques. En définitive, le politique gardera le monopole de la corruption, mais aussi le monopole de la lutte contre la corruption. »

Luttes d’influence au sein du sérail

Les services de renseignement ont-ils ouvert la boîte de Pandore ? Ont-ils agi – comme tend à le créditer la version officielle – sur ordre du président de la République ? Dans quel registre faut-il verser les enquêtes préliminaires du DRS qui ciblent par ricochet les « hommes du président » ? Lutte d’influence dans le sérail ? Guerre des clans ? Officier supérieur du renseignement à la retraite, le lieutenant-colonel Mohamed Chafik Mesbah exclut l’hypothèse que le DRS ait pu entreprendre les enquêtes en cours sans l’aval du président de la République. « En la circonstance, les services de renseignement algériens ne sont, dit-il, qu’un instrument d’exécution, en charge, sur ordre, d’une enquête on ne peut plus officielle. » « Si position de défiance il y a, précise-t-il, c’est celle du chef de l’Etat vis-à-vis du premier cercle de collaborateurs qu’il a lui-même ramenés. Je note avec insistance que le ministre de l’Energie est le seul responsable à s’efforcer, sans complexe, d’accréditer l’idée que le DRS, excroissance du système institutionnel algérien, se serait, à l’insu de la présidence de la République , autosaisi de l’affaire Sonatrach. »

Lors d’une entrevue avec la presse, le 6 février dernier, Chakib Khelil a déclaré ne s’être « jamais senti visé dans cette affaire (Sonatrach) ni (lui) ni le clan présidentiel ». La boutade du ministre, dictée sans doute par l’instinct de survie, restera certainement dans l’histoire pour avoir osé une reconnaissance officielle de la configuration « clanique » du pouvoir. Par pions interposés, la « guerre au sommet » semble faire rage. C’est du moins la grille de lecture la plus répandue aussi bien dans les milieux les plus initiés au fonctionnement du pouvoir politique que chez les profanes d’entre les Algériens.

Le bras de fer

L’hypothèse d’une lutte d’influence au sein du sérail, aussi sordide et réductrice puisse-t-elle d’emblée paraître, ne compte pas moins de sérieux adeptes. Une bonne partie de la classe politique est persuadée qu’il s’agit de « règlement de comptes », de « luttes de clans ». de « lutte d’influence ». Saïd Sadi, Moussa Touati, Ali Fawzi Rebaïne, Ali Yahia Abdenour et même un tantinet Abdelaziz Belkhadem, tous évoquent, par périphrases, les luttes âpres des « clans » au pouvoir. En bon connaisseur des rouages du système, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le docteur Saïd Sadi, se demande pourquoi les dossiers de corruption ne sont dévoilés qu’aujourd’hui alors qu’ils étaient disponibles chez les services de sécurité depuis longtemps. « On tape à la périphérie. Les gros dossiers sont enfouis. Les grosses corruptions ne sont pas dévoilées (…). Si le but était réellement de lutter contre la corruption, pourquoi les a-t-on mis sous le coude pendant toutes ces années pour ne les révéler qu’aujourd’hui ? » Il s’agit manifestement de lutte de clans, ajoute Saïd Sadi. « Il y a un clan qui veut régler ses comptes avec l’autre. Qu’on ne nous demande pas de choisir notre camp. »

Si la corruption a atteint de telles proportions, explique-t-il, c’est essentiellement dû aux dérives jacobines du régime, aux appétits voraces de Bouteflika pour l’accaparement de tous les leviers du pouvoir. « La centralisation est le coffre-fort de la corruption », lance Saïd Sadi. L’avocat des droits de l’homme, maître Ali Yahia Abdenour, parle de « rupture au sommet de l’Etat », d’un « déchirement au sein du pouvoir ». Le « duel » à distance opposant la Présidence au DRS, explique le président d’honneur de la Ligue algérienne des droits de l’homme, a pour objet le « contrôle » des services de renseignement, l’appareil le plus important du système, la colonne vertébrale du régime, qui jouit d’une autonomie et d’un pouvoir exorbitants et à la tête duquel trône depuis 1990 l’indéboulonnable général-major Mohamed Mediene dit « Toufik ». Le président Bouteflika aurait remis sur la table, soutient l’avocat, un vieux projet, celui de réunir dans un « superministère » tous les services de sécurité, le DRS y compris.


Par Mohand Aziri

Source:EL WATAN
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Personne à contacter Re: L'Algérie se dirige vers une crise majeure

Message par Sphinx Dim 2 Mai - 11:05

Mohamed Chafik Mesbah Officier supérieur du DRS à la retraite

Mohamed Chafik Mesbah. Officier supérieur du DRS à la retraite, docteur d’Etat en sciences politiques de l’université d’Alger et diplômé du Royal College of Defence Studies britannique

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Mohamed-Chafik Mesbah parle du DRS, de Bouteflika, de Zéroual

Mohamed-Chafik Mesbah qui vient de publier Problématique Algérie, fut tour à tour, universitaire, journaliste et officier supérieur de l’ANP. Il a bien accepté de répondre à quelques questions pour nous parler de son ouvrage…

Liberté : Vous venez de publier Problématique Algérie alors que se prépare le scrutin présidentiel du mois d’avril prochain. C’est un choix de date délibéré ou une simple coïncidence ?

Mohamed-Chafik Mesbah : Je ne vise aucun objectif politicien. J’assigne à ma production intellectuelle un but, essentiellement pédagogique. Il s’agit, sur la base de mon potentiel de connaissances ainsi que de mon expérience pratique, d’apporter un nouvel éclairage sur les origines de la crise nationale avec un diagnostic circonstancié de l’état des lieux. Mon itinéraire personnel me permet d’ouvrir des pistes de réflexion inédites en vue, notamment, d’une meilleure appréciation du rôle de l’institution militaire le long de l’évolution de cette crise. Bref, j’accomplis mon devoir d’intellectuel. Pour le reste, c’est par pure coïncidence que la publication de ce livre intervient la veille du scrutin présidentiel à venir…

Vous manifestez un attachement affectif ostensible pour l’institution militaire. Vous n’en êtes pas moins très sévère vis-à-vis du commandement militaire de l’époque lequel, à vous en croire, aurait raté, en 1992, un rendez-vous déterminant avec l’histoire. Expliquez-vous…

Je considère, en effet, que les chefs militaires qui ont pris la décision d’interrompre le processus électoral en 1992 ont péché par manque de perspicacité dans l’identification de la menace. Ils s’en sont tenus à la seule menace physique que représentait le FIS qui a dégénéré, effectivement, en groupuscules terroristes, mais en occultant l’état général des lieux avec l’obligation de transformation d’un système frappé d’obsolescence. Certes, rien ne préparait ces chefs militaires à assumer cette tâche complexe. Étaient-ils fondés, pour autant, à céder les leviers de commande à des relais – des canaux d’intermédiation – dont l’ancrage historique, social et politique était des plus contestables ? Si l’objectif de la hiérarchie militaire avait consisté à faire barrage à la violence nihiliste tout en proposant un projet national fondateur, sans doute aurait-il été préférable que le haut commandement, sans fausse pudeur, aboutisse, rapidement, à un accord de fond avec les forces vives réelles du pays ou, à défaut, temporairement, exerce, lui-même, le pouvoir.

Comment pouvez-vous être aussi catégorique lorsque vous affirmez que le président Bouteflika, en rajeunissant l’encadrement de l’ANP, l’a éloigné de toute velléité d’interférence sur la scène politique ?

L’observation et l’analyse des évolutions en cours au sein de la hiérarchie militaire me permettent, en effet, d’aboutir à cette conclusion. L’âge, le niveau d’instruction, le degré de formation ainsi que les motivations idéologiques au sein de la chaîne actuelle de commandement sont de nature à éloigner, pas de rapprocher, les nouveaux chefs militaires des démons de la politique. À moins d’un péril majeur, je ne les vois pas s’encombrer de préoccupations liées à l’actualité politique…

Selon vous, pourquoi le Président de la République n’aurait pas procédé, avec les services de renseignement, de la même manière que pour les forces armées ?

Je ne crois pas que le Chef de l’Etat ait renoncé à agir sur les services de renseignement. Il procède, plutôt, par étapes. Il a déjà, subtilement, coupé – avec le départ du précédent chef d’état-major de l’ANP – le lien ombilical qui reliait ces services au corps de bataille. J’imagine qu’il s’apprête à les rattacher, à terme, à la présidence de la République. En réalité, la question fondamentale se rapporte à l’objectif qui serait assigné à cette adaptation des services de renseignement. S’agit-il de renforcer leurs missions de contrôle sur la société ou d’insuffler leurs missions de protection de la société ?

Dans vos écrits datés de 2004, vous affirmez que l’hypothèque de l’islamisme radical avait été levée et que dans votre épilogue daté de 2008, vous développez une conclusion contraire en affirmant que la seule alternative au pouvoir incarné par M. Bouteflika, ce sont les islamistes radicaux…
C’est après coup que je me suis aperçu de cette contradiction. Elle illustre, parfaitement, le chemin à rebours parcouru. Ne m’enfermez pas, cependant, dans une logique stérile de critique systématique à tout phénomène se réclamant de l’islamisme. Je ne suis ni éradicateur stupide ni réconciliateur béat. L’hégémonie de l’islamisme radical sur la société réelle que vous évoquez m’intéresse, d’abord, en tant que révélateur d’une tendance lourde de l’évolution de la société. Les causes profondes qui ont été à l’origine de la crise qui perdure n’ont pas été traitées. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la persistance des dysfonctionnements de la société, phénomènes d’injustice et de mal-vie – pour ne pas dire leur progression exponentielle – font que l’islamisme radical s’est conforté jusqu’à constituer l’unique alternative au pouvoir, actuellement.

M. Liamine Zeroual, qui a refusé de se présenter à l’élection d’avril 2009, a publié un texte qui a fait couler beaucoup d’encre. Comment expliquez-vous sa décision, vous qui avez eu à exercer sous son autorité à la présidence de la République ?

Inutile de me répéter. J’ai consacré un entretien exhaustif à la question dans le quotidien où j’ai l’habitude de m’exprimer plus régulièrement. Sachez, simplement, que le président Liamine Zeroual est toujours guidé par une conception du devoir qui est d’essence militaire plutôt que politique. Il est présent lorsque la patrie en péril fait appel à lui de manière impérieuse. Les conditions d’un tel appel ne sont pas, actuellement, réunies. Sachez aussi que le Président Liamine Zeroual nourrit un dédain vérifié pour les attributs honorifiques et de prestige liés aux fonctions officielles. Cela le met à l’abri de la tentation. Sachez aussi qu’il est imbu d’une grande fierté qui lui interdit de concourir à une consultation dont l’issue est déjà scellée. Le cours actuel des choses confirme cette hypothèse. Malgré cela, je peux affirmer, sans peur d’être démenti, que la conscience du Président Liamine Zeroual doit être, présentement, une conscience troublée.

Dans ce même ordre d’idées, faut-il comprendre de vos propos que votre jugement sur le bilan du président Liamine Zeroual est positif ?

Disons que mon jugement, pour être plus précis, est tempéré, pas totalement négatif. Ayant eu le privilège de connaître, de l'intérieur, la période où le Président Zeroual était aux affaires, je suis tenu à l’impartialité. Le Président Zeroual, grâce à l’image morale presque parfaite dont le créditait l’opinion publique nationale, a restitué une part de légitimité certaine à un système qui en était, chroniquement, dépourvu. Le président Zeroual a pu, enfin, fixer les repères d’une démarche stratégique cohérente. Il s’était attaqué, dans des conditions dramatiques, à la nécessité impérieuse de rétablir la sécurité et de remettre à flots l’économie. Après quoi, il s’était attelé à favoriser la régulation du champ politique dans un sens plus conforme à la dialectique sociale. Un courant nationaliste puissant où le FLN rénové serait dominant. Un courant islamiste débarrassé de la caractéristique de violence mais structuré de manière plus authentique. Un pôle démocratique consolidé, où le FFS dédiabolisé aurait sa place. Un mémorandum lui avait été élaboré, en ce sens, par le cabinet présidentiel. Le président Zeroual s’apprêtait aussi à prononcer, devant le Parlement, les deux Chambres réunies, un discours qui aurait fait date. Pourquoi a-t-il transigé en écourtant son mandat ? Seul lui peut répondre.

Vous avez écrit que “la dynamique politique est déterminée, en dernier ressort, par la dialectique de la société”. Cette dialectique sociale, pour l’heure, se manifeste, surtout, par le phénomène de l’exode dit des “harragas” ou les émeutes sporadiques. Il n’existe pas d’alternative à la violence …

Dès lors que le champ politique tout comme l’espace médiatique est verrouillé, que les possibilités d’organisation offertes à la population sont presque nulles, la société se cherche, nécessairement, un exutoire pour exprimer ses attentes latentes. Si vous lui ôtez le cadre d’expression légal, quoi de plus naturel pour elle que de s’orienter vers la violence dans la rue ? Réhabilitez la politique, permettez à la volonté populaire de s’exprimer librement, la violence aura, aussitôt, tendance à diminuer. Il n’existe aucun secret.

Sinon, vous semblez prédire une évolution de ces émeutes sporadiques vers un soulèvement populaire ?

Les pouvoirs publics en notre pays se comportent comme des malades autistes. Ils pratiquent la politique de l’autruche en s’abstenant de voir la réalité du terrain social et en refusant, a fortiori, d’analyser, sereinement, l’origine des émeutes qui essaiment à travers le pays. Il existe, pourtant, un fil conducteur entre ces différentes émeutes. Examinez-les, par exemple, dans le contexte de défaillance de l’État que j’ai évoqué. Vous déduirez qu’elles sont annonciatrices, en effet, pas seulement d’un soulèvement populaire, mais d’un éclatement potentiel de l’intégrité territoriale.

L’épilogue de votre livre est daté de novembre 2008. Depuis lors, des événements de conjoncture sont survenus. Cette évolution nécessite-t-elle une actualisation de vos conclusions ?

Il suffit de s’en tenir à l’état des lieux. Sur le plan social, nous sommes en présence d’un antagonisme de plus en plus exacerbé, au sein de la population, entre une minorité aisée et une majorité démunie avec tendance à l’amenuisement des classes moyennes. Sur le plan économique, le pays dispose d’un potentiel imposant mais sous-exploité malgré des ressources financières importantes tirées de l’exportation des hydrocarbures. Sur le plan politique, nous sommes gouvernés par un régime fortement autoritariste avec propension à l’étouffement de tous les contrepoids, institutions, partis ou leaders politiques.

Et si vous deviez vous livrer à un exercice de prospective…

L’état des lieux que je viens de décrire, aggravé par des signes probants de défaillance de l’État, indiquent que l’Algérie s’oriente vers une crise majeure qui rend futiles les discussions byzantines sur le troisième mandat de M. Bouteflika.

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Message par Sphinx Dim 2 Mai - 11:17

Addi Lahouari* répond à Mohamed Chafik Mesbah

Spoiler:

Dans une longue interview avec un ancien officier de l’ALN publiée par Le Soir d’Algérie des 23 et 24 juin 2008, vous avez cité mon nom à plusieurs reprises, me présentant comme «étant hostile à l’institution militaire». Sachant le rôle historique de l’armée dans la création de l’Etat indépendant, cette présentation me désigne comme opposant à l’armée, donc à l’Algérie. C’est exactement cela que j’appelle «la culture politique Boussouf» qui voit des traîtres partout et qui a été à l’origine de liquidations physiques de militants sincères durant la révolution armée. J’ai écrit de nombreux ouvrages et articles sur le système politique algérien et sur sa genèse historique, dans lequel après l’indépendance l’ANP, sous une forme non assumée constitutionnellement, joue le rôle de pourvoyeur de légitimité. C’est cette tradition héritée du passé de l’armée comme source de légitimité que je récuse en tant que citoyen et qui est, de mon point de vue de chercheur en sociologie politique, à l’origine de la profonde crise dans laquelle est plongé le pays depuis de nombreuses années. Avant de développer cette hypothèse, M. Chafik Mesbah, permettez-moi de clarifier un point essentiel qui éviterait des malentendus. Je ne suis pas «hostile à l’institution militaire» comme vous le prétendez, et les Algériens sont tous attachés affectivement à leur armée, institution issue de luttes de plusieurs générations du mouvement national. A titre personnel, et à l’instar de milliers de jeunes formés par l’université, j’ai eu une expérience enrichissante comme officier du service national qui a été l’une des meilleures périodes de ma vie. Les militaires que j’ai côtoyés font partie de la société algérienne dans ce qu’elle a de meilleur et de pire, comme dans n’importe quel échantillon de l’humanité. Parmi les militaires, il y a des gens humbles et attachants comme il y a des gens qui le sont moins. Je garde en mémoire de mes dix-huit mois passés à Tamanrasset le souvenir de certains officiers dont la bravoure et l’intégrité sont une source d’inspiration. J’ai eu l’insigne honneur de servir sous les ordres du commandant Trache Mahieddine, aujourd’hui colonel à la retraite, ancien maquisard au nom de guerre Si Ghaouti qui avait rejoint l’ALN alors qu’il était lycéen. Je peux témoigner de sa droiture, de sa rigueur, de sa simplicité et de son sens de la discipline. Je suis convaincu que l’armée algérienne compte des centaines de Si Ghaouti, véritables hommes d’Etat, imprégnés de l’amour de la patrie et possédant une ouverture d’esprit et un sens des rapports humains qui imposent le respect. Il en existe y compris dans le DRS, à l’instar du commandant Si Salah, directeur régional de la Sécurité militaire à Tamanrasset (années 1977-1979) qui était d’une perspicacité hors du commun Je ne suis donc pas «hostile à l’institution militaire» comme vous le prétendez. Par contre, je suis contre la politisation de l’armée algérienne, c’est-à-dire contre le fait que le commandement militaire, à travers des subterfuges et des ruses, choisisse les dirigeants de l’Etat et les membres de l’Assemblée nationale, en utilisant le service d’espionnage et de contre-espionnage pour en faire un parti politique clandestin au-dessus des lois. Pour moi, le DRS est un service de l’Etat qui a été détourné de sa mission et s’adonne à des activités contraires à la Constitution. Il empêche en un mot le fonctionnement de l’Etat, ce qui le met dans l’illégalité la plus totale et expose ses fonctionnaires à des poursuites judiciaires, pour peu que le droit prime sur la kalachnikov. J’ai la faiblesse de croire que ce point de vue est celui d’une majorité d’Algériens, en tout cas de tous les démocrates, et probablement de certains militaires ayant le sens de la perspective historique et de la modernité politique. Cette posture n’est en rien hostile à l’armée. L’Etat algérien a besoin d’une Armée forte, disciplinée, professionnelle et dont les officiers seraient loyaux à la Constitution et au président de la République, en tant qu’expression du suffrage populaire, seule source de légitimité. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, en raison de cette culture politique qui a marqué le mouvement national et dont Abdelhafid Boussouf est l’illustration extrême. Il n’y a pas d’ouvrages et de thèses sur Boussouf – et c’est une lacune à combler – mais selon ce qui est rapporté par ceux qui ont collaboré avec lui ou l’ont approché, Boussouf a été un chef nationaliste qui cultivait la suspicion au plus haut degré. Son hostilité à Ferhat Abbas, qu’il méprisait et insultait publiquement, révèle sa haine pour les politiciens et les valeurs libérales. Son nationalisme – et c’était un nationaliste – relevait de la mystique qui broyait tous ceux qui exprimaient une divergence avec ses vues. D’où les pratiques de liquidation de centaines de militants du FLN, dont le plus célèbre est Abbane Ramdane. A l’indépendance, nous avons hérité de cette culture reproduite par la Sécurité militaire, devenue non pas un service de l’Etat au-dessus des divergences politiques des uns et des autres, mais le bras séculier du régime qui l’a chargée de traquer l’opposition (Mohamed Khider, Krim Belkacem, Ali Mecili et d’autres encore dont l’assassinat a été maquillé). Le régime qui a renversé le GPRA en 1962 s’est approprié l’Etat et s’est identifié au peuple, déclarant à qui veut l’entendre que toute opposition est une opposition au peuple algérien et à la Nation. C’est cela la grammaire Boussouf inculquée à des militaires qui considèrent que s’ils ne contrôlent pas l’Etat, la Nation disparaîtrait ! C’est la raison pour laquelle ces mêmes militaires cooptent et choisissent des civils à qui ils confient la gestion de l’Etat.

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Dernière édition par sphinx le Dim 2 Mai - 11:31, édité 1 fois
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Message par Sphinx Dim 2 Mai - 11:20

Mais ces civils ne rendent compte ni à l’électorat ni à la justice, d’où la corruption, le gaspillage et la mauvaise gestion des ressources qui caractérisent tous les services administratifs de l’Etat coupé de la population. Réduite à un pouvoir exécutif, l’administration n’a aucune autorité politique, d’où la faillite de l’économie nationale, l’archaïsme de l’école, l’effondrement de l’université, le délabrement des hôpitaux, l’arbitraire des tribunaux, la corruption généralisée de tous les services, y compris celui des impôts. La crise ne tombe pas du ciel, M. Chafik Mesbah, pour reprendre la phrase d’un homme que vous admirez. Elle provient de ce que le gouvernement n’a aucune légitimité et aucune autorité politique, et n’est qu’un appendice des services de sécurité qui lui confient des tâches administratives. La conséquence est là devant nous : le quotidien des Algériens, riches ou pauvres, est amer, et tous rêvent de partir. Le phénomène de la harga illustre tragiquement le bilan de ce régime et de cette culture politique mystique qui l’habite. Pire encore, M. Mesbah, des centaines de milliers de jeunes cherchent à acquérir la nationalité française que leurs parents, les armes à la main, ont refusée. Des enfants de chouhada et de maquisards fouillent dans les archives familiales cherchant désespérément une attestation de service militaire dans l’armée coloniale pour entreprendre les démarches de réintégration dans la nationalité française. L’esprit Boussouf a vidé l’indépendance de son contenu et a donné la victoire à la France trente ans après l’insurrection de Novembre. On en est au point où des jeunes reprochent à leurs parents maquisards d’avoir fait sortir la France ! Quel bilan ! La crise est là, profonde et a pour origine une culture dans laquelle la vie n’a aucune valeur et pour laquelle l’individu n’a que des devoirs et aucun droit. Pour Boussouf et ceux qu’il a formés et qui l’ont suivi, l’Algérie est une réalité mystique dans laquelle les Algériens sont dissous et n’ont aucune existence humaine. Mais qu’est-ce l’Algérie si ce n’est les Algériens en chair et en os ? Tuer un Algérien, torturer un Algérien n’est-ce pas tuer et torturer une partie de l’Algérie ? Voici le débat que nous devrions avoir un jour en public et dans les grands médias pour tenter d’expliquer et comprendre la crise actuelle et la frustration de la jeunesse et aussi pour trouver une solution de sortie de crise pour mettre fin aux souffrances de millions de compatriotes à qui il est interdit de faire de la politique, c’est-à-dire de choisir leur président, leurs députés et leurs maires. Je n’ai jamais douté du nationalisme de n’importe quel Algérien, mais lorsqu’on me soupçonne de tiédeur nationaliste, je me dis en moi-même : je suis face à un mystique (derouiche) dangereux pour la gestion des affaires de l’Etat, un mystique qui est une menace potentielle à la dignité et aux libertés de ses compatriotes. Réveillez-vous, Monsieur Mesbah ! Ce n’est pas parce qu’il y avait dans les rangs de la Révolution des maquisards admirables comme le colonel Ali Hamlat dit Si Yahya, que vous avez interviewé, ou comme le colonel Trache Mahieddine dit Si Ghaouti, dont j’ai parlé, que nous n’avons pas le droit de porter des jugements sur la génération qui a libéré le pays. Me refuser le droit de porter un jugement sur Boussouf, chef national historique, c’est refuser à une génération le droit de juger la génération précédente. C’est inciter le pays à sacraliser son passé, à fermer les yeux sur ses insuffisances et ses archaïsmes, et c’est aussi le condamner à ne faire aucun progrès. Je vous invite Monsieur Chafik Mesbah à relire ce que j’ai écrit et je vous défie d’y trouver quelque chose qui porte atteinte à notre armée ou à la dignité de ses officiers. Par contre, vous y trouverez l’analyse des luttes politiques pour le pouvoir dans une société qui a connu la modernité à travers la domination coloniale, ce qui explique bien des paradoxes, le premier étant celui du populisme généreux qui donne naissance à un Etat de corrompus régi par la loi de la jungle. Avec mes salutations patriotiques

________________________

* Professeur à l’Institut de sciences politiques de Lyon. Ancien professeur de sociologie à l’Université d’Oran.
Former Fellow of the Institute for Advanced Study, Princeton, N-J., USA. Officier de reserve, classe 1977 C.
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