L'ex-chef de la CIA à Alger accusé de viol

Article publié le 01/02/2009 Dernière mise à jour le 01/02/2009 à 10:09 TU

Logo des services secrets américains.
(Photo : CIA)
Le responsable de l'antenne de la CIA (les services secrets américains) à Alger, Andrew Warren, 41 ans, est accusé de viol par deux Algériennes. Une affaire révélée par la chaîne de télévision ABC. A Alger l'affaire fait les choux gras de la presse, bien qu'aucune autorité n'en ait parlé. L'agent, qui s'était converti à l'islam selon la presse algérienne, a été rappelé à Washington et le département de la Justice a ouvert une enquête sur ses prétendus agissements. Le ministre délégué algérien à la Défense, Abdelmalek Guenaïzia, a reçu en audience l'ambassadeur des Etats-Unis, David Pearce.

C'est la chaîne de télévision ABC qui a révélé l'affaire, mercredi soir. Depuis lors, les deux ministères intéressés, celui de la Justice et des Affaires étrangères, ont confirmé qu'Andrew Warren, ancien chef de l'antenne de la CIA à Alger, avait été démis de ses fonctions et rappelé aux Etats-Unis au mois d'octobre dernier.

Cette mesure a fait suite aux déclarations de deux femmes qui l'accusent de les avoir droguées pour abuser d'elles. Leur témoignage sous serment concorde, l'une et l'autre ont perdu conscience après avoir bu un verre avec l'accusé.
Facteur aggravant

Les enquêteurs américains qui ont perquisitionné son appartement ont découvert des tranquillisants de marque courante, également connus sous le nom de «pilule du viol», car administrés en certaine quantité, mélangés à de l'alcool, ils provoquent une phase d'inconscience.

Il y avait également dans l'appartement des cassettes vidéo suggérant qu'Andrew Warren s'était livré à des pratiques similaires dans ses postes précédents, notamment en Egypte. Il se pourrait que très prochainement l'accusé soit déféré devant un grand jury pour être inculpé.

Ces fâcheuses révélations sont intervenues le jour même où le président Obama a fait part de son intention d'améliorer les relations des Etats-Unis avec le monde arabe.


L'affaire fait les choux gras de la presse. Les principaux quotidiens ont ouvert avec ce scandale inédit. Tous les titres ont puisé les détails dans les publications et les sites américains. C'est El-Watan qui s'est le plus étalé sur le sujet. Du coup, cette affaire du chef de l'antenne de la CIA à Alger accusé de viol par deux Algériennes binationales, a éclipsé le reste de l'actualité.

Les journaux se sont arrachés et l'affaire alimente les conversations. Les Algériens sont pris entre le choc et l'étonnement.

Le choc, c'est d'apprendre que des Algériennes fréquentent un maître espion américain, qu'elles se rendent à son domicile et qu'elles se retrouvent au centre d'un scandale de mœurs.

L'étonnement, c'est d'apprendre qu'un chef de la CIA est installé à Alger. Le public s'étonne aussi de la médiatisation du sujet aux Etats-Unis, alors qu'à Alger aucune autorité n'en a parlé.

Le ministre délégué à la Défense, Abdelmalek Guenaïzia, a bien reçu en audience l'ambassadeur des Etats-Unis, David Pearce, mais rien n'en a filtré.

Sources:
1°correspondante à Atlanta, Anne Toulouse.
2°correspondant à Alger, Amar Ben Salem

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