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Coup d'Etat en Syrie
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algeriedrs :: Zones de conflits dans le monde :: Conflits, tensions, guerre et terrorisme :: Coup d'Etat et prise de pouvoir
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Coup d'Etat en Syrie
La Syrie pays des coups d’Etat
La Syrie est l’une des plus vieilles civilisations du monde. Certains sites archéologiques découverts dans ce pays remontent à presque 2500 ans avant notre ère. Comme toute la région du Proche Orient la Syrie a connu, depuis l’antiquité, de multiples invasions et fut occupée notamment par les Phéniciens, les Hébreux, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Romains, les Byzantins, les Croisés, les Arabes, les Turc ottomans et enfin les Français en1920, un mandat qui a duré jusqu’en 1946.
De 1943 à 1970 on a vu se succéder à la tête de ce pays plus de 20 présidents dont une dizaine de militaires, soit en moyenne un chef d’Etat tous les 16 mois ce qui constitue à coup sûr un record d’instabilité politique. La plupart de ces changements ont été effectués à la suite d’un coup d’Etat. La seule année 1949 a connu trois présidents et quatre gouvernements. Dans un article publié dans l’Encyclopédie UNIVERCALIS ses auteurs notent que « Des officiers supérieurs éduqués à l’occidentale précipitent l’avènement d’une série de coups d’Etat. La conscience aigue de leur appartenance à l’arabisme, le traumatisme subi à la suite de la guerre en Palestine et la rancœur des vaincus de 1948 ébranlent le régime »
http://www.universalis.fr/encyclopedie/syrie/6-le-regime-des-colonels/
Cette période a été en effet marquée par la guerre israélo-arabe de 1948, la crise de Suez en 1956, l’union avec l’Egypte (République Arabe Unie) le 1er février 1958, la guerre du 6 octobre 1967, en plus d’une grande activité géopolitique menée par les USA et la grande Bretagne pour d’une part contrecarrer l’action soviétique dans la région et d’autre part trouver un terrain d’entente entre Israël et les pays arabes pour la conclusion d’un accort de paix. Il a fallu attendre l’année 1971 et l’arrivée au pouvoir de Hafez al Asad pour que la Syrie connaisse enfin une stabilité de régime. Mais à quel prix ?
Peu à peu le pays se tourne vers l’Est. Les officiers de l’armée sont désormais formés en URSS qui fournit à la Syrie la presque totalité du matériel militaire. Un grand nombre de formations politiques qui s’activaient dans le pays sont interdites. Seuls les partis favorables au régimes sont autorisés. Il reste cependant que le BAAS ARABE SOCIALISTE est le parti du pouvoir qui domine toute la vie politique de la Syrie, un appareil efficace entre les mains du président pour encadrer les masses populaires, constituer son organe de propagande, d’endoctrinement et bien entendu de contrôle de tous les services de l’Etat. Bachar Al Asad qui a succédé à son père en 2000, détient l’un des services de renseignent et de sécurité parmi les plus sophistiqués et les plus performants du monde, créé par son père. Ni les services américains ou israéliens n’arrivent à en pénétrer les rouages, ce qui explique la durabilité du régime et l’absence de toute force d’opposition véritable. Signalons à ce sujet que l’état d’urgence décrété en 1963 reste toujours en vigueur.
La vague des soulèvements populaires qui secoue actuellement le monde arabe va-t-elle enfin inciter le peuple syrien à sortir dans la rue, à biser le silence, à braver la dictature de ce régime oppresseur. L’opposition aujourd’hui bâillonnée sera-t-elle en mesure de remplir convenablement son rôle et de servir de guide et de porte drapeau à ce peuple opprimé ? Le monde entier le souhaite. Depuis quelques jours les manifestations contre le régime de Bachar Al Asad ont commencé dans plusieurs villes syriennes, pourvu qu’elles continuent et persistent. La tache ne sera pas aisée. En effet, à l’instar de l’Algérie et de la Libye, la Syrie est une dictature bien assise, appuyée sur une armée moderne et bien structurée avec des officiers aguerris et un matériel très important. De plus le parti BAAS constitue à son tour une véritable milice et une police parallèle au service du pouvoir.
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/la-syrie-pays-des-coups-d-etat-91367
La Syrie est l’une des plus vieilles civilisations du monde. Certains sites archéologiques découverts dans ce pays remontent à presque 2500 ans avant notre ère. Comme toute la région du Proche Orient la Syrie a connu, depuis l’antiquité, de multiples invasions et fut occupée notamment par les Phéniciens, les Hébreux, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Romains, les Byzantins, les Croisés, les Arabes, les Turc ottomans et enfin les Français en1920, un mandat qui a duré jusqu’en 1946.
De 1943 à 1970 on a vu se succéder à la tête de ce pays plus de 20 présidents dont une dizaine de militaires, soit en moyenne un chef d’Etat tous les 16 mois ce qui constitue à coup sûr un record d’instabilité politique. La plupart de ces changements ont été effectués à la suite d’un coup d’Etat. La seule année 1949 a connu trois présidents et quatre gouvernements. Dans un article publié dans l’Encyclopédie UNIVERCALIS ses auteurs notent que « Des officiers supérieurs éduqués à l’occidentale précipitent l’avènement d’une série de coups d’Etat. La conscience aigue de leur appartenance à l’arabisme, le traumatisme subi à la suite de la guerre en Palestine et la rancœur des vaincus de 1948 ébranlent le régime »
http://www.universalis.fr/encyclopedie/syrie/6-le-regime-des-colonels/
Cette période a été en effet marquée par la guerre israélo-arabe de 1948, la crise de Suez en 1956, l’union avec l’Egypte (République Arabe Unie) le 1er février 1958, la guerre du 6 octobre 1967, en plus d’une grande activité géopolitique menée par les USA et la grande Bretagne pour d’une part contrecarrer l’action soviétique dans la région et d’autre part trouver un terrain d’entente entre Israël et les pays arabes pour la conclusion d’un accort de paix. Il a fallu attendre l’année 1971 et l’arrivée au pouvoir de Hafez al Asad pour que la Syrie connaisse enfin une stabilité de régime. Mais à quel prix ?
Peu à peu le pays se tourne vers l’Est. Les officiers de l’armée sont désormais formés en URSS qui fournit à la Syrie la presque totalité du matériel militaire. Un grand nombre de formations politiques qui s’activaient dans le pays sont interdites. Seuls les partis favorables au régimes sont autorisés. Il reste cependant que le BAAS ARABE SOCIALISTE est le parti du pouvoir qui domine toute la vie politique de la Syrie, un appareil efficace entre les mains du président pour encadrer les masses populaires, constituer son organe de propagande, d’endoctrinement et bien entendu de contrôle de tous les services de l’Etat. Bachar Al Asad qui a succédé à son père en 2000, détient l’un des services de renseignent et de sécurité parmi les plus sophistiqués et les plus performants du monde, créé par son père. Ni les services américains ou israéliens n’arrivent à en pénétrer les rouages, ce qui explique la durabilité du régime et l’absence de toute force d’opposition véritable. Signalons à ce sujet que l’état d’urgence décrété en 1963 reste toujours en vigueur.
La vague des soulèvements populaires qui secoue actuellement le monde arabe va-t-elle enfin inciter le peuple syrien à sortir dans la rue, à biser le silence, à braver la dictature de ce régime oppresseur. L’opposition aujourd’hui bâillonnée sera-t-elle en mesure de remplir convenablement son rôle et de servir de guide et de porte drapeau à ce peuple opprimé ? Le monde entier le souhaite. Depuis quelques jours les manifestations contre le régime de Bachar Al Asad ont commencé dans plusieurs villes syriennes, pourvu qu’elles continuent et persistent. La tache ne sera pas aisée. En effet, à l’instar de l’Algérie et de la Libye, la Syrie est une dictature bien assise, appuyée sur une armée moderne et bien structurée avec des officiers aguerris et un matériel très important. De plus le parti BAAS constitue à son tour une véritable milice et une police parallèle au service du pouvoir.
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/la-syrie-pays-des-coups-d-etat-91367
Daûphin_zz_47- Adm
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Age : 42
Date d'inscription : 06/08/2010
Localisation : tlc
Re: Coup d'Etat en Syrie
Qui sortirait gagnant de la chute du régime syrien ?
Quand on s’intéresse à ce qui se passe en Syrie, on aimerait parfois lire dans le marc de café pour avoir une idée plus claire de ce qui va se passer : putsch, guerre civile, révolution, intervention militaire étrangère ?
Où on peut faire comme Nihat Ali Ozcan dans le journal turc Hurriyet et partir du postulat que la chute du régime syrien n’est qu’une question de temps mais que c’est un fait dores et déjà acquis.
Et à partir de là, développer une analyse stratégique qui inclut l’ensemble des acteurs de la région, dont l’Iran, le Liban, les Etats Unis (avec l’OTAN) et l’entité sioniste.
Et en déduire la physionomie de la région après la disparition du régime baathiste. Il faudrait certes plus qu’une lecture dans le marc de café pour savoir si ce qui succèdera à l’actuel régime syrien sera plus démocratique et/ou plus égalitariste. Il est par contre beaucoup plus simple de comprendre qui sortira gagnant de l’actuel imbroglio politico-militaire dans lequel est plongé en ce moment la Turquie qui, après quelques hésitations, y a sauté à pieds joints.
Pour Nihat Ali Ozcan, le grand gagnant de cette affaire ne sera pas la Turquie, mais l’Etat sioniste. Parce que pour ce journaliste turc, en dépit de prises de position apparemment hostiles aux autorités de Tel Aviv, le gouvernement tuc s’est rangé dorénavant résolument dans le camp de l’entité sioniste qui va pouvoir essayer de neutraliser ses deux ennemis que sont le Hamas et le Hezbollah et acquérir cette profondeur stratégique qui lui fait tant défaut.
Cette profondeur étant représentée par le territoire syrien…
Je pensais personnellement que l’entité sioniste préférait l’actuel régime syrien à l’incertitude dangereuse que pourrait constituer un nouveau pouvoir à Damas. C’était sans doute vrai au départ, mais les choses ont changé et ce changement est dû à l’évolution de la position de la Turquie qui s’est repositionnée du côté de Tel Aviv.
Et ce repositionnement s’explique par un choix opéré par Ankara parmi ses différents intérêts contradictoires. Le choix d’Ankara a été de jouer la carte de mandataire de l’OTAN dans les troubles actuels en Syrie et donc du renforcement de son rôle dans l’alliance (ce qui ne signifie pas que la Turquie est disposée à intervenir militairement en Syrie). Avec l’agitation politique au Proche orient et les bruits de botte contre l’Iran, la Turquie qui a accepté d’accueillir le bouclier antimissiles de l’OTAN se positionne de fait comme le fer de lance d’une éventuelle attaque contre le régime de Téhéran.
Ces choix ont été correctement interprétés par Téhéran. Naïveté ou duplicité, le gouvernement turc ne semble pas comprendre pourquoi les autorités iraniennes considèrent désormais que les installations de l’OTAN en Turquie sont désormais des cibles potentielles pour leurs forces armées.
Je penche personnellement pour la naïveté. Parce que le gouvernement Erdogan, quand il a accepté l’installation du bouclier anti-missile de l’OTAN et de jouer le redresseur de torts en Syrie n’a vu que les avantages qu’il pouvait en retirer : la réaffirmation et l e renforcement du lien stratégique avec les USA dans lequel le statut de la Turquie est rehaussé et de nouvelles perspectives d’admission dans l’Union Européenne. Peu importe si cette dernière n’est sans doute qu’un leurre de plus, certains veulent encore y croire en Turquie (je me demande sur quelle planète ils vivent !)..
En attendant la Turquie, si elle est en partie européenne est quand même ancrée de plus en plus solidement en Asie. Et il semble bien que, si je comprends bien Nihat Ali Ozcan, que quand l’entité sioniste gagne, la Turquie perde (où du moins ne gagne pas à la hauteur de sa mise).
Il semble bien que la Turquie a finalement choisi de continuer à supporter son fardeau sioniste.
Par Nihat Ali Ozcan, Hurriyet (Turquie) 1er décembre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri
Nous assistons à des changements à multiples facettes déclenchés par le printemps arabe. Des modifications d’équilibres et des structures étatiques affaiblies créent des risques pour certains et des opportunités pour d’autres. Nous nous intéressons surtout aux pays et aux situations séparément, mais pris dans leur ensemble, nous devons admettre que les évènements ont la capacité de produire des résultats beaucoup plus compliqués qu’à première vue.
Même si elles ne semblent pas concernées aujourd’hui, les relations turco-israéliennes reviennent sur le devant de la scène à un certain moment en tant que « question de diplomatie publique » plutôt qu’en termes de réalité politique parce que, à la lumière de l’évolution de la situation régionale, il ; y a des tendances significatives du cours des relations entre les deux pays qui ne correspondent pas aux déclarations officielles. J’aimerais attirer l’attention sur la manière dont le changement de nature des relations entre la Turquie et l’Iran d’une part, entre la Turquie et la Syrie d’autre part, sert les intérêts d’Israël.
De fait les développements dans la région créent de nouvelles opportunités.
La Turquie a mené une politique de plus en plus agressive vis-à-vis de la Syrie. Le gouvernement turc soutient un changement de régime en Syrie. A cette fin, il soutient aussi la montée en puissance de la coalition anti-syrienne naissante. A moins d’un miracle, le régime sera abattu au terme d’un délai plus ou moins long. La nouvelle ère qui s’ouvrira sera sans doute plus favorable aux intérêts israéliens qu’à ceux de la Turquie. Je vais expliquer pourquoi.
En Syrie, le changement de régime comme la consolidation de ce nouveau régime donneront à Israël une occasion d’exercer conte le Hezbollah une vengeance jusqu’alors différée. La période qui s’étendra de la destruction de l’ancien régime à la recherche d’une stabilisation d’un nouveau gouvernement dans le pays, signifiera un grand avantage stratégique pour Israël, parce que le Hezbollah sera isolé à la fois géographiquement et psychologiquement. Dit autrement, le Hezbollah perdra sa profondeur stratégique et ses avantages logistiques..
Notez qu’Israël, qui ne veut pas rater une telle occasion, se prépare à une nouvelle guerre depuis un certain temps. Pour ne pas répéter ses erreurs de 2006 dans la guerre contre le Hezbollah, Israël continue à tester son potentiel militaire à Gaza et améliore ses capacités techniques. Il est évident qu’Israël veut frapper le Hezbollah où ça fait mal grâce à l’expérience obtenue à Gaza. C’est un fait que les incertitudes qui suivront l’effondrement du régime syrien pourraient offrir cette occasion à Israël.
La même chose vaut pour le Hamas. Pour la direction du Hamas, un changement de régime en Syrie signifie perdre un «refuge » d’importance stratégique. Ce qui pourrait pousser le Hamas vers une ligne de réconciliation [avec l’OLP].
Par ailleurs, l’effondrement du régime syrien entraînera l’élimination de l’Iran de la région. L’Iran perdra son grand allié stratégique dans la région. De la sorte, israël serait en mesure de donner une nouvelle dimension à sa problématique profondeur stratégique.
La participation de la Turquie à la construction du système radar anti-missile de l’OTAN constitue un tournant dans sa position à l’égard de la question iranienne. Bien que la Turquie raconte tout autre chose à sa propre opinion publique, l’Iran et Israël ont très bien compris ce que cela signifie. Ce n’est pas une surprise si les généraux des Gardiens de la révolution ont menacé ouvertement la Turquie. Israël n’est plus la seule cible de l’Iran. La Turquie se trouve maintenant dans le camp d’Israël. Alors, même si Israël n’a toujours pas présenté d’excuses pour le Mavi Marmara, elle remerciera le moment venu la Turquie pour toutes ces contributions.
Nihat Ali Ozcan est diplômé de l’académie militaire d’Ankara et de la faculté de droit d’Istanbul et a soutenu une thèse de doctorat sur le PKK (parti des travailleurs du Kurdistan). Il a quitté l’armée avec le grade de major en 1998.Il collabore actuellement avec un think-tank turc, le Center for Foreign Policy and Peace Research
http://mounadil.wordpress.com/
Quand on s’intéresse à ce qui se passe en Syrie, on aimerait parfois lire dans le marc de café pour avoir une idée plus claire de ce qui va se passer : putsch, guerre civile, révolution, intervention militaire étrangère ?
Où on peut faire comme Nihat Ali Ozcan dans le journal turc Hurriyet et partir du postulat que la chute du régime syrien n’est qu’une question de temps mais que c’est un fait dores et déjà acquis.
Et à partir de là, développer une analyse stratégique qui inclut l’ensemble des acteurs de la région, dont l’Iran, le Liban, les Etats Unis (avec l’OTAN) et l’entité sioniste.
Et en déduire la physionomie de la région après la disparition du régime baathiste. Il faudrait certes plus qu’une lecture dans le marc de café pour savoir si ce qui succèdera à l’actuel régime syrien sera plus démocratique et/ou plus égalitariste. Il est par contre beaucoup plus simple de comprendre qui sortira gagnant de l’actuel imbroglio politico-militaire dans lequel est plongé en ce moment la Turquie qui, après quelques hésitations, y a sauté à pieds joints.
Pour Nihat Ali Ozcan, le grand gagnant de cette affaire ne sera pas la Turquie, mais l’Etat sioniste. Parce que pour ce journaliste turc, en dépit de prises de position apparemment hostiles aux autorités de Tel Aviv, le gouvernement tuc s’est rangé dorénavant résolument dans le camp de l’entité sioniste qui va pouvoir essayer de neutraliser ses deux ennemis que sont le Hamas et le Hezbollah et acquérir cette profondeur stratégique qui lui fait tant défaut.
Cette profondeur étant représentée par le territoire syrien…
Je pensais personnellement que l’entité sioniste préférait l’actuel régime syrien à l’incertitude dangereuse que pourrait constituer un nouveau pouvoir à Damas. C’était sans doute vrai au départ, mais les choses ont changé et ce changement est dû à l’évolution de la position de la Turquie qui s’est repositionnée du côté de Tel Aviv.
Et ce repositionnement s’explique par un choix opéré par Ankara parmi ses différents intérêts contradictoires. Le choix d’Ankara a été de jouer la carte de mandataire de l’OTAN dans les troubles actuels en Syrie et donc du renforcement de son rôle dans l’alliance (ce qui ne signifie pas que la Turquie est disposée à intervenir militairement en Syrie). Avec l’agitation politique au Proche orient et les bruits de botte contre l’Iran, la Turquie qui a accepté d’accueillir le bouclier antimissiles de l’OTAN se positionne de fait comme le fer de lance d’une éventuelle attaque contre le régime de Téhéran.
Ces choix ont été correctement interprétés par Téhéran. Naïveté ou duplicité, le gouvernement turc ne semble pas comprendre pourquoi les autorités iraniennes considèrent désormais que les installations de l’OTAN en Turquie sont désormais des cibles potentielles pour leurs forces armées.
Je penche personnellement pour la naïveté. Parce que le gouvernement Erdogan, quand il a accepté l’installation du bouclier anti-missile de l’OTAN et de jouer le redresseur de torts en Syrie n’a vu que les avantages qu’il pouvait en retirer : la réaffirmation et l e renforcement du lien stratégique avec les USA dans lequel le statut de la Turquie est rehaussé et de nouvelles perspectives d’admission dans l’Union Européenne. Peu importe si cette dernière n’est sans doute qu’un leurre de plus, certains veulent encore y croire en Turquie (je me demande sur quelle planète ils vivent !)..
En attendant la Turquie, si elle est en partie européenne est quand même ancrée de plus en plus solidement en Asie. Et il semble bien que, si je comprends bien Nihat Ali Ozcan, que quand l’entité sioniste gagne, la Turquie perde (où du moins ne gagne pas à la hauteur de sa mise).
Il semble bien que la Turquie a finalement choisi de continuer à supporter son fardeau sioniste.
Par Nihat Ali Ozcan, Hurriyet (Turquie) 1er décembre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri
Nous assistons à des changements à multiples facettes déclenchés par le printemps arabe. Des modifications d’équilibres et des structures étatiques affaiblies créent des risques pour certains et des opportunités pour d’autres. Nous nous intéressons surtout aux pays et aux situations séparément, mais pris dans leur ensemble, nous devons admettre que les évènements ont la capacité de produire des résultats beaucoup plus compliqués qu’à première vue.
Même si elles ne semblent pas concernées aujourd’hui, les relations turco-israéliennes reviennent sur le devant de la scène à un certain moment en tant que « question de diplomatie publique » plutôt qu’en termes de réalité politique parce que, à la lumière de l’évolution de la situation régionale, il ; y a des tendances significatives du cours des relations entre les deux pays qui ne correspondent pas aux déclarations officielles. J’aimerais attirer l’attention sur la manière dont le changement de nature des relations entre la Turquie et l’Iran d’une part, entre la Turquie et la Syrie d’autre part, sert les intérêts d’Israël.
De fait les développements dans la région créent de nouvelles opportunités.
La Turquie a mené une politique de plus en plus agressive vis-à-vis de la Syrie. Le gouvernement turc soutient un changement de régime en Syrie. A cette fin, il soutient aussi la montée en puissance de la coalition anti-syrienne naissante. A moins d’un miracle, le régime sera abattu au terme d’un délai plus ou moins long. La nouvelle ère qui s’ouvrira sera sans doute plus favorable aux intérêts israéliens qu’à ceux de la Turquie. Je vais expliquer pourquoi.
En Syrie, le changement de régime comme la consolidation de ce nouveau régime donneront à Israël une occasion d’exercer conte le Hezbollah une vengeance jusqu’alors différée. La période qui s’étendra de la destruction de l’ancien régime à la recherche d’une stabilisation d’un nouveau gouvernement dans le pays, signifiera un grand avantage stratégique pour Israël, parce que le Hezbollah sera isolé à la fois géographiquement et psychologiquement. Dit autrement, le Hezbollah perdra sa profondeur stratégique et ses avantages logistiques..
Notez qu’Israël, qui ne veut pas rater une telle occasion, se prépare à une nouvelle guerre depuis un certain temps. Pour ne pas répéter ses erreurs de 2006 dans la guerre contre le Hezbollah, Israël continue à tester son potentiel militaire à Gaza et améliore ses capacités techniques. Il est évident qu’Israël veut frapper le Hezbollah où ça fait mal grâce à l’expérience obtenue à Gaza. C’est un fait que les incertitudes qui suivront l’effondrement du régime syrien pourraient offrir cette occasion à Israël.
La même chose vaut pour le Hamas. Pour la direction du Hamas, un changement de régime en Syrie signifie perdre un «refuge » d’importance stratégique. Ce qui pourrait pousser le Hamas vers une ligne de réconciliation [avec l’OLP].
Par ailleurs, l’effondrement du régime syrien entraînera l’élimination de l’Iran de la région. L’Iran perdra son grand allié stratégique dans la région. De la sorte, israël serait en mesure de donner une nouvelle dimension à sa problématique profondeur stratégique.
La participation de la Turquie à la construction du système radar anti-missile de l’OTAN constitue un tournant dans sa position à l’égard de la question iranienne. Bien que la Turquie raconte tout autre chose à sa propre opinion publique, l’Iran et Israël ont très bien compris ce que cela signifie. Ce n’est pas une surprise si les généraux des Gardiens de la révolution ont menacé ouvertement la Turquie. Israël n’est plus la seule cible de l’Iran. La Turquie se trouve maintenant dans le camp d’Israël. Alors, même si Israël n’a toujours pas présenté d’excuses pour le Mavi Marmara, elle remerciera le moment venu la Turquie pour toutes ces contributions.
Nihat Ali Ozcan est diplômé de l’académie militaire d’Ankara et de la faculté de droit d’Istanbul et a soutenu une thèse de doctorat sur le PKK (parti des travailleurs du Kurdistan). Il a quitté l’armée avec le grade de major en 1998.Il collabore actuellement avec un think-tank turc, le Center for Foreign Policy and Peace Research
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Daûphin_zz_47- Adm
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Date d'inscription : 06/08/2010
Localisation : tlc
Re: Coup d'Etat en Syrie
Intervention militaire occidentale contre la Syrie
Le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, et le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, ont tous deux prétendu que le président syrien Bachar al-Assad envisage sérieusement de se servir d’armes chimiques contre ses adversaires, une décision définie comme une « ligne rouge » par Washington. Lundi, le président Barack Obama a dit que le recours aux armes chimiques était « totalement inacceptable » et aurait des « conséquences. »
http://www.alterinfo.net/Accumulation-de-preuves-sur-l-existence-de-plans-d-intervention-militaire-contre-la-Syrie_a84559.html
Syfou- Adminstrateur
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