Opposition politique en albanie

Albanie

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

L'Albanie est un pays de la péninsule balkanique. On y parle l'albanais. La population est de confession musulmane, orthodoxe ou chrétienne.


•Évolution démographique depuis 1960
•Pyramide des âges et projections par groupes d'âge jusqu'en 2030
•Composantes du PIB (Produit intérieur brut)
•Émissions de dioxyde de carbone - CO2 : 1990 - 2005
•Accès à Googlemap sur la capitale et les principales villes du pays

http://perspective.usherbrooke.ca

L'opposition accuse le gouvernement d'être responsable de trois décès lors d'une manifestation

TIRANA (AP) — Le principal parti d'opposition albanais a attribué samedi aux autorités la responsabilité de la mort de trois personnes au cours de la plus violente manifestation anti-gouvernementale depuis des années dans le pays.

Le dirigeant du Parti socialiste Edi Rama a directement accusé le ministre de l'Intérieur Lulzim Basha d'abus de fonction et réclamé son arrestation. Il a également accusé le Premier ministre Sali Berisha d'être le chef d'orchestre "politique" des incidents meurtriers.

Lors d'une manifestation vendredi dans le centre de Tirana, l'opposition a exigé la tenue de nouvelles élections après la démission du vice-Premier ministre pour corruption présumée.

Plus de 20.000 personnes étaient présentes en début de rassemblement. Puis les organisateurs ont affirmé qu'ils avaient mobilisé jusqu'à 300.000 personnes. Les forces de l'ordre n'ont diffusé aucun chiffre.

La manifestation a rapidement dégénéré. Des protestataires ont jeté des pierres, des banderoles, des oeufs et autres projectiles en direction des policiers, qui ont riposté en faisant usage de gaz lacrymogènes, de balles en caoutchouc et de canons à eau.

Au moins 15 véhicules de police ont été renversés et brûlés lors des troubles, tandis que plus de 150 protestataires et policiers ont été blessés dans les heurts. Trois hommes ont succombé à des blessures par balles, deux après avoir été touchés à la poitrine, un après avoir été atteint à la tête, selon le Dr Sami Koceku, un médecin travaillant dans un hôpital.

Une porte-parole de la police Klejda Plangarica a souligné que des informations de presse faisant état d'un quatrième décès ne pouvaient être confirmées.

Les services du procureur général ont déclaré qu'une enquête avait été ouverte. Sali Berisha, qui a rejeté les appels à des élections anticipées, a affirmé que les victimes avaient été tuées par des "bandits" qui se trouvaient parmi les protestataires.

Le Premier ministre a ajouté que des groupes de "criminels, de bandits, de trafiquants et de terroristes" essayant de renverser le gouvernement dans le cadre d'une manifestation "à la tunisienne" -en allusion aux troubles qui ont entraîné la chute du régime Ben Ali- comptaient au nombre des manifestants.

Les prochaines élections en Albanie doivent se tenir en 2013 mais l'opposition réclame depuis des mois un scrutin anticipé.

Les socialistes ont juré de poursuivre les manifestations, mais ont précisé qu'ils n'organiseraient aucun rassemblement samedi, date à laquelle les trois personnes décédées devaient être inhumées.

L'Union européenne et les Etats-Unis ont respectivement lancé un appel au calme. AP
cr/v178

Le Premier ministre accuse l’opposition de vouloir « un scénario à la tunisienne »

TIRANA (AFP) – Le Premier ministre albanais, Sali Berisha, a accusé l’opposition d’avoir « voulu monter un coup d’Etat violent, imaginant un scénario à la tunisienne pour l’Albanie », à l’occasion de la manifestation de vendredi à Tirana, qui a fait trois morts.

http://www.brefnews.com

Manifestation sans incident de l'opposition, qui promet d'autres meetings

TIRANA — Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé dans le calme vendredi à Tirana à la mémoire des victimes du 21 janvier à l'appel de l'opposition, qui a promis d'autres rassemblements pour réclamer la "fin du régime" du Premier ministre Sali Berisha.

Les organisateurs ont évalué le nombre des manifestants à 200.000 personnes, tandis que la police s'est abstenue de donner un chiffre.

D'importants effectifs des forces de l'ordre avaient été déployés pour l'occasion, en particulier devant le siège du gouvernement protégé par un double cordon de policiers.

Une trentaine d'hommes appartenant à des forces d'élite protégeaient en outre l'entrée du bâtiment.

Le chef de l'opposition et maire de Tirana, Edi Rama, avait assuré à plusieurs reprises que la manifestation se déroulerait dans le calme et qu'elle serait pacifique, qu'elle se voulait essentiellement un rassemblement à la mémoire des trois personnes tuées par balles une semaine auparavant devant le siège du gouvernement lors d'une importante manifestation anti-gouvernementale.

S'exprimant après la manifestation, M. Rama a promis d'autres manifestations "pacifiques" pour réclamer la "fin du régime" du Premier ministre Sali Berisha.

"Nous allons poursuivre notre résistance pacifique pour demander la fin de ce régime et ouvrir un nouveau chapitre", a déclaré M. Rama. Il a estimé que des élections législatives anticipées étaient "la seule solution pour sortir de la situation". Les prochaines élections législatives doivent normalement avoir lieu en 2013.

Les manifestants ont défilé sans incident, déposant des gerbes de fleurs aux endroits où les trois militants de l'opposition ont été abattus le 21 janvier, à proximité du siège du gouvernement.

La Garde républicaine, chargée de la protection des personnalités, est soupçonnée par l'opposition d'avoir tiré.

M. Rama était en tête du cortège, en compagnie de députés socialistes et des proches des trois personnes tuées.

De nombreux manifestants étaient en pleurs. Certains étaient venus avec leurs enfants.

Le cortège s'est dispersé sans incident vers 16h00 heure locale (15h00 GMT), laissant derrière lui, à la tombée de la nuit, une place couverte de bouquets de fleurs et de bougies allumées.

La manifestation avait été précédée de mises en garde alarmistes ou musclées.

Accusant de nouveau les "putschistes" de l'opposition d'avoir voulu tenter un coup d'Etat le 21 janvier, le Premier ministre albanais, Sali Berisha, avait averti que "tout acte de violence" de la part de l'opposition vendredi se "heurterait à la loi, uniquement à la loi".

M. Rama a rejeté les accusations de M. Berisha. "Il n'y a eu aucune tentative de coup d'Etat de la part de l'opposition", a-t-il dit, "mais des violences provoquées et qui ont un seul responsable: c'est le Premier ministre Sali Berisha".

L'ambassade des Etats-Unis avait prévenu aussi du caractère "imprévisible" de la manifestation, invitant ses ressortissants à l'éviter.

M. Rama avait maintenu cette manifestation en dépit des appels répétés de la communauté internationale à l'annuler, en raison de la vive tension politique qui règne dans le pays depuis le 21 janvier.

M. Berisha a renoncé pour sa part au rassemblement de ses partisans qui devait se tenir samedi.

La crise politique entre pouvoir et opposition dure depuis plus d'un an et demi en Albanie. L'opposition n'a jamais reconnu le résultat des élections législatives de juin 2009, accusant M. Berisha de fraudes.

Les deux camps n'ont pas trouvé depuis un compromis ou une solution

*De Briseida MEMA (AFP)