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PRIÈRE DE FAIRE SUIVRE AUX INTÉRESSÉS

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Personne à contacter PRIÈRE DE FAIRE SUIVRE AUX INTÉRESSÉS

Message par ZIGHOUD Mer 6 Juil - 17:45

Felicitations
Au commandant en chef des forces armées , aux officiers généraux en poste ou nouvellement promus, aux gestionnaires des ressources humaines du MDN , ainsi qu’aux responsables de la sécurité pour ces choix judicieux en qualité et en quantité, ce travail collectif est à inscrire dans les annales de fin de règne des médiocres présage un avenir sur pour la première institution du pays.
Mesdames et messieurs prenez le mois de ramadhan pour vous installer confortablement dans vos nouvelles fonctions , nous vous promettons de vous laisser ce temps et de congeler tous les problèmes majeurs le cas échéants , ensuite votre premier examen sera la réunion de septembre avec le conseil de sécurité et les pays voisins , il s agira de jouer dans la cour des grand avec une vitesse de réaction à la hauteur de vos interlocuteurs , vous serez appelés à prendre en charge la sécurité de la moitié du continent africain et là il ne s agit plus du club des pins
Enfin je ne m’étalerais pas plus vous souhaitant un bon congé et vous promettant une pluie de médailles avenirs, je vous demanderai seulement de bien choisir vos staffs et d’être a la hauteur de la réputation de vos ainés.
Gloire et paix à nos martyrs et tahia el Djazair.
Zighoud.
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Personne à contacter Re: PRIÈRE DE FAIRE SUIVRE AUX INTÉRESSÉS

Message par abdelmalek Sam 9 Juil - 11:56

félicitation de ma part cela apportera une nouvelle énergie,qui nous permettra une dynamique avec de nouvelle performance. gloire a nos martyrs et être toujours a la hauteur de la mission noble pour notre pays d'avoir a être parmi la classe des premiers.
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Personne à contacter Re: PRIÈRE DE FAIRE SUIVRE AUX INTÉRESSÉS

Message par ZIGHOUD Mar 13 Sep - 18:24

Au lendemain de la chute de Hosni Moubarak, survenue le 11 février 2011, Israël s'est interrogé sur l'avenir de son traité de paix avec l'Égypte. Une inquiétude légitime puisque l'Égypte est le plus grand pays arabe, le seul à posséder une armée efficace, et le premier signataire d'un accord de paix avec l'État hébreu. Mais le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui gouverne l'Égypte depuis l'éviction de Moubarak, a rapidement déclaré que "le traité de paix avec Israël sera[it] respecté".

Une question s'impose cependant : le CSFA va-t-il modifier certaines données de ce traité ? Chaque régime a ses propres considérations. Sous l'ère Moubarak, les relations n'ont jamais été aussi chaleureuses qu'à l'époque de Sadate. On en est même venu à parler de "paix froide" entre les deux pays. Pourtant l'Égypte a toujours tenu à souligner son rôle, incontournable, d'unique médiateur arabe entre Israël et ses voisins. Il y a eu, aussi, des relations sécuritaires et, on vient de le découvrir, des contrats de vente de gaz égyptien à l'État hébreu pour quinze ans. Aujourd'hui, le peuple a son mot à dire. Le CSFA devra peut-être tenir compte d'une large hostilité populaire à ce traité de paix, et à la prise de position des Frères musulmans, qui l'ont toujours rejeté.

La situation s'est dégradée

Ce climat négatif s'est traduit par des actes. Le gazoduc menant vers Israël a plusieurs fois été dynamité. Le Caire a allégé le blocus sur Gaza en ouvrant partiellement le passage de Rafah. De son côté, Israël a accusé l'Égypte de ne pas suffisamment sécuriser sa frontière avec Gaza, d'où le passage d'armes et de munitions vers le Hamas. L'Égypte s'est insurgée contre cette accusation, et un amendement au traité de paix lui a permis d'augmenter son potentiel militaire. Mais l'on est loin de l'harmonie préalable.

La situation s'est dégradée lorsque cinq policiers égyptiens ont été tués, le 18 août, par des tirs des forces israéliennes qui pourchassaient les auteurs présumés d'une triple attaque près d'Eilat, à la frontière avec l'Égypte. Le gouvernement a demandé des excuses officielles, mais Israël a uniquement exprimé des regrets.

C'est la première crise diplomatique entre les deux pays depuis la chute de Moubarak. Dès ce moment, les manifestants de la place Tahrir, épicentre de la révolution, réclament le rappel de l'ambassadeur d'Égypte à Tel-Aviv et l'expulsion de l'ambassadeur israélien en poste au Caire.

"La paix est dans l'intérêt des deux pays" (Benyamin Netanyahou)

Il est inutile de s'étendre sur les péripéties tragiques du 9 septembre. À la fin d'une manifestation à Tahrir, nommée "la rectification du tir" et destinée à hâter l'agenda de la démocratisation, près de mille personnes se sont dirigées vers l'ambassade d'Israël. Destruction du mur érigé par le gouvernement pour protéger l'ambassade, actes de vandalisme, archives diplomatiques jetées par les fenêtres... Netanyahou a demandé l'aide d'Obama, qui a rappelé aux dirigeants égyptiens l'obligation de protéger les postes diplomatiques... L'armée est intervenue en force. Au matin, on comptait 1 049 blessés et 3 morts. Les commandos égyptiens ont sauvé la vie de six agents israéliens, tandis que l'ambassadeur, sa famille et ses collaborateurs étaient conduits sous bonne garde jusqu'à l'aéroport, où un avion militaire israélien les a rapatriés.

L'affaire est des plus grave. Elle aurait pu menacer le traité de paix. Mais Netanyahou a choisi la conciliation, et affirmé que "la paix est dans l'intérêt des deux pays". Il a également rendu hommage au gouvernement égyptien, qui a su éviter toute effusion de sang. Aucun Israélien n'a été blessé. Le CSFA devra sans doute prendre en considération l'hostilité populaire égyptienne et celle des Frères musulmans, il y aura quelque chose de changé entre les deux pays. Les décisions d'Ankara accentuent l'isolement d'Israël à une semaine de la demande de reconnaissance d'un État palestinien à l'ONU.

De NOTRE CORRESPONDANTE AU CAIRE, DENISE AMMOUN
publié par le point
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Personne à contacter Re: PRIÈRE DE FAIRE SUIVRE AUX INTÉRESSÉS

Message par fennec dz Mar 13 Sep - 19:38

La tenaille furieuse
l’ère géopolitique est dépassée, pour être remplacée par l’ère
psychopolitique
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]



Israël est pris dans une tenaille furieuse, dont la fureur s’exprime dans ses
deux mâchoires de manière différente, mais dans des circonstances telles qu’on
pourrait croire à une coordination entre les deux. Il n’en est rien, pour ce qui
est de la coordination, dans tous les cas rien d’une coordination humaine ; les
événements se chargent de la coordination, avec une maestria et un ensemble qui
mettent en évidence une situation soudain dramatique pour Israël, en même temps
que l’arrivée à maturation de toutes les situations potentielles de
confrontation jusqu’alors contenues par la main mise du bloc
américaniste-occidentaliste sur une situation figée et verrouillée par des
pouvoirs complètement acquis au bloc (cas exemplaire de Moubarak en Egypte).

L’une des mâchoires de la tenaille est turque, l’autre égyptienne. On mesure
la puissance de l’événement, au travers de la puissance de ces deux pays, de
l’activisme soudain de leurs politiques vis-à-vis d’Israël, encore une fois d’un
activisme qui n’a rien de fondamentalement prémédité et de coordonné, et
pourtant s’exprime comme s’il y avait préméditation et coordination.

Les événements se sont accumulés ces derniers jours, et jusqu’à ces dernières
heures avec l’attaque violente par une foule déterminée de l’ambassade
israélienne au Caire et la fuite précipitée de l’ambassadeur israélien…

• Un voyage d’Erdogan en Egypte a été annoncé le 9
septembre 2011 (voir Truthdig.org),
commençant le lundi 12 septembre. Décision rapide, correspondant à une certaine
urgence, dans tous les cas du point de vue des Turcs. C’est la première fois
qu’un Premier ministre turc va en Egypte depuis 15 ans, et Erdogan y va
manifestement pour resserrer les liens entre les deux pays ; cela, dans un
contexte de relations soudainement beaucoup plus tendues avec Israël, de la part
des deux pays (Turquie et Egypte), pour des raisons différentes et dans des
conditions différentes. Mais la puissance des événements efface cette sorte de
différences. Le “printemps arabe” est derrière tout cela, en même temps
que la colère turque, et il s’agit d’un printemps de plus en plus agité dont la
teneur fondamentale ridiculise au delà de tout la narrative grossière et naïve
(sornettes démocratiques) servie par le bloc BAO pour ne pas avoir l’air
effectivement trop ridiculisé dans l’affaire…

• La Turquie apporte à l’Egypte une proposition de
facto d’une alliance, qui aurait au moins la forme de liens resserrés, dont l’un
des aspects serait une plus grande fermeté vis-à-vis d’Israël, dont l’autre
serait une aide économique substantielle à l’Egypte. Le deuxième point est
essentiel parce que l’Egypte est dans une très difficile situation économique,
avec une direction générale (politique et militaire) dans une grande position de faiblesse
vis-à-vis de la rue ; la “rue égyptienne”, faiseuse de
printemps”, dans une difficile situation sociale (économique), de plus
en plus anti-israélienne en même temps qu’elle réclame l’accomplissement d’une
révolution” jugée en constant danger d’être récupérée par ce qu’il
reste du régime Moubarak.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]• Le voyage d’Erdogan a été précédé par l’annonce d’une
coopération militaire (navale) entre les deux pays (Turquie et Egypte), dans une
région extrêmement sensible (Méditerranée orientale), qui comprend les hautes
eaux au large d’Israël Hurriet Daily News donne quelques indications sur la matière le 8 septembre 2011. On
y distingue la question de l’arraisonnement en eaux internationales de la "flotille de la liberté" turque, à la fin du printemps 2010, – cause initiale de
la persistante fureur anti-israélienne d’Erdogan, – au travers de l’affirmation,
partagée par les Egyptiens, de la nécessité de contribuer à la liberté de
navigation en haute mer.


« Turkey and Egypt will intensify maritime cooperation in the eastern
Mediterranean Sea by launching new Ro-Ro lines, according to the Egyptian
ambassador to Turkey. The move comes after Turkey warned Israel of a more
visible Turkish military presence in the waters to protect free maritime
navigation. “Our maritime cooperation is for peaceful purposes and we, in Egypt,
respect and ask everyone to respect free passage in international waters. This
should not be disputed under any pretext,” Abderahman Salaheldin, ambassador of
Egypt to Ankara, told the Hürriyet Daily News in an interview Thursday…
»
• Le voyage d’Erdogan en Egypte sera l’occasion d’une intervention du Premier
ministre turc devant la Ligue Arabe, pour la deuxième fois en invité (la
Turquie, pays musulman mais non arabe, ne fait pas partie de la Ligue, certes).
La Ligue Arabe est réunie au Caire la semaine prochaine. Le même journal
Hürriyet Daily News annonce le même 8 septembre 2011 que les causes de
l’intervention d’Erdogan devant la Ligue Arabe sont très spécifiques, très
précises, et participent effectivement aux données fondamentales de l’actuelle
crise avec Israël…


« In his speech, Erdogan will touch on the wave of popular unrest hitting the
region in the “Arab Spring” and will also hit out against Israel, the Daily News
has learned. His address to the Arab League will be part of Turkey’s ongoing
campaign in the international arena against Israel, which has intensified since
Tel Aviv refused to apologize for killing nine Turks last year aboard a
Gaza-bound aid ship. »
• Face à ces diverses initiatives et à ce rapprochement dramatique, sur basse
continue anti-israélienne, entre les deux puissances musulmanes qui étaient, il
y encore deux ans, deux points de grande stabilité et de sécurité pour son
environnement stratégique extrêmement proche, Israël est extrêmement inquiet.
Citant le Guardian, Truthdig.org rapporte un commentaire israélien estimant que
la Turquie veut faire, très rapidement, un allié stratégique de l’Egypte et
l’amener à durcir ses relations avec l’Egypte en même temps que la Turquie fait
de même.


« According to Yossi Alpher, an Israeli analyst and co-editor of the
BitterLemons website, Erdogan “is flexing Turkey’s muscles. He’s now trying to
project Turkish influence into Egypt. There’s concern that he will offer
financial aid to Egypt, which needs it desperately, and that will give him a
degree of influence. There’s concern that Erdogan will hook up with the Egyptian
Islamists, who are growing in influence. And there’s concern that he will
persuade the Egyptians to allow him to visit Gaza, where he will proclaim
himself its saviour. None of this is good from Israel’s perspective.”
»
• Les milieux plus radicaux de sécurité nationale
israéliens vont encore plus loin. Pour eux, la Turquie veut un affrontement avec
Israël, éventuellement un affrontement armé. C’est le cas de DEBKAFiles, qui exprime (9
septembre 2011) cette analyse dans un texte qui ne prend pas en compte la visite
d’Erdogan au Caire, qui n’était pas encore connue lorsque l’analyse a été faite.
Pour DEBKAFiles, il y a un désir de confrontation d’Erdogan, sous la forme d’une
protection militaire navale d’un prochain “convoi de la liberté” vers
Gaza. Les deux raisons avancées pour expliquer l’attitude d’Erdogan, c’est d’une
part le désir turc de prendre le leadership dans la région, contre la position
d’impunité stratégique d’Israël, jusqu’alors absolument couvert par les USA mais
désormais dans une position plus vulnérable avec des USA affaiblis, préoccupés
par une situation intérieure difficile, etc. ; c’est d’autre part l’intérêt turc
pour les gisements de gaz et de pétrole au large d’Israël, enjeu évidemment
stratégique et classique. « Tayyip Erdogan wants war with Israel »,
observe brutalement DEBKAFiles, dont on connaît la proximité avec les milieux de
sécurité nationale israéliens. DEBKAFiles précise ceci, à propos de quoi il faut
à nouveau préciser que les divers prolongements égyptiens (visite d’erdogan,
attaque de l’ambassade israélienne en Egypte) n’étaient pas encore connus
lorsque l’analyse a été faite.


« If Turkish ships breach the Israeli naval blockade of Gaza, which a UN
report last week pronounced legitimate under international law, Erdogan will
become the first Muslim leader to embark on military action in the Palestinian
cause. The Arab nations which fought Israel time after time in the past will be
made to look ineffectual and the Turkish leader the regional big shot. Even Iran
would be put in the shade for never daring to provoke Israel the way Turkey
has.

» The Turkish prime minister clings to the belief that the foremost Arab
powers, Egypt and Saudi Arabia, which have been watching his maneuvers with deep
suspicion, will have no choice but to play ball with him now that he has
confronted Israel. The first crack in the Arab ice came about Thursday, Sept. 8,
in the form of Egyptian consent to join the Turkish Navy in sea maneuvers in the
eastern Mediterranean. »
• …Enfin, parmi ces “divers prolongements
égyptiens
”, il faut effectivement donner quelques précisions sur ceux de la
nuit dernière avec de très brutaux affrontements entre la rue égyptienne et des
forces égyptienne face à une attaque de manifestants contre l’ambassade
israélienne au Caire. Il y a eu de très nombreux blessés. L’affrontement s’est
terminé de façon dramatique, avec l’investissement de l’ambassade par les
manifestants et l’évacuation précipitée de l’ambassadeur israélien. Parmi divers
rapports des événements, celui d’Aljazeera
le 10 septembre 2010. Le sort de l’ambassadeur et de sa famille, tel qu’il est
décrit, mesure la violence des événements : « Israel’s ambassador, Yitzhak
Levanon, his family and other embassy staff rushed to Cairo airport and left on
a plane for Israel, Egyptian state television and airport officials said. The
state television also reported that Levanon met with a general of the ruling
military’s Supreme Council of the Armed Forces before his departure, and that
the ambassador appeared “anxious and even scared”.
»

• Les USA sont évidemment intervenus par diverses déclarations officielles
réclamant le retour au calme, le respect des conventions internationales, la
sécurité du personnel israélien de l’ambassade. Le Droit (international), cela
se respecte, dit ce connaisseur de la chose, les USA, au nom d’un autre
connaisseur, Israël. Concernant l’attitude des USA dans l’affaire plus large que
nous examinons ici, notamment l’affaire Turquie-Israël, DEBKAFiles observe ceci,
qui semble l’opinion des milieux israéliens de sécurité nationale, – mais ceci
qui doit certainement être apprécié comme une probabilité, ou disons une
hypothèse parmi d’autres…


« As for Washington, Erdogan is counting on President Barack Obama’s backing
in a military clash with Israel. Israeli Prime Minister Binyamin Netanyahu and
Defense Minister Ehud Barak are less confident of US support. This gives Turkey
an edge in a conflict – the cost of the passive military policy pursued
consistently by Israeli leaders in the face of security threats.
»
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ce qui caractérise cette crise (ou cette double crise devenant une
seule crise), latente depuis plusieurs semaines, brusquement conduite à un
paroxysme, c’est son caractère incontrôlable. Tous les facteurs actifs
envisagés, ceux qui précipitent les évènements, sont des facteurs où entre en
jeu la pression de l’émotion, avec des questions de susceptibilité et de stature
internationale si sensibles à l’ère de la communication, des questions résumés
par une notion comme “ne pas perdre la face” (cas de la Turquie et
d’Israël) ; soit des facteurs impondérables, sur lesquels les directions
politiques, extrêmement faibles, n’ont pas de prise directe (cas de l’Egypte).
Que là-dessus se greffent des ouvertures, des opportunités, des occasions
engageant à lancer de nouvelles politiques, c’est évidemment probable, sinon
évident. Certains hommes politiques, dans notre paysage désolé à cet égard, sont
encore capables de telles agilités de pensée ; Erdogan, à qui nous pensons dans
ce cas, est tout de même d’un autre calibre intellectuel que le niveau moyen des
dirigeants du bloc BAO.

Examinons les facteurs incontrôlables qui rendent la situation si complexe,
et si difficilement contrôlable par les habituelles manœuvres-Système qui
cherchent à sauvegarder l’ordre en place dans la région depuis trente-quarante
ans.

• Dans le chef de la Turquie, il y a l’affaire de la “flottille de la
liberté
”. Erdogan veut des excuses et des dédommagements d’Israël. Cette
demande, qui pourrait être anodine et s’estomper, dans d’autres circonstances,
s’est au contraire exacerbée et devient un facteur émotionnel de communication
d’un énorme poids politique. Erdogan, qui a son caractère, a été rendu furieux
par l’impudence initiale d’Israël pour refuser cette demande, puis doublement
furieux par le rapport de l’ONU, conduit par un ex-Premier néo-zélandais, qui
fait partie de la famille, et le rapport relevant par conséquent de l’habituelle
manœuvre de blanchiment (d’Israël, certes) des pratiques anglo-saxonnes. Erdogan
en est doublement furieux, d’autant que cette duplicité (le rapport de l’ONU)
est largement évidente pour tous les Turcs et consort. De ce point de vue,
Erdogan, même s’il le voulait, aurait bien du mal à passer l’éponge.

• Dans le chef de l’Egypte, avec la très grave
affaire de l’ambassade israélienne, l’équation “faiblesse
pour faiblesse
” se retrouve encore plus pressante. La foule agit comme
elle fait parce qu’elle estime que Israël, qui a tué cinq agents de sécurité
égyptiens dans l’incident du Sinaï du 17 août, a expédié l’affaire avec des
excuses bâclées, et que ce pays continue donc dans son attitude arrogante. (Ce
qui n’est pas objectivement le cas, relativement à l’attitude habituelle
d’Israël, qui s’est réellement montré arrangeant dans ce cas ; mais ainsi en
juge la rue, d’une façon démocratique type “printemps arabe”.) D’où la
fureur renouvelée de la rue ; d’où la faiblesse renouvelée de la direction
égyptienne, plus que jamais prisonnière de la rue et qui se trouve dans une
position complètement acculée que DEBKAFiles résumait
ainsi : « The military rulers only hope of staying in power is to stage a
second Egyptian revolution to suppress the drive for democracy…
» (Nous
nuancerions de la sorte : les militaires peuvent rester au pouvoir pour
accomplir ce que la rue demande, à moins d’écraser la rue dans une révolution
qui serait une contre-révolution anti-démocratique, – perspective tout de même
abracadabrantesque dans les conditions actuelles). Dans ces diverses conditions,
la direction égyptienne, coincée comme elle se trouve, pourrait effectivement
juger de bonne politique de suivre la Turquie dans une politique d’extrême
fermeté à l’encontre d’Israël, qui lui procurererait au moins l’avantage de
regagner un peu de soutien de la rue et de redonner à l’Egypte un statut de
puissance dans le monde arabe ; peut-être même découvrirait-elle, cette
direction égyptienne, que cela s’avère préférable à la recherche poussive et
sans espoir d’une politique “néo-moubarakienne” que l’Histoire semble
déjà avoir expédiée dans ses poubelles. Ainsi naissent de nouvelles politiques,
qu’on expliquera plus tard comme le produit d’une raison devenue habile et
machiavélique pour l’occasion…

• Dans le chef d’Israël, la situation n’est vraiment pas exaltante. Israël
s’est opposé dans l’affaire de la “flottille de la liberté” d’une façon
arrogante sinon méprisante, à la Turquie ; mais que se passe-t-il si la Turquie
développe une alliance avec l’Egypte ? Israël se trouve pris non seulement à
contrepied, mais en pleine contradiction. Autant elle est arrogante face à la
Turquie, autant elle est conciliante, et même pire que cela (l’armée israélienne
en est furieuse), face à l’Egypte… Comment continuer à rester arrogante face à
la Turquie si la Turquie s’accoquine avec l’Egypte ? Comment rester conciliante
avec l’Egypte après un incident aussi grave que celui de la nuit dernière
(ambassade), – mais comment durcir le ton avec l’Egypte si l’Egypte s’accoquine
avec la Turquie ?

Autour de cela, il y a des éléments objectifs plus pondérés (l’affaire du gaz
et du pétrole). Mais ils ne jouent pas un rôle central dans une situation si
volatile et, surtout, ils ne jouent jusqu’ici aucun rôle modérateur. Il y a
aussi les puissances extérieures qui ont leurs intérêts… Les USA, certes. Sans
même insister sur l’évidence d’une position désastreuse d’effondrement de leur
puissance, on se permettra de faire une moue bien sceptique. Les USA sont pris
entre divers marteaux et enclumes, avec trois alliés aussi précieux les uns que
les autres engagés dans un jeu triangulaire que ni le Pentagone ni le
département d’Etat n’auraient pu imaginer. Où est le méchant dans tout cela ? Le
diable non-démocratique ? Il y a l’allié sacré israélien, l’Egypte, pays central
de l’implantation US au Moyen-Orient, la Turquie, membre de l’OTAN. Bonne chance
et bon vent…

L’Histoire ne sait plus se tenir


Quelles que soient les valeurs respectives des acteurs, et un Erdogan n’en
manque certainement pas, on observera qu’il y a dans cette affaire des courants
extrêmement puissants qui échappent à la maîtrise des dirigeants politiques, et
que ce sont ce courants qui activent la dynamique de cette affaire. Rien de
nouveau désormais, et voici donc plus que jamais le schéma des relations
internationales où les grands courants métahistoriques prennent de vitesse tous
les acteurs. Certains s’en arrangent et peuvent faire de cette circonstance une
opportunité pour des politiques nouvelles (les Turcs) ; d’autres laisseraient
faire parce qu’ils ne voient pas ce qu’ils peuvent faire d’autre et en seraient
parfois à envisager d’épouser des voies qu’ils auraient jugées impossibles il y
a quelques mois (les Egyptiens) ; d’autres s’affolent devant ce qu’ils
perçoivent comme un risque majeur et dramatique de déstabilisation de leur
dispositif stratégique rapproché, mais ils ne savent que faire (les Israéliens).
Mais qui, dans les dynamiques en action, s’intéressent à ces divers états d’âme
? Il y a longtemps que sapiens n’est plus, en général, qu’un acteur de
figuration, voire un figurant pur et simple.

D’un point de vue rationnel, d’une géopolitique
bien comprise, ce qui se passe est désordre pur. Aucune surprise à avoir,
puisque nous savons que l’ère géopolitique est dépassée, pour être remplacée par
l’ère
psychopolitique où la communication joue un rôle essentiel. Nous continuons
dans la logique de la chaîne crisique.

On ne sait pas, bien entendu, où va nous mener
cette affaire triangulaire Turquie-Israël-Egypte. On le sait d’autant moins, à
cet instant précis, qu’on ignore les prolongements aussi bien immédiats qu’à
terme de cette grave affaire de l’ambassade israélienne en Egypte, aussi bien
que les circonstances du voyage d’Erdogan en Egypte. Nous sommes en plein cœur
du nœud en train de se nouer de deux crises latentes depuis 2010 (entre Turquie
et Israël) et depuis février 2011 (entre Egypte et Israël) ; deux crises qui
sont en train très rapidement de se réunir en une, comme on pouvait le prévoir
(voir
le 21 février 2011 : « Plus encore, la suggestion de Haaretz selon
laquelle l’Egypte pourrait évoluer comme le fait la Turquie confronterait Israël
à un enfermement stratégique entre deux très fortes puissances, avec le reste
des pays arabes “alliés” ou pro-occidentaux s’effritant comme autant de châteaux
de cartes…
») ; deux crises en train de s’intégrer l’une l’autre comme
c’est le processus habituel avec la crise GCCC
; deux crises en train de devenir une et qui devraient(ait) engendrer une
nouvelle dynamique incontrôlable et imprévisible (situation même de la chaîne
crisique), qui pourrait à son tour engendrer d’autres crises.

L’Histoire poursuit donc son galop, à son idée, sans vraiment se préoccuper
des observations courroucées que pourraient lui faire les directions politiques
du bloc BAO. Seule marque visible de cette chevauchée, seule trace fondamentale,
la dynamique absolument dissolvante attaquant les structures déjà éparpillées du
système régional mis en place par le Système depuis un demi-siècle, et d’une
façon verrouillée depuis les années 1980 et 9/11… A ce propos, grave question :
la crise triangulaire Turquie-Israël-Egypte ne serait-elle pas en train de voler
la vedette au dixième anniversaire de ce que vous savez ? Ce serait ajouter
l’insulte à l’injure. L’Histoire ne sait plus se tenir.

Philippe Grasset
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Message par abdelmalek Mer 14 Sep - 13:49

cette fonction mathématique a plusieurs inconnues,le résultat n'est pas évident, car des facteurs plus anciens sont engrenées, celà veut dire que c'est une bombe socio-politique avec une biologie qui d'ailleurs peut mettre un changement direct de la fonction puissance régionale:israel qui ne veut pas de paix :donne un aperçu la nature du problème avec une solution boiteuse et qui n' arrive pas a une solution équilibrée.deux forces qui sont d'un facteur d'équilibre sont brisés alors le jour a peur de la nuit.
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Message par abdelmalek Mer 14 Sep - 14:06

cette fonction mathématique a plusieurs inconnues,le résultat n'est pas évident, car des facteurs plus anciens sont engrenées, celà veut dire que c'est une bombe socio-politique avec une biologie qui d'ailleurs peut mettre un changement direct de la fonction puissance régionale:israel qui ne veut pas de paix :donne un aperçu la nature du problème avec une solution boiteuse et qui n' arrive pas a une solution équilibrée.deux forces qui sont d'un facteur d'équilibre sont brisés alors le jour a peur de la nuit.
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Message par ZIGHOUD Lun 11 Fév - 5:48

A SURVEILLER AVEC GRANDE ATTENTION
Samedi après midi, Ennahdha a appelé à manifester pour dénoncer les propos de Manuel Valls et l’ingérence française. Mais c’est surtout la crainte d’être évincé du gouvernement qui a mobilisé quelques milliers de militants islamistes.

Les propos du ministre français de l’Intérieur, interviewé jeudi sur Europe 1, appelait à :

« la victoire des forces démocratiques et laïques qui portent les espoirs de la Révolution du jasmin […] lors des prochaines élections »,

et assurait refuser une coopération policière avec un gouvernement islamiste. Une prise de position sans nuance dans le débat politique tunisien, venant d’un ministre qui n’a pas en charge les Affaires étrangères. Tandis que Jean-Pierre Elkabach, de son côté, dramatisait l’enjeu tunisien dans une formule pour le moins réductrice : « la démocratie ou l’exil ».

A cette sortie s’est ajoutée l’intervention vendredi sur le plateau de France 24 de Mowabeh Mosbah, en tant que représentante en France du Watad, le parti de Chokri Belaïd, qui appelait :

« la France qui se bat contre les islamistes au Mali à regarder ce qui se passe en Tunisie. »

« La France est contre nous »


Manifestation contre l’ingérence française, samedi 9 février
C’était bien largement assez pour conforter la certitude que la France est décidée à intervenir directement dans les affaires politiques intérieures et à retrouver ses postures coloniales.

Dans la manifestation rassemblée sur l’avenue Habib Bourguiba, dont l’autre mot d’ordre était la condamnation de la violence politique, la France a donc eu droit à son lot de « Francia Dégage », « Touche pas à ma Tunisie », « Hollande : la ferme » ou « La Tunisie n’est pas le Mali ».

Badreddine Abdelkeffi, député d’Ennahdha et l’un des assesseurs du président de l’Assemblée nationale constituante, assurait que :

« Après la déclaration de Manuel Valls, nous avons la certitude que la France est contre nous. La Tunisie vit une révolution qui vient de commencer, cela prend du temps pour installer une véritable démocratie. Le peuple tunisien est libre de choisir son chemin. Mais ce genre de propos va plutôt renforcer le peuple dans son choix.

Nous attendons du ministre des Affaires étrangères ou du Premier ministre qu’il envoie un message plus positif au peuple tunisien, qui représente vraiment la parole française. »

Mais si les propos de Manuel Valls ont eu un tel écho, c’est qu’ils ont été prononcés au lendemain d’une déclaration de Béji Caid Essebsi, leader de Nidaa Tounes – considéré dans les milieux islamistes comme affilié aux intérêts français et lié aux partisans de l’ancien régime –, appelant à dissoudre l’Assemblée nationale constituante, suite au choc provoqué par l’assassinat de Chokri Belaïd.


Manifestation contre l’ingérence française, samedi 9 février (Thierry Brésillon)
L’assassinat de Chokri Belaïd au plus profond de la crise politique, puis l’appel de BCE à dissoudre la Constituante et l’appel de Manuel Valls à soutenir les démocrates contre les islamistes sont lus par nombre de militants comme une machination visant à créer les conditions d’un de coup de force pour déposséder Ennahdha de son pouvoir. Ou du moins comme une récupération politique de l’assassinat, avec lequel les cadres d’Ennahdha nient farouchement avoir un quelconque rapport.

L’opposition soutient Hamadi Jebali

Cette crainte d’être évincé est la véritable raison de cette démonstration de rue et anime toutes les conversations. L’électrochoc provoqué par la mort de Chokri Belaïd accélère en effet le processus de sortie de la crise institutionnelle, ouverte par le blocage des négociations pour le remaniement.

Or, la solution qui semble se dessiner est bien celle d’un gouvernement de technocrates formés par Hamadi Jebali, Premier ministre déjà en place et secrétaire général d’Ennahdha.

Actuellement, ce sont les députés du groupe démocrate, l’opposition au gouvernement, qui s’activent pour rallier les soutiens qui manquent à l’initiative que le chef du gouvernement sortant a prise sans l’aval de son parti. Et c’est Iyadh Ben Achour, ancien président de l’instance de transition avant les élections et proche de l’opposition, qui a fourni la caution juridique à l’initiative politique de Hamadi Jebali. C’est dire l’ampleur du changement qui est en train de s’opérer.

La peur du retour de l’ancien régime

Au siège d’Ennahdha, l’émotion provoquée par la perspective d’être sorti du gouvernement de la main même d’un leader historique du parti se lit sur les visages et, une grande première, on ne fait plus mystère des divergences internes, notamment entre son président, Rached Ghannouchi, et Hamadi Jebali, son secrétaire général.

Dans l’attente du prochain Majlis ach’Choura (le parlement du parti), il est difficile de connaître de quel soutien bénéficie le projet de Hamadi Jebali. Amel Azzouz, députée Ennahdha de Gabès, y est clairement opposée :

« Nous avons fait beaucoup de concessions, mais nous avons été élus par le peuple et ne voulons pas renoncer au pouvoir. Nous sommes dans une situation où il faut une volonté politique pour ne pas revenir à la dictature.

Si nous ne sommes plus dans le gouvernement, c’est le résultat que voulaient obtenir les commanditaires de l’attentat de Chokri Belaïd. »


Slogan contre l’hostilité des médias tunsiens à Ennahdha (Thierry Brésillon)
Badreddine Abdelkefi est tout aussi opposé au principe d’un gouvernement dépolitisé :

« Si vraiment cette proposition permet d’arriver à des élections rapidement, laisse l’Assemblée constituante se concentrer sur la constitution, et si nous avons des garanties que cette formule ne permette pas à des gens de l’ancien régime de s’engouffrer dans la brèche, pourquoi pas.

Mais quelle garantie aura-t-on qu’un tel gouvernement poursuivra les objectifs de la révolution ? »

Pour répondre à cette inquiétude, Hamadi Jebali a indiqué que les personnalités choisies n’auraient commis aucun crime contre le peuple tunisien durant l’ancien régime.

A ce jour, la situation est encore confuse et deux solutions sont envisagées : un gouvernement de technocrates ou un gouvernement politique de coalition élargi à d’autres partenaires. Des négociations permettront peut-être de dégager un compromis.

La crise institutionnelle pourrait donc trouver une solution. Restera à savoir ce que sera la réaction des éléments les plus radicaux d’Ennahdha et si après l’assassinat de Chokri Belaïd un dialogue politique apaisé est encore possible.
SOURCE RUE 89
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