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Armée de libération nationale (ANP)

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Armée de libération nationale (ANP) Empty Armée de libération nationale (ANP)

Message par Sphinx Sam 28 Jan - 23:34

Armée de libération nationale

L’Armée de libération nationale (ALN) a été créée par le CRUA en 1954 et constitua le bras armé du Front de libération nationale (FLN) en guerre de 1954 à 1962 contre la présence coloniale française en Algérie.

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À partir de novembre 1954, la lutte fut menée aussi bien au niveau des grandes villes algériennes que dans les endroits les plus reculés de l'intérieur du pays (notamment les maquis). Elle passe d'une armée de partisans de 3 000 hommes mal armés et mal préparés mais déterminés à une armée classique au fur et à mesure que la guerre se prolonge. Le Congrès de la Soummam, tenu au mois d'août 1956, rationalise les structures du mouvement insurrectionnel et lui donne un programme.
L'organisation se dota d'un État-Major Général (EMG) ainsi que d'une organisation militaire par laquelle les zones de combat furent divisées en 6 wilayas ou régions militaires, à la tête de chaque région était nommé un chef qui était subordonné sur une échelle hiérarchique au Chef d'état-major.

Commandements de l'ALN

1) - Poursuivre la lutte de libération jusqu'à l'indépendance totale.

• 2) - Poursuivre la destruction des forces de l'ennemi et la récupération au maximum du matériel.
(variante : poursuivre la destruction des forces colonialistes et augmenter au maximum la récupération du matériel).

• 3) - Développer le potentiel matériel, moral et technique des mités de l'ALN (variante : des unités de l'armée).

• 4) - Rechercher au maximum le mouvement, la dispersion avec regroupement et l'offensive
(variante : rechercher au maximum les mouvements de dispersion avec regroupement de l'offensive).

• 5) - Renforcer la liaison entre les postes de commandement (P.C.) et les différentes unités.

• 6) - Développer le réseau de renseignements au sein de l'ennemi et au sein de la population

• 7) - Développer le réseau d'influence du FLN. auprès du peuple afin d'en faire
un appui sûr et constant (variante : absence de mention de « auprès du peuple » et interversion des points 6 et 7).

• 8] - Renforcer la discipline dans les rangs de l'ALN (variante : dans le sens de l'Armée).

• 9) - Développer l'esprit de fraternité, de sacrifice et d'équipe parmi nos combattants.

• 10) - Se conformer aux principes de l'Islam et aux lois internationales dans la destruction des forces ennemies.

Hommes

Les combattants ne sont plus les guerriers des tribus, chargés de la défense d'une petite « patrie », comme au moment de la conquête de l'Algérie. Ce sont souvent des professionnels, dont la formation a été acquise de manière très diverse. Certains sont issus de l'armée française (notamment des unités de tirailleurs). C'est en particulier le cas de certains « chefs historiques », comme Hocine Aït Ahmed, Ahmed Ben Bella, Krim Belkacem ou Mohamed Boudiaf. D'autres, ont été formés dans des camps d'entraînement du monde arabe, en Égypte ou en Libye. Ainsi, il a été établi qu'environ 700 stagiaires ont été formés en Égypte en 1957 (servants de DCA, sapeurs, pilotes de DC3 et peut-être de MiG). Avec le concours d'Égyptiens, de Syriens, d'Irakiens, voire d'Européens, le FLN a pu organiser au Maroc et en Tunisie ses propres centres d'instruction. Après le déclenchement du conflit, certains cadres désertent l'armée française pour les maquis mais surtout pour l'armée des frontières. Ils proviennent des garnisons de France ou d'Allemagne.

Il faut également insister sur le rôle tenu, à l'intérieur même du mouvement nationaliste par l'OS qui aurait compté environ 2 000 hommes, dont 600 en Kabylie. Elle avait, par ailleurs, élaboré un programme d'entraînement militaire comprenant douze leçons (dont cinquante copies furent imprimées et distribuées exclusivement aux chefs). Celles-ci étaient principalement axées sur les aspects théoriques et pratiques de la guérilla, notamment l'usage des explosifs et des armes, la tactique de combat, l'art de l'embuscade et des incursions. L'organisation avait ainsi réussi à jeter les bases et à esquisser les conceptions d'une institution qui constituera le cadre militaire pour la lutte de libération.

Profil du combattant algérien

Un homme très endurant et frugal, capable de se déplacer à une allure considérable quand il connaissait la région où il combattait. Sa vitesse dans ses djebels était deux à trois fois supérieure à celle de meilleurs éléments de l'armée française. Hors de son terrain de chasse, il était encore l'égal de meilleures troupes françaises. Chez lui, dans sa zone de parcours, il était renseigné sur le déplacements de l'ennemi beaucoup plus vite. Il refusait systématiquement le combat, car ses buts étaient avant tout de peser sur la population et de durer et pour les deux raisons précédentes, vitesse plus grande et renseignement plus rapide, il était difficile de le forcer à combattre.

Il doit se rendre insaisissable par une mobilité constante, facteur essentiel de la capacité militaire de ces hommes, et par une dispersion aussi grande que possible, le regroupement ne devant s'opérer qu'avant une attaque.

Tous les effectifs ne sont pas permanents. Parallèlement aux formations qui tiennent le maquis, il existe une deuxième catégorie de combattants, les « moussebiline ». Ce sont de petits groupes chargés du sabotage, ou du soutien logistique et qui continuent à vivre dans leurs villages. À partir des années 1958-1959, ils seront obligés, face à la stratégie française du regroupement des populations qui rend leur clandestinité impossible, de rejoindre les rangs de l'ALN. Ils auront été fort utiles pour contribuer à l'enracinement durable de l'appareil politique du mouvement nationaliste.

Au combattant en groupe s'ajoute le militant isolé, infiltré au cœur de la société coloniale et pratiquant le meurtre contre des individus désarmés.
À ces combattants de première ligne, viennent s'ajouter tous les militants qui, d'une manière ou d'une autre, constituent le soutien des maquis ou des réseaux urbains.

« Les uns et les autres ne sauraient subsister sans la participation d'innombrables collecteurs de fonds, d'organisateurs de caches de vivres, d'armes et de munitions, mais aussi d'informateurs ou de guetteurs, chargés de déceler les mouvements en cours ou probables, dont la désignation de « choufs » remonte à la vieille armée d'Afrique »
Cet adversaire est donc multiple dans ses aspects. Noyé au milieu de la population, il prend l'apparence du fellah inoffensif dans le bled ou du commerçant affable, voire obséquieux, dans la ville. Il est très difficile à reconnaître. C'est une œuvre de patience, de très longue haleine. Soumises aux coutumes musulmanes, les femmes sont peu nombreuses, de l'ordre de 3 %, et utilisées surtout dans des emplois sanitaires. Certaines, employées dans les opérations terroristes, sont des étudiantes.

Organisation structurelle

Fondée sur le système de groupe (faoudj) composé de 3 à 4 djounoud (le plus grand pouvait cependant atteindre 15 à 20 combattants) durant les deux premières années, l'organisation militaire aborde, avec la tenue du congrès de la Soummam, une autre phase de développement avec la création de grades militaires et l'apparition de nouvelles unités opérationnelles comme les compagnies, les bataillons et les commandos. Après 1956, l'organisation se présente ainsi :
Le demi-groupe se compose de 5 éléments ;
Le faoudj (groupe) de 11 éléments dont . un sergent et deux caporaux ;
La ferka (section) se compose de trois groupes et de deux cadres : 35 éléments ;
La katiba (compagnie) de trois sections et cinq cadres : 110 hommes
Le failek (bataillon) comporte trois compagnies plus vingt cadres : 350 éléments. Cette dernière n'a été constituée que vers la fin des années 1960 aux frontières.

Grades

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- Sagh Thani (Colonel) ;
- Sagh Aouel (ou Ra-id, commandant) ;
- Dhabit Thani (ou Naquib, capitaine) ;
- Dhabit Aouel (Moulazim Aouel, lieutenant) ;
- Moulazim Thani (Moulazim, sous-lieutenant) ;
- Moulazim Aouel (aspirant) ; Mousasaïd (adjudant-chef) ;
- Arif Aouel (Rakib, sergent-chef) ;
- Djoundi Aouel (caporal).

Grades spécifiques

- 1er djoundi : porte au bras droit un V à l'envers, de couleur rouge ;
- 1er caporal : trois V à l'envers ; Lieutenant : étoile blanche;
- 2e lieutenant : étoile rouge ;
- 1er officier : étoile rouge et étoile blanche;
- 2e officier : deux étoiles rouges ;
- 1er commandant : deux étoiles rouges et une blanche;
- 2e Commandant : trois étoiles rouges.

Les grades prévus sont respectés pour chaque fonction mais leur port ne se fera qu'en Wilaya III. Quant aux décorations, bien que prévues, elles n'ont jamais été distribuées et les seules distinctions sont les citations à l'ordre de l'Armée, prononcées en général à titre posthume, attribuant aux héros morts au combat le « Wissem el Mouqawama » (Médaille de la Résistance) ou le « Hilal el Djihad » (Croissant de Guerre) comme ce fut le cas pour Amirouche, colonel de la wilaya III. Les vivants, eux, ne recevront, en général, qu'une lettre du GPRA ou d'une institution de la Révolution, pour les honorer à l'occasion d'un fait notable qu'ils auront accompli.

Organisation territoriale

Les « zones » sont érigées en wilayas. Le territoire national est divisé en six wilayas. La ville d'Alger et sa banlieue est érigée en Zone autonome d'Alger (ZAA) et devient le siège (jusqu'en 1957) de la direction du FLN.

Commandement

Les branches militaires et politiques ont été unifiées sous un seul commandement. En vertu du principe de la collégialité, principe cardinal de direction, si le chef de wilaya représente l'autorité du FLN à l'échelle de la wilaya, il ne peut ni nommer, ni rétrograder ses adjoints. Il ne peut que formuler des propositions, la décision relève de la direction politique du FLN
La Wilaya : organe supérieur de l'ALN Elle est divisée en manatiq (zones), chaque mintaqa est divisée en aksam (pluriel de « kism » ou secteur). La wilaya est placée sous l'autorité d'un Conseil (de wilaya).
Le Conseil (de wilaya) : le conseil de wilaya comprend un colonel et trois commandants (militaire; politique; renseignements et communications).
Le conseil de région ou rnintaqa (un capitaine et trois lieutenants).
Le conseil de kism ou secteur (un adjudant et trois sergent-chefs).

Organisation administrative

À partir du Congrès de la Soummam, l'ALN a renforcé sa base logistique et administrative en intégrant les spécialités suivantes : services de la Santé, des Équipements (approvisionnement en armes, en vivres et en vêtements), Renseignements , Communications, finances, Matériel de guerre, Propagande, Justice et Enseignement, Coopération, État civil et Conseils populaires.
Article détaillé : Organisation Politico-Administrative (O.P.A.)

Effectifs

Les historiens ont toujours buté sur la difficulté d'avancer un chiffre qui corresponde à la réalité. Pour des raisons de propagande mais aussi à cause du double mouvement du reflux à la suite des « pertes nombreuses » et de flux du fait du « recrutement incessant », il serait aléatoire de donner un chiffre précis.
Les estimations approximatives établies par des sources algériennes, notamment Mohamed Téguia, indiquent que l'ALN s'est engagée dans la lutte armée le 1er novembre 1954 avec un millier d'hommes et qu'elle avait atteint son apogée en 1958 avec un maximum de 90 000 hommes (de 60 à 70 000 à l'intérieur et de 15 à 20 000 sur l'ensemble des frontières au-delà des barrages) avant de subir de sérieux revers lors des opérations meurtrières du Plan Challe durant les années 1959-1961 et de connaître une régression pouvant aller jusqu'à 50 % des effectifs, soit quelque 30 à 35 000 hommes à la fin de la guerre.
D'après les sources françaises : Henri Jacquin, indique qu'à la fin de 1956, l'ALN compte près de 20 000 combattants réguliers, tous dotés d'armes de guerre, et 25 000 auxiliaires pourvus d'armes de complément. Pierre Clostermann devant l'Assemblée nationale : « En décembre 1955, l'effectif total des bandes armées ne dépassait pas 5 000 hommes et les civils apportant leur soutien ne dépassaient pas un dixième de la population. En mai 1958, le FLN aligne 40 000 combattants de première ligne qui disposent de l'aide de presque toute la population. »

Selon le général Maurice Faivre, il y avait trois à quatre fois plus de musulmans en armes du côté français que du côté de l'armée de libération. Face aux 210 000 combattants musulmans de l'Armée française (réguliers et supplétifs), l'ALN n'a jamais dépassé 50 000 hommes armés, dont 32 000 en Tunisie et au Maroc ; à l'intérieur, il reste en janvier 1962 3 400 réguliers et 12 000 auxiliaires, disposant de 6 000 armes de guerre et de 5 000 fusils de chasse. Selon le ministère algérien des Anciens combattants, 132 290 Algériens ont servi dans l'ALN, dont 71 392 ont été tués.

Armements

Les armes utilisées durant les premiers mois de l'insurrection n'étaient que des armes de chasse et des poignards et quelques unes de ces armes dataient de la Deuxième Guerre mondiale voire de la Première. L'armement a commencé à se développer et à se diversifier au fur et à mesure de l'évolution du combat. Ainsi les responsables de l'ALN ont pu obtenir des armes plus performantes en les récupérant d'abord auprès de l'ennemi en organisant des embuscades ainsi qu'en les faisant acheminer clandestinement à travers les frontières : mitrailleuses, mortiers, bazooka, pistolets mitrailleurs, fusils semi-automatiques, fusil militaire simple à recul et une variété de grenades, d'explosifs et de mines.
D'un autre cote, le FLN ait pu avoir des armes des autorités françaises comme lors de l'Opération Oiseau bleu ou les services secret français SEDCE voulait crée des contre maquis en Kabylie a azzazga où les hommes de Krim Belkacem Mehlal said et Zaidet ahmed jouant double jeu ont pu trompé l'ennemi et récupéré 300 armes modernes dont les moudjahidines n'avaient pas.

Artillerie

Les dirigeants du FLN ont voulu constituer une artillerie, dès qu'ils se sont rendu compte, comme avant eux ceux du Việt Minh, de sa nécessité dans une véritable armée. La possibilité de posséder des bases importantes en Tunisie et au Maroc, puis le besoin exprimé par leurs conseillers chinois d'utiliser l'artillerie contre les barrages français des frontières s'ils voulaient passer en force se sont traduits par la création de bataillons lourds utilisant des pièces d'artillerie.
En fait, pour créer des unités de l'artillerie, il fallait :
- des bases à l'abri d'attaques de l'armée et de l'aviation françaises,
- du matériel : canons et munitions,
- du personnel entraîné.
Les bases étaient celles du Maroc et de la Tunisie. Le matériel payé par les ressources variées du GPRA a été fourni par les Pays de l'Est en passant par la Bulgarie et l'Égypte de Nasser. Le personnel a été entraîné par des instructeurs prêtés par les pays fournisseurs de matériels.
Après un démarrage lent à partir de 1957, cette artillerie a été de plus en plus active contre les barrages, en particulier contre le barrage Est, car le matériel arrivait sans risque par la route à travers la Libye et la Tunisie. Il était installé au-delà des frontières et tirait par-dessus celles-ci, donc sans crainte de représailles. Excepté l'affaire de Sakiet, des incursions contre les bases du FLN furent envisagées en 1957, mais le ministre Chaban-Delmas les fit annuler avant exécution au début de 1958. Toutefois, il est arrivé que des obus français tombent sur des positions de tir en activité du FLN, sans que les autorités tunisiennes ne réagissent.
- À partir de 1957 des mortiers moyens harcèlent les installations sur la frontière et des mitrailleuses antiaériennes attaquent les aéronefs français, aboutissant à la riposte de Sakiet le 7 février 1958. Ces attaques continuent fin 1958, bien que les Tunisiens aient alors bloqué des armes destinées au FLN dont 30 mortiers.
- En novembre 1959, aucune arme ne dépasse le mortier de 82 mm. Lors de l'attaque du poste d'Ain Zana, il aurait été utilisé 12 canons de 37 SR et une vingtaine de mortiers de 81 et de 82 d'après le FLN, mais le Commandement français conteste l'étendue les dégâts. Il existe également en Tunisie 5 à 8 canons de 57 SR.
- En 1960, les responsables français connaissent dans le détail les armements et les aides fournis au GPRA et au FLN. Au début de 1960, le commandement FLN décide que chaque bataillon d'infanterie créé en Tunisie et au Maroc doit posséder deux mortiers de 81 et deux de 60.
- Au milieu de 1960, revenant sur son appui antérieur, (lettre du futur Hassan II en octobre 1956), le gouvernement marocain interdit au FLN d'utiliser sur son territoire des mortiers d'un calibre supérieur au 82 mm. Une compagnie lourde est équipée de 122 tractés (armement d'origine soviétique). La décision est prise de harceler les postes français avec ces armes, à la suite d'une expérimentation conduite en Chine.
- En janvier 1961, il existe en Tunisie une compagnie de mortiers lourds. Le harcèlement des postes du barrage s'intensifie.
- En février 1962, sont repérés en Tunisie 2 batteries de mortiers de 120, et au Maroc, 4 mortiers de 81, plus une section d'armes antichars.
- Du 8 au 14 mars 1962, 6 000 obus sont tirés par des mortiers de 120, des canons de 122 et des tubes antichars sur les postes de Gouared et de Bordj Mraou, d'autres sources indiquent les canons de 122 avec des canons de 8S mm...
- En avril 62, les forces du FLN en Tunisie et au Maroc alignent huit 105 SR, cent vingt 75 SR, huit à douze obusiers de 122 et huit à douze canons de 8S AC, sans oublier de l'artillerie légère antiaérienne : quarante canons de 35, six canons de 76 et vingt tubes de 20.
En résumé, l'artillerie du FLN harcèle les éléments des barrages, principalement le long de la frontière tunisienne depuis 1959 et prend une importance significative à la fin de 1961.
Les difficultés de franchissements des barrages et l'observation aérienne ne permettent pas au FLN d'introduire de l'artillerie à l'intérieur des départements français, en revanche, des mitrailleuses antiaériennes sont employées avec efficacité contre les aéronefs.

Transport

Les matériels sont acheminés en Tunisie
- par voie maritime : cargos au départ de Gênes et Trieste vers Tripoli et Tunis ;
- par voie routière : 20 à 25 poids lourds (320 tonnes) font la navette entre l'Égypte et la Libye -Exceptionnellement, pour les matériels radio, par voie aérienne vers Tunis.
À l’intérieur de la Tunisie, les transports sont assurés par voie routière, puis par mulets vers les unités de l'avant. L'ALN disposait en février 1961 de 100 véhicules dont 50 camions, souvent renforcés par des camions tunisiens, militaires et civils. En février 1962, le parc automobile s'élève à 400 véhicules dont 200 camions.
Le tonnage de munitions transporte s'est élevé 120 tonnes pour l'opération Didouche, à 400 tonnes pour le plan Boumediene.

Ateliers d'armement de l'ALN au Maroc

C'est en partie grâce à aux réseaux militants trotskistes que les ateliers de fabrication d'armes ont vu le jour au Maroc. Ces militants sont étrangers, une vingtaine pas plus : ouvriers spécialisés pour la plupart, ils sont venus de France, de Grande-Bretagne, de Grèce, des Pays-Bas, d'Allemagne ou d'Argentine qui ont fait le même choix de rejoindre les « frères » algériens de l'armée des frontières stationnée au Maroc. Au total, étrangers ou Algériens, ils sont deux cent cinquante à trois cents hommes qui travaillent au Maroc enfermés volontaires dans des fermes-usines clandestines, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie, en juillet 1962. Selon le témoignage d'un moudjahid latino-américain Roberto Muniz4, cinq ateliers furent implantés successivement à Bouznika (près de Rabat), à Témara (en plein centre de Kénitra), à Souk-El-Arba, Skhirat et Mohammédia. D'un atelier à l'autre, selon les époques, les conditions de vie étaient plus ou moins dures. Parfois c'est l'horreur.

Ainsi, à Témara, « pour des raisons de sécurité », les ouvriers de l'ALN ne voient « jamais le soleil » : enfermés vingt-quatre heures sur vingt-quatre derrière les murs aveugles de l'atelier, ils n'ont l'autorisation de sortir qu'à la nuit tombée, pour prendre l'air sur la terrasse. Il est prioritaire qu'aucun de ces ateliers ne soit repéré par l'ennemi - c'est-à-dire par l'armée française. La police marocaine, elle, ferme les yeux. « Des camarades ont dû vivre ainsi parfois durant un an. Certains ont gardé jusqu'à aujourd'hui des séquelles sur le plan psychologique », soulignait en 2001 un militant argentin. À l'atelier de Skhirat, où travaillent les ajusteurs, l'équipement sanitaire est inexistant. Les baraques-dortoirs font office de salles de bains et il faut « beaucoup d'ingéniosité » pour se laver. Plus tard, des douches sont installées et, comble du luxe, on aménage un réfectoire : « Auparavant, nous mangions dans un garage, à tour de rôle, compte tenu de l'exiguïté des lieux », précise Roberto Muniz. La qualité de la production n'est pas des plus performantes, mais le FLN fabrique ses propres armes pour l'ALN : le symbole est là. Sur une des photos noir et blanc rapportées du Maroc par un français militants trotskiste, on voit Pablo, assis dans la cour de l'usine, entouré de moustachus en uniforme, dont l'un, debout, fait un discours « à l'occasion de la sortie du 5 000e pistolet mitrailleur », De son côté, Roberto Muniz évoque une visite du colonel Houari Boumédiène, alors chef de l'état-major général (EMG) - nouvelle instance créée en décembre 1959 pour chapeauter l'ALN -, à qui les ouvriers offrent une mitraillette toute neuve, sortie de l'atelier, « en souvenir de nos efforts pour l'obtention de l'indépendance ». C'est au domaine de Bouznika, signale Roberto Muniz, que 10 000 mitraillettes « made in ALN » seront essayées, une à une, à l'intérieur d'un gigantesque tunnel sous la terre, avant d'être envoyée « au champ de bataille », c'est-à-dire, en principe, aux maquis.
Le chef de l'armée algérienne et les trotskistes ne sont pas les seuls à visiter les ateliers. Le vrai patron, celui qui vient régulièrement vérifier l'état de ses « troupes » ouvrières, c'est Abdelhafid Boussouf4, que les hommes de l'ALN et les militants trotskistes désignent par son nom de guerre, colonel « Si Mabrouk ».
Ces ateliers sont implantés à :
- Tétouan, en 1958. Fabrication de grenades.
- Souk el Arba en 1958. Fabrication de bombes, grenades, torpille Bangalore.
- Bouznika en 1959. Fabrication de bombes, grenades et armes blanches.
- Shkiret en 1960. Fabrication de mortiers de 45 et d'explosifs.
- Timmara en 1960. Fabrication de PM Mat 49 et armes blanches.
- Mohammedia en 1960. Fabrication de mortiers de 45, 60 et 80.
Un autre atelier de réparation des armes et de fabrication de cartouches est installé au djebel Djelloul près de Tunis. I'ALN dispose également d'ateliers de confection de tenues et de chaussures, et de boulangeries.

Armée des frontières

L'installation de l'ALN à l'extérieur du pays est due initialement aux besoins d'approvisionner les maquis de l'intérieur. Des unités plus ou moins autonomes, rattachées ou non aux wilayas d'origine se constituent le long des frontières et constituent des sortes de bases arrière qui acheminent vers l'intérieur près de 15 000 armes de guerre de 1956 à 1957. À cela, il faudra sans doute ajouter les armes récupérées sur l'ennemi et qui représentent 75 %, selon El Moudjahid de novembre 1957.

Le besoin en armes et la conduite de la guerre vont être à la source de la naissance des Bases de l'Est et de l'Ouest (1955-1956). Fortes de 150 à 200 hommes à la fin de 1955, elles comptent 1 200 hommes en juillet 1956 dont 80 % sont implantées en Tunisie. L'accord de la Tunisie et de la France du 20 mars 1956 va limiter, pour un temps, les activités d'acheminement des armes vers les maquis. Les effectifs de la Base de l'Est vont doubler avec l'afflux des réfugiés: 1 600 éléments organisés déjà en 3 ou 4 bataillons disposant d'une trentaine de fusils mitrailleurs et plus d'un millier d'armes de guerre. Au Maroc, les dirigeants du FLN et ceux de la Wilaya V s'installent au Nador, organisent avec plus ou moins de bonheur l'acheminement d'armes achetées et mettent sur pied des hôpitaux et des centres de repos, des écoles de formation et plus tard des ateliers clandestins de fabrication d'armes. Boussouf dont le PC reste à Oujda ravitaille les wilayas IV, V et VI, organise les transmissions et le renseignement.

Les dirigeants de la Révolution, contraints de sortir du territoire national, dès juin 1957, vont s'efforcer d'organiser ces unités extérieures et de les engager dans des combats souvent meurtriers contre les barrages électrifiés Challe et Morice installés par l'armée française. La création, en avril 1958, de deux comités d'organisation militaires (COM), l'un à l'Est confié à Mohammedi Said (adjoints : Amouri et Benaouda), l'autre à l'Ouest confié à Houari Boumédiène (adjoint : colonel Saddek). La construction des barrages dont le danger - et la terrible efficacité - ont été sous estimés par le commandement entraîne des batailles frontalières particulièrement meurtrières. Cela entraîne des conflits et des crises internes ainsi que des rapports très tendus avec les gouvernements tunisien et marocain. En janvier 1960, un commandement militaire unifié (EMG est confié à Houari Boumédiène qui forge alors une armée régulière, bien entraînée et bien équipée. Les lignes Challe et Morice ne sont plus attaquées frontalement mais harcelées constamment, l'objectif étant de fixer le maximum des forces françaises sur les frontières afin de permettre à la résistance intérieure de mieux s'organiser. Composée de 23 000 hommes dont 8 000 au Maroc et 15 000 en Tunisie, l'ALN de l'extérieur, politisée, va devenir un instrument de conquête de pouvoir.

Services de renseignement

Le ministère de l’Armement et des Liaisons générales (MALG) était le service de renseignement de l'ALN durant la guerre d'Algérie, organe du Front de libération nationale (FLN), ancêtre de la Sécurité militaire (SM), puis du département du Renseignement et de la Sécurité (DRS).

Santé

Le service central est installé au DF sous la direction du docteur Nakache. Le docteur Montouri se trouve à l'hôpital tunisien de Le Kef. Une section de tri fonctionne à Ghardimaou. La chirurgie est assurée à l'hôpital de Souk el Arba. L'ALN dispose de lits dans les hôpitaux tunisiens de Tunis, Le Kef et Sousse. Quelques spécialistes soviétiques et yougoslaves contribuent au soutien sanitaire.

État-Major Général

L'État-Major Général (EMG), est la structure du commandement de l'Armée de libération nationale contre la présence coloniale française en Algérie, situé aux frontières, à Ghardimaou, (Tunisie) et au Nador, (Maroc).

L'État-major général voit le jour en 1959, cinq ans après le début de la guerre d'algérie, sur une décision du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA). L'une de ses missions est de briser la stratégie de l'encerclement des maquis, mise en place par les plans « Challe » et « Morice » notamment. L'ALN qui n'avait
auparavant qu'un semblant d'état-major dispose désormais d'un véritable centre de décision qui influencera sur les négociations.

Le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), par l'intermédiaire du Comité Interministériel de la Guerre (C.I.G.) n'aura qu'un pouvoir indirect sur l'ensemble de l'ALN, le contrôle effectif sera du ressort de l'EMG dirigé par Boumediene assisté des commandants, Azzedine, Slimane, Ahmed Kaid et Ali Mendjli. Dès sa création, l'EMG va s'attacher méthodiquement à mettre de l'ordre au sein des unités de l'ALN. stationnées sur la frontière tunisienne, grâce, entre autres, aux actions des capitaines Abderahmane Bensalem et Salah Soufi, respectivement chefs de la zone sud. À partir de son PC de Ghardimaou à l'Est et d'Oujda à l'Ouest, le chef de l'EMG va coordonner et superviser l'organisation d'une armée qui ne cesse de croitre - passant en 1960 de 10 000 hommes en 1962, 25 000 à l'Est et 10 000 à l'Ouest - de développer son potentiel militaire et de moderniser sous l'impulsion des anciens officiers de l'armée française qui ont rejoint l'ALN.

À la fin de 1960, le GPRA accuse l'EMG d'abandonner les wilayas de l'intérieur, et demande l'entrée de l'État-Major en Algérie avant le 31 mars 1961. La crise est ouverte. L'EMG refuse d'obtempérer, remet sa démission le 15 juillet 1961, installe lui-même une direction intérimaire. Lors de la réunion du CNRA à Tripoli, du 6 au 27 août 1961, le remplacement de Ferhat Abbas par Benyoucef Benkhedda accentue la crise. L'EMG quitte le CNRA. Benkhadda échoue dans la tentative de réorganiser l'armée en fractionnant le commandement en deux (Maroc-Tunisie). Dans l'épreuve de force « l'armée des frontières » montre son unité derrière son chef, le colonel Houari Boumedienne. Elle reçoit le soutien de trois des « chefs historiques de la révolution » , emprisonnées à Aulnoy : Ahmed Ben Bella, Mohamed Khider et Rabah Bitat. L'EMG soupçonne le GPRA qui conduit les négociations. Finalement, les hommes de l'EMG l'emporteront contre le GPRA, dans la crise de l'été 1962 après l'indépendance de l'Algérie.

Dissolution

Le 10 novembre 1962, les maquisards de l'ALN des Aurès furent intégrés à l'ANP Et là, individuellement, ils ont droit à l'option : soit demeurer sous les drapeaux, soit d'être démobilisés. Cette même année, l'armée a été restructurée en régions militaires (RM). Ce qui eut pour conséquence de consacrer définitivement la dissolution de l'ALN ainsi que les wilayas historiques et la naissance de l'Armée nationale populaire.

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Message par abdelmalek Mer 1 Fév - 10:38

l'histoire de l'ALN FLN est magnifique:ce n'était pas facile mais le combat c'est cela:
il y a le sacrifice et le sacrifié:le combat de la révolution est riche en enseignement.
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Message par Daûphin_zz_47 Mar 29 Mai - 9:58

Evocation : Il y a 45 ans, la base de Reggane était évacuée par les derniers militaires français

Il y a quarante-cinq ans, le 29 mai 1967, les unités de l'Armée nationale populaire (ANP) prenaient possession de la base de Reggane, évacuée par les derniers techniciens et militaires français.

Il y a quarante-cinq ans, le 29 mai 1967, les unités de l'Armée nationale populaire (ANP) prenaient possession de la base de Reggane, évacuée par les derniers techniciens et militaires français. Ce fait historique est peu connu par les nouvelles générations dans la mesure où à l'évocation de Reggane, les esprits des Algériens sont tournés vers les essais nucléaires que la France effectuait dans cette région et surtout des conséquences dramatiques de ces essais sur les populations algériennes. L'évacuation de la base, conformément aux dispositions des Accords d'Evian qui concédaient celle-ci à la France pour une période de 5 ans, expirant le 1er juillet 1967, est intervenue quelque peu avant terme. En effet, dans les Accords d'Evian, l'article 4 de la déclaration de principes relative aux questions militaires, stipule que « la France utilisera pour une durée de 5 ans les sites comprenant les installations d'In Ekker, Reggane et de l'ensemble de Colomb-Béchar-Hamaguir, dont le périmètre est délimité dans le plan annexé, ainsi que les stations techniques de localisation correspondantes... ». Dans un entretien accordé à l'APS à la veille du 50e anniversaire des Accords d'Evian, le porte-parole de la délégation du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) à Evian, M. Redha Malek, a expliqué le fait que la partie algérienne ait toléré que la France utilise les sites de Reggane et Hamaguir pour une période de 5 ans, en soulignant que le GPRA « avait réussi à arracher la reconnaissance par la France de la souveraineté algérienne sur le Sahara ». La délégation du GPRA, a précisé M. Malek, savait que le président français de l'époque, De Gaulle voulait gagner du temps, en menaçant de rompre carrément les négociations, à cause de ces bases militaires que « la France voulait garder sous son contrôle ». Pour le porte-parole de la délégation algérienne à Evian, « il y avait des compromis à obtenir pour faire avancer les choses et il y avait la question de la souveraineté qu'il fallait continuer à défendre ». Il s'agissait d'une « grande » négociation au cours de laquelle le GPRA avait accepté une présence française à Reggane et Hammaguir de cinq ans. « La France a quitté ces sites avant l'expiration de la durée initiale », a-t-il fait remarquer. La date initiale de l'évacuation de la base de Reggane par les techniciens et militaires français était le 1er juillet 1967.
Sur les raisons qui ont poussé les Français à quitter cette base avant terme, M. Malek a tenu à rappeler qu' « à partir du moment où la France avait tenté de faire exploser une bombe nucléaire après l'indépendance, nous avions protesté et le Nigeria, un grand pays africain, avait rompu ses relations avec la France », a-t-il dit. D'ailleurs, a-t-il ajouté, c'est cette affaire qui avait précipité le départ des Français de Reggane avant même l'expiration de la durée de leur présence comme c'est stipulé dans les Accords d'Evian. Le Sahara algérien a été le théâtre de dix-sept essais nucléaires français dont treize essais à In Ikker et quatre à Reggane, selon des études réalisées par des chercheurs algériens. 30.000 victimes sont recensées jusqu'à présent, mais ce chiffre n'est pas définitif car les effets des essais se font encore ressentir dans les régions qui les ont abrités. Le 13 juin 2010, un décret exécutif est promulgué en France en application de la loi Morin sur les conditions et modalités d'indemnisation des victimes des explosions et essais nucléaires français, conditions pour la plupart rédhibitoires quand il s'agit des victimes algériennes, a estimé l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM). Le peuple algérien attend, dans le cadre de sa relation avec l'ancien Etat colonisateur (France), des excuses et des indemnisations « à la mesure des préjudices qu'il a subi », avait indiqué l'ONM à l'occasion de la commémoration du 52e anniversaire des essais nucléaires français dans la région de Reggane.

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Message par abdelmalek Mar 29 Mai - 12:28

avant 1954 c'était lemilitantisme et être ALGERIEN/ LE PREMIER NOVEMBRE 54 ET 56 FUT LE D2CLENCHEMENT DE L4HISTOIRE POUR LA LIBERTE ET AQVOIR SON PAYS AVEC SON DRAPEAU ET CELA GRACE AU FLN ANP; merci les hommes qui ce sont sacrifiés.
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Message par Invité Mar 29 Mai - 13:33

Bonj doc ...juste une ptite précision, si on parle de 1954 et 1956 ça serait alors FLN/ ANL ...ancetre de notre glorieuse ANP.
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Message par Daûphin_zz_47 Ven 1 Juin - 12:49

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Mr Gaid Salah, Mr Bouteflika et un autre haut cadre dans l'anp

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Le Général de corps d'armée Gaid Salah souligne les étapes franchies par l'ANP

Le Général de corps d’armée Gaid Salah souligne les étapes franchies par l’ANP

Intervenant à l’ouverture des travaux d’une journée d’étude sur "le passage de l’Armée de libération nationale (ALN) à l’Armée nationale populaire (ANP)", le Général de corps d’armée Gaid Salah, a indiqué que ces étapes "témoignent de la sincérité de l’Armée, de sa fidélité au serment et de la grandeur de ses aspirations légitimes visant à préserver constamment et quelles que soient les circonstances, la souveraineté de l’Algérie, sa liberté, son indépendance nationale, son intégrité territoriale et l’unité de son peuple".

"Héritière de l’ALN, l’ANP qui a toujours été fière de ses valeurs nationales et de la glorieuse histoire de son pays, n’a ménagé aucun effort, sous la direction et avec l’appui du président de la République, Chef suprême des forces armées et ministre de la Défense nationale, pour donner à l’histoire militaire nationale de notre pays la place qui lui sied dans les programmes de formation militaire", a-t-i souligné.

Il a précisé que cette journée d’étude constitue "une occasion idoine", notamment pour les historiens nationaux, pour examiner les circonstances du passage de l’ALN qui avait pour mission la lutte pour l’indépendance de l’Algérie, à l’ANP investie de la mission de préserver cet acquis national historique.

Etape importante et décisive dans le processus de l’histoire militaire nationale, ce passage est "une concrétisation de l’esprit de novembre et ses valeurs éternelles visant à consacrer le principe de continuité entre les générations en vue de perpétuer le message des valeureux martyrs et des moudjahidine qui doit rester ancré dans la mémoire collective du peuple algérien".

Le général de corps d’armée Gaid Salah s’est dit convaincu, au moment où l’Algérie célèbre le 50e anniversaire de son indépendance, que cette journée d’étude qui revêt une importance particulière, sera sanctionnée par des "résultats probants qui répondent aux objectifs escomptés".

Il a salué la présence lors de cette journée "de figures historiques ayant vécu ce tournant historique et qui ont contribué à l’encadrement du passage de l’ALN, dont l’esprit révolutionnaire lui a permis de défier et de vaincre l’une des plus grandes puissances de l’époque, à l’ANP".

Cette dernière "a pu, grâce à son noyau patriotique et révolutionnaire solide, constitué de cadres et de membres de l’ALN, devenir un socle pour la préservation des glorieuses valeurs de novembre et une école authentique et distinguée aux ambitions nationales qui assume avec abnégation la mission voire le devoir d’inculquer et de propager ces valeurs, en les ancrant dans les esprits", a-t-il estimé.

"C’est avec l’esprit de droiture, de professionnalisme, de responsabilité et de patriotisme, que l’ANP, fière de son histoire militaire et nationale, soucieuse de la préservation des traditions ancestrales et honorée de porter le flambeau et de hisser l’étendard national, œuvre sous la direction et le soutien du président de la république, Chef suprême des forces armées et ministre de la Défense nationale, avec force et constance, à propager ses valeurs intrinsèques au sein de ses rangs, étant la digne héritière de l’ALN", a-t-il conclu.

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Message par Daûphin_zz_47 Lun 9 Juil - 14:09

L'ANP donne l'exemple

Le développement et le progrès national, sont une responsabilité collective qui concerne tous les Algériens.
Fidèle aux valeurs du 1er Novembre 1954, l'Armée nationale populaire (ANP), digne héritière de l'Armée de Libération nationale (ALN), expose ses mémoires et réalisations du 7 au 19 juillet 2012 au pavillon central de la Safex à Alger.


L'exposition a été inaugurée par Abdelmalek Guenaïzia, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale (MDN), en présence du ministre des Moudjahidine Chérif Abbas, ainsi que de nombreux officiers supérieurs et ministres tels Ghlamallah et Djamel Ould Abbès, qui sont restés surpris devant l'innovation technologique de l'ANP. Au-delà des réalisations d'ordre matériel et industriel de qualité portées à la connaissance du large public, mais aussi, l'ouverture d'esprit des militaires algériens, inestimables avec toutes les richesses du monde, et ce, à commencer par des généraux jusqu'au simple soldat qui nous ont accueillis dans leurs stands. Nous ne le répéterons jamais assez pour rassurer les Algériens attachés aux valeurs du pays, sur l'engagement de l'ANP en matière de développement et sauvegarde de la République algérienne, a-t-on synthétisé. «L'Algérie avant et au-dessus de tous», nous dit-on. En termes de production, l'exemple vient de l'Ehcca (Entreprise d'habillement, de campement, de couchages et d'ameublement) qui répond à 100% aux besoins des militaires algériens dans toutes les catégories. Plus de 6000 personnes employées par l'Ehcca, tout en affichant des ambitions mesurées, en termes de production, pour aller encore dans l'esprit de la consolidation de l'économie nationale, au même titre que d'autres organismes de production, présents sur le marché local. Par ailleurs, notons la fabrication de petits avions de 3 à 5 places à l'image des appareils (Firnas-142, Safir-43 M et Safir 43 E, destinés au développement de l'agriculture). Le lancement du projet en 2002, par l'Etablissement de construction aéronautique à Oran, n'est que le début d'un long combat scientifique et technologique pour aller de l'avant sur tous les plans. Accentuant sa force et son développement durable, sur le capital humain, la formation continue et l'esprit de perfectionnement durable, l'Ecole militaire polytechnique (EMP), quant à elle, mise sur le capital expérience pour les besoins fondamentaux de l'ANP. Si dans le passé, la formule «bête et discipliné», est bien connue chez les militaires du monde entier, de nos temps, les éléments de l'Armée nationale populaire, reconnaissent les forces et les faiblesses tout en affichant un engagement clair et net pour l'apport économique et social important de l'ANP, qui n'a jamais laissé ou abandonné le peuple dans ses tracas quotidiens. Contrairement aux autres qui prônent «la bêtise et l'indiscipline en même temps», au point de promettre des projets utopiques aux électeurs, l'Armée algérienne travaille mieux et plus qu'elle ne parle. La formation des ressources humaines en tant que facteur de base pour le progrès social et économique de l'élément «algérien», est appuyée systématiquement par l'évolution et l'innovation des TIC, en tant que tel. Les stands, qui représentent les différentes expositions, à l'instar de l'Académie militaire interarmes, la santé militaire et plus, ont démontré à quel point le rapprochement de l'Armée algérienne avec le citoyen, n'est pas un simple slogan, mais une réalité tangible. Et à ceux qui dénigrent sans cesse subjectivement, ces derniers sont appelés à s'exprimer sur les réalisations accomplies depuis. Touche à tout, sauf à l'ANP. De l'ALN à l'ANP, la famille algérienne est unie pour l'éternité.

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Message par spipouh Mer 29 Aoû - 0:42

tres bonne presentation de l'ALN

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Message par Sphinx Sam 13 Oct - 23:48

Octobre 1973, la 8e brigade blindée Algérienne sur le front égyptien

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En ce cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, il est du devoir de chaque Algérien d’honorer les héros de la patrie durant la Révolution et ceux de l’Algérie indépendante. La nouvelle génération n’a, malheureusement, aucune idée de ces héros.

Leur histoire est encore pour une grande part occultée des livres scolaires et des émissions télévisées ou radiodiffusées. Rien non plus sur les héros Algériens de la guerre contre l’ennemi Israélien.

Ces 3.000 soldats Algériens envoyés sur le front égyptien avec armes et bagages : 128 chars et engins blindés, 12 canons d’artillerie, 16 canons antiaériens. À cela s’ajoutent 4 escadrons d’avions de combat, soit au total 50 appareils ( des MiG 21, des MiG 17 et des Sukoi 7 ), du ravitaillement et de la logistique acheminés sur les lieux de la guerre sans compter une aide économique et financière très conséquente.

Le 6 octobre 1973, qui coïncidait avec le 10ème jour du mois de Ramadhan, les armées égyptienne et syrienne lançaient une grande offensive contre des positions israéliennes afin de reconquérir les territoires occupés par Israël depuis la guerre dite des Six Jours, qui s’est déroulée en juin1967. Cette offensive consistait à libérer la péninsule du Sinaï, la bande de Gaza, la Cisjordanie et le plateau du Golan.

Le choix de prendre part activement à la libération des terres arabes a été pris par le Conseil de la révolution et le Conseil des ministres réunis dès le 7 octobre 1973, c’est-à-dire le lendemain de l’ouverture des hostilités par les armées syrienne et égyptienne.

La 8e BB, alors stationnée à Téleghma, reçoit l’ordre de faire mouvement, et après treize jours de parcours rejoint la banlieue du Caire. L’arrivée de la 8e BB sur le front a constitué un grand soulagement pour le commandement égyptien en ce sens qu’elle a permis de stabiliser le front, empêchant ainsi les forces israéliennes de gagner davantage de terrain, mais aussi de permettre la relève des troupes égyptiennes.

Dès son arrivée sur les lieux de guerre, le corps expéditionnaire algérien a aussitôt engagé la confrontation avec l’ennemi israélien . Bataille de blindés, batailles aériennes, tirs d’artillerie, les soldats algériens avaient accompli toutes leurs missions qui consistaient à attaquer les israéliens dans le Sinaï et à protéger le Caire de toute contre-offensive israélienne jusqu’à leur retour sur le sol de la mère patrie. ( sur la photo, 2 Sukhoi 7 Algériens décollant d’une base aérienne égyptienne dans le désert en 1973).

L’Algérie n’accepte pas la défaite (vidéo)

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Message par Daûphin_zz_47 Mer 14 Nov - 13:50

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Message par Daûphin_zz_47 Lun 4 Mar - 13:32

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Message par DanielaMax Mar 5 Mar - 18:01

L’ALN s’inspire et reproduit dans sa représentation de l’adversaire, l’image du rapport de domination coloniale. Ainsi l’armée française apparaît surtout comme une force de répression au service de la colonisation. Cette force est décidée à employer tous les moyens : bombardements aériens des villages, tortures, camps d’internement et saccage des denrées alimentaires. La violence de l’armée française est bien une des raisons fondamentales de l’engagement des civils envers l’ALN. Celle-ci revient souvent sur l’attitude des combattants ennemis mais rarement sur les sentiments que ceux-ci lui inspirent. Selon l’ALN, les actions des combattants français n’ont pas pour effet d’éteindre l’insurrection mais au contraire de la développer.

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