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    Smaïl Lamari.

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    Mohamed
    Sphinx
    6 participants

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    Personne à contacter Smaïl Lamari.

    Message par Sphinx Lun 16 Mar - 10:28

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
    L'artisan des négociations avec l'Armée Islamique du Salut n'est, en fait, qu'un exécutant des décisions du club des onze. Son entrée dans ce club, le général Smaïl la doit à son appartenance à ces mythiques services de sécurité. Lui et Tewfik, sont les seuls du groupe des décideurs à n'avoir pas revêtu l'uniforme français. Bien que le général Mohamed Betchine soutienne le contraire en les accusant d'avoir fait partie des enfants de troupe. Une thèse que ne confirme aucune autre de mes sources et que je qualifie de douteuse, tant leur accusateur a de vieux comptes à régler avec ces deux hommes qui ne sont pas plus propres que lui.

    Fils d'un chauffeur de taxi, Smaïl Lamari est issu d'une famille modeste originaire de Beni Slimane, dans la région du Titteri, comme beaucoup d'habitants d'El Harrach, ce quartier populaire et populeux de la banlieue Est d'Alger. Un quartier où il était connu pour le soutien désintéressé, qu'il apportait en tant que supporter au deuxième club harrachi, le CREH. Il s'est engagé très jeune dans l'ALN, en 1961. A l'indépendance, il fait un passage d'une année dans la police, avant de s'engager dans la marine nationale. Il est OS (officier de sécurité) dans l'unité où il sert. L'adjudant Smaïl Lamari bénéficie d'une formation spéciale destinée aux sous officier pour obtenir le grade de sous-lieutenant dans les années soixante-dix.

    Technicien du renseignement, il a toujours évolué dans les services opérationnels. Ce qui fait qu'il est derrière tous les coups tordus et la sale besogne au service d'un pouvoir qui puise sa force de la répression, de l'infiltration et de la manipulation.

    Même s'il veut se montrer proche de ses hommes, nombre de ses collaborateurs, notamment les jeunes officiers politisés, lui vouent une haine sans limite. « Il a beaucoup changé depuis les évènements de 1992 » disent beaucoup d'entre eux. D'autres, par contre, l'apprécient pour avoir su, toujours, les protéger. Le cas de l'assassinat du président Boudiaf en est la parfaite illustration. Aucun des collègues ou des supérieurs de l'assassin n'a été inquiété. Ce ne sont pas les trente jours qu'ils ont passés aux arrêts, pour les besoin du scénario, qui me démentiraient.

    Il est depuis longtemps l'interlocuteur officiel de la DST. Betchine l'accuse d’intelligence avec les services français.

    Ceux qui l'ont connu de prés, et j'en suis un, témoignent que le général Smaïl n'a jamais donné l'impression d'être convaincu de la justesse des actions qu'il mène contre les mouvements d'opposition. Il ne fait qu'exécuter des ordres en « bon militaire discipliné » qui tient à son poste. Un poste qu'il a failli perdre en 1989 et en 1990, lorsque Betchine sur instruction « venues d'en haut » le démet de ses fonctions. Deux années plus tard, il est le numéro deux du DRS (Département du Renseignement et de la Sécurité), nouvelle dénomination de la direction de la sécurité militaire.

    Hormis une entreprise d'importation de médicaments au nom de sa fille Latifa, qui vit beaucoup plus en France qu'en Algérie, on ne sait pas ce qu'il fait de l'argent qu'il amasse. Même ses frais de missions quand il se déplace à l'étranger, il ne les dépense pas. Il rackette les officiers en poste à l'étranger.

    L'un d'eux m’a raconté que, lors de l'un de ses passages en Allemagne, il fit preuve d'une voracité jamais vue. Non content de s'être payé un costume d'une valeur de sept mille francs, des vêtements de luxe pour lui et pour sa famille, et douze flacons de parfum de grandes marques, il a demandé à un sous-officier de lui acheter un pyjama qu'il avait vu en vitrine mais n'avait pu prendre avec lui, le magasin étant fermé. Evidemment, tous ses achats, qui s'élevaient à plus de vingt mille francs étaient réglés par l'attaché militaire.

    Gravement impliqué dans de nombreux crimes mafieux, le général Smaïl a fini par se faire une place dans le clan des onze. Celui qu'on surnommait « colonel schkouppi»* est, aujourd'hui, un homme fort du régime.
    Source:Chapitre V
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    Personne à contacter Smaïl Lamari

    Message par Sphinx Lun 16 Mar - 10:32

    Les massacres de 1997
    En Algérie, le dixième anniversaire des grands massacres commis en 1997 et 1998 n'est pas commémoré. Et pour cause… Tant de questions subsistent quant aux circonstances exactes dans lesquelles ils se sont déroulés et particulièrement quant aux responsables qui les ont commandités que l a seule évocation de ces crimes relève aujourd'hui du tabou.

    Pourtant, ces massacres restent une des plaie s béante s d'une Algérie meurtrie, ne pouvant cicatriser. Pourquoi ne pas parler de ces attaques qui, en l'espace d'une nuit, ont fait à chaque fois des dizaines, voire des centaines, de victimes égorgées ? Comment comprendre que des jeunes hommes aient pu s'acharner avec sauvagerie sur des femmes, des enfants et des nourrissons ? Qui sont ces dizaines d'assaillants qui ont pu agir impunément pendant des heures aux portes mêmes d'Alger ? Pourquoi les militaires, stationnés à quelques encablures des lieux des crimes, ne sont -ils pas intervenus ? Dis ans après, c es questions et tant d'autres continuent à hanter les esprits . Elles ne trouveront un semblant d'apaisement que lorsqu'une réponse y sera apportée par des enquêtes et des procès.

    Quand l'innommable est érigé en tabou
    Nous ne pouvons énumérer tous les massacres qui ont endeuillé la population algérienne durant cette période. Citons seulement quelques-uns de ceux qui se sont succédé de façon infernale entre la mi-août et la mi-septembre 1997 , pour nous en remémorer l'ampleur et l'horreur : 60 personnes à Souhane près de Tablat (Médéa) le 20 août ; 64 personnes à Béni-Ali près de Chréa (Blida) le 26 août ; entre 300 et 500 personnes à Raïs (Sidi-Moussa) dans la banlieue d'Alger le 28 août ; plus de 70 personnes à Sidi-Youcef à Béni-Messous (Alger) le 5 septembre ; plus de 50 personnes à Béni-Slimane, près de Tablat (Médéa) le 20 septembre ; plus de 400 personnes à Bentalha dans la banlieue d'Alger le 22 septembre (1).

    Dans les mois qui suivent, la fureur sanguinaire est sans limite. Presque quotidiennement, des hordes d'hommes armés de couteaux et de kalachnikovs attaquent des villages ou des banlieues de villes et massacrent plusieurs dizaines de victimes. L'armée algérienne , pourtant omnipotente et omniprésente, semble impuissante. Et à la charnière de l'année 1998, l'horreur dépasse tout entendement : à l'ouest du pays, dans différentes bourgades, non loin de Relizane, près de 1 000 personnes sont tuées dans les nuits du 30 décembre 1997 et du 4 janvier 1998.

    Au cours des années suivantes, la fréquence de ces tueries de masse – qui avaient commencé dès 1996 – diminuera très sensiblement. Mais, n'en déplaise à ceux qui évoquent la « concorde civile » et la « réconciliation nationale » comme garants de la paix , cette pratique ne disparaîtra pas. Ainsi, le 22 octobre 2004 encore, 16 personnes sont tuées tués à un faux barrage au lieu-dit M'senou, près d'El-Hamdania (Médéa).

    Malgré tout ce sang versé, malgré toutes les larmes pleurées, ce dixième anniversaire est totalement ignoré par l'Algérie officielle : aucune commémoration ; pas de stèle ; pas de veillée à la mémoire des milliers de victimes ; pas de paroles de rescapés diffusées, dont de nombreux orphelins, marqués à vie ; pas de manifestations pour crier « plus jamais ça » ; pas de revendication de Vérité et de Justice pour toutes ces victimes doublement assassinées : à la lame et au déni. L'Algérie des « décideurs » ne veut pas se souvenir, parce qu'elle ne veut pas reconnaître la vérité. L'innommable est érigé en tabou. Et les coupables restent impunis.

    Depuis 2006 , l'expression désormais consacrée par la loi pour désigner les années de sang est « tragédie nationale ». Une expression conférant aux « décideurs » le monopole de la définition des crimes et des responsabilités. Et qui vise d'abord, par une confusion calculée , à ne plus distinguer entre les différents crimes commis , à interdire la recherche et le jugement des coupables , quels qu'ils soient – en dehors de quelques-uns, aussitôt légalement blanchis s'ils se montrent coopératifs. Il ne faut surtout pas nommer les véritables responsables, les commanditaires de cette violence qui endeuille toujours l'Algérie. Ces derniers bénéficient de tous les honneurs et ont été absous de toute culpabilité.

    L'un des principaux d'entre eux vient de quitter ce monde , échappant à la justice des hommes : le général-major Smaïl Lamari (dit « Smaïn ») , le numéro deux du DRS, chef de la direction du contre-espionnage (DCE) depuis dix-sept ans , est décédé le 27 août 2007, la veille du dixième anniversaire du massacre de Raïs. Tandis que les victimes de Raïs sont jetées dans les poubelles de l'histoire et que les rescapés souffrent toujours des séquelles de la douleur physique et du traumatisme, lui a reçu tous les honneurs de cette Algérie officielle qui sait remercier ses patrons.

    Quelle relation entre Smaïl Lamari et les massacres de 1997 ?
    On connaît l'argument ultime, asséné ad nauseam depuis dix ans par le pouvoir algérien et ses relais médiatiques – dans le pays comme à l'étranger, en particulier en France –, pour délégitimer toute demande d'investigation sur les massacres et leurs responsables : cette demande est absolument inutile, puisque les tueries ont été clairement revendiquées par les GIA (Groupes islamiques armés), et tout questionnement à ce sujet revient à « faire le jeu du terrorisme islamiste ». Un sophisme apparemment toujours efficace, qui permet aux bonnes âmes d'occulter tranquillement leur complicité objective avec les responsables de crimes contre l'humanité.

    Car bien sûr, personne n'a jamais nié que les GIA, dans leur communiqué n° 51 du 26 septembre 1997, publié dans leur journal Al-Ansar , ont confirmé qu'ils étaient les auteurs des massacres (justifiés, pour la première fois, par le fait que le peuple algérien serait devenu « impie »). La vraie question est celle de la nature réelle des GIA en 1997.

    Ces groupes étaient apparus en 1992 , pour conduire la lutte armée contre le régime qui avait refusé le verdict des urnes donnant la victoire au Front islamique du salut (FIS). Après le coup d'État de janvier 1992 annulant les élections, les généraux se sont lancés dans la guerre contre une population qui avait « mal voté », sans distinction entre combattants ou civils. La répression conduite par l'armée fut brutale : des milliers de sympathisants et membres du FIS furent arrêtés, déportés, torturés, liquidés. Mais face au risque d'une extension de la rébellion, notamment en raison du soutien dont elle bénéficiait dans de nombreux villages et quartiers, les chefs de l'armée et des services secrets (DRS) ont décidé de recourir parallèlement à des moyens autrement plus subversifs pour la neutraliser. Et c'est là que Smaïl Lamari, propulsé à tête de la Direction du contre-espionnage (DCE) en septembre 1990 , a joué un rôle central dans la mise en œuvre d'une stratégie « contre-insurrectionnelle » : dès 1992-1993, afin de discréditer les vrais maquisards , ses services ont multiplié l es faux maquis, les faux moudjahidin, les faux émirs, les faux barrages, des listes de personnes ciblées et des assassinats attribués aux islamistes , etc.

    Depuis 1992, le colonel Smaïl Lamari a ainsi été le « premier responsable opérationnel des actions clandestines conduites par le DRS (2) » (dirigé par le général Mohammed Médiène, dit « Toufik ») : manipulation de la violence islamiste, création des escadrons de la mort, organisation des disparitions forcées, etc. En mai 1992, lors d'une réunion à Chateauneuf regroupant de nombreux officiers de la DCE, Smaïl Lamari martèlera à ses hommes qu'il était « prêt et décidé à éliminer trois millions d'Algériens s'il le faut pour maintenir l'ordre que les islamistes menacent (3) ». Les centres de détention, de torture et d'exécutions extrajudiciaires du DRS, dont les six CTRI (antennes des services dans chaque région militaire) qu'il supervise, deviendront des usines de mort dans lesquelles disparaîtront des milliers de personnes. Le plus important de ces CTRI, celui de Blida, jouera un rôle important dans la structuration des faux groupes armés.

    Homme des basses œuvres , Smaïl Lamari était aussi celui des coups tordus : dès avril 1991, alors même que la rébellion islamiste n'était pas encore née, il a mis en place des faux maquis contrôlés par des agents du DRS, prêts à accueillir des opposants qui se lanceraient dans la lutte armée (4). Et effectivement , après janvier 1992, ces derniers ne tarderont pas à se présenter. Par choix ou pour échapper à une répression des plus brutales, les jeunes vont affluer et certains seront dès le départ encadrés à leur insu par des hommes de Smaïl Lamari.

    Ainsi infiltrés dès leur création , et au fil des purges successives, les GIA tomberont entièrement sous la coupe du DRS à partir de la fin 1995 (5). Les GIA muteront alors en de véritables instruments de lutte contre-insurrectionnelle servant les desseins de patrons prêts à tous les crimes pour mâter une population qui ne leur est toujours pas acquise. Cela ne signifie nullement que tous leurs membres étaient des agents du DRS, loin de là. De nombreux combattants ont certainement participé aux massacres, persuadés de servir leur cause, endoctrinés par de faux spécialistes en questions religieuses qui prenaient leurs ordres de la DCE ou du CTRI de Blida. L'ex-colonel Mohammed Samraoui cite ainsi un certain capitaine Djaafar Khelifati, chargé de ce genre d'écrits (6). Abdelkader Tigha, adjudant-chef du DRS en poste au CTRI de Blida de 1993 à 1997 a rapporté des faits semblables et explique également comment, à partir de la fin 1994, le DRS contrôlait la « communication » des GIA: « Quand Zitouni est arrivé, c’est nous qui avons commencé à rédiger les communiqués du GIA. [...] Il y avait aussi un contact avec Mouloud Azzout, le chef de réseau chargé de la diffusion des tracts vers Londres, vers l’Europe. Il rédigeait les communiqués du GIA chez nous et c’est nous qui lui disions ce qu’il fallait dire." (7) ».

    Les massacres de grande ampleur revendiqués par les GIA ont commencé en 1996 dans des régions acquises au FIS avant 1992, où l'armée reprenait néanmoins le contrôle du terrain. Pourquoi des combattants censés dépendre de l'appui des civils les auraient-ils éliminés ? Version officielle : l es GIA auraient déclaré que les villageois ne les soutenaient pas suffisamment, s'étant éloignés de la religion et méritaient en conséquence la mort. En réalité, les GIA contrôlés par les hommes de Smaïl Lamari cherchaient surtout à éliminer les vrais groupes de maquisards qui les combattaient – dont certains avaient quitté les rangs du GIA, refusant ses dérives, tandis que d'autres étaient organisés dans l'AIS (Armée islamique du salut, créée en juin 1994) – et à punir leurs familles et leur entourage.

    Les grands massacres de 1997-1998 se sont déroulés dans une situation de grande tension au sein du pouvoir. Le clan regroupant la hiérarchie militaire et particulièrement les deux chefs principaux du DRS, les généraux Mohammed Médiène et Smaïl Lamari, s'opposait alors au clan regroupé autour du président de la République, le général Liamine Zéroual, qui menaçait de s'autonomiser vis-à-vis de ceux qui l'avaient intronisé quelques années plus tôt. Ce dernier avait regroupé autour de lui certains responsables militaires, allait se doter d'un parti politique et surtout tentait de trouver une solution politique avec les islamistes en armes de l'AIS. Pour le clan des putschistes, il ne pouvait être question d'un dénouement du conflit qui les affaiblirait. Les tueries de l'Algérois effectuées par les GIA contrôlés par le DRS allaient à la fois contraindre l'AIS à la trêve , aux conditions de Smaïl Lamari, et , par le chaos créé, constituer un des facteurs qui acculeront Zéroual à la démission en septembre 1998 (Cool.

    À partir de 1999 , les GIA disparaissent progressivement sans qu'aucune enquête sérieuse ait jamais été menée sur les circonstances des massacres . Certes, quelques hommes seront jugés et condamnés , au terme de pseudo enquêtes bâclées ne permettant même pas d'assurer qu'ils avaient vraiment participé à ces tueries. Et la plupart des égorgeurs, comme leurs commanditaires, échapperont à la justice.

    Smaïl Lamari est décédé, il ne comparaîtra donc pas devant un tribunal pénal, mais nombre de ses complices sont encore là – à commencer par le vrai patron de l'Algérie, le général-major Mohammed Médiène – et ne sont pas sûrs d'y échapper. Et l'histoire n'a pas dit son dernier mot, car la mémoire d'un peuple ne s'éradique pas : Smaïl Lamari et ses comparses y resteront comme de grands assassins ayant commis de graves crimes contre l'humanité.
    Source:http://www.algeria-watch.org/fr/aw/general_lamari_massacres.htm
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    Personne à contacter Re: Smaïl Lamari.

    Message par Sphinx Lun 16 Mar - 10:40

    ...est mort d’une crise cardiaque
    Ce n’est pas parce qu’il est mort que je vais l’encenser hypocritement. Smaïn Lamari, l’un des plus grands criminels de l’histoire de l’humanité a été inhumé aujourd’hui au cimetière d’El-Alia.. Ses acolytes, ses sbires et ses larbins doivent savoir comment le peuple accueille la nouvelle du décès d’un homme qui a tué sans compter et sans état d’âme.

    Mort des suites d’aunrrêt cardiaque, le général Smaïn ira rendre compte devant son créateur des crimes commis contre des milliers d’Algériens. Combien de veuves et d’orphelins a-t-il laissé derrière lui pleurer un père, un fils ou un frère enlevé et porté disparu. Ils se comptent par milliers ceux qui ont subi l’arbitraire et la violence de ce baron de la mafia politico-financière.

    L’une de ses plus célèbres victimes n’est autre que le président Mohamed Boudiaf qu’il a été lui-même chercher à Kenitra au Maroc un certain 16 janvier 1992 pour l’assassiner six mois plus tard à Annaba.

    Désigné Directeur Central du Contre espionnage du département du renseignement et de la Sécurité que dirige l’inamovible et autre sanguinaire général de corps d’armée Mohamed Mediene dit Tewfik depuis août 1990, le général Smaïn était l’un des déboulonnables du régime maffieux d’Alger.

    Il était l’un des hommes fort du régime d’Alger. Aujourd’hui, il n’est plus qu’un corps sans âme qui sera livré aux vers de terre. Il emportera avec lui ses actes devant Dieu et dans l’au-delà il répondra de ses crimes. Ses victimes qui se comptent par milliers se tournent vers Dieu tout puissant et éternel pour qu’il fasse payer à ce sanguinaire les crimes qu’il a commis dans ce bas monde où tout est éphémère.

    Que ses victimes se gardent d’aller gerber sur la tombe de ce criminel pour ne pas souiller leur vomis et qu’ils se gardent de cracher su sa tombe pour ne pas salir leur crachat.

    Mort accroché à son fauteuil, ce criminel qui ne sera pas épargné par la justice divine après avoir échappé à la justice des hommes ne sera pleuré que par ses complices et ses larbins. Pour celui qui a été poussé à l’exil ou dont un membre de la famille a été enlevé ou qui a subi les affres des camps du sud et des salles de tortures qu’il dirigeait à partir de son bureau de Ban-Aknoun, c’est une vermine dont s’est débarrassée l’humanité. C’est un ennemi de moins. Au suivant…

    A dieu nous appartenons et à lui nous retournons. Puisse Dieu tout puissant réserver accueillir le général Smaïn dans l’enfer promis aux mécréants et lui réserver le plus cruel des châtiments.

    Source:Chapitre V
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    Personne à contacter RE

    Message par Mohamed Mar 23 Fév - 17:45

    A Monsieur
    les evenements qui se sont produits à Yakouren et qui sont reduits dans les journaux à une attaque contre la caserne de la gendarmatie sont malheureusement loin de refleter la realité .
    C'est le devoir de vérité qui m'anime et m'incite à dire que ce n'est pas d'une attaque qu'il s'agit mais de quatre attaques au meme moment. Sinon comment expliquer qu' une région entourée par pas moins de 04 contonnements de l'armé nationnale plus une caserne de garde communale n'ont pas empeché les groupes sanguinaires de prendre en otage toute une ville et ses habitants et cela de minuit à 3 heure du matin .
    Témoin des ces evenements et ayant constaté ces faits, je vous jure qu'il ne s'agit ni d'un groupe armé ni d'une attaque car sur place les habitants ont constaté que le nombre des assaillants dépassait les 200 personnes et que les armes utilisées ne sont pas des armes legères au son des détonnations et des explosions assourdissantes qui ont dechiré ce matin du 14 juillet .
    Je vous jure qu'aucune maison n'est restée libre et aucun coin de la ville n'est resté vide. Partout les terroristes avaient pris position:Sur les terasses ,dans les rues ,devant nos portes et s'ils avaient voulu faire un carnage,il aurait été de l'ampleur de ceux de Bentalha et de Rais ou encote pire .
    Si nous l'avons echappé belle ,notre devoir exige de nous de dire que nous somme pas devant des groupes terroristes de ce fameux “terrorisme résiduel” mais bien face à une armée terroriste bien équipée et bien organisée .
    Monsieur , je vous demande de faire vos investigations et votre travail de journaliste sur place et vous reccueillerai certainement les informations qui vous confirmeront ce que je vous ai exposé.
    Si je vous écrit c'est tout simplement parce que la situation est d'une extreme gravité et c'est inutile de cacher ces vérités au peuple Algerien et encore moins de tenter de les faire passer comme un simple fait divers ou de les réduire à une attaque avortée .Ce qui s'est produit à Yakouren ne peut en aucun cas être l'oeuvre d'un groupe terroriste mais d'une armée terroriste.













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    Message par Mohamed Mar 23 Fév - 17:49

    Le centre de soins psychologiques de Bentalha a vu le jour après le massacre :
    «Les victimes de la tragédie n’ont jamais coupé le contact avec nous»

    Mercredi 30 Avril 2008 -- Notre pays a été marqué par les terribles années de sang et de mort décrétée par les ennemis du peuple. Qui d’entre nous n’a pas été touché, directement ou non, par ces dix années de tragédie où la survie a pris le pas sur la vie. Les tueries commises dans certaines régions du pays restent dans toutes les mémoires, mais ce sont les rescapés de ces tueries qui peinent à poursuivre leur existence. Le traumatisme est énorme pour ces personnes qui ont survécu à un massacre ou qui ont perdu un membre de leur famille dans un assassinat.

    Qui ne se souvient de Bentalha, une localité martyre de la commune de Baraki, qui a vécu l’enfer dans la nuit du 23 septembre 1997. Près de 11 ans sont passés, et le nom de cette localité reste lié à ce massacre, même si la vie a repris ses droits. D’ailleurs, une prise en charge psychologique était nécessaire après la tragédie, pour tenter d’en atténuer les séquelles chez les familles et les victimes qui y ont survécu. Un centre avait ouvert une année plus tard (le 28 octobre 1998) à l’initiative de la FOREM (Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche) qui a apporté sa contribution dans la prise en charge psychologique des victimes de Bentalha. L’urgence était à ce moment-là d’aider tous ceux qui ont vécu les affres de cette nuit à parler de ce qu’ils ont enduré afin de pouvoir se réapproprier le désir de vivre et de se projeter dans l’avenir.

    Des thérapies de groupe étaient organisées pour tous ceux qui voulaient s’exprimer et exorciser leur peur. Des femmes et des hommes disaient leur affliction, des enfants exprimaient leur inquiétude à travers des dessins où le sang et la mort étaient présents. Puis, au fil du temps, la prise en charge a pris un autre aspect. En l’absence de statistiques au sein de cette structure, on parle de 700 familles confrontées à ce drame. Il s’agissait de faire sortir ces personnes, notamment les enfants, d’un vécu insoutenable, et de leur permettre de voir d’autres horizons, à travers des sorties sur le territoire, surtout en bord de mer, et à l’étranger. «Une façon de les inciter à reprendre confiance en les autres, car ils se sont repliés sur eux-mêmes», nous dit-on.

    «Le centre a fini par acquérir une réputation, et quand la situation s’est un peu calmée, il est devenu une destination pour les étrangers qui ont commencé à procurer de l’aide», relève une psychologue qui précise que cette structure a apporté son assistance en priorité aux habitants de Bentalha, mais aussi à ceux de Baraki, de Sidi Moussa et de Houaoura. «Tous ont bénéficié d’une aide psychologique et d’une aide matérielle. Les femmes et les enfants traumatisés par le massacre affluaient vers le centre.» Le traumatisme s’est atténué, mais le contact n’a jamais été coupé.

    Les jeunes victimes ont grandi. Les enfants d’autrefois, devenus adolescents, y viennent le cœur un peu apaisé pour d’autres rendez-vous tels que le sport et la lecture. Une salle de musculation et une bibliothèque y ont été installées. D’autres, un peu plus âgés à l’époque du drame, sont devenus des parents et y ramènent leurs enfants, 2 classes (crèche et préscolaire) ayant été ouvertes. Les concepteurs du centre ont également pensé aux enfants orphelins de la tragédie qui bénéficient d’une aide à travers un bureau intitulé «kafil el yatim» créé à cet effet. Une convention signée avec le Croissant-Rouge émirati (CRE) permet à 1 000 enfants d’avoir chacun (un par famille) un kafil (parrain) qui apporte un appui financier.

    «Sur la base d’un dossier et une fois toutes les procédures juridiques accomplies, le CRE transmet à la mère ou au tuteur de l’enfant une somme tous les trimestres. A charge pour ces derniers d’informer le bienfaiteur, par le biais du bureau, du cheminement de l’enfant, notamment dans son parcours scolaire. Nous avons même des particuliers, émiratis, qui prennent des enfants en charge de la même façon et qui les suivent de loin.» Le rôle du bureau «kafil el yatim», précise notre interlocutrice, est d’établir un rapport, avec des documents et des photos (de l’enfant avec sa mère ou son tuteur) pour informer le kafil ou le CRE de l’utilisation de leur argent. Selon elle, des organismes algériens commencent à emboîter le pas à ces bienfaiteurs, comme c’est le cas du Touring Club qui prend en charge de la même manière 23 enfants.

    On tient à préciser que le centre inclut dans ce processus même les enfants dont le père est mort dans des circonstances autres que le terrorisme. «Ce bureau a beaucoup aidé sur le plan matériel et moral. D’autant plus que certaines femmes assurent ne pas avoir d’autres ressources que celles du kafil.» En plus de toutes ces actions, le centre de Bentalha poursuit sa mission de prise en charge psychologique et orthophonique des enfants et des adolescents en difficulté, notamment à la demande des établissements scolaires. La journée de l’enfance et les fêtes religieuses sont autant d’occasions célébrées par cette structure avec les enfants de Bentalha et leurs familles.
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    Personne à contacter Assassinat d’un président

    Message par Mohamed Mar 23 Fév - 17:53

    Assassinat d’un président
    "Ils avaient juré la mort de Boudiaf".



    Cela commence par une petite phrase sur l’impermanence des choses et des hommes, une réflexion de simple sagesse, et se termine par du bruit, des chaises de théatre renversées autour d’un drapeau algérien taché de sang. ..
    "L’être humain n’est que de passage ici-bas. La vie est brève, nous devons tous disparaitre un jour", dit doucement Mohammed Boudiaf, assis à la tribune du palais de la culture d’Annnaba. Et son visage jusqu’ici souriant devient grave. Voilà vingt sept minutes que le président du Haut Comité d’Etat parle d’économie, de gestion et d’emploi. Maintenant, il aborde la question religieuse, -forcément politique-, celle de la foi et de l’intégrisme. Dans la salle, on se tait, on écoute. Abdel le journaliste est au sixième rang, sur la mezzanine, à une quinzaine de mètres face à la tribune. Son carnet à la main, le chroniqueur local a tout noté : les huit fonctionnaires assis de part et d’autre du président Boudiaf, les fleurs coupées posées à même la table, les caméras, les drapeaux et ces grands rideaux ocres qui ferment la scène. Il est onze heures trente cinq ce lundi vingt neuf juin, Mohammed Boudiaf parle toujours de progrès et de religion. Il commence une phrase :" les pays développés nous devancent grâce à leurs connaissances scientifiques mais ...l’Islam". L’Islam : ce sera son dernier mot. "On a entendu un claquement sec à la droite de la tribune" raconte Abdel, "Comme un coup de pistolet." Intrigué, le président suspend sa phrase et il tourne la tête vers les coulisses. Au fond de la scène, un homme a écarté le rideau et s’avance. Il est petit, un mètre soixante environ, mince, très pâle, porte l’uniforme bleu des services de sécurité et tient un pistolet mitrailleur calé contre sa hanche. Personne ne bouge. Autour du président, la sécurité est poutant extrêmement stricte. Et très efficace. Aucun homme, même en uniforme, ne peut pénetrer le périmètre rapproché s’il n’est connu des autres gardes du corps. D’ailleurs, aucun autre garde du corps ne semble s’inquiéter. Celui qui s’avance ne peut être qu’un des leurs. Dans la salle, Abdel croit que l’homme en bleu veut en savoir plus sur ce claquement suspect qui a amené le président à s’interrompre. "Il s’est avancé jusqu’à un mètre cinquante derrière la tribune," dit Abdel" il a regardé l’assistance pendant trois à quatre secondes. Comme s’il hésitait. Puis, sans un mot, il a vidé son chargeur dans le dos du Président". Ce qu’il n’a pas vu, et que d’autres ont décrit, c’est un deuxième homme en civil, qui aurait jeté des grenades offensives dans la salle et tiré sur le public. "Tout le monde s’est jeté à terre, on entendait des cris et des hurlements de douleur. C’était le chaos, la panique." Les gardes du corps du président ouvrent le feu. En s’enfuyant vers le couloir, une femme renverse une grosse armoire métallique et le bruit de la chute déclenche une nouvelle fusillade. Abdel est renversé et piétiné par la foule. Quand tout s’arrête, il ne reste qu’une salle dévastée, quanrante et un blessés couchés sur le sol, un assassin en bleu qui tient à bout de bras son pistolet mitrailleur vide et un officiel, le beau frêre du président, assis, la tête dans les mains, seul, au milieu d’une tribune vide. Un médecin se penche sur le président, essaie de prendre son pouls et secoue la tête. On recouvre le corps avec un drapeau. Dehors, des hélicoptères survolent la ville d’Annaba. Pour la première fois en Algérie, et au Maghreb, on a assassiné un Président. A six cent kilomètre de là, une demie-heure plus tard, un écrivain croise un homme connu pour ses sympathies islamistes. Officiellement, Alger ne connait pas encore la nouvelle que la télévision ne donnera qu’a treize heures vingt. Mais les réseaux d’information parallèles ont fonctionné à merveille : l’écrivain stupéfait apprend la tragédie de la bouche de l’islamiste.
    "Le président abattu ! Tu es sur qu’il n’est pas seulement blessé ?"
    " Non. Il est mort."
    "Dieu ait son âme. Quel dommage..."
    "Dommage ? Pourquoi plains tu sa perte"
    "Parce que nous risquons d’aller vers des affrontements graves !"
    " Et alors ! Au moins, ca clarifiera les choses dans ce pays." souffle le barbu qui disparait aussitôt. Quand la télévision égrène les versets du Coran, Alger comprend que le président n’est plus. Mais près du port, dans les rues commercantes du centre de la ville, personne ne ferme boutique et, très vite, la foule se remet à trainer entre les étals de pommes de terre et de tomates. Etrange indifférence. Comme si la population ne voulait plus croire qu’un homme d’Etat ou sa perte puisse changer les choses dans ce pays. De l’autre coté de la capitale, dans une salle de rédaction aux volets tirés, un groupe de journalistes et d’intellectuels sont assis, silencieux, dans l’obscurité. Les uns fixent le sol, les autres se prennent la tête entre leurs mains : personne ne parle, personne ne se regarde. Tous sont effondrés. Et terriblement pessimistes : "Au mieux, c’est l’état d’exception ; au pire, c’est l’affrontement dans les rues.." finit par soupirer l’un. " Non, c’est plus grave" coupe l’autre, " nous finirons par avoir les deux." Quand Mohammed Boudiaf revient a Alger le seize janvier dernier, tout parait encore possible. Malgré ses soixante treize ans, c’est un homme neuf qui a passé trente ans de sa vie en exil, loin de la gestion du FLN, un politique intègre et courageux qui n’a jamais été melé aux affaires de corruption, un personnage historique, un des fondateurs du FLN mais qui a demandé sa dissolution dès la fin de la guerre d’Algérie. Mohammed Boudiaf a une morale, du courage et des idées politiques affirmées : les jeunes ne le connaissent pas mais Alger lui accorde son respect. On attend de lui un changement radical du système. C’est l’etat de grâce. Il ne durera que quelques mois. Le temps de décréter l’état d’urgence, de s’attaquer à la corruption, au parti historique du FLN, aux troupes du FIS qu’il finit par dissoudre, d’essayer, en vain, de redonner confiance au peuple et de relancer l’économie...Il s’essouffle. Dans les rues populeuses d’Alger, on lui reproche d’avoir cédé sur l’essentiel, de ne plus vouloir abattre le système mais d’essayer de le sauvegarder. Quand le président lance son "Rassemblement National", il a encore beaucoup de partisans mais pas mal d’ennemis. Dans leur salon obscur aux volets tirés, le groupe d’intellectuels et de journalistes a fini par sortir de sa prostration pour passer en revue les hypothèses de l’attentat. Tous sont d’accord pour écarter l’idée de l’action individuelle d’un déséquilibré. On l’a dit : on ne franchit pas ainsi le système de sécurité mis en place autour du président d’un pays comme l’Algérie.Ici, on sait ce qu’est la protection d’un homme d’Etat. Reste l’action d’un ou plusieurs éléments appartenant aux services eux-mêmes. Pour le compte de qui ? Il y a l’hypothèse la plus facile, celle de l’épilogue d’une longue lutte entre le Président Boudiaf et le Front Islamique du Salut. Deux jours plus tôt, Abassi Madani et Ali Benhadj devaient être jugés devant le tribunal militaire de Blida. La défense s’est retirée pour protester contre l’absence de certains témoins et la fermeture de l’audience aux observateurs étrangers : procès reporté. Annulation du deuxième tour des élections, dissolution du FIS en mars dernier, arrestation de la plupart de ses dirigeants emprisonnement de plusieurs milliers de ses militants dans les camps du désert algérien...Le contentieux était lourd entre les islamistes et Mohammed Boudiaf. D’un coté, un mouvement islamiste privé de sa "victoire" électorale avant d’être décapité et dissous ; de l’autre, le terrorisme qui a tué en quelques mois une centaine de policiers, de gendarmes et de militaires, de quoi maintenir toute une armée sur le pied de guerre. Sur ce point, Boudiaf l’intraitable n’avait pas reculé d’un pouce : "le FIS est hors la loi. Plus jamais de FIS. Ah non ! Plus jamais cà." A la veille du procès de Blida, des tracts signés par des "justiciers" s’en prenaient directement au "HCE" : "on vous fera bientot payer...Nous vous ferons porter l’habit de la peur." Boudiaf serait tombé, comme le président égyptien, victime de l’intégrisme ? Cette chronique de l’attentat annoncé ne convaint pas tout le monde a Alger. Mohammmed Boudiaf s’était aussi attaquée à de puissants intérets, ceux du "trabendo", le marché noir qui traverse le pays et ses frontières, ceux d’une corruption massive, ceux de la mafia. Reste enfin l’autre option, plus politique, un règlement de compte au sein du sérail, où certains voyaient dans l’intransigeance du personnage présidentiel, un obstacle insurmontable à la réconciliation nationale. Le président croyait à l’ordre et à l’application d’une politique sécuritaire. Sa mort par attentat ressemble à un échec sanglant dela répression de ces derniers mois. Aujourd’hui, l’Algérie se retrouve dans la même problématique que Janvier, avec un homme, une structure et un espoir en moins. Sans Mohammed Boudiaf, la structure du Haut Comité d’Etat et le parti du "Rassemblement National" ne sont que des coquilles vides..."La dernière carte du pouvoir a été abattue" remarque un observateur politique. "Reste l’armée. Les militaires devront choisir entre prendre le pouvoir et le gérer directement ou bien chercher encore un homme proche du civil pour leur faire écran". Dans le premier cas, le pouvoir revient à une junte militaire qui décrète l’état d’exception, interdit les partis, gèle les intitutions et censure la presse ; dans l’autre, la structure sans âme du HCE s’ouvre pour acceuillir en son sein, une nouvelle personnalité. En espérant gagner un répit de quelques mois, en espérant mettre un terme au désespoir algérien, à cette marche continue vers la violence. Et depuis l’assassinat d’un président de soixante treize ans, cette longue marche ressemble à un suicide.

    Mohamed
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    Message par Syfou Mer 24 Fév - 10:54

    bonjour Mohamed, Smile

    oui certainement ,je cois que tout les A lgériens savaient et connaissaient en parfaite connaissance de cause la main qu'etait derriere tout les masacres en Algérie à l'epoque des années noir.
    et en ce qui concerne l'affaire feu Mohamed BOUDIAF à mon avis c'etait uin evenement qui depasse tout le monde or je pense yavait d'autres indicateurs qui sont jusqu'à l'heure actuel non dévoilé sur le pourqui et les motifs de son assassinat! bizard non Surprised
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    Message par cemoi Lun 15 Mar - 9:53

    Le roi est mort vive le roi.......................


    LAMARI, tounsi et les autres et ceux qui vont passer!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! tout ça ne fera pas de notre pays un Etat de droit, un Etat qui protège les siens .......etc....on nous annonce à grand titre des détournements, des massacres, des assassinats (cas de tounsi par exemple, il a été tué sans la présence de "témoins" et tout ça dans son bureau, dans sa direction générale !!!!!!!). Non messieurs les détournements existeront, les massacres aussi tout comme les assassinats SEULEMENT SOYONS "RAISONNABLES" il FAUT ETRE CAPABLE DE MANIPULER UN PEUPLE DOTE D'INTERNET, DE PARABOLE, DE PORTABLES etc.......

    Le DRS doit être capable d'utiliser les compétences au lieu de les laisser entre les mains des SR étrangers (vrai j'utilise des termes "techniques" mais une fois de plus je suis un simple et curieux citoyen amoureux de l'info sensible".

    Donnons un monde meilleur à nos enfants dans lequel l'intelligence sera une priorité..........est ce dificille de penser , de concevoirn de mentir etc......

    cemoi
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    Message par Syfou Dim 25 Juil - 15:24

    كريما للجنرال اسماعيل العماري في ذكرى وفاته

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