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Ali Boumendjel (1919-1957)
algeriedrs :: Histoire et actualité Algérienne :: Histoire de l'Algérie :: Grandes figures de la nation Algérienne
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Ali Boumendjel (1919-1957)
Ali Boumendjel (1919-1957)
Ali Boumendjel - Une Affaire Française, Une Histoire Algérie
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Lire aussi biographie du martyr Ali Boumendjel de Malika Rahal : Une affaire française, une histoire algérienne" tranche avec le récit officiel" sur la Révolution
http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/10290
http://reflexiondz.netAli Boumendjel, était le fils d’un instituteur kabyle qui parvint à devenir avocat à la cour d’Alger. Homme de bon sens, intelligent il a incarné une petite minorité de musulmans de l’époque. Membre du parti de Ferhat Abbas, il a défendu l’idée que « la nation algérienne ne se réduisait pas à la définition d’une identité arabo-musulmane », et avait proposé à la population « européenne » d’adhérer à une citoyenneté algérienne ouverte et consensuelle et c’est ce que fera le Front national de libération (FLN), dés 1956-1957, s’appropriant cette vision dans un premier tyemps.
Un avocat engagé, un humaniste et membre du collectif de défense des militants du FLN
L'homme était un militant de l'Union Démocratique du Manifeste Algérien (UDMA), l'organisation de Ferhat Abbas. Son parti était perçu comme modéré, bourgeois, francophone et intellectuel et l’on sait que cet homme ne figure que brièvement dans l'histoire officielle algérienne et a été largement ignoré par les historiens algériens du fait de la partialité qui a toujours subsisté. Cependant si l’on se refaire à certains écrits et témoignages rapporté Ali Boumendjel, a été l'un des conseillers politiques d'Abane Ramdane. L’on rapporte que c'était un avocat engagé, un humaniste et un pacifiste et ce bien avant le déclenchement de la lutte armée. Cependant son amour pour la patrie après constat de ce qui se passait en Algérie, du fait que c’était un homme de droit. Ecœuré l’homme était scandalisé par les pratiques coloniales, à l’encontre de ses concitoyens et ne pouvait accepter, en voyant que la torture y était déjà largement pratiquée, et cela le scandalisait. Homme sans complexe il conjuguait, la culture française avec le nationalisme algérien, républicain et démocratique. L’itinéraire personnel et militant d’Ali Boumendjel, jeune avocat, membre d’un collectif de défense des militants du FLN et militant du Mouvement mondial de la paix, reste une énigme, du fait que personne ne s’est penché sur l’itinéraire de cet homme qui a été torturé et assassiné par l’administration coloniale alors qu’il se luttait avec le droit et non avec les armes. Au moment de son arrestation, Ali Boumendjel faisait le lien entre la direction de l'UDMA et la direction algéroise du FLN. Il conjuguait alors, comme il l'avait toujours fait sans complexe. Sa mort avait secoué les intellectuels français et de tout bord et la vérité sur la mort de ce jeune avocat pacifiste, sauvagement torturé et assassiné par les paras de Massu en mars 1957, n’a jamais été reconnue par les autorités françaises.
Sauvagement torturé sur ordre d’Aussaresses
La mort de Ali Boumendjel a été révélatrice en un sens des méthodes utilisées par l’armée française durant la guerre d’Algérie : tortures de masse, assassinat, exécution et liquidation systématique de toute personne qui n’adhérait pas à la politique coloniale. Ali Boumendjel est d’abord sauvagement torturé avant d’être assassiné quarante-cinq jours plus tard, le 25 mars, sur ordre du commandant Aussaresses (qui lui-même l’a reconnu dans ses mémoires en 2001). Ali Boumendjel a été jeté du sixième étage d’un immeuble abritant un centre de torture, situé à El Biar sur les hauteurs d’Alger, là où justement, étaient détenus et torturés le journaliste Henri Alleg et le mathématicien Maurice Audin, lui-même porté disparu depuis lors.
La mort d’Ali Boumendjel maquillée en suicide par les autorités militaires françaises
La mort du jeune avocat, avait été maquillée en suicide, et dans la presse de l’époque, il avait été présenté comme un responsable de la région sud d’Alger du FLN et commanditaire de plusieurs actes terroristes, une histoire inventée de toute pièce par les autorités coloniales qui venaient de commettre un acte des plus barbares. Les journaux, avaient rapporté, et en gros titre que Boumendjel s’était suicidé. L’assassinat du jeune avocat était programmé car quelques jours auparavant, on avait prétendu qu’Ali avait fait une tentative de suicide, c’était pour préparer l’opinion public à la nouvelle. Selon les autorités coloniales, il aurait essayé de se couper les veines avec les verres de ses lunettes. Sous la torture Boumendjel signera des aveux extorqués sous la torture rapportent-on, mais cela a permis de sauver plusieurs militants et responsables du FLN, à l’instar de l’avocat Maitre Amar Bentoumi (qui fut garde des Sceaux dans le premier gouvernement de la République algérienne), ert qui ont admis qu’ils lui doivent la vie. Après son assassinat, le corps de Boumendjel sera chargé dans une fourgonnette a rapporté sa femme, avant de prendre la direction du cimetière, sous une escorte policière et selon elle tout avait été expédié en un quart d'heure, sans aucune cérémonie il n’avait que trente-huit ans lorsqu’il avait été assassiné. Son assassinat fut l’œuvre d’Aussaresses comme celui de Larbi Ben M'hidi. Ali Boumendjel ne s'est pas suicidé, comme l’on prétendu les autorités coloniales, mais bel est bien assassiné par Aussaresses et sous le commandement du général Massu, après avoir été torturé pendant des semaines. Il est indispensable de revenir à cet homme qui a milité tous comme de nombreux militants pour que vive l’Algérie indépendante, et connaître la vérité sur son parcours est indispensable pour les générations et pour l'Histoire.
Malika Boumendjel, veuve de l'avocat Ali Boumendjel :
"Mon mari ne s'est pas suicidé, il a été torturé puis assassiné"
JE NE CONNAIS PAS les circonstances exactes de la mort de mon mari. Je n'ai même pas eu le droit de voir son corps. Seuls, deux médecins de la famille l'ont aperçu, car ils avaient été appelés pour l'identifier à la morgue d'Alger. J'ai su par la suite que l'un d'eux avait dit à ma famille : "Ne la laissez pas voir le corps, elle ne s'en remettrait pas."
Ma vie de femme s'est arrêtée le 23 mars 1957. C'était un dimanche. Mon plus jeune frère est arrivé en criant : "Ali s'est suicidé !" Il tenait un journal à la main. Je me suis sentie comme anéantie et, en même temps, je n'arrivais pas à y croire. Quelques jours auparavant, on nous avait prétendu qu'Ali, arrêté par l'armée quarante-trois jours plus tôt, avait fait une tentative de suicide. Il avait prétendument essayé de se couper les veines avec ses lunettes. Plus tard, j'ai appris qu'il souffrait en réalité de multiples blessures au poignard faites au cours de ses interrogatoires. C'était l'une des méthodes favorites du sinistre lieutenant Charbonnier…
Ce dimanche 23 mars, je me suis précipitée à l'hôpital militaire Maillot, puis au tribunal militaire. J'ai expliqué mon histoire à un jeune du contingent. Il est allé s'informer auprès de ses chefs, et, quand il est revenu, il avait l'air troublé et a bredouillé : "Je ne peux rien vous dire, allez voir au commissariat central." C'est ce que j'ai fait. Là, le commissaire Pujol m'a reçue et il m'a dit tout de suite : "Vous ne le saviez pas ?" C'est comme cela que j'ai appris la mort d'Ali. J'ai eu l'impression de plonger dans des ténèbres absolues.
Je suis rentrée chez moi dans un état second.
Les militaires nous ont annoncé que les obsèques n'auraient lieu que le mercredi suivant, mais le corps ne m'a pas été rendu. Le jour de l'enterrement a été pire que tout. Je suis allée à la morgue. J'y ai aperçu Massu, en train de rendre les honneurs à un militaire tombé au combat. Pendant ce temps-là, on faisait passer en vitesse un cercueil plombé, celui de mon mari, qu'on a chargé à bord d'une fourgonnette, avant de prendre la direction du cimetière, sous escorte policière. Tout a été expédié en un quart d'heure. Ali a été enterré comme cela, sans cérémonie, sans rien. Il avait trente-huit ans.
Je me suis retrouvée seule avec mes quatre enfants âgés de sept ans à vingt mois : Nadir, Sami, Farid et la petite Dalila. J'ai appris peu à peu les activités politiques de mon mari. L'un de ses anciens camarades m'a appris qu'il avait été le conseiller politique d'Abane Ramdane l'"idéologue" de la "révolution algérienne". C'était un avocat engagé, un humaniste et un pacifiste. Bien avant l'insurrection, il était choqué par ce qui se passait en Algérie, en particulier dans les commissariats. La torture y était déjà largement pratiquée, et cela nous scandalisait. Au début, Ali ne souhaitait pas l'indépendance de l'Algérie. Il ne s'y est résolu qu'après avoir compris qu'il n'y avait pas d'autre alternative.
Il était très réservé et ne se décontractait qu'avec moi. On s'adorait. Il me disait : "Tu es un autre moi-même." On s'était connus à l'âge de quatorze ans et, des années après, nous avons fait ce qu'on appelle un vrai, un grand mariage d'amour. Toute cette année 1957 a été un cauchemar. En février, mon frère Dédé avait été arrêté, et on ne l'a jamais revu. Une "corvée de bois". Mon père a fait des recherches désespérées pour le retrouver. Un jour, il s'est rendu à la mairie avec toutes ses décorations d'ancien combattant de la guerre de 14-18, du Chemin des Dames, à Verdun, où il avait perdu ses deux bras. Eh bien, cet homme de soixante-quatorze ans s'est fait jeter par les parachutistes. Ils lui ont lancé ses décorations à la figure et l'ont mis dehors en l'insultant… En mai de cette année-là, il a été arrêté à son tour, et lui aussi a disparu au cours d'une "corvée de bois".
Ce que je souhaite aujourd'hui avec mes quatre enfants, c'est que la lumière soit faite. Nous l'attendons depuis quarante-quatre ans. Nous avons repris espoir l'année dernière, avec l'affaire Louisette Ighilahriz, mais le choc, ç'a été les aveux d'Aussaresses. Un peu plus tard, le 12 décembre, Libération a publié un papier désignant nommément Aussaresses comme l'assassin de mon mari et de Ben M'hidi. Depuis, on n'a plus de doutes là-dessus, mais nous voulons que la vérité soit dite : Ali ne s'est pas suicidé. Il a été torturé puis assassiné. Surtout, qu'on ne nous parle plus de suicide, c'est primordial pour nous ! Nous ne disons pas cela dans un esprit de vengeance, nous estimons seulement avoir droit à la vérité. C'est indispensable pour l'Histoire encore plus que pour nous.
Le Monde, 2 mai 2001
Propos recueillis
par Florence Beaugé
http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2010/08/25/18903418.html
Ali Boumendjel - Une Affaire Française, Une Histoire Algérie
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Syfou- Adminstrateur
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