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Message par Sphinx Ven 20 Mai - 22:55

Le nucléaire en cas de simple «menace»

Dix ans après la précédente doctrine, adoptée en 2000 par Vladimir Poutine, le document se veut un reflet de «la période » actuelle de «renaissance de la Russie». Mais cette affirmation relève surtout de la rhétorique patriotique, toujours prisée à Moscou. Par ailleurs, et c'est nouveau, le pays se réserve le droit d'appuyer sur le bouton nucléaire, même en cas de simple «menace» d'utilisation, contre elle ou ses alliés, d'armes de destructions massives. Cette option procède d'abord d'une volonté de dissuasion. Le recours à l'arme nucléaire «n'est possible que lorsque l'existence même de l'État est menacé», a précisé Iouri Balouevski, chef adjoint du Conseil de la sécurité.

Selon les experts indépendants, le concept de «menace» formulé par les autorités russes reste très vague. L'arme nucléaire, dont le régime peut se targuer d'avoir la possession, ne serait qu'un cache-sexe, destiné à dissimuler le piteux état de ses forces conventionnelles. En termes budgé­taires, l'effort militaire russe est inférieur à celui consenti par la France. La durée du service obligatoire vient d'être réduite, de deux ans à un an, et la nouvelle doctrine envisage de contractualiser les postes de simple soldat et de sergent. Le déficit technologique en matière militaire est criant, comme le montre le souhait affiché par la ­Russie d'acheter ses porte-hélicop­tères en Europe.

Plus grave, ces lacunes concernent l'arme nucléaire elle-même. La Russie vient de rater à plusieurs reprises ses essais de missile Boulava, ce qui devrait l'amener à geler son programme de construction de sous-marins nuclé­aires de nouvelle génération (Borée), justement censés déployer ce type de missiles. Par ricochet, ces faiblesses technologiques pourraient nuire à l'efficacité même du programme de dissuasion russe, tel qu'il est affiché dans la nouvelle doctrine. La nouvelle ­guerre vue de Moscou paraît bien ­virtuelle.
Source:*http://lefigaro.fr


La stratégie militaire russe prepare-t-elle la bonne guerre ?

La Russie a récemment invité l’organisation palestinienne du Hamas à Moscou et est impliqué parallèlement dans les négociations sur le programme nucléaire iranien. Ces deux développements récents de l’actualité, ainsi que l’usage de l’arme énergétique « Gazprom » à l’encontre de l’Ukraine, rendent évident le retour de la Russie sur la scène internationale. Ce retour de la Russie dans les questions de sécurité internationale est-il en phase avec la place et la doctrine actuelles des forces armées russes ?

Afin de mieux comprendre la politique militaire russe actuelle, il est nécessaire de passer en revue ses armes et équipements, ressources humaines, réformes et stratégies. Tout comme les Etats-Unis ont été critiqués dans leurs stratégies et politiques inhérentes à la « Quadrennial Defense Review » et leur stratégie de sécurité nationale 2006, les leaders militaires russes pourraient bien préparer la « mauvaise » guerre.

Bien que le président Vladimir Poutine, le ministre de la défense Sergei Ivanov, des parlementaires et chercheurs ne cessent de présenter la modernisation des forces armées comme une nécessité face aux conflits modernes et menaces actuelles, on assiste nullement à la mise en place de plans ou de mesures correspondants. L’état actuel des matériels et personnels, tout comme les plans pour le futur, prouvent que ce constat ne coïncide pas avec les développements actuels.

Armements et équipements

Une grande partie des armements russes est obsolète. De plus, le niveau d’investissement consacré à l’achat de nouveaux matériels est trop bas. Le nombre d’armements et équipements vieillissants augmente plus vite que le nombre d’armes et équipements achetés neufs pour les remplacer. La part des matériels modernes ne représenterait que 10 à 20% du total. Entre 2000 et 2004, l’Armée de Terre n’a ainsi reçu que 15 nouveaux chars pour un parc total de 23 000 chars. Les chiffres sont similaires pour les autres armements terrestres, navals et aériens.

Un certain nombre d’explications se cachent derrière ce manque d’investissement dans les armes conventionnelles. La première tient à l’entretien du complexe militaro-industriel (C.M.I.). L’inefficient C.M.I. est un fardeau pour le budget militaire. Cependant il doit être maintenu pour des questions d’emploi. La seconde a trait à la taille des forces armées (plus d’un million d’hommes) qui nécessite énormément de fonds, non seulement pour les (bas) salaries mais aussi pour les nécessaires installations. Troisièmement, une bonne partie des investissements actuels va aux forces nucléaires et non aux forces conventionnelles. Les forces nucléaires sont une raison essentielle du manque d’investissement dans les forces conventionnelles ; et ce également d’un point de vue doctrinal.

Apparemment, les dirigeants politiques ne peuvent ou ne veulent pas décider de quelle façon orienter la réforme militaire ; que ce soit vers des forces conventionnelles, plus petites, professionnalisées, modernes et aptes à se projeter (un modèle vers lequel s’orientent les forces armées occidentales) ou vers le maintient de forces massives moins bien équipées avec des forces de dissuasion nucléaire modernes pour renforcer le statut de la Russie sur la scène internationale.

Cette ambiguïté d’orientation est par exemple ressortie récemment des discours de Poutine et d’Ivanov. Poutine a mis en avant en mars 2006 la dissuasion nucléaire et les investissements correspondants alors qu’Ivanov s’était prononcé deux mois plus tôt en faveur d’une plus grande priorité aux armes conventionnelles high-tech en lieu et place de la dissuasion nucléaire qui reçoit selon lui plus de 50% des dépenses de défense. Il est intéressant de noter que le chef de l’état major russe, le général Yuri Baluyevsky, a soutenu la position de Poutine en déclarant en avril que la Russie a des forces de dissuasion nucléaire suffisantes pour dissuader tout ennemi.

Personnel

Les conditions de vie du personnel militaire restent difficiles. Même Ivanov a admis que les salaires et pensions rendaient les conditions de vie difficiles et causaient une hausse des suicides parmi les militaires. De plus, l’armée russe souffre de la désertion massive de ses conscrits, principalement à cause du bizutage (un problème « traditionnel » qui a récemment été largement rendu public), d’un manque d’officiers qualifiés, d’une motivation faible et d’un manque d’entraînement aboutissant à un niveau de préparation au combat insuffisant.

Une orientation vers la guerre moderne et donc des forces conventionnelles, high-tech et projetables nécessiterait un de passer d’une armée traditionnelle de conscription de masse à une armée professionnelle plus réduite. La période de conscription sera graduellement réduite des deux ans actuels à un an au 1er janvier 2008. Ce sera une réforme saine (certainement pour ce qui est de réduire le bizutage) mais qui demandera plus de jeunes éligibles au service militaire alors que la population décroît rapidement. Ivanov a déclaré en mars dernier que l’armée russe compterait 70% de soldats professionnels en 2008 ; ce dont on peut douter.

Tout d’abord, Ivanov a déjà dit clairement que l’effectif total des forces armées (environ un million d’hommes), ne sera pas radicalement réduit. Bien que les salaires des militaires soient plutôt faibles, payer un tel nombre de soldats professionnels consommerait une bonne part du budget de la défense alors qu’un conscrit russe touche seulement 100 roubles (3 dollars) par mois actuellement. Deuxièmement, à cause de la mauvaise réputation de l’armée (bizutage, conflits du Caucase, bas salaires), et d’une population en déclin, il y a peu de chances qu’Ivanov réussisse à trouver le nombre requis de soldats professionnels.

S’il y a une chose évidente sur le plan des ressources humaines, c’est bien le fait que (tout comme pour l’investissement dans les armements) le Kremlin ne prépare pas de véritables réformes militaires à même de préparer les forces armées pour les menaces actuelles et les conflits modernes.

Focus sur la guerre asymétrique

En Octobre 2003, Ivanov avait publié un document intitulé « Les tâches prioritaires pour le développement des Forces Armées de la Fédération de Russie » qui ressemblait de par son contenu à un livre blanc de la défense. Il traitait entre autre des caractéristiques des guerres et conflits armés. Une analyse des conflits des années 1970 à 2003 amenait les décideurs politico-militaires aux conclusions suivantes :

Un part significative des conflits était de nature asymétrique, « féroces » et dans nombre de cas ont résulté dans la destruction totale d’un système d’état.
L’issue des conflits est de plus en plus déterminée dès la phase initiale. Celui qui prend l’initiative a l’avantage.
Les cibles ne sont plus seulement militaires mais comprennent aussi les systèmes de commandement politiques et militaires, les infrastructures économiques et les civils.
L’information et la guerre électronique ont désormais un impact important.
L’utilisation des forces aéroportées, aéromobiles et des forces spéciales s’accroît.
Un commandement unifié et une coordination interarmées deviennent particulièrement essentiels.
Des conflits comme ceux d’ex-Yougoslavie (1999), d’Afghanistan (2002) et d’Irak (2003) ont montré le rôle prédominant des armes guidées de précision combinées à la puissance aérienne une fois que la supériorité aérienne a été établie.

L’usage massif de chars et de l’infanterie a été remplacé à une large échelle par les armements aéroportés guidés à long rayon d’action et les raids aériens massifs bien que le rôle de ces forces conventionnelles soit toujours important après les phases initiales d’un conflit.
Le rôle dominant de la puissance aérienne dans le combat moderne nécessite un système de défense anti-aérien très bien équipé et capable de résister aux moyens de guerre électronique.

En parcourant les aspects stratégiques et opérationnels de ce Livre Blanc, on ne peut qu’en conclure qu’il est réaliste. Ce document met bien en avant les conflits asymétriques plutôt que les guerres conventionnelles à grande échelle. L’analyse des conflits les plus récents menés par les occidentaux et les propres expériences des russes en Tchétchénie ont au moins clairement convaincu quelques uns des décideurs en matière de sécurité de se concentrer sur la guerre asymétrique.

Mettre en oeuvre cette approche des conflits modernes sera difficile. La guerre moderne, et plus spécifiquement les conflits asymétriques, ne peuvent qu’être menés avec des systèmes d’arme sophistiqués comme les munitions de précision guidées et des avioniques tout temps, tout en augmentant l’entraînement des troupes. Ce qui nécessite des moyens financiers. Jusqu’ici, les réformes qui ont été planifiées n’avaient pas pour but de remplir cet objectif.

Une conception des menaces ambivalente

A propos de l’Ouest et de l’OTAN, le Livre Blanc de la Défense offre une double vision. D’un côté apparaissent des préoccupations sur l’élargissement de l’OTAN et le possible déploiement de troupes de l’OTAN sur le territoire des nouveaux membres de l’organisation. Il est toutefois mentionné que le partenariat OTAN-Russie sera approfondi malgré ces différents. De plus, il y est établi que des conflits nucléaires et de haute intensité avec l’OTAN ou d’autres coalitions menées par les américains ne sont plus probables et que la Russie espère une coopération avec les Etats-Unis et d’autres pays industrialisés permettant d’assurer une croissance stable.

D’un autre côté, ce ton apaisant disparaît dans d’autres passages du Livre Blanc de 2003 et est remplacé par une approche antagoniste qui souligne les exigences russes de retrait des mentions anti-russes des déclarations politiques et stratégies militaires de l’OTAN. Le document précise même que si l’OTAN reste une alliance militaire avec une doctrine offensive, des changements radicaux seront pris du côté russe que ce soit dans sa stratégie militaire, le développement de ses forces armées et sa stratégie nucléaire.

Ces propos contrastés rendent difficile la compréhension des intentions russes en matière de sécurité. Cependant, l’ambiguïté de la perception russe de la menace entre guerre à grande échelle et conflits asymétriques demeure. Le chef d’état major russe Yuri Baluyevsky a bien mentionné le 25 janvier 2006 dans le journal de l’Armée Russe Red Star que les menaces actuelles sont le crime organisé, la drogue, le trafic d’armes, l’immigration clandestine, l’extrémisme, le séparatisme et le terrorisme. Cependant, il réitérait dans le même temps une perception des menaces héritée de la Guerre Froide : l’expansion des blocs militaires, une présence militaire dans les régions traditionnellement dans la sphère d’influence de la Russie , l’ignorance de la Russie dans les politiques de sécurité internationale et les mouvements contre le renforcement de l’influence russe dans les affaires internationales.

Une organisation militaire décentralisée

Depuis la fin 2005, les officiels russes ont rendu public un changement de pensée dans l’organisation des forces armées. Jusqu’à récemment, l’armée russe était organisée administrativement en districts militaires, par exemple celui de Moscou, du Nord Caucase ou de l’Extrême Orient. La nouvelle pensée stratégique russe stipule qu’un conflit à grande échelle est peu probable et donc que le commandement centralisé doit être changé. En vue de la décentralisation, la structure organisationnelle devrait être changée d’ici 2010 pour des directions et regroupements opérationnels régionaux interarmées.

Dans les années 1990, une autre tentative de réforme essaya en vain de restructurer le système des districts militaires pour des commandements opérationnels stratégiques. Un tel commandement existe déjà dans le Causcase depuis quelques années en raison du conflit Tchétchène. Il comprend les différents services des forces armées aussi bien que d’autres formations militaires du ministère de l’intérieur et du FSB. La Russie serait actuellement en train de constituer un second commandement de ce type en Extrême-Orient. Cette réforme vise à transformer tous les districts militaires en commandements stratégiques opérationnels.

La pensée militaire occidentale

La pensée militaire occidentale évolue vers les directions suivantes. Actuellement, les opérations militaires à l’étranger sont de nature complexe : on ne peut plus distinguer les opérations de maintien de la paix des opérations humanitaires ou de celles vouées à d’autres activités spécifiques. Les opérations englobent tout. Différents niveaux de violence allant de l’évacuation de non combattants à la guerre totale peuvent être rencontrés lors d’une même opération. Ce concept est souvent mentionné comme celui de « three-block war ». Ces opérations exigent des doctrines spécifiques et une force militaire maîtrisant toutes ces tâches de manière coordonnée à l’image de ce qui se passe en Irak ou en Afghanistan.

D e plus, les forces armées occidentales ont une capacité de projection et peuvent être déployées très rapidement loin de leurs bases nationales. Cela nécessite des forces permanentes très compétentes (projection par voie aérienne ou maritime) de même que des équipements modernes de communication, de commandement et de contrôle ainsi que de renseignement. Dans le même temps, les forces armées occidentales ont aussi à assumer des tâches de protection du territoire national contre des attaques terroristes ; l’une des conséquences du 11 septembre. Pour ce faire, une coopération renforcée avec les forces de police et les agences civiles de sécurité est nécessaire en plus d’un commandement centralisé et national. Ces aspects ont complètement participé à la réorganisation de la puissance militaire occidentale par rapport à celle qui prévalait durant la guerre froide.

La pensée militaire russe

Dans le Livre Blanc de la Défense de 2003, la Russie se concentre sur la guerre moderne high-tech et les conflits asymétriques plutôt que les conflits conventionnels à grande échelle. Cependant, à moins que la structure actuelle des forces armées ne soit changée, l’adaptation des forces armées à la guerre moderne sera vraisemblablement bloquée. Comparativement aux exigences auxquelles doivent répondrent les forces armées occidentales, on peut mentionner les aspects suivants pour les forces militaires russes. Comme précédemment expliqué en ce qui concerne la structure et le personnel des forces armées, il n’y a rien qui indique que la Russie se dirige vers le modèle occidental développé dans les années 1990. Selon les plans établis pour le futur, une vaste force armée composée principalement de conscrits sera maintenue. Les réformes russes se sont jusqu’ici limitées à la réduction des effectifs et à un changement organisationnel passant de cinq (missiles stratégiques et forces de défense aérienne) à trois branches (air, terre et mer).

Les exercices militaires comme les manoeuvres sino-russes d’Août 2005 montrent que la Russie est capable de conduire une guerre conventionnelle moderne avec toutefois un déploiement de forces de manière traditionnelle. De plus, rien n’indique que les forces armées soient entraînées et équipées pour des opérations extérieures complexes et à grande échelle qui sont aujourd’hui le « cœur de métier » des puissances militaires occidentales. Hormis sa 15 ème brigade mécanisée dédiée aux opérations de maintien de la paix avec l’OTAN par exemple, les forces armées russes ne seront pas réformées pour exécuter de telles tâches.

La défense du territoire national est également une tâche importante des forces armées modernes. Il semble que la Russie planche sur ce sujet. L’expérience de la Tchétchénie , et notamment les nombreuses attaques fratricides durant le premier conflit de 1994-96, ont apparemment convaincu les dirigeants des forces armées qu’il est essentiel de conduire des opérations de manière interarmées et coordonnée. Cela a abouti à la création d’un commandement englobant les régions autour de la Tchétchénie et à un plan réformateur pour créer des commandements stratégiques régionaux. Cependant, la décentralisation de l’autorité vers les commandements régionaux pourrait affecter l’usage de la force militaire. Comme on l’a déjà mentionné, en Occident, l’autorité militaire dispose souvent d’un commandement central des forces armées afin de conduire des opérations (inter)nationales complexes.

La puissance militaire et la politique de sécurité russe

Le Kremlin rechigne toujours à changer radicalement la structure de ses forces armées pour les rendre plus aptes à relever les défis de la guerre moderne et des conflits actuels. Les ambitions internationales russes requièrent une capacité de projection de forces très compétentes, équipées de matériels modernes et qui peuvent être déployées rapidement partout dans le monde. Dans le même temps, les conflits prolongés dans le Caucase du nord nécessitent une force armée capable de conduire une guerre asymétrique. Les conditions actuelles des forces armées russes et les futures réformes ne laissent pas de place à ces deux exigences.

Aussi longtemps que des cercles conservateurs parmi les décideurs militaires russes empêcheront ce changement vers la guerre moderne, la structure et les capacités des forces armées ne seront pas en ligne avec l’aspiration au retour de la Russie comme superpuissance. Quand la puissance militaire ne coïncide pas avec la politique de sécurité d’un pays, cela gène inévitablement cette politique.

Cependant, si le ministre de la défense et vice-premier ministre Sergei Ivanov succède à Vladimir Poutine à la présidentielle de 2008, alors le contexte sera peut être plus favorable à une juste combinaison de la puissance militaire et de la politique de sécurité. Avec sa carrière dans la sécurité et le renseignement et son expérience de ministre de la défense tout comme ses fréquents discours sur la politique de sécurité, Ivanov pourrait bien être l’homme qui combinera ces deux aspects pour réussir le retour de la superpuissance russe.

Source:*http://red-stars.org
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