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Le général Khaled Nezzar

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Personne à contacter Le général Khaled Nezzar

Message par Sphinx Mer 21 Oct - 1:48

«Abdelhamid Brahimi a dilapidé 14 milliards de dollars»

Invité par le quotidien arabophone Echourouk à donner son avis sur la dernière sortie de Abdelhamid Brahimi à partir de Rabat, le général à la retraite a jugé utile de rappeler le passé «révolutionnaire» de celui qui se croyait «né sous la bonne étoile» : «Durant la guerre de Libération, Brahimi passait du bon temps dans les vergers, derrière les frontières tunisiennes.» Parti trois ans à Alep, en Syrie, pour suivre une formation militaire, ce dernier n’a dû faire l’effort d’accompagner les nouveaux éléments de l’ALN, recrutés parmi les réfugiés, que jusqu’à la frontière : «Jamais il n’a demandé à traverser avec nous la ligne électrifiée, préférant retourner dans son paisible jardin, jusqu’à nouvel ordre.» Brahimi, qui était censé rejoindre les unités combattantes de l’ALN, au vu de sa formation, a fini par servir de facteur pour le compte du chef d’état-major de l’époque, Ali Mendjeli, qui lui confiera, au cessez-le-feu, le commandement d’une des unités qui devaient se diriger vers la capitale, mais il préféra prendre la tangente, abandonnant hommes et matériel, dès que parvint à ses oreilles l’écho du différend entre le GPRA et l’état-major général. Au lendemain de l’indépendance, Brahimi, «qui s’est servi de la Révolution et ne l’a pas servie», refit surface et se rapprocha du même Ali Mendjeli, alors vice-président de l’Assemblée constituante, «par pur régionalisme», pour le supplier de lui octroyer un poste de responsabilité. Ce qu’il obtint, puisqu’il sera nommé wali d’Annaba, avant de solliciter deux bourses d’études aux Etats-Unis, pour lui et sa femme, à un autre responsable de sa région. Après sept ans «d’études», il rentre au bercail mais son diplôme est considéré caduc par les autorités algériennes de l’époque qui exigeaient le bac pour lui accorder l’équivalence. Blasé, il «quémande « un poste auprès du secrétaire général du MDN, et obtient celui de conseiller économique au même ministère ; un poste qui fait presque rire le général Nezzar, «tant cette fonction n’a aucune espèce d’utilité dans une telle institution». Par la force des choses – mais aussi à cause des choix irréfléchis de la classe dirigeante de l’époque –, Abdelhamid Brahimi se retrouve Premier ministre sous Chadli, «par une espèce de jeu d’équilibrisme», explique le général Nezzar. Sa nomination à la tête du ministère du Plan puis du gouvernement sonnera le glas de l’économie nationale et préludera les catastrophes qui s’ensuivirent. Dans le cadre du fameux PAP (plan antipénurie), Brahimi a gaspillé toutes les économies du pays, obligeant son successeur, Mouloud Hamrouche, à hypothéquer l’or pour pouvoir importer les produits de première nécessité. La situation était à ce point catastrophique qu’elle déboucha sur les événements du 5 octobre 1988, «qui ont eu le mérite de permettre l’ouverture démocratique, n’eussent été les erreurs commises dans la rédaction et l’adoption de la Constitution de 1989», regrette le général. Forcé de donner son avis «dans un délai trop court» sur la nouvelle mouture, Nezzar se contenta d’une lecture furtive du volet concernant la défense nationale. Dans ce contexte, le général a rappelé que la démission de Chadli était intervenue lorsqu’il comprit que l’armée avait décidé de ne pas refaire l’erreur d’octobre 1988 et qu’elle rejetait toute idée de servir de nouveau de bouclier pour des politiques dépassés par des événements dont ils sont eux-mêmes la cause. Le général àla retraite Nezzar a estimé que l’histoire des 26 milliards «n’est qu’un subterfuge» inventé de toute pièce par le même Brahimi aux fins de détourner les regards de sa gestion catastrophique : «C’est plutôt lui qui a vidé les caisses de l’Etat, jeté l’argent du peuple par les fenêtres et conduit le pays vers l’impasse dont nous continuons malheureusement à subir les conséquences dramatiques, jusqu’à nos jours». Répondant à Brahimi sur la question de l’islam et de l’arabité, le général à la retraite Nezzar a souligné que, s’agissant de la religion, personne n’était en droit de donner des leçons et, encore moins, de juger qui que ce soit sur son obédience religieuse : «C’est une affaire entre l’individu et son Créateur.» Quant aux doutes émis par Brahimi sur le degré d’arabité des anciens officiers déserteurs, Nezzar a mis au défi l’ancien Premier ministre de démontrer à l’opinion publique qu’il ait un jour mené une action concrète en faveur de la nation arabe : «Il passe son temps à dénigrer son pays, l’Algérie, à partir de la Grande-Bretagne et d’autres pays (allusion au Maroc).» A ce sujet, Nezzar a rappelé son engagement actif dans la guerre israélo-arabe – un livre inédit paraîtra bientôt qui portera sur la participation de l’armée algérienne à cette guerre –, son entrevue avec le colonel Kadhafi à Tripoli, alors embourbé dans son conflit avec son voisin du sud, le Tchad, soutenu par la France. L’Algérie avait proposé au dirigeant libyen de lui assurer une couverture militaire dans la partie nord de la Libye, pour permettre à son armée de faire front aux attaques tchadiennes, au sud. De même, Nezzar a souligné l’aide et le soutien moral et matériel apporté à l’Irak durant la première guerre du Golfe, lorsqu’un haut responsable était parti le voir pour lui transmettre un message des dirigeants irakiens qui ne tarirent pas d’éloges sur l’expérience et le professionnalisme de l’armée algérienne. «C’est moi qui me suis opposé à l’envoi de troupes algériennes en Irak, même en qualité d’observateurs», a souligné l’ancien ministre de la Défense nationale. Pour l’anecdote, le général à la retraite est revenu sur sa très brève rencontre avec Ali Benhadj, qu’il avait reçu au Palais du gouvernement à la même époque : «Il était clownesque dans son faux uniforme», a-t-il dit, avant de révéler que 5 000 treillis non officiels avaient été découverts, qui étaient destinés aux activistes du FIS, et que les responsables – Ali Benhadj, Abassi Madani, cheikh Sahnoun, etc. – ne maîtrisaient pas tous les militants : «Une des raisons qui nous a poussés à interrompre le processus électoral en janvier 1992, était l’éclatement du FIS en plusieurs courants, dont le plus virulent, El-Hidjra Oua Ettakfir, échappait totalement au contrôle de ce parti.» Et de conclure, en toute humilité : «De toute façon, nous avions dû agir rapidement face à une situation chaotique qui mettait en péril l’unité du pays et sa sécurité. Nous n’avions pas le choix ; nous devions sauver la République.»

http://www.lanouvellerepublique.com/actualite/lire.php?ida=82002&idc=4&date_insert=20091020
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Personne à contacter Re: Le général Khaled Nezzar

Message par Sphinx Ven 9 Avr - 23:46

KHALED NEZZAR REVIENT SUR L'AFFAIRE BENLOUCIF
Fichiers joints
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Personne à contacter Re: Le général Khaled Nezzar

Message par Syfou Jeu 29 Avr - 16:57

LE GENERAL KHALED NEZZAR ENTENDU PAR SAID BOUTEFLIKA



08/04/10
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Personne à contacter Re: Le général Khaled Nezzar

Message par Sphinx Jeu 6 Mai - 15:40

KHALED NEZZAR REVOLTE PAR LES ACCUSATIONS DE ALI KAFI
«Je ne suis pas un traître»


Le général en retraite Khaled Nezzar a riposté hier aux accusations portées à son encontre par l'ancien président du Haut Comité d'Etat (HCE), Ali Kafi. Une plainte pour diffamation sera déposée aujourd'hui par son avocat, Me Tayeb Belloula, près le tribunal d'Alger.

Dans une conférence de presse organisée à la maison de la presse Tahar Djaout, le général en retraite a qualifié les propos de Ali Kafi de «graves accusations et d'insulte». L'ancien président du HCE avait accusé les officiers algériens ayant déserté l'armée française au temps de la Révolution d'avoir servi pour l'infiltration de l'ALN. «Je connais cette étiquette depuis l'indépendance. Il est donc temps de rétablir la vérité et de mettre un terme à ces accusations par le biais de la justice. Je n'ai rien caché sur mon passé puisque j'ai tout mentionné dans mes mémoires. J'ai confiance en la justice et je sais que j'aurai gain de cause. Je le fais non pas pour moi seulement mais également pour les générations futures et pour l'histoire de mon pays.» Khaled Nezzar s'est interrogé sur les raisons qui ont poussé Ali Kafi à l'attaquer «alors qu'à l'époque du HCE il y avait une cohésion totale entre les membres de cette direction collégiale». Pour lui, la publication de son livre allait mettre fin à «ces accusations. Mais il a touché à ma dignité en tant que responsable politique et en tant que citoyen. Ali Kafi a voulu dire au peuple algérien qu'un de ses dirigeants était un harki. Ce qui est une grave manipulation. Si les autres ne veulent pas se défendre ça les regarde.» A la question de savoir si les «jugements» qu'il a portés à l'encontre de Ali Kafi étaient avérés ou exprimés sous le coup de la colère comme cela a été le cas lorsqu'il s'est exprimé contre Bouteflika lors de la campagne électorale présidentielle, le général a répondu : «Ce que j'ai dit à propos de M. Boutelfika, je le pensais sincèrement et j'en étais même convaincu. Cependant à choisir entre les sept candidats que je connaissais parfaitement, j'ai opté dans l'intérêt de mon pays pour celle de Bouteflika. Concernant Ali Kafi, j'ai dit la vérité. J'ai dit qu'il était intégriste non pas au sens d'islamiste, mais plutôt de pensée unique. Il est carré dans sa manière de penser. J'ai dis également que c'est un baâthiste parce qu'il était pendant des années, avant 1959, en Egypte avec Fethi Dib, patron des services de renseignements égyptiens». A ce sujet, il a tenu à citer une anecdote rappelant le temps du défunt président Boumediène après son coup d'Etat. Ce dernier devait rendre visite à Maâmar El-Guedafi. En cours de route, il s'est rendu compte de la présence, parmi la délégation, du patron des moukhabarate, Fethi Dib. «Boumediène a déclaré à ses proches collaborateurs que les dés étaient pipés.» Revenant sur les circonstances de la désignation de Ali Kafi à la tête du HCE, Khaled Nezzar a indiqué qu'il n'y avait aucune contradiction dans la prise de décision, «même si j'avais toujours les mêmes jugements sur lui à l'époque». Après la mort de Mohamed Boudiaf, les membres du HCE ont opté pour la désignation de Ali Kafi, «d'abord parce qu'il parlait parfaitement l'arabe, c'est un ancien moudjahid et aussi le plus âgé de tous.» Il a reconnu qu'il n'a pas été mis au courant de la rencontre des militaires avec les dirigeants du parti dissous à la prison de Blida. «Je ne l'ai su que quelques jours après. Je ne sais pas pourquoi, Ali Kafi m'a caché cette information. Mais je n'ai pas donné beaucoup d'importance à cette affaire.» Il a par contre démenti l'information donnée par Ali Kafi, selon laquelle c'est ce dernier qui aurait donné l'ordre aux moudjahidine pour s'armer contre les terroristes. «C'est faux. C'est le général Mohamed Lamari, qui a donné instruction aux chefs de région pour qu'ils sensibilisent les moudjahidine sur cette question. L'opération a été lancée par le général Djouadi, dès l'affaire de Guemmar.» Le général Nezzar refuse d'être mis dans «le même sac» que Ali Kafi, «même si nous sommes tous deux des officiers de l'ALN en retraite ayant occupé de hauts postes de responsabilité à la tête de l'Etat et publié des mémoires». Selon ses propos, la différence réside dans le fait que lui s'appuie sur une véritable canne, alors que «Ali Kafi s'appuie sur la canne de Johnny Walker», faisant allusion à son penchant pour la boisson alcoolisée. Il n'a toujours pas compris, a-t-il dit, la sortie de Ali Kafi d'autant qu'il y a une dizaine de jours, «je l'ai rencontré et embrassé à Sidi Fredj». Il s'est demandé d'ailleurs, si la réaction de l'ancien président du HCE n'avait pas de lien avec le dernier mouvement au sein de l'ANP et la professionnalisation de cette institution. Il a retenu l'éventualité que cette attaque vise en réalité les officiers supérieurs de l'ANP ayant déserté, au temps de la Révolution, l'armée française pour rejoindre l'ALN et qui occupent aujourd'hui de hauts postes de responsabilité, entre autres, le chef d'état-major Mohamed Lamari. Il a beaucoup insisté sur les embûches qu'il a rencontrées pour mettre en place les structures de l'armée «différentes de celles d'une armée classique» depuis l'ALN jusqu'à aujourd'hui. «J'ai bousculé certains de mes compagnons pour arriver à une armée aussi solide. Si Ali Kafi dit que nous sommes des incompétents c'est que même ceux que nous avons formés et qui sont aujourd'hui aux commandes sont incompétents». Interrogé sur le lien fait à chaque fois entre les généraux et la corruption, le général s'est défendu en affirmant que : «Lorsque j'étais en fonction, j'ai eu l'affaire Belloucif que j'ai mise entre les mains de la justice. Tous les autres dossiers ont été remis à l'Assemblée populaire, mais ils ne pouvaient pas être pris en charge par les tribunaux parce que vides. Il ne faut pas que certains officiers ternissent l'image de toute l'institution.» A propos de la mise en liberté du général Belloucif, sans qu'il purge sa peine, Khaled Nezzar a répondu : «En justice militaire, il faut purger les deux tiers de la peine, et avoir une conduite irréprochable pour pouvoir bénéficier d'une amnistie. Cela n'a pas été le cas pour Belloucif, puisque Zeroual l'a mis en liberté.» Au sujet de la normalisation des relations avec Israël, le général n'a pas trouvé d'inconvénient, pourvu, a-t-il souligné, que cela se fasse dans le temps. «Je suis pour qu'El-Qods, qui est une terre sacrée pour les musulmans, reste palestinienne. Je pense également que nous ne pouvons nous battre pour ce principe et pratiquer la politique de la chaise vide. Concernant le Golan je peux dire, en tant que militaire, qu'il s'agit d'une véritable forteresse. Je ne vois pas pourquoi nous allons nous battre pour un pays qui n'a pas levé le doigt pendant toutes ces années où l'Algérie perdait les meilleurs de ses enfants.» Il a trouvé que l'Etat aurait dû amnistier les harkis juste après l'indépendance «pour éviter les problèmes d'aujourd'hui». Il a déclaré à propos de la création du front contre le sionisme qu'il ressemble au front islamique. «dans un pays musulman, on crée un front islamique, et dans un pays antisioniste, on crée un front contre le sionisme (...) Je peux affirmer une chose, ce sont deux juifs qui ont réglé la question du «qui tue qui» en Algérie. J'ai vu des larmes dans les yeux de André Gluksman et ça m'a fait beaucoup de peine. Si la venue des juifs est dans l'intérêt de mon pays je ne vois pas pourquoi je m'opposerais à leur venue.»

Salima Tlemçani, El Watan, 20 mars2000
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Personne à contacter Re: Le général Khaled Nezzar

Message par Sphinx Jeu 13 Mai - 16:30

SUR LE FRONT ÉGYPTIEN DE KHALED NEZZAR

  • SUR LE FRONT ÉGYPTIEN DE KHALED NEZZAR, Le véritable enjeu: lutter contre les «vieux démons». On a tant parlé de la sauvegarde de la dignité arabe, que les idées ne sont pas encore des faits.


Tout comme Khaled Nezzar, auteur de Sur le front égyptien. La 2e brigade portée algérienne 1968-1969 (*), on pourrait se demander pourquoi ce livre maintenant? Dans sa postface à ce livre, Bachir Medjahed, cadre supérieur, analyste à l’Inesg, spécialiste en géostratégie, écrit: «Il est de ces publications qui interpellent les consciences face à des amnésies volontaires mises au service de stratégies parfois non explicitées, lorsque le devoir de mémoire immunise l’avenir contre le retour de ce qu’on appelle les ´´vieux démons´´.»
Auparavant dans sa préface, à ce même livre, Ahmed Benbitour, PhD en économie, ancien Premier ministre du gouvernement de l’Algérie (1999-2000), a écrit: «Le régime sioniste s’est implanté dans la région arabe en cherchant à s’imposer par la violence, par le refus des droits des Palestiniens, par le respect des droits de l’Homme en faveur d’une catégorie de population (les Israélites) au détriment d’une autre (les Palestiniens), come modèle avancé de racisme et, plus que tout, l’illusion de faire taire ou de faire fuir le Palestinien par la terreur, depuis les massacres de Dir Yacine en 1948 jusqu’aux derniers massacres de Gaza en 2008-2009. [...] En ce qui concerne la Guerre d’usure et sa dimension stratégique dans la préparation de la victoire de 1973, le général Khaled Nezzar décrit de la façon convaincante et attrayante la portée de cette période de combat à travers l’expérience de la 2e Brigade algérienne qu’il commanda en 1968-1969. C’est cette Guerre d’usure qui a redonné le moral à une armée en déconfiture totale depuis 1967. Elle lui donna l’expérience au combat et l’entraînement nécessaire des hommes et la maîtrise des équipements.»
Pourquoi donc ce livre? Et pourquoi le publier maintenant? On pourrait penser que son contenu serait dû à quelque préméditation, un naturel hargneux ou à quelque phénomène sui generis. Mais on doit penser que ce «document» existait probablement avant que «le petit lait» de la fraternité algéro-égyptienne ne devienne aussi affreusement aigre qu’il a paru nettement à la suite d’un certain et simple match de football pour une éventuelle qualification au premier tour de la Coupe du Monde 2010 de l’équipe nationale d’Algérie ou de l’équipe nationale d’Égypte…Il s’est passé ce qui s’est passé. La presse mondiale a rapporté toutes les péripéties d’un drame désolant entre deux pays frères et a reproduit les paroles et les images égyptiennes portant atteinte aux symboles parmi les plus chers de la nation algérienne…Et cela continue comme un chaud et froid, comme un amour et un désamour, que rien, absolument rien, ne devrait justifier si on se rapporte aux liens historiques forts des deux pays. Mais les événements graves, qui ont enlaidi la rencontre sportive, ne sont hélas! encore une fois qu’une conséquence claire et triste des hallucinantes prétentions égyptiennes à la direction du monde arabe et musulman. Un nouvel esprit égyptien s’annonce envahissant et, au besoin, agressif pour s’incruster, à force d’importunité fatigante pour les peuples hôtes, là où il y aurait à se donner une couche de brillant de leadership. Ces incidents très regrettables déclenchés pour gagner un match de football – qui, au reste, rien de cette chose ne décide de l’avenir glorieux d’un pays – navrent et les Algériens et les nombreux Égyptiens dont la raison est supérieure à toutes les stupides fantaisies que pourrait procurer une victoire fondée sur la haine et le mépris de l’autre…Ne revenons pas au drame. Ne descendons pas au plus bas de ce qui n’est pas humain. Détachons-nous de l’esprit de dénigrement systématique. Par contre, pour mettre fin aux aveuglements de la réalité historique, il nous faut bien rafraîchir la mémoire de nos frères oublieux de nos sacrifices pour la cause juste qu’il fallait défendre ensemble contre l’ennemi commun aux pays arabes…
Le livre de Khaled Nezzar nous débarrasse justement du sentiment d’étouffement que nous avions à trop garder dans nos coeurs les outrages que les Pharaons, réveillés par leurs monstres anciens, niant leur propre civilisation ou y renonçant, se vengent contre un peuple martyr? qui a montré bien des chemins de liberté aux peuples souffrant de la féodalité, du despotisme et de la hogra. Eh bien, le général Khaled Nezzar dont ce n’est pas le premier livre sur l’oeuvre de l’armée algérienne, nous ouvre largement la barrière d’un champ d’honneur qui a vu évoluer la 2e brigade portée algérienne 1968-1969 aux côtés de l’armée égyptienne contre l’État sioniste usurpateur de la Palestine et envahisseur du Sinaï!
En deux grands chapitres très denses, d’une écriture mesurée, agréable et captivante, Khaled Nezzar nous retrace en grand stratège, comme si nous y étions, l’épopée de la 2e brigade portée algérienne lors de la Guerre 1968-1969. D’abord, il détaille Les prémices d’une armée classique («L’Algérie sortait à peine d’une guerre longue et dévastatrice lorsqu’elle décida de s’engager résolument aux côtés de ses frères arabes dans le conflit qui les opposait à Israël.») et les contrariétés nombreuses rencontrées dans l’organisation et l’acheminement des moyens matériels de la 2e brigade ainsi que dans le déploiement de celle-ci et de sa mise en position stratégique sur le front égyptien. On y apprend beaucoup. Puis, le général Nezzar élargit sa réflexion sur les guerres successives israélo-arabes depuis 1948, année où fut imposée aux peuples palestinien et arabes du Moyen-Orient la naissance de l’État juif, à 1973, année de la traversée du canal dont il dit: «Le passage du canal de Suez n’était qu’une action limitée, qui visait à traiter le problème politique à chaud entre l’Égypte et Israël. La traversée a démontré la capacité des Égyptiens à exécuter tout ce qui est planifié d’avance, mais elle a démontré, d’un autre côté, la faiblesse des états-majors et des commandements dans la conduite des opérations inopinées.»
Des annexes (témoignages, cartes, croquis, bilans, photos) facilitent la représentation de ce que fut la contribution de la 2e brigade portée algérienne en appui aux armées égyptiennes. Au reste, dans une note, l’auteur déclare: «À l’endroit de mes lecteurs, je tiens à préciser que tout ce que je rapporte ici est la stricte vérité.» La lecture du livre est alors très édifiante à tous égards…


(*) Sur le front égyptien. La 2e brigade portée algérienne 1968-1969 de Khaled Nezzar, Éditions Alpha, Alger, 2010, 139 pages.
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Personne à contacter Re: Le général Khaled Nezzar

Message par Sphinx Lun 31 Mai - 22:44

DELUGE DE REVELATIONS DU GENERAL NEZZAR

“Ce que je sais d’Aït Ahmed”

En exclusivité, nous publions quelques extraits de Un procès pour la vérité , un livre que l’ancien ministre de la Défense, le général major Khaled Nezzar, compte éditer à la fin du mois de septembre.

Mes amis, mes anciens camarades, mes avocats, tout le monde m’a mis en garde : “Attention, c’est un terrain miné. Tu seras entouré d’hostilité et de parti pris. Tu seras interpellé, insulté et menacé. N’oublie pas que, dans l’esprit de ces genslà, tu symbolises tout ce qu’ils honnissent : l’ANP”. Ou bien : “Tu vas leur donner une occasion inespérée de taper sur l’Algérie et de réaffirmer, devant une tribune médiatique, leurs thèses mensongères”. D’autres ont objecté : “Il vaudrait mieux tenir un procès en Algérie contre Souaïdia pour éviter de prêter le flanc aux gardiens vigilants du dogme, ces faux dévots de la révolution pure et dure qui, quarante ans après, débusquent le harki derrière chaque buisson”. Un de mes proches, collectionneur d’idioties bien tournées, m’a donné à lire une sentence commise il y a quelques années par un grand clerc de làbas : “L’Algérie est trop proche, trop familière pour que la France s’en tienne à son égard à une stricte politique de non ingérence. Le voudrait-elle que ses interlocuteurs d’outre- Méditerranée s’emploieraient à tout faire pour la mêler à leurs affaires de famille” ?

Un autre point de vue se prétendra plus convaincant encore : “Certains auront beau jeu d’insinuer que tu es venu rechercher l’absolution par le biais d’un plaidoyer pro domo devant une juridiction piégée par ta qualité de plaignant... Ils diront que tu cherches à t’expliquer sur les accusations de tortures et d’assassinats sans courir de risques”.

Il restait un dernier veto, d’ordre éthique celui-là, qui me sera opposé : “On dira que tu t’ériges en porte-parole de l’ANP alors que tu n’en as plus le droit ! Après tout, pourquoi ceux dont c’était le devoir de le faire n’ont-ils pas attaqué le livre ?” Ai-je été aventureux lorsque je suis allé quand même à Paris, malgré ce faisceau d’avis concordants et malgré ma certitude que j’allais avoir contre moi le ban et l’arrière-ban des ONG, du FIS et du FFS ?

J’ai pris mes responsabilités en pleine connaissance des risques. J’ai relevé le défi, non pas comme un fier-à-bras prompt à en découdre, mais comme un homme soucieux de vérité et de justice. Je savais qui j’allais trouver dans la pleine lumière des personnages et quels personnages... ! qui se tiendraient un peu plus en retrait, dans la pénombre propice aux mouvements des dextres qui tirent les ficelles. J’étais sûr que ceux-là finiraient par venir vers l’avant, à l’ultime heure du tir groupé de leurs témoins, pour le plaisir de la curée, pour asséner leur rhétorique décennale façonnée (du moins, le voulaient-ils ainsi) comme le pistolet du coup de grâce.

Pour répondre à ceux qui ont tenté de bonne foi de me dissuader de me rendre à Paris, j’ai dit que je n’ai jamais eu l’ingénuité de croire que la politique est un jeu de salon, un duel à fleurons mouchetés, une comédie au happy end obligatoire. Je connaissais ceux d’en face et la teneur de leurs discours. Il aurait fallu être sourd et aveugle, pendant dix ans, pour n’avoir ni vu ni entendu. Qu’importent les indignations du moment que l’on refuse d’affronter les conséquences d’un parler vrai conséquent ! Peut-on continuer à subir les accusations et les anathèmes, partir du territoire français, sans oser apparaître là-bas et dire “Allons une bonne fois pour toutes au fond des choses !” D’abord, ôtons-nous d’un doute : les Français n’ont jamais été neutres et, pour mille raisons, ils ne pouvaient pas l’être. A travers quelle lucarne toute l’Europe a-t-elle regardé et regarde-t-elle encore l’Algérie Alors, trêve d’hypocrisie, c’est chez eux que les choses se passent et c’est bien là-bas qu’il fallait que j’aille !

J’ai demandé à mes avocats de faire connaître au président du tribunal que rien ne serait tabou à mes yeux. Ce qui m’intéressait, c’était, avant tout, une clarification, une bonne fois pour toutes, dans une enceinte de justice que nul ne pourrait accuser accuser de partialité. Pour éviter de donner du “grain à moudre” à certains, j’avais tenu à faire connaître, de la façon la plus claire, que je n’étais le porteparole de personne, d’aucune institution, l’ANP en particulier. L’armée algérienne, que j’ai servie longtemps avec abnégation, a ses chefs en titre. Ce serait manquer à la bienséance et au devoir d’amitié que de me prétendre, moi général-major à la retraite, fondé de parole des titulaires légitimes. Porte-parole, non ! Mais représentant assurément, oui ! Représentant comme l’entendent exactement ceux qui se saisissaient du jeune conscrit, permissionnaire dans son douar, pour l’égorger devant ses père et mère. Représentant comme le désire Aït Ahmed qui me tient pour responsable, moi et ceux de ma génération, de tous les actes survenus en Algérie depuis les années 60 ! Représentant comme l’ont prouvé les moudjahidine, obscurs, désintéressés qui, au soir de leur vie, ont repris le fusil et se sont repostés sur les crêtes. Représentant des innombrables patriotes qui m’ont téléphoné dès qu’ils ont su, écrit, interpellé, encouragé à dire tout haut qu’il leur était devenu insupportable d’être soupçonnés, accusés, condamnés. Représentant des officiers, sous-officiers et soldats que j’ai eu l’honneur de commander et de mener au combat pour la pérennité de l’Algérie républicaine. Représentant pour la mémoire des milliers d’Algériennes et d’Algériens connus ou anonymes, qui ne sont plus là et dont le sacrifice a empêché la barbarie intégriste de détruite l’Algérie. C’est de cette façon, et de cette façon uniquement, que je représente l’armée de mon pays, et je continuerai à me sentir concerné et à la représenter ainsi jusqu’au dernier jour de ma vie.
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Message par Sphinx Lun 31 Mai - 22:47

Houari Boumediène

L'ANP était l'œuvre de beaucoup d'hommes. Boumediène en fit sa chose, sa chasse gardée son instrument, le mythe par lequel il effrayait et dissuadait. ll en était le “patron”, jaloux de son pouvoir. Tout ce qui avait trait à l’armée le concernait au premier chef : les mutations, les promotions, les prébendes ou les sanctions (les conjurés du 14 décembre 1967 seront frappés d'une main de fer, la sévérité du châtiment devant servir d’exemple). Craignant que l'unité des chefs ne mue en entente, en connivence, il assurait sa tranquillité en maintenant ouvertes, mais gérables, les petites lignes de fracture entre les anciens baroudeurs et les jeunes compétences. Il bénéficiait de l'effet de la mésentente larvée qui resurgissait, de temps à autre, entre les uns et les autres. Aucune décision n'était prise sans son aval. Toujours aux aguets, méfiant, il avait bloqué l'avancement, les salaires, l'organisation de l'armée en grandes unités opérationnelles. Tout ce qui pouvait inspirer des candidats aux pronunciamentos était écarté. Pas de généraux, surtout pas de généraux ! L’exemple de la Syrie et de l'Irak était là pour lui rappeler l'équation moyen-orientale : un général + une grande unité = un coup d'Etat. L'implantation spatiale des unités était faite en fonction non pas de la défense du territoire, mais du contrôle de la population. Grosso modo, il avait maintenu le découpage géographique des wilayas historiques. L'ANP était-elle au pouvoir au temps de Houari Boumediène ? Quelle a été son influence réelle, son poids, les secteurs où elle a exercé son entregent ? Par qui et comment ? se demande-t-on encore 25 ans après la disparition de l'homme qui l'incarna. De même qu’il avait tout fait pour éviter le partage de la décision politique, sa conception du pouvoir (aut caesar, aut nihil) lui fit maintenir l'ANP sous sa férule directe afin qu’elle lui demeure inféodée, sans intermédiaire et sans équivoque, (Tahar Z'biri paiera le prix d'avoir été simplement là où il ne fallait pas être). S'il est vrai que la fonction ne vaut que par l’homme, Abdelkader Chabou, mort dans des circonstances tragiques, ne sera, en fait, jamais remplacé. Le commandement et l'organisation de l'ANP connurent longtemps le statu quo. Pas d'état-major. Des directeurs centraux confinés dans des rôles strictement administratifs. Des chefs régionaux vieillissants et sans aucune envergure technique. La période où Houari Boumediène a exercé le pouvoir a été une période de marginalisation sur le plan politique de l'armée et de quasi-stagnation sur le plan technique. A peine si la guerre de Cent ans au Moyen-Orient et les menaces sur notre frontière occidentale ont poussé Houari Boumediène à secouer sa routine pour moderniser les équipements de l'ANP et élever le niveau de la formation militaire. La configuration du Conseil de la Révolution semblait politiser l’ANP, mais les commandants de région qui en étaient membres demeuraient en fait, écartés du vrai pouvoir qu'ils avaient délégué à Boumediène... puisque, sous leur deuxième casquette, il était leur chef. Curieuse position que celle de ces hommes politiques auxquels il était interdit de faire de la politique ! Ahmed Ben- Ahmed Abdelghani, Chadli Bendjedid (le futur avatar de son système), Salah Soufi, Saïd Abid (pour peu de temps) ou encore Mohamed Salah Yahiaoui, ne seront jamais à l'aise dans cet exercice qui tenait du grand écart. Il les convoquait, les réunissait de temps à autre, leur exposait les grandes lignes d’un dossier ou donnait la parole à un commis qui dissertera savamment sur les tenants et les aboutissants techniques de telle ou telle question. Ils écoutaient, faisaient semblant de comprendre, opinaient du chef. Quelquefois, l'un d’eux posait timidement une question, souvent à “côté de la plaque”. Qu'importe, il avait l’impression d'avoir contribué à la gestion du pays. Plus tard, lorsque le Conseil de la Révolution, lavé et relavé, se sera rétréci comme une peau de chagrin, les réunions seront communes avec les membres du gouvernement. Ces rencontres — audelà de l'importance des dossiers qui y étaient traités — servaient essentiellement à tirer vers le bas ce qu'il restait de ce directoire. La non-implication de l’ANP dans la décision politique était indéniable malgré le faux-semblant de la physionomie du Conseil de la Révolution. Il demeure, cependant, que la présence de militaires dans l'instance politique suprême du pays, même virtuelle, et surtout l'extraordinaire activisme de la sécurité militaire auront, irrémédiablement, impliqué l'ANP, pour le meilleur et pour le pire, aux côtés de Houari Boumediène. Au lendemain de l'indépendance, l'ANP ne pouvait pas être un outil militaire confiné dans une aire délimitée, aseptisée et silencieuse. De par son histoire récente, de par les fortes personnalités qui étaient à sa tête, elle était un réceptacle bouillonnant de projets et d'ambitions. La vie d'un pays, la vie d'une institution ne sont jamais un long fleuve tranquille, elles sont remplies de fureur et de remous. Selon la conjoncture, les arguments et surtout les moyens des uns leur avaient permis de l'emporter sur ceux des autres. La décantation sera longue et souvent douloureuse. Je ne prétends pas revisiter l'histoire et porter, a posteriori, des jugements de valeur sur les personnes ou sur les raisons qui les ont fait agir. Je dis simplement que pour l’immense majorité des militants en armes que nous étions, Ies allégeances n'étaient pas inspirées par des sympathies doctrinales ou idéologiques, qui étaient les mêmes chez tous les compétiteurs, mais par des sentiments, des jugements de valeur, forcément subjectifs et réducteurs. Houari Boumediène avait une relation particulière, forte, humaine, chaleureuse avec chacun des officiers de l'armée. Cette relation exceptionnelle explique la fidélité sans faille à sa personne au moment où les circonstances avaient fragilisé sa position ou mis en danger sa liberté d'agir. Personne parmi ceux qui servirent l'Algérie sous son commandement et qui, indirectement, ont servi son ambition, n'avait eu de problème avec sa conscience pour une simple et évidente raison : entre 1954 et 1962, les différentes structures du FLN-ALN agissaient dans le cadre du programme global : la décIaration du 1er Novembre 1954, qui avait librement et dans l'enthousiasme entraîné les adhésions. Les crises à rebondissements qui avaient affecté les rangs du mouvement national n'avaient jamais remis en cause le fondement du projet : “Reconquérir l'Algérie”, par une gestation quotidienne, une lente élaboration. Après 1962, la concurrence, parfois violente, pour l’exercice du pouvoir n'avait pas ébranlé le principe de l'Etat républicain et de ses valeurs définies, précisées ou réaffirmées par les décisions du congrès de la Soummam, le programme de Tripoli ou la charte d'Alger. Les différents protagonistes, inspirés par les grandes options idéologiques communément partagées, avançaient, chacun à sa manière, des alibis, des méthodes d’approche et de rythmes, mais pour la concrétisation du même idéal et le premier d'entre eux, l'édification de I’Etat national.
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Message par Sphinx Lun 31 Mai - 22:54

Aït Ahmed, l’opposant

Aït Ahmed, sûr de l'impunité que confère l'auréole aux icônes sacrées, autoproclamé “zaïm” d'une Kabylie homogène et prompte à la fronde, s'est juré de régler son compte à une armée algérienne coupable, selon ses analyses, de toutes les dérives et de toutes les tragédies. Son opposition est un cas d'école, une pathologie psychique complexe. Elle s'est bonifiée avec le temps : 1949, Le Caire, l'Indonésie (à Djalan Tjik-Ditiro, l'avenue djakartienne où Aït Ahmed, représentant du FLN, partageait un bureau avec Moungi Slim le Tunisien, il enrageait quand il entendait ses hôtes dire : “Faites savoir à Ben Bella...” ). L'OPA de Ben-Bella sur la Révolution lui était insupportable. La forte personnalité de Krim, les avanies d'Aulnoy, la rudesse de ses compagnons de détention, les déceptions de 1962, Boumediène le taciturne aux visées lointaines, le maquis de 1963 piteusement conclu, la condamnation à mort, I'angoisse des œuvres mortelles de Kasdi Merbah, la mort de M'cili son mentor jusqu'au bout des fins dernières et l'exil immense, vide, brûlant comme le désert des Tartares, le RCD créé, selon lui, pour casser son influence en Kabylie, les fraudes électorales, les promesses non tenues... La liste des ”bonnes” raisons qui fondent sa rancune est longue comme ces litanies interminables qui bercent une vendetta de montagnard. Certains traumatismes marquent et demeurent malgré le passage des décennies. Aït Ahmed, condamné à mort et recevant un jour la visite d'un de ses avocats, lui dit, terrorisé : “On vient de me changer de cellule... on va m'exécuter cette nuit.” L'avocat aura toutes les peines du monde à lui ôter cette idée de la tête. Lorsqu'on a été une fois dans la peau d'un condamné à mort sur le point d'être fusillé, le frisson glacial demeure pour la vie. Jamais il n'oubliera les circonstances de son arrestation et de son transfert sur Blida juste après son arrestation à bord d'un camion de transport de troupes, un casque placé d'autorité sur la tête, la jugulaire serrée à le marquer. Le poids de ce casque s’est transformé dans sa paranoïa en camisole, en chape de plomb glaciale, opaque et lourde... Il lui pèse encore, c'est l'ANP. En pleine insurrection “éféfiste”, alors que les katibas de Moh-Oul-Hadj I'avaient déjà abandonné à sa solitude, Tahar Z'biri, chef d'état-major, lui tendit la perche pour lui éviter, à lui l'homme de la première étincelle, de consumer dans un combat douteux l'inestimable pécule qui était le sien. Tahar Z'biri le fit contacter par l'intrépide militante Mériem Belmihoub, en jurant sur son honneur qu'il garantissait sa sécurité et sa totale liberté de mouvement. Le chef d'état-major alla personnellement le prendre au large des Issers et l'escorta jusqu'à la villa Jolly où Ben-Bella, écoutant pour une fois l'ancien chef de la wilaya des Aurès, l'attendait. La rencontre dura deux longues heures. Z'biri, sur le chemin du retour, interrogea le ”maquisard” : - Alors, si El Hocine, y a-t-il un espoir ? - Niet ! fit l'autre à la façon de Khrouchtchev. La fin de l’aventure du djebel, la prison, l'évasion, l'exil... Le temps s'écoula, Houari Boumediène emporta dans la tombe les illusions de toute une génération. Le système craqua de toutes parts laissant entrevoir derrière les maigres arbustes plantés à l'ère de l'euphorie la jungle proliférante de nos tristes réalités. L'évolution algérienne conforta ses projections. Boudiaf débarqua. Il tendit la main, Aït Ahmed fut le premier à la repousser. Pour ma part, j'ai pu voir tout de suite la différence de perception et d'analyse qui séparait les deux hommes : l'un flottait littéralement au-dessus de la planète, attentif à son signe héraldique marqué de quelques vocables creux et chatoyants et l'autre, le faiseur de briques, le faiseur d'œuvre, habitué à toucher la matière, à en sentir les rugosités, à la pétrir jusqu'à la rendre malléable et à la faire tenir dans son moule, l'artisan probe et digne, travaillait avec patience et humilité. Aït Ahmed, a-t-il jamais su qu'en repoussant la main tendue de Boudiaf, les hommes de sa génération, ceux du combat indépendantiste, ceux qui ont vu à l'œuvre les immenses Kabyles (Abane, Krim, Amirouche, Ouamrane...) qui ont remis de l'ordre dans les rangs de la Révolution minée par des crises à répétition et mené l'Algérie à la victoire, ont découvert la vraie stature du personnage et qu'ils ont été saisis par une incommensurable tristesse ? Les islamistes du FIS recourent aux armes. La décennie “rouge” commence. C'est désormais “tag ala men tag”. Aït Ahmed choisit son camp. Pendant dix années il déversera sur son pays le fiel de sa hargne. Aït Ahmed a donné son poids spécifique à l’opposition s'exprimant à l'extérieur en lui fournissant l'alibi du FFS, parti au programme démocratique, dont elle avait besoin pour développer sa campagne médiatico-politique. ll a accompli un immense travail d'agitation et de propagande en direction des médias, de toutes les chancelleries de la planète, de nombreuses personnalités étrangères, des partis socialistes européens et des multinationales des droits de l’homme. C'est lui l'auteur à part entière du célèbre "qui tue qui ?". Lui qui parlait de “fleuve de sang”, il en a versé les premiers flots en 1963, mû par la rancune et l'ambition. Pendant que le président du FFS s'acharnait sur l'armée de son pays et que le collectif venu soutenir Habib Souaïdia jubilait, j'ai surpris dans la salle des regards tendus vers Aït Ahmed, leur étrangeté (surprise, curiosité, pitié ?) m’a rappelé une image qui m'est restée de toutes les représentations télévisuelles d’Aït Ahmed, celle de ce dernier hôte d'Anne Sinclair à TF1, avec Philippe Seguin... Le regard de Philippe Séguin... Aït Ahmed devrait revoir la cassette. S-A. Ghozali avait tort quand il disait qu'Aït Ahmed avait été frustré de n'avoir pas pu jouer un “rôle d'arbitre”. J'avais tort de penser que le chef du FFS était inconsolable d'avoir raté le perchoir de l'Assemblée mort-née. A bien y réfléchir, le grand regret d'Aït Ahmed est d'avoir été privé du rôle de l'OPPOSANT au FIS, un FIS vainqueur et menant la poursuite gibets au clair. OPPOSANT à un parti intégriste furieusement triomphant, quel magnifique métier ! Ceux d'entre nous qui auraient survécu à l’éruption verte auraient entendu des vocalises inouïes. ll aurait rameuté la planète. “Nous avons nos montagnes !”, avait-il menacé un jour le FIS. Il l'aurait déclenchée sa guerre civile. Pour moins que ça, il l’avait perpétrée en 1963. Houari Boumediène a pratiquement ouvert les portes du pénitencier d'EI-Harrach à Aït Ahmed pour lui permettre de partir. Aït Ahmed le sait si bien, qu’il a fini par lancer la police marocaine aux trousses de l'homme qui l’avait fait “évader” et qui l'a accompagné dans sa fuite. Cet homme vit toujours. Il exploite une fermette aux environs de Boufarik. Il raconte à qui veut bien l'entendre sa piteuse histoire. Etre opposant au pouvoir de la “junte“ d'Alger a ses limites. Son parti boycotte, fulmine, insulte ou participe, à sa guise, c'est tout juste si Bouteflika au plus fort des entreprises d'Aït Ahmed destinées à faire décréter l'embargo sur son pays, excédé, fait un pas en avant en retroussant les manches : “On peut ouvrir les archives de la Révolution ! “) puis se ravise et fait deux pas en arrière. On pardonne tout à Aït Ahmed, c'est une tradition. Houari Boumediène, lorsqu'Aït Ahmed et Khider s'étaient partagé les cotisations des militants (le fameux "trésor de guerre du FLN") avait dépêché auprès de Khider Djamel- Chérif Belgacem, mais accompagné de Slimane Hoffman. Aït Ahmed, quoi qu’il raconte, ne fut jamais en danger de mort de la part du pouvoir d'Alger. Houari Boumediène l'avait exécuté d'une phrase, une seule : “Notre “zaïm” a évalué le coût de sa contribution à la Révolution et il s'est servi !”. Le pire était à venir, il est venu d'Aït Ahmed lui-même. Il s’était compromis politiquement avec les pires ennemis de la démocratie, il se suicidera historiquement en salissant la matrice originelle de l'ALN : I'OS. Etrange dictature en vérité que celle de la “junte” d'Alger qui adresse supplique sur supplique à notre homme pour qu'il prenne sa place sur l'échiquier politique national. Etrange police algérienne qui maintient en permanence un piquet de policiers devant la grande maison vide du chemin des Glycines et étrange mairie d'Alger qui, de temps à autre, en ravale la façade. En ce qui me concerne, après Souaïdia comparé à un militant de l’OS, je n’ai plus le courage de ravaler quoi que ce soit. Cinquante ans de faux semblants, de mensonges et d'illusions ! ...

Source:Le soir d'Algérie 14:09:02
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Message par abdelmalek Jeu 17 Juin - 10:29

il est bien de lire les anecdotes de ces anciens de la révolution:mais je croie que les possitions de chacuns devaient être mise sur la table devant l'intéressé lui même:une anecdote que je me permet de dire :a un congré des femmes: boumedienne était présent et auquel une femme trés courageuse celle qui ma enfanté:lui a dit tel quel: il faut sourir monsieur le président et il a souri.alors ou est le brave de ces grands du systéme qui on eu ce courage d'élevé la voie simplement.alors restons zen.
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Message par Syfou Mar 3 Aoû - 23:13

Pour ne pas oublier..., voici un documentaire à revoir: "algerie(s) un peuple sans voix" 01

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