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Message par Sphinx Dim 28 Fév - 3:23

De l’islamisme en tant que supposé enjeu géopolitique

On attribue à l’islamisme l’origine de bien des maux contemporains. Troisième –isme prévalant à l’échelle de la planète, successeur de ces ennemis globaux que furent le nazisme et le communisme, l’islamisme sera ainsi allé jusqu’à susciter bien des guerres, dans la foulée des attentats du 11-Septembre. L’Afghanistan en témoigne amplement à ce jour encore. L’’Irak, aussi controversés aient été les motifs de son invasion en 2003, continue à en faire foi. Quant à l’onde de choc du moteur islamiste contemporain, elle n’a pas fini de faire parler d’elle. Des Etats-Unis à l’Indonésie en passant par le Maroc, l’Egypte, le Mali, la Somalie, l’Arabie saoudite, le Yémen, le Pakistan, l’Inde, mais aussi la France, la Grande-Bretagne, ou encore la Russie, rares sont finalement les pays qui évoluent en marge de la question islamiste contemporaine.

Il est pourtant des signes qui trompent. Non pas que l’islamisme, sous certaines de ses formes s’entend, ne soit pas menaçant comme tel. Les organisations al-Qaïda et consorts ont ainsi prouvé l’ampleur de leurs capacités d’impact. Divers discours idéologiques exprimés de part et d’autre par des islamistes autoproclamés donnent également idée du radicalisme sous-tendant certaines formations contemporaines. Les opérations de démantèlement de cellules djihadistes annoncées par-ci par-là par divers gouvernements et leurs services de renseignement montrent, quant à elles, que l’islamisme demeure la source de menaces sérieuses.

Il convient pourtant de couper court à certaines idées reçues, tant l’obsession anti-islamiste a pu être à la source de bien des incompréhensions en ce qui concerne la réalité de l’islam en tant que religion. La profonde méfiance entretenue par bon nombre de gouvernements contemporains vis-à-vis de l’islam et de ses préceptes n’est en effet plus à prouver. Si la Loi sur les signes religieux en France en avait exprimé, en 2004, un aspect, les polémiques récentes relatives au référendum suisse sur les minarets et au projet français de Loi sur l’interdiction de la burqa en ont confirmé, si besoin était, la réalité. Or, il paraît à bien des égards erroné de vouloir faire découler la lutte anti-islamiste, et anti-djihadiste, d’une forme de stigmatisation de l’islam. Ainsi :

1- L’islamisme et le djihadisme, dans leurs acceptions contemporaines, sont à l’islam ce que le Lefebvrisme est au christianisme :

On érige en effet souvent de la rhétorique radicale exprimée par certains chefs religieux de l’islam comme preuve du caractère supposé intrinsèquement violent de cette religion. Or, à trop abonder en ce sens, on exclut par trop le fait que ces mêmes discours ont été particulièrement audibles, et sollicités, au lendemain du 11-Septembre. Les dix premières années du troisième millénaire ont été marquées en effet par l’insistance des Etats-Unis et de bon nombre de pays occidentaux sur la notion de « valeurs universelles » dont ils seraient porteurs, et qui auraient à être étendues à échelle planétaire. Simple réactualisation de la théorie de la « Manifest Destiny » développée en 1847 par un John O’Sullivan, doublée d’un alliage des thèses de Francis Fukuyama sur la « fin de l’Histoire » et de Samuel P. Huntington sur « le choc des civilisations », cette vision des faits ne pouvait cependant que s’attirer le courroux de religieux tentés par le développement de conditions pour leur existence politique. Le tour paraissait d’autant plus facile à jouer que, à l’appel à la promotion de la démocratie, du respect des droits de l’homme et de la paix, répondaient sur le terrain un renforcement par les Occidentaux de pouvoirs sclérosés en place (Algérie, Tunisie, Pakistan…), une grave entorse aux Conventions de Genève (Abu Ghraib, Guantanamo Bay…) ainsi que le choix du militaire comme voie de pacification (Afghanistan, Irak). Soit peu d’éléments à même de décrédibiliser franchement les plus radicaux des islamistes. Certes, certains parmi eux en profiteront pour doubler leur langage d’un appel à la mise à mal des intérêts occidentaux. Néanmoins, même des formations ayant l’islam pour principe de foi sans pour autant prôner la voie de la violence seront amenées à faire un choix, par esprit toutefois défensif bien plus qu’offensif.


Dernière édition par Toufik le Dim 28 Mar - 23:43, édité 1 fois
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Message par Sphinx Dim 28 Fév - 3:34

2- La lutte contre l’islamisme de type djihadiste ne saurait occulter l’affirmation incontournable de formations islamistes politiques se définissant dans un cadre national.

Et c’est probablement là l’un des enseignements majeurs qu’il convient de retirer près de dix ans après les attentats du 11-Septembre et l’officialisation de la guerre mondiale contre le terrorisme. Maroc, Somalie, Jordanie, Irak, Turquie, Afghanistan, Malaisie, ou encore Indonésie ont en effet montré que, dans le courant des évolutions contemporaines, la lutte contre l’ « islamisme radical » n’a pas mené à un reflux des formations assumant un héritage politique puisant dans l’islam, bien au contraire. Plus près de nous, la polémique qui a éclaté en Malaisie, quand, en janvier 2010, le gouvernement a décidé d’interjeter appel après que la justice malaisienne ait cassé une décision du haut Conseil national de la Fatwa qui prônait l’interdiction de l’usage du mot « Allah » par les non-musulmans, exprime aussi la volonté de réappropriation par le politique de préceptes religieux afin de se garder une légitimité et une popularité auprès d’une majorité d’électeurs. Electeurs qui, pour leur part, sont ainsi perçus comme ayant un attachement intransigeant aux principes relevant du Sacré. Or, rien ne permet de dire que, dans bien des pays à majorité musulmane, cette ferveur pro-islam ait été présente au point d’exprimer une forme de « démission » des gouvernements en place vis-à-vis de telles questions. Une fois encore, l’analyse du musulman moyen à travers les lunettes d’un Oussama Ben Laden n’est pas sans avoir été à l’origine de cette réappropriation citoyenne du religieux.

3- Les islamismes sont eux-mêmes soumis à une diversité qui exprime des luttes de type politique.

Particulièrement parlant à ce titre est la lutte d’influence opposant l’Arabie saoudite, représentant supposé de l’islam sunnite, à l’Iran, représentant tout aussi supposé de l’islam chiite. Or, l’essentialisation de ces perspectives, outre qu’elle a un caractère erroné sui generis, répond aussi à des contradictions pour qui les replace dans un cadre historique plus large. A l’époque du Shah d’Iran, souverain dictatorial entièrement inféodé aux Etats-Unis, Riad n’avait pas développé de craintes particulières vis-à-vis de son homologue régional à majorité chiite. Pour cause : l’équation politique prévalant alors rendait l’Iran peu menaçant. C’est avec 1979, et la révolution islamique iranienne, que les faits ont évolué. La raison à cela résidait pourtant, dans la nature religieuse chiite de cette dernière - mais plus précisément dans son impact politique - et les menaces que l’Arabie saoudite croyait pouvoir y déceler. De la même manière, le déplacement du même prisme vers un pays tel que le Pakistan permet de voir combien, au sein même de l’islam sunnite, les rivalités politiques l’emportent sur les affiliations religieuses revendiquées. Sans quoi, la grande diversité des formations se prévalant de cet héritage religieux, entre Ligue musulmane du Pakistan-Nawaz Sherif, Alliance démocratique islamique, Assemblée islamique du Pakistan, ou encore Assemblée du clergé islamique, ne donnerait pas autant le vertige.
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Personne à contacter Re: Enjeux géopolitique

Message par Sphinx Dim 28 Fév - 3:38

4- Si la laïcité en « terres d’islam » n’a pas de sens, cela répond à une réalité incontournable.

A savoir que, au-delà de la question des pratiques religieuses, c’est l’islam en tant que Tradition et mode de vie qui incarne aussi une importance non feinte. Certains pays à majorité musulmane réputés être soit laïques (Syrie, Tunisie) soit « modérés » (Egypte, Jordanie, Malaisie), ne peuvent ainsi évoluer en marge d’un respect de certaines règles et de principes moraux réputés puiser dans les sources de l’islam. Qui plus est, les textes législatifs en vigueur, et plus particulièrement ceux relatifs aux modalités d’héritage et de succession, y puisent eux-mêmes dans la Charia, préceptes de lois coraniques ô combien dénoncés au départ des pays occidentaux. Or, si même les gouvernants les plus distanciés des questions religieuses en viennent à maintenir de telles dispositions en vigueur, c’est bien parce que la préservation de telles règles leur garantit une posture de garant d’une sacralité sans laquelle ils perdraient une partie de leur légitimité. Il n’y a pas plus de contradiction entre cette posture et celle développée par des Européens qui se déclarent majoritairement fiers de leur héritage chrétien. Et la notion de morale est elle-même, dans chacun de ces cas, conforme à des origines tout simplement similaires. Et ce quand bien même, et bien évidemment, cela ne préjuge pas pour autant du contenu de ces dispositions, qui, pour leur part, sont de manière générale bien loin de consacrer une pleine parité sociale.


5- Enfin, il faut bien être conscient de ce que la définition occidentale erronée de l’altérité alimente le moulin des islamistes les plus radicaux.


Dès lors, c’est à partir du moment où l’argumentaire politique occidental sera doublé d’actions de terrain constructives et cohérentes que la notion de confiance, si déficiente jusque-là, pourra commencer à produire ses effets. Plus que tout en effet, le radicalisme des uns a fait reflet au radicalisme des autres, et c’est en ce sens qu’une impression d’incompréhension mutuelle paraît s’être imposée sur le terrain. Or, pour remédiable qu’elle demeure, cette situation n’en est pas moins problématique, et regrettable, tant elle s’avère source de dégâts. La particularité qu’il faut pointer ici réside en effet dans le fait que les pays occidentaux sont détenteurs d’un rapport de forces en leur faveur, qu’ils n’arrivent cependant pas à canaliser au profit de politiques positives, constructives, et probantes. Dans ce contexte, le sentiment victimaire ayant « l’avantage », du point de vue de ses tenants, de justifier tout comportement de leur part, la quadrature du cercle ne tarde pas à s’imposer, avec un plein décalage entre les demandes et aspirations opposées par les uns et les autres.

Or, l’apparente prégnance de la question de l’islamisme ne devrait pas nous détourner de l’importance incarnée par les enjeux politiques contemporains, avec leur composante géopolitique. Jamais en effet la « géopolitique du religieux » n’aura paru faire autant de sens qu’aujourd’hui. Il serait pourtant erroné de la canaliser dans le seul cas de l’islam. Tout comme il serait abusif de croire que, une fois les tenants d’un « islam radical » (expression tout aussi inappropriée) vaincus, le monde pourrait rebondir sur de meilleures bases. Les référents des sociétés contemporaines font toujours la part belle au religieux, cela est un fait. Reste à voir de quelle manière est-ce que ces logiques pourront être maîtrisées, du moins tant qu’il ne sera pas trop tard.

Source : la lettre d'information de l'IRIS N°328
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Personne à contacter Re: Enjeux géopolitique

Message par Sphinx Ven 27 Mai - 12:55

Nouvelles de l’empire : en route vers la 3ème guerre mondiale ? Les enjeux géopolitiques au Pakistan…

Enjeux géopolitique Arton610

Les Etats Unis et le Pakistan tout près de la guerre ouverte, un ultimatum chinois averti les Etats-Unis contre une attaque du Pakistan.

La Chine a déjà mis les Etats-Unis en garde que toute attaque de Washington sur le Pakistan serait interprètée comme un acte d’agression à l’encontre de la Chine. Cet avertissement sec représente le premier ultimatum stratégique reçu par Washington depuis plus d’un demi-siècle, remontant à l’avertissement de l’URSS durant la crise de Berlin entre 1958 et 1961 et ceci indique plus avant le grave danger d’une guerre générale émanant de la confrontation Etats-Unis-Pakistan.



Répondant à des rapports établissant que la Chine avait demandé aux Etats-Unis de respecter la souveraineté du Pakistan dans les moments qui suivirent l’intervention Ben Laden, le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois Jiang Yu a utilisé le briefing avec la presse du 19 Mai pour réaffirmer la demande catégorique de Pékin que “la souveraineté et l’intégrité du territoire du Pakistan doit ête respecté.” En accord avec des sources diplomatiques pakistanaises citées par le Times of India, la Chine a “mise en garde sans termes équivoques qu’une attaque sur le Pakistan serait considérée comme une attaque sur la Chine”.

Il a été indiqué que cet ultimatum a été délivré au cours du dialogue stratégique et des pour-parler économiques ayant eu lieu à Washington le 9 Mai et où la délégation chinoise était emmenée par le vice premier ministre chinois Mr Wang Qishan et le conseiller d’état Mr Dai Bingguo.
Les avertissements de la Chine sont implicitement supportés par les missiles nucléaires de cette nation, incluant quelques 66 missile inter-continentaux dont plusieurs ayant la capacité de frapper les Etats-Unis, en plus de 118 missiles de moyennes portées, 36 missiles lancés à partir de sous-marins et de nombreux systèmes de missiles à courte portée.

Le support de la Chine est vu par les observateurs régionaux comme étant critiquement important pour le Pakistan, qui se trouve autrement coincé dans la tenaille entre les Etats-Unis et l’Inde. “Si la pression des Etats-Unis et de l’Inde continue, le Pakistan pourra dire ‘La Chine est avec nous. Ne pensez pas que nous sommes isolés, nous avons une super-puissance potentielle avec nous.” a déclaré à l’AFP le général en retraite et analyste politique Talat Massoud.

L’ultimatum chinois est survenu durant la visite à Pékin du premier ministre pakistanais Gilani ; durant laquelle le gouvernement hôte a annoncé le transfert immédiat et gratuit de 50 avions de chasse à réaction dernier modèle JF-17. Avant son départ, Gilani a renforcé l’importance de l’alliance entre le Pakistan et la Chine proclamant : “Nous sommes fiers de compter la Chine parmi nos meilleurs amis et de réaffirmer la confiance qui nous relie. La Chine pourra toujours compter sur le Pakistan pour être à ses côtés en toute circonstance… Quand nous disons que cette amitié est plus grande que l’Himalaya et plus profonde que les océans, nous capturons l’essence même de cette relation.”4 Ces remarques furent accueillies par des jérémiades des portes-parole états-uniens, notamment du sénateur républicain de l’Idaho Risch.

La crise stratégique qui bouillonne entre les Etats-Unis et le Pakistan a explosé avec force le 1er Mai avec l’affaire du raid commando unilatéral et non autorisé qui a de manière supposée tué le fantômatique Oussama Ben Laden dans une maison fortifiée de la ville d’Abottabad, ce qui constitua une violation flagrante de la souveraineté du Pakistan. Le timing de cette cascade militaire effectuée pour enflammer les tensions entre les deux pays, n’avait abolument rien à voir avec la supposée guerre contre le terrorisme et tout à voir avec la visite au Pakistan à la fin Mars, du Price Bandar, le chef de la sécurité nationale saoudienne. De cette visite a resulté une alliance immédiate entre Islamabad et Ryadh, avec la Pakistan promettant de fournir des troupes pour mâter toute rebellion concoctée par les Etats-Unis sous forme de révolution colorée dans le royaume des Saouds, tout en offrant une protection nucléaire aux Saoudiens, les rendant ainsi moins vulnérables aux menaces d’extorsion américaines d’abandonner la monarchie pétrolière aux bons soins de Téhéran. Un mouvement conjoint entre le Pakistan et l’Arabie Saoudite pour briser l’emprise de l’empire américain dans la région et quelque soit ce que l’on pense de ces deux régimes, représenterait un coup fatal à l’empire américain pâlissant en Asie du Sud.

Quant aux affirmations concernant le raid supposé sur Ben Laden le 1er Mai, il y a une masse de contradictions changeant les fait de jour en jour et ne donnant pas espoir de savoir ce qu’il s’est vraiment passé. Une analyse de cette aventure serait en de biens meilleures mains avec des critiques littéraires et des auteurs de revues théâtrales. Le seul fait solide et consistant qui émerge de tout cela est que le Pakistan est la cible majeure des Etats-Unis, ainsi intensifiant la politique américaine anti-Pakistan qui a été mise en place depuis le tristement célèbre discours d’Obama à West Point en Décembre 2009.

Gilani : représailles intensives pour défendre le Pakistan

L’avertissement des Chinois à Washington est survenu juste après la déclaration de Gilani au parlement pakistanais où il déclara : “Ne laissons personne tirer les mauvaises conclusions. Toute attaque contre les acquis stratégiques pakistanais de manière ouverte ou secrète, trouvera une réponse appropriée… Le Pakistan se réserve le droit de contre-attaquer avec force. Personne ne devrait sous-estimer la motivation et la capacité de notre nation et de ses forces armées à défendre notre patrie sacrée.”5 Un avertissement de représailles venant d’une puissance nucléaire comme le Pakistan se doit d’être prise au sérieux, même par les agresseurs les plus acharnés au sein du régime Obama.

Les acquis stratégiques dont Gilani parle sont les forces nucléaires pakistanaises, la clef de la dissuasion d’une possible attaque par l’Inde, naissant du cadre des relations de coopération nucléaire entre les Etats-Unis et l’Inde. Les forces armées américaines en Afghanistan n’ont pas été capables de masquer leur planification extensive pour essayer de saisir et de détruire les armes nucléaires du Pakistan. D’après un rapport de Fox News en 2009, “Les Etats-Unis ont un plan détaillé pour infiltrer le Pakistan et s’assujettir son arsenal de têtes nucléaires mobiles s’il apparaît que le pays est en passe de succomber au pouvoir des Talibans, d’Al Qaida ou tout autre mouvement extrémiste islamique.” Ce plan fut élaboré par le général Stanley McChrystal quand il était à la tête du commandement des opérations spéciales de Fort Bragg en Caroline du Nord. Ce commandement qui est directement impliqué apparamment dans l’opération Ben Laden, est composé de la force delta, des navy SEALs et “d’une unité de renseignement spéciale haute technologie, connue sous le nom de ‘force spéciale orange’”. “De petites unités pourraient saisir les armes nucléaires pakistanaises, les neutraliser et ensuite les centraliser dans un endroit sécure.” Déclara une source citée par Fox.

Obama a déjà approuvé une attaque furtive sur les armes nucléaires pakistanaises

Comme le dit le London Sunday Express, Obama a déjà approuvé un action agressive en ces termes : “Les troupes américaines seront déployées au Pakistan si les installations nucléaires de cette nation sont sous une menace terroriste qui chercherait à venger la mort de Ben Laden… Le plan, qui serait activé sans le consentement du président Zardari a provoqué une réaction de colère des officiels pakistanais… Obama donnerait l’ordre de parachuter des troupes pour sécuriser les sites nucléaires clefs. Ceci inclut la base aérienne QG de Sargodha, qui abrite des F-16 de combat ayant au moins 80 missiles balistiques à têtes nucléaires.” D’après les officiels américains, “le plan a reçu le feu vert et le président a déjà manifesté son intention de déployer des troupes au sol au Pakistan s’il pense que cela est important pour la sécurité nationale.”

Une extrême tension à ce sujet illustre la folie aventurière d’Obama et de son raid unilatéral du 1er Mai, qui aurait tout aussi bien pu être interprété par les autorités pakistanaises, comme étant l’attaque promise contre sa capacité nucléaire. D’après le New York Times, Obama savait pertinemment qu’il encourait une guerre immédiate avec la Pakistan et insista “que la force d’attaque chassant Ben Laden soit suffisamment forte pour pouvoir se battre et sortir du pays si elle était confrontée à des locaux hostiles ou des forces de police ou militaire.”

Le flingage a déjà commencé

Les tirs entre les forces américaines et pakistanaises ont subi une escalade le 17 Mai quand un hélicoptère de l’OTAN viola l’espace aérien pakistanais au Waziristan. Les forces pakistanaises étaient en état d’alerte maximale et ont immédiatement ouvert le feu. L’hélicoptère américain retourna les tirs. Deux soldats en poste a la frontière dans la zone de Datta Khel furent blessés.

Une riposte pakistanaise possible à cette incursion est peut-être survenue à Peshawar le 20 Mai, quand une voiture piégée apparamment prit pour cible un convoi de deux véhicules du consulat américain, ne causant que des dégâts matériels côté américain. Un passant pakistanais fut tué et plusieurs blessés. Dans un autre cas de guerre des services de renseignement, la télévision Ary 1 a rapporté le nom du chef de la CIA en poste à Islamabad, le second top espion résident à avoir sa couverture révélée en moins de six mois.

L’envoyé des Etats-Unis Grossman rejette les appels pakistanais à arrêter les violations de frontière

Le représentant spécial états-unien en Afghanistan et au Pakistan Marc Grossman, remplaçant de feu Richard Holbrooke, a rejetté de manière arrogante le 19 Mai les appels pakistanais pour garantir que des opérations du style de Abottabad ne seraient plus perpétrées au Pakistan. En refusant de garantir cela, Grossman déclara que les autorités pakistanaises n’ont jamais demandé le respect de leurs frontières dans les années récentes.

Au milieu de cette crise stratégique importante, L’inde a continué avec sa programmation de manœuvres militaires provocantes ciblant le Pakistan. Tel l’exercice “Vijayee Bhava” (Soyons victorieux) qui prît place dans le désert de Thar au nord Rajastan. Cet exercice de blitzkrieg NBC (pour Nucléaire, Biologique, Chimique), implique le second corps d’armée qui est “considéré comme la plus important edes trois formations d’attaque de l’armée indienne et dont la tâche serait de virtuellement diviser le Pakistan en deux en cas de guerre totale déclarée entre les deux pays.”

Une façon d’obtenir la provocation nécessaire pour justifier d’une ataque indo-américaine sur le Pakistan, serait d’augmenter les actions terroristes attribuées aux soi-disants Talibans. D’après la presse de masse pakistanaise, la CIA, le Mossad israélien et le RAW (Research and Analysis Wing) indien ont créé leur propre version des Talibans sous la forme d’un contre-gang terroriste qu’ils contrôlent et dirigent. D’une source qui rapporta que “les agents de la CIA ont inflitré les réseaux des Talibans et d’Al Qaida et ont créé leur propre force Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP) dans le but de déstabiliser le Pakistan.” L’ancien commandant régional du Punjab de l’ISI, les services secrets pakistanais, le brigadier général Aslam Ghuman commenta : “Durant ma visite aux Etats-Unis, j’ai appris que l’agence espionne Mossad, en connivence avec le RAW indien et sous la supervision directe de la CIA, planifiaient de déstabiliser le Pakistan à tout prix.” Le double attentat à la bombe qui a tué 80 para-militaires au Waziristan la semaine dernière a t’il été perpétré par ce contre-gang ?

De la même façon, les services de renseignement russes”ont révélé que le contractant de la CIA Raymond Davis et son réseau a fourni aux agents d’Al Qaida des armes nucléaires, chimiques et biologiques, de façon à ce que des installations militaires américaines puissent être ciblées et la Pakistan rendu responsable…” Davis, lui-même un vétéran des opérations spéciales, a été arrêté pour le meurtre de deux agents de l’ISI, mais ensuite libéré par le gouvernement pakistanais après une suspiscieuse campagne pleurnicheuse du département d’état américain.

La CIA affirme que le nouveau patron d’Al Qaida vit au Waziristasn

Si les Etats-Unis ont besoin d’un nouveau prétexte pour des raids supplémentaires, il sera facile de citer la présence supposée au Waziristan de Saïf al-Adel, maintenant déclaré par la CIA étant le successeur de Ben Laden comme patron d’Al Qaida. Cela est en effet tres opportun et aidera les intentions agressives d’Obama de prétendre que Saif al-Adel est à la plus chaude frontière du monde et non pas à Finsbury ou Flatbush.

Après le raid américain non-autorisé du 1er Mai, le général en chef pakistanais Kayani a fait publier son propre avertissement qu’une telle “mésaventure” ne pourrait pas être répétée, tout en annonçant que les personnels états-uniens au Pakistan seraient considérablement réduits. D’après les estimations de l’ISI, il y a en ce moment même environ 7 000 agents de la CIA dans le pays, beaucoup d’entr’eux inconnus du gouvernement pakistanais. Le partage des informations entre le Pakistan et les Etats-Unis a été rapporté comme ayant été considérablement réduit. En réponse à la réaction de Kayani, l’opération de propagande de la CIA connue sous le nom de Wikileaks a une fois de plus montré sa véritable nature en essayant de discréditer le commandant en chef pakistanais avec des rapports d’ambassades américaines douteux stipulant que celui-ci avait demandé aux Etats-Unis plus d’attaques de drones, et non pas moins, ces récentes années.

Spécifiquement depuis le discours d’Obama à West Point, la CIA a utilisé des attaques de drones pour massacrer des civils dans le but de fomenter un guerre civile au Pakistan, menant à la division du pays selon les lignes ethniques du Punjab, Sind, Baluchistan et du Paschtunistan. Le but géopolitique de tout ceci est de détruire le potentiel qu’a le Pakistan d’être le couloir énergétique entre l’Iran et la Chine. Selig Harrison a émergé comme un éminent supporteur américain de la sécession du Baluchistan.

Depuis le 1er Mai, six attaques de drones américains reportées ont fait au moins 42 morts dans la population civile pakistanaise, poussant la population dans une haine anti-américaine accrue. En réponse, une cession jointe du parlement pakistanais a voté de manière unanime le 14 Mai pour une demande officielle d’arrêt des attaques de missiles américains, demandant au gouvernement de couper la route de soutien logistique de l’OTAN vers l’Afghanistan si les attaques continuent. Alors que la ligne de ravitaillement Karachi-Khyber passant par le col du même nom, transporte les deux tiers du ravitaillement demandé par les envahisseurs de l’Afghanistan, une telle mesure causerait un véritable chaos parmi les forces de l’OTAN. Tout ceci met en valeur l’insanité inhérente de provoquer la guerre avec le pays dans lequel vos lignes de ravitaillement passent.



Le département d’état a laissé tomber toutes conditions requises pour négocier avec les Talibans en Février dernier et les Etats-Unis sont maintenant en train de parlementer avec les envoyés du Mollah Omar selon le Washington Post, le légendaire leader borgne du conseil de la Quetta-Shura ou Taliban. Il apparaît évident que les Etats-Unis offent aux Talibans une alliance contre le Pakistan. L’envoyé spécial américain dans la région Marc Grossman est hostile au Pakistan, mais quant au sujet des Talibans, il a été surnommé “Mr réconciliation”. Par contraste, les Etats-Unis ont été rapportés comme étant déterminés à assassiner le patron du réseau Haqqani en utilisant un raid du style de celui ciblant Ben Laden. Les Pakistanais sont déterminés de conserver Haqqani comme alliés.

Si la Chine se range derrière le Pakistan, alors il sera très possible que la Russie s’aligne derrière la Chine. En anticipant la prochaine réunion du groupe de l’Organisation de la Coopération de Shanghaï le 15 Juin prochain, le président chinois Hu s’est félicité des relations sino-russes et que celles-ci étaient à un record de positivité jusqu’ici sans précédent, et ce “avec un ingrédient stratégique évident”. Dans une conférence de presse cette semaine, le président Medvedev fut obligé de reconnaître indirectement que le “renouveau” des relations avec la Russie tant acclamé par Obama, n’a pas bénéficié d’améliorations depuis la confirmation du programme de missiles ABM américains en Roumanie et dans le reste de l’Europe de l’est, programme si évidemment orienté contre la Russie et que le traité SMART avait donc de fait une valeur douteuse, ainsi ravivant le spectre d’une nouvelle “guerre froide”. Considérant l’assaut de l’OTAN contre la Libye, il n’y aura pas de résolution de l’ONU contre la Syrie a dit Medvedev. Poutine avait raison depuis le départ et Medvedev essaie de lui emboîter le pas afin de se ménager quelques chances de demeurer au pouvoir.

Sommes-nous un Juillet 1914 ?

La crise qui a mené à la 1ère guerre mondiale a commencé avec l’assassinat de Sarajevo le 28 Juin 1914, mais la première déclaration de guerre majeure n’eut pas lieu avant le 1er Août. Durant le mois de Juillet intermédiaire, de grandes parties de l’opinion publique européenne se retrancha dans une illusion idyllique élégiaque, alors même que la crise mortelle gagnait en importance. Quelque chose de similaire peut-être perçu aujourd’hui. Beaucoup de citoyens américains pensent que la mort supposée de Ben Laden marque la fin de la guerre contre le terrorisme et de la guerre d’Afghanistan. Au lieu de cela, l’opération contre Ben Laden a clairement déclanché une nouvelle urgence stratégique. Des forces qui s’étaient opposées la guerre en Irak, supportent de manière non masquée l’agression sanglante d’Obama en Libye, des forces comme MSNBC, le mouvement des libéraux de gauche qui constituent la majorité du mouvement pour la paix. Ils célèbrent même Obama comme un va t’en guerre plus efficace que la clique Bush-Cheney à cause de son succès supposé aux dépends de Ben Laden.

En réalité, il n’y a jamais eu de meilleur temps pour se mobiliser et pour arrêter le projet d’une guerre nouvelle qui s’annonce, plus grande et plus meurtrière. Le temps est venu.

Source : resistance71.wordpress.com
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