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Liban avant et l'aprés guerre
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algeriedrs :: Zones de conflits dans le monde :: Conflits, tensions, guerre et terrorisme :: Révolutions, Guerres et batailles
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Liban avant et l'aprés guerre
Chronologie du Liban (1943-2009)
1943 : sous mandat français depuis 1920, l'ancienne province de l'empire ottoman proclame son indépendance. Le "Pacte national" institue un système politique confessionnel répartissant les pouvoirs en tre les Maronites, les sunnites, les chiites, les druzes, et les grecs catholiques et orthodoxes.
1952-58 : présidence de Camille Chamoun qui pratique une politique pro-occidentale.
1958 : une insurrection de nationalistes arabes favorables à Nasser est matée par une intervention américaine.
1970-71: chassés de Jordanie, les combattants palestiniens de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) installent leurs bases au Sud-Liban.
1972-73: des opérations militaires et des représailles entre Israéliens et Palestiniens sur le territoire libanais enveniment les relations entre les Palestiniens et l'Etat libanais.
La guerre civile : 1975-1989
13 avril 1975 : 27 passagers d'un autobus, pour la plupart palestiniens, sont tués par des miliciens phalangistes (chrétiens maronites). Des accrochages et des représailles s'ensuivent entre Palestiniens et Phalangistes. Cet évènement marque le début de la guerre du Liban qui durera 15 ans.
Avril 75-janvier 1976 : les combats opposent les milices chrétiennes conservatrices aux palestino-progressistes (Palestiniens et gauche libanaise). La Syrie soutient ces derniers, tout en proclamant sa neutralité.
Juin 1976 : renversement d'alliance de la Syrie qui envoie des troupes au Liban à la demande du camp chrétien. Déroute des Palestino-progressistes.
Novembre 1976 : fin officielle de la guerre. Le bilan est de 30 000 tués et 600 000 réfugiés. Mise en place de la Force arabe de dissuasion (FAD), à majorité syrienne. L'armée libanaise a éclaté en factions rivales. Le territoire est sous l'autorité d'une multitude de milices et de clans.
Mars 1977 : assassinat de Kamal Joumblatt, chef du parti socialiste progressiste (PSP, druze). Les représailles font plusieurs dizaines de victimes chrétiennes.
Mars 1978 : à la suite d'un attentat palestinien à Tel Aviv, les troupes israéliennes envahissent le Sud-Liban («opération Litani») pour créer une «zone de sécurité». L'ONU envoie une force d'interposition, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). L'armée israélienne se retire en juin, laissant le contrôle du Sud Liban à la milice chrétienne du commandant Saad Haddad.
Juillet 1978 : affrontements entre troupes syriennes et milices chrétiennes.
Avril 1979 : le commandant Haddad proclame l'indépendance des zones chrétiennes du Sud-Liban et donne à sa milice le nom d'Armée du Liban Sud (ALS).
Juin 1981 : affrontements entre Israéliens et Palestiniens au Sud-Liban. Les forces israéliennes bombardent Beyrouth.
Juin 1982 : les Israéliens envahissent à nouveau le Liban et assiègent Beyrouth (opération «Paix en galilée»).
14 septembre 1982 : élu moins d'un mois auparavant, le président Béchir Gemayel est assassiné à Beyrouth. Son frère Amine lui succède le 21. Les Israéliens entrent à Beyrouth-Ouest.
...
1943 : sous mandat français depuis 1920, l'ancienne province de l'empire ottoman proclame son indépendance. Le "Pacte national" institue un système politique confessionnel répartissant les pouvoirs en tre les Maronites, les sunnites, les chiites, les druzes, et les grecs catholiques et orthodoxes.
1952-58 : présidence de Camille Chamoun qui pratique une politique pro-occidentale.
1958 : une insurrection de nationalistes arabes favorables à Nasser est matée par une intervention américaine.
1970-71: chassés de Jordanie, les combattants palestiniens de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) installent leurs bases au Sud-Liban.
1972-73: des opérations militaires et des représailles entre Israéliens et Palestiniens sur le territoire libanais enveniment les relations entre les Palestiniens et l'Etat libanais.
La guerre civile : 1975-1989
13 avril 1975 : 27 passagers d'un autobus, pour la plupart palestiniens, sont tués par des miliciens phalangistes (chrétiens maronites). Des accrochages et des représailles s'ensuivent entre Palestiniens et Phalangistes. Cet évènement marque le début de la guerre du Liban qui durera 15 ans.
Avril 75-janvier 1976 : les combats opposent les milices chrétiennes conservatrices aux palestino-progressistes (Palestiniens et gauche libanaise). La Syrie soutient ces derniers, tout en proclamant sa neutralité.
Juin 1976 : renversement d'alliance de la Syrie qui envoie des troupes au Liban à la demande du camp chrétien. Déroute des Palestino-progressistes.
Novembre 1976 : fin officielle de la guerre. Le bilan est de 30 000 tués et 600 000 réfugiés. Mise en place de la Force arabe de dissuasion (FAD), à majorité syrienne. L'armée libanaise a éclaté en factions rivales. Le territoire est sous l'autorité d'une multitude de milices et de clans.
Mars 1977 : assassinat de Kamal Joumblatt, chef du parti socialiste progressiste (PSP, druze). Les représailles font plusieurs dizaines de victimes chrétiennes.
Mars 1978 : à la suite d'un attentat palestinien à Tel Aviv, les troupes israéliennes envahissent le Sud-Liban («opération Litani») pour créer une «zone de sécurité». L'ONU envoie une force d'interposition, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). L'armée israélienne se retire en juin, laissant le contrôle du Sud Liban à la milice chrétienne du commandant Saad Haddad.
Juillet 1978 : affrontements entre troupes syriennes et milices chrétiennes.
Avril 1979 : le commandant Haddad proclame l'indépendance des zones chrétiennes du Sud-Liban et donne à sa milice le nom d'Armée du Liban Sud (ALS).
Juin 1981 : affrontements entre Israéliens et Palestiniens au Sud-Liban. Les forces israéliennes bombardent Beyrouth.
Juin 1982 : les Israéliens envahissent à nouveau le Liban et assiègent Beyrouth (opération «Paix en galilée»).
14 septembre 1982 : élu moins d'un mois auparavant, le président Béchir Gemayel est assassiné à Beyrouth. Son frère Amine lui succède le 21. Les Israéliens entrent à Beyrouth-Ouest.
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Re: Liban avant et l'aprés guerre
17-18 septembre 1982 : le massacre de civils par les milices chrétiennes dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila, avec la complicité passive de l'armée israélienne, fait 800 morts, selon une commission d'enquête israélienne.
Avril 198: : un attentat-suicide chiite fait 63 morts à l'ambassade des Etat-Unis à Beyrouth.
Mai 1983 : signature d'un accord de paix entre Israël et le Liban. Création d'une zone tampon sous l'autorité de l'Armée du Liban Sud.
Septembre 1983 : la «guerre de la Montagne» oppose chrétiens et druzes. Ceux-ci prennent le contrôle de la région du Chouf.
Octobre 1983 : double attentat-suicide du Djihad islamique contre les contingents français (58 morts) et américain (241 morts) de la force multinationale.
Novembre 1983 : un attentat-suicide contre le quartier général israélien à Tyr fait 62 victimes.
Novembre-décembre 1983 : affrontements entre l'OLP et les Syriens, appuyés par des dissidents palestiniens à Tripoli. Yasser Arafat et 4 000 de ses partisans sont évacués sous protection française.
Février 1984 : la milice chiite Amal prend le contrôle de Beyrouth-Ouest. Les Druzes de Walid Joumblatt s'emparent des positions des Forces Libanaises (milice chrétienne) dans la montagne au sud de Beyrouth. Les contingents militaires américains, britanniques et italiens de la Force multinationale quittent le Liban.
Mars 1984 : premier d'une longue série d'enlèvements d'otages occidentaux. La France annonce le retrait de son contingent de la FINUL. Le Conseil des ministres décide l'abrogation du traité de paix de mai 1983.
Mai 1984 : formation d'un gouvernement d'union nationale dirigé par Rachid Karamé.
Mars 1985 : un attentat à la voiture piégée dans un quartier chiite de Beyrouth fait 75 morts.
Mai-juin 1985 : première «guerre des camps». des affrontements entre la milice chiite Amal, soutenue par une partie de l'armée libanaise, et les Palestiniens de Sabra et Chatila font 700 morts dans les camps de réfugiés.
Juin 1985 : fin du retrait de l'armée israélienne du Liban, à l'exception d'une zone-tampon au sud, laissée sous le contrôle de l'Armée du Liban Sud d'Antoine Lahad.
Octobre 1985 : accord pour un arrêt des combats entre les trois principales milices : Amal (chiite), PSP (druze) et Forces libanaises (chrétienne). Le président Gemayel fait échouer cet accord.
Janvier 1986 : affrontements entre milices chrétiennes à Beyrouth.
Mai1986-avril 1987 : nouvelle «guerre des camps» entre Amal et Palestiniens.
Février 1987 : violents affrontements entre milices druzes et chiites à Beyrouth-Ouest. Déploiement de 8 000 soldats syriens.
Juin 1987 : le Premier ministre Rachid Karamé est tué dans un attentat. Il est remplacé par Salim Hoss.
Mai 1988 : les combats dans la banlieue sud de Beyrouth entre milices chiites Amal et Hezbollah (créée en 1982 au Sud Liban, à la suite de l'invasion israélienne) font 600 morts en 2 semaines. L'armée syrienne s'interpose.
Août 1988 : l'élection présidentielle est reportée, le quorum n'étant pas atteint. Le président Gemayel n'est pas remplacé à la fin de son mandat en septembre. Il désigne le commandant des forces armées, le général Aoun, pour former un gouvernement provisoire. Les musulmans ne le reconnaissent pas, et forment un gouvernement parralèle à Beyrouth Ouest, dirigé par Salim Hoss.
Mars 1989 : Michel Aoun lance une «guerre de libération» contre les 33 000 soldats syriens présents au Liban.
Octobre 1989 : signature des Accords de Taef qui établissent un nouvel équilibre entre les communautés, prévoient la dissolution des milices, le renforcement des pouvoirs du Premier ministre et la formation d'un gouvernement d'union nationale. La Syrie maintient plus de 40 000 soldats au Liban.
Novembre 1989 : René Moawad est élu président par les signataires des accords de Taef le 5, et assassiné le 22. Salim Hoss devient Premier ministre et le général Emile Lahoud succède à Michel Aoun en tant que chef des forces armées.
Janvier-mars 1990 : la guerre pour le contrôle du «Pays chrétien» entre partisans du général Aoun et Forces Libanaises de Samir Geagea fait plusieurs milliers de morts. Aoun se réfugie à l'ambassade de France. Il partira en exil en France en 1991. La guerre civile libanaise a fait plus de 140 000 morts en 15 ans.
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Avril 198: : un attentat-suicide chiite fait 63 morts à l'ambassade des Etat-Unis à Beyrouth.
Mai 1983 : signature d'un accord de paix entre Israël et le Liban. Création d'une zone tampon sous l'autorité de l'Armée du Liban Sud.
Septembre 1983 : la «guerre de la Montagne» oppose chrétiens et druzes. Ceux-ci prennent le contrôle de la région du Chouf.
Octobre 1983 : double attentat-suicide du Djihad islamique contre les contingents français (58 morts) et américain (241 morts) de la force multinationale.
Novembre 1983 : un attentat-suicide contre le quartier général israélien à Tyr fait 62 victimes.
Novembre-décembre 1983 : affrontements entre l'OLP et les Syriens, appuyés par des dissidents palestiniens à Tripoli. Yasser Arafat et 4 000 de ses partisans sont évacués sous protection française.
Février 1984 : la milice chiite Amal prend le contrôle de Beyrouth-Ouest. Les Druzes de Walid Joumblatt s'emparent des positions des Forces Libanaises (milice chrétienne) dans la montagne au sud de Beyrouth. Les contingents militaires américains, britanniques et italiens de la Force multinationale quittent le Liban.
Mars 1984 : premier d'une longue série d'enlèvements d'otages occidentaux. La France annonce le retrait de son contingent de la FINUL. Le Conseil des ministres décide l'abrogation du traité de paix de mai 1983.
Mai 1984 : formation d'un gouvernement d'union nationale dirigé par Rachid Karamé.
Mars 1985 : un attentat à la voiture piégée dans un quartier chiite de Beyrouth fait 75 morts.
Mai-juin 1985 : première «guerre des camps». des affrontements entre la milice chiite Amal, soutenue par une partie de l'armée libanaise, et les Palestiniens de Sabra et Chatila font 700 morts dans les camps de réfugiés.
Juin 1985 : fin du retrait de l'armée israélienne du Liban, à l'exception d'une zone-tampon au sud, laissée sous le contrôle de l'Armée du Liban Sud d'Antoine Lahad.
Octobre 1985 : accord pour un arrêt des combats entre les trois principales milices : Amal (chiite), PSP (druze) et Forces libanaises (chrétienne). Le président Gemayel fait échouer cet accord.
Janvier 1986 : affrontements entre milices chrétiennes à Beyrouth.
Mai1986-avril 1987 : nouvelle «guerre des camps» entre Amal et Palestiniens.
Février 1987 : violents affrontements entre milices druzes et chiites à Beyrouth-Ouest. Déploiement de 8 000 soldats syriens.
Juin 1987 : le Premier ministre Rachid Karamé est tué dans un attentat. Il est remplacé par Salim Hoss.
Mai 1988 : les combats dans la banlieue sud de Beyrouth entre milices chiites Amal et Hezbollah (créée en 1982 au Sud Liban, à la suite de l'invasion israélienne) font 600 morts en 2 semaines. L'armée syrienne s'interpose.
Août 1988 : l'élection présidentielle est reportée, le quorum n'étant pas atteint. Le président Gemayel n'est pas remplacé à la fin de son mandat en septembre. Il désigne le commandant des forces armées, le général Aoun, pour former un gouvernement provisoire. Les musulmans ne le reconnaissent pas, et forment un gouvernement parralèle à Beyrouth Ouest, dirigé par Salim Hoss.
Mars 1989 : Michel Aoun lance une «guerre de libération» contre les 33 000 soldats syriens présents au Liban.
Octobre 1989 : signature des Accords de Taef qui établissent un nouvel équilibre entre les communautés, prévoient la dissolution des milices, le renforcement des pouvoirs du Premier ministre et la formation d'un gouvernement d'union nationale. La Syrie maintient plus de 40 000 soldats au Liban.
Novembre 1989 : René Moawad est élu président par les signataires des accords de Taef le 5, et assassiné le 22. Salim Hoss devient Premier ministre et le général Emile Lahoud succède à Michel Aoun en tant que chef des forces armées.
Janvier-mars 1990 : la guerre pour le contrôle du «Pays chrétien» entre partisans du général Aoun et Forces Libanaises de Samir Geagea fait plusieurs milliers de morts. Aoun se réfugie à l'ambassade de France. Il partira en exil en France en 1991. La guerre civile libanaise a fait plus de 140 000 morts en 15 ans.
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Re: Liban avant et l'aprés guerre
L'après-guerre
Mai 1991 : signature d'un Traité d'amitié avec la Syrie, qui consacre le rôle prépondérant de Damas.
Octobre 1992 : le milliardaire Rafic Hariri est nommé Premier ministre. Elections législatives partiellement boycottées par les chrétiens (taux de participation de 20%).
Avril 1996 : à la suite de tirs de roquette du Hezbollah contre le nord d'Israël, le Premier ministre israélien, Shimon Pérès, lance en représailles l'opération "Raisins de la colère". 102 civils réfugiés dans un camp de l'ONU au Sud-Liban sont tués par des bombes israéliennes. Création d'un Comité de surveillance tripartite (libanais, syrien et israélien), sous la présidence alternée des Etats-Unis et de la France: Israël et le Hezbollah s'engagent à s'abstenir de viser des cibles civiles de part et d'autre de la frontière israélo-libanaise et de tirer à partir de zones habitées.
Octobre 1998 : le parlement élit le commandant en chef de l'armée, Emile Lahoud, au poste de président de la République. Un mois plus tard, celui-ci évince Rafic Hariri du poste de Premier ministre et nomme Salim Hoss à sa place.
2000
Février : Intensification des affrontements entre le Hezbollah et l'armée israélienne.
5 mars : le gouvernement israélien approuve la proposition du Premier ministre, Ehud Barak, de retrait unilatéral des troupes israéliennes du Sud-Liban, avant juillet 2000.
Mai : les désertions qui se multiplient dans les rangs de l'ALS entraînent le retrait précipité de l'armée israélienne.
27 août-3 septembre : le résultat des élections législatives constitue un camouflet pour le Premier ministre Salim Hoss. Ce scrutin marque le retour de son prédécesseur, Rafic Hariri.
Octobre : le Hezbollah capture trois militaires israéliens dans le secteur disputé de Chebaa, aux confins du Liban, de la Syrie et d'Israël.
2001
Juin : retrait partiel des troupes syriennes de Beyrouth et de ses environs. En vertu de l'accord de Taëf (1989) qui a mis fin à la guerre civile, l'armée syrienne aurait du se retirer de Beyrouth vers la plaine de la Békaa en 1992.
Août : vague d'arrestation de militants chrétiens anti-syriens, accusés de complot contre la sécurité du Liban.
Novembre : les Etats-Unis rendent publique une liste de groupes terroristes incluant le Hezbollah et demandent à Beyrouth de geler ses avoirs. Le gouvernement libanais, qui considère le Hezbollah comme une organisation de résistance, rejette cette demande.
2002
24 janvier : l'ex-chef de guerre chrétien Elie Hobeika est tué dans un attentat à la voiture piégée près de Beyrouth. Il était considéré comme l'un des responsables des massacres de Sabra et Chatila.
2004
11 mai : les Etats-Unis imposent des sanctions économiques contre Damas et réclament le retrait du corps expéditionnaire syrien.
28 août : le gouvernement libanais annonce un projet d'amendement de la Constitution pour prolonger le mandat du président Lahoud. Deux jours plus tôt, le président syrien avait convoqué le Premier ministre Rafic Hariri, pour lui signifier la volonté de Damas.
2 septembre : à l'initiative de Paris et de Washington, le Conseil de sécurité de l'ONU adopte la résolution 1559 appelant au respect de la souveraineté du Liban et au retrait de toutes les troupes étrangères de son sol, visant implicitement la Syrie.
6 septembre : opposés à l'amendement de la constitution, quatre ministres démissionnent du gouvernement.
21 septembre : le député druze Walid Joumblatt lance une pétition remettant en cause la prolongation du mandat du président Lahoud.
20-29 septembre : redéploiement de 3 000 soldats syriens qui retournent en Syrie.
20 octobre : démission de Rafic Hariri. Le député pro-syrien Omar Karamé forme un nouveau gouvernement.
13 décembre : pour la première fois depuis 1975, tous les partis de l'opposition lancent un programme commun dénonçant la tutelle syrienne.
...
Mai 1991 : signature d'un Traité d'amitié avec la Syrie, qui consacre le rôle prépondérant de Damas.
Octobre 1992 : le milliardaire Rafic Hariri est nommé Premier ministre. Elections législatives partiellement boycottées par les chrétiens (taux de participation de 20%).
Avril 1996 : à la suite de tirs de roquette du Hezbollah contre le nord d'Israël, le Premier ministre israélien, Shimon Pérès, lance en représailles l'opération "Raisins de la colère". 102 civils réfugiés dans un camp de l'ONU au Sud-Liban sont tués par des bombes israéliennes. Création d'un Comité de surveillance tripartite (libanais, syrien et israélien), sous la présidence alternée des Etats-Unis et de la France: Israël et le Hezbollah s'engagent à s'abstenir de viser des cibles civiles de part et d'autre de la frontière israélo-libanaise et de tirer à partir de zones habitées.
Octobre 1998 : le parlement élit le commandant en chef de l'armée, Emile Lahoud, au poste de président de la République. Un mois plus tard, celui-ci évince Rafic Hariri du poste de Premier ministre et nomme Salim Hoss à sa place.
2000
Février : Intensification des affrontements entre le Hezbollah et l'armée israélienne.
5 mars : le gouvernement israélien approuve la proposition du Premier ministre, Ehud Barak, de retrait unilatéral des troupes israéliennes du Sud-Liban, avant juillet 2000.
Mai : les désertions qui se multiplient dans les rangs de l'ALS entraînent le retrait précipité de l'armée israélienne.
27 août-3 septembre : le résultat des élections législatives constitue un camouflet pour le Premier ministre Salim Hoss. Ce scrutin marque le retour de son prédécesseur, Rafic Hariri.
Octobre : le Hezbollah capture trois militaires israéliens dans le secteur disputé de Chebaa, aux confins du Liban, de la Syrie et d'Israël.
2001
Juin : retrait partiel des troupes syriennes de Beyrouth et de ses environs. En vertu de l'accord de Taëf (1989) qui a mis fin à la guerre civile, l'armée syrienne aurait du se retirer de Beyrouth vers la plaine de la Békaa en 1992.
Août : vague d'arrestation de militants chrétiens anti-syriens, accusés de complot contre la sécurité du Liban.
Novembre : les Etats-Unis rendent publique une liste de groupes terroristes incluant le Hezbollah et demandent à Beyrouth de geler ses avoirs. Le gouvernement libanais, qui considère le Hezbollah comme une organisation de résistance, rejette cette demande.
2002
24 janvier : l'ex-chef de guerre chrétien Elie Hobeika est tué dans un attentat à la voiture piégée près de Beyrouth. Il était considéré comme l'un des responsables des massacres de Sabra et Chatila.
2004
11 mai : les Etats-Unis imposent des sanctions économiques contre Damas et réclament le retrait du corps expéditionnaire syrien.
28 août : le gouvernement libanais annonce un projet d'amendement de la Constitution pour prolonger le mandat du président Lahoud. Deux jours plus tôt, le président syrien avait convoqué le Premier ministre Rafic Hariri, pour lui signifier la volonté de Damas.
2 septembre : à l'initiative de Paris et de Washington, le Conseil de sécurité de l'ONU adopte la résolution 1559 appelant au respect de la souveraineté du Liban et au retrait de toutes les troupes étrangères de son sol, visant implicitement la Syrie.
6 septembre : opposés à l'amendement de la constitution, quatre ministres démissionnent du gouvernement.
21 septembre : le député druze Walid Joumblatt lance une pétition remettant en cause la prolongation du mandat du président Lahoud.
20-29 septembre : redéploiement de 3 000 soldats syriens qui retournent en Syrie.
20 octobre : démission de Rafic Hariri. Le député pro-syrien Omar Karamé forme un nouveau gouvernement.
13 décembre : pour la première fois depuis 1975, tous les partis de l'opposition lancent un programme commun dénonçant la tutelle syrienne.
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Re: Liban avant et l'aprés guerre
2005
Février
14 : Rafic Hariri est tué à Beyrouth, dans un attentat à l'explosif qui fait 18 morts. Le lendemain, le Conseil de sécurité de l'ONU demande à Kofi Annan un rapport sur les circonstances de la mort de l'ancien Premier ministre et réclame le retrait des troupes syriennes du Liban.
16 : début de manifestations quotidiennes de l'opposition contre la présence syrienne.
23 : plus de deux cents personnalités syriennes appellent, dans une lettre ouverte, le président Bachar al-Assad à retirer l'armée syrienne du Liban.
28 : le gouvernement d'Omar Karamé démissionne.
Mars
8 : à l'appel des partis chiites Hezbollah et Amal, près de 400 000 personnes manifestent à Beyrouth en faveur de la Syrie et contre l'ingérence de Washington et Paris.
14 : près d'un million de personnes manifestent à Beyrouth, dans un rassemblement sans précédent, pour réclamer la vérité sur l'assassinat de Rafic Hariri et le départ du chef de l'Etat Emile Lahoud.
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Février
14 : Rafic Hariri est tué à Beyrouth, dans un attentat à l'explosif qui fait 18 morts. Le lendemain, le Conseil de sécurité de l'ONU demande à Kofi Annan un rapport sur les circonstances de la mort de l'ancien Premier ministre et réclame le retrait des troupes syriennes du Liban.
16 : début de manifestations quotidiennes de l'opposition contre la présence syrienne.
23 : plus de deux cents personnalités syriennes appellent, dans une lettre ouverte, le président Bachar al-Assad à retirer l'armée syrienne du Liban.
28 : le gouvernement d'Omar Karamé démissionne.
Mars
8 : à l'appel des partis chiites Hezbollah et Amal, près de 400 000 personnes manifestent à Beyrouth en faveur de la Syrie et contre l'ingérence de Washington et Paris.
14 : près d'un million de personnes manifestent à Beyrouth, dans un rassemblement sans précédent, pour réclamer la vérité sur l'assassinat de Rafic Hariri et le départ du chef de l'Etat Emile Lahoud.
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Re: Liban avant et l'aprés guerre
Avril
3 : la Syrie et l'ONU parviennent à un accord sur le retrait de toutes les troupes syriennes déployées au Liban avant le 30 avril.
7 : le Conseil de sécurité des Nations unies décide de créer une Commission internationale indépendante pour enquêter sur l'assassinat de Rafic Hariri.
26 : le départ des derniers soldats syriens marque la fin officielle de la présence de Damas au Liban.
4 mai : la justice annule les poursuites concernant trois chefs d'accusation contre le général Michel Aoun, ancien Premier ministre chrétien, exilé en France pendant quinze ans. Il rentre au Liban le 7 mai.
27 mai : le général Aoun annonce sa candidature aux élections législatives. Il choisit de s'allier avec des hommes liges de Damas.
29 mai - 19 juin : élections législatives. la coalition antisyrienne menée par Saad Hariri, le fils de l'ancien Premier ministre, remporte 72 des 128 sièges.
2 juin : le journaliste et opposant anti-syrien Samir Kassir est assassiné dans un attentat à la voiture piégée.
21 juin : l'ancien chef du Parti communiste, Georges Hawi, proche de l'opposition antisyrienne, est tué dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth.
19 Juillet : Fouad Siniora, un ancien allié de Rafic Hariri, forme un nouveau cabinet incluant le Hezbollah.
1er septembre : le procureur général engage des poursuites judiciaires contre le chef de la garde présidentielle libanaise et trois anciens officiers liés, selon l'enquête, à l'assassinat de Rafic Hariri.
20 octobre : publication d'un rapport de la commission d'enquête de l'ONU, dirigée par le juge allemand Detlev Mehlis, qui met en cause la Syrie.
12 décembre : le journaliste et député chrétien Gebrane Tuéni est tué dans l'explosion d?une voiture piégée.
2006
12 Juillet: Israël lance une vaste offensive aérienne et maritime sur le Liban, après l'enlèvement à sa frontière de deux soldats et la mort de huit autres. L'opération a été revendiquée par le Hezbollah. Israël bombarde Beyrouth et le Liban-Sud, causant de graves dommages aux infrastructures. Le Hezbollah riposte par des tirs de roquette sur le nord d'Israël. Israël impose un blocus aérien et maritime au le Liban.
12 août : le Conseil de sécurité adopte la résolution 1701 appelant à la cessation des hostilités au Liban. La résolution prévoit de donner des moyens et des effectifs supplémentaires à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), pour épauler la force armée libanaise de 15 000 hommes que le gouvernement s'est engagé à déployer au Liban-Sud.
14 août: entrée en vigueur de la cessation d'hostilités entre Israël et le Hezbollah. En un mois, la guerre a fait près de 1200 morts et 900 000 déplacés au Liban; 150 morts et 400 000 déplacés en Israël.
...
3 : la Syrie et l'ONU parviennent à un accord sur le retrait de toutes les troupes syriennes déployées au Liban avant le 30 avril.
7 : le Conseil de sécurité des Nations unies décide de créer une Commission internationale indépendante pour enquêter sur l'assassinat de Rafic Hariri.
26 : le départ des derniers soldats syriens marque la fin officielle de la présence de Damas au Liban.
4 mai : la justice annule les poursuites concernant trois chefs d'accusation contre le général Michel Aoun, ancien Premier ministre chrétien, exilé en France pendant quinze ans. Il rentre au Liban le 7 mai.
27 mai : le général Aoun annonce sa candidature aux élections législatives. Il choisit de s'allier avec des hommes liges de Damas.
29 mai - 19 juin : élections législatives. la coalition antisyrienne menée par Saad Hariri, le fils de l'ancien Premier ministre, remporte 72 des 128 sièges.
2 juin : le journaliste et opposant anti-syrien Samir Kassir est assassiné dans un attentat à la voiture piégée.
21 juin : l'ancien chef du Parti communiste, Georges Hawi, proche de l'opposition antisyrienne, est tué dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth.
19 Juillet : Fouad Siniora, un ancien allié de Rafic Hariri, forme un nouveau cabinet incluant le Hezbollah.
1er septembre : le procureur général engage des poursuites judiciaires contre le chef de la garde présidentielle libanaise et trois anciens officiers liés, selon l'enquête, à l'assassinat de Rafic Hariri.
20 octobre : publication d'un rapport de la commission d'enquête de l'ONU, dirigée par le juge allemand Detlev Mehlis, qui met en cause la Syrie.
12 décembre : le journaliste et député chrétien Gebrane Tuéni est tué dans l'explosion d?une voiture piégée.
2006
12 Juillet: Israël lance une vaste offensive aérienne et maritime sur le Liban, après l'enlèvement à sa frontière de deux soldats et la mort de huit autres. L'opération a été revendiquée par le Hezbollah. Israël bombarde Beyrouth et le Liban-Sud, causant de graves dommages aux infrastructures. Le Hezbollah riposte par des tirs de roquette sur le nord d'Israël. Israël impose un blocus aérien et maritime au le Liban.
12 août : le Conseil de sécurité adopte la résolution 1701 appelant à la cessation des hostilités au Liban. La résolution prévoit de donner des moyens et des effectifs supplémentaires à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), pour épauler la force armée libanaise de 15 000 hommes que le gouvernement s'est engagé à déployer au Liban-Sud.
14 août: entrée en vigueur de la cessation d'hostilités entre Israël et le Hezbollah. En un mois, la guerre a fait près de 1200 morts et 900 000 déplacés au Liban; 150 morts et 400 000 déplacés en Israël.
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Re: Liban avant et l'aprés guerre
17 août: début du déploiement de l'armée libanaise au Liban Sud.
25 août: Les Européens s'engagent à fournir plus de 7 000 hommes à la Finul. La France annonce le déploiement de 2 000 soldats.
11 novembre : les ministres du Hezbollah et du mouvement Amal quittent le gouvernement après l'échec de la formation d'un gouvernement d'union nationale au sein duquel ils auraient disposé d'une minorité de blocage.
21 novembre : Pierre Gemayel, ministre de l'Industrie, est assassiné par balles à Beyrouth.
Décembre : les chiites et les partisans du général chrétien Michel Aoun entament un sit-in près des bureaux du chef du gouvernement Fouad Siniora, dont ils réclament la démission.
2007
Janvier : l'opposition déclenche une grève générale qui dégénère en affrontements entre chiites et sunnites dans les quartiers musulmans de la capitale.
25 janvier : une quarantaine de pays et d'organisations internationales réunis en conférence à Paris, promettent 7,6 milliards de dollars de soutien à l'économie libanaise.
17 mai : les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne déposent au Conseil de sécurité un projet de résolution pour la création d'un tribunal international pour juger les assassins de Rafic Hariri.
Fin mai : de violents combats éclatent entre l'armée libanaise et le Fatah al-Islam, une milice islamiste retranchée dans un camp de réfugiés palestiniens à Tripoli, dans le Nord du pays. L'armée ne reprend le contrôle du camp, en ruines, qu'en septembre. La bataille a fait près de 400 morts. Une partie des miliciens serait parvenue à s'échapper.
30 mai : le Conseil de sécurité de l'ONU adopte la résolution 1757, qui impose la création d'un tribunal international pour juger les responsables de l'assassinat de Rafic Hariri, et des attentats qui ont ensanglanté le Liban depuis octobre 2004.
18 septembre : un attentat à la voiture piégée coûte la vie à huit personnes, dont le député chrétien anti-syrien Antoine Ghanem.
25 septembre: la séance du Parlement convoquée pour élire le président de la république est ajournée. Majorité et opposition ne parviennent pas à se mettre d'accord sur la formation d'un gouvernement d'union nationale et l'amendement de la loi électorale pour les prochaines législatives.
12 décembre : le général François El-Hadj est tué dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth. Il était pressenti pour remplacer le chef des armées Michel Sleïmane, candidat à l'élection présidentielle.
2008
12 février : assassinat, à Damas (Syrie) d'Imad Moughnieh, chef de la sécurité du Hezbollah, recherché par Interpol pour des attentats et des enlèvements depuis 20 ans.
Début mai : des affrontements meurtriers éclatent entre la majorité et l'opposition, à la suite du limogeage du chef des services de sécurité de l'aéroport, un officier chiite prosyrien et de la mise hors la loi du réseau de télécommunications du Hezbollah. Les chiites lancent une campagne de désobéissance civile. A Beyrouth, le mouvement dégénère en bataille de rue et le Hezbollah prend le contrôle des quartiers ouest de la ville; les combats, qui font plus de 60 victimes, s'étendent à Tripoli et dans le Chouf. Le 14 mai, le gouvernement annule les deux décisions prises à l'encontre du Hezbollah. Grâce à une médiation de la Ligue arabe et du Qatar, un accord est conclu à Doha prévoyant l'élection immédiate du président de la République, la formation d'un gouvernement d'union nationale et la levée du sit-in installé par l'opposition depuis fin 2006 dans le centre de Beyrouth.
25 mai : Michel Sleimane, commandant en chef de l'armée, est élu Président du Liban après 18 mois de crise politique.
11 juillet : le Premier ministre Fouad Siniora forme un cabinet d'union nationale. Seize portefeuilles sont attribués à la majorité anti-syrienne, onze à l'opposition menée par le parti chiite Hezbollah, trois autres membres du cabinet étant nommés par le chef de l'Etat, Michel Sleimane, et le président du Parlement, Nabib Berri.
16 juillet : échanges de prisonniers et de dépouilles mortelles entre Israël et le Hezbollah.
Juillet-août : nouveaux affrontements meurtriers intercommunautaires à Tripoli.
16 septembre : ouverture d'un dialogue national entre les dirigeants des quatorze partis politiques ayant signé l'accord interlibanais de Doha en mai 2008. Les discussions portent entre autre sur les relations entre l'armée et les miliciens du Hezbollah.
15 octobre : Le liban établit des relations diplomatiques officielles avec la Syrie conformément à l'annonce faite par les deux pays en juillet.
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25 août: Les Européens s'engagent à fournir plus de 7 000 hommes à la Finul. La France annonce le déploiement de 2 000 soldats.
11 novembre : les ministres du Hezbollah et du mouvement Amal quittent le gouvernement après l'échec de la formation d'un gouvernement d'union nationale au sein duquel ils auraient disposé d'une minorité de blocage.
21 novembre : Pierre Gemayel, ministre de l'Industrie, est assassiné par balles à Beyrouth.
Décembre : les chiites et les partisans du général chrétien Michel Aoun entament un sit-in près des bureaux du chef du gouvernement Fouad Siniora, dont ils réclament la démission.
2007
Janvier : l'opposition déclenche une grève générale qui dégénère en affrontements entre chiites et sunnites dans les quartiers musulmans de la capitale.
25 janvier : une quarantaine de pays et d'organisations internationales réunis en conférence à Paris, promettent 7,6 milliards de dollars de soutien à l'économie libanaise.
17 mai : les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne déposent au Conseil de sécurité un projet de résolution pour la création d'un tribunal international pour juger les assassins de Rafic Hariri.
Fin mai : de violents combats éclatent entre l'armée libanaise et le Fatah al-Islam, une milice islamiste retranchée dans un camp de réfugiés palestiniens à Tripoli, dans le Nord du pays. L'armée ne reprend le contrôle du camp, en ruines, qu'en septembre. La bataille a fait près de 400 morts. Une partie des miliciens serait parvenue à s'échapper.
30 mai : le Conseil de sécurité de l'ONU adopte la résolution 1757, qui impose la création d'un tribunal international pour juger les responsables de l'assassinat de Rafic Hariri, et des attentats qui ont ensanglanté le Liban depuis octobre 2004.
18 septembre : un attentat à la voiture piégée coûte la vie à huit personnes, dont le député chrétien anti-syrien Antoine Ghanem.
25 septembre: la séance du Parlement convoquée pour élire le président de la république est ajournée. Majorité et opposition ne parviennent pas à se mettre d'accord sur la formation d'un gouvernement d'union nationale et l'amendement de la loi électorale pour les prochaines législatives.
12 décembre : le général François El-Hadj est tué dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth. Il était pressenti pour remplacer le chef des armées Michel Sleïmane, candidat à l'élection présidentielle.
2008
12 février : assassinat, à Damas (Syrie) d'Imad Moughnieh, chef de la sécurité du Hezbollah, recherché par Interpol pour des attentats et des enlèvements depuis 20 ans.
Début mai : des affrontements meurtriers éclatent entre la majorité et l'opposition, à la suite du limogeage du chef des services de sécurité de l'aéroport, un officier chiite prosyrien et de la mise hors la loi du réseau de télécommunications du Hezbollah. Les chiites lancent une campagne de désobéissance civile. A Beyrouth, le mouvement dégénère en bataille de rue et le Hezbollah prend le contrôle des quartiers ouest de la ville; les combats, qui font plus de 60 victimes, s'étendent à Tripoli et dans le Chouf. Le 14 mai, le gouvernement annule les deux décisions prises à l'encontre du Hezbollah. Grâce à une médiation de la Ligue arabe et du Qatar, un accord est conclu à Doha prévoyant l'élection immédiate du président de la République, la formation d'un gouvernement d'union nationale et la levée du sit-in installé par l'opposition depuis fin 2006 dans le centre de Beyrouth.
25 mai : Michel Sleimane, commandant en chef de l'armée, est élu Président du Liban après 18 mois de crise politique.
11 juillet : le Premier ministre Fouad Siniora forme un cabinet d'union nationale. Seize portefeuilles sont attribués à la majorité anti-syrienne, onze à l'opposition menée par le parti chiite Hezbollah, trois autres membres du cabinet étant nommés par le chef de l'Etat, Michel Sleimane, et le président du Parlement, Nabib Berri.
16 juillet : échanges de prisonniers et de dépouilles mortelles entre Israël et le Hezbollah.
Juillet-août : nouveaux affrontements meurtriers intercommunautaires à Tripoli.
16 septembre : ouverture d'un dialogue national entre les dirigeants des quatorze partis politiques ayant signé l'accord interlibanais de Doha en mai 2008. Les discussions portent entre autre sur les relations entre l'armée et les miliciens du Hezbollah.
15 octobre : Le liban établit des relations diplomatiques officielles avec la Syrie conformément à l'annonce faite par les deux pays en juillet.
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Re: Liban avant et l'aprés guerre
2009
1er mars : ouverture à La Haye du Tribunal spécial pour le Liban chargé de juger les auteurs présumés d'attaques terroristes perpétrées depuis 2004.
29 avril : le Tribunal spécial pour le Liban ordonne la remise en liberté de quatre officiers supérieurs, détenus depuis août 2005 dans le cadre de l'enquête sur l'attentat perpétré contre l'ex-premier ministre Rafic Hariri.
7 juin : la majorité remporte les élections législatives. Saad Hariri est chargé de former un gouvernement.
2 août : Walid Joumblatt annonce qu'il quitte la coalition du 14 mars.
24 septembre : Saad Hariri, qui a renoncé à former un gouvernement le 10 septembre faute d'accord avec l'opposition, est à nouveau chargé par le président Sleimane de tenter d'en constituer un.
3 novembre : la marine israélienne arraisonne en Méditerranée un navire transportant des armes, en provenance d'Iran, selon les médias israéliens, et apparemment destinée au Hezbollah libanais.
9 novembre : après cinq mois d'impasse, Saas hariri annonce la formation d'un gouvernement d'union nationale.
http://www.lexpress.fr
1er mars : ouverture à La Haye du Tribunal spécial pour le Liban chargé de juger les auteurs présumés d'attaques terroristes perpétrées depuis 2004.
29 avril : le Tribunal spécial pour le Liban ordonne la remise en liberté de quatre officiers supérieurs, détenus depuis août 2005 dans le cadre de l'enquête sur l'attentat perpétré contre l'ex-premier ministre Rafic Hariri.
7 juin : la majorité remporte les élections législatives. Saad Hariri est chargé de former un gouvernement.
2 août : Walid Joumblatt annonce qu'il quitte la coalition du 14 mars.
24 septembre : Saad Hariri, qui a renoncé à former un gouvernement le 10 septembre faute d'accord avec l'opposition, est à nouveau chargé par le président Sleimane de tenter d'en constituer un.
3 novembre : la marine israélienne arraisonne en Méditerranée un navire transportant des armes, en provenance d'Iran, selon les médias israéliens, et apparemment destinée au Hezbollah libanais.
9 novembre : après cinq mois d'impasse, Saas hariri annonce la formation d'un gouvernement d'union nationale.
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Re: Liban avant et l'aprés guerre
Israel Vs.The PLO -The Invasion of Lebanon 1982 Part.1
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Re: Liban avant et l'aprés guerre
Israel Vs. The PLO -The Invasion of Lebanon 1982 Part.2
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Re: Liban avant et l'aprés guerre
Part 1 - Israel and Lebanon - Allies
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Re: Liban avant et l'aprés guerre
Part 2 - Israel and Lebanon - Allies
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Re: Liban avant et l'aprés guerre
Part 3 - Israel and Lebanon - Allies
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Re: Liban avant et l'aprés guerre
Bachir Gemayel Interview
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Re: Liban avant et l'aprés guerre
Sud-Liban : une situation tendue
Les exactions de l’armée israélienne se multiplient au Sud-Liban. Pas un jour sans que l’espace aérien ne soit violé par des survols de F16 ou des drones, provoquant la colère des habitants. Plusieurs bergers soupçonnés d’être des résistants ont ainsi, au cours des derniers mois, été capturés, emmenés en territoire israélien, interrogés, tabassés, avant d’être finalement relâchés faute de preuve. Non, leurs brebis n’étaient pas piégées ! Ces évènements exaspèrent au plus haut point la population qui organise elle-même des actions de résistance pacifiques, comme à Aabbaseiyh, où des soldats israéliens avaient fait le 16 avril une incursion en territoire libanais, modifiant la ligne de frontière établie par l’ONU (ligne bleue) et installant des barbelés. C’est tout le village qui s’est alors mobilisé, députés locaux en tête pour reprendre possession du terrain et faire disparaître les vestiges de cette véritable provocation. Mais l’armée d’occupation sioniste n’est pas le seul ennemi auquel la population du Sud-Liban doit faire face. Les troupes de la Finul font partie intégrante du dispositif impérialiste de contrôle de la région, et leur label de force d’interposition ne trompe plus personne. Déployées le long de la frontière à l’issue de la guerre d’agression israélienne de 2006 pour « éviter les incidents », elles ne sont là en réalité, que pour contrôler les faits et gestes des Libanais, renseigner Israël et aider à démanteler la logistique de la résistance nationale. Chacun aujourd’hui au Liban mesure que sans cette resistance, sa détermination et son haut niveau d’organisation, l’armée sioniste n’aurait pas été tenue en échec, et aucune force politique n’oserait prétendre le contraire. Les forces de la Finul, et singulièrement sa représentation française, sont perçues comme des supplétifs d’Israël. N’oublions pas que le Liban, anciennement sous protectorat français, est encore aujourd’hui considéré par la bourgeoisie française comme sa chasse gardée. Les incidents avec l’armée française n’ont cessé de se multiplier au cours des dernières semaines, culminant le 3 juillet lorsque des habitants de Touline et Kabrikha ont attaqué une patrouille de l’armée française en lui jetant des pierres et des œufs. Armés de simples bâtons, ils ont ridiculisé et désarmé les soldats, obtenant la libération immédiate d’un jeune villageois coupable d’avoir interpellé les soldats pour leur demander les raisons de leur présence.
Le NPA apporte son soutien sans condition aux peuples palestiniens et libanais dans leur résistance contre les troupes d’occupation sionistes et contre les pseudo-forces internationales d’interposition. C’est aux Palestiniens, aux Libanais, et à eux-seuls, de décider de leur avenir. Nous, militants français devons exiger le retrait des troupes de la Finul du Liban où elles n’ont aucune légitimité à rester.
Troupes françaises hors du Liban, soutien total à la résistance !
Alain Pojolat
http://npa2009.org
Les exactions de l’armée israélienne se multiplient au Sud-Liban. Pas un jour sans que l’espace aérien ne soit violé par des survols de F16 ou des drones, provoquant la colère des habitants. Plusieurs bergers soupçonnés d’être des résistants ont ainsi, au cours des derniers mois, été capturés, emmenés en territoire israélien, interrogés, tabassés, avant d’être finalement relâchés faute de preuve. Non, leurs brebis n’étaient pas piégées ! Ces évènements exaspèrent au plus haut point la population qui organise elle-même des actions de résistance pacifiques, comme à Aabbaseiyh, où des soldats israéliens avaient fait le 16 avril une incursion en territoire libanais, modifiant la ligne de frontière établie par l’ONU (ligne bleue) et installant des barbelés. C’est tout le village qui s’est alors mobilisé, députés locaux en tête pour reprendre possession du terrain et faire disparaître les vestiges de cette véritable provocation. Mais l’armée d’occupation sioniste n’est pas le seul ennemi auquel la population du Sud-Liban doit faire face. Les troupes de la Finul font partie intégrante du dispositif impérialiste de contrôle de la région, et leur label de force d’interposition ne trompe plus personne. Déployées le long de la frontière à l’issue de la guerre d’agression israélienne de 2006 pour « éviter les incidents », elles ne sont là en réalité, que pour contrôler les faits et gestes des Libanais, renseigner Israël et aider à démanteler la logistique de la résistance nationale. Chacun aujourd’hui au Liban mesure que sans cette resistance, sa détermination et son haut niveau d’organisation, l’armée sioniste n’aurait pas été tenue en échec, et aucune force politique n’oserait prétendre le contraire. Les forces de la Finul, et singulièrement sa représentation française, sont perçues comme des supplétifs d’Israël. N’oublions pas que le Liban, anciennement sous protectorat français, est encore aujourd’hui considéré par la bourgeoisie française comme sa chasse gardée. Les incidents avec l’armée française n’ont cessé de se multiplier au cours des dernières semaines, culminant le 3 juillet lorsque des habitants de Touline et Kabrikha ont attaqué une patrouille de l’armée française en lui jetant des pierres et des œufs. Armés de simples bâtons, ils ont ridiculisé et désarmé les soldats, obtenant la libération immédiate d’un jeune villageois coupable d’avoir interpellé les soldats pour leur demander les raisons de leur présence.
Le NPA apporte son soutien sans condition aux peuples palestiniens et libanais dans leur résistance contre les troupes d’occupation sionistes et contre les pseudo-forces internationales d’interposition. C’est aux Palestiniens, aux Libanais, et à eux-seuls, de décider de leur avenir. Nous, militants français devons exiger le retrait des troupes de la Finul du Liban où elles n’ont aucune légitimité à rester.
Troupes françaises hors du Liban, soutien total à la résistance !
Alain Pojolat
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Re: Liban avant et l'aprés guerre
Possible attaque israélienne contre le Liban cet automne
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En trois semaines les signaux de danger se sont multipliés au Liban et la tension s’est considérablement accrue.
Il y a d’abord eu les intrusions des soldats français de la FINUL (Force intérimaire des Nations Unies au Liban) qui, à la demande d’Israël, ont tenté de pénétrer illégalement dans les habitations de membres présumés de la Résistance pour saisir leurs armes. La population, les a repoussé à coup de pierres et de bâtons, faisant deux blessés. L’affaire est remontée au Conseil de sécurité de l’ONU. Alors que ces intrusions avaient été ordonnées par le ministre de la Défense français Hervé Morin, la France a présenté des excuses par la voix du secrétaire général de la présidence, Claude Guéant.
Pour prévenir la récidive, le Hezbollah a placardé des affiches en français à destination des soldats français. On peut y lire : « La main qui touchera à l’armement de la Résistance sera coupée ».
Le 10 juillet, l’armée française a procédé à un important exercice d’évacuation de ses ressortissants.
Le Tribunal spécial pour le Liban, qui avait été créé par le Conseil de sécurité comme instrument politique contre le Syrie, a renoncé à mettre en accusation le président syrien Bachar el-Assad et l’ancien président libanais Emile Lahoud, tous les éléments réunis contre eux ayant été démentis au fil du temps. Cependant, le Tribunal pourrait publier en septembre ou octobre un acte d’accusation. Selon Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, le Tribunal deviendrait alors un instrument politique contre la Résistance. Il lancerait des accusations aussi fantaisistes que les précédentes, mais contre le Hezbollah cette fois. Cette manoeuvre viserait à provoquer la dissension dans le pays et ouvrirait la voie à une nouvelle attaque militaire israélienne.
A Washington, le Saban Center (Brookings Institution) et le Council on Foreign Relations ont publié deux rapports contradictoires. Le premier préconise de laisser toute latitude à Israël. Le second plaide au contraire pour que l’administration Obama fasse pression sur le gouvernement Netanyahu avant, pendant et après le conflit, afin de le limiter. Ces documents doivent être interprétés dans le contexte de la rivalité de commandement qui oppose depuis des mois Tel-Aviv et Washington. Au demeurant, ces études partent l’une et l’autre de la conviction qu’Israël est déterminé à prendre sa revanche sur le Liban et que nul ne peut l’en empêcher.
Maura Connelly a été auditionnée, le 20 juillet, par le Sénat pour confirmer sa nomination comme prochaine ambassadrice à Beyrouth. Elle s’est positionnée sur la ligne définie par le négociateur spécial George Mitchell : les Etats-Unis ne devraient plus combattre frontalement le Hezbollah, qui dispose d’un soutient majoritaire de la population, mais l’isoler. En d’autres termes, Washington devrait feindre d’interpréter une guerre israélienne contre le Liban comme une opération de police contre le Hezbollah et s’abstenir d’intervenir ouvertement.
Enfin, Mahmoud Abbas, président de facto de l’Autorité palestinienne, a adressé un message aux Palestiniens du Liban leur demandant de ne pas sortir des camps de réfugiés durant la guerre annoncée pour cet automne. Ces instructions correspondent aux points qui font consensus à Washington. Toute tentative d’utiliser les Palestiniens (majoritairement sunnites) contre le Hezbollah (principalement chiite) serait contre-productive pour les intérêts états-uniens au Liban, et pourrait avoir des effets négatifs au plan régional.
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Re: Liban avant et l'aprés guerre
Le Tribunal spécial sur le Liban à l’épreuve de la guerre de l’ombre Part 1/3
Si Kim Philby, faux journaliste de l’Observer , démasqué, a été exfiltré par un sous marin soviétique au large des côtes libanaises, le Général Taymour Bakhtiar, son forfait accompli, a été remercié, en même temps qu’était répudiée sa cousine, l‘impératrice Soraya, contraint à l’exil et à l’errance à Beyrouth, Paris et Genève, pour finir assassiné à Bagdad, paradoxalement, par des agents de la Savak, un comble pour le fondateur de la police secrète iranienne .
L’Hôtel Saint Georges a été détruit aux premiers jours de la guerre civile libanaise, et sa cave, riche et abondante, pillée, a longtemps désaltéré les combattants des diverses factions au plus fort de la bataille pour le contrôle du centre ville de Beyrouth, à l’automne 1975. Sa silhouette, dessinée par Auguste Perret dans les années 1930, décorée par Jean Royère dans les années 1960, demeure mythique dans la mémoire des hommes et continue de fasciner hommes politiques et aventuriers. C’est d’ailleurs au pied de la façade de cet hôtel, objet de sa furieuse convoitise , que l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri a été assassiné, en 2005, trente ans après le début de la guerre civile.
La fascination qu’il continue d’exercer dans l’imagerie populaire s’explique en ce qu’il constituait une marque de distinction sociale pour sa clientèle, toute une cohorte d’honorables correspondants, de correspondants en quête d’honorabilité, de journalistes en quête de respectabilité, qui revendiquaient leur fonction comme un «trophée», cultivant avec art «le complexe du drogman», du titre de ces fameux intermédiaires auprès des chancelleries occidentales. Tous alléchés par le gisement d’informations constitué par l’imposante infrastructure de l’organisation de Libération de la Palestine et de la vingtaine de mouvements de libération du tiers monde qui gravitaient dans son orbite….. Du Front de Libération de l’Erythrée du futur président Issayas Afeworki, au FLOSY, le Front de Libération du Sud Yémen Occupé, du premier ministre nassérien Abdel Qawi Makkaoui, à l’Armée secrète pour la Libération de l’Arménie (ASALA). Tous des révolutionnaires en herbe, des révolutionnaires en puissance. «Koulouna Fidaiyoune», tous, des guérilleros palestiniens, pour reprendre le titre du film culte de l’époque du cinéaste libano arménien Garo Garabédian, dont l’équipe périra carbonisée lors du tournage.
La guerre clandestine qui s’y livrait à l’ombre de cet établissement prestigieux n’a jamais cessé, induisant de nouvelles méthodes au gré des progrès technologiques, mettant aux prises les traditionnels espions occidentaux et leurs alliés des monarchies arabes, les agents du Mossad, de l’Intelligence service britannique, de la CIA américaine, de la DGSE française, tous engagés dans une guerre opaque avec des concurrents d’un genre nouveau, agents iraniens, services de renseignements syriens et activistes du Hezbollah.
Etat tampon, théâtre de deux guerres civiles (1958; 1975-1990), le Liban a longtemps fait office de soupape de sûreté à l’ordre régional, le point de dérivation des conflits inter régionaux, le lieu de dénouement des psychodrames des actes de piraterie aérienne, assumant une fonction tribunicienne pour le compte des pays arabes, dont il en constituait une caisse de résonance, et les mouvements de libération qui leur étaient affiliés. Une des plateformes opérationnelles majeures de la guerre clandestine à l’apogée de la rivalité soviéto américaine, Beyrouth a tenu la dragée haute en matière d’espionnage aux grandes capitales situées sur la ligne de démarcation du front de la guerre froide. A l’égale de Berlin, immortalisée par les romans d’espionnage John Le Carré, ou de Vienne, passée à la postérité avec son «Troisième Homme» d’Hollywood, le film du cinéaste Orson Wells.
C’est depuis Beyrouth que la guerre culturelle souterraine de la CIA contre l’idéologie marxiste a été menée, dans les années 1950-1980, sur l’ensemble du Monde arabe, à travers la presse pétro monarchique, à coups d’opération oblique, de presse périphérique, d’informations annexes et de renseignements connexes. C’est depuis la capitale libanaise que se sont ourdies les opérations de déstabilisation des régimes arabes. C’est à Beyrouth enfin que la conférence régionale de la WACL s’est tenue au début de la guerre civile, en 1975, sous la présidence de Camille Chamoun, ancien président de la République du temps de la première guerre civile libanaise, pour convenir de la réplique américaine à la perte de Saigon et de Pnom Penh, les deux bastions américains en Asie, signe de l’importance stratégique de la capitale libanaise et de l’implication occidentale dans le conflit libanais . Fondée à Taiwan par Tchang Kaï-Chek, la Ligue anti-communiste mondiale (WACL), une Internationale fasciste regroupant d’anciens criminels de guerre nazis et nippons, a constitué la matrice de la contre insurrection dans les zones de confrontation avec la guérilla marxiste. Elle passe pour avoir recruté des mercenaires en vue de leur intégration au sein des milices chrétiennes libanaises, préludant à l’alliance militaire des phalangistes avec Israël, l’ennemi officiel du Monde arabe.
L’irruption des querelles du Monde arabe propulsée au paroxysme de la guerre froide soviéto-américaine sur la scène libanaise transformera le Liban en arène idéologique, où s’opérera un phénomène de cristallisation de la presse libanaise du fait de la rivalité égypto saoudienne. Dans un pays qui se targue d’être un chantre de la liberté de la presse, pas moins d’une dizaine de journaux libanais se trouvait sous perfusion égyptienne et autant sous fusion saoudienne. Tandis que le proconsul égyptien, le Général Abdel Hamid Ghaleb et son attaché de presse Anouar Jammal faisaient office de Rédacteur en chef occulte de sept quotidiens (Al-Moharrer, Al-Liwa, As-Siyassa, Al-Kifah, Al-Hourriya, Al-Anouar et Al-Hawdess), son équivalent saoudien, le Général, Ali Chaer, régnait en maître sur cinq quotidiens (Al-Hayat, Az-Zamane, Ad-Dyar, Al Joumhouriya et Ar Rouad).
Un chiffre suffit à illustrer l’importance de Beyrouth en tant que plaque tournante de la guerre de l’ombre . Entre 1945 et 1995, c’est à dire au cours des trente premières années de leur indépendance, dix huit coups d’état sanglants ont secoué le Monde arabe, la plupart fomentés depuis la capitale libanaise, dont huit en Syrie et trois, rien que dans l’année qui a suivi la défaite en 1949, avec les coups de force du Colonel Hosni Zaim, le 29 mars 1949, du Général Sami Hennaoui, 14 Août 1949, et du général Adib Chichakli, 19 décembre 1949.
Les visées hégémoniques de la Syrie sur le Liban s’expliquent partiellement par la volonté de Damas de sanctuariser le territoire libanais, dont elle a eu à pâtir de ses opérations de destablisation. Celles des Américains par le souci constant de «conserver le port de Beyrouth dans le giron de l’Occident», selon l’expression du général Alexander Haig, ancien commandant en chef de l’Otan et secrétaire d’état américain lors du siège de Beyrouth, en juin 1982. Un euphémisme qui masque mal le souci des occidentaux de garder par devers eux cette incomparable banque de données des pulsions du tiers monde militant.
Haut lieu de la contestation panarabe, Beyrouth représente, en effet, pour les Occidentaux, un observatoire permanent de la lumpen humanité, permettant aux cinq cents correspondants de la presse étrangère accrédités à l’époque au Liban, et à la multitude d’honorables correspondants se plaçant dans leur sillage, d’observer le déroulement de la guerre inter yéménite entre Républicains et Monarchiques du temps de la rivalité Saoud Nasser, dans la décennie 1960, les soubresauts du septembre noir jordanien, le massacre des Fedayine palestiniens par les Bédouins du Roi Hachémite, en 1970, les convulsions de la monarchie iranienne et sa chute, en 1979, dans la foulée du triomphe de la révolution islamique ou encore la riposte balistique du Hezbollah à la guerre de destruction israélienne du Liban, en juillet 2006.
I- Le Liban, une passoire
Paris, 3 août 2010 – Objet de fantasme depuis un demi siècle, le Bar de l’Hôtel Saint Georges de Beyrouth a longtemps été un haut lieu du monde interlope de la barbouzerie internationale. Réputé pour ses cocktails détonants, ses barmen avenants, ses yachts rutilants et sa plage huppée, son ambiance calfeutrée, propice à tous les chuchotements, le destinait à être le lieu de côtoiement par excellence de personnages aussi emblématiques1 qu’énigmatiques que l’agent double soviéto britannique, Kim Philby, membre du fameux groupe «The Cambridge Five», ou, le Général Taymour Bakhtiar, tombeur de Mohamad Mossadegh, le premier ministre nationaliste iranien, artisan de la première nationalisation du pétrole en 1953.
Si Kim Philby, faux journaliste de l’Observer , démasqué, a été exfiltré par un sous marin soviétique au large des côtes libanaises, le Général Taymour Bakhtiar, son forfait accompli, a été remercié, en même temps qu’était répudiée sa cousine, l‘impératrice Soraya, contraint à l’exil et à l’errance à Beyrouth, Paris et Genève, pour finir assassiné à Bagdad, paradoxalement, par des agents de la Savak, un comble pour le fondateur de la police secrète iranienne .
L’Hôtel Saint Georges a été détruit aux premiers jours de la guerre civile libanaise, et sa cave, riche et abondante, pillée, a longtemps désaltéré les combattants des diverses factions au plus fort de la bataille pour le contrôle du centre ville de Beyrouth, à l’automne 1975. Sa silhouette, dessinée par Auguste Perret dans les années 1930, décorée par Jean Royère dans les années 1960, demeure mythique dans la mémoire des hommes et continue de fasciner hommes politiques et aventuriers. C’est d’ailleurs au pied de la façade de cet hôtel, objet de sa furieuse convoitise , que l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri a été assassiné, en 2005, trente ans après le début de la guerre civile.
La fascination qu’il continue d’exercer dans l’imagerie populaire s’explique en ce qu’il constituait une marque de distinction sociale pour sa clientèle, toute une cohorte d’honorables correspondants, de correspondants en quête d’honorabilité, de journalistes en quête de respectabilité, qui revendiquaient leur fonction comme un «trophée», cultivant avec art «le complexe du drogman», du titre de ces fameux intermédiaires auprès des chancelleries occidentales. Tous alléchés par le gisement d’informations constitué par l’imposante infrastructure de l’organisation de Libération de la Palestine et de la vingtaine de mouvements de libération du tiers monde qui gravitaient dans son orbite….. Du Front de Libération de l’Erythrée du futur président Issayas Afeworki, au FLOSY, le Front de Libération du Sud Yémen Occupé, du premier ministre nassérien Abdel Qawi Makkaoui, à l’Armée secrète pour la Libération de l’Arménie (ASALA). Tous des révolutionnaires en herbe, des révolutionnaires en puissance. «Koulouna Fidaiyoune», tous, des guérilleros palestiniens, pour reprendre le titre du film culte de l’époque du cinéaste libano arménien Garo Garabédian, dont l’équipe périra carbonisée lors du tournage.
La guerre clandestine qui s’y livrait à l’ombre de cet établissement prestigieux n’a jamais cessé, induisant de nouvelles méthodes au gré des progrès technologiques, mettant aux prises les traditionnels espions occidentaux et leurs alliés des monarchies arabes, les agents du Mossad, de l’Intelligence service britannique, de la CIA américaine, de la DGSE française, tous engagés dans une guerre opaque avec des concurrents d’un genre nouveau, agents iraniens, services de renseignements syriens et activistes du Hezbollah.
Etat tampon, théâtre de deux guerres civiles (1958; 1975-1990), le Liban a longtemps fait office de soupape de sûreté à l’ordre régional, le point de dérivation des conflits inter régionaux, le lieu de dénouement des psychodrames des actes de piraterie aérienne, assumant une fonction tribunicienne pour le compte des pays arabes, dont il en constituait une caisse de résonance, et les mouvements de libération qui leur étaient affiliés. Une des plateformes opérationnelles majeures de la guerre clandestine à l’apogée de la rivalité soviéto américaine, Beyrouth a tenu la dragée haute en matière d’espionnage aux grandes capitales situées sur la ligne de démarcation du front de la guerre froide. A l’égale de Berlin, immortalisée par les romans d’espionnage John Le Carré, ou de Vienne, passée à la postérité avec son «Troisième Homme» d’Hollywood, le film du cinéaste Orson Wells.
C’est depuis Beyrouth que la guerre culturelle souterraine de la CIA contre l’idéologie marxiste a été menée, dans les années 1950-1980, sur l’ensemble du Monde arabe, à travers la presse pétro monarchique, à coups d’opération oblique, de presse périphérique, d’informations annexes et de renseignements connexes. C’est depuis la capitale libanaise que se sont ourdies les opérations de déstabilisation des régimes arabes. C’est à Beyrouth enfin que la conférence régionale de la WACL s’est tenue au début de la guerre civile, en 1975, sous la présidence de Camille Chamoun, ancien président de la République du temps de la première guerre civile libanaise, pour convenir de la réplique américaine à la perte de Saigon et de Pnom Penh, les deux bastions américains en Asie, signe de l’importance stratégique de la capitale libanaise et de l’implication occidentale dans le conflit libanais . Fondée à Taiwan par Tchang Kaï-Chek, la Ligue anti-communiste mondiale (WACL), une Internationale fasciste regroupant d’anciens criminels de guerre nazis et nippons, a constitué la matrice de la contre insurrection dans les zones de confrontation avec la guérilla marxiste. Elle passe pour avoir recruté des mercenaires en vue de leur intégration au sein des milices chrétiennes libanaises, préludant à l’alliance militaire des phalangistes avec Israël, l’ennemi officiel du Monde arabe.
L’irruption des querelles du Monde arabe propulsée au paroxysme de la guerre froide soviéto-américaine sur la scène libanaise transformera le Liban en arène idéologique, où s’opérera un phénomène de cristallisation de la presse libanaise du fait de la rivalité égypto saoudienne. Dans un pays qui se targue d’être un chantre de la liberté de la presse, pas moins d’une dizaine de journaux libanais se trouvait sous perfusion égyptienne et autant sous fusion saoudienne. Tandis que le proconsul égyptien, le Général Abdel Hamid Ghaleb et son attaché de presse Anouar Jammal faisaient office de Rédacteur en chef occulte de sept quotidiens (Al-Moharrer, Al-Liwa, As-Siyassa, Al-Kifah, Al-Hourriya, Al-Anouar et Al-Hawdess), son équivalent saoudien, le Général, Ali Chaer, régnait en maître sur cinq quotidiens (Al-Hayat, Az-Zamane, Ad-Dyar, Al Joumhouriya et Ar Rouad).
Un chiffre suffit à illustrer l’importance de Beyrouth en tant que plaque tournante de la guerre de l’ombre . Entre 1945 et 1995, c’est à dire au cours des trente premières années de leur indépendance, dix huit coups d’état sanglants ont secoué le Monde arabe, la plupart fomentés depuis la capitale libanaise, dont huit en Syrie et trois, rien que dans l’année qui a suivi la défaite en 1949, avec les coups de force du Colonel Hosni Zaim, le 29 mars 1949, du Général Sami Hennaoui, 14 Août 1949, et du général Adib Chichakli, 19 décembre 1949.
Les visées hégémoniques de la Syrie sur le Liban s’expliquent partiellement par la volonté de Damas de sanctuariser le territoire libanais, dont elle a eu à pâtir de ses opérations de destablisation. Celles des Américains par le souci constant de «conserver le port de Beyrouth dans le giron de l’Occident», selon l’expression du général Alexander Haig, ancien commandant en chef de l’Otan et secrétaire d’état américain lors du siège de Beyrouth, en juin 1982. Un euphémisme qui masque mal le souci des occidentaux de garder par devers eux cette incomparable banque de données des pulsions du tiers monde militant.
Haut lieu de la contestation panarabe, Beyrouth représente, en effet, pour les Occidentaux, un observatoire permanent de la lumpen humanité, permettant aux cinq cents correspondants de la presse étrangère accrédités à l’époque au Liban, et à la multitude d’honorables correspondants se plaçant dans leur sillage, d’observer le déroulement de la guerre inter yéménite entre Républicains et Monarchiques du temps de la rivalité Saoud Nasser, dans la décennie 1960, les soubresauts du septembre noir jordanien, le massacre des Fedayine palestiniens par les Bédouins du Roi Hachémite, en 1970, les convulsions de la monarchie iranienne et sa chute, en 1979, dans la foulée du triomphe de la révolution islamique ou encore la riposte balistique du Hezbollah à la guerre de destruction israélienne du Liban, en juillet 2006.
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Re: Liban avant et l'aprés guerre
Le Tribunal spécial sur le Liban à l’épreuve de la guerre de l’ombre Part 1/3 - II- Le paradis libanais, une fournaise
II- Le paradis libanais, une fournaise
Mais le paradis libanais tant vanté par les maquettes publicitaires de luxe s’est révélé être une fournaise. A l’ombre de la dolce vita et de la farniente de la riviera libanaise, longtemps à la botte des états arabes, toujours à la remorque des occidentaux, constamment en quête de reconnaissance internationale, les Palestiniens paieront un lourd tribut à leur débordement de type mafieux, à leur laxisme contre révolutionnaire. Un maillon important de la chaîne de commandement en fera les frais, dont les principaux responsables politiques et militaires, que cela soit au Liban même ou à Tunis, leur troisième lieu d’exil. Au Liban avec l’assassinat de Kamal Nasser, porte parole officiel de l’OLP, Abou Youssef an Najjar, le ministre de l’intérieur de la centrale palestinienne, Kamal Adouane, le responsable des formations de jeunesse, tué lors d’un raid israélien en avril 1973, et le play boy Ali Hassan Salamah, chargé de la protection rapprochée de Yasser Arafat. A Tunis, avec l’assassinat des successeurs présumés du chef palestinien, Khalil Wazir, alias Abou Jihad, commandant en chef adjoint et ordonnateur de l’Intifada en Cisjordanie, et, Salah Khalaf, alias Abou Iyad, responsable de l’appareil de sécurité. La décapitation des chefs charismatiques de la guérilla palestinienne privera le combat palestinien d’une direction révolutionnaire, déblayant la voie à la promotion de bureaucrates aux postes de commandement dont Mahmoud Abbas en constitue le parfait représentant, de la même manière que l‘incarcération des deux figures emblématiques de la résistance de l’intérieur, Marwane Barghouti (Fatah) et Ahmad Saadate (FPLP) dégagera le terrain à la propulsion de deux cerbères affectés à la sécurité d’Israël, Mohammed Dahlan et Djibril Rajoub, dont le goût prononcé pour le luxe leur sera fatal.
La donne changera avec la relève chiite, et, en dépit de la disproportion des forces, le combat parait moins inégal. Certes le Hezbollah a dû pâtir de sérieux coups de butoir tant des israéliens que des occidentaux, mais le décompte au terme de trois décennies ne lui apparaît pas totalement aussi défavorable que la supériorité technologique du camp adverse et son impunité n’auraient pu le suggérer. Deux des prestigieux chefs du Hezbollah, Abbas Moussawi, premier chef du Hezbollah, et surtout Imad Moughnieh, le bâtisseur de sa branche militaire, ont certes été éliminés par assassinat, et le chef dignitaire religieux chiite, Cheikh Mohamad Hassan Fadlallah, objet d’un attentant manqué ourdi par la CIA avec des fonds pétro monarchiques. Mais, stoïc dans l’adversité, sa riposte a été à la hauteur de ses pertes.
Véritable prise de guerre, l’occupation de l’ambassade américaine à Téhéran, en 1980, a permis la mainmise sur un important lot de documents confidentiels, détaillant l’architecture du réseau du renseignement américain au Moyen orient et la liste des émargements. La décapitation de l’Etat major de la CIA pour le Moyen orient, une trentaine de personnes, lors de l’attentat contre le siège de l’ambassade américaine à Beyrouth, en 1983, de même que le dynamitage du PC des marines (214 tués), en même temps que le PC français, le Drakkar, en octobre 1983, constitueront de sérieux revers pour le renseignement occidental, accentué par la prise en otage, le 16 mars 1984, de William Buckley officiellement diplomate américain à Beyrouth, en fait un des animateurs de l’antenne de la CIA au Moyen orient, mort en 1985 en captivité, après avoir, semble-t-il, fourni des précieuses indications à ses tortionnaires. Sans compter le retentissant scandale de l’Irangate, la vente prohibée d’armes américaines à l’Iran, le scandale de la décennie 1980, allumé par une mèche à lente combustion depuis Beyrouth, pour finir par carboniser l’administration républicaine du président Ronald Reagan.
En trente ans, la guerre de l’ombre a été ponctuée de raids de commandos héliportés israélien sur Beyrouth et sur le sud Liban et de spectaculaires opérations. L’enlèvement de deux responsables chiites, Cheikh Karim Obeid (1989) et Moustapha Dirani (1994), et, le contre enlèvement d’un colonel israélien du cadre de réserve Hannane Tannebaum (2000), en témoignent. De non moins spectaculaires échanges de prisonniers aussi, une dizaine au total, permettant la libération de près de sept mille prisonniers palestiniens et arabes, en contrepartie de la restitution de dépouilles de militaires israéliens et d’espions, sans toutefois que ces gestes de conciliation n’affectent l’intensité du combat.
Beyrouth est un vaste cimetière de traîtres, mais ce bilan macabre n’a apparemment pas découragé les vocations tant cette activité périlleuse s’est révélée lucrative, à en juger par le récent coup de filet anti israélien réalisé par les services de sécurité libanais. Du gros gibier: Un général, deux colonels, trois cadres supérieurs occupant des fonctions névralgiques au sein d‘une entreprise stratégique de communications, un président sunnite d’un conseil municipal, proche du premier ministre Saad Hariri, le frère d’un garde de corps d’un dirigeant du mouvement chiite Amal. Tous à des postes sensibles. Soixante dix arrestations, 25 inculpations pour espionnage au profit d’Israël, un chiffre sans précédent, infligeant au renseignement israélien l’un des plus importants revers de son histoire .
L’élément déclencheur de cette contre offensive libanaise aura été l’assassinat en février 2008 à Damas d’Imad Moughniyeh, le cauchemar de l’Occident pendant un quart de siècle, qui conduisit cette organisation clandestine et opaque à opérer un travail de contre espionnage en profondeur pour finir par démasquer les pisteurs: deux frères sunnites, originaires de la bourgade d’al-Marj, dans la vallée de la Bekaa, Ali et Youssouf Jarrah, en possession du matériel photographique et vidéo, d’un système GPS dissimulé dans leur véhicule fréquemment garé au poste frontière de Masnaa, sur la route entre Beyrouth et Damas, en vue de pointer les responsables du Hezbollah empruntant le passage vers la Syrie. Opérant depuis vingt ans pour le compte des Israéliens, Ali Jarrah était même muni d’un passeport israélien, pour ses déplacements, via Chypre, en Israël.
Au niveau chrétien, six acteurs majeurs ont été arrêtés: Le général Adib Semaan al Alam, un ancien de la sûreté nationale, un poste où il avait aussi accès au département des passeports, source d’information capitale. Recruté par les services israéliens en 1994, il aurait loué pour le compte des Israéliens des abonnements à lignes de téléphonie cellulaire. Ses employeurs l’auraient convaincu de prendre sa retraite pour monter une agence de recrutement de domestiques asiatiques «Douglas office», qu’il utilisait comme taupes auprès de leurs employeurs, membres de la bourgeoisie libanaise. Grâce à cette couverture, Adib Alam aurait fourni des informations sur le Hezbollah et sur les mouvements internes de l’armée libanaise. Un deuxième officier chrétien inculpé est un beau frère d’un officier de l’armée dissidente libanaise du général Antoine Lahad, les supplétifs de l’armée israélienne au sud Liban. Convaincu de collaboration avec Israël, le colonel Mansour Diab, était directeur de l’Ecole des forces spéciales des commandos de marine, un poste qui lui a permis de superviser les opérations d’exfiltration d’agents et de transbordement de matériels d’espionnage. L’un des héros de la prise d’assaut du camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared, l’été 2007, blessé à l’épaule lors de l’attaque, il aurait été recruté par le Mossad pendant ses stages aux Etats-Unis.
Trois autres libanais employés d’une société de téléphonie cellulaire, la société Alpha, exerçant des fonctions sensibles au sein d‘une entreprise stratégique de communications, ont été inculpés pour «intelligence avec l’ennemi». Précisément pour avoir connecté le réseau de la téléphonie mobile de leur firme au réseau des services de renseignement israéliens, leur répercutant l’ensemble du répertoire de leurs abonnés, de leurs coordonnées personnelles et professionnelles y compris les coordonnées bancaires. Tareq Raba, ingénieur des télécommunications, et son subordonné hiérarchique, Charbel Qazzi, auraient fourni à leur commanditaires le code d’accès des abonnés avec possibilité de permuter les numéros de téléphone en vue de brouiller l’origine d’un appel et son destinataire. Le chef du réseau, Tareq Raba, en poste depuis 1996, a été recruté par le Mossad en 2001 et percevait pour prix de sa trahison 10 000 dollars par mois. Le 5me chrétien, Joseph Sader, est un employé à l’aéroport de Beyrouth, qui a admis être en charge du repérage des émissaires et diplomates du Moyen-Orient transitant par l’aéroport de la capitale libanaise.
Au niveau sunnite, un officier supérieur a été inculpé, originaire du Akkkar, région nord du Liban, le colonel Shahid Toumiyeh, frère de cinq officiers en service dans l’armée et la gendarmerie libanaise. Il a été arrêté en sa possession de plusieurs centaines de documents ultra secrets de l’armée libanaise. Toujours au niveau sunnite, un proche de Saad Hariri, Zyad Ahmad Hosni, président du Conseil municipal d’une localité de la Bekaa, était chargé de pister les déplacements des dignitaires du Hezbollah dans la zone frontalière libano syrienne et d’obtenir un rendez vous avec Hassan Nasrallah, le chef du mouvement chiite, en vue de son assassinat à distance.
Au niveau chiite, quatre prises consistantes: Ali Hussein Mintash, frère d’un garde de corps d’un dirigeant du mouvement chiite Amal, chargé du repérage des sites de lancement des missiles, le deuxième, un représentant en pharmacie, Jaoudat Salmane al Hakim, revendique un bilan particulièrement lourd puis qu’il a participé à l’assassinat de trois responsables du Hezbollah, Ghaleb Awad, dans la banlieue sud de Beyrouth, en 2004, et les frères Majzoub, à Saida, en 2006. Toujours au niveau chiite, un garagiste de Nabatiyeh, ville chiite du Sud Liban, Marwan Fakir, un concessionnaire automobile du Hezbollah, aurait utilisé ses talent pour installer des dispositifs de localisation sur des voitures du parti. Un quatrième chiite, Nasser Nader, est suspecté d’avoir organisé la surveillance du quartier de Dahieh, le bastion du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, dévasté par des bombardements israélien d’une grande précision en 2006.
La découverte de ce réseau serait le fruit d’un événement fortuit: un puissant logiciel confié par les Occidentaux à la sécurité libanaise pour détecter les anomalies des communications cellulaires dans l’enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri, un logiciel capable d’analyser des dizaines de milliers d’appels téléphoniques et d’en déceler les anomalies. Comme, par exemple, des téléphones portables qui ne s’activent qu’à certains moments. Ou qui ne communiquent qu’avec un ou deux numéros. Le responsable de ce programme, un brillant officier spécialiste des systèmes informatiques, le capitaine Wissam Eid, devenu sans doute encombrant par ses découvertes, a été pulvérisé, le 25 janvier 2008, par un attentat à la voiture piégée.
Plus grave, un des fournisseurs d’accès internet au Liban était alimenté par une société israélienne, la branche régionale de la société anglo italienne Tiscali, via son relais de Chypre, relié par une antenne pirate sur le Mont Barouk au Liban, une antenne pirate greffée sur l’antenne de la chaîne de télévision MTV, propriété de Gabriel Murr, frère du ministre de la défense Elias el Murr. Pis encore, une des antennes placées au sud Liban, dans la bourgade de Safarieh, proche de Saida, était dirigée vers la zone frontalière libano israélienne, zone de déploiement de la Finul, avec un réseau disposant d’une capacité de captation de la totalité de la messagerie électronique des «Casques bleus» de l’ONU.
Toutes les communautés libanaises sont représentées: chrétiens, sunnites, chiites, originaires du Sud Liban, de la Bekaa ou de Beyrouth. Toutes ont fourni des agents, soit pour glaner des informations, soit pour préparer des dossiers d’objectif ou organiser la filature des dirigeants du Hezbollah. Certains travaillaient pour Israël depuis les années 1980, recrutés pour des motifs variés: financiers, idéologiques ou psychologiques, voire même pour des cas de chantages sexuels ou d’addiction à la drogue. Une quarantaine de suspects ont été placés en détention, une trentaine d’autres sont toujours recherchés par les autorités libanaises. Certains ont réussi à fuir, prenant l’avion vers une destination inconnue, d’autres ont franchi la frontière entre les deux pays, toujours techniquement en guerre depuis 1949.
Ce bilan ne tient pas compte des avatars tel celui de l’agent franco afghan Karim Pakzad, représentant du Parti socialiste français à l’Internationale socialiste, arrêté le 26 avril 2007 par le Hezbollah, dans la banlieue Sud de Beyrouth, alors qu’il prenait des photos du bunker d’Hassan Nasrallah, porteur d’un appareil d’interception des communications téléphoniques, ni de la mystérieuse évaporation d’une non moins mystérieuse néerlandaise, Inneke Botter, ancien cadre supérieur de la succursale hollandaise de la firme française Orange, partenaire de la société libanaise, proche de la Mafia israélienne opérant en Europe centrale notamment en Géorgie et en Ukraine, démasquée par les services de renseignements russes.
II- Le paradis libanais, une fournaise
Mais le paradis libanais tant vanté par les maquettes publicitaires de luxe s’est révélé être une fournaise. A l’ombre de la dolce vita et de la farniente de la riviera libanaise, longtemps à la botte des états arabes, toujours à la remorque des occidentaux, constamment en quête de reconnaissance internationale, les Palestiniens paieront un lourd tribut à leur débordement de type mafieux, à leur laxisme contre révolutionnaire. Un maillon important de la chaîne de commandement en fera les frais, dont les principaux responsables politiques et militaires, que cela soit au Liban même ou à Tunis, leur troisième lieu d’exil. Au Liban avec l’assassinat de Kamal Nasser, porte parole officiel de l’OLP, Abou Youssef an Najjar, le ministre de l’intérieur de la centrale palestinienne, Kamal Adouane, le responsable des formations de jeunesse, tué lors d’un raid israélien en avril 1973, et le play boy Ali Hassan Salamah, chargé de la protection rapprochée de Yasser Arafat. A Tunis, avec l’assassinat des successeurs présumés du chef palestinien, Khalil Wazir, alias Abou Jihad, commandant en chef adjoint et ordonnateur de l’Intifada en Cisjordanie, et, Salah Khalaf, alias Abou Iyad, responsable de l’appareil de sécurité. La décapitation des chefs charismatiques de la guérilla palestinienne privera le combat palestinien d’une direction révolutionnaire, déblayant la voie à la promotion de bureaucrates aux postes de commandement dont Mahmoud Abbas en constitue le parfait représentant, de la même manière que l‘incarcération des deux figures emblématiques de la résistance de l’intérieur, Marwane Barghouti (Fatah) et Ahmad Saadate (FPLP) dégagera le terrain à la propulsion de deux cerbères affectés à la sécurité d’Israël, Mohammed Dahlan et Djibril Rajoub, dont le goût prononcé pour le luxe leur sera fatal.
La donne changera avec la relève chiite, et, en dépit de la disproportion des forces, le combat parait moins inégal. Certes le Hezbollah a dû pâtir de sérieux coups de butoir tant des israéliens que des occidentaux, mais le décompte au terme de trois décennies ne lui apparaît pas totalement aussi défavorable que la supériorité technologique du camp adverse et son impunité n’auraient pu le suggérer. Deux des prestigieux chefs du Hezbollah, Abbas Moussawi, premier chef du Hezbollah, et surtout Imad Moughnieh, le bâtisseur de sa branche militaire, ont certes été éliminés par assassinat, et le chef dignitaire religieux chiite, Cheikh Mohamad Hassan Fadlallah, objet d’un attentant manqué ourdi par la CIA avec des fonds pétro monarchiques. Mais, stoïc dans l’adversité, sa riposte a été à la hauteur de ses pertes.
Véritable prise de guerre, l’occupation de l’ambassade américaine à Téhéran, en 1980, a permis la mainmise sur un important lot de documents confidentiels, détaillant l’architecture du réseau du renseignement américain au Moyen orient et la liste des émargements. La décapitation de l’Etat major de la CIA pour le Moyen orient, une trentaine de personnes, lors de l’attentat contre le siège de l’ambassade américaine à Beyrouth, en 1983, de même que le dynamitage du PC des marines (214 tués), en même temps que le PC français, le Drakkar, en octobre 1983, constitueront de sérieux revers pour le renseignement occidental, accentué par la prise en otage, le 16 mars 1984, de William Buckley officiellement diplomate américain à Beyrouth, en fait un des animateurs de l’antenne de la CIA au Moyen orient, mort en 1985 en captivité, après avoir, semble-t-il, fourni des précieuses indications à ses tortionnaires. Sans compter le retentissant scandale de l’Irangate, la vente prohibée d’armes américaines à l’Iran, le scandale de la décennie 1980, allumé par une mèche à lente combustion depuis Beyrouth, pour finir par carboniser l’administration républicaine du président Ronald Reagan.
En trente ans, la guerre de l’ombre a été ponctuée de raids de commandos héliportés israélien sur Beyrouth et sur le sud Liban et de spectaculaires opérations. L’enlèvement de deux responsables chiites, Cheikh Karim Obeid (1989) et Moustapha Dirani (1994), et, le contre enlèvement d’un colonel israélien du cadre de réserve Hannane Tannebaum (2000), en témoignent. De non moins spectaculaires échanges de prisonniers aussi, une dizaine au total, permettant la libération de près de sept mille prisonniers palestiniens et arabes, en contrepartie de la restitution de dépouilles de militaires israéliens et d’espions, sans toutefois que ces gestes de conciliation n’affectent l’intensité du combat.
Beyrouth est un vaste cimetière de traîtres, mais ce bilan macabre n’a apparemment pas découragé les vocations tant cette activité périlleuse s’est révélée lucrative, à en juger par le récent coup de filet anti israélien réalisé par les services de sécurité libanais. Du gros gibier: Un général, deux colonels, trois cadres supérieurs occupant des fonctions névralgiques au sein d‘une entreprise stratégique de communications, un président sunnite d’un conseil municipal, proche du premier ministre Saad Hariri, le frère d’un garde de corps d’un dirigeant du mouvement chiite Amal. Tous à des postes sensibles. Soixante dix arrestations, 25 inculpations pour espionnage au profit d’Israël, un chiffre sans précédent, infligeant au renseignement israélien l’un des plus importants revers de son histoire .
L’élément déclencheur de cette contre offensive libanaise aura été l’assassinat en février 2008 à Damas d’Imad Moughniyeh, le cauchemar de l’Occident pendant un quart de siècle, qui conduisit cette organisation clandestine et opaque à opérer un travail de contre espionnage en profondeur pour finir par démasquer les pisteurs: deux frères sunnites, originaires de la bourgade d’al-Marj, dans la vallée de la Bekaa, Ali et Youssouf Jarrah, en possession du matériel photographique et vidéo, d’un système GPS dissimulé dans leur véhicule fréquemment garé au poste frontière de Masnaa, sur la route entre Beyrouth et Damas, en vue de pointer les responsables du Hezbollah empruntant le passage vers la Syrie. Opérant depuis vingt ans pour le compte des Israéliens, Ali Jarrah était même muni d’un passeport israélien, pour ses déplacements, via Chypre, en Israël.
Au niveau chrétien, six acteurs majeurs ont été arrêtés: Le général Adib Semaan al Alam, un ancien de la sûreté nationale, un poste où il avait aussi accès au département des passeports, source d’information capitale. Recruté par les services israéliens en 1994, il aurait loué pour le compte des Israéliens des abonnements à lignes de téléphonie cellulaire. Ses employeurs l’auraient convaincu de prendre sa retraite pour monter une agence de recrutement de domestiques asiatiques «Douglas office», qu’il utilisait comme taupes auprès de leurs employeurs, membres de la bourgeoisie libanaise. Grâce à cette couverture, Adib Alam aurait fourni des informations sur le Hezbollah et sur les mouvements internes de l’armée libanaise. Un deuxième officier chrétien inculpé est un beau frère d’un officier de l’armée dissidente libanaise du général Antoine Lahad, les supplétifs de l’armée israélienne au sud Liban. Convaincu de collaboration avec Israël, le colonel Mansour Diab, était directeur de l’Ecole des forces spéciales des commandos de marine, un poste qui lui a permis de superviser les opérations d’exfiltration d’agents et de transbordement de matériels d’espionnage. L’un des héros de la prise d’assaut du camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared, l’été 2007, blessé à l’épaule lors de l’attaque, il aurait été recruté par le Mossad pendant ses stages aux Etats-Unis.
Trois autres libanais employés d’une société de téléphonie cellulaire, la société Alpha, exerçant des fonctions sensibles au sein d‘une entreprise stratégique de communications, ont été inculpés pour «intelligence avec l’ennemi». Précisément pour avoir connecté le réseau de la téléphonie mobile de leur firme au réseau des services de renseignement israéliens, leur répercutant l’ensemble du répertoire de leurs abonnés, de leurs coordonnées personnelles et professionnelles y compris les coordonnées bancaires. Tareq Raba, ingénieur des télécommunications, et son subordonné hiérarchique, Charbel Qazzi, auraient fourni à leur commanditaires le code d’accès des abonnés avec possibilité de permuter les numéros de téléphone en vue de brouiller l’origine d’un appel et son destinataire. Le chef du réseau, Tareq Raba, en poste depuis 1996, a été recruté par le Mossad en 2001 et percevait pour prix de sa trahison 10 000 dollars par mois. Le 5me chrétien, Joseph Sader, est un employé à l’aéroport de Beyrouth, qui a admis être en charge du repérage des émissaires et diplomates du Moyen-Orient transitant par l’aéroport de la capitale libanaise.
Au niveau sunnite, un officier supérieur a été inculpé, originaire du Akkkar, région nord du Liban, le colonel Shahid Toumiyeh, frère de cinq officiers en service dans l’armée et la gendarmerie libanaise. Il a été arrêté en sa possession de plusieurs centaines de documents ultra secrets de l’armée libanaise. Toujours au niveau sunnite, un proche de Saad Hariri, Zyad Ahmad Hosni, président du Conseil municipal d’une localité de la Bekaa, était chargé de pister les déplacements des dignitaires du Hezbollah dans la zone frontalière libano syrienne et d’obtenir un rendez vous avec Hassan Nasrallah, le chef du mouvement chiite, en vue de son assassinat à distance.
Au niveau chiite, quatre prises consistantes: Ali Hussein Mintash, frère d’un garde de corps d’un dirigeant du mouvement chiite Amal, chargé du repérage des sites de lancement des missiles, le deuxième, un représentant en pharmacie, Jaoudat Salmane al Hakim, revendique un bilan particulièrement lourd puis qu’il a participé à l’assassinat de trois responsables du Hezbollah, Ghaleb Awad, dans la banlieue sud de Beyrouth, en 2004, et les frères Majzoub, à Saida, en 2006. Toujours au niveau chiite, un garagiste de Nabatiyeh, ville chiite du Sud Liban, Marwan Fakir, un concessionnaire automobile du Hezbollah, aurait utilisé ses talent pour installer des dispositifs de localisation sur des voitures du parti. Un quatrième chiite, Nasser Nader, est suspecté d’avoir organisé la surveillance du quartier de Dahieh, le bastion du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, dévasté par des bombardements israélien d’une grande précision en 2006.
La découverte de ce réseau serait le fruit d’un événement fortuit: un puissant logiciel confié par les Occidentaux à la sécurité libanaise pour détecter les anomalies des communications cellulaires dans l’enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri, un logiciel capable d’analyser des dizaines de milliers d’appels téléphoniques et d’en déceler les anomalies. Comme, par exemple, des téléphones portables qui ne s’activent qu’à certains moments. Ou qui ne communiquent qu’avec un ou deux numéros. Le responsable de ce programme, un brillant officier spécialiste des systèmes informatiques, le capitaine Wissam Eid, devenu sans doute encombrant par ses découvertes, a été pulvérisé, le 25 janvier 2008, par un attentat à la voiture piégée.
Plus grave, un des fournisseurs d’accès internet au Liban était alimenté par une société israélienne, la branche régionale de la société anglo italienne Tiscali, via son relais de Chypre, relié par une antenne pirate sur le Mont Barouk au Liban, une antenne pirate greffée sur l’antenne de la chaîne de télévision MTV, propriété de Gabriel Murr, frère du ministre de la défense Elias el Murr. Pis encore, une des antennes placées au sud Liban, dans la bourgade de Safarieh, proche de Saida, était dirigée vers la zone frontalière libano israélienne, zone de déploiement de la Finul, avec un réseau disposant d’une capacité de captation de la totalité de la messagerie électronique des «Casques bleus» de l’ONU.
Toutes les communautés libanaises sont représentées: chrétiens, sunnites, chiites, originaires du Sud Liban, de la Bekaa ou de Beyrouth. Toutes ont fourni des agents, soit pour glaner des informations, soit pour préparer des dossiers d’objectif ou organiser la filature des dirigeants du Hezbollah. Certains travaillaient pour Israël depuis les années 1980, recrutés pour des motifs variés: financiers, idéologiques ou psychologiques, voire même pour des cas de chantages sexuels ou d’addiction à la drogue. Une quarantaine de suspects ont été placés en détention, une trentaine d’autres sont toujours recherchés par les autorités libanaises. Certains ont réussi à fuir, prenant l’avion vers une destination inconnue, d’autres ont franchi la frontière entre les deux pays, toujours techniquement en guerre depuis 1949.
Ce bilan ne tient pas compte des avatars tel celui de l’agent franco afghan Karim Pakzad, représentant du Parti socialiste français à l’Internationale socialiste, arrêté le 26 avril 2007 par le Hezbollah, dans la banlieue Sud de Beyrouth, alors qu’il prenait des photos du bunker d’Hassan Nasrallah, porteur d’un appareil d’interception des communications téléphoniques, ni de la mystérieuse évaporation d’une non moins mystérieuse néerlandaise, Inneke Botter, ancien cadre supérieur de la succursale hollandaise de la firme française Orange, partenaire de la société libanaise, proche de la Mafia israélienne opérant en Europe centrale notamment en Géorgie et en Ukraine, démasquée par les services de renseignements russes.
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Re: Liban avant et l'aprés guerre
Le Tribunal spécial sur le Liban à l’épreuve de la guerre de l’ombre Part 1/3 - Références
Références
1- Harold Adrian Russel Philby, plus connu sous le nom de Kim Philby (1er janvier 1912 – 11 mai 1988), fut un agent double britannique, membre des services secrets britanniques, le MI6, et espion à la solde du KGB au profit duquel il trahissait le premier. Fils d’un homme de génie, St. John Philby (1885-1960) orientaliste de tout premier ordre, grand rival du colonel T. E. Lawrence, avant de devenir «l’inventeur» d’Ibn Séoud, le fondateur de l’Arabie saoudite, puis son éminence grise. La personnalité hors du commun du père a certainement profondément joué dans les choix de son fils Kim. Issu de la Gentry, il entre en 1929 au Trinity College de Cambridge, il y étudie l’économie et l’histoire. Il y rencontre ses futurs collègues dans l’espionnage, le Groupe de Cambridge ou Magnificent Five (Donald Maclean, Guy Burgess, Anthony Blunt et John Cairncross) qui deviendront complices de sa trahison. En 1940, il intègre le MI6, le service de renseignement britannique, plus connu sous le nom d’Intelligence Service. En 1944, il est affecté à la tête de la toute nouvelle section IX, chargée de lutter contre le communisme: il transmet des informations confidentielles aux Soviétiques qui permettent d’écraser une insurrection anti-communiste en Albanie. Les Américains les soupçonnent d’avoir transmis aux Soviétiques des informations confidentielles sur le programme nucléaire militaire et de leur avoir dénoncé les opérations de déstabilisation de l’Albanie, menées par la CIA et le MI6 entre 1949 et 1951. Définitivement exclu du MI6, Philby s’installe à Beyrouth comme correspondant de l’Observer puis de The Economist. Il y couvre la crise de Suez en octobre novembre 1956. En janvier 1963, il passe définitivement en Union soviétique, probablement avec l’accord tacite du gouvernement britannique.
2 -Taymour Bakhtiar: né en 1914 à Isfahan, fondateur de la SAVAK, la redoutable police secrète du Chah D’Iran. Commandant de la brigade blindée de Kermânchâh, il soutient, en 1953, le général Zahedi dans con coup de force contre le premier ministre nationaliste Mohamad Mossadegh, artisan de la nationalisation du pétrole iranien. En 1961, destitué de sa fonction, il s’installe dans un premier temps au Liban qu’il quittera ensuite pour l’Irak et s’allie à Saddam Hussein contre le Chah. Il est assassiné en 1970 lors d’une partie de chasse par des agents envoyés par la SAVAK.
3– Un robuste contentieux oppose les propriétaires de l’Hôtel Saint Georges à SOLIDERE, la société immobilière de Rafic Hariri. De tout temps l’Hôtel Saint-Georges a eu des facilités balnéaires qui ont fait son cachet. Ce à quoi s’oppose SOLIDERE qui se veut l’exploitant unique de la Baie Saint Georges que surplombe l’Hôtel. Ce contentieux paralyse le projet de rénovation de l’Etablissement. Depuis dix ans Rafic Hariri alternait mesures coercitives et offre de rachat, dans la pure tradition des pratiques italiennes illustrées par le film «Main basse sur la ville». Le journal «al Akhbar» évoque dans son édition du 12 Août 2010 « le récit de la mainmise de SOLIDERE sur le souk des bijoutiers» de Beyrouth. «SOLIDERE loue aux bijoutiers des biens fonciers qu’elle leur a vendus 12 ans auparavant. Les ayants droits portent plainte en justice. Qui va arrêter Solidere ?».
4- Le décompte des 18 coups d’état dans le monde arabe s’établit comme suit: Huit pour la seule Syrie: Hosni Zaim, Sami Hennaoui et Adib Chichakli en 1949, Faysal Al-Attassi, février 1954, Colonel Nahlaoui auteur du coup d’état qui a entraîné la rupture syro égyptienne le 28 septembre 1961, Ziad Harari 8 mars 1963 qui inaugure la série des coups d’état baasistes présentés comme des corrections de trajectoire avec Salah Jedid, 23 février 1966 et Hafez Al-Assad, 15 novembre 1970. En deuxième position dans l’ordre putschiste, l’Irak avec quatre coups de force notamment celui de Abdel Karim Kassem contre le trône hachémite (14 juillet 1958), lui même sera renversé par le général Abdel Salam Aref en 1961 avant que son Abdel Rahman Aref frère ne lui succède à la suite de son décès accidentel et que celui-ci ne soit évincé à son tour par les baasistes, le tandem Ahmad Hassan Al-Bakr-Saddam Hussein en 1968. L’Egypte avec Farouk, en 1952, L’Imam Badr au Yémen, en 1961, le Liban avec le coup d’état avorté de la Saint Sylvestre 1961 mené par le parti populaire syrien, le Roi Idriss Senoussi en Libye en 1969, le Sultan Qabous d’Oman qui a évincé son père en 1971, de même que le cheikh Zayed d’Abou Dhabi qui a évincé son frère le cheikh Chakhbout ainsi que la Tunisie avec le coup d‘état médical du général Ben Ali contre le président Bourguiba, en 1987, ainsi que l’Emir de Qatar qui a détrôné son père en juin 1995 ferment la liste des Etats putschistes. En comparaison, l’Afrique aura connu de 1960 à 1990, les trente premières années de son indépendance, 79 coups de force au cours desquels 82 dirigeants ont été tués ou renversés, selon le recensement établi par Antoine Glaser et Stephen Smith dans leur ouvrage «Comment la France a perdu l’Afrique» Ed. Calmann-Lévy 2005.
Par:René Naba | Paris
Références
1- Harold Adrian Russel Philby, plus connu sous le nom de Kim Philby (1er janvier 1912 – 11 mai 1988), fut un agent double britannique, membre des services secrets britanniques, le MI6, et espion à la solde du KGB au profit duquel il trahissait le premier. Fils d’un homme de génie, St. John Philby (1885-1960) orientaliste de tout premier ordre, grand rival du colonel T. E. Lawrence, avant de devenir «l’inventeur» d’Ibn Séoud, le fondateur de l’Arabie saoudite, puis son éminence grise. La personnalité hors du commun du père a certainement profondément joué dans les choix de son fils Kim. Issu de la Gentry, il entre en 1929 au Trinity College de Cambridge, il y étudie l’économie et l’histoire. Il y rencontre ses futurs collègues dans l’espionnage, le Groupe de Cambridge ou Magnificent Five (Donald Maclean, Guy Burgess, Anthony Blunt et John Cairncross) qui deviendront complices de sa trahison. En 1940, il intègre le MI6, le service de renseignement britannique, plus connu sous le nom d’Intelligence Service. En 1944, il est affecté à la tête de la toute nouvelle section IX, chargée de lutter contre le communisme: il transmet des informations confidentielles aux Soviétiques qui permettent d’écraser une insurrection anti-communiste en Albanie. Les Américains les soupçonnent d’avoir transmis aux Soviétiques des informations confidentielles sur le programme nucléaire militaire et de leur avoir dénoncé les opérations de déstabilisation de l’Albanie, menées par la CIA et le MI6 entre 1949 et 1951. Définitivement exclu du MI6, Philby s’installe à Beyrouth comme correspondant de l’Observer puis de The Economist. Il y couvre la crise de Suez en octobre novembre 1956. En janvier 1963, il passe définitivement en Union soviétique, probablement avec l’accord tacite du gouvernement britannique.
2 -Taymour Bakhtiar: né en 1914 à Isfahan, fondateur de la SAVAK, la redoutable police secrète du Chah D’Iran. Commandant de la brigade blindée de Kermânchâh, il soutient, en 1953, le général Zahedi dans con coup de force contre le premier ministre nationaliste Mohamad Mossadegh, artisan de la nationalisation du pétrole iranien. En 1961, destitué de sa fonction, il s’installe dans un premier temps au Liban qu’il quittera ensuite pour l’Irak et s’allie à Saddam Hussein contre le Chah. Il est assassiné en 1970 lors d’une partie de chasse par des agents envoyés par la SAVAK.
3– Un robuste contentieux oppose les propriétaires de l’Hôtel Saint Georges à SOLIDERE, la société immobilière de Rafic Hariri. De tout temps l’Hôtel Saint-Georges a eu des facilités balnéaires qui ont fait son cachet. Ce à quoi s’oppose SOLIDERE qui se veut l’exploitant unique de la Baie Saint Georges que surplombe l’Hôtel. Ce contentieux paralyse le projet de rénovation de l’Etablissement. Depuis dix ans Rafic Hariri alternait mesures coercitives et offre de rachat, dans la pure tradition des pratiques italiennes illustrées par le film «Main basse sur la ville». Le journal «al Akhbar» évoque dans son édition du 12 Août 2010 « le récit de la mainmise de SOLIDERE sur le souk des bijoutiers» de Beyrouth. «SOLIDERE loue aux bijoutiers des biens fonciers qu’elle leur a vendus 12 ans auparavant. Les ayants droits portent plainte en justice. Qui va arrêter Solidere ?».
4- Le décompte des 18 coups d’état dans le monde arabe s’établit comme suit: Huit pour la seule Syrie: Hosni Zaim, Sami Hennaoui et Adib Chichakli en 1949, Faysal Al-Attassi, février 1954, Colonel Nahlaoui auteur du coup d’état qui a entraîné la rupture syro égyptienne le 28 septembre 1961, Ziad Harari 8 mars 1963 qui inaugure la série des coups d’état baasistes présentés comme des corrections de trajectoire avec Salah Jedid, 23 février 1966 et Hafez Al-Assad, 15 novembre 1970. En deuxième position dans l’ordre putschiste, l’Irak avec quatre coups de force notamment celui de Abdel Karim Kassem contre le trône hachémite (14 juillet 1958), lui même sera renversé par le général Abdel Salam Aref en 1961 avant que son Abdel Rahman Aref frère ne lui succède à la suite de son décès accidentel et que celui-ci ne soit évincé à son tour par les baasistes, le tandem Ahmad Hassan Al-Bakr-Saddam Hussein en 1968. L’Egypte avec Farouk, en 1952, L’Imam Badr au Yémen, en 1961, le Liban avec le coup d’état avorté de la Saint Sylvestre 1961 mené par le parti populaire syrien, le Roi Idriss Senoussi en Libye en 1969, le Sultan Qabous d’Oman qui a évincé son père en 1971, de même que le cheikh Zayed d’Abou Dhabi qui a évincé son frère le cheikh Chakhbout ainsi que la Tunisie avec le coup d‘état médical du général Ben Ali contre le président Bourguiba, en 1987, ainsi que l’Emir de Qatar qui a détrôné son père en juin 1995 ferment la liste des Etats putschistes. En comparaison, l’Afrique aura connu de 1960 à 1990, les trente premières années de son indépendance, 79 coups de force au cours desquels 82 dirigeants ont été tués ou renversés, selon le recensement établi par Antoine Glaser et Stephen Smith dans leur ouvrage «Comment la France a perdu l’Afrique» Ed. Calmann-Lévy 2005.
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Re: Liban avant et l'aprés guerre
L’armée nationale libanaise surprend Israël
Face à un Etat israélien agressif et belliciste, les trêves finissent toujours par être rompues. Les affrontements qui ont eu lieu mardi entre des soldats libanais et israéliens le confirment amplement. Hier, le ton était à l’accalmie, mais l’événement qui a fait trois morts libanais, deux soldats et un journaliste, et un lieutenant-colonel de l’armée israélienne est instructif.
Source:
vendredi 6 août 2010 -
M. Saadoune
Le Quotidien d’Oran
Face à un Etat israélien agressif et belliciste, les trêves finissent toujours par être rompues. Les affrontements qui ont eu lieu mardi entre des soldats libanais et israéliens le confirment amplement. Hier, le ton était à l’accalmie, mais l’événement qui a fait trois morts libanais, deux soldats et un journaliste, et un lieutenant-colonel de l’armée israélienne est instructif.
En la matière, deux ou trois enseignements sont déjà tirés par les états-majors d’un Proche-Orient où les bruits de bottes se font de plus en plus clairement entendre. Le premier des enseignements est qu’à la « surprise » d’Israël, l’armée libanaise a eu un comportement d’armée nationale.
Face à une provocation israélienne, l’armée du pays du cèdre a réagi. Et elle a fait savoir, par le biais d’un de ses porte-parole, que toute nouvelle agression israélienne sera suivie d’une réponse appropriée. « La riposte sera la même en cas de n’importe quelle agression à la frontière contre le Liban », a affirmé le porte-parole militaire en référence aux heurts. « Toute agression sera lourde de conséquences ».
La zone concernée est une délimitation frontalière contestée par le Liban et en principe toute action susceptible d’y être entreprise doit l’être sous la supervision de la Finul. C’est cela qui s’est passé, hier, pour le déracinement des arbres qui gênaient les observations des Israéliens. Mardi, l’armée israélienne a agi de manière unilatérale comme si elle voulait tester l’armée libanaise qui fait l’objet depuis quelques mois d’une campagne israélienne soutenue en direction de la France et des Etats-Unis pour que ces pays ne lui fournissent pas d’armes.
Une opportunité pour les Etats arabes
L’armée israélienne qui peut compter sur la Finul découvre que l’armée libanaise ne considère pas le Hezbollah comme un ennemi mais qu’elle entretient de bonnes relations avec l’organisation de résistance. Ehud Barak vient d’ ailleurs de renouveler son appel - son injonction - aux Américains et aux Français de cesser de livrer des armes à l’armée libanaise. Le ministre de la Défense israélien a déploré que les Etats-Unis et la France « aient fourni des armes sophistiquées au Liban, qui ont été utilisées lors des heurts de mardi et qui pourraient tomber dans les mains du Hezbollah ». Barak est habitué à ce genre d’admonestation. Il y a quelques jours, il avait osé, comme s’il avait un droit de véto, critiquer la nomination du chef des services de renseignements turcs, provoquant une réaction sèche et sans équivoque d’Ankara. Peut-on espérer que les Etats arabes vont décider de s’occuper directement de l’armement de l’armée libanaise au lieu de laisser des Etats sous influence du lobby sioniste le faire ? On le souhaite, mais on peut en douter...
Les Etats arabes ont une opportunité réelle de soutenir le Liban. A plus forte raison quand son armée démontre qu’elle ne restera pas les bras croisés devant les agressions israéliennes que la très ambiguë Finul ne veut pas voir. C’est d’ailleurs le second enseignement important de « l’incident » frontalier : la Finul n’est pas neutre, elle est là pour relayer l’armée israélienne et servir exclusivement Israël. La presse libanaise est, de manière quasi unanime et à juste titre, très sévère à l’égard de la Finul. Le journal Es Safir constate que les forces de la Finul « ont battu en retraite, quitté les lieux des combats et observé de loin le cours des événements ». La même Finul n’hésitait pourtant pas, à la grande colère des villageois libanais, à se livrer à des descentes de reconnaissance dans les villages libanais. Quand aux incursions israéliennes, cette force très partisane ne les voit pratiquement jamais.
L’unité nationale ciblée
Aucun Libanais n’a donc été surpris d’entendre la Finul affirmer que les arbres objet de l’incident se trouvent en territoire israélien. De fait, au-delà de la Finul, l’événement vient de rappeler que les institutions internationales - Conseil de sécurité, Tribunal international - font l’objet d’une redoutable instrumentalisation contre l’unité du Liban.
Ainsi l’incrimination annoncée de membres du Hezbollah par le tribunal ad hoc ne surprend que ceux qui veulent bien l’être. Car la cible évidente de ces manœuvres est bien entendu le parti de Hassan Nasrallah. Mais comme ce mouvement de résistance représente réellement une très forte proportion de la population libanaise, c’est bien l’unité du pays qui est ciblée. D’autant que la ligne de fracture entre soutiens à la résistance et partisans du rapprochement avec Israël ne recoupe pas les frontières confessionnelles. L’armée libanaise, multiconfessionnelle et creuset du patriotisme en est l’exemple vivant. Le fait qu’Israël mène campagne contre l’armée libanaise n’est donc pas un hasard. Le démantèlement de réseaux d’espionnage israélien le montre, l’armée libanaise se place résolument dans une logique de sécurité nationale.
Elle ne se trompe pas d’ennemi. A plus forte raison, quand il s’agit d’un ennemi qui se prépare ouvertement à essayer de faire oublier son échec de l’été 2006. Mais les Israéliens le savent, s’ils peuvent déraciner quelques arbres, ils auront bien plus de mal à en faire autant avec la résistance libanaise, l’armée libanaise et les patriotes de ce pays. Face à un ennemi disposant des moyens de ses alliés impériaux, les Etats arabes commettraient une autre funeste erreur en oubliant le Liban.
Ils doivent soutenir économiquement le pays, bien entendu et c’est bien là la moindre des choses. Mais ils doivent déjà agir énergiquement pour que l’armée libanaise dispose des moyens nécessaires pour faire face à l’arrogance d’Israël.
Source:
vendredi 6 août 2010 -
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Re: Liban avant et l'aprés guerre
L’armée est incapable de défendre le Liban-Sud
Les réactions à l'accrochage mardi dernier entre les armées libanaise et israélienne, dans le secteur de Adaïssé, au Liban-Sud, se sont poursuivies durant le week-end.
La portée de l'accrochage qui a opposé mardi dernier l'armée libanaise aux forces israéliennes dans le secteur de Adaïssé, au Liban-Sud, à la frontière avec Israël, a suscité au cours des dernières quarante-huit heures une série de nouvelles réactions dans divers milieux politiques locaux.
Le ministre de l'Agriculture, Hussein Hajj Hassan, a ainsi mis l'accent sur « la fusion entre l'armée, la Résistance et le peuple dans le but de défendre efficacement le Liban », appelant à « soutenir par tous les moyens l'armée libanaise et à ne pas dépendre des aides américaines empoisonnées ». Il a aussi mis l'accent sur « les dangers israélo-américains qui menacent le Liban ».
De son côté, le député Michel Moussa, membre du bloc parlementaire d'Amal, a appelé à « la création d'un comité national ayant pour but de soutenir l'armée libanaise qui a fait preuve d'héroïsme au Liban-Sud, et ce en s'opposant courageusement à l'ennemi israélien ». Il a invité les autorités à « mettre en place rapidement une stratégie de défense comprenant l'armée, la Résistance et le peuple pour faire face à Israël ».
Pour sa part le député CPL, Nabil Nicolas, a estimé qu'il « est impossible, quand on veut faire face à Israël, de faire la différence entre l'armée, la Résistance et le peuple ». Il a affirmé que « la Finul était un faux témoin à Adaïssé », notant qu'Israël « ne respecte aucune loi internationale. Celui qui pense que l'armée peut faire face à Israël est futile car seule une guerre de gangs, comme c'était le cas en 2006 entre le Hezbollah et l'État hébreu, est capable d'avoir raison d'Israël ».
De son côté, le député hezbollahi Ali Fayyad a souligné qu'il « est normal que l'armée libanaise défende le Liban, c'est sa position naturelle. L'armée qui a fait face à Israël avec le peu de moyens dont elle dispose a fait perdre leurs paris à ceux qui avaient misé sur le fait que la troupe n'était pas assez forte pour défendre le Liban ».
Pour sa part, le député Mohammad Raad, président du bloc parlementaire du Hezbollah, a noté que « dorénavant, toutes les stratégies auront pour base le fait que l'armée est prête à défendre le Liban tout en étant secondée par le peuple et la Résistance. Les Israéliens ont été surpris par la réaction de l'armée qui a défendu le territoire libanais face à l'armée israélienne », a-t-il poursuivi.
Enfin, le député Kassem Hachem (Baas prosyrien) a estimé que « ceux qui affirment que l'arbre que les Israéliens ont coupé à Adaïssé ne se trouve pas en territoire libanais sont en train d'adopter des positions défaitistes servant les intérêts de l'ennemi israélien ».
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Les réactions à l'accrochage mardi dernier entre les armées libanaise et israélienne, dans le secteur de Adaïssé, au Liban-Sud, se sont poursuivies durant le week-end.
La portée de l'accrochage qui a opposé mardi dernier l'armée libanaise aux forces israéliennes dans le secteur de Adaïssé, au Liban-Sud, à la frontière avec Israël, a suscité au cours des dernières quarante-huit heures une série de nouvelles réactions dans divers milieux politiques locaux.
Le ministre de l'Agriculture, Hussein Hajj Hassan, a ainsi mis l'accent sur « la fusion entre l'armée, la Résistance et le peuple dans le but de défendre efficacement le Liban », appelant à « soutenir par tous les moyens l'armée libanaise et à ne pas dépendre des aides américaines empoisonnées ». Il a aussi mis l'accent sur « les dangers israélo-américains qui menacent le Liban ».
De son côté, le député Michel Moussa, membre du bloc parlementaire d'Amal, a appelé à « la création d'un comité national ayant pour but de soutenir l'armée libanaise qui a fait preuve d'héroïsme au Liban-Sud, et ce en s'opposant courageusement à l'ennemi israélien ». Il a invité les autorités à « mettre en place rapidement une stratégie de défense comprenant l'armée, la Résistance et le peuple pour faire face à Israël ».
Pour sa part le député CPL, Nabil Nicolas, a estimé qu'il « est impossible, quand on veut faire face à Israël, de faire la différence entre l'armée, la Résistance et le peuple ». Il a affirmé que « la Finul était un faux témoin à Adaïssé », notant qu'Israël « ne respecte aucune loi internationale. Celui qui pense que l'armée peut faire face à Israël est futile car seule une guerre de gangs, comme c'était le cas en 2006 entre le Hezbollah et l'État hébreu, est capable d'avoir raison d'Israël ».
De son côté, le député hezbollahi Ali Fayyad a souligné qu'il « est normal que l'armée libanaise défende le Liban, c'est sa position naturelle. L'armée qui a fait face à Israël avec le peu de moyens dont elle dispose a fait perdre leurs paris à ceux qui avaient misé sur le fait que la troupe n'était pas assez forte pour défendre le Liban ».
Pour sa part, le député Mohammad Raad, président du bloc parlementaire du Hezbollah, a noté que « dorénavant, toutes les stratégies auront pour base le fait que l'armée est prête à défendre le Liban tout en étant secondée par le peuple et la Résistance. Les Israéliens ont été surpris par la réaction de l'armée qui a défendu le territoire libanais face à l'armée israélienne », a-t-il poursuivi.
Enfin, le député Kassem Hachem (Baas prosyrien) a estimé que « ceux qui affirment que l'arbre que les Israéliens ont coupé à Adaïssé ne se trouve pas en territoire libanais sont en train d'adopter des positions défaitistes servant les intérêts de l'ennemi israélien ».
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Re: Liban avant et l'aprés guerre
Le Liban inquiète le Congrès et perturbe l’Administration américaine
http://www.almanar.com.lb/newssite/NewsDetails.aspx?id=150147&language=fr
Beaucoup plus qu’au Liban, c’est surtout dans les couloirs du Congrès Américain que l’affrontement militaire d’Adayssé entre l’armée libanaise et l’armée israélienne semble avoir le plus semé de remous. Il faut croire que les législateurs américains sont vraiment sous le choc.
Car cela fait depuis l’an 2006 que les Américains s’étaient chargés d’équiper l’armée libanaise et de la suivre de près. L’aide n’étant certainement pas gratuite, elle aurait dû servir à changer sa doctrine basée sur l’hostilité à Israël, voire à la monter contre le Hezbollah.
Or le face-à-face farouche que les soldats libanais ont tenu contre les militaires israéliens leur a montré que rien de cette doctrine n’a été ébranlé, au fil des 700 millions de dollars d’aides militaires américaines offertes au Liban depuis 2006. (Somme certes bien dérisoire par rapport à ce qui est donné à l’entité sioniste : trois milliards par an.)
Depuis, incités par le cri d’alarme israélien lancé au lendemain du face-à-face fatidique, les législateurs américains ne chôment pas.
Cela s’est traduit par les dernières déclarations de la part de certains d’entre eux, exigeant la suspension de l’aide de 100 millions allouées à l’armée mais qui n’a pas encore été dépensée.
Plus encore et selon le quotidien libanais AsSafir, c’est toute la politique américaine avec le Liban qui est dans le collimateur des Congress men. Le chef de la commission des forces armées de la Chambre des députés américains a déjà envoyé une lettre au secrétaire d’état à la défense Roberts Gates allant dans ce sens et visant à s’enquérir sur les « mesures prises pour garantir l’utilisation de l’aide (militaire) pour ses fins escomptées ».
Ayant entre les mains les rapports rédigés par les attachés militaires à l’ambassade américaine au Liban ayant trait à l’évènement d’Adayssé, ils voudraient d’abord tenir à huis-clos une réunion avec les responsables du dossier libanais au Pentagone, avant de décider de passer une séance publique.
Le ton du Congrès penche vers un durcissement des conditions américaines pour allouer l’assistance militaire au Liban, évalue le journal libanais.
Ce qui ne va sans contrecarrer la politique suivie par le département des affaires étrangères qui ne cesse de minimiser l’importance de l’incident, assurant que « rien en prouve que des fusils d’origine américaine y ont été utilisés ».
Evoquant des conditions préalables imposées pour la fourniture de l’équipement, son porte parole Philipp Crowley a tenu à assurer que « l’aide américaine à l’armée et aux forces de sécurité libanaises contribue à favoriser la stabilité régionale » ce qu’il estime être dans l’intérêt de la Sécurité nationale américaine.
A fortiori, les Américains semblent ne pas avoir beaucoup le choix. S’ils décident de tarir l’armée libanaise, d’autres déjà sont prêts à prendre la relève.
Dès lors que l’aide militaire a été débattue à Washington, Téhéran, leur bête noire, voire même Damas ont sans tarder offert leurs bons offices aux Libanais, exprimant leur disposition à lui fournir tout l’armement dont il a besoin.
Ce qui n’a pas manqué de donner du punch aux Libanais, dont les responsables ont depuis haussé le ton : exprimant leur attachement à vouloir équiper l’armée où bon leur semble ( le chef de l’état), à refuser les conditions préalables d’où quelles soient ( le ministre de la défense), à qualifier de « résidus » l’équipement américain fourni aux Libanais, ( le président du parlement), voire à saluer l’aide militaire iranienne ( le bloc du Futur du Premier ministre Saad Hariri).
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Re: Liban avant et l'aprés guerre
Amos Yadlin : « Si le Hezbollah le veut, il peut conquérir le Liban » / Nahum Barnéa - Yediot Aharonot
Le chef des renseignements militaires sortant, le général de réserve Amos Yadlin, estime que, s’il le désire, le Hezbollah pourrait prendre le contrôle du Liban tout entier, mais il n’est pas certain du tout qu’il le veuille. « Le Hezbollah pourrait avoir tiré les leçons de la prise de pouvoir du Hamas à Gaza et comprend les limites qu’impose la responsabilité à l’échelle nationale », indique-t-il.
Le général Yadlin ajoute que personne au Liban ne souhaite retourner à l’époque de la guerre civile. Selon lui, les pays de la région, dont Israël, ont intérêt à ce que la stabilité règne.
« Il y a quatre scénarios possibles au Liban : 1. Chacun des camps interprétera le rapport du tribunal international à sa manière et on passera à autre chose ; 2. La crise politique s’aggravera et Saad Hariri démissionnera ; 3. Le conflit éclate après une perte de contrôle ; 4. La crise s’exporte vers Israël grâce à une opération militaire du Hezbollah ».
Selon Yadlin, au Liban on privilégie les deux premières options, toutefois : « s’il y a un conflit militaire interne au Liban, il ne fait aucun doute que le Hezbollah battra l’armée libanaise et prendra le contrôle du pays. Bien que le but de la résolution 1701 du conseil de sécurité soit de transformer l’armée libanaise en la plus grande force du pays, depuis 2006 le Hezbollah s’est renforcé beaucoup plus que l’armée ».
http://www.desinfos.com
Le chef des renseignements militaires sortant, le général de réserve Amos Yadlin, estime que, s’il le désire, le Hezbollah pourrait prendre le contrôle du Liban tout entier, mais il n’est pas certain du tout qu’il le veuille. « Le Hezbollah pourrait avoir tiré les leçons de la prise de pouvoir du Hamas à Gaza et comprend les limites qu’impose la responsabilité à l’échelle nationale », indique-t-il.
Le général Yadlin ajoute que personne au Liban ne souhaite retourner à l’époque de la guerre civile. Selon lui, les pays de la région, dont Israël, ont intérêt à ce que la stabilité règne.
« Il y a quatre scénarios possibles au Liban : 1. Chacun des camps interprétera le rapport du tribunal international à sa manière et on passera à autre chose ; 2. La crise politique s’aggravera et Saad Hariri démissionnera ; 3. Le conflit éclate après une perte de contrôle ; 4. La crise s’exporte vers Israël grâce à une opération militaire du Hezbollah ».
Selon Yadlin, au Liban on privilégie les deux premières options, toutefois : « s’il y a un conflit militaire interne au Liban, il ne fait aucun doute que le Hezbollah battra l’armée libanaise et prendra le contrôle du pays. Bien que le but de la résolution 1701 du conseil de sécurité soit de transformer l’armée libanaise en la plus grande force du pays, depuis 2006 le Hezbollah s’est renforcé beaucoup plus que l’armée ».
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