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Guerre asymétrique ou la défaite du vainqueur

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Personne à contacter Guerre asymétrique ou la défaite du vainqueur

Message par Sphinx Mar 18 Mai - 1:21

La guerre asymétrique

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Temps nouveaux, nouveaux paradigmes

L'actuel « chaos mondial » repose avant tout sur de nouveaux paradigmes.
Paradigmes stratégiques d'abord : la mondialisation (en tant que nouvelle extension du monde), la réticulation (nouvelle organisation du monde, l'« intégration » tendant à supplanter l'ancienne notion de « division », de différenciation), et l'information (nouvelle perception du monde et interdépendance des diffuseurs mais aussi des capteurs). L'accroissement des « zones de contact » entre civilisations, et au sein même des civilisations, où s'affrontent modernité et tradition, technologie et spiritualité, mondialisme et identité, valeurs économiques et valeurs morales, multiplie les sources de tension et donc de conflits.
Violence individuelle et collective s'entretiennent l'une l'autre pour faire « sauter le vernis » de la Modernité : « La violence individuelle est souvent une réponse à une société qui s'aseptise, se bureaucratise et noie l'individu dans l'anonymat. (…) La violence sociétale transcende les rivalités sociales chères au marxisme, pour réécrire une histoire perdue ou rétablir une réalité ethnique ou raciale. Elle recentre des conflits sur des dimensions ethniques, culturelles, religieuses. Ce n'est plus la pauvreté ou l'accession à la richesse, mais l'affirmation d'une identité qui devient le moteur de la violence. Cette volonté identitaire ne s'applique plus seulement aux communautés nationales, mais touche aussi les communautés d'idées, religieuses ou ethniques, rendant les conflits entrelacés et souvent inextricables » (p. 26).
À ces données de fond, anthropologiques, s'ajoutent de nouveaux paradigmes opérationnels dans la conduite des guerres actuelles : leur maîtrise suppose une étroite imbrication des forces armées et des forces de police, mais aussi des instruments politiques, diplomatiques et sociaux autant que militaires. Surtout, la révolution de la notion d'espace (géographique et humain - ainsi des phénomènes migratoires, mais aussi aérien, hertzien ou électromagnétique, informatique, médiatique, etc.) bouleverse jusqu'à notre rapport au temps : « La difficulté ne réside plus seulement dans le fait de répondre rapidement à une menace ou à un risque, mais dans la capacité a) d'apporter rapidement une réponse adéquate (pas nécessairement militaire) et b) de faire évoluer cette réponse à travers toute la palette des instruments disponibles et dans l'ensemble de l'espace opérationnel » (p. 43).

Appréhender l'asymétrie

La compréhension des mécanismes de l'asymétrie suppose, selon une grille de lecture stratégique, la compréhension de la nature des objectifs poursuivis et l'identification des logiques qui permettent de l'atteindre. Étant entendu que les adversaires de toute guerre, asymétrique ou non, construisent leur stratégie globale autour de 3 dimensions : la finalité de l'action (renversement d'un régime, mise en place d'un nouveau pouvoir, etc.), les ressources disponibles (finances, personnels, armement, etc.), et la voie sélectionnée pour atteindre l'objectif (par la force, la politique, etc.).
Issue de la « stratégie indirecte » esquissée par Sun Tzu dès le Ve siècle avant J.C., la notion d'asymétrie n'est pas nouvelle en soi : les guérillas des années 60, le terrorisme des années 70 et 80 en ont été les manifestations les plus marquantes. Elles s'inscrivaient cependant dans une stratégie globale, qui voyait l'affrontement bipolaire de la Guerre froide, en raison de « l'équilibre de la terreur » engendré par la dissuasion nucléaire, s'opérer sous forme de « conflits de basse intensité ». Les acteurs - et les commanditaires - de ces conflits étaient identifiés, et leur objectif aisément décelable, donc négociable.
Ce qui change aujourd'hui, c'est que l'adversaire est a priori « incompréhensible », insaisissable et irrationnel, du fait de ses objectifs, de son organisation et/ou de ses méthodes, où l'utilisation des techniques - notamment de communication - les plus modernes côtoient les modes opératoires et les ressorts les plus archaïques (ainsi du néo-terrorisme islamiste, mais aussi des guérillas dégénérées, des organisations criminelles transnationales, du narcoterrorisme, des entités irrationnelles violentes, etc.). « L'efficacité de l'action (militaire) réside dans la capacité de s'attaquer simultanément à tous les points névralgiques (de l'adversaire). Or, cela n'est envisageable que dans le cas où le nombre de points névralgiques est fini. Des réseaux ouverts, comme Al-Quaïda, où les éléments du réseau apparaissent et disparaissent de manière continue, ne peuvent être vulnérables à des actions indirectes » (p. 81). C'est pourquoi également les armées israélienne en Palestine et américaine en Colombie (contre les narcotrafiquants) ou plus récemment dans le sud-est asiatique (opération BALIKATAN 2002) ont été jusqu'à présent mises en échec : leurs victoires tactiques ont débouché sur des impasses - voire des défaites - stratégiques.

L'asymétrie ne se confond donc pas avec la « dissymétrie » : la première implique entre les adversaires une différence de nature, quand la seconde ne suggère qu'une différence de volume, de niveau (d'équipements, de technologies ou de doctrines d'emploi des forces). La guerre asymétrique, c'est celle où l'ennemi n'utilise pas seulement les mêmes armes que nous, mais où il porte également le combat sur un autre terrain que celui où on se bat, où se déroule l'action sécuritaire (militaire, policière, judiciaire…). Il ne s'agit donc pas d'une guerre « du faible au fort » mais plutôt, pour paraphraser une terminologie officielle actuelle, « du fou au fort ».
Ainsi, la récente expédition anglo-américaine dans le Golfe a-t-elle été un conflit dissymétrique, la victoire des armées « alliées » ayant été assurée par leur supériorité militaire et technologique sur un ennemi conventionnel. À contrario, si une guérilla urbaine de type « palestinien » devait se développer en Irak, il y a fort à parier qu'il s'agirait d'un conflit asymétrique, les combattants irakiens recherchant davantage l'impact médiatique et psychologique que militaire et tactique de leurs actions contre les troupes d'occupation US. C'est ainsi que, vainqueurs militairement, les Etats-Unis seraient vraisemblablement et finalement vaincus politiquement, leur présence sur le terrain des opérations devenant de moins en moins justifiable sur celui de la perception médiatique, de « l'infosphère ».

Source:de Jacques BAUD, Editions du Rocher, collection « L'Art de la guerre ».
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Personne à contacter Re: Guerre asymétrique ou la défaite du vainqueur

Message par Sphinx Lun 31 Mai - 1:52

Stratégie de défense asymétrique: Corée du Nord

La république populaire démocratique de Corée du Nord a mené une guerre totale contre les Etats-Unis d’Amérique soutenus par une coalition de pays alliés de 1950 à 1953 pour la réunification de la péninsule coréenne et l’élimination de l’impérialisme américain en Asie orientale. Lors de ce terrible conflit que les analystes situent en général dans le contexte de la guerre froide et de l’antagonisme entre le Nord communiste, allié de la Chine et de l’URSS , et le Sud capitaliste bénéficiant de la « protection » militaire américaine, l’arme nucléaire faillit être utilisée à nouveau quelques années à peine après les horreurs d’Hiroshima et de Nagasaki.

L’acharnement des américains à détruire le régime nordiste en n’hésitant devant aucun moyen, y compris en utilisant massivement des bombardements stratégiques et la guerre biologique pour aboutir à une victoire totale, a laissé des séquelles durables et a profondément influencé la perception nord-coréenne des Etats-Unis.
A tout le moins, cette perception, que des observateurs occidentaux qualifient de paranoïde, semble s’appuyer sur l’amère expérience vécue par le régime nord-coréen d’avoir échappé à une guerre d’anéantissement total. L’intervention chinoise dans ce conflit fut d’un apport non négligeable et eut un rôle déterminant sur l’issue de cette guerre.

La guerre de Corée s’est terminée sur un retour au statu quo d’avant les hostilités: les deux Corée demeurent séparées par la DMZ ou zone de démarcation démilitarisée correspondant au 37e parallèle. Les américains maintiennent dans le Sud de la péninsule un corps expéditionnaire très important et des bases intégrées à leur dispositif en Asie orientale constitué d’un ensemble de bases militaires situées au Japon, à Okinawa et à Guam.

Le traumatisme de cette guerre se reflète clairement sur la doctrine militaire nord-coréenne après la guerre. La réunification de la péninsule demeure un objectif essentiel du régime. Mais l’accomplissement de cet objectif par des moyens militaires ayant échoué, le régime, se sentant menacé par un danger incommensurable, se ferme et adopte un fonctionnement autarcique.

En réalité, la Corée du Nord est l’un des rares pays au monde à avoir engagé une guerre totale avec la superpuissance américaine qui s’est achevée sans vainqueur ni vaincu. Les bombardements stratégiques US et la tactique du tapis de bombes a contraint les nord-coréens à enterrer leurs villes et leur industries sous terre. Et de fait, ce pays est jusqu’à aujourd’hui celui qui dispose du plus vaste réseau de tunnels et de galeries souterraines au
monde.

Des informations non vérifiées font état de l’existence d’une vingtaine de grands tunnels près de la DMZ dont chacun permettrait le passage de 15 000 hommes par heure. Durant la guerre du Viet nam (1963-1975), la Corée du Nord a envoyé une centaine d’experts en fortifications souterraines au gouvernement de Hanoi pour aider au creusement des 250 km de tunnels et de galeries souterraines qui aideront les nord-vietnamiens et les Viet-kongs à remporter la guerre contre les américains.

Pendant plus de cinquante ans, la Corée du Nord a tenu en respect l’ogre US. Néanmoins ce fut moins par la menace des armes que par l’extraordinaire complexité géopolitique et géostratégique de la région. La contingence de la Chine et de la Russie ainsi que la vulnérabilité du Japon rendait toute manoeuvre US hasardeuse. Toutefois depuis la chute du bloc soviétique dans les années 1990, les américains ont réussi à isoler totalement la Corée du Nord jusqu’à y provoquer des famines dans le but évident de pousser les populations à se révolter et à abattre leur gouvernement. Ce qui ne s’est pas réalisé.

En mai 1994, les américains se rendent compte pour la première fois que les nord-coréens avaient un programme nucléaire avancé. La crise nucléaire coréenne et la tentative US de l’internationaliser tout en exerçant de fortes pressions et des menaces via des négociations à six (les deux Corée, Chine, Japon, Russie et USA) ont poussé en 2002 le gouvernement Nord-coréen à se retirer du traité de non-prolifération nucléaire et à reconnaître
officiellement qu’il était en possession de la bombe atomique.

Classée dans un « Axe du Mal » aux côtés de l’Iran dans la vision américaine du monde, la Corée du Nord est constamment diabolisée par les médias occidentaux et fait face à une intense propagande US. Actuellement, les américains tentent par tous les moyens possibles de l’étrangler financièrement au même moment où ils accusent le régime de Pyongyang de faire circuler de la fausse monnaie américaine et de marché noir.
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Message par Sphinx Lun 31 Mai - 1:55

En tout état de cause, il existe un élément déterminant qui a poussé l’hyperpuissance à écarter pour l’instant l’option militaire contre la Corée du Nord et à opter pour des moyens d’étranglement financier: c’est la dissuasion asymétrique. Résultat d’une stratégie militaire originale et totalement tournée vers l’offensive.
La Corée du Nord est surveillée nuit et jour par une myriade de satellites espions US: peu d’informations filtrent à ce sujet. Cependant il est admis que plus de 70 satellites espions américains de type KH-11 survolent ce pays. En plus de la surveillance orbitale, les américains utilisent des avions espions de type U-2 volant à très haute altitude, des RC-135, d’avions de guerre électronique comme le EP-3, etc. la 5e escadrille aérienne de reconnaissance basée à Ohsan, en Corée du Sud, dispose d’avions U-2 R et S modifiés et perfectionnés. Malgré tous ces moyens, le renseignement US s’est, à plusieurs reprises, avéré erroné sur l’évaluation des capacités militaires et balistiques de la république populaire. En fait, peu de choses sont connues sur la Corée du Nord.

Il ne fait aucun doute que la Corée du Nord considère les USA comme leur principal ennemi. Mais pas la Corée du Sud qui est perçue plutôt comme un pays otage occupé par les américains. Du côté de Séoul, on s’écarte de plus en plus de la vision US et la Corée du Nord n’est considérée ni comme une menace ni comme un adversaire; le potentiel sympathie dont elle jouit auprès de l’opinion publique sud-coréenne, notamment au sein de la jeunesse, est soigneusement caché par la propagande US. L’objectif des deux Corée demeure commun: la réunification de la péninsule. Chose que Washington ne veut à aucun prix .

L’isolement dans lequel s’est retrouvé le gouvernement de la Corée du Nord l’a conduit à développer ses propres industries militaires: d’après les sources d’informations les plus crédibles, la Corée du Nord fabrique ses propres fusils d’assaut, des armes lourdes, des chars de combat, des véhicules blindés, et des engins amphibies. Elle fabrique également ses propres submersibles et des bâtiments de surface. Le dualisme industriel permet la production combinée de matériel à usage multiple pouvant servir à des fins aussi bien civiles que militaire.

De source sud-coréenne, on estime que la Corée du Nord dispose de 17 usines d’armement, de 35 autres sites pour la production de munitions, de 5 usines pour la fabrication de chars et de blindés, 8 usines pour les avions, 5 pour les navires de guerre et 3 usines spécialisées dans les missiles. A ces industries s’ajoutent d’autres sites spécialisés dans la production d’équipement de télécommunication et d’ogives chimiques et biologiques.

On estime également à 180 le nombre de sites militaires construits sous terre dans des régions au relief très escarpé et irrégulier. Des centrales hydro électriques alimentent en énergie ces sites. Autre fait d’importance: la Corée du Nord possède un plan de guerre. Et les stratèges du pentagone le
savent.

Les militaires US ont l’habitude de sous-estimer les capacités nord-coréenne. En effet, le matériel militaire nord-coréen est globalement obsolète, voire périmé. Cependant, son gouvernement a mis l’accent sur deux éléments clé dans toute dissuasion efficace de nos jours: les armes de destruction massive et les missiles balistiques. Combinés à des méthodes révolutionnaires de combat conventionnel et à la détermination et l’esprit combatif, ces éléments sont de nature à dissuader les américains de penser à une action militaire contre ce pays.
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Personne à contacter Re: Guerre asymétrique ou la défaite du vainqueur

Message par Sphinx Lun 31 Mai - 1:57

L’histoire récente a démontré fort à propos que les américains attaquent préventivement tout pays qui a le malheur d’être faible ou dans l’incapacité de se défendre en violation avec toutes les règles du droit international et en faisant fi des Nations unies. L’Afghanistan et l’Irak ont été
envahis alors que le premier était complètement en ruines et le second totalement dé
sarmé
.
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Message par Sphinx Lun 31 Mai - 2:00

L’une des particularités de la stratégie nord-coréenne est de combiner l’usage de l’artillerie et des missiles avec l’emploi d’armes non conventionnelles tout en exploitant au maximum la topographie de la péninsule coréenne: on estime que les quelques 18 000 pièces d’artillerie que le Nord déploie près de la frontière sont capables de déverser 500 000 obus de tous calibres par heure sur les forces américaines stationnées près de la DMZ et même sur Séoul. Un déluge de feu.

Les bases US de Yijong-bu, Paju, Yonchun, Munsan, Dinguchun et Pochun seraient à portée des feux de l’artillerie nord-coréenne dont les canons Goksan de 170 mm et les lances-roquettes multitubes de 240 mm, cachés profondément sous terre, sont d’une redoutable efficacité. En parallèle avec cet usage particulier de l’artillerie, la Corée du Nord dispose des forces spéciales les plus importantes en terme d’effectif dans le monde. Celles-ci sont estimées à 120 000 combattants groupés au sein de brigades d’infanterie légère, de brigades d’attaques aéroportées et de
transport naval. 25 brigades de commandos dont la mission est d’infiltrer les lignes arrières ennemies et d’attaquer les installations US en Corée du Sud, au Japon et au delà. Des planeurs et des aéroglisseurs (hovercrafts) sont utilisés par les forces spéciales nord-coréennes tout comme le vélo pour le combat en montagne (seules les armées suisse et autrichienne disposent d’unités de combat utilisant le VTT).

On ne connaît pas exactement le degré de détermination de ces troupes d’élite mais certains incidents ont largement démontré leur efficacité: en septembre 1996, un sous-marin nord-coréen échoue sur un rocher près des côtes de la Corée du Sud. Parmi son équipage deux membres des forces
spéciales nord-coréennes qui échapperont aux poursuites des troupes sudistes durant presque deux mois. Durant ce temps, ils réussiront à éliminer onze de leurs poursuivants. Durant un autre incident, des équipages pris au piège préfèrent se suicider plutôt que de se rendre. L’entrainement coréen basé sur les arts martiaux et une discipline de fer est bien connu à l’étranger et plusieurs armées dans le monde, notamment l’armée algérienne, ont adopté le style Guk Sul. Ceci contraste fortement avec le cas des forces irakiennes qui n’ont même pas voulu se battre lors de l’invasion américaine.

Enfin, les fortifications demeurent un élément clé de la stratégie nord-coréenne: entamés en 1960, tous les sites militaires stratégiques sont enterrés sous terre à des profondeurs rendant inopérantes les bunker-busters américains comme le B-61 mod 11 ou le GBU-28 à guidage Laser (taux de pénétration: 30 m). Le pays possède 8236 sites souterrains qui sont reliés par 547 km de tunnels. Au dessous de la capitale PyongYang, existe un immense souterrain.

1.67 million de tonnes de munitions et 1.46 million de tonnes de carburant y seraient stockés pour une éventuelle utilisation en temps de guerre. Enfin le pays dispose de 12 000 pièces de DCA et des SAM’s dont l’efficacité est loin d’être probante vu le développement prodigieux de l’aviation américaine. Néanmoins, les nord-coréens fabriquent leur propres missiles balistiques de moyenne portée (MRBM). On soupçonne à juste titre que les missiles balistiques iraniens ont été développées à partir de modèles nord-coréens. Et les nord-coréens ont bien fait comprendre qu’en cas
d’attaque américaine dirigée contre eux, ils n’hésiteraient pas à cibler le Japon avec leur force de missiles et même l’Alaska…Une attaque de missiles nord-coréen sur le Japon serait désastreuse pour les USA car cela les toucherait au cœur d’un dispositif clé de leur système financier de rente.

La Corée du Nord ne dispose pas de moyens avancés de guerre électronique. Ses moyens de contrôle et de communications dépendent encore de moyens mécaniques la rendant Paradoxalement invulnérable aux E-bombes US et aux brouillages radio-électromagnétiques. Toutefois, les américains pourraient utiliser des armes à haute énergie comme les rayons à micro-ondes (les mêmes que ceux utilisés par la téléphonie mobile)

Il ne fait pas le moindre doute que les USA sont capables d’infliger des pertes maximales à la Corée du Nord en cas de
conflit. Cependant, le coût humain et matériel d’une guerre avec un petit pays de 23 millions d’habitants ne disposant, certes que d’armes d’un niveau technologique dépassé mais combattant avec une détermination d’acier comme il le fit en 1950, et surtout de la bombe atomique, serait beaucoup trop élevé pour les américains. C’est pour cette raison qu’ils privilégient l’étranglement financier. Une stratégie qu’ils ont déjà essayé ailleurs.

Malgré sa contingence avec la Chine et la Russie, la Corée du Nord ne s’attend à aucune aide ou assistance de la part de ses voisins en cas de guerre avec les USA
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Personne à contacter Re: Guerre asymétrique ou la défaite du vainqueur

Message par Sphinx Lun 31 Mai - 2:02

Les nord-coréens savent qu’ils devront affronter seuls la super puissance mondiale avec leur propres moyens. Et malgré les moyens limités dont ils disposent, ils ont élaboré un plan stratégique et une doctrine militaire entièrement tournés vers l’offensive à outrance. Ce plan comporte deux volets: un volet conventionnel relatif à une guerre de type classique et un autre non conventionnel impliquant le recours à des armes de destruction massive.

Les stratèges US ont intégré la menace non conventionnelle dans leurs plans de guerre dans lesquels ils prévoient l’utilisation massive de missiles nucléaires tactiques dits de théâtre ainsi que d’ogives nucléaires d’une puissance comprise entre 25 à 80 kilotonnes. En outre, le plan de guerre US connu sous le code « 5027 » vise l’occupation de toute la péninsule coréenne et dépasse largement les objectifs avoués des politiques américains concernant l’élimination de la capacité nucléaire nord-coréenne et le changement de régime.

Diabolisée par la propagande américaine, la république populaire démocratique de Corée du Nord est l’un des rares pays au monde à avoir la volonté politique à engager une guerre totale avec l’Amérique. Les stratèges US reconnaissent eux mêmes cette volonté et savent qu’en cas d’attaque américaine, le plan de guerre Nord-coréen ne prévoit pas de conflit limité de basse intensité ou une guerre régionale comme le suggèrent trop souvent les analystes, mais une guerre totale au sens clausewitzien du terme.

La Corée du Nord qui a reconnu posséder l’arme atomique au terme d’une crise nucléaire avec les USA est confrontée actuellement à d’intenses tentatives d’étranglement financiers et économiques. C’est par des méthodes pour le moins infâmes, et c’est le moins que l’on puisse dire, que les américains cherchent par tous les moyens possibles à abattre le régime Nord coréen. Indubitablement, la Corée du Nord n’est pas le seul pays à être
confronté à la volonté de puissance et d’hégémonie des Etats-Unis d’Amérique; à des degrés divers, Cuba, l’Iran, la Libye, le Soudan, la Syrie et le Venezuela font face régulièrement à des menaces d’invasion ou de « changement de régime ». Néanmoins, certains d’entre eux, ont réussi à éviter une telle éventualité par un subtil jeu de concessions secrètes et de compromis d’intérêts tacites et l’adoption d’un modus vivendi implicite avec les grosses compagnies qui façonnent la politique étrangère américaine. La Corée du Nord fait figure d’exception sur ce registre.

Par:Wissem Chekkat
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Personne à contacter Re: Guerre asymétrique ou la défaite du vainqueur

Message par Syfou Mar 12 Oct - 0:43

Afghanistan : l’impossible désengagement

Neuf ans après le début de l’intervention US en Afghanistan et la chute du régime des Taliban qui en a résulté, l’état de ce pays enclavé situé au point de jonction de l’Asie centrale et du sous-continent indien demeure pour le moins instable. Malgré les immenses efforts militaires et financiers des pays de la coalition dirigés par les USA, deux processus électoraux visant à consolider et légitimer un pouvoir à la tête duquel a été nommé un membre de la plus importante ethnie du pays mais dont les principaux postes sécuritaires demeurent aux mains de la minorité Tadjik, le déploiement de l’OTAN, l’usage de nouvelles technologies militaires et de tactiques adaptés inédites, divers plans visant à gagner les cœurs et les esprits des populations otages du conflit dans le plus pur style de la contre-insurrection et de la guerre psychologique, l’Afghanistan continue à constituer un véritable casse-tête stratégique et géopolitique et probablement un enjeu sérieux pour l’OTAN dont la survie ne dépends désormais que d’une hypothétique victoire sur le terrain.

En face, des groupes divers réunis sous le nom générique de Taliban selon la terminologie consacrée par les médias, assez mal armés et passablement structurés, mais qui ont pu s’adapter et exploiter les erreurs et les bavures de leurs adversaires, particulièrement au sein des populations rurales, ont réussi à ne pas disparaître et à mener des attaques continuelles aussi bien sur les bases avancées de l’ISAF et de l’OTAN que celles de l’armée et de la police afghanes mises sur pied par les occidentaux à un coût exorbitant. Au premier abord, ce conflit s’apparente à celui, classique, d’une guerre coloniale. Cependant il en diffère par l’influence du voisinage géostratégique et les enjeux à visée globale. Il constitue indubitablement un paradigme de guerre asymétrique.

Pour certains, Il s’agit d’un conflit de 5ème génération ou G5G. Une série d’erreurs politiques et stratégiques, conjuguées à la nature de l’humus local et particulièrement les structures socio-psychologiques des populations Afghanes rendent désormais toute victoire purement militaire des forces de l’ISAF et de l’OTAN totalement hors de portée. Une telle perspective demeure impossible à admettre pour une bonne partie de l’establishment US et plus particulièrement pour ses factions représentant et défendant les intérêts de ce qu’on appelle le complexe militaro-industriel. De fait, si ce conflit représente un dilemme majeur pour les l’ISAF, il remet en cause l’existence même des fondements de l’OTAN.

L’intervention militaire US en Afghanistan et en Irak consacre un changement de paradigme assez important : le concept de guerre de 4ème génération ou G4G ou celui de la guerre asymétrique opposant des brigades de combat interarmes compactes et ultramobiles dotées d’une réseautique et d’un armement de haute précision et dans lesquels les forces spéciales jouent un rôle de premier plan à des combattants irréguliers disposant d’armes légères assez obsolètes et démunis de toute couverture logistique. Or, l’incapacité de l’armée US et ses homologues de l’OTAN à venir à bout militairement de la résistance afghane a conduit les américains à envisager d’autres solutions impliquant la guerre psychologique, la propagande et la cybernétique.

La rémanence du mouvement des Taliban et son activisme armé, stimulé par l’apparition d’un mouvement s’en inspirant au Pakistan voisin et plus récemment d’une insurrection similaire au Tadjikistan, l’escalade de la crise nucléaire entre la république islamique d’Iran et les USA sont autant de facteurs ayant contraint les américains à composer avec cette force. D’où les multiples initiatives afin d’instaurer dialogue direct lancés par le président Hamid Karzaï. Ce dernier est, malgré la cooptation qu’il a fait l’objet de la part des Américains est assez loin de faire le consensus aussi bien auprès de ses protecteurs qu’auprès des principaux chefs des factions Afghanes ou encore des Etats du voisinage, mais demeure l’unique option pour les stratèges US en l’absence d’alternative viable dans un environnement très délétère et corrompu marqué par le jeu cumulé et croisé des ingérences régionales multiformes et la passation de marchés douteux aux innombrables sous-traitants et autres contractants des grosses firmes des principaux pays de la coalition.

La résistance Afghane au gouvernement mis en place par les Américains ne se limite pas aux seuls Taliban même si ces derniers en constituent l’une des mouvances majoritaires. D’autres mouvements et partis comme le Hizb e Islami de l’ancien premier ministre Gülbuddine Hekmetyar y sont très actifs. Demeure la question problématique de la relation ambigüe et assez paradoxale entre les Taliban et ce que l’on appelle la mouvance d’Al-Qaida. C’est le refus des Taliban de livrer les deux chefs présumés de cette organisation aux origines obscures et fort controversés qui a déclenché le casus belli ayant amené les américains à attaquer ce pays et éliminer le régime des Taliban en tant que pouvoir d’Etat. Il semblerait qu’avec le temps, les Taliban se seraient démarqués petit à petit d’une organisation dont la matrice entretenait des rapports assez troubles avec la CIA.

L’Afghanistan demeure le premier producteur d’opium au monde et la production, temporairement freinée durant le bref régime des Taliban a repris et enregistre une hausse continue depuis 2002. Les Américains qui ont bien assimilé l’expérience Soviétique pour avoir pris une part active à la lutte des Moudjahidines contre l’Armée rouge, ont cru éluder bon nombre de problèmes auxquels étaient confrontés les Russes en tentant d’autofinancer le conflit par les revenus générés par la production d’opium. Cette tentative a détourné la vocation agricole et ruiné l’arboriculture de ce pays tout en permettant de consolider dangereusement le pouvoir des seigneurs de guerre locaux et autres chefs tribaux compromettant ainsi durablement les assises d’un Etat moderne au profit d’une féodalité armée dotée d’apanages entiers et peu soucieuse d’un pouvoir central incapable d’avoir le monopole légitime de la violence.

Le renforcement du pouvoir des chefs tribaux dont une partie siège à la Loya Jirgha a été aggravé par l’immense gaspillage de ressources qu’a accompagné la constitution des forces de la police (Afghan National Police ou ANP) et de la nouvelle Armée (Afghan National Army ou ANA) Ces forces dont l’armement assez hétéroclite a fait l’objet de multiples octrois de marché douteux n’ont cessé de constituer un cauchemar permanent pour Kaboul : désertions, vente et trafic d’armes, infiltration par des éléments proches des Taliban et de leurs alliés, absentéisme, non assimilation des tactiques étrangères à la mentalité Afghane acquises au cours de l’instruction, corruption, racket, passivité volontaire lors des combats, etc.

La nomination du Général Petraeus à la tête du commandement en Afghanistan s’inscrit dans une logique d’Afghanisation du conflit en créant comme en Irak des milices populaires prébendées aux effectifs bien plus supérieurs que ceux de l’insurrection. Cette stratégie dite des « Sahwa » (ou sursaut) si elle a fait ses preuves en Irak et ce, pour de multiples raisons spécifiques relatives à la composition et à la mentalité de la société irakienne, est loin d’être probante dans le cas Afghan. Elle risque même de consacrer ce que l’on pourrait appeler la guerre sociale ou le retour à l’état ante-bellum marqué par la lutte des factions sur fond de divergences ethniques alimentés ou pas par le voisinage régional.

L’une des raisons majeures de l’échec de l’option militaire comme stratégie de sortie de crise en Afghanistan est le rôle joué par les acteurs régionaux voisins et dont les intérêts tantôt divergents, tantôt convergents en fonction de la stratégie de l’hyper-puissance mais également des interactions inter-régionales induites par le conflit et ses répercussions. Le rôle clé du Pakistan est plus que déterminant et ce, depuis le début de l’intervention US. Si l’ex-président pakistanais Pervez Musharraf a su jouer sur tous les tableaux et souvent pu dévier ou du moins reporter les pressions de l’hyper-puissance US sur les thèmes régionaux comme la tension indo-pakistanaise, l’insécurité interne, l’alliance avec la Chine tout en tentant de tenir l’Inde éloignée de son voisin du Nord ou en entretenant des liens avec les Taliban tout en coopérant avec les Américains, son successeur s’est avéré encore plus ambigu : l’apparition fulgurante d’une insurrection pro-Taliban dans les zones tribales et au-delà a d’autant plus inquiété les pays occidentaux que le Pakistan est détenteur de l’arme de dissuasion suprême.

Le Pentagone s’est efforcé d’y recourir aux dernières technologies pour éliminer ce qu’il définit comme des cadres de l’organisation connue sous l’appellation d’Al-Qaida et c’est dans ce cadre qu’opèrent les drones de combat au dessus du Pakistan. Ces drones ont en effet connu une évolution spectaculaire puisque ils peuvent désormais chasser en meute et synchroniser leurs attaques avec une redoutable précision ; le nombre de tués par les missiles tirés à partir de drones US est non seulement en hausse constante mais les opérations deviennent de plus en plus sophistiquées. En parallèle, les lignes d’approvisionnement logistique passant par le Pakistan sont régulièrement perturbées, voire invariablement rackettés ; les flux de transmissions vidéo en temps réel des drones ont pu être piratés à l’aide de logiciels gratuits disponible sur internet tandis que les chefs tribaux multipliaient l’octroi d’informations plus ou moins douteuses aux Américains en échange de « primes » de plus en plus élevées.

L’attitude et le rôle des services pakistanais (Interservices Intelligence) demeurent sujets à controverse d’autant plus qu’on leur impute un rôle dans la formation initiale du mouvement des Taliban et son développement. Indubitablement, les investissements indiens en Afghanistan ont poussé les pakistanais à réagir via leurs relais traditionnels dans ce pays afin d’éviter d’être pris en étau. Par ailleurs, l’exploitation de certains documents publiés par le site Wikileaks laisse transparaitre de troublantes accointances entre la CIA, l’ISI, le gouvernement de Karzaï et les Taliban.
Plus récemment, il semble que l’insurrection en Afghanistan a fait des émules dans le Tadjikistan voisin après le Pakistan. La Russie et la Chine suivent de très près la situation dans ce pays, laquelle peut générer pas mal de problèmes à la périphérie immédiate de ces deux pays en plus du désagrément de voir le stationnement de forces US et Atlantiques devant leurs portes respectives.

La présence sur le terrain des Armées de plus d’une trentaine de pays, des meilleures unités de montagne et des forces spéciales des principales puissances industrielles n’a pas eu l’effet escompté sur le plan militaire. La contre-insurrection se heurte à un facteur : la présence des forces Atlantiques et Européenne est perçue par la majorité des populations Afghanes comme une occupation étrangère.

On peut assumer sans crainte d’être contredit par les évènements qu’aucune Armée étrangère n’a réussi à imposer un ordre durable à Kaboul. Or, la tendance actuelle des Américains et leurs alliés est de focaliser sur une solution militaire comme seule voie de sortie de ce conflit. D’où le constat d’échec même si on ne sait pas pour le moment le degré de réussite d’un plan visant à créer, armer et financer des milices anti-Taliban activant comme forces supplétives des forces étrangères et celles de l’ANA.

Ce conflit initié à l’ère de l’administration de l’ex-président Bush et qui est actuellement géré par son successeur, le président Obama a déjà induit une radicalisation au sein de la société américaine. L’impossibilité de se désengager de ce conflit sans pour autant perdre la face en dépit des sommes colossales dépensées à cet effet a conduit de nombreux américains, en plus de l’effet de matraquage médiatique à tendance islamophobe, à considérer qu’ils étaient en guerre contre l’Islam.

Sur un plan stratégique, la guerre d’Afghanistan est celle de l’asymétrie : celle de la cybernétique de combat face à la guérilla en réseaux ; durant ce conflit qui dure maintenant depuis neuf ans, les Taliban ont réussi à ne pas disparaître. Ils se sont adaptés et ont changé leurs armes (notamment en abandonnant les munitions 7,62 mm de leurs fusils d’assaut pour le 5,56 mm standard de l’OTAN) et grandement perfectionné les IED (Improvised Explosive Devices), leur principale arme contre les véhicules ultra-blindés des forces de l’ISAF et de l’OTAN. Leur capacité de manœuvre, réduite à néant par l’usage massif d’hélicoptères de la coalition ainsi que par les technologies RFID (Radio Frequency Identification) dont sont dotés les soldats de la coalition afin de prévenir leur kidnapping est en train d’augmenter. L’usage intensif de technologies onéreuses par les USA (avions hybrides V-22 Osprey, Drones Predator II, missiles et obus intelligents, blindages spéciaux, détecteurs d’engins explosifs improvisés, canons aéroportés, myriade de satellites d’observation, etc.) n’a pas permis de garantir un avantage décisif aux forces de la coalition.

De toute évidence, la présence US et Atlantique en Afghanistan ne se limitera pas-en ce qui concerne le champ opérationnel de leurs activités-aux limites territoriales de ce pays et englobera les régions frontalières du Pakistan, de l’Iran et des Républiques d’Asie centrale si le mouvement insurrectionnel qui s’est enclenché au Tadjikistan pourrait prendre plus d’ampleur pour constituer une menace régionale.

Ce qui heurterait frontalement les intérêts géostratégiques de la Russie dans ce qu’elle considère sa basse-cour d’un côté et d’un autre, mener le Pakistan au seuil d’une implosion d’autant plus redoutable qu’elle puisse être susceptible de modifier le rapport de force avec son voisin indien et par ricochet avec la Chine. De son côté, la république islamique d’Iran en prise avec diverses tentatives de déstabilisation interne et soumises à d’intenses pressions externes verrait le désordre se propager dangereusement sur son flanc oriental et même septentrional après s’être propagé à son ponant.

Pour des raisons géopolitiques propres aux grandes puissances, l’Afghanistan n’a pas connu la paix depuis plus de trente ans. Il aura connu l’intervention des forces militaires des grandes puissances du moment en commençant par l’intervention soviétique de 1979 jusqu’à l’intervention des armées de l’ensemble des pays du monde industriel entamée en 2001 sous un prétexte assez vague suite à la destruction non encore élucidée des deux tours jumelles du World Trade Center. Le concept illogique de guerre globale contre la terreur lequel s’assimilait à une guerre sans fin en contradiction avec les rudiments de la stratégie ne servait que des intérêts économiques spécifiques en relation avec la recherche perpétuelle de nouveaux marchés.

Victime de sa position géographique stratégique au carrefour des grandes puissances de demain et à la périphérie des principaux points focaux des conflits mondiaux, l’Afghanistan ne connaîtra pas la paix de sitôt, puisque les puissances qui y maintiennent des troupes ne peuvent plus décider de leur retrait sans préjudice pour leur image et encore moins continuer à participer à un conflit où la notion même de victoire semble élusive et non définie. C’est le piège Afghan. Ou l’impossible désengagement.

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Personne à contacter Re: Guerre asymétrique ou la défaite du vainqueur

Message par Syfou Mar 12 Oct - 0:49

Les armes de destruction massive de l’Occident.

« L’Iran voudrait se doter de l’arme nucléaire. » « Et nous devons tout faire pour l’en empêcher.» Effectivement, la majorité des médias et des gouvernements occidentaux nous pousse à craindre cette menace qui ne ferait aucun doute. Ils sont très sûrs d’eux, péremptoires, catégoriques. Pourtant, ces médias et gouvernements, toujours les mêmes, au Royaume Uni, et aux Etats-Unis en tête, nous ont déjà menti, de façon flagrante, ou substitué la propagande à l’information honnête et véritable .


Par rapport au passé, la France a rejoint le groupe des gouvernements soumis au complexe militaro-industriel et au système financier anglo-saxons . Ce complexe militaro-industriel et ce système financier veulent conquérir des marchés, détourner pour eux-mêmes des ressources énergétiques, dominer des populations, y compris les leurs, et surtout, justifier leur existence et préserver leur place, tout en haut de la chaîne alimentaire mondiale. Ils n’ont que faire de la vérité.

Dans la version psychologique de cette guerre contre la vérité, composante très importante de la guerre mondiale et sans fin lancée par le tandem Bush-Cheney en septembre 2001, l’Iran est devenu une cible de choix, et subit des attaques de tous côtés.

Vous avez remarqué ?

Pour envahir la Yougoslavie, la faire éclater, et la soumettre au diktat occidental : diabolisation de la Serbie et de Slobodan Milosevic.

Pour envahir l’Afghanistan, en faire une colonie anglo-saxonne et pouvoir voler ses précieuses ressources : diabolisation des Talibans, autrefois décrits comme de très bons amis de l’administration US.

Pour envahir l’Irak : diabolisation de Saddam Hussein, lui aussi un très bon ami des néoconservateurs US.

Pour ces deux derniers exemples, la créature mythique Ben Laden, sorte de Kraken moderne, et son club, Al-Qaida, sortis opportunément de leur boîte par l’Empire anglo-saxon, ont servi de mèche d’allumage…

Maintenant, l’Iran.

Le gouvernement iranien aurait truqué le résultat des élections de juin 2009[4]. Le président sortant, Mahmoud Ahmadinejad, aurait volé la victoire à son opposant, le favori des Occidentaux, Hossein Mousavi. Pour l’électeur occidental, tellement mieux loti, lui qui a la chance d’avoir des présidents comme Barack Obama, Nicolas Sarkozy ou des Premiers Ministres sincères, dévoués, et désintéressés, il est tout bonnement impensable de choisir le terrible dictateur religieux antisémite Mahmoud Ahmadinejad !

Comment est-ce possible ?

Seul un horrible bidouillage de l’élection peut l’expliquer.

Pourtant, de ce que nous savons grâce au travail de véritables journalistes et auteurs non inféodés aux puissances occidentales dominantes, il semble bien que la majorité du peuple iranien, 24,5 millions de voix (63,3% des suffrages), ait effectivement choisi de reconduire Ahmadinejad à leur tête .

Quelle horreur !

Bien sûr, si cela est incompréhensible pour les habitants de ‘Medialand’, de ‘Disneyland’ et de ‘Curedausteriteland’, c’est tout à fait logique pour un grand nombre d’Iraniens.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le système iranien d’accès aux soins de santé a permis de réduire de 70% la mortalité infantile dans ce pays, l’Iran islamiste, en 30 ans . Contrairement aux Etats-Unis où malgré les dizaines de millions de dollars injectés par le gouvernement fédéral (où vont-ils vraiment ?), les soins médicaux primaires dans beaucoup de régions sinistrées et pauvres sont restés très peu performants, avec une mortalité infantile énorme dans certaines régions (comme le delta du Mississipi) et où l’espérance de vie reste trop faible pour un pays soi-disant si évolué. C’est au point que des pédiatres étatsuniens s’intéressent au système des maisons de santé iranien et voudraient l’importer dans les régions du Sud des Etats-Unis, les plus frappées par la misère et les maladies .

De cela, les médias et gouvernements occidentaux, acharnés à répandre le bobard de l’élection truquée en Iran, ne vous disent rien.

Ahmadinejad est beaucoup plus proche, dans son programme électoral, des millions d’Iraniens habitant dans les provinces, dans les villes, petites et moyennes, et dans les villages, que Mousavi, le champion des classes moyennes et aisées minoritaires et qui voudraient imposer à tout le pays le système à l’occidentale, le meilleur (pour elles) et cela ne se discute pas .

L’ouragan d’austérité qui se prépare à fondre sur l’Europe, pulvérisant tous les garde-fous sociaux durement acquis et terrassant les plus faibles, les plus démunis, témoigne du contraire.

« Un sondage d’opinion publique effectué à l’échelle de tout l’Iran et de manière scientifiquement rigoureuse par deux experts états-uniens, trois semaines seulement avant le vote, […] montrait qu’Ahmadinejad avait une avance telle qu’il pouvait remporter plus du double des voix de son adversaire, c’est-à-dire une marge encore plus importante que celle de sa victoire électorale, le 12 juin.

Ce sondage montrait que chez les électeurs d’origine azérie [l’ethnie de Mousavi], Ahmadinejad bénéficiait de deux fois plus de voix que Mousavi, ce qui démontrait à quel point les intérêts de classe incarnés par un candidat sont capables d’occulter l’identité ethnique de l’autre »

Mahmoud Ahmadinejad est le président légitime de la République d’Iran. C’est lui que la majorité des Iraniens a choisi. Pas tous les Iraniens, mais la majorité.

Les électeurs de Ségolène Royal, en France, en 2007, ont-ils violemment manifesté dans la rue, par millions, quand le résultat du scrutin fut connu ? Par Twitter, Facebook et des millions de sms, ont-ils alerté le monde entier du vol de leurs élections, chose forcément évidente puisque leur candidat n’avait pas gagné ?

Pour ceux qui diraient qu’un trucage électoral ne risque jamais d’arriver en Occident, le pays des médias honnêtes, des cures d’austérité, des patrons et des ministres intègres, le film « Hacking Democracy » (« La Démocratie Piratée ») nous démontre toutes les zones d’ombre qui entachent les élections US de 2000, celles qui ont mené au pouvoir Georges W. Bush.

En France, lors de la dernière élection présidentielle de 2007, près de 1,7 millions de Français ont voté à l’aide de machines électroniques , des machines à frauder selon l’association à but non-lucratif BlackBoxVoting.org.

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Message par Syfou Mar 12 Oct - 0:56

...Les armes de destruction massive de l’Occident.

Continuons à scruter les nouvelles de ‘Medialand’ concernant l’Iran.

Les manifestations des partisans de Mousavi ont été réprimées dans le sang.

Les minorités juives sont opprimées.

Ahmadinejad nie l’holocauste et veut détruire Israel.

Les femmes sont traitées de façon inhumaine et les condamnés à mort le sont par les moyens les plus barbares comme la lapidation.

L’enjeu n’est pas de faire de l’Iran un pays champion des droits de l’homme, d’ignorer la souffrance d’un certain nombre de femmes iraniennes, de nier que des mises à mort inhumaines y sont pratiquées…

Ceci dit, connaissez-vous une mise à mort…humaine ?

Le concept de « balle à blanc » , pratiqué au pays des Champions autoproclamés de la démocratie, les Etats-Unis, rend-il la mort plus humaine à nos yeux si sensibles ?

L’enjeu est de rétablir le gris et toutes ses nuances, là où les médias manipulateurs ne voudraient nous montrer que du « blanc » (le système à l’occidentale), ou que du « noir » (le système iranien d’Ahmadinejad à renverser absolument).

Les pays défenseurs du système à l’occidentale, ou présentés comme « blancs », irréprochables par ‘Medialand’, n’ont aucune leçon à recevoir de l’Iran en matière de répression violente de manifestations de populations civiles, même pacifiques.

Ainsi les Israéliens sont coutumiers de répression dans le sang de Palestiniens osant défier, même pacifiquement, leurs oppresseurs . Un Palestinien, sa vie, sa dignité, valent-elles moins que celles d’un Tibétain ou celle d’un Juif ? La réponse à cette question est fondamentale car si c’était le cas, nous ne sommes alors vraiment pas les preux chevaliers qui voudrions sauver les femmes iraniennes, ou les condamnés à mort de la lapidation, mais seulement des démagogues hypocrites pour qui la vie de certains humains, dans un certain contexte, est plus importante que celle d’autres humains.

A chaque réunion du G20, les manifestations sont réprimées en Occident avec une violence inouïe, sans distinguer hommes, femmes, enfants ou vieillards, par des forces de l'ordre de plus en plus équipées. Les policiers sont désormais encadrés par des paramilitaires, équipés de Hummers avec canons à ultra-sons et toutes sortes d’armes sophistiquées, non létales mais pouvant infliger de terribles souffrances .

Si la Birmanie et l’Arabie Saoudite ne menacent pas ouvertement Israël et ne veulent pas devenir nucléaires, ce sont des dictatures de type militaire, intolérantes à toute forme d’opposition, écrasant toute manifestation, traitant la femme comme un objet et mettant à mort leurs condamnés (parfois pour des broutilles) de la façon la plus barbare qui soit, par exemple en les décapitant avant de les crucifier, comme en témoigne certains rapports d’Amnesty International : « En Arabie saoudite, les peines de mort sont invariablement prononcées et appliquées à l'issue de procès iniques et secrets. » .

Pour terminer, la dernière balle de propagande en date lancée à la face de l’Iran, par nos médias que « toute » injustice, et que « toute » barbarie dans le monde devraient insupporter, emmenés par le défenseur des opprimés, sauf ceux de Guantanamo, le « philosophe » Bernard-Henry Levy , serait l’intolérable condamnation à mort par lapidation de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, pour un crime aussi futile que l’adultère .

D’abord, cela fait étrangement penser à l’histoire des couveuses du Koweït, renversées, selon les médias de l’époque, sans ménagements par les soldats irakiens de Saddam, avant la première guerre du Golfe, en 1991, une véritable intoxication médiatique qui avait néanmoins réussi à emporter l’adhésion des peuples occidentaux bien-pensants à une effroyable guerre asymétrique de plus .

Cela fait aussi penser aux charniers de Timisoara , aux armes de destruction massives, bactériologiques de Saddam Hussein, à tous les mensonges sur le 11 septembre 2001, à toutes les morts soi-disant causées par la grippe H1N1 lorsque ‘Medialand’ fut pris de fièvre hystérique en 2009, pour le plus grand bonheur des multinationales pharmaceutiques.

Comme pour le bobard de l’élection truquée, il semble qu’on ne nous dise pas tout.

Toujours grâce au travail de véritables journalistes et auteurs non inféodés aux puissances occidentales dominantes, nous savons que Sakineh ne sera pas lapidée et que sa condamnation à mort n’est pas pour adultère, mais pour meurtre, un acte particulièrement sordide en plus, puisque le mari fut drogué puis assassiné dans son sommeil par l’amant . Cela ne justifie pas de mettre à mort cette dame. Rien ne justifie, nulle part, la mise à mort d’un être humain, hormis la légitime défense peut-être. Le débat devrait donc se situer à ce niveau : êtes-vous pour ou contre la peine de mort ?

Dans ce cas, nous pouvons nous intéresser à la Birmanie, à l’Arabie Saoudite, aux Etats-Unis, dont le système juridique inique et cynique est reconnu par certains acteurs de ce système lui-même, comme étant l’un des plus injustes au monde .

Dans ce cas, nous pouvons avec la même hargne médiatique nous en prendre à la condamnation à mort aux Etats-Unis de Teresa Lewis, une autre pauvre femme, déficiente mentale, dont la vie sera bientôt effacée de la surface de la Terre, dans l’indifférence générale…des Occidentaux .

A ceux qui avanceraient que finalement, peu importe, si, grâce à ce tapage, une vie, en Iran, peut-être sauvée, je réponds que ce n’est pas un point de détail, un hasard sans conséquences, si cet empathie soudaine des médias pour une femme, une meurtrière, et si leur acharnement à l’arracher à sa condamnation (qui ne sera pas la lapidation), concerne l’Iran. Cette femme-là, cette condamnation-là, dans ce pays-là. A ce moment-là. Il n’y a rien de fortuit. Rien de sincère. Et vos émotions en sont l’enjeu.

Si aucun référendum populaire ne précédera la mise à feu des missiles vers l’Iran, cela paraît clair, il ne faut toutefois pas sous-estimer la réaction des populations, une fois l’ampleur des pertes civiles connues, bien que ‘Medialand’ fasse tout pour en camoufler la portée. Comptez sur les journalistes « intègres » qui nous désinforment à longueur de journée, pour cela.

C’est le mouvement anti-guerre, des gens comme vous et moi, aux Etats-Unis, qui a fait cesser la boucherie au Vietnam et fait reculer Nixon . Ce n’est pas le manque de balles ou d’idées dans l’esprit des meurtriers US. La réaction populaire, sa force, sa vitesse d’apparition, dans le cas d’une guerre finalement déclarée contre l’Iran, seront conditionnées par l’image que tous auront de l’Iran d’Ahmadinejad à ce moment.

Ahmadinejad et son gouvernement, démocratiquement élus, ne veulent pas détruire tous les juifs et effacer Israel de la surface de la Terre. Par contre ils veulent, comme une majorité d’Iraniens qui ont voté pour eux, faire cesser les guerres impériales menées par les Etats-Unis, et Israel, dans la région. Ils veulent que le génocide pratiqué à l’égard des Palestiniens, leur déportation, leur emprisonnement dans d’énormes enclos à ciel ouvert, sans infrastructures civiles que n’importe quel état mérite, cesse ! Il est vrai, personne ne peut le nier, que le principal obstacle entre ce souhait et la réalité, c’est Israël.

Ce n’est pas le Hamas. Ce n’est pas Ben Laden. Ce n’est pas Ahmadinejad. C’est Israel. Le dernier massacre, celui de Gaza, à coup de plomb durci et d’uranium appauvri, a ravivé la tension entre les deux pays, deux conceptions du monde, et l’a mené à son paroxysme.

Dans la région, l’Iran et ce gouvernement-là sont les défenseurs les moins hypocrites et les plus intransigeants des Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza qui subissent, parce qu’ils sont dans le chemin des visées hégémoniques d’Israel, et non à cause de leurs roquettes artisanales, un véritable enfer.

Par ailleurs, plus de vingt-mille juifs vivent en Iran, sans subir la moindre humiliation de la part du régime dominant , même si, comme partout, en Iran moins que dans certains endroits du monde, des extrémistes se déchaînent parfois sur eux verbalement.

Ces extrémistes, comme ‘Medialand’ voudrait pourtant nous le faire croire, ne sont pas le régime au pouvoir. Sur ce plan, si leur empathie était vraiment sincère et non un coup de poker politique, les leaders occidentaux, européens et nord-américains, devraient se joindre à l’Iran et faire cesser l’intolérable calvaire palestinien.

Un Iran nucléaire serait peut-être le meilleur antidote à la folie d’Israël (le gouvernement actuel au pouvoir), une folie aujourd’hui insensible à tous les appels à la raison.

Israel est le véritable état religieux extrémiste de la région qui utilise des prétextes religieux pour justifier ses actes, son armement nucléaire clandestin et son attitude inhumaine vis-à-vis de minorités. Ce n’est pas l’Iran. Ceci est un fait, et non une déclaration antisémite.

Quant à ce désir d’armes nucléaires dont on accuse l’Iran, refusant de les croire quand ils disent vouloir disposer d’installations à visée civile , comme pour les armes de destruction massive irakiennes en son temps, ce projet militaire n’est pas prouvé aujourd’hui, ni par Israël, ni par les Etats-Unis, ni par l’AIEA, l’Agence Internationale de l’Energie Atomique. Déjà en 1998, à l’époque, les inspecteurs des Nations Unies pour le désarmement en Irak avaient eu beau nier l’existence de cet arsenal fantasmé par les anglo-saxons, rien n’y a fait. La guerre était programmée de toute façon .

Alors, avez-vous toujours aussi peur de l’Iran d’Ahmadinejad ?

Petit voyage au paradis, les armes de destructions massives de l’Occident

Quittons l’Iran « lapideur et aux sombres objectifs nucléaires », un fantasme des Etats-Unis, et visitons le fabuleux Occident, donneur de leçons et gardien de la morale mondiale.

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Personne à contacter Re: Guerre asymétrique ou la défaite du vainqueur

Message par Syfou Mar 12 Oct - 1:00

...Les armes de destruction massive de l’Occident.

La cure d’austérité préconisée par le FMI

Le FMI est le meilleur ami de l’homme, vous ne trouvez pas ?

Le Fonds Monétaire International, pas plus que la Banque Mondiale, n’ont rien d’International, ni de Mondial. Menés aujourd’hui par le « socialiste » Dominique Strauss-Kahn et par Robert Zoellick, deux « philanthropes » accomplis, le FMI et la Banque Mondiale sont toutes deux des organisations sous contrôle des Etats-Unis, et des Occidentaux . Appelons un chat un chat. Ce sont le Fonds Monétaire Occidental et la Banque d’Occident. Tels sont les termes corrects, que tous les journaux honnêtes devraient utiliser. Ces organismes appliquent des mesures injustes et malhonnêtes à tout le monde (en ce sens, ils sont international, mondial) et travaillent pour les riches, les 400 milliardaires étatsuniens et du reste du monde, un club transnational plus puissant que les gouvernements .

Pour que le monde comporte 400 supers milliardaires, comprenez-vous qu’il faut absolument des milliards de pauvres, et même très pauvres sur la Terre ?

Le FMI est un des nombreux moyens d’y arriver.

Après s’être occupé de nombreux pays, dont la Grèce récemment, il s’est jeté, tel un vautour affamé, sur le Pakistan déjà durement touché par des inondations .

Ne riez pas, Occidentaux, toute l’Europe se trouve à présent dans son collimateur.

‘Medialand’ utilise, comme à son habitude, le terme bien propre de « réformer » .

Entendez par là « baisser les prestations sociales, privatiser les services publics, démanteler le droit du travail. »

‘Réformer’ est en fait ‘piller’, ‘saigner’, ‘dévaliser’.

« Depuis la fin des accords de Bretton Woods, cette institution [le FMI] pilotée par les Etats-Unis (majoritaires en voix) a systématiquement prôné la privatisation et la suppression des politiques sociales (fin des remboursements des frais de santé, fin des services publics etc.). Il n’a jamais présenté un éventail de remèdes disponibles à chaque pays selon sa situation propre…

Les populations sont toujours ressorties appauvries de ces cures d’austérité, et cela a parfois été jusqu’à les priver de ressources vitales.

Ainsi au Ghana au début des années 2000, la privatisation de la compagnie nationale de distribution de l’eau, suite à un ajustement structurel, a contraint de nombreux villageois à devoir choisir entre boire de l’eau potable et manger.

L’entreprise nouvellement en charge de la distribution avait doublé les prix, voire triplé ou quadruplé selon les villes.

Systématiquement, l’élite locale s’est enrichie tandis que le peuple s’est appauvri. Cette politique est criminelle lorsqu’elle prive des citoyens de soins, d’eau potable, de nourriture, ou d’éducation. »

Le transfert de richesses s’opère des pauvres vers les riches. L’argent prêté par le FMI doit être utilisé suivant les conditions fixées par l’organisme ‘international’ : constructions de centrales électriques, de routes, de barrages », par des entreprises occidentales, états-uniennes . La guerre économique et la corruption des élites nationales suffisent souvent à l’empire anglo-saxon, qui sert le complexe militaro-industriel et le système financier occidental, pour arriver à ses fins.Si le FMI et les « assassins économiques » échouent, alors vient le temps des bombes et des assassinats, après une habile manipulation de l’opinion des masses populaires.

« Ce que l’on nomme ‘mondialisation’, à ce titre, n’est pas autre chose que l’expansion de l’Empire, le FMI étant une arme parmi d’autres ».

Les plans moralisateurs, culpabilisants du FMI, et les discours des « experts » chargés de lui préparer le terrain, ne doivent pas faire oublier que c’est la recherche effrénée de profits, sans limites, avec la complicité de certains ministres, qui a mené des banques à la banqueroute, et qu’au lieu de sanctionner les irresponsables et juger les escrocs, de responsabiliser les institutions fautives et des les impliquer durement dans leur remise à niveau, c’est par un transfert de richesses publiques, appartenant à toute la population, que le sauvetage des banques et des gros actionnaires a eu lieu. Le FMI, toujours aidé par les complices du premier vol, restés en place, parfois récompensés même, voudrait nous piller une deuxième fois.

« Par ailleurs, alors que le Fonds impose des gels -voire des baisses- de salaire un peu partout, celui de son directeur général, le socialiste français Dominique Strauss-Kahn, a connu une hausse supérieure à 7% lors de son arrivée, pour se stabiliser à un demi-million de dollars par an. » .

Saviez-vous qu’en Ukraine, parce que le gouvernement de Viktor Iouchtchenko avait voulu augmenter de 20% le salaire minimum de sa population, fin octobre 2009, le FMI avait de suite suspendu son programme de « sauvetage » ?

La Roumanie, l’Islande sont des exemples flagrants, récents, de prédation du FMI.

Pour obtenir l’ argent du FMI, que celui-ci possède déjà par transfert des richesses des pays pauvres vers les pays riches, il faut augmenter ses impôts, tailler dans les dépenses publiques, diminuer les salaires des fonctionnaires et fermer des dizaines d’écoles et d’hôpitaux .

Oui, le FMI est bien le meilleur ami des 400 milliardaires du monde entier et un des pires prédateurs de l’humanité.
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Message par Syfou Mar 12 Oct - 1:06

...Les armes de destruction massive de l’Occident.

Corexit et globules rouges, BP, une multinationale qui vous respecte

BP, tristement célèbre avec la catastrophe pétrolière dans le Golfe du Mexique, est le symbole de toutes ces multinationales qui détruisent le monde avec arrogance et autant d’empathie qu’un requin lorsqu’il coupe une otarie en deux.

La compagnie BP, et ses partenaires, Halliburton, Anadarko, Transocean .

BP est le symbole de ces multinationales plus puissantes que les gouvernements, dictant leur conduite à des institutions fédérales normalement au service des populations, payées par leurs impôts, faisant de l’administration Obama, de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), de l’EPA (Environmental Protection Agency), de la Garde Côtière US, des pantins dans les mains de BP.

Le Corexit est un dispersant de surface pour marées noires.

Le Corexit 9500 décompose le pétrole brut en petites boulettes d’hydrocarbure et une bouillie de pétrole aqueux qui s’infiltre sous les barrages mis en place pour protéger les nurseries de poissons, les parcs à huîtres…Le propylène glycol, un composant majeur du Corexit 9500, est mesuré dans les eaux du Golfe à 150 fois la concentration létale . Le Corexit est un pesticide neurotoxique, interdit dans d’autres pays.

Le remède est plus toxique que le problème. BP est impliqué avec la société qui fabrique le Corexit [38] utilisé sous sa version interdite en Angleterre notamment, du moins près du littoral. La doctoresse en toxicologie Susan Shaw, fondatrice et directrice de l’Institut de recherche environnementale marine dans le Golfe du Mexique a étudié les effets du produit utilisé par BP [39]. Le Corexit fait éclater les globules rouges, entraîne des hémorragies internes et des lésions hépatiques et rénales, dont souffrent des milliers de Louisianais aujourd’hui. C’est en se combinant au pétrole que le Corexit atteint sa toxicité maximale, passant directement à travers la peau. Les solvants du dispersant font rentrer le pétrole à travers la peau et le font pénétrer dans les cellules, les organes.

Le docteur en biologie et toxicologie marine Chris Pincetich affirme que le Corexit disloque les membranes cellulaires . L’EPA, quant à elle, a basé ses conclusions sur la toxicité du Corexit de BP en étudiant les effets sur les poissons après seulement 96 heures d’exposition. Comme les poissons ne sont morts, tous, qu’après deux semaines, elle a conclu à l’innocuité du produit !

Chez BP, comme chez toutes ses consœurs, le profit passe avant tout.

Comme le décrivait le Washington Post, sur base de documents internes provenant du pétrolier, BP « a bafoué la sécurité en négligeant l’équipement âgé, a fait pression sur ses employés afin qu’ils ne signalent pas les problèmes et a écourté voire retardé les inspections afin de réduire les coûts de production.»

« Selon l’agence de santé de l’Etat de Louisiane, les ouvriers de BP deviennent de plus en plus malades après avoir respiré les vapeurs produites par les ‘dispersants’ toxiques et par le pétrole. Les émissions des deux produits combinés étant encore plus dangereuses pour la santé. En conséquence, BP a ordonné à ses employés de ne pas se présenter aux centres médicaux de l’Etat, mais à ceux de l’entreprise. Dans le même temps, la direction de BP interdisait à ces mêmes salariés, sous peine de devoir prendre la porte, de porter des appareils respiratoires pour se protéger des émanations, avec toujours le même souci, celui de l’image. »

« La plupart de ces ouvriers de nettoyage…ne peuvent pas non plus compter sur le soutien d’Obama. En dépit d’une pétition qui a recueilli les signatures de centaines d’associations et de dizaines d’hommes politiques, la Maison Blanche a refusé d’exiger de BP que ses ouvriers soient munis de respirateurs. »

Quand l’EPA a essayé d’interdire à BP l’utilisation du Corexit, l’agence s’est fait remonter les bretelles et a dû baisser d’un ton et de toute façon, malgré ses recommandations revues à la baisse, les gardes-côtes fédéraux ont accordé à BP pas moins de 44 dérogations. Parce que le produit est fabriqué par une entreprise de laquelle BP est proche, la multinationale préfère l’utiliser, alors que d’autres dispersants seraient beaucoup moins toxiques et dans certains cas deux fois plus efficaces .

Alors qui dirige vraiment les Etats-Unis ? Obama ? Ou BP ?

L’impact de cette catastrophe provoquée par les négligences d’une firme privée sans foi ni lois ne se limitera pas au Golfe du Mexique mais s’étendra au monde entier.

Ainsi,

« L’ensemble de la ‘rivière d’eau chaude’ qui s’étend des Caraïbes jusque sur les bords de l’Europe de l’Ouest se meurt à cause du Corexit que l’Administration Obama a permis à BP d’utiliser pour cacher l’ampleur de la catastrophe pétrolière du Deepwater Horizon de BP.

Les quelque deux millions de gallons du Corexit, ainsi que plusieurs millions de gallons d’autres dispersants, ont fait que la majeure partie des deux cents millions de gallons de pétrole brut, qui ont jailli depuis des mois de la tête du puits BP et des autres sites avoisinants, de surtout couler au fond de l’océan.

Cela a contribué à dissimuler une grande partie du pétrole, avec l’espoir que BP pourrait sérieusement réduire les amendes fédérales du désastre pétrolier.

Cependant, il n’existe actuellement aucune façon efficace de nettoyer le fond du Golfe du Mexique, dont environ la moitié est couverte de pétrole brut.

En outre, le pétrole s’est écoulé le long de la Côte Est de l’Amérique et jusque dans l’Atlantique Nord, et il n’y a aucun moyen de nettoyer efficacement ce pétrole des fonds marins.

Cette énorme quantité de pétrole brut recouvrant une zone aussi immense a sérieusement affecté les systèmes actuels du courant Loop, du Gulf Stream et de l’Atlantique Nord, en brisant les limites des couches du jet d’eau chaude. »

Tout ce système est un des principaux processus de thermorégulation mondiale qui régularise les températures de la planète. « Nous pourrions être en train d’entrer dans une toute nouvelle ère glaciaire complète…

L’utilisation du Corexit et des autres dispersants par BP, avec la pleine coopération de l’Administration Obama, a créé le danger le plus important dans toute l’histoire de cette planète. C’est ce qui arrive quand une grande nation glisse pour devenir un type de nation du Tiers-Monde, où l’argent seul est la force motrice essentielle dans toutes les actions du gouvernement. » .

Radiations, le cadeau de l’Empire occidental au monde entier

Pour terminer ce panorama non exhaustif de l’Occident qui nous veut du bien, contrairement à l’Iran des Mollahs qui mériterait selon ses détracteurs qu’on risque un hiver nucléaire global, parlons de l’uranium appauvri, cadeau des civilisations évoluées et libératrices aux pays pauvres et opprimés. L’uranium appauvri permet d’augmenter la puissance de perforation des obus contre des cibles blindées ou des bâtiments. Soyons certains que l’Iran aura sa ration d’uranium appauvri, si la « diplomatie » échoue.

Depuis le déferlement « libérateur » des hélicoptères et des tanks anglo-saxons, après la pluie de bombes offertes par les multinationales étatsuniennes de la même famille que BP, les habitants de Fallujah, une entité de 300 000 habitants de l’Irak dévasté, ont 4,22 fois plus de risques de développer un cancer que les Egyptiens ou les Jordaniens. Cette « probabilité est 12,6 fois plus grande chez les enfants de moins de 14 ans.

Le risque de leucémie chez les personnes de 0 à 34 ans est 38,5 fois plus élevé. La mortalité infantile atteint des taux record : 80/1000, soit 4 fois les taux égyptien et jordanien. À partir de 2009, ce taux passe même à 136/1000 !! Le « sexe ratio » (le taux comparé d’hommes et de femmes au sein d’une population) est totalement anormal dans la tranche des 0-4 ans vivant à Fallujah où l’on enregistre un déficit de naissances de garçons de 18% ! D’une manière générale, le nombre de naissances a chuté, sans que l’on sache encore si cela est dû à une baisse de la fertilité ou à un nombre plus élevé de fausses couches... Ou aux deux. »

«Les radiations provoquent en effet des changements au niveau de l’ADN dont les effets se font en général sentir sur les descendants. C’est ainsi que des malformations génétiques sont observées sur les enfants des enfants des survivants d’Hiroshima. »

À Fallujah, l’Iran doit sembler bien moins menaçant, même nucléaire, que l’Empire du Bien commandé par les 400 milliardaires de la planète.

Iran ou Occident ?

De qui avez-vous le plus peur aujourd’hui ?

Des armes de destruction massives de l’Occident, bien réelles, que l’Empire anglo-saxon utilise tous les jours devant vos yeux, certaines sur les habitants de pays lointains, d’autres sur leurs propres populations ?

Du FMI, du Corexit, de l’uranium appauvri ?

De BP, d’Halliburton, de Monsanto, d’Exxon, les véritables gouvernements de l’Occident, semeurs de guerres et de produits toxiques ?

Ou d’Ahmadinejad ?


par Pascal Sacré

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Personne à contacter Re: Guerre asymétrique ou la défaite du vainqueur

Message par Syfou Jeu 10 Fév - 23:40

Guerre asymétrique : Israël contre Hezbollah

Interview

Leo : Quelle est la spécificité de cette nouvelle guerre asymétrique ? De voir une milice chiite libanaise tenir tête à Tsahal alors que l'armée libanaise n'est pas partie prenante ? Qu'en pensez-vous ?

Jean-François Daguzan : La spécificité et ce qui rend d'ailleurs l'élimination du Hezbollah difficile pour Israël, c'est à la fois sa nature non étatique et de mouvement de guérilla et de terrorisme. On a une organisation à la fois ultra-professionnelle dans sa structure hiérarchique et dans son idéologie très forte et aguerrie, et de l'autre côté, la fluidité propre aux mouvements de guérilla. Donc finalement l'armée israélienne se trouve confrontée à un problème qu'elle n'a jamais connu sous cette forme. Auparavant, on avait eu des guerres classiques, dans lesquelles l'armée israélienne se confrontait à des armées de type régulier, et même dans l'invasion du Liban de 1982, il y avait eu une confrontation de type classique, et d'un autre côté, les groupes palestiniens, Hamas, Fatah..., étaient finalement des groupes relativement petits, identifiables sur un espace restreint. Là, nous sommes dans une situation très différente dans les deux cas.

Saladin : Pensez-vous que l'armée israélienne sera perçue de manière aussi dissuasive auprès des puissances régionales après ses combats contre le Hezbollah ?

Jean-François Daguzan : Cette question pose surtout la question de la nature de la guerre et de la forme des guerres à venir. La situation dans laquelle se trouve l'armée israélienne met en question sa capacité à répondre à tous les types de menaces. Et si la défense israélienne peut répondre depuis l'attaque nucléaire jusqu'à la guerre conventionnelle, on voit bien que ce nouveau type de guerre lui pose un problème de fond. Donc effectivement, pour répondre à votre question, on peut considérer que cette nouvelle situation peut créer des mouvements de doute de la part de ceux qui s'appuient sur Israël comme puissance régionale.

Pierre Streit : Les Israéliens semblent surpris par la résistance et les préparatifs du Hezbollah au Liban sud depuis 2000. Comment appréciez-vous le travail des services de renseignement israéliens ? Ont-ils donné l'alarme ?

Jean-François Daguzan : Je pense qu'il y a eu un défaut des services de renseignement israéliens. Les services de renseignement militaire en l'occurrence ont sous-estimé la capacité du Hezbollah, tant en termes d'organisation que de résistance. De la même façon, je crois qu'ils ont mal compris la capacité du Hezbollah à tirer parti d'une situation tactique, à savoir celle de l'attaque israélienne sur Gaza à la suite de l'enlèvement du soldat Shalit.

Blanc : La succession des officiers supérieurs aux commandes de l'Etat ne constitue-t-elle pas un danger permanent sur la doctrine et la stratégie militaire ?

Jean-François Daguzan : Peut-être faut-il retourner la question, car dans le cas particulier, ce n'est pas cette situation qui prévaut. Le premier ministre n'a jamais fait la guerre ni eu de commandement comme les anciens premiers ministres. Et le ministre de la guerre lui-même était un syndicaliste avant d'être militaire. La vraie question demeure l'influence que l'état-major peut faire peser sur des hommes politiques non militaires qui se sentent toujours un peu en quête de légitimité, puisque n'ayant pas commandé au feu par exemple. Pour apprécier la situation actuelle, il y a deux hypothèses. La première est que Ehoud Olmert a cédé à l'influence de l'état-major qui a voulu faire une démonstration de force dans les deux cas, et qui dans l'affaire libanaise ne parvient pas à la gérer complètement. La deuxième : le fait qu'Ehoud Olmert ait voulu montrer qu'il était capable de décisions aussi fortes, voire brutales, que ses prédécesseurs, et que dans l'hypothèse d'un règlement définitif sur la Cisjordanie, il était capable de se montrer à la hauteur de ses prédécesseurs.

François : Pensez-vous qu'Israël a une stratégie claire et définie, ou tape-t-il un peu au hasard ?

Jean-François Daguzan : Je pense que lorsqu'Israël a engagé les opérations militaires après l'enlèvement des deux soldats, les militaires ont entamé un plan prédéfini préparé sans doute de longue date. Rappelons que cela fait une dizaine d'années que l'armée israélienne souhaite se débarrasser du Hezbollah. Cependant, j'ai aussi le sentiment que ce plan théorique n'était absolument pas adapté à la situation réelle et aux capacités du Hezbollah telles qu'on les découvre maintenant, et que l'armée israélienne s'est trouvée surprise par la capacité de résistance de ce mouvement et par le fait que désormais, il avait démontré sa capacité de frappe en profondeur sur le territoire israélien.

Cyrilaubenas : L'armée israélienne pourrait-elle rééditer le scénario de 1982 et envahir Beyrouth ?

Jean-François Daguzan : On ne peut pas exclure une opération terrestre de grande ampleur, d'autant que les tirs de missiles ne cessent pas (240 hier), dont certains sont d'ailleurs partis du bord de la frontière israélienne. Cependant, je ne crois pas à une invasion qui, comme il y a 15 ans, amènerait l'armée israélienne à Beyrouth. En revanche, on ne peut pas exclure une opération aéroterrestre qui se déploierait de Baalbek à la frontière avec Israël, i.e. une tenaille avec les troupes aéroportées qui aient une action lourde appuyée par des chars visant à détruire l'essentiel du potentiel du Hezbollah, depuis son siège principal jusqu'à la frontière. Le rappel des réservistes israéliens pourrait faire penser à une telle hypothèse. Cela étant, le problème posé aux stratèges israéliens est le niveau de perte que l'armée et le pays sont prêts à accepter pour faire ce travail.

Aurelien : Après Gaza et le Liban, Israël souhaite-t-il et/ou va-t-il étendre ses opérations militaires à d'autres régions du Proche-Orient ?

Jean-François Daguzan : C'est une question difficile. Je crois que le problème libanais est un problème en soi : sécuriser le pays des tirs de missiles sur son sol. Quand on dit missiles, il faut distinguer les tirs de roquettes des missiles de courte portée capables d'aller jusqu'à Tel-Aviv. Et il y a une question plus large qui est la sécurité d'Israël pris dans une dimension régionale. Et là se pose évidemment la question de l'Iran.

Alfred : Israël avec le soutien des Américains ou inversement, est-il en train d'imaginer une frappe sur les installations militaires iraniennes ?

Jean-François Daguzan : C'est une question à laquelle il est difficile de répondre pour l'instant. Mais il est clair que d'une certaine manière, le dossier du nucléaire iranien pourrait finir par être lié au dossier libanais.

Panzer : Pensez-vous à une extension du conflit dans la région, voir l'implication militaire de la Syrie ou de l'Iran ?

Jean-François Daguzan : Je pense que la Syrie va parler beaucoup mais devrait prudemment rester en dehors du conflit. Sauf à imaginer, dans l'hypothèse d'une offensive terrestre israélienne, le fait d'envoyer quelques bataillons se faire sacrifier pour montrer que ce pays a joué un rôle dans la défense du Liban. Mais côté syrien, je pense qu'on est plus dans le déclaratoire que dans l'action. Quant à l'Iran, bien entendu, il s'agit d'un soutien à la fois politique et militaire au Hezbollah, soutien militaire qui est à mon sens devenu impossible techniquement depuis les destructions que le Liban a connues, et je ne crois pas que ce pays et la Syrie prendraient le risque de faire transiter des matériels du côté syrien, ce qui pourrait représenter effectivement une montée en puissance d'un cran des tensions.

Blanc : Si une puissance nucléaire existait dans la région, n'aurait-on pas un équilibre des forces et donc une possibilité d'absence de guerre ?

Jean-François Daguzan : Je pense que vous parlez d'une puissance nucléaire en dehors d'Israël, puisque celui-ci est doté de l'arme nucléaire. Cette question d'une dissuasion dite "en miroir" a été souvent débattue par les experts, un peu comme l'Inde et le Pakistan se font face. Le problème est que le nucléaire ne dissuade pas de faire la guerre, le nucléaire dissuade d'aller trop loin dans la guerre. Donc le fait qu'une autre puissance arabe ou arabo-musulmane de la région ait la bombe atomique ne changerait pas grand-chose dans la situation actuelle. L'arme nucléaire représente d'abord et avant tout une garantie suprême, mais n'est pas un facteur a priori capable d'empêcher la guerre.

Piotr : Israël n'a-t-il pas trop compté sur son armée de l'air pour tenter de détruire les forces du Hezbollah, sachant que le chef d'état-major, Dan Halutz, est général de l'armée de l'air ?

Jean-François Daguzan : Cette question est intéressante. Disons que les Israéliens ont voulu au départ limiter leurs propres pertes en vies humaines, vraisemblablement. Et ils ont pensé que des bombardements importants pouvaient finalement compenser un très faible engagement sur le terrain. Malheureusement, ils ont dû constater que le Hezbollah s'était préparé à l'hypothèse d'attaques aériennes et que leurs capacités de défense souterraines avaient été considérablement renforcées. Donc cela nous renvoie aux vieilles leçons de base de la guerre : quand il s'agit d'en terminer avec une force ennemie, c'est sur le terrain terrestre que cela finit. D'autant plus qu'on est dans une situation de guérilla où l'objectif n'est pas très facile à cibler de loin. Le résultat obtenu par les bombardements, en dehors du désastreux effet psychologique qu'ils ont eu, aura peut-être servi à bloquer les approvisionnements logistiques du Hezbollah, peut-être détruit des magasins, entrepôts et autres arsenaux, mais aura eu vraisemblablement peu d'effets sur la capacité militaire intrinsèque du Hezbollah.

Leo : L'un des buts d'Israël est de dissocier le pays libanais du Hezbollah, mais alors pourquoi détruire les insfrastructures du pays qui finalement rapprochent les partis libanais du parti de Nasrallah et soudent la population y compris les chiites proches du Hezbollah ?

Jean-François Daguzan : Je crois que vous avez raison. S'il s'agissait de faire en sorte de briser le lien Hezbollah-Liban, c'est exactement l'inverse qui se produit. Bien avant ces événements, le Hezbollah était populaire au Liban car il représentait pour les Libanais le seul véritable mouvement de résistance. On avait attribué au Hezbollah le retrait unilatéral d'Israël du Liban sud, et cela avait été considéré comme une victoire du Hezbollah. Il est évident qu'après ces événements et les souffrances globales endurées par le peuple libanais, le lien entre l'opinion publique libanaise et le Hezbollah s'est encore plus renforcé, et ce mouvement est en train de devenir non seulement le symbole de la résistance libanaise, mais aussi, plus globalement, le symbole de la résistance arabe contre Israël. Ce qui, du point de vue israélien, est proprement calamiteux. D'une certaine manière, si le but était d'affaiblir le Hezbollah, c'est l'inverse qui se produit. Et je rappellerais que dans la logique des confrontations asymétriques, notamment au Proche-Orient, celui qui n'est pas complètement détruit a gagné. Et là, les 20 jours de guerre qui viennent de se dérouler peuvent déjà être considérés comme une victoire du Hezbollah.

Guerin13 : Ne pouvons-nous pas penser qu'il y a derrière Israël une forte poussée des pays occidentaux dans le but de restreindre l'influence de l'Iran ?

Jean-François Daguzan : Non, je crois qu'il faut modérer cette analyse. Lorsque les hostilités ont commencé après l'enlèvement des deux soldats, il était clair que bon nombre d'Etats occidentaux, à commencer par la France, voyaient d'un bon oeil l'affaiblissement du Hezbollah. Bien sûr, il y a des nuances : les Etats-Unis souhaitent sa destruction, la France son affaiblissement pour qu'il devienne un parti politique comme les autre au Liban. Mais la plupart des pays arabes, en dehors de la Syrie, étaient tout à fait favorables à un affaiblissement significatif du Hezbollah, tout simplement parce qu'il représentait un affaiblissement de l'influence de l'Iran sur la région. Et on a pu constater pendant les deux premières semaines, jusqu'à Cana, un silence sépulcral de bon nombre de pays arabes ou, tout simplement, des protestations très modérées. Certains pays du Golfe allant même jusqu'à dire qu'il fallait laisser les choses se poursuivre un certain temps et que tout le monde y serait gagnant. Je parle bien entendu des positions du gouvernement. Dès le départ, les opinions publiques étaient en phase avec l'action du Hezbollah. Depuis Cana, la situation s'est totalement retournée, et là, les gouvernements arabes ont complètement fait bloc avec leurs opinions publiques, car la position israélienne était devenue indéfendable. D'une certaine manière, les Israéliens ont perdu la guerre de l'image, et on voit bien également que les Etats occidentaux, Etats-Unis y compris, commencent à se sentir très mal à l'aise par rapport à une violence israélienne de plus en plus considérée comme excessive.

Lamali : Le fait que le Hezbollah organise ses actions militaires au sein de la population civile, sachant que la riposte israélienne produira des dommages collatéraux civils, n'est-il pas l'émergence d'un nouveau paradigme militaire, où le but final n'est pas tant de gagner une bataille que de discréditer l'ennemi sur la scène internationale ?

Jean-François Daguzan : Si, je pense qu'il y a une stratégie derrière tout ça. Il ne faut pas être dupe du fait que le Hezbollah utilise toutes les armes à sa disposition, et notamment celle-ci. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois dans l'histoire récente que des belligérants se dissimulent derrière la population civile. De plus en plus la notion entre le civil et le militaire tend à s'estomper, et depuis la guerre d'ex-Yougoslavie, on voit très bien que la tendance à se battre au milieu de la population civile est devenue une tendance montante. Et évidemment, Israël est confronté à cette énorme difficulté de devoir combattre un ennemi insaisissable au milieu de populations civiles.

Observer : Frapper Tel-Aviv est-elle une hypothèse sérieuse ? Le Hezbollah se garderait-il quelques "cartouches surprises" de Nasrallah ?

Jean-François Daguzan : C'est une hypothèse qu'il ne faut pas écarter. On sait que le Hezbollah a reçu un certain nombre de missiles à courte portée (70 à 100 km) de la part de l'Iran et que si ses rampes de lancement n'ont pas été détruites, le risque d'attaques sur Tel-Aviv est réel. On a pu voir lors des attaques de ces derniers jours que cela s'était considérablement rapproché à plusieurs occasions. Donc je ne crois pas que ce soit forcément du bluff.

Kylou : Peut-il y avoir des attaques-suicides visant des intérêts occidentaux au Proche-Orient ?

Jean-François Daguzan : C'est une menace qu'a fait planer non seulement le Hezbollah, mais également Al-Qaida, qui est venu en renfort médiatique il y a quelques jours. Je rappelle que l'Iran avait annoncé que d'ores et déjà, en cas d'agression militaire, des "centaines", voire des "milliers" de combattants suicides étaient déjà en Occident, prêts à bondir. Derrière ceci, qui peut avoir un aspect plus médiatique que réel, il faut prendre en compte le fait qu'effectivement une dérive du conflit et un accroissement significatif des violences pourraient produire des actes spontanés en Occident. Et que peut-être, derrière des annonces d'une organisation structurée, on ait à connaître des actes de groupes ou d'individus isolés qui prendraient fait et cause pour le Liban et le Hezbollah.

P : Certains disent que c'est une guerre pour le contrôle de l'eau du Litani. Qu'en pensez-vous ?

Jean-François Daguzan : La question a été posée à plusieurs reprises depuis une trentaine d'années, car cela a toujours été un enjeu, notamment pour Israël, et les pays périphériques. On a longtemps dit que la présence des Israéliens au Liban sud tenait plus au fait qu'il fallait contrôler les fleuves côtiers libanais pour qu'Israël puisse utiliser cette ressource à son profit. Dans le cas qui nous occupe, je crois que la question de l'eau est le dernier des soucis des Israéliens. Recevoir des centaines de roquettes et quelques missiles d'un bout à l'autre du territoire israélien est le seul et vrai problème que connaît ce pays.

Gr1ng : Israël a demandé aux Etats-Unis une livraison plus rapide d'armements. Peut-on redouter qu'Israël intensifie ses bombardements ou s'agit-il d'une simple dissuasion ?

Jean-François Daguzan : Je pense qu'Israël va continuer les opérations militaires, aériennes ou terrestres. Le problème auquel Israël est confronté est de prouver qu'il est capable de détruire la capacité militaire du Hezbollah. Jusqu'à maintenant, cela n'a pas été prouvé. Et Ehoud Olmert, dans l'entretien qu'il a donné dans le Monde [journal daté du vendredi 4 août 2006] a clairement signalé qu'il prendrait le temps qu'il faudrait. Donc effectivement, Israël a besoin de munitions.

Jul : Les deux opérations israéliennes en cours (Liban et Gaza) visent des groupes proches de l'Iran. S'ils sont détruits, ce dernier ne disposera plus de moyens directs de rétorsion contre Israël. Tsahal pourrait alors attaquer les sites nucléaires iraniens sans craindre de riposte importante ?

Jean-François Daguzan : En premier lieu, je ne crois pas qu'on puisse dire que le Hamas palestinien ait un lien particulièrement fort avec l'Iran. Le Hamas est avant tout un dérivé des Frères musulmans égyptiens. Qu'il soit soutenu par l'Iran, certainement, car l'Iran soutient tout ce qui représente une capacité de lutte contre Israël. Mais on ne peut lui attribuer un lien quasi filial comme le Hezbollah libanais en a un avec ce pays. Il faut dissocier la problématique du Hamas, qui est spécifique au conflit israélo-palestinien, de la question du Hezbollah, qui, effectivement, est fortement liée à la question iranienne. Pour répondre à votre question, est-ce que la destruction ou l'affaiblissement du Hezbollah pourrait conduire Israël à attaquer l'Iran parce qu'il aurait les mains plus libres ? Je demeure perplexe. En fait, la question d'une attaque visant à détruire les installations nucléaires iraniennes n'est pas que liée à la question libanaise. C'est une question qui va se poser à l'issue des réponses que l'Iran va donner à la fin du mois d'août aux demandes faites par le Conseil de sécurité, et qui n'appellent pas a priori de réponse militaire dans un premier temps. Le seul vrai risque d'une connexion directe du dossier du Hezbollah et du dossier iranien serait une dérive provoquée par une montée en puissance de la violence au Liban de la part des deux belligérants, qui amènerait à impliquer plus directement l'Iran dans le conflit, et donc qui appellerait une réponse israélienne dépassant le strict cadre du Liban sud et, plus largement, du Liban.

Ravel : A ce stade, comment voyez-vous et quand estimez-vous la fin du conflit ?

Jean-François Daguzan : J'aimerais avoir les capacités de prédiction me permettant de donner une estimation. Je crains que nous soyons dans un conflit durable, en tout cas fondamentalement Israël ne peut s'arrêter tant que le Hezbollah représentera une menace pour les villes israéliennes. Et jusqu'à présent, on n'a aucune démonstration que la menace se soit amoindrie, au contraire. Tout pourrait dépendre d'une force d'interposition internationale, mais le problème est que l'idée américaine d'une force internationale serait finalement que cette force fasse le travail d'Israël et désarme le Hezbollah, ce qui à mon sens est inenvisageable, en tout cas d'un point de vue français. Et si une force internationale devait venir s'interposer – ce que tout le monde souhaite d'ailleurs –, cela ne pourrait être possible qu'avec l'accord des deux parties. Ce qui implique un cessez-le-feu accepté par les deux belligérants, ou qu'un de ceux-ci ne soit plus en état de faire part de son opinion. Donc pour l'instant, je ne vois pas les hostilités cesser dans la mesure où aucune des conditions de la paix ne sont vraiment réunies

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Message par Syfou Sam 7 Mai - 14:09

VERBATIM : Le colonel Vladimir Kvachkov s'adresse au colonel Mouammar Kadhafi

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Dans cette lettre ouverte publièe le 21 mars dernier depuis la prison de Lefertovo le colonel Vladimir Vassilievich Kvachkov - officier parachutiste - qui a commandé des forces spéciales Russo-Soviètiques - Spetznaz - du célèbrissime GRU en A-stan et en Tchétchènie s'adresse au colonel Mouammar Kadhafi en lui conseillant de " porter la guerre sur le territoire de l'ennemi " en menant des actions de guérilla et des sabotages sur le territoire des états membres de l'OTAN et plus particulièrement en France .
Il propose ainsi de s'attaquer aux aéronefs sur leurs bases de départ en France [ Corse ] -mais cela pourrait aussi concerner les bases d'Istres , de Salon de Provence ou la base de Toulon - et en Italie au moyen de systèmes portatifs de défense anti-aérienne [ MANPADS ] . Il souligne que des armes utilisées dans le domaine sportif peuvent à courte distance infliger des dommages aux aéronefs en stationnement mais aussi lors des phases de décollage et d'aterrissage .La destruction du ravitaillement en carburant de ces bases est proposée comme un moyen de réduire les capacités opérationnelles de l'aviation de l'OTAN . [ Réseau de pipelines de l' OTAN ou conduits civilo-militaires ] Concernant la France il met en avant l'existence de populations d'origine " Arabe " - Maghrébine - qui pourraient servir de 5éme colonne , apporter un appui logistique aux commandos et servir de vivier de recrutement . Il propose de s'attaquer aux " transports militaires " sur le territoire des états membres de l'OTAN au moyen de mines en soulignant que le transport de personnel s'effectue dans des zones civiles .Une cible particulièrement vulnérable serait les étudiants des écoles militaires , élèves-officiers , " tout homme en uniforme de l'ennemi doit être détruit " .

Ces attaques devraient concerner aussi les infrastructures comme les réseaux de distribution d'eau et de gaz mais aussi les centrales nucléaires afin de faire " sentir la douleur de l'agression " aux populations Européennes complices de l'agression contre la Libye .
Tout au long de sa lettre le colonel Vladimir Kvachkov qui est docteur en stratégie militaire spécialisé dans la guérilla s'attache à légitimer cette " guerre asymétrique " ainsi que les cibles qu'il désigne de l'élève-officier au réseau de distribution d'eau - une guerre qui serait qualifiée de " terrorisme " chez nous - à l'aune des opérations militaires entreprises contre la Libye et sa population civile .

Concernant les Etats-Unis , il propose au colonel Mouammar Kadhafi - toujours à l'aune de l'intégrité territoriale de la Libye ainsi que du choix de ses chefs politiques menacés par l'agression de l'OTAN - d'y développer les mouvements séparatistes , en Alaska avec l'appui des populations Inuits et le long de la frontière Mexicaine avec l'appui des Hispanophones . Le colonel Vladimir Kavchkov signale avoir fait une proposition semblable à l'ambassadeur Yougoslave à Moscou - Il fait le lien entre l'agression contre la Libye et celle contre la Yougoslavie - en 1999 mais estime que le Président Slobodan Milosevic manquait de " force spirituelle " pour opérationnaliser sa stratégie .

Открытое письмо полковника Квачкова полковнику Каддафи
ОТКРЫТОЕ ПИСЬМО


Лидеру Ливийской революции,
Главе Социалистической Народной Ливийской Арабской Джамахирии
Полковнику Муаммару Каддафи
Уважаемый товарищ полковник!

Spoiler:
Source : http://ekishev-yuri.livejournal.com/166531.html
Lien : Site du colonel Vladimir Kvachkov
http://zebrastationpolaire.over-blog.com/ext/http://www.vkvachkov.ru/index.php

.../...
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Message par Syfou Sam 7 Mai - 14:24

Le colonel Vladimir Kavchkov dirige l'organisation Народное ополчение имени К.Минина и Д.Пожарского Milice de Minine et Pojarsky ....Il estime que la Russie doit ressuciter le Stalinisme au travers d'un " socialisme Orthodoxe Russe " et que le nouveau Staline sera celui qui " débarassera la Russie de ses nouveaux occupants et rendra aux Russes le pétrole et le gaz [ volé par les multinationales étrangères ] "[ voir 2éme vidéo ] Cet appel a été relayé par une publication électronique on ne peut plus sérieuse : Voyiéno- polititcheskoyé obozréniyé [ Lien ] Il est fort probable que les actions de commandos décrites par le colonel Vladimir Kvachkov dans cette lettre avec une précision extrême en ce qui concerne les cibles aient fait parti des plans d'opérations du GRU à l'époque de la " Guerre Froide " .

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Kvachkov about People's Front of the Emanciaption of Russia

[url][/url]

Полковник Квачков защищает Сталина

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Message par Syfou Jeu 18 Aoû - 23:31

Trois attaques, trois techniques distinctes

Faute de revendication crédible et d’informations confirmées des services de sécurité, l’affiliation politique des assaillants demeure mystérieuse. On peut seulement remarquer deux caractéristiques originales : 1) la simultanéité des actions, peut-être inspirée de la technique utilisée à maintes reprises par Al Qaida, mais désormais largement employée ; 2) la diversité des techniques d’attaque. Lors du premier attentat, près de Netafim, l’autocar Egged de la ligne 392, Beer Sheva – Eilat, qui transportait ce jour-là une majorité de soldats rentrant chez eux pour le week-end, est tombé dans une embuscade tendue par trois tireurs. Pour le second attentat, presque au même endroit, ce sont des engins explosifs placés au bord de la route qui ont été activés au passage d’une patrouille militaire, immédiatement prise sous le feu d’un tir de roquettes. Les auteurs de la troisième attaque ont semble-t-il utilisé un missile antichar contre un véhicule civil, légèrement au nord de la première embuscade, et près de la frontière jordanienne. C’est dans cette attaque que cinq des sept victimes de ces attentats ont été tuées.
Au Caire, les autorités égyptiennes ont nié « toute implication » dans ces attaques, relevant qu’elles avaient toutes été perpétrées en territoire israélien tandis qu’à Gaza, Ahmad Youssef , un responsable du Hamas, écartait lui aussi toute responsabilité de son organisation. Tout en faisant l’éloge « d’une attaque qui visait des soldats israéliens et qui venait à un bon moment puisque Israël attaque Gaza presque chaque jour »
.

Lire l'intégral de l'article :
http://renebackmann.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/08/18/le-guepier-du-sinai.html
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