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Relation Algéro-Marocaine
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algeriedrs :: Histoire et actualité Algérienne :: Actualité Politique Algérienne :: Relations et Représentations Diplomatiques
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Relation Algéro-Marocaine
Maroc: Une délégation ministérielle marocaine en Algérie
RABAT - Une importante délégation ministérielle marocaine s'est rendue samedi à Alger pour transmettre un message de "condoléances" du roi Mohammed VI au président Abdelaziz Bouteflika suite au décès de son frère, a-t-on appris de source officielle.
Cette délégation est composée notamment de Mohammed Moatassim, un conseiller du roi, du ministre des affaires étrangères Taib Fassi Fihri et du ministre des Affaires islamiques Ahmed Taoufiq, a-t-on ajouté.
"J'adresse à votre Excellence et à travers vous, à votre honorable famille, mes vives condoléances, ma sincère compassion, et mes sincères sentiments de sympathie suite à cette perte cruelle", selon le message du roi Mohammed VI au président algérien.
Mustapha Bouteflika, frère du président algérien, est décédé vendredi des suites d'une longue maladie.
"Tout en partageant votre peine suite à cette cruelle perte (...) je prie le Très-Haut de vous préserver, vos proches ainsi que votre peuple voisin frère de tout malheur", est-il ajouté dans le message royal.
La dernière apparition publique du défunt, un médecin qui n'avait jamais eu de fonctions officielles, remonte à début mars lorsque le président Bouteflika avait reçu à Alger l'ancien capitaine de l'équipe de France de football Zinédine Zidane.
Les relations du Maroc et l'Algérie sont marquées par des tensions dûes notamment à l'affaire du Sahara occidental.
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc.
Le Front Polisario, soutenu par l'Algérie et qui affirme représenter les habitants du territoire, réclame l'indépendance ce que refuse catégoriquement Rabat qui propose seulement une autonomie sous sa souveraineté.
(©AFP / 03 juillet 2010 18h20)
Sphinx- Adminstrateur
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Emploi/loisirs : Mat
Humeur : Peu importe.
Date d'inscription : 19/12/2008
Localisation : S.B.A
Re: Relation Algéro-Marocaine
la bien séance:il faut dire que ces relations avec le maroc ce trouverons marqués par la position de l'algerie sur le sahara occidental:notre pays a une position historique vaec tous les mouvements de libérations: malheuresement pour le maroc ce trpouve a notre frontiére et nous nous pouvons pas abondonné un principe que notre révolution a défendue.
Le respect de les recevoirs dans nos coutumes arabo islamiques:et de les aidés a trouvé une solutions qui soit en phase avec le polisario est un principe.
Le respect de les recevoirs dans nos coutumes arabo islamiques:et de les aidés a trouvé une solutions qui soit en phase avec le polisario est un principe.
abdelmalek- Adm
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Age : 76
Emploi/loisirs : médecin
Humeur : sinusoidale
Date d'inscription : 28/03/2009
Localisation : ALGERIENNE
Re: Relation Algéro-Marocaine
L’Algérie envisage de vendre du gaz au Maroc
Un projet d’études d’un gazoduc entre l’Algérie et le Maroc serait en préparation selon le ministre de l’Énergie Youcef Yousfi.
Mardi, à la surprise générale, le ministre de l’Énergie et des Mines, Youcef Yousfi, a révélé l’existence du projet d’études d’un gazoduc algéro-marocain pour approvisionner le royaume à partir de Hassi Rmel.
Ainsi donc, l’Algérie envisage de vendre du gaz au Maroc, en dépit de la guerre froide que se livrent les deux pays en raison du conflit au Sahara occidental.
Mieux : M. Yousfi a ajouté que le partenariat énergétique algéro-marocain va aboutir à la conclusion prochaine d’un partenariat entre Sonelgaz et le bureau marocain de l’électricité et du gaz et d’un projet commun « d’arrimage » au marché européen. Curieux…
L’initiative est d’autant plus étonnante que l’Algérie a, jusqu’ici, soigneusement évité une collaboration avec Rabat dans le domaine du gaz.
En dehors des droits que le Maroc perçoit pour le passage du gaz d’Algérie vers la péninsule ibérique, par le gazoduc Pedro Duran Farrell, aucune coopération ne lie les deux pays. Mieux, un nouveau gazoduc, le Medgaz, entrera bientôt en service et reliera directement l’Algérie à l’Espagne, alors même que les capacités du premier ne sont pas pleinement utilisées.
Alors, comment en est on venu à parler d’un prochain gazoduc algéro-marocain pour approvisionner le royaume à partir de Hassi Rmel ? La réponse est dans la fracassante déclaration, mercredi 23 février, lors d’une conférence de presse, de Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, qui nous apprend que le Maroc et l’Algérie ont convenu d’une « initiative politique destinée à renforcer leurs relations bilatérales », que « des efforts étaient faits par l’Algérie et le Maroc pour favoriser un climat positif » et que « l’Algérie travaille à accroître ses relations avec ses amis et frères marocains ».
http://www.buzzinfos.org
Un projet d’études d’un gazoduc entre l’Algérie et le Maroc serait en préparation selon le ministre de l’Énergie Youcef Yousfi.
Mardi, à la surprise générale, le ministre de l’Énergie et des Mines, Youcef Yousfi, a révélé l’existence du projet d’études d’un gazoduc algéro-marocain pour approvisionner le royaume à partir de Hassi Rmel.
Ainsi donc, l’Algérie envisage de vendre du gaz au Maroc, en dépit de la guerre froide que se livrent les deux pays en raison du conflit au Sahara occidental.
Mieux : M. Yousfi a ajouté que le partenariat énergétique algéro-marocain va aboutir à la conclusion prochaine d’un partenariat entre Sonelgaz et le bureau marocain de l’électricité et du gaz et d’un projet commun « d’arrimage » au marché européen. Curieux…
L’initiative est d’autant plus étonnante que l’Algérie a, jusqu’ici, soigneusement évité une collaboration avec Rabat dans le domaine du gaz.
En dehors des droits que le Maroc perçoit pour le passage du gaz d’Algérie vers la péninsule ibérique, par le gazoduc Pedro Duran Farrell, aucune coopération ne lie les deux pays. Mieux, un nouveau gazoduc, le Medgaz, entrera bientôt en service et reliera directement l’Algérie à l’Espagne, alors même que les capacités du premier ne sont pas pleinement utilisées.
Alors, comment en est on venu à parler d’un prochain gazoduc algéro-marocain pour approvisionner le royaume à partir de Hassi Rmel ? La réponse est dans la fracassante déclaration, mercredi 23 février, lors d’une conférence de presse, de Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, qui nous apprend que le Maroc et l’Algérie ont convenu d’une « initiative politique destinée à renforcer leurs relations bilatérales », que « des efforts étaient faits par l’Algérie et le Maroc pour favoriser un climat positif » et que « l’Algérie travaille à accroître ses relations avec ses amis et frères marocains ».
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Droit_De_l'Homme- Adm
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Emploi/loisirs : Universel
Date d'inscription : 22/07/2010
Localisation : Sur Terre.!.(Lune prévue)
Re: Relation Algéro-Marocaine
Algérie - Maroc : quand l'union pourrait faire la force
Les chiffres parlent d'eux-mêmes, l'absence d'échanges commerciaux entre le Maroc et l'Algérie pénalise les deux économies. Une réelle intégration permettrait de récupérer plus de 2 milliards de dollars par an.
"Nous n'avons pas d'alliés éternels et nous n'avons pas d'ennemis éternels. Nos intérêts sont éternels et perpétuels, et ce sont ces intérêts qu'il est de notre devoir de défendre". D'un côté de la frontière maroco-algérienne comme de l'autre, on serait bien inspiré de méditer cette phrase de lord Palmerston, ministre britannique du milieu du XIXe siècle. Car, aujourd'hui plus que jamais, tout plaide en faveur d'une meilleure intégration économique entre les deux voisins. Les révolutions arabes, d'abord, ont prouvé aux dirigeants à quel point le coût social du chômage, d'une croissance ralentie et d'une faible productivité pouvait être élevé. La crise financière mondiale a quant à elle démontré que l'Union européenne, premier partenaire commercial des deux pays, ne pourrait pas être éternellement la locomotive de leurs économies.
En revanche, du Sud-Est asiatique à l'Amérique du Sud, en passant bien entendu par l'exemple européen, l'intégration économique a prouvé qu'elle était un support puissant au développement et à la création de richesse. À cet égard, le Maghreb semble aller à rebours du sens de l'Histoire. Fermée depuis 1994, la frontière entre le Maroc et l'Algérie est un obstacle à la libre circulation des hommes, des produits et des capitaux. Le commerce intrarégional maghrébin ne représente qu'entre 2 % et 4 % des échanges de ces pays. Un chiffre bien loin des 21 % de l'Asean, des 19 % du Mercosur et même des 10,7 % de la Communauté économique des états de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao). La direction des études et des prévisions financières de l'Union du Maghreb arabe (UMA) a chiffré le manque à gagner à 2,1 milliards de dollars par an (980 millions hors hydrocarbures).
Il n'est plus tabou aujourd'hui de dire que cette situation détruit de la richesse. Les pays du Maghreb gagneraient 2 points de croissance par an si leurs économies étaient mieux intégrées. Selon une étude de la Banque mondiale, s'ils parvenaient à former un vrai bloc commercial, à réaliser une libéralisation complète des services et à mettre en place un climat d'investissement conforme aux meilleures pratiques internationales, le PIB réel par habitant pourrait augmenter, entre 2005 et 2015, de 57 % en Algérie et de 38 % au Maroc.
Les raisons en sont simples. Avec un marché élargi à 67 millions de consommateurs, avec des règles communes et claires, les entreprises bénéficieraient d'économies d'échelle et créeraient davantage d'emplois. La concurrence les pousserait à investir plus dans la recherche et à améliorer l'efficacité de leurs produits. Autre effet de levier : l'investissement étranger. À preuve, le Maghreb ne capte que 3 % des investissements européens alors que le Mexique capte, à lui seul, 18 % des investissements nord-américains. "Dans notre région, plusieurs entreprises étrangères attendent avec impatience l'ouverture de la frontière pour investir, par exemple dans le tourisme", confie Driss Moulay Rchid, directeur du Centre régional d'investissement de l'Oriental. Pour Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen, "un Maghreb désuni encourt le risque d'une marginalisation politique et économique dans la mondialisation, de disparaître des radars des investisseurs à cause de marchés trop fragmentés et trop peu rentables".
Complémentarité
Partageant la même langue, la même religion et les mêmes habitudes culturelles, Maroc et Algérie ont en plus l'avantage d'être complémentaires sur le plan économique. Dans le domaine de l'énergie, le Maroc pourrait bénéficier des ressources algériennes en gaz et en pétrole, alors qu'aujourd'hui le royaume se contente de percevoir des droits de passage sur le pipeline qui traverse son territoire en direction de l'Europe. Mais, surtout, un partenariat entre l'Office chérifien des phosphates, premier groupe d'extraction de phosphates au monde, et l'algérien Sonatrach recèle d'énormes potentialités. "À eux deux, les voisins pourraient construire une industrie pétrochimique de grande envergure et devenir un leader mondial dans le domaine de la production des engrais phosphatés", explique Francis Ghilès, chercheur au Centre d'études et de documentation internationales de Barcelone et expert des questions énergétiques. Quand on connaît les besoins de l'Inde, du Brésil ou encore de la Chine pour leur agriculture, les débouchés sont énormes. Cela dynamiserait par ailleurs de nombreuses entreprises de sous-traitance, des investisseurs, et cela créerait de nombreux emplois.
Dans l'agroalimentaire aussi les complémentarités sont évidentes. L'Algérie est le premier importateur de produits agroalimentaires de la rive sud de la Méditerranée. Elle se fournit principalement en Europe, alors même que son voisin marocain produit des agrumes, de l'huile d'olive ou des céréales... "Sur les marchés algériens, la tomate marocaine, importée par la contrebande, coûte presque 30 dinars [0,30 euro, NDLR] moins cher que la tomate en provenance d'Italie !", explique l'économiste Camille Sari. Autre paradoxe qui confine à l'absurde : les Renault Logan vendues en Algérie proviennent de Roumanie, alors même que la firme automobile a une usine d'assemblage à Tanger.
Entrepreneurs pénalisés
Car dans le domaine industriel aussi, la fermeture de la frontière conduit à de véritables aberrations. Si elle profite largement au commerce informel, dont le chiffre d'affaires annuel est estimé à 600 millions de dollars (457 millions d'euros), elle pénalise les entrepreneurs. Slim Othmani, patron du groupe algérien NCA Rouiba, rappelle par exemple que certaines entreprises sont obligées de faire des transbordements via l'Europe pour s'approvisionner entre elles.
Conséquence, un allongement des délais de livraison et le renchérissement des coûts de transport. À ceux qui rétorquent que le marché algérien n'est pas prêt à affronter la concurrence marocaine,
Othmani répond fermement : « L'économie algérienne ne se réduit pas à une économie de rente. Elle pourrait être compétitive si elle n'évoluait pas dans un système qui bride ses capacités. Une meilleure intégration permettrait de revitaliser le tissu des PME. » Il propose de s'inspirer de l'exemple du « corridor économique » entre la Chine et Hong Kong, basé sur le principe du « laisser-faire ».
Car si les blocages politiques perdurent, les entrepreneurs marocains et algériens font, eux, preuve de réalisme et même d'inventivité pour contourner les obstacles. Le 17 février 2007, les patrons des patrons du Maghreb ont créé l'Union maghrébine des employeurs. En janvier 2008 a été lancée l'Union maghrébine des foires, qui permet aux opérateurs économiques de se rencontrer régulièrement. « Il y a plusieurs structures qui fonctionnent bien, mais, sur le terrain, les entraves réglementaires, les systèmes bancaires peu concurrentiels sont autant d'obstacles qui freinent les projets », explique Camille Sari. Pour l'économiste, auteur d'un livre sur la convergence des économies marocaine et algérienne, l'intégration est plus que jamais une urgence. Car face à une Union européenne en crise et dont la politique méditerranéenne n'est plus une priorité, les pays du Maghreb auraient tout intérêt à négocier comme un seul bloc plutôt qu'à continuer de faire cavaliers seuls.
Jeuneafrique.com
Les chiffres parlent d'eux-mêmes, l'absence d'échanges commerciaux entre le Maroc et l'Algérie pénalise les deux économies. Une réelle intégration permettrait de récupérer plus de 2 milliards de dollars par an.
"Nous n'avons pas d'alliés éternels et nous n'avons pas d'ennemis éternels. Nos intérêts sont éternels et perpétuels, et ce sont ces intérêts qu'il est de notre devoir de défendre". D'un côté de la frontière maroco-algérienne comme de l'autre, on serait bien inspiré de méditer cette phrase de lord Palmerston, ministre britannique du milieu du XIXe siècle. Car, aujourd'hui plus que jamais, tout plaide en faveur d'une meilleure intégration économique entre les deux voisins. Les révolutions arabes, d'abord, ont prouvé aux dirigeants à quel point le coût social du chômage, d'une croissance ralentie et d'une faible productivité pouvait être élevé. La crise financière mondiale a quant à elle démontré que l'Union européenne, premier partenaire commercial des deux pays, ne pourrait pas être éternellement la locomotive de leurs économies.
En revanche, du Sud-Est asiatique à l'Amérique du Sud, en passant bien entendu par l'exemple européen, l'intégration économique a prouvé qu'elle était un support puissant au développement et à la création de richesse. À cet égard, le Maghreb semble aller à rebours du sens de l'Histoire. Fermée depuis 1994, la frontière entre le Maroc et l'Algérie est un obstacle à la libre circulation des hommes, des produits et des capitaux. Le commerce intrarégional maghrébin ne représente qu'entre 2 % et 4 % des échanges de ces pays. Un chiffre bien loin des 21 % de l'Asean, des 19 % du Mercosur et même des 10,7 % de la Communauté économique des états de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao). La direction des études et des prévisions financières de l'Union du Maghreb arabe (UMA) a chiffré le manque à gagner à 2,1 milliards de dollars par an (980 millions hors hydrocarbures).
Il n'est plus tabou aujourd'hui de dire que cette situation détruit de la richesse. Les pays du Maghreb gagneraient 2 points de croissance par an si leurs économies étaient mieux intégrées. Selon une étude de la Banque mondiale, s'ils parvenaient à former un vrai bloc commercial, à réaliser une libéralisation complète des services et à mettre en place un climat d'investissement conforme aux meilleures pratiques internationales, le PIB réel par habitant pourrait augmenter, entre 2005 et 2015, de 57 % en Algérie et de 38 % au Maroc.
Les raisons en sont simples. Avec un marché élargi à 67 millions de consommateurs, avec des règles communes et claires, les entreprises bénéficieraient d'économies d'échelle et créeraient davantage d'emplois. La concurrence les pousserait à investir plus dans la recherche et à améliorer l'efficacité de leurs produits. Autre effet de levier : l'investissement étranger. À preuve, le Maghreb ne capte que 3 % des investissements européens alors que le Mexique capte, à lui seul, 18 % des investissements nord-américains. "Dans notre région, plusieurs entreprises étrangères attendent avec impatience l'ouverture de la frontière pour investir, par exemple dans le tourisme", confie Driss Moulay Rchid, directeur du Centre régional d'investissement de l'Oriental. Pour Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen, "un Maghreb désuni encourt le risque d'une marginalisation politique et économique dans la mondialisation, de disparaître des radars des investisseurs à cause de marchés trop fragmentés et trop peu rentables".
Complémentarité
Partageant la même langue, la même religion et les mêmes habitudes culturelles, Maroc et Algérie ont en plus l'avantage d'être complémentaires sur le plan économique. Dans le domaine de l'énergie, le Maroc pourrait bénéficier des ressources algériennes en gaz et en pétrole, alors qu'aujourd'hui le royaume se contente de percevoir des droits de passage sur le pipeline qui traverse son territoire en direction de l'Europe. Mais, surtout, un partenariat entre l'Office chérifien des phosphates, premier groupe d'extraction de phosphates au monde, et l'algérien Sonatrach recèle d'énormes potentialités. "À eux deux, les voisins pourraient construire une industrie pétrochimique de grande envergure et devenir un leader mondial dans le domaine de la production des engrais phosphatés", explique Francis Ghilès, chercheur au Centre d'études et de documentation internationales de Barcelone et expert des questions énergétiques. Quand on connaît les besoins de l'Inde, du Brésil ou encore de la Chine pour leur agriculture, les débouchés sont énormes. Cela dynamiserait par ailleurs de nombreuses entreprises de sous-traitance, des investisseurs, et cela créerait de nombreux emplois.
Dans l'agroalimentaire aussi les complémentarités sont évidentes. L'Algérie est le premier importateur de produits agroalimentaires de la rive sud de la Méditerranée. Elle se fournit principalement en Europe, alors même que son voisin marocain produit des agrumes, de l'huile d'olive ou des céréales... "Sur les marchés algériens, la tomate marocaine, importée par la contrebande, coûte presque 30 dinars [0,30 euro, NDLR] moins cher que la tomate en provenance d'Italie !", explique l'économiste Camille Sari. Autre paradoxe qui confine à l'absurde : les Renault Logan vendues en Algérie proviennent de Roumanie, alors même que la firme automobile a une usine d'assemblage à Tanger.
Entrepreneurs pénalisés
Car dans le domaine industriel aussi, la fermeture de la frontière conduit à de véritables aberrations. Si elle profite largement au commerce informel, dont le chiffre d'affaires annuel est estimé à 600 millions de dollars (457 millions d'euros), elle pénalise les entrepreneurs. Slim Othmani, patron du groupe algérien NCA Rouiba, rappelle par exemple que certaines entreprises sont obligées de faire des transbordements via l'Europe pour s'approvisionner entre elles.
Conséquence, un allongement des délais de livraison et le renchérissement des coûts de transport. À ceux qui rétorquent que le marché algérien n'est pas prêt à affronter la concurrence marocaine,
Othmani répond fermement : « L'économie algérienne ne se réduit pas à une économie de rente. Elle pourrait être compétitive si elle n'évoluait pas dans un système qui bride ses capacités. Une meilleure intégration permettrait de revitaliser le tissu des PME. » Il propose de s'inspirer de l'exemple du « corridor économique » entre la Chine et Hong Kong, basé sur le principe du « laisser-faire ».
Car si les blocages politiques perdurent, les entrepreneurs marocains et algériens font, eux, preuve de réalisme et même d'inventivité pour contourner les obstacles. Le 17 février 2007, les patrons des patrons du Maghreb ont créé l'Union maghrébine des employeurs. En janvier 2008 a été lancée l'Union maghrébine des foires, qui permet aux opérateurs économiques de se rencontrer régulièrement. « Il y a plusieurs structures qui fonctionnent bien, mais, sur le terrain, les entraves réglementaires, les systèmes bancaires peu concurrentiels sont autant d'obstacles qui freinent les projets », explique Camille Sari. Pour l'économiste, auteur d'un livre sur la convergence des économies marocaine et algérienne, l'intégration est plus que jamais une urgence. Car face à une Union européenne en crise et dont la politique méditerranéenne n'est plus une priorité, les pays du Maghreb auraient tout intérêt à négocier comme un seul bloc plutôt qu'à continuer de faire cavaliers seuls.
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