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Anniversaire du 20 août 1956

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Personne à contacter Anniversaire du 20 août 1956

Message par Syfou Sam 21 Aoû - 2:02

54e anniversaire du 20 Août 1956 : La Kabyle fidèle à la Soummam

Anniversaire du 20 août 1956 2507_410

L’Algérie célébrera demain le double anniversaire de la date historique du 20 Août, correspondant à la Journée du Moudjahid et le Congrès de la Soummam. La Kabylie ne sera pas en reste de cette célébration. Plusieurs festivités sont en effet, annoncées ici et là à travers les quatre coins de la wilaya.

Le contraire aurait surpris plus d’un, dans ce sens que la région a tant sacrifié pour que vive l’Algérie indépendante. La Kabylie fut le bastion de la Révolution de 1954. N’est-ce pas dans cette région qu’a été organisé justement le congrès de la soummam. Un congrès auquel on reconnaît l’importance aujourd’hui pour la guerre de Libération nationale. C’est pour ça d’ailleurs que la Kabylie ne rate jamais une occasion pour fêter cette date du 20 Août. Il n’est un secret pour personne que le congrès de la Soummam qui a tracé les grandes lignes que suivra la révolution a été tenu en cette date, en 1956. Les principaux animateurs de la révolution avaient participé à ce conclave, à leur tête feu Abane Ramdane. C’est ce dernier, en fait qui a été, en effet, le principal organisateur de l’évenement avec Larbi Ben M’hidi. Sinon, les partisans du congrès sont entre autres : Krim Belkacem, Amar Ouamrane, Si M’hemmed, de son vrai nom Bougarra, Si Sadek, Azzedine, Ali Mellah…tout ce beau monde en sus d’autres noms encore se sont réunis au niveau des deux villages Ighbane et Ifri dans la commune d’Ouzzelaguène. La primauté du civil sur le militaire et l’intérieur sur l’extérieur, constituent les principales décisions prises lors de ce congrès. Un congrès qui n’a pas fait l’unanimité au sein de la direction de la révolution. D’ailleurs, celui-ci a été boycotté par des militants de quelques autres régions du pays. N’empêche qu’il a été ponctué d’une réussite du point de vue organisationnel, mais sur le plan de l’impact qu’il aura sur la révolution. Depuis, le congrès de la Soummam fait la fierté de toute la région. La Kabylie célèbre, en effet, cette date historique dans la dignité à travers les manifestations culturelles et autres qu’elle initie. Cette année, les choses ne changeront pas malgré que cet anniversaire intervienne durant le mois de Ramadan. En effet, plusieurs manifestations sont annoncées pour les journées d’aujourd’hui et de demain. C’est le cas pour le village Takana, dans la commune d’Aït Yahia qui abritera deux jours durant des festivités à l’occasion. Un riche programme a été concocté par l’Association locale Thafra qui est derrière cette manifestation en collaboration avec l’APC. Au menu, des conférences, de la musique, des prises de parole… ainsi qu’une conférence-débat avec les Moudjahiddine pour aujourd’hui, à partir de 22h. Pour demain, les organisateurs annoncent un rassemblement au niveau du village Taka. Un village qui aura désormais sa propre stèle laquelle sera inaugurée demain. Les festivités se poursuivront durant toute la journée. Par ailleurs, la sûreté de la wilaya de Tizi Ouzou annonce également un programme assez riche aussi pour l’occasion. En somme, la Kabylie vibrera ce week-end au rythme de la mémoire et de la fidélité.

M. O. B.
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Personne à contacter Re: Anniversaire du 20 août 1956

Message par Syfou Sam 21 Aoû - 2:05

20 août 1955-1956 à la wilaya IV

A l’occasion du deuxième anniversaire du 20 août 1955 et du premier anniversaire du congrès du FLN en 1956 dans la vallée de la Soummam, l’ALN avait décidé d’organiser une attaque générale contre le colonialisme français, pour manifester sa présence sur tout notre territoire national.
mercredi 18 août 2004.
Elle devait engager des actions armées dans toutes les villes, les villages, contre les casernes militaires, procéder à la destruction des routes, des postes électriques et incendier les fermes des colons.

Il fallait à l’Armée de libération nationale (ALN), par cette action commune de la frontière tunisienne à la frontière marocaine, du Nord au Sud, confirmer à l’armée française que nous existions, que nous pouvons les attaquer partout où ils sont et à n’importe quel moment. Par cette action générale, nous avons prouvé au colonialisme français et à ses soldats que nous sommes là, que nous nous battrons à n’importe quel prix pour la liberté et l’indépendance de notre pays, l’Algérie.

Notre katiba El Hamdania a été désignée pour attaquer les villes de Cherchell, Sidi Ghilès (Novi), Hadjeret El Nas (Fontaine du Génie), Gouraya, Beni Haoua (Francis-Garnier), Damous (Duplex), Manacer (Marceau), Sidi Amar (Zurich) et un poste militaire (L’Arhat) dans la région de Cherchell. La compagnie El Hamdania est composée de 106 moudjahidine. Nous étions dans les montagnes du Zaccar, notre chef de katiba, Si Moussa, nous a expliqué le but de notre mission importante que nous devions accomplir à l’occasion de l’anniversaire du 20 août 1955 et du premier congrès du FLN le 20 août 1956, organisé dans la vallée de la Soummam en Kabylie - Wilaya III. Il nous donna des instructions, des recommandations pour la réussite de cette grande opération. Il nous a répartis en neuf groupes pour attaquer les villes de la Mitidja, du littoral et l’école d’officiers de Cherchell. Notre katiba porte le nom du chahid Si Hamdane, de son vrai nom Mohamed Ben Abderezak de Mouzaïa-Ville. Si Hamdane et le chahid Si Zoubir (Souleimane Tayeb) de Soumaâ, ainsi que le chahid Si Moussa Kellouaz sont les organisateurs de la grande embuscade de Tizi Franco (Menacer) le 9 janvier 1957, où nous avons abattu des dizaines de soldats français, détruit plusieurs véhicules militaires et récupéré un armement très important : une mitrailleuse 12/7, une mitrailleuse 30 américaine, 2 fusils-mitrailleurs FM 24 et plus de 150 fusils et mitraillette Mat 49. La katiba El Hamdania a été constituée le 9 juillet 1957 à Hayouna, daïra de Cherchell, par des moudjahidine de la section du chahid Si Djelloul Ben Miloud de Cherchell, la section du chahid Si Kaddour de Zéralda et le commando Si Zoubir.

Elle était dirigée par notre chef Si Moussa Kellouaz El Bourachdi de Aïn Defla. Une dizaine de moudjahidine avec les deux fusils-mitrailleurs FM Bar et la mitrailleuse 30 américaine sont restés dans la montagne du Zaccar, il ne fallait pas les prendre avec nous, ce sont des armes lourdes et pour être plus léger, vu l’éloignement de l’endroit où nous étions, les grandes distances d’une ville à une autre : de Damous (Duplex) à Sidi Amar (Zurich), il y a au moins soixante kilomètres. L’attaque commencera le 20 août 1957 à la même heure (20 h) dans les villes désignées. Il fallait être au rassemblement le lendemain 21 août entre 4 et 5 h, à l’endroit même où nous étions installés avant notre départ des monts du Zaccar. Je me trouvais dans le groupe qui devait attaquer l’école des officiers de Cherchell. Le chef de groupe était Si Ahmed Kelassi de Aïn Defla, composé en majorité des enfants de la ville de Cherchell, Hamid Hakan, Saïdji, Mohamed Lahbouchi, son frère Ahmed... Dès la tombée de la nuit du 19 août, nous avons pris le départ pour être le lendemain, 20 août, à l’heure près de l’endroit qu’on devait attaquer, vers 5 h. On était à un kilomètre de Cherchell. Notre agent de liaison, nous avait conduit sous un pont de la route. C’était le frère aîné des Lahbouchi. Après nous avoir installés dans cette grande et large buse en béton armé, il est allé se renseigner et nous apporter à manger. Vers 7 h, des camions militaires français passaient au-dessus de nous pour aller faire des opérations de ratissage : pas très loin de nous, on entendait les tirs des élèves officiers qui faisaient leur instruction. Ils étaient tellement proches qu’on entendait leurs voix et cris. Nous étions inquiets d’être repérés ; il suffisait d’un rien pour être découvert.

Heureusement que Dieu était avec nous. Vers midi, l’agent de liaison est revenu, il nous apporta à manger, on était heureux parce qu’il y a bien longtemps que nous n’avions pas mangé des sardines en sauce et du poisson. On s’est régalés malgré le va-et-vient des camions militaires sur le pont. On ne pensait plus à l’ennemi, le poisson était délicieux et on avait très faim. L’agent de liaison, le moudjahid Lahbouchi, est reparti vers le douar Sidi Yahia avec ses couffins. Il nous a donné rendez-vous pour le soir. Il devait s’occuper, avec d’autres militants du FLN, à la surveillance de notre passage. C’était le mois d’août. Il faisait encore jour lorsque nous sommes sortis de notre cachette. Il était 19 h. En file indienne, en respectant la distance de 10-15 m entre chacun de nous. Avant d’arriver à l’école des officiers de Cherchell, on devait traverser plusieurs douars de la région. Nous avons fait notre possible pour les éviter, pour que les habitants ne nous voient pas. Il n’y avait pas d’autre chemin, on devait passer au milieu du douar Sidi Yahia qui est le dernier avant d’arriver aux hauts quartiers de la ville et à l’école des officiers, les habitants nous regardaient avec étonnement, nous saluant au passage, avec des mots d’encouragement : « Allah yanssarkoum yal moudjahidine. » J’avais un fusil Garand américain que je tenais des deux mains, les enfants venaient sur notre passage nous touchaient pour savoir si nous étions des êtres humains en chair et en os ou faits en fer, et ils admiraient notre courage. Je ne pouvais plus retenir mes larmes qui coulaient en me disant et en pensant que nous, les moudjahidine, nous allions attaquer la caserne, nous replier en vitesse et après, que c’est la population civile, qui nous applaudissait au passage, qui payera de sa vie. L’ennemi se vengera sur notre peuple. Les civils nous offraient des fruits, du pain, de l’eau, etc. J’étais en admiration de ce courageux peuple. Je demandais à mes compagnons d’activer la marche, je n’oublierai jamais le sacrifice, le courage des habitants du douar Sidi Yahia. Arrivés à l’endroit d’où on devait attaquer la caserne, il était 19 h 40. L’un à côté de l’autre, tous armés de fusils Garand et de MAS 56, nos doigts sur la gâchette, nous savions que tous nos compagnons de la katiba El Hamdania étaient dans la même position que nous, devant leurs objectifs, prêts à attaquer à 20 h. Lorsque la montre indiqua 20 h, nous avons commencé à tirer à la même seconde, c’était la panique dans la caserne, on entendait les cris de douleur des soldats surpris par notre attaque. Les sirènes hurlaient. C’était le branle-bas pendant quinze à vingt minutes. Puis nous nous sommes repliés en vitesse en traversant les mêmes douars. A notre passage, les habitants nous applaudissaient, nous disant : « Dieu est avec vous. » Les femmes avec leurs youyous, les enfants qui sautaient à notre cou pour nous embrasser, le sacrifice de ce grand et généreux peuple algérien est inoubliable. Il nous fallait courir, on entendait derrière nous les tirs des canons et des mitrailleuses. Chaque caserne de la région était en alerte, croyant que nous allions faire l’assaut, alors que nous étions déjà loin, forçant notre marche pour arriver à notre rendez-vous dans les montagnes du Zaccar entre 4 et 5 h. Sans nous reposer, nous sommes arrivés au rassemblement à l’heure prévue, tous présents à l’appel. Nous étions tous exténués. Nous avions fait notre rapport de l’action, à genoux, épuisés par ce long parcours de Cherchell au Zaccar-Miliana. Le matin du 21 août, aucun camion militaire n’est sorti des villes ou des casernes ; aucun avion n’a survolé la région. L’armée française et ses soldats avaient peur, croyant que nous les attendions à la sortie des villes ou des postes militaires pour leur faire des embuscades.

Le 22 août 1957, tôt le matin, l’aviation survolait les endroits près des villes et des postes militaires, avec un grand mouvement de camions et de chars. C’est à ce moment-là que les habitants des douars où nous sommes passés ont été arrêtés et torturés : hommes, femmes et même les enfants, parce qu’ils n’ont pas voulu leur donner des renseignements sur nous. L’ennemi savait très bien qu’on était passé par là. Malgré la souffrance de la torture, les habitants des douars environnants n’ont pas dit un mot, seulement « nous n’avons rien vu ». L’armée coloniale a incendié leurs maisons, leurs biens. La France n’a pas pu plier l’échine de notre peuple héroïque, mais nous, les moudjahidine, avions beaucoup de peine de voir les douars en feu. Notre peuple avait payé cher le prix de la liberté et de l’indépendance. C’est toujours comme ça. Nous combattons l’ennemi et c’est toujours la population civile qui paye, qui souffre, qui subit la vengeance des militaires français.

Quant à moi, je reste marqué à jamais par cette grande opération nationale de l’anniversaire du 20 août 1955 et 1956. Nous étions heureux d’avoir contribué tous ensemble à cet événement important pour notre pays, le 20 août 1955 qui est, date inoubliable, en souvenir des événements sanglants de la ville de Skikda dans la Wilaya II ; heureux de savoir que tout notre peuple et les combattants de la liberté de toutes les Wilayas ont participé à cette grande action générale qui avait uni tous les moudjahidine le 20 août 1957, fiers aussi de marquer la journée du 1er congrès du FLN/ALN du 20 août 1956 dans la vallée de la Soummam en Wilaya III. Gloire à nos chouhada, gloire à notre vaillant et héroïque peuple algérien. Par cette action générale sur tout le territoire national, l’ALN a prouvé qu’elle était présente sur tout le territoire national, qu’elle existe et elle fera face à l’armée française et à son intox par les services psychologiques (SAS), où ils affirment qu’il n’y pas de combattants algériens dans les maquis, c’est un mensonge comme tant d’autres. La compagnie El Hamdania a accompli fièrement sa mission du 20 août 1957.

_ Je dédie ce récit authentique en témoignage de ma participation à cette grande bataille qu’ont accomplie les valeureux moudjahidine de la katiba El Hamdania, au peuple algérien.

Je rends un grand hommage aux familles de nos chouhada. Je salue fraternellement les parents de mes compagnons d’armes, chouhada de la région de Cherchell, je leurs dirais qu’ils sachent combien leurs enfants ont été courageux, braves, généreux, valeureux, héroïque, pleins d’une foi inébranlable en une Algérie libre et indépendante, que leurs enfants sont morts en faisant don de leur vie, le sacrifice suprême. Allah akbar. Allah yarham el chouhada.

Par Mohamed Chérif Ould El Hocine Ancien officier de l’ALN, El Watan
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Personne à contacter Re: Anniversaire du 20 août 1956

Message par Syfou Sam 21 Aoû - 2:11

50e anniversaire du 20 août 1956
Message
(Béjaïa, dimanche 20 Août 2006)
Au nom de Dieu, le Clément, Miséricordieux,
Chers frères, chères sœurs,


Mesdames et Messieurs,

C'est ici, à Béjaïa, ville d'Histoire et de civilisation que nous marquerons aujourd'hui, une halte pour commémorer le cinquantième anniversaire du Congrès de la Soummam et se remémorer une journée qui a dessiné les contours de notre glorieuse guerre et en a défini les méthodes pour tracer l'avenir de notre Nation.

C'est de cet endroit précis et à partir de ces hautes montagnes, terre de gloire et d'héroïsme, que s'est élevé le cri du djihad, qu'ont été psalmodiés les chants patriotiques et qu'a retenti le bruit des canons pour composer une épopée sertie de dignité et de triomphe. C'est à partir de ces plaines vertes de la Soummam, de ces collines qui s'étendent jusqu'aux cimes infinies de la gloire et de cette région, source d'orgueil et de fierté et, c'est parmi ces gens vaillants et braves, épris de liberté, fervents défenseurs de l'authenticité que s'est tenu le Congrès de la Soummam.

Et c'est là, que l'histoire retiendra la seconde allégeance, après celle de novembre pour que les révolutionnaires de la patrie s'en aillent combattre l'oppression, anéantir les forces du mal et effacer les séquelles de l'injustice et de la misère.

Gloire à ce jour! Gloire à ce jour où le Tout-Puissant a gratifié ses hommes de foi et de conviction, de sincérité et de clairvoyance, de détermination inébranlable, de discernement infaillible et d'une volonté ferme et inouïe.

Nombreux sont les écrits et récits rapportés sur les enseignements tirés de ce rendez-vous historique qui a regroupé ces hommes en 1956, mais plus profond et plus majestueux restera ce que renferment les âmes et les esprits, plus pertinent et judicieux ce que méconnaissent les mémoires et les plumes.

Au lendemain de l'éclatante victoire, ces enseignements prirent toute leur dimension dans ce grand défi, celui de l'édification d'un Etat fort et puissant à laquelle s'attelleront ceux qui ne sont pas tombés au champ d'honneur. Ceux-là mêmes, qui ont déployé toute leur énergie et leur génie pour éliminer les séquelles de près d'un siècle et demi de sous-développement et se frayer un chemin vers la construction d'un Etat fort et d'une société prospère.

Chers frères, chères sœurs,

Mesdames et Messieurs,


Notre histoire ne manque pas de dates glorieuses, de pages épiques écrites dans le sang, la sueur et l'immense effort de modernisation de notre nation pour la reconquête de son indépendance nationale et l'édification d'un Etat démocratique et fraternel. Tous les citoyens de ce pays se souviennent du formidable ébranlement représenté par le déclenchement de la guerre de Libération nationale, le 1er Novembre 1954.

Au bout de sept ans d'une lutte qui fut d'abord politico-militaire, mais aussi, et dans le même temps, une lutte culturelle et scientifique, au bout de sept ans d'une guerre démesurée dans laquelle quelques dizaines de milliers de djounoud et d'officiers de l'ALN ont tenu en échec la formidable armada coloniale forte de centaines de milliers d'hommes et d'une puissance de feu incommensurablement plus destructrice que celle de notre Armée de Libération Nationale, la nation algérienne, organisée dans le cadre du Front de Libération Nationale, imposa en 1962 à l'Etat français des négociations à ses conditions. Notre victoire a été le résultat d'une lutte engageant notre peuple dans son ensemble et dont l'efficacité a été démultipliée par des trésors d'imagination créatrice, alors même que notre droit à l'existence en tant qu'Etat national ne nous était pas encore reconnu par la communauté internationale.

Chers frères, chères sœurs,

Mesdames et Messieurs,


Les Algériennes et les Algériens doivent prendre la mesure exacte du sens de la victoire de notre peuple: la défaite de la domination coloniale et la victoire de la modernisation nationale dans le cadre de la renaissance de notre civilisation musulmane.

Dans ce processus, long et complexe porté à l'incandescence par notre guerre de Libération nationale, les batailles menées par notre valeureuse Armée de Libération Nationale constituent bien sûr autant de repères de mémoire qu'il appartient à la recherche historique et aux médias de restituer sur le terrain de la connaissance et de populariser pour l'édification de nos jeunes générations.

Mais la mémoire vive de notre guerre de Libération nationale ne saurait être réduite à une simple succession de batailles, aussi glorieuses fussent-elles. Le sursaut formidable du Constantinois du 20 août 1955 sous l'autorité de Zighoud Youcef, l'appel à la grève générale des étudiantes et des étudiants du 19 mai 1956 lancé par l'UGEMA, la grève des huit jours du 28 janvier au 4 février 1957, les manifestations de masse de décembre 1960, ainsi que les terribles et magnifiques journées d'octobre 1961, à Paris, pour ne citer que ces dates, constituent aussi des repères de mémoire qui permettent de mieux appréhender aujourd'hui, la qualité de notre victoire du 5 juillet 1962, non pas seulement la victoire des armes, mais la victoire de l'imagination créatrice de l'unité de la nation et de son sens du devoir patriotique.

Parmi toutes ces dates, celle du 20 août 1956 est une date charnière, un moment décisif, un moment phare dans l'histoire de notre guerre de Libération et du processus de modernisation nationale de notre peuple. Près de deux années se sont alors écoulées depuis que les héros de Novembre ont déclenché la guerre d'Indépendance nationale. Leur conviction était alors établie qu'était venu le temps de la contre-offensive générale et multiforme sur la base de la priorité à donner à l'action armée. La répression menée par l'Etat colonial fut incapable d'endiguer, encore moins de briser l'élan libérateur de la nation algérienne. Sur le terrain militaire, la guérilla s'étend inexorablement tandis que les unités de l'Armée de Libération Nationale infligent à l'armée française ses premières défaites.

Sur le terrain politique, l'Algérie retrouve l'unité qui avait caractérisé le mouvement des Amis du Manifeste et de la Liberté, à la fin de la seconde Guerre mondiale, que l'on peut donc considérer comme une sorte de répétition générale de ce qui sera notre lutte de libération et qui fut noyée dans les flots de sang de la répression colonialiste du mois de mai 1945.

A la veille du Congrès de la Soummam du 20 Août 1956, l'immense majorité des forces politiques et sociales de notre pays a rejoint les positions du Front de Libération Nationale, Centralistes du MTLD, Abbassistes de l'UDMA, Ouléma ont choisi dans la clarté leur adhésion au FLN-ALN qui structure désormais en profondeur le mouvement étudiant avec l'UGEMA, le mouvement ouvrier avec l'UGTA, et les commerçants avec l'UGCA. Il s'agit pour tous les responsables de trouver des réponses satisfaisantes aux nouvelles questions liées à l'expansion rapide du mouvement insurrectionnel.

Comment "transformer le torrent populaire en énergie créatrice", comment "organiser et diriger des millions d'hommes dans un gigantesque combat", comment imposer à l'Etat français "des négociations sur la base de l'indépendance", comment mener à la victoire "un combat patriotique, dont la base est incontestablement de caractère national, politique et social", telles sont les questions auxquelles les responsables du FLN réunis au Congrès de la Soummam sont tenus de répondre de manière intelligente et pragmatique pour empêcher que l'enthousiasme populaire spontané ne s'affaiblisse sous les coups répétés de la répression du régime colonial pour lequel, aux dires de l'un de ses ministres, "la seule négociation, c'est la guerre".

Chers frères, chères sœurs

Mesdames et Messieurs,


Si la nation algérienne tout entière doit être reconnaissante aux héros initiateurs de la révolution de novembre, elle doit aussi être reconnaissante aux concepteurs de la plate-forme de la Soummam qui ont su traduire en mesures concrètes les principes de la Déclaration de Novembre 1954, générant des synergies qui ont brisé le mur de la terreur coloniale et ouvert la voie à notre entreprise de construction nationale.

L'une des plus belles figures des initiateurs de novembre, Larbi Ben M'hidi, fait aussi partie des principaux concepteurs de la Plate-forme de la Soummam aux côtés d'Abane Ramdane emprisonné dans les geôles coloniales au moment du déclenchement de la Révolution et qui, dès son élargissement, a intégré les rangs du FLN dont il est devenu un cadre dirigeant efficace et qui a su convaincre les personnalités politiques qui ont rejoint le FLN après le déclenchement du 1er Novembre.

Le premier objectif du Congrès de la Soummam est de doter la nation algérienne en guerre d'une direction politique en phase avec le développement de la guerre anti-coloniale et de la mobilisation des diverses composantes du peuple algérien. A l'issue du Congrès de la Soummam, c'est chose faite.

La Révolution algérienne s'est dotée d'institutions permanentes, le Conseil National de la Révolution Algérienne et le Comité de Coordination et d'Exécution. Le premier fonctionnera jusqu'à la fin de la guerre d'indépendance. Le découpage du pays en wilayas, zones, régions et secteurs de la même manière que les structures paramilitaires et civiles, ont été fixés. Bref, la partie organique de la Plate-forme du Congrès de la Soummam est absolument remarquable. Elle a répondu aux exigences de l'heure et s'est maintenue dans ses aspects politiques et militaires jusqu'à l'indépendance nationale.

Mais l'apport du Congrès de la Soummam à la libération de notre pays et à sa modernisation dans son cadre civilisationnel spécifique ne s'arrête pas là. La proclamation du 1er Novembre 1954 avait défini les contours de l'Etat algérien "souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques" avec concision et lucidité. De son côté, la Plate-forme de la Soummam conceptualise et met en oeuvre les structures de l'Etat algérien, son découpage territorial, son administration, son armée, sa diplomatie, sur la base de la nation algérienne "une et indivisible".

L'apport peut-être le plus décisif de la Plate-forme de la Soummam réside dans le style qu'il imprime à la Révolution algérienne, un style empreint de discipline et d'esprit d'initiative, un style fait de dureté assumée face à l'ennemi sur le plan stratégique, à laquelle se mêle une grande souplesse tactique. C'est le style d'une nation qui sait qu'elle a payé le prix du sang et de la mort pour renaître au monde comme sujet historique et qui entend en jouir dans la paix.

Du formidable travail de réflexion accomplie au Congrès de la Soummam et qui a engagé la nation tout entière dans la voie de sa libération, les commentateurs n'ont malheureusement retenu que les deux principes posés dans la Plate-forme de la Soummam : la primauté du politique sur le militaire et la primauté de l'intérieur sur l'extérieur. Dans leur généralité, ces deux principes sont à l’œuvre dès le 1er Novembre 1954 et serviront de références pendant toute la durée de la guerre d'indépendance. Mais ces principes de bon sens ne peuvent être considérés comme des dogmes quasi religieux, ils doivent nécessairement s'adapter aux circonstances de la lutte de libération et également à la stratégie de l'ennemi.

Les Algériennes et les Algériens qui ont contribué par leurs sacrifices à la victoire du peuple algérien contre le colonialisme, appartiennent à ce héros collectif qu'a été non pas la population algérienne en général, mais le peuple combattant, la nation debout. Comment ne pas saluer aujourd'hui en ce cinquantième anniversaire du 20 août 1956 la mémoire du grand intellectuel militant que fut Abane Ramdane et qui, de concert avec Larbi Ben M'hidi, fut la cheville ouvrière de la Plate-forme de la Soummam.

Notre guerre de libération nationale a été menée par des hommes et des femmes que l'élan libérateur portait le plus souvent à un haut niveau d'élévation morale, mais elle comporte des zones d'ombre à l'instar de tous les processus de transformation violente et rapide des sociétés humaines.

Il appartient à nos historiens de faire la lumière sur toute cette période avec un souci d'exactitude qui n'oblitère pas l'immense lumière qu'a fait jaillir la Révolution algérienne non seulement pour son propre peuple, mais aussi pour tous les peuple sous domination coloniale et pour l'humanité entière.

La fidélité au message du 20 août 1956 impose à toutes les Algériennes et à tous les Algériens à faire de l'unité de notre nation "une et indivisible" l'axe de la reconstruction de notre présent et de l'élaboration de notre avenir.

C'est la raison pour laquelle depuis le début de mon premier mandat en tant que Président de la République, j'£uvre, dans des conditions certes différentes de celles de nos aînés, mais dans le même esprit, à la réconciliation nationale des forces politiques, culturelles et sociales.

Les Algériennes et les Algériens doivent savoir que cette réconciliation nationale n'a d'autre objectif que celui d'organiser le consensus national sans lequel aucun régime, fût-il sorti des armes, n'est durablement légitime. Cette réconciliation nationale concerne toutes celles et tous ceux qui se sont marginalisés ou qui ont été marginalisés du fait des vicissitudes de la vie politique, des maladresses et de l'entêtement de certains. Seuls ceux qui ont trahi la nation ou commis des crimes atroces, voire imprescriptibles, en son naturellement exclus.

La fidélité au message du 20 août 1956 nous impose également de défendre comme la prunelle de nos yeux l'honneur de la nation algérienne et de lutter dans la clarté contre le révisionnisme colonialiste qui s'est emparé d'une partie de la classe politique et des média français. Nous avions cru, à l'instar du regretté Houari Boumediene, que "la page était tournée... mais non déchirée". Nous avons été mal payés en retour.

La fidélité au message du 20 août 1956 nous impose de maintenir vivante la flamme de la solidarité avec les peuples en lutte pour leur indépendance et de ne pas confondre la défense de l'intérêt national avec le repli sur soi égoïste et opportuniste.

Je sais que l'Algérie profonde saigne des meurtrissures infligées au peuple palestinien et au peuple libanais par une armée israélienne qui a recours aux agissements brutaux, avilissants, dévastateurs et fondamentalement impuissants des guerres de reconquête coloniale. Je sais que l'Algérie profonde, celle qui n'a oublié ni la nuit coloniale ni l'ébranlement du 1er novembre 1954, ni l'axe stratégique conçu le 20 août 1956, vibre aux hauts faits d'armes de la résistance du peuple libanais, qui a su redonner sa fierté à l'ensemble du monde arabe.

La fidélité au message du 20 août 1956 nous impose enfin de savoir inscrire les efforts de notre nation pour préserver son indépendance et assurer sa prospérité dans une compréhension correcte du contexte international dans lequel nous évoluons.

Nous ne sommes plus au temps du colonialisme, celui de l'Occident unique détenteur des techno-sciences et dominant le reste de la planète économiquement, politiquement et intellectuellement. Nous vivons à l'heure de la mondialisation des techno-sciences et de la communication par essaimage et capture, et aussi, sur la base de cette nouvelle infrastructure, celle de la repolarisation du monde autour d'anciennes civilisations renaissantes ou de l'émergence de nouvelles civilisations.

Cinquante ans après le congrès de la Soummam, l'Algérie a un besoin crucial de l'effort créateur de toutes ses filles et tous ses fils, loin des combats d'arrière-garde et des tentations annihilantes du millénarisme et du mimétisme.

http://www.el-mouradia.dz/francais/Discours/2006/08/D200806.htm
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