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Sphères et les cercles d'influence au pays du Maghreb

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Personne à contacter Sphères et les cercles d'influence au pays du Maghreb

Message par Syfou Mer 25 Aoû - 3:17

Qui sont les hommes d’influence ?

Sphères et les cercles d'influence au pays du Maghreb  Arton910

Portraits des vrais maîtres du sérail

Ils sont au centre de toutes les conversations, mais finalement on les connaît peu et mal. Ils fuient les mondanités, parce qu’ils n’ont pas besoin de s’afficher. Ils sont craints et enviés. Ces hommes – car ce sont tous des hommes –, qui ont souvent en commun le goût de l’intrigue et du secret, jouissent d’un privilège incommensurable dans des sociétés aussi pyramidales que les sociétés maghrébines : celui de l’extrême proximité et même parfois de la familiarité avec les chefs. Loyaux serviteurs, ils savent cependant rester à leur place et ne pas se prendre pour ce qu’ils ne sont pas : des dauphins ou des héritiers putatifs. Ce sont les hommes de l’ombre, les conseillers du Prince, les vrais décideurs. Ils sont beaucoup plus puissants et influents que les ministres dont ils peuvent faire ou défaire les carrières. Dans son dernier numéro, en kioske actuellement, le magazine Matalana lève un coin du voile.

Parfois éminences grises, parfois confidents, souvent les deux à la fois, les hommes d’influence peuvent, dans les configurations les plus extrêmes, celles du Maroc ou de la Tunisie, commander l’accès au bureau du dirigeant. Rabat, Tunis, Alger, Le Caire, Tripoli : plongée, en cinq étapes et en images, au coeur des galaxies du pouvoir.

Maroc : du collège au sérail

Fouad Ali el-Himma, 44 ans. C’est le plus proche conseiller de Mohammed VI, son ami intime aussi, le copain des bons et des mauvais jours. On le présente souvent comme le numéro deux officieux du régime, ce qui est contresens absolu : ce rôle a disparu avec la mise à la retraite de Driss Basri. Fils d’un instituteur originaire de la région des Rhamna, située à mi-chemin entre Casablanca et Marrakech, il est entré au Collège royal sur le tard, en classe de seconde, et n’a plus quitté le prince héritier. Après des études de droit, il effectue un long passage au ministère de l’Intérieur, entre 1986 et 1995, puis devient directeur de cabinet du Prince. Au lendemain du limogeage de Driss Basri, il devient ministre délégué à l’Intérieur, poste qu’il conserve pendant huit ans. En tandem avec le général Hamidou Laanigri, puis seul, après la mise à la retraite de ce dernier, il supervise les dossiers chauds (…).

Yassine Mansouri, 46 ans. Nommé début 2005 à la tête de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), la CIA marocaine, cet ancien condisciple de Mohammed VI au Collège royal, est l’homme de confiance du roi. Discret et affable, pieux et austère, réputé pour ses qualités d’écoute – ce n’est pas un euphémisme ! – ce fils de notable de Bejaad a fait ses classes au ministère de l’Information, où il est entré auprès du tout-puissant Driss Basri. Il est initié au renseignement et Hassan II décide en 1992 de l’envoyer en stage… au FBI américain ! En 1997, Driss Basri, rendu paranoïaque et nerveux par les rumeurs alarmantes sur sa santé, le renvoie du ministère de l’Intérieur : il le soupçonne de l’espionner au profit du prince héritier. La traversée du désert ne dure que deux ans. En novembre 1999, Mohammed VI bombarde Yassine Mansouri directeur de la MAP, l’agence publique de presse marocaine. Il y officie quatre ans avant de retourner à l’Intérieur, comme directeur général des affaires intérieures, le département le plus important. Il supervise notamment les élections communales de 2003, organisées peu après les attentats kamikazes de Casablanca, et qui avaient valeur de test. Introduit dans tous les milieux, Yassine Mansouri atterrit donc à la DGED en 2005. C’est lui qui est chargé de prendre langue avec les nouvelles autorités mauritaniennes au lendemain du renversement de Maâouiya Ould Sid’Ahmed Taya par Mohamed Ely Ould Vall. Grand coordinateur de la lutte antiterroriste – question d’ordre vital aujourd’hui au Maroc – c’est aussi un excellent connaisseur des affaires sahariennes, qui chapeaute directement les négociations avec le Polisario, dont le troisième round doit s’ouvrir prochainement aux Etats-Unis. 80 Avril 2008

Rochdi Chraïbi. Arrivé sur le tard – en même temps que Fouad Ali el-Himma – au Collège royal, Rochdi Chraïbi n’a pas tardé à entrer dans le premier cercle des amis de Sidi Mohammed. Fils d’un instituteur de Ouarzazate, il est maintenant le directeur de cabinet du roi. Il a connu quelques disgrâces passagères, rançon de son extrême proximité avec le monarque, qu’il voit quotidiennement, et est et restera un personnage incontournable de la cour.

Hassan Aourid, autre figure historique des années Collège, est l’atypique de la bande. Fort en thème, éternel premier de la classe, docteur en sciences politiques, ce militant de la cause amazighe (berbère) a été nommé en 1999 à un poste inédit : celui de porte-parole officiel du Palais. Son étoile a semblé pâlir depuis, et il est actuellement wali (gouverneur) de la région de Meknès. Mais il a gardé des rapports étroits avec le monarque et pourrait bien rebondir.

Tunisie : l’éminence grise et le mauvais génie

Abdelwaheb Abdallah, 68 ans. Ennemi juré des libéraux et de tous les partisans de l’ouverture du régime, il passe pour l’architecte et le maître d’oeuvre de la politique de verrouillage de l’information. Décrit comme l’âme damnée ou le mauvais génie du Président, ce monastirien habile et intelligent, ancien professeur à l’Institut de presse et des sciences de l’information (Ipsi), ancien directeur de la TAP, l’agence de presse officielle, intègre le gouvernement, en septembre 1987, comme… ministre de l’Information. Après un intermède de deux ans à Londres, entre 1988 et 1990, il devient ministre-conseiller et porte-parole du président de la République, poste éminemment stratégique, qu’il conserve treize ans. Plus apparatchik qu’électron libre, l’inamovible « AA » connaît pourtant une semi-disgrâce en novembre 2003, quand les attributions de porte-parole lui sont brutalement retirées pour être confiées à Abdelaziz Ben Dhia. Mais il conserve son bureau au palais de Carthage et continue d’exercer son influence en coulisses. Dix-huit mois plus tard, début 2005, il est nommé aux Affaires étrangères. Un poste auquel il n’était pas spécialement prédisposé. Le choix d’« AA » ne doit cependant rien au hasard : Zine el-Abidine Ben Ali veut un homme sûr pour piloter la réussite du Sommet mondial sur la société de l’information, organisé à Tunis, du 16 au 18 novembre 2005. Décrit comme un véritable Mazarin, Abdelwaheb Abdallah, dont la femme, Alia, préside le conseil d’administration de l’Union internationale de banques (UIB), passe aussi pour être un proche de Leïla Trabelsi- Ben Ali.

Abdelaziz Ben Dhia, 70 ans. Natif de Moknine, ce professeur de droit privé, ancien doyen de la faculté de Tunis, est issu d’une famille nationaliste de la moyenne bourgeoisie sahélienne. Homme des dossiers sensibles et des missions secrètes, le ministre d’Etat, conseiller spécial et porte-parole du Président est parfois présenté comme l’éminence grise de Zine el-Abidine Ben Ali. C’est en réalité son premier collaborateur. Abdelaziz Ben Dhia a débuté sa carrière ministérielle en 1978, à l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique. Assez discret, ce politicien tout en rondeurs et amateur de bons mots est devenu un des piliers du régime depuis qu’il a été propulsé, en 1996, à la tête du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti au pouvoir, après cinq années passées au ministère de la Défense – un poste nettement moins exposé que l’Intérieur, la Tunisie ne possédant qu’une armée de dimension restreinte. Caution libérale du gouvernement sous Habib Bourguiba, Abdelaziz Ben Dhia s’est transformé sous Zine el-Abidine Ben Ali en apparatchik modèle, et excelle dans le rôle de grand ordonnateur du « soutien inconditionnel et spontané » au Président. Plus royaliste que le roi, c’est lui qui a coordonné la campagne du candidatprésident en 2004. Son légalisme, sa loyauté et son absence d’ambition avouée expliquent en partie son ascension. Mais en partie seulement. Zine el- Abidine Ben Ali apprécie aussi ses qualités de juriste. Abdelaziz Ben Dhia a, en effet, été le principal artisan de la révision de la Constitution opérée en 2002 et c’est lui qui a rédigé l’amendement levant l’interdiction faite au Président d’exercer plus de trois mandats successifs…

Algérie : à l’ombre de l’armée

Saïd, Mustapha et Abdenacer Bouteflika : les frères du patron. Aîné d’une fratrie de sept enfants – il a trois frères et deux soeurs – Abdelaziz Bouteflika consulte régulièrement les membres de sa famille, y compris sa mère, très âgée mais toujours écoutée. Saïd Bouteflika, son frère cadet, est peut-être son conseiller le plus influent. Universitaire, c’est un ancien syndicaliste qui a conservé des antennes dans différents milieux. Le Président, qui redoute le syndrome de la tour d’ivoire, le sollicite fréquemment pour prendre le pouls de la société. Mustapha, lui, est son médecin personnel. Et sans doute le dépositaire du secret le mieux gardé d’Algérie : la santé du Président, opéré en urgence, officiellement d’un ulcère hémorragique, fin 2005. Mais, pour nombre d’observateurs, « Boutef » souffrirait en réalité d’un cancer de l’estomac… Enfin, Abdenacer, juriste et secrétaire général du ministère de la Formation professionnelle, intervient aussi régulièrement pour faire valoir ses avis auprès de son aîné.

Egypte : Omar Souleimane, l’indispensable

Ce général de 72 ans qu’on dit cardiaque est pourtant depuis une douzaine d’années le plus proche collaborateur d’Hosni Moubarak, son oeil et son oreille. Apprécié à la fois des Egyptiens, des Américains, des Israéliens et des Palestiniens, ce professionnel du renseignement est au centre des dispositifs sécuritaire et diplomatique du vieux pharaon. Diplômé de l’académie militaire soviétique de Frounze, mais aussi de l’université du Caire – en droit et en sciences politiques –, il prend la tête des services de renseignement de l’armée, en 1989, et, à ce titre, coordonne le déploiement des troupes égyptiennes en Arabie saoudite, pendant la première guerre du Golfe (1990-1991). En mars 1991, il devient le chef des moukharabarates, avec rang de ministre. Il gagne la confiance aveugle d’Hosni Moubarak quand il lui sauve la vie, en juin 1995. Alerté sur la présence possible de terroristes du Djihad islamique à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, où devait se rendre le raïs pour un sommet de l’Organisation de l’unité africaine, il insiste pour que le Président ne circule qu’en voiture blindée. L’attaque du cortège officiel lui donne raison, mais le raïs est indemne. Garant de la stabilité du régime, Omar Souleimane a la haute main sur tous les dossiers sécuritaires depuis le limogeage d’Hassan el-Alfi du ministère de l’Intérieur, en novembre 1997. Il dispose également d’un épais carnet d’adresses à l’étranger et s’est transformé en infatigable négociateur de trêves dans le conflit israélo-palestinien. Et est tout naturellement devenu, comme envoyé spécial personnel d’Hosni Moubarak auprès des dirigeants de la région, un des hommes clefs du Moyen- Orient.

Libye : la loi du clan

Abdallah Senoussi, l’époux d’une des soeurs de Safia, l’épouse du Guide. Il est maintenant numéro deux des services secrets extérieurs, et qui a écopé d’une condamnation par contumace à la prison à vie pour son implication dans l’attentat contre le DC 10 d’UTA, en 1988, a guidé les premiers pas sur la scène politique du fils du Guide, Seif el-Islam. Il jouit de l’entière confiance de Mouammar Kadhafi, qui s’appuie désormais résolument sur son réseau familial pour gouverner, puisque son autre éminent conseiller est Ahmed Kaddafeddam, son propre cousin, qui le suit comme son ombre dans tous ses déplacements. Mais le véritable homme fort, derrière le Guide évidemment, se nomme Moussa Koussa. C’est un janissaire sans états d’âme entièrement dévoué à un maître qu’il comprend en un clin d’oeil. Né à Tripoli, en 1950, il a effectué une partie de ses études aux Etats-Unis, dans le Michigan, avant d’entrer dans les services secrets. Aujourd’hui patron des services spéciaux, il a trempé dans tous les coups tordus du régime avant de gérer les dossiers les plus sensibles : le règlement de l’affaire de Lockerbie, la renonciation par la Libye à son programme d’armes de destructions massives, la libération des infirmières bulgares. Négociateur hors pair, cet homme, qui a longtemps symbolisé la face sombre de la Jammahiriya, est devenu l’interlocuteur obligé et respecté des Occidentaux, et notamment du secrétaire général de la présidence française Claude Guéant.

http://www.narosnews.fr/spip.php?article922

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Personne à contacter Re: Sphères et les cercles d'influence au pays du Maghreb

Message par Sphinx Mar 7 Déc - 10:42

Lobbyistes pro-marocains dans le monde

Le Royaume du Maroc a su tisser au fil des ans, un réseau d’amitiés précieuses, au cœur même des cercles du pouvoir. Aux États Unis, en Europe et partout dans le monde. Trente millions de dollars. Un chiffre qui donne le tournis. C’est, d’après un article signé par Ian Williams dans le quotidien britannique The Guardian, la somme qui aurait été dépensée par le Maroc dans le lobbying aux Etats-Unis pour promouvoir son plan d’autonomie des provinces sahariennes.

Le Moroccan American Policy Center (MAPC), organisation non-lucrative pro-marocaine aux USA, aurait ainsi dans ce but, d’après le même journaliste, recruté plusieurs lobbyistes qui ont notamment défendu la politique israélienne et la guerre en Irak au sein des cercles de pouvoir américains.

On peut aisément affirmer que 160 parmi ces congressmen n’avaient jamais entendu parler du Sahara un mois auparavant. Si lesdites personnes se sont précipitées de la sorte pour signer une lettre ayant trait à la politique étrangère, vous pouvez être sûr qu’il y a un gros travail de lobbying derrière.

Pas moins de 168 membres du Congrès américain ont de la sorte signé une pétition demandant à la Maison-Blanche de soutenir la proposition marocaine à l’Organisation des Nations Unies, (présentée le 11 avril 2007 à Ban Ki-moon), sous l’argument choc (en ces temps de guerre anti-terroriste) que le plan en question est l’unique moyen d’empêcher Al Qaïda de prendre racine au Maghreb en profitant du climat d’instabilité engendré par le conflit Maroc-Front Polisario.

« On peut aisément affirmer que 160 parmi ces congressmen n’avaient jamais entendu parler du Sahara un mois auparavant. Si lesdites personnes se sont précipitées de la sorte pour signer une lettre ayant trait à la politique étrangère, vous pouvez être sûr qu’il y a un gros travail de lobbying derrière », écrit en substance Ian Williams. La contre-pétition du Polisario n’aura, elle, recueilli qu’une cinquantaine de signatures. Un « scoop » repris aussitôt et commenté en long et en large par la presse algérienne, sans grande surprise. Info ou intox ? D’autres organes de presse parlent carrément, pour leur part, de guerre froide à Washington par cabinets de lobbying interposés.

Quelle crédibilité accorder à tout cela ?

Ce qui est sûr, c’est qu’il est pour le moins difficile de vérifier ces assertions, tant il est vrai que le travail de lobbying est, par essence, discret et informel. Ceci dit, l’existence d’un lobby pro-marocain au pays de l’Oncle Sam est désormais un secret de Polichinelle. Sénat, Maison Blanche, Département d’Etat, Etat Major, ONU… Le Maroc a en effet su tisser au fil des ans un réseau d’amitiés précieuses au cœur même des cercles du pouvoir américain. Un réseau si vaste et si solide que les positions marocaines sont aujourd’hui indéniablement bien défendues au sein des instances décisionnelles américaines et onusiennes. Intégrité territoriale, défense de l’image d’un Maroc stable politiquement, socialement et économiquement, d’un Maroc de traditions et de progrès… tout y passe. Preuve s’il en faut de l’efficience de ce colossal travail d’influence, le soutien outre-Atlantique au Royaume chérifien ne s’est jamais démenti ou n’a été mis à mal à ce jour, et ce malgré les changements de gouvernements successifs. Et il faut croire par ailleurs que les pétrodollars sonnants et trébuchants dont Alger arrose ces défenseurs n’y font pas grand chose, si l’on prend le cas précis du délicat dossier du Sahara.

Mais qui sont véritablement les lobbyistes pro-marocains ? Comment agissent-ils ?

« Le lobby pro-marocain n’est pas, à ma connaissance, un lobby structuré comme c’est le cas par exemple pour le lobby pro-israélien. Ce sont davantage des gens de pouvoir dispersés ici et là, qui apprécient le Maroc pour des raisons ou des intérêts divers et variés et prennent position en sa faveur à chaque fois que l’occasion se présente ou qu’on leur demande, chacun dans sa sphère propre. Ceci dit, à Washington, il existe des lobbys professionnels, déclarés et rémunérés en tant que tels et agissant dans un cadre légal, strict et réglementé », explique Gabriel Banon, conseiller économique spécialisé en géo-politique auprès de chefs d’Etat.

Les lobbys professionnels dont parle l’ex-conseiller de Yasser Arafat et de Pascal Lissouba sont en général des cabinets d’avocats ayant pignon sur rue qui interviennent à la demande de gouvernements étrangers ou autres. Parmi les cabinets de lobbying renommés avec lesquels le Maroc a signé des contrats en bonne et due forme, on peut ainsi citer le cabinet Tew Cardenas, chargé, fin mars 2007, par le Moroccan American Center for Policy de promouvoir le Maroc auprès des responsables politiques américains moyennant une rémunération de 15.000 dollars par mois.

Côté plus officieux si l’on peut dire, aux Etats-Unis, certains sénateurs sont clairement connus pour être acquis aux positions marocaines. On peut ainsi citer, entre autres, Allard Wayne (républicain), Robert Byrd (démocrate), Michael Enzi (républicain), Chuck Hagel (républicain), Robert Casey (démocrate) et Christopher Dold (démocrate). Ou, dans le gouvernement, Eagle Burger, secrétaire d’Etat sous l’administration de Bush Senior, l’ex-président Bill Clinton et son épouse Hillary, Al Gore (ex vice-président de 1993 à 2001) ou encore l’ex- secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères (1973-1977) et prix Nobel de la paix Henri Kissinger.

C’est dire si, en Amérique du Nord, le lobbying est monnaie courante, admise, assumée et affichée avec plus ou moins de transparence. Ainsi, les lobbyistes professionnels, dûment enregistrés, doivent respecter un code de conduite pour pouvoir exercer leur profession au Congrès par exemple, instance à laquelle ils remettent en outre des comptes-rendus trimestriels détaillés sur leurs activités.

En revanche, en Europe notamment, c’est loin d’être le cas. Le lobbying y est encore assimilé à du trafic d’influence ou à de la corruption. A une sorte de pratique de couloir (lobby est tiré justement du nom d’une antichambre du parlement britannique destinée au vote des députés à une certaine époque) clandestine et anti-déontologique.

Il faut dire que la frontière entre ces pratiques est encore perçue comme floue et fragile. Et ce malgré la mise en place de chartes déontologiques régissant la profession de conseil en lobbying, comme c’est le cas en France depuis quelques années (l’exercice de la profession est toutefois strictement incompatible avec tout mandat politique électif national ou européen, tout emploi salarié dans la fonction publique nationale, communautaire ou internationale). Quoi qu’il en soit, en général, en Europe ou ailleurs, pour éviter de se faire coller l’étiquette peu envieuse de soudoyeurs en force, les lobbys pro-marocains qui ne désirent pas être catalogués comme tels revêtent les masques plus subtils de club d’amitié mixtes et autres associations non-lucratives de coopération « socio-culturelle ».

« Mais, de toutes les façons, le véritable lobbying, le plus efficace, est informel », nous dit Gabriel Banon. Plus discret tu seras, plus de bénéf’ tu en tireras. Et cela, le Maroc l’a vraisemblablement bien compris. Le calcul est en fait élémentaire. Qu’est-ce qui rapporte le plus ? Un groupe de pression déclaré, qui, contre argent liquide, agira ponctuellement en votre faveur, auréolé d’une image peu flatteuse de “mercenaire” ? Ou des promoteurs subtils, permanents de surcroît, qui continueront à vous défendre et pas seulement en cas de mauvaise passe ? L’écho du second est sensiblement meilleur. Il est néanmoins difficile de croire, et c’est légitime, que les lobbyistes officieux ne reçoivent aucune contrepartie du Maroc. Là encore, rien ne le prouve, surtout si les récompenses et autres présents sont versés en nature : (réceptions grandioses, séjours individuels, vacances en famille, traitement de faveur au Maroc, aide à l’investissement ou à la résidence, etc), cadeaux précieux…

Mais tous les défenseurs du Maroc ne le font pas forcément par intérêt. Ainsi, et même si nombre d’analystes confinent le vrai lobbying à la politique stricto-sensu, reléguant l’action de promotion du pays auprès


ou par- des hommes d’affaires, d’art ou de culture à du marketing, force est de constater que nombre de Marocains du monde font du lobbying sans le savoir. Il en va ainsi de certaines célébrités natives du Maroc, comme les humoristes et comédiens Gad El Maleh ou Djamel Debbouz. A eux seuls, ils ont probablement réussi à vendre mieux que n’importe quel officiel le Maroc « terre de paix, de tolérance, d’ouverture et de modernité », de Washington à Bruxelles en passant par New-York et Paris.
De même pour la diaspora juive marocaine. Personne n’est près d’oublier l’image émouvante de la New-Yorkaise d’origine marocaine Lilliane Shalom, vice-présidente du Rassemblement du Judaïsme marocain, saluant, les larmes aux yeux et la voix tremblante d’émotion feu Hassan II lors d’une réception donnée par le défunt en l’honneur de la communauté judéo-marocaine à New-York à la fin des années 90. Plus de 60 ans après l’exode massif des juifs marocains vers Israël, le Canada, les Etats-Unis et dans une moindre mesure l’Europe, ceux-ci sont toujours et majoritairement fortement attachés à la terre qui les a vu naître.

On comprend que les quelques 300.000 juifs marocains qui ont quitté le Maroc depuis 1947 seulement et leurs milliers de descendants ne comptent pas, fût-ce numériquement, pour du beurre.

D’autant plus que nombre d’entre eux occupent des postes clés au sein des plus hautes sphères du pouvoir ou du monde des affaires, aussi bien en Amérique, en Israël (Raphaël Edri, Amor Shaoul, Yitzhak Navon, Asher Ohana, David Lévy, Shlomo Ben Ami, pour ne citer qu’eux) qu’un peu partout à travers le monde.

Mais n’est pas lobbyiste qui veut ! Comme le souligne Gabriel Banon : « Pour pouvoir exercer une influence auprès des grands responsables américains, il faut soi-même avoir un certain poids. On a tendance à oublier que beaucoup de membres de la diaspora judéo-marocaine sont de simples citoyens. Mais, dès qu’ils peuvent, ils parlent en bien de leur pays natal et suscitent par leurs éloges des voyages touristiques, vendant sans le savoir la destination Maroc. C’est déjà pas mal ! ». D’ailleurs, qui nierait que de nos jours, toutes les sphères (économique, politique ou culturelle) se rejoignent et s’influencent d’une manière ou d’une autre ?

Mais, concernant ce cas particulier de la diaspora juive marocaine dans le monde, n’y-a-t-il pas une part d’irrationnel dans leur amour viscéral et sans concessions pour le Maroc ?

« Il y a toujours une part d’irrationnel dans le cas des juifs marocains. Personnellement, je me sens animé d’un sentiment de devoir envers ma terre natale mais, si je la défends avec autant de verve et d’enthousiasme chaque fois que l’occasion m’est donnée, c’est parce que je suis en grande partie convaincu que le Maroc est un pays exemplaire, le plus tolérant du monde arabe, un pays indéniablement ouvert, en route vers la démocratie et amené à devenir un grand Etat dans la sphère africaine », se défend Gabriel Banon en conclusion.

Personne à ce jour n’a évalué exactement le pouvoir et l’impact de ces travailleurs de l’ombre. Mais, une chose est incontestable : ces réseaux de soutien souterrains constituent, chacun à son échelle et selon ses moyens, une aide précieuse aux ambassadeurs attitrés du Maroc officiel. Ce dernier les estime-t-il à leur juste valeur ?

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