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Palestiniens et la palestine

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Personne à contacter Palestiniens et la palestine

Message par Syfou Mar 7 Sep - 4:20

Rappel du premier message :

Palestiniens

Family of Ramallah 1900-1910

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Les Palestiniens désignent aujourd'hui un peuple arabophone établi principalement dans la région géographique de la Palestine (plus précisément dans les Territoires palestiniens et en Israël), et qui compte également une diaspora palestinienne dispersée dans le monde arabe, particulièrement en Jordanie, ainsi que dans différents pays du monde.

L'identité nationale du peuple palestinien s'est affirmée progressivement depuis le début du XXe siècle, et s'est essentiellement précisée au cours du conflit israélo-arabe, à mesure que celui-ci se poursuivait sous la forme d'un conflit israélo-palestinien. Ils revendiquent aujourd'hui un État indépendant.
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Personne à contacter Re: Palestiniens et la palestine

Message par Syfou Jeu 9 Sep - 1:23

Les principales phases de l’arrivée des Palestiniens en Europe

Cette situation juridique, économique et politique peu favorable, à laquelle il faut ajouter la guerre civile libanaise ainsi que les invasions israéliennes, ont poussé les Palestiniens du Liban à émigrer de façon assez importante vers l’Europe. D’autres zones de départ, comme la Syrie ou les territoires occupés et autonomes palestiniens, sont aussi concernés. Le choix de l’Europe, selon les entretiens que nous avons réalisés, est rarement volontaire. Pour un certain nombre de Palestiniens la présence de proches a été un facteur décisif dans ce choix, pour d’autres, des organisations humanitaires les ont dirigés directement vers la Suède ou le Danemark.

Pour la majorité d’entre eux, l’Europe est l’ultime étape d’un parcours migratoire complexe, composé de séjours brefs et d’expulsions dans plusieurs pays européens, liés à leur absence de statut et de nationalité, et leur impossibilité de retourner au Liban à cause de la guerre. Les pays d’Europe qui les acceptent comme résidents apparaissent alors comme des espaces refuge, qui, par leurs dispositions juridiques, leur permettent d’obtenir un droit d’installation sur le territoire européen.

L’arrivée des Palestiniens en Europe qui a débuté dans les années soixante, s’est déroulée en quatre phases principales, qui se différencient par le nombre d’arrivées et le type de migration. Alors que jusque dans les années soixante-dix peu de Palestiniens sont arrivés en Europe et sont venus essentiellement pour travailler, pendant les années quatre-vingt et quatre-vingt dix le nombre d’arrivées a augmenté de façon importante et l’on trouve de plus en plus de réfugiés politiques et de Palestiniens qui vivent dans des situations très difficiles.

L’arrivée de quelques étudiants dans les années soixante

Cette première phase de la migration palestinienne concerne essentiellement la Suède (Doraï, 2000). Le premier groupe de Palestiniens, formé d’étudiants originaires de Jordanie, du Liban, de Syrie et de Cisjordanie, venus pour se former professionnellement, est arrivé en 1962 dans le cadre d’un programme de courte durée. La majorité d’entre eux est rentrée, seuls 40 sont restés en Suède (Assar, 1995). Un certain nombre d’entre eux se sont mariés avec des Palestiniennes lors de leurs retours périodiques dans leur pays de premier accueil. Malgré leur situation sociale assez privilégiée par rapport aux Palestiniens arrivés ultérieurement, ils éprouvent, pour certains d’entre eux, des difficultés d’intégration. Nous avons pu rencontrer un de ces Palestiniens à Göteborg. Ahmed a choisi, à la fin de ses études, de s’installer en Suède, essentiellement en raison des possibilités d’emploi sur place, et de l’importante différence de niveau de vie entre la Suède et la Syrie. Il est retourné plusieurs fois en Syrie, sans jamais s’y installer de nouveau. Il s’est ensuite marié à une Palestinienne de Syrie à Damas. Il a pu la faire venir en Suède par le biais du regroupement familial. Avec ses trois jeunes enfants, il a un projet de retour en Syrie, essentiellement, à son sens, en raison des difficultés d’intégration qu’il connaît, bien que toute sa famille possède la nationalité suédoise.

Les premiers des travailleurs réfugiés arrivent dans les années soixante-dix

Quelques centaines de travailleurs palestiniens sont venus en Suède dans le cadre d’accords entre l’UNRWA et des entreprises suédoises comme Volvo.

Un certain nombre d’entre eux décident de rester en Suède, toujours en raison du différentiel de niveau de vie entre leur pays de premier accueil (comme le Liban, la Syrie ou les Territoires occupés) et la Suède et de la possibilité d’obtenir la nationalité suédoise. Ils font ensuite venir leur famille, dans le but d’une installation définitive. D’après les entretiens que nous avons réalisés, on trouve aussi des travailleurs migrants au profil plus classique, qui peuvent venir de Syrie ou du Liban. Leur départ d’un pays arabe est motivé par la volonté de trouver un emploi mais aussi par les problèmes administratifs liés à leur statut juridique précaire. Ces deux premiers groupes de Palestiniens, qui ne représentent que quelques centaines de personnes, sont essentiellement des migrants économiques, à la recherche d’un emploi, mais aussi d’une situation juridique plus favorable qui leur permette d’acquérir une autonomie de déplacement.
20C’est durant cette même période que se sont développées les arrivées de Palestiniens en Allemagne, beaucoup plus nombreuses que celles qui se sont dirigées vers la Suède. Ce sont surtout des travailleurs migrants qui tentent de s’y installer parce que la situation économique est bonne et qu’elle leur permet de s’installer durablement dans ce pays. L’Allemagne est alors, pour les Palestiniens, l’un des pays européens dans lesquels il est le plus facile d’entrer et d’obtenir une carte de résidence.

La principale vague d’arrivée : les réfugiés dans les années 1980

Les principaux pays d’accueil durant cette phase sont la Suède et le Danemark (Figures 1 et 2).

Les réfugiés arrivent principalement après l’invasion israélienne du Liban en 1982. Ce groupe, de loin le plus important numériquement, se différencie très nettement des Palestiniens arrivés lors des deux phases précédentes. Leur départ du Liban n’a pas fait l’objet d’un choix réel mais est la conséquence d’une situation politique et militaire très difficile. On passe d’une migration économique à une migration forcée. Arrivés en assez grand nombre pour un pays comme la Suède, ils connaissent des conditions d’accueil que la majorité d’entre eux décrit comme bonnes, malgré des refus d’entrée sur le territoire suédois, injustifiés dans un certain nombre de cas (Assar, 1995). Selon le Bureau de l’immigration suédois les arrivées sont très nombreuses en 1984, date à laquelle de nombreux Palestiniens fuient les hostilités à Beyrouth et au Sud Liban, ou sont directement transférés par la Croix Rouge vers Chypre ou les pays d’Europe du Nord.

Aux côtés de la Suède, on trouve l’Allemagne qui continue d’accueillir des Palestiniens.

Cependant il devient de plus en plus difficile pour les réfugiés d’y obtenir le droit à la résidence. Certains décident donc de poursuivre leur migration vers l’Europe du Nord. Le Danemark accueille aussi à l’époque un grand nombre de réfugiés qui y arrivent directement ou qui viennent d’Allemagne

Figure 1 : Les demandeurs d’asile palestiniens en Suède (1981-1997)

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Note : Les entrées représentées dans ce graphique relèvent de la catégorie « apatride » dans les statistiques suèdoises. L’organisme qui produit ces données indique qu’il s’agit de fait des Palestiniens.
Source : Migrationsverker, 2002.

Figure 2 : Les demandeurs d’asile palestiniens au Danemark (1986-2000)

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Note : Le Danish Immigration Service utilise la catégorie « Stateless Palestinians » dans ses statistiques.
Source : De 1985 à 1990 : Eurostat (1994 : 64, 123) ; de 1991 à 2000 : Danish Immigration Service (2001).

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Personne à contacter Re: Palestiniens et la palestine

Message par Syfou Jeu 9 Sep - 1:33

1-Le développement des migrations illégales à partir de 1987

[2-b]Berlin-Est et Chypre, principaux espaces de transit[/b]

3-
Le fonctionnement de l’émigration clandestine
Les Palestiniens de la diaspora n’ont pas de passeports mais disposent de documents de voyages qui leurs sont fournis par l’État libanais. La majeure partie des pays européens ne donnent pas de visa aux Palestiniens, et ne leurs permettent plus d’obtenir l’asile politique ou le statut de réfugié humanitaire. Des grands pays d’accueil, comme l’Allemagne, le Danemark ou la Suède, précédemment étudiés, ont durci leur politique d’accueil envers les Palestiniens. Les réfugiés qui veulent émigrer doivent élaborer des stratégies migratoires qui leur permettent de quitter le territoire libanais et atteindre les pays européens de leur choix, sans passer par une voie légale.....


3-
La multiplication des étapes migratoires

Le passeur que nous avons rencontré poursuit son explication et nous décrit la grande complexité des parcours migratoires qu’il faut mettre en place :
« Pour l’Angleterre il faut avoir deux billets d’avion. D’abord tu pars en Thaïlande, puis de là-bas tu reviens vers Beyrouth avec une escale à Londres. Si ça marche c’est bon, sinon tu reviens ici. On ne peut pas faire plus ».
33Les parcours migratoires des Palestiniens du Liban touchent des espaces de plus en plus vastes, recouvrant pour partie l’extension de la diaspora libanaise qui peut servir dans certains cas de relais dans les pays de transit....

3-
Les réseaux familiaux et villageois :

les ressources de l’exilé

36Les réseaux familiaux de solidarité jouent un rôle important pour l’aide des migrants, tant dans le pays de départ que dans le pays d’accueil. Les sommes investies dans les voyages et le paiement des nombreux intermédiaires sont comprises entre 4 000 et 7 000 $ et dépendent des destinations. Lors de nos entretiens au Sud Liban nous avons rencontré des familles entières qui ont tenté de partir, ce qui place les sommes investies, et perdues pour ceux qui ont connu l’échec, à plus de 15 000 $ dans certains cas. Plusieurs familles rencontrées, entre autre dans le camp de Borj Shémali, le plus défavorisé de la région de Tyr, ont vendu tous leurs biens, dont leur habitation et leurs meubles pour partir. Un échec les met dans une situation socio-économique très difficile. Les personnes qui désirent émigrer empruntent le plus souvent leur argent dans les réseaux familiaux et villageois. Khalil témoigne de la façon dont il a récolté l’argent nécessaire :
« C’est avec des prêts, auprès de mes proches, de ma sœur, de mes amis, c’est comme ça que j’ai ramassé la somme »....

Conclusion

La complexification des parcours migratoires des réfugiés palestiniens qui quittent leur pays de résidence pour tenter de se rendre en Europe répond à la multiplication des barrières juridiques qui se dressent devant eux, tant dans leur pays de départ que dans les espaces de transit ou de destination finale. Il s’ensuit donc le développement d’une migration clandestine, très coûteuse pour les candidats au départ, qui s’appuie sur les réseaux migratoires formés depuis les années soixante-dix et surtout quatre-vingt par les premiers arrivants palestiniens. Il est à l’heure actuelle très difficile de spécifier de quel type de migration il s’agit, tant les facteurs qui en sont à l’origine sont divers et imbriqués. D’un côté, ces longs et complexes parcours migratoires font penser à ceux des migrants clandestins qui viennent en Europe pour travailler, d’un autre, leur statut juridique particulier et le contexte politique actuel au Moyen-Orient les rapprochent de ces réfugiés pour qui le retour dans leur pays d’origine, la Palestine, est interdit et dont la présence dans certains pays d’accueil est de plus en plus remise en cause. Migration forcée, recherche d’asile et migration économique sont les trois facettes de la réalité migratoire des Palestiniens d’Europe. L’Europe demeure cependant un espace assez marginal au sein de la diaspora palestinienne, et le faible degré d’organisation des réfugiés qui y résident, ainsi que le manque d’institutions diasporiques palestiniennes sur ce continent la différencient des Palestiniens des États-Unis, qui forment un pôle organisé et structuré. Seuls les Palestiniens du Royaume-Uni tentent de promouvoir un certain nombre d’organisations palestiniennes dont le but est la défense du droit au retour. Ce type de démarche reste toutefois embryonnaire et ne fédère pas l’ensemble des Palestiniens du Vieux continent.

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Personne à contacter Re: Palestiniens et la palestine

Message par Syfou Jeu 9 Sep - 1:38

L’Union européenne et les réfugiés palestiniens

Sans méconnaître la situation, dramatique sur le plan humanitaire, dans laquelle se trouvent les « réfugiés palestiniens », nous avons, cependant, à plusieurs reprises, évoqué, ici-même, le statut privilégié, dont ils disposent, au regard du droit international. En effet, grâce à un « droit de succession » à la qualité de réfugié, par la lignée paternelle, à l’heure actuelle, 4,6 millions de personnes sont enregistrées comme telles auprès d’un organisme particulier d’assistance, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), qui dispose d’un budget important (près de 600 millions de dollars en 2010).

L’Union européenne qui, actuellement, contribue pour environ 59% du budget de l’UNRWA a, effectivement, versé 3 milliards de dollars entre 1994 et 2006.

Et pourtant, un ancien conseiller juridique de l’UNRWA, James Lindsay, a, publié, fin 2008, à la veille du 60ème anniversaire de la création de l’Office, un rapport accablant confirmant l’implication de cet organisme des Nations Unies dans des activités terroristes, non pas en tant que tel (heureusement) mais par l’intermédiaire de ses milliers d’employés palestiniens.

Par ailleurs, sur le plan juridique, nous avons, déjà, évoqué le « régime de faveur des Palestiniens en France

En effet, il résulte d’une jurisprudence de la Cour nationale du droit d’asile (Sections réunies 14 mai 2008, Mohammad Assfour, requête n°493412), s’appuyant implicitement sur une décision ambiguë du Conseil d’Etat (22 novembre 2006, OFPRA, requête n°277373), qu’un Palestinien pouvait prétendre à bénéficier du statut de réfugié, reconnu par la convention internationale de Genève de 1951, dès lors qu’il ne se trouve plus sur le territoire couvert par le mandat de l’UNRWA (Gaza , Cisjordanie, Jordanie, Syrie, Liban). .

Or, en principe, selon l’article1er, section D, de la convention de Genève : « Cette Convention ne sera pas applicable aux personnes qui bénéficient actuellement d’une protection ou d’une assistance de la part d’un organisme ou d’une institution des Nations Unies autre que le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés ».

On était donc en droit de s’attendre à ce que le bénéfice de la convention soit refusé aux personnes qui, normalement, relèvent de la protection de l’UNRWA.

Mais, précisément, la jurisprudence française précitée ne donnait pas une telle interprétation, puisqu’elle considérait que dès lors qu’un réfugié palestinien quittait le champ d’application territorial des compétences de l’UNRWA, cela suffisait pour le rendre éligible au statut de réfugié, sur la base de la convention de Genève.

Or un arrêt récent rendu par une formation solennelle de la Cour de justice de l’Union européenne donne une interprétation encore plus extensive de la disposition en question de la convention de Genève (Grande Chambre, 10 juin 2010, aff.-31/09).

Peu importe qu’un Palestinien ait ou non demandé à être enregistré par l’UNRWA et à bénéficier donc, éventuellement, de sa protection, il peut prétendre être éligible au statut de réfugié.

On se demande alors à quoi sert l’UNRWA.

Les faits de l’affaire ayant donné lieu à la décision recensée méritent d’être brièvement exposés, car ils éclairent le laxisme des juges de la Cour européenne.

Mme B., après avoir quitté la Bande de Gaza en compagnie de son mari, était entrée en Hongrie, munie d’un visa, le 10 janvier 2007.et y avait obtenu, par la suite, un permis de séjour de l’autorité chargée de l’immigration.

Quelques mois plus tard, elle a déposé une demande d’asile auprès de l’administration hongroise, pour le cas où son permis de séjour ne serait pas prolongé, invoquant la situation d’insécurité qui régnait dans la Bande de Gaza à cause des affrontements quotidiens entre le Fatah et le Hamas » (souligné par nous).

Ainsi, on est bien loin de la condition posée par l’article 1er, section A, paragraphe 2, premier alinéa, de la convention de Genève, pour qui le terme « réfugié » s’applique à toute personne « craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques »

La Cour a bien relevé que « parmi les membres de sa famille, seul son père serait resté dans la Bande de Gaza » en s’attachant, apparemment, au terme « seul »…..

De plus, la Cour a bien constaté que Mme B. n’avait pas eu recours à la protection et à l’assistance de l’UNRWA et qu’elle soutenait, toutefois, qu’elle aurait pu bénéficier de celles-ci, « invoquant au soutien de cette affirmation l’existence d’une carte d’enregistrement auprès de l’UNRWA établie au nom de la famille des cousins de son père » (souligné par nous)

La Hongrie mettait, d’ailleurs, en doute le lien de famille dont se prévalait Mme B., en l’absence de toute preuve documentaire. Par ailleurs, malgré les démarches entreprises par celle-ci auprès de l’UNRWA, ce dernier n’avait pas, davantage, été en mesure de certifier le droit de Mme B. d’être enregistrée auprès de lui sur la base de ses liens de famille.

Mais la Cour a, cependant, considéré que « par sa lignée paternelle, elle aurait vocation à être enregistrée auprès de l’UNRWA » et cela suffisait (souligné par nous).

Pour la Cour une personne bénéficie de la protection et de l’assistance d’une institution des Nations unies du seul fait que cette personne a droit à cette assistance ou à cette protection et il n’est pas nécessaire qu’elle ait eu effectivement recours à cette protection ou à cette assistance.

La Cour de justice de l’Union européenne, sur renvoi d’une juridiction hongroise qui l’interrogeait sur la conformité au droit européen d’une disposition de droit hongrois, a été, apparemment, sensible à l’argumentation de Mme B., qui soutenait que « la réadmission de Palestiniens dépendrait du bon vouloir des autorités israéliennes et (qu’elle). serait exposée à la torture ou à des traitements inhumains et dégradants dans la Bande de Gaza du fait de la situation critique qui y règne ».

On serait presque tenté de dire : « c’est n’importe quoi »……

Toujours est-il que, désormais, Mme B. va donc pouvoir prétendre être éligible au statut de réfugié en Hongrie et pouvoir, ainsi, se rendre dans l’un des 26 autres pays de l’Union européenne, et se joindre, à l’occasion,, à des cortèges anti-israéliens….

Par David Ruzié, professeur émérite des universités, spécialiste de droit international

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Personne à contacter Re: Palestiniens et la palestine

Message par Syfou Jeu 9 Sep - 1:48

Les Tunnels de Gaza

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