Sujets similaires
Derniers sujets
Sujets les plus vus
Sujets les plus actifs
Meilleurs posteurs
Sphinx | ||||
Syfou | ||||
Daûphin_zz_47 | ||||
Droit_De_l'Homme | ||||
abdelmalek | ||||
rakane | ||||
ZIGHOUD15 | ||||
col.chibani | ||||
fennec dz | ||||
ZIGHOUD |
Ceux qui commencent le plus de sujets
Syfou | ||||
Sphinx | ||||
Daûphin_zz_47 | ||||
Droit_De_l'Homme | ||||
ZIGHOUD15 | ||||
elmaknine | ||||
matriochkas | ||||
col.chibani | ||||
ZIGHOUD | ||||
Rahim Damon |
Connexion
Palestiniens et la palestine
5 participants
algeriedrs :: Socialisation et l’apprentissage de la vie en société :: Education civique :: Oppresseur, oppressé , oppression, opprimant, opprimer
Page 2 sur 2
Page 2 sur 2 • 1, 2
Palestiniens et la palestine
Rappel du premier message :
Palestiniens
Family of Ramallah 1900-1910
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Les Palestiniens désignent aujourd'hui un peuple arabophone établi principalement dans la région géographique de la Palestine (plus précisément dans les Territoires palestiniens et en Israël), et qui compte également une diaspora palestinienne dispersée dans le monde arabe, particulièrement en Jordanie, ainsi que dans différents pays du monde.
L'identité nationale du peuple palestinien s'est affirmée progressivement depuis le début du XXe siècle, et s'est essentiellement précisée au cours du conflit israélo-arabe, à mesure que celui-ci se poursuivait sous la forme d'un conflit israélo-palestinien. Ils revendiquent aujourd'hui un État indépendant.
Palestiniens
Family of Ramallah 1900-1910
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Les Palestiniens désignent aujourd'hui un peuple arabophone établi principalement dans la région géographique de la Palestine (plus précisément dans les Territoires palestiniens et en Israël), et qui compte également une diaspora palestinienne dispersée dans le monde arabe, particulièrement en Jordanie, ainsi que dans différents pays du monde.
L'identité nationale du peuple palestinien s'est affirmée progressivement depuis le début du XXe siècle, et s'est essentiellement précisée au cours du conflit israélo-arabe, à mesure que celui-ci se poursuivait sous la forme d'un conflit israélo-palestinien. Ils revendiquent aujourd'hui un État indépendant.
Syfou- Adminstrateur
-
Nombre de messages : 5687
Age : 41
Emploi/loisirs : Les souvenirs s'envolent aussitot la la porte ouverte .
Humeur : Bien / H.M.D / Toujours.
Date d'inscription : 11/01/2010
Localisation : Dans un autre repère !
Re: Palestiniens et la palestine
Les principales phases de l’arrivée des Palestiniens en Europe
Cette situation juridique, économique et politique peu favorable, à laquelle il faut ajouter la guerre civile libanaise ainsi que les invasions israéliennes, ont poussé les Palestiniens du Liban à émigrer de façon assez importante vers l’Europe. D’autres zones de départ, comme la Syrie ou les territoires occupés et autonomes palestiniens, sont aussi concernés. Le choix de l’Europe, selon les entretiens que nous avons réalisés, est rarement volontaire. Pour un certain nombre de Palestiniens la présence de proches a été un facteur décisif dans ce choix, pour d’autres, des organisations humanitaires les ont dirigés directement vers la Suède ou le Danemark.
Pour la majorité d’entre eux, l’Europe est l’ultime étape d’un parcours migratoire complexe, composé de séjours brefs et d’expulsions dans plusieurs pays européens, liés à leur absence de statut et de nationalité, et leur impossibilité de retourner au Liban à cause de la guerre. Les pays d’Europe qui les acceptent comme résidents apparaissent alors comme des espaces refuge, qui, par leurs dispositions juridiques, leur permettent d’obtenir un droit d’installation sur le territoire européen.
L’arrivée des Palestiniens en Europe qui a débuté dans les années soixante, s’est déroulée en quatre phases principales, qui se différencient par le nombre d’arrivées et le type de migration. Alors que jusque dans les années soixante-dix peu de Palestiniens sont arrivés en Europe et sont venus essentiellement pour travailler, pendant les années quatre-vingt et quatre-vingt dix le nombre d’arrivées a augmenté de façon importante et l’on trouve de plus en plus de réfugiés politiques et de Palestiniens qui vivent dans des situations très difficiles.
L’arrivée de quelques étudiants dans les années soixante
Cette première phase de la migration palestinienne concerne essentiellement la Suède (Doraï, 2000). Le premier groupe de Palestiniens, formé d’étudiants originaires de Jordanie, du Liban, de Syrie et de Cisjordanie, venus pour se former professionnellement, est arrivé en 1962 dans le cadre d’un programme de courte durée. La majorité d’entre eux est rentrée, seuls 40 sont restés en Suède (Assar, 1995). Un certain nombre d’entre eux se sont mariés avec des Palestiniennes lors de leurs retours périodiques dans leur pays de premier accueil. Malgré leur situation sociale assez privilégiée par rapport aux Palestiniens arrivés ultérieurement, ils éprouvent, pour certains d’entre eux, des difficultés d’intégration. Nous avons pu rencontrer un de ces Palestiniens à Göteborg. Ahmed a choisi, à la fin de ses études, de s’installer en Suède, essentiellement en raison des possibilités d’emploi sur place, et de l’importante différence de niveau de vie entre la Suède et la Syrie. Il est retourné plusieurs fois en Syrie, sans jamais s’y installer de nouveau. Il s’est ensuite marié à une Palestinienne de Syrie à Damas. Il a pu la faire venir en Suède par le biais du regroupement familial. Avec ses trois jeunes enfants, il a un projet de retour en Syrie, essentiellement, à son sens, en raison des difficultés d’intégration qu’il connaît, bien que toute sa famille possède la nationalité suédoise.
Les premiers des travailleurs réfugiés arrivent dans les années soixante-dix
Quelques centaines de travailleurs palestiniens sont venus en Suède dans le cadre d’accords entre l’UNRWA et des entreprises suédoises comme Volvo.
Un certain nombre d’entre eux décident de rester en Suède, toujours en raison du différentiel de niveau de vie entre leur pays de premier accueil (comme le Liban, la Syrie ou les Territoires occupés) et la Suède et de la possibilité d’obtenir la nationalité suédoise. Ils font ensuite venir leur famille, dans le but d’une installation définitive. D’après les entretiens que nous avons réalisés, on trouve aussi des travailleurs migrants au profil plus classique, qui peuvent venir de Syrie ou du Liban. Leur départ d’un pays arabe est motivé par la volonté de trouver un emploi mais aussi par les problèmes administratifs liés à leur statut juridique précaire. Ces deux premiers groupes de Palestiniens, qui ne représentent que quelques centaines de personnes, sont essentiellement des migrants économiques, à la recherche d’un emploi, mais aussi d’une situation juridique plus favorable qui leur permette d’acquérir une autonomie de déplacement.
20C’est durant cette même période que se sont développées les arrivées de Palestiniens en Allemagne, beaucoup plus nombreuses que celles qui se sont dirigées vers la Suède. Ce sont surtout des travailleurs migrants qui tentent de s’y installer parce que la situation économique est bonne et qu’elle leur permet de s’installer durablement dans ce pays. L’Allemagne est alors, pour les Palestiniens, l’un des pays européens dans lesquels il est le plus facile d’entrer et d’obtenir une carte de résidence.
La principale vague d’arrivée : les réfugiés dans les années 1980
Les principaux pays d’accueil durant cette phase sont la Suède et le Danemark (Figures 1 et 2).
Les réfugiés arrivent principalement après l’invasion israélienne du Liban en 1982. Ce groupe, de loin le plus important numériquement, se différencie très nettement des Palestiniens arrivés lors des deux phases précédentes. Leur départ du Liban n’a pas fait l’objet d’un choix réel mais est la conséquence d’une situation politique et militaire très difficile. On passe d’une migration économique à une migration forcée. Arrivés en assez grand nombre pour un pays comme la Suède, ils connaissent des conditions d’accueil que la majorité d’entre eux décrit comme bonnes, malgré des refus d’entrée sur le territoire suédois, injustifiés dans un certain nombre de cas (Assar, 1995). Selon le Bureau de l’immigration suédois les arrivées sont très nombreuses en 1984, date à laquelle de nombreux Palestiniens fuient les hostilités à Beyrouth et au Sud Liban, ou sont directement transférés par la Croix Rouge vers Chypre ou les pays d’Europe du Nord.
Aux côtés de la Suède, on trouve l’Allemagne qui continue d’accueillir des Palestiniens.
Cependant il devient de plus en plus difficile pour les réfugiés d’y obtenir le droit à la résidence. Certains décident donc de poursuivre leur migration vers l’Europe du Nord. Le Danemark accueille aussi à l’époque un grand nombre de réfugiés qui y arrivent directement ou qui viennent d’Allemagne
Figure 1 : Les demandeurs d’asile palestiniens en Suède (1981-1997)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Figure 2 : Les demandeurs d’asile palestiniens au Danemark (1986-2000)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Cette situation juridique, économique et politique peu favorable, à laquelle il faut ajouter la guerre civile libanaise ainsi que les invasions israéliennes, ont poussé les Palestiniens du Liban à émigrer de façon assez importante vers l’Europe. D’autres zones de départ, comme la Syrie ou les territoires occupés et autonomes palestiniens, sont aussi concernés. Le choix de l’Europe, selon les entretiens que nous avons réalisés, est rarement volontaire. Pour un certain nombre de Palestiniens la présence de proches a été un facteur décisif dans ce choix, pour d’autres, des organisations humanitaires les ont dirigés directement vers la Suède ou le Danemark.
Pour la majorité d’entre eux, l’Europe est l’ultime étape d’un parcours migratoire complexe, composé de séjours brefs et d’expulsions dans plusieurs pays européens, liés à leur absence de statut et de nationalité, et leur impossibilité de retourner au Liban à cause de la guerre. Les pays d’Europe qui les acceptent comme résidents apparaissent alors comme des espaces refuge, qui, par leurs dispositions juridiques, leur permettent d’obtenir un droit d’installation sur le territoire européen.
L’arrivée des Palestiniens en Europe qui a débuté dans les années soixante, s’est déroulée en quatre phases principales, qui se différencient par le nombre d’arrivées et le type de migration. Alors que jusque dans les années soixante-dix peu de Palestiniens sont arrivés en Europe et sont venus essentiellement pour travailler, pendant les années quatre-vingt et quatre-vingt dix le nombre d’arrivées a augmenté de façon importante et l’on trouve de plus en plus de réfugiés politiques et de Palestiniens qui vivent dans des situations très difficiles.
L’arrivée de quelques étudiants dans les années soixante
Cette première phase de la migration palestinienne concerne essentiellement la Suède (Doraï, 2000). Le premier groupe de Palestiniens, formé d’étudiants originaires de Jordanie, du Liban, de Syrie et de Cisjordanie, venus pour se former professionnellement, est arrivé en 1962 dans le cadre d’un programme de courte durée. La majorité d’entre eux est rentrée, seuls 40 sont restés en Suède (Assar, 1995). Un certain nombre d’entre eux se sont mariés avec des Palestiniennes lors de leurs retours périodiques dans leur pays de premier accueil. Malgré leur situation sociale assez privilégiée par rapport aux Palestiniens arrivés ultérieurement, ils éprouvent, pour certains d’entre eux, des difficultés d’intégration. Nous avons pu rencontrer un de ces Palestiniens à Göteborg. Ahmed a choisi, à la fin de ses études, de s’installer en Suède, essentiellement en raison des possibilités d’emploi sur place, et de l’importante différence de niveau de vie entre la Suède et la Syrie. Il est retourné plusieurs fois en Syrie, sans jamais s’y installer de nouveau. Il s’est ensuite marié à une Palestinienne de Syrie à Damas. Il a pu la faire venir en Suède par le biais du regroupement familial. Avec ses trois jeunes enfants, il a un projet de retour en Syrie, essentiellement, à son sens, en raison des difficultés d’intégration qu’il connaît, bien que toute sa famille possède la nationalité suédoise.
Les premiers des travailleurs réfugiés arrivent dans les années soixante-dix
Quelques centaines de travailleurs palestiniens sont venus en Suède dans le cadre d’accords entre l’UNRWA et des entreprises suédoises comme Volvo.
Un certain nombre d’entre eux décident de rester en Suède, toujours en raison du différentiel de niveau de vie entre leur pays de premier accueil (comme le Liban, la Syrie ou les Territoires occupés) et la Suède et de la possibilité d’obtenir la nationalité suédoise. Ils font ensuite venir leur famille, dans le but d’une installation définitive. D’après les entretiens que nous avons réalisés, on trouve aussi des travailleurs migrants au profil plus classique, qui peuvent venir de Syrie ou du Liban. Leur départ d’un pays arabe est motivé par la volonté de trouver un emploi mais aussi par les problèmes administratifs liés à leur statut juridique précaire. Ces deux premiers groupes de Palestiniens, qui ne représentent que quelques centaines de personnes, sont essentiellement des migrants économiques, à la recherche d’un emploi, mais aussi d’une situation juridique plus favorable qui leur permette d’acquérir une autonomie de déplacement.
20C’est durant cette même période que se sont développées les arrivées de Palestiniens en Allemagne, beaucoup plus nombreuses que celles qui se sont dirigées vers la Suède. Ce sont surtout des travailleurs migrants qui tentent de s’y installer parce que la situation économique est bonne et qu’elle leur permet de s’installer durablement dans ce pays. L’Allemagne est alors, pour les Palestiniens, l’un des pays européens dans lesquels il est le plus facile d’entrer et d’obtenir une carte de résidence.
La principale vague d’arrivée : les réfugiés dans les années 1980
Les principaux pays d’accueil durant cette phase sont la Suède et le Danemark (Figures 1 et 2).
Les réfugiés arrivent principalement après l’invasion israélienne du Liban en 1982. Ce groupe, de loin le plus important numériquement, se différencie très nettement des Palestiniens arrivés lors des deux phases précédentes. Leur départ du Liban n’a pas fait l’objet d’un choix réel mais est la conséquence d’une situation politique et militaire très difficile. On passe d’une migration économique à une migration forcée. Arrivés en assez grand nombre pour un pays comme la Suède, ils connaissent des conditions d’accueil que la majorité d’entre eux décrit comme bonnes, malgré des refus d’entrée sur le territoire suédois, injustifiés dans un certain nombre de cas (Assar, 1995). Selon le Bureau de l’immigration suédois les arrivées sont très nombreuses en 1984, date à laquelle de nombreux Palestiniens fuient les hostilités à Beyrouth et au Sud Liban, ou sont directement transférés par la Croix Rouge vers Chypre ou les pays d’Europe du Nord.
Aux côtés de la Suède, on trouve l’Allemagne qui continue d’accueillir des Palestiniens.
Cependant il devient de plus en plus difficile pour les réfugiés d’y obtenir le droit à la résidence. Certains décident donc de poursuivre leur migration vers l’Europe du Nord. Le Danemark accueille aussi à l’époque un grand nombre de réfugiés qui y arrivent directement ou qui viennent d’Allemagne
Figure 1 : Les demandeurs d’asile palestiniens en Suède (1981-1997)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Note : Les entrées représentées dans ce graphique relèvent de la catégorie « apatride » dans les statistiques suèdoises. L’organisme qui produit ces données indique qu’il s’agit de fait des Palestiniens.
Source : Migrationsverker, 2002.
Figure 2 : Les demandeurs d’asile palestiniens au Danemark (1986-2000)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Note : Le Danish Immigration Service utilise la catégorie « Stateless Palestinians » dans ses statistiques.
Source : De 1985 à 1990 : Eurostat (1994 : 64, 123) ; de 1991 à 2000 : Danish Immigration Service (2001).
Syfou- Adminstrateur
- Nombre de messages : 5687
Date d'inscription : 11/01/2010
Re: Palestiniens et la palestine
1-Le développement des migrations illégales à partir de 1987
[2-b]Berlin-Est et Chypre, principaux espaces de transit[/b]
3-
3-
3-
Conclusion
La complexification des parcours migratoires des réfugiés palestiniens qui quittent leur pays de résidence pour tenter de se rendre en Europe répond à la multiplication des barrières juridiques qui se dressent devant eux, tant dans leur pays de départ que dans les espaces de transit ou de destination finale. Il s’ensuit donc le développement d’une migration clandestine, très coûteuse pour les candidats au départ, qui s’appuie sur les réseaux migratoires formés depuis les années soixante-dix et surtout quatre-vingt par les premiers arrivants palestiniens. Il est à l’heure actuelle très difficile de spécifier de quel type de migration il s’agit, tant les facteurs qui en sont à l’origine sont divers et imbriqués. D’un côté, ces longs et complexes parcours migratoires font penser à ceux des migrants clandestins qui viennent en Europe pour travailler, d’un autre, leur statut juridique particulier et le contexte politique actuel au Moyen-Orient les rapprochent de ces réfugiés pour qui le retour dans leur pays d’origine, la Palestine, est interdit et dont la présence dans certains pays d’accueil est de plus en plus remise en cause. Migration forcée, recherche d’asile et migration économique sont les trois facettes de la réalité migratoire des Palestiniens d’Europe. L’Europe demeure cependant un espace assez marginal au sein de la diaspora palestinienne, et le faible degré d’organisation des réfugiés qui y résident, ainsi que le manque d’institutions diasporiques palestiniennes sur ce continent la différencient des Palestiniens des États-Unis, qui forment un pôle organisé et structuré. Seuls les Palestiniens du Royaume-Uni tentent de promouvoir un certain nombre d’organisations palestiniennes dont le but est la défense du droit au retour. Ce type de démarche reste toutefois embryonnaire et ne fédère pas l’ensemble des Palestiniens du Vieux continent.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
[2-b]Berlin-Est et Chypre, principaux espaces de transit[/b]
3-
Le fonctionnement de l’émigration clandestine
Les Palestiniens de la diaspora n’ont pas de passeports mais disposent de documents de voyages qui leurs sont fournis par l’État libanais. La majeure partie des pays européens ne donnent pas de visa aux Palestiniens, et ne leurs permettent plus d’obtenir l’asile politique ou le statut de réfugié humanitaire. Des grands pays d’accueil, comme l’Allemagne, le Danemark ou la Suède, précédemment étudiés, ont durci leur politique d’accueil envers les Palestiniens. Les réfugiés qui veulent émigrer doivent élaborer des stratégies migratoires qui leur permettent de quitter le territoire libanais et atteindre les pays européens de leur choix, sans passer par une voie légale.....
3-
La multiplication des étapes migratoires
Le passeur que nous avons rencontré poursuit son explication et nous décrit la grande complexité des parcours migratoires qu’il faut mettre en place :
« Pour l’Angleterre il faut avoir deux billets d’avion. D’abord tu pars en Thaïlande, puis de là-bas tu reviens vers Beyrouth avec une escale à Londres. Si ça marche c’est bon, sinon tu reviens ici. On ne peut pas faire plus ».
33Les parcours migratoires des Palestiniens du Liban touchent des espaces de plus en plus vastes, recouvrant pour partie l’extension de la diaspora libanaise qui peut servir dans certains cas de relais dans les pays de transit....
3-
Les réseaux familiaux et villageois :
les ressources de l’exilé
36Les réseaux familiaux de solidarité jouent un rôle important pour l’aide des migrants, tant dans le pays de départ que dans le pays d’accueil. Les sommes investies dans les voyages et le paiement des nombreux intermédiaires sont comprises entre 4 000 et 7 000 $ et dépendent des destinations. Lors de nos entretiens au Sud Liban nous avons rencontré des familles entières qui ont tenté de partir, ce qui place les sommes investies, et perdues pour ceux qui ont connu l’échec, à plus de 15 000 $ dans certains cas. Plusieurs familles rencontrées, entre autre dans le camp de Borj Shémali, le plus défavorisé de la région de Tyr, ont vendu tous leurs biens, dont leur habitation et leurs meubles pour partir. Un échec les met dans une situation socio-économique très difficile. Les personnes qui désirent émigrer empruntent le plus souvent leur argent dans les réseaux familiaux et villageois. Khalil témoigne de la façon dont il a récolté l’argent nécessaire :
« C’est avec des prêts, auprès de mes proches, de ma sœur, de mes amis, c’est comme ça que j’ai ramassé la somme »....
Conclusion
La complexification des parcours migratoires des réfugiés palestiniens qui quittent leur pays de résidence pour tenter de se rendre en Europe répond à la multiplication des barrières juridiques qui se dressent devant eux, tant dans leur pays de départ que dans les espaces de transit ou de destination finale. Il s’ensuit donc le développement d’une migration clandestine, très coûteuse pour les candidats au départ, qui s’appuie sur les réseaux migratoires formés depuis les années soixante-dix et surtout quatre-vingt par les premiers arrivants palestiniens. Il est à l’heure actuelle très difficile de spécifier de quel type de migration il s’agit, tant les facteurs qui en sont à l’origine sont divers et imbriqués. D’un côté, ces longs et complexes parcours migratoires font penser à ceux des migrants clandestins qui viennent en Europe pour travailler, d’un autre, leur statut juridique particulier et le contexte politique actuel au Moyen-Orient les rapprochent de ces réfugiés pour qui le retour dans leur pays d’origine, la Palestine, est interdit et dont la présence dans certains pays d’accueil est de plus en plus remise en cause. Migration forcée, recherche d’asile et migration économique sont les trois facettes de la réalité migratoire des Palestiniens d’Europe. L’Europe demeure cependant un espace assez marginal au sein de la diaspora palestinienne, et le faible degré d’organisation des réfugiés qui y résident, ainsi que le manque d’institutions diasporiques palestiniennes sur ce continent la différencient des Palestiniens des États-Unis, qui forment un pôle organisé et structuré. Seuls les Palestiniens du Royaume-Uni tentent de promouvoir un certain nombre d’organisations palestiniennes dont le but est la défense du droit au retour. Ce type de démarche reste toutefois embryonnaire et ne fédère pas l’ensemble des Palestiniens du Vieux continent.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Syfou- Adminstrateur
- Nombre de messages : 5687
Date d'inscription : 11/01/2010
Re: Palestiniens et la palestine
L’Union européenne et les réfugiés palestiniens
Par David Ruzié, professeur émérite des universités, spécialiste de droit international
Sans méconnaître la situation, dramatique sur le plan humanitaire, dans laquelle se trouvent les « réfugiés palestiniens », nous avons, cependant, à plusieurs reprises, évoqué, ici-même, le statut privilégié, dont ils disposent, au regard du droit international. En effet, grâce à un « droit de succession » à la qualité de réfugié, par la lignée paternelle, à l’heure actuelle, 4,6 millions de personnes sont enregistrées comme telles auprès d’un organisme particulier d’assistance, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), qui dispose d’un budget important (près de 600 millions de dollars en 2010).
L’Union européenne qui, actuellement, contribue pour environ 59% du budget de l’UNRWA a, effectivement, versé 3 milliards de dollars entre 1994 et 2006.
Et pourtant, un ancien conseiller juridique de l’UNRWA, James Lindsay, a, publié, fin 2008, à la veille du 60ème anniversaire de la création de l’Office, un rapport accablant confirmant l’implication de cet organisme des Nations Unies dans des activités terroristes, non pas en tant que tel (heureusement) mais par l’intermédiaire de ses milliers d’employés palestiniens.
Par ailleurs, sur le plan juridique, nous avons, déjà, évoqué le « régime de faveur des Palestiniens en France
En effet, il résulte d’une jurisprudence de la Cour nationale du droit d’asile (Sections réunies 14 mai 2008, Mohammad Assfour, requête n°493412), s’appuyant implicitement sur une décision ambiguë du Conseil d’Etat (22 novembre 2006, OFPRA, requête n°277373), qu’un Palestinien pouvait prétendre à bénéficier du statut de réfugié, reconnu par la convention internationale de Genève de 1951, dès lors qu’il ne se trouve plus sur le territoire couvert par le mandat de l’UNRWA (Gaza , Cisjordanie, Jordanie, Syrie, Liban). .
Or, en principe, selon l’article1er, section D, de la convention de Genève : « Cette Convention ne sera pas applicable aux personnes qui bénéficient actuellement d’une protection ou d’une assistance de la part d’un organisme ou d’une institution des Nations Unies autre que le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés ».
On était donc en droit de s’attendre à ce que le bénéfice de la convention soit refusé aux personnes qui, normalement, relèvent de la protection de l’UNRWA.
Mais, précisément, la jurisprudence française précitée ne donnait pas une telle interprétation, puisqu’elle considérait que dès lors qu’un réfugié palestinien quittait le champ d’application territorial des compétences de l’UNRWA, cela suffisait pour le rendre éligible au statut de réfugié, sur la base de la convention de Genève.
Or un arrêt récent rendu par une formation solennelle de la Cour de justice de l’Union européenne donne une interprétation encore plus extensive de la disposition en question de la convention de Genève (Grande Chambre, 10 juin 2010, aff.-31/09).
Peu importe qu’un Palestinien ait ou non demandé à être enregistré par l’UNRWA et à bénéficier donc, éventuellement, de sa protection, il peut prétendre être éligible au statut de réfugié.
On se demande alors à quoi sert l’UNRWA.
Les faits de l’affaire ayant donné lieu à la décision recensée méritent d’être brièvement exposés, car ils éclairent le laxisme des juges de la Cour européenne.
Mme B., après avoir quitté la Bande de Gaza en compagnie de son mari, était entrée en Hongrie, munie d’un visa, le 10 janvier 2007.et y avait obtenu, par la suite, un permis de séjour de l’autorité chargée de l’immigration.
Quelques mois plus tard, elle a déposé une demande d’asile auprès de l’administration hongroise, pour le cas où son permis de séjour ne serait pas prolongé, invoquant la situation d’insécurité qui régnait dans la Bande de Gaza à cause des affrontements quotidiens entre le Fatah et le Hamas » (souligné par nous).
Ainsi, on est bien loin de la condition posée par l’article 1er, section A, paragraphe 2, premier alinéa, de la convention de Genève, pour qui le terme « réfugié » s’applique à toute personne « craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques »
La Cour a bien relevé que « parmi les membres de sa famille, seul son père serait resté dans la Bande de Gaza » en s’attachant, apparemment, au terme « seul »…..
De plus, la Cour a bien constaté que Mme B. n’avait pas eu recours à la protection et à l’assistance de l’UNRWA et qu’elle soutenait, toutefois, qu’elle aurait pu bénéficier de celles-ci, « invoquant au soutien de cette affirmation l’existence d’une carte d’enregistrement auprès de l’UNRWA établie au nom de la famille des cousins de son père » (souligné par nous)
La Hongrie mettait, d’ailleurs, en doute le lien de famille dont se prévalait Mme B., en l’absence de toute preuve documentaire. Par ailleurs, malgré les démarches entreprises par celle-ci auprès de l’UNRWA, ce dernier n’avait pas, davantage, été en mesure de certifier le droit de Mme B. d’être enregistrée auprès de lui sur la base de ses liens de famille.
Mais la Cour a, cependant, considéré que « par sa lignée paternelle, elle aurait vocation à être enregistrée auprès de l’UNRWA » et cela suffisait (souligné par nous).
Pour la Cour une personne bénéficie de la protection et de l’assistance d’une institution des Nations unies du seul fait que cette personne a droit à cette assistance ou à cette protection et il n’est pas nécessaire qu’elle ait eu effectivement recours à cette protection ou à cette assistance.
La Cour de justice de l’Union européenne, sur renvoi d’une juridiction hongroise qui l’interrogeait sur la conformité au droit européen d’une disposition de droit hongrois, a été, apparemment, sensible à l’argumentation de Mme B., qui soutenait que « la réadmission de Palestiniens dépendrait du bon vouloir des autorités israéliennes et (qu’elle). serait exposée à la torture ou à des traitements inhumains et dégradants dans la Bande de Gaza du fait de la situation critique qui y règne ».
On serait presque tenté de dire : « c’est n’importe quoi »……
Toujours est-il que, désormais, Mme B. va donc pouvoir prétendre être éligible au statut de réfugié en Hongrie et pouvoir, ainsi, se rendre dans l’un des 26 autres pays de l’Union européenne, et se joindre, à l’occasion,, à des cortèges anti-israéliens….
Par David Ruzié, professeur émérite des universités, spécialiste de droit international
Syfou- Adminstrateur
- Nombre de messages : 5687
Date d'inscription : 11/01/2010
Re: Palestiniens et la palestine
Les Tunnels de Gaza
[url][/url]
[url][/url]
Syfou- Adminstrateur
- Nombre de messages : 5687
Date d'inscription : 11/01/2010
Re: Palestiniens et la palestine
Contrebande : embouteillages dans les tunnels de Gaza
AFAH (BANDE DE GAZA)
Quand les veaux sont hissés hors du tunnel venant d’Egypte, ils tiennent à peine debout. Après un voyage souterrain terrifiant de 1 kilomètre au cœur de la bande de Gaza sous blocus israélien, ils n’ont qu’une envie : s’abreuver d’eau fraîche. L’arrivée de bestiaux par les tunnels augmente de façon spectaculaire à l’approche de l’Aïd-el-Kébir, le jour du sacrifice, qui sera célébré le 10 décembre. Lors de cette fête, les musulmans du monde entier sacrifient un animal et nourrissent les pauvres pour demander pardon à Dieu. “Même si on faisait venir des bêtes tous les jours, on n’arriverait pas à répondre à la demande pour l’Aïd-el-Kébir”, confie Abu Luqaib, 23 ans, un opérateur de tunnel.
Les marchands de Gaza affluent quotidiennement par centaines dans la zone frontière de Rafah pour récupérer les marchandises en provenance d’Egypte. Les passages souterrains ont créé une zone commerciale florissante. “C’est une zone industrielle ici”, déclare Abu Luqaib pendant que son équipe hisse un veau beuglant hors du puits profond à l’aide d’une simple corde nouée derrière les pattes avant – il n’y a pas de harnais ici. Gaza connaît un chômage galopant depuis qu’Israël a renforcé son blocus sur le territoire en 2007 pour affaiblir le Hamas.
Sur les étals, les marchandises sont rares à cause des restrictions aux importations imposées par Israël. Le réseau de tunnels permet de faire venir toutes sortes de biens portables : carburant, pièces de rechange pour automobiles, ordinateurs et vêtements. Le nombre de tunnels a explosé l’an dernier. Selon Abu Luqaib, on en dénombre environ 800 aujourd’hui. Cette économie de survie clandestine emploie entre 20 000 et 25 000 personnes. La construction d’un tunnel ordinaire de 500 mètres coûte de 60 000 à 90 000 dollars (48 000 à 72 000 euros), ajoute Abu Luqaib. Un tunnel de 1 000 mètres doté d’un dispositif de sécurité particulier peut monter jusqu’à 150 000 dollars (120 000 euros). Les tunnels sont parfois dangereux. Selon les autorités palestiniennes, au moins 45 habitants de Gaza ont cette année trouvé la mort dans des effondrements. Le Hamas fait porter la responsabilité de certains d’entre eux aux forces de sécurité égyptiennes qui subissent la pression d’Israël et des Etats-Unis. Les risques sont toutefois bien inférieurs aux bénéfices potentiels.
Les veaux qui sont arrivés hier coûtent 350 dollars, plus 250 dollars de transport, soit 600 dollars par tête. Le Hamas, qui a pris le contrôle de Gaza en 2007 au gouvernement laïc du Fatah du président Mahmoud Abbas, est favorable aux tunnels. C’est pour lui le moyen de défier le blocus et, selon certains habitants de Gaza, d’imposer des taxes sur le commerce qui s’y fait. Il garde en outre un œil attentif sur les marchandises qui passent. “Nul ne peut faire entrer des armes ou de la drogue, ce sont les ordres du Hamas”, confie Abu Luqaib. D’après Israël, en revanche, le Hamas possède son réseau de tunnels qui lui permet d’introduire à Gaza des armes, des explosifs et des munitions.
Les tunnels servent également à ceux qui ne peuvent entrer ou sortir de Gaza sans l’autorisation d’Israël ou de l’Egypte. Umm Khaled, de Gaza, était coincée en Egypte depuis des semaines. Son mari ne savait comment lui dire que la seule façon de pouvoir rentrer au bercail était de passer par un tunnel obscur. Du coup, des amis ont versé un somnifère dans le verre de jus d’orange de la dame, l’ont enveloppée dans une couverture et l’ont déposée dans un chariot à roulettes qui l’a emmenée à Gaza. “Finalement, elle a fait le voyage de retour le plus rapide, le plus tranquille et le plus sûr qui soit”, confie Ahmed, un opérateur de tunnel qui n’a pas de nom de famille.
(Gulf Times, Doha)
Courrier international
AFAH (BANDE DE GAZA)
Quand les veaux sont hissés hors du tunnel venant d’Egypte, ils tiennent à peine debout. Après un voyage souterrain terrifiant de 1 kilomètre au cœur de la bande de Gaza sous blocus israélien, ils n’ont qu’une envie : s’abreuver d’eau fraîche. L’arrivée de bestiaux par les tunnels augmente de façon spectaculaire à l’approche de l’Aïd-el-Kébir, le jour du sacrifice, qui sera célébré le 10 décembre. Lors de cette fête, les musulmans du monde entier sacrifient un animal et nourrissent les pauvres pour demander pardon à Dieu. “Même si on faisait venir des bêtes tous les jours, on n’arriverait pas à répondre à la demande pour l’Aïd-el-Kébir”, confie Abu Luqaib, 23 ans, un opérateur de tunnel.
Les marchands de Gaza affluent quotidiennement par centaines dans la zone frontière de Rafah pour récupérer les marchandises en provenance d’Egypte. Les passages souterrains ont créé une zone commerciale florissante. “C’est une zone industrielle ici”, déclare Abu Luqaib pendant que son équipe hisse un veau beuglant hors du puits profond à l’aide d’une simple corde nouée derrière les pattes avant – il n’y a pas de harnais ici. Gaza connaît un chômage galopant depuis qu’Israël a renforcé son blocus sur le territoire en 2007 pour affaiblir le Hamas.
Sur les étals, les marchandises sont rares à cause des restrictions aux importations imposées par Israël. Le réseau de tunnels permet de faire venir toutes sortes de biens portables : carburant, pièces de rechange pour automobiles, ordinateurs et vêtements. Le nombre de tunnels a explosé l’an dernier. Selon Abu Luqaib, on en dénombre environ 800 aujourd’hui. Cette économie de survie clandestine emploie entre 20 000 et 25 000 personnes. La construction d’un tunnel ordinaire de 500 mètres coûte de 60 000 à 90 000 dollars (48 000 à 72 000 euros), ajoute Abu Luqaib. Un tunnel de 1 000 mètres doté d’un dispositif de sécurité particulier peut monter jusqu’à 150 000 dollars (120 000 euros). Les tunnels sont parfois dangereux. Selon les autorités palestiniennes, au moins 45 habitants de Gaza ont cette année trouvé la mort dans des effondrements. Le Hamas fait porter la responsabilité de certains d’entre eux aux forces de sécurité égyptiennes qui subissent la pression d’Israël et des Etats-Unis. Les risques sont toutefois bien inférieurs aux bénéfices potentiels.
Les veaux qui sont arrivés hier coûtent 350 dollars, plus 250 dollars de transport, soit 600 dollars par tête. Le Hamas, qui a pris le contrôle de Gaza en 2007 au gouvernement laïc du Fatah du président Mahmoud Abbas, est favorable aux tunnels. C’est pour lui le moyen de défier le blocus et, selon certains habitants de Gaza, d’imposer des taxes sur le commerce qui s’y fait. Il garde en outre un œil attentif sur les marchandises qui passent. “Nul ne peut faire entrer des armes ou de la drogue, ce sont les ordres du Hamas”, confie Abu Luqaib. D’après Israël, en revanche, le Hamas possède son réseau de tunnels qui lui permet d’introduire à Gaza des armes, des explosifs et des munitions.
Les tunnels servent également à ceux qui ne peuvent entrer ou sortir de Gaza sans l’autorisation d’Israël ou de l’Egypte. Umm Khaled, de Gaza, était coincée en Egypte depuis des semaines. Son mari ne savait comment lui dire que la seule façon de pouvoir rentrer au bercail était de passer par un tunnel obscur. Du coup, des amis ont versé un somnifère dans le verre de jus d’orange de la dame, l’ont enveloppée dans une couverture et l’ont déposée dans un chariot à roulettes qui l’a emmenée à Gaza. “Finalement, elle a fait le voyage de retour le plus rapide, le plus tranquille et le plus sûr qui soit”, confie Ahmed, un opérateur de tunnel qui n’a pas de nom de famille.
(Gulf Times, Doha)
Courrier international
Syfou- Adminstrateur
- Nombre de messages : 5687
Date d'inscription : 11/01/2010
Re: Palestiniens et la palestine
L'Egypte tente de couper les tunnels de la bande de Gaza
Le Caire serait en train de construire un mur d’acier afin de stopper la contrebande des tunnels entre la bande de Gaza et l’Égypte
L’appel vient du fond du tunnel à travers un interphone. C’est le moment pour Mohammed d’actionner la poulie pour faire remonter à la surface les sacs de ciment. Ils arrivent trois par trois. En tout, vingt tonnes du précieux matériau qui fait tant défaut dans la bande de Gaza sont remontées ce matin-là de l’un des nombreux tunnels creusés entre la ville palestinienne de Rafah, dans le sud du territoire, et la ville égyptienne d’Al-Arish, en passant sous la route Philadelphie, zone tampon entre les deux entités.
Le tunnel fait 20 mètres de profondeur et court sur 800 mètres sous terre. D’autres vont jusqu’à 30 mètres de profondeur. Ils se succèdent sur une distance d’environ 10 km tout au sud de la bande de Gaza. Parfois, ils se croisent, transformant le sous-sol en un vrai gruyère. Ils sont le seul moyen qu’ont les Palestiniens de contourner le blocus imposé depuis 2006 par Israël, et la fermeture de la frontière avec l’Égypte qui refuse de voir déferler la population de Gaza.
Le business des tunnels est-il menacé par la construction, en Égypte, d’un mur d’acier de 10 km de long et de 20 à 30 mètres de profondeur ? Ce bruit court à Rafah depuis quelques mois. Tout comme cette rumeur qui fait état d’un canal creusé le long de la frontière qui serait mis en eau, laquelle s’infiltrerait dans les tunnels pour les noyer. Déjà, en janvier, l’Égypte avait installé des caméras de surveillance et d’alerte le long de la frontière dans le cadre d’un dispositif mis au point avec l’aide des États-Unis.
Les forçats des tunnels
« Les Égyptiens subissent la pression des Américains et des Israéliens, explique Mahmoud, propriétaire d’un des tunnels. S’ils vont jusqu’au bout de la construction de leur mur, ce sera la catastrophe pour nous tous. Que vont devenir ceux qui travaillent dans les tunnels et leur famille ? Des mendiants ? »
Les forçats des tunnels vivent dans le risque permanent. Mais ont-ils le choix ? À part les fonctionnaires qui reçoivent leur salaire tous les mois, payé soit par le Hamas au pouvoir à Gaza, soit par l’Autorité palestinienne à Ramallah, près de 90 % de la population palestinienne dépend de l’aide humanitaire et le chômage atteint des sommets. Les salaires dépendent des risques encourus. Ceux qui creusent reçoivent 100 dollars (69 €) par mètre dégagé.
La technologie s’est perfectionnée. Des générateurs permettent d’assurer l’électricité en continu. Des interphones ont été installés. Avant, les hommes rampaient, maintenant ils peuvent se tenir debout. Mais le travail est risqué. « Les Israéliens bombardent l’entrée des tunnels de temps en temps. Il y a eu des morts. Parfois les vibrations causées par les déflagrations en font s’effondrer d’autres, qu’il faut ensuite réparer », explique Mohammed. De leur côté, les Égyptiens bouchent les tunnels, qui, deux jours plus tard, ressortent cent mètres plus loin. Car rien n’arrête leurs propriétaires toujours avides de gagner plus d’argent.
Des véhicules découpés en morceaux
Presque tout passe par les tunnels, nourriture, vêtements, meubles, matériaux de construction, bétail, armes… Des véhicules découpés en morceaux, ré-assemblés ensuite dans les carrosseries de Gaza, sont déjà passés sous terre. Il y a quelques jours, 120 voitures de marque japonaise ont roulé pour la première fois sous un tunnel, creusé pour l’occasion avec une rampe d’accès. Les Égyptiens l’ont fermé peu après. Mais il est difficile de croire que l’activité des tunnels puisse exister sans une complicité égyptienne à haut niveau.
De Rafah, on aperçoit deux grues et deux foreuses s’activer côté égyptien. Les autorités du Caire restent muettes sur le projet de mur. Mardi matin 15 décembre pourtant, deux tunnels se sont effondrés, peut-être à cause des excavations égyptiennes, et trois personnes sont portées disparues. Les tentatives égyptiennes de couper les tunnels, Mahmoud préfère ne pas y penser. « S’il le faut on creusera encore plus profond, on n’a pas le choix. »
Abu Al Abed n’est pas inquiet. Ce commerçant du marché de l’Étoile, en plein centre de Rafah, vend de l’électroménager venu d’Égypte. « Ces bruits courent depuis des mois, dit-il. Peut-être est-ce le signe qu’un accord est proche entre Israël et le Hamas pour la libération de Shalit (NDLR : le soldat israélien kidnappé par le Hamas en juin 2006 et détenu à Gaza depuis) et la réouverture des terminaux entre Israël et Gaza ? Je ne crois pas que les Égyptiens iront jusqu’au bout de ce mur, sinon la bande de Gaza sera asphyxiée. »
Par:Agnès ROTIVEL, à Rafah
Et voici le mur de fer...
Ce sont avant tout des produits de première nécessité qui transitent par les tunnels creusés entre l’Égypte et Gaza, constate Saleh Al-Naami.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Maged Ibrahim a couru à la maison de sa sœur toute proche pour récupérer des bidons en plastique vides. Ce professeur d’université était très pressé. Dès que son neveu Adham lui eût donné trois conteneurs, Ibrahim s’est dépêché d’aller avec sa voiture à la station à essence pour faire le plein pour assurer un approvisionnement minimal en cas d’urgence. Il a besoin aussi d’essence pour le générateur électrique qu’il utilise chez lui quand il y a des pannes d’électricité, ce qui peut parfois durer jusqu’à cinq heures car Israël refuse d’autoriser le ravitaillement régulier de la seule centrale électrique du territoire.
Ibrahim, comme beaucoup d’autres dans la bande de Gaza, cherche désespérément à stocker des vivres et du carburant passés en contrebande par des tunnels, après avoir appris que l’Egypte envisageait de construire un mur de fer en face de ces tunnels pour les faire disparaître. Ces galeries souterraines sont devenues une source essentielle de revenus et d’approvisionnement pour les gens d’ici. Le professeur d’université a eu de la chance et il a pu remplir ses bidons avec du carburant, mais la majorité s’en est retournée les mains vides, les stations étant à sec.
Salem Al-Othman, un habitant du camp de réfugiés d’Al-Nosayrat au centre de Gaza, est propriétaire d’une épicerie et est soucieux de stocker des marchandises en prévision d’une fin de la contrebande. Al-Othman est allé chez l’un des marchands en gros dans le quartier voisin de Deir Al-Balah pour réserver ses produits, mais il était étonné que le grossiste prétende être en rupture de stock sur tout ce que Al-Othman souhaitait acquérir.
Dans le même temps, et contrairement à la plupart des jeudi, les marchés traditionnels de la bande de Gaza, de Rafah et d’autres grandes villes palestiniennes qui vendent des produits égyptiens sont très actifs. Les consommateurs ont acheté tout ce qu’ils pouvaient et l’incertitude sur ce qui va ensuite se passer a fait monter les prix en flèche, malgré les avertissements du gouvernement d’Ismaïl Haniyeh contre la sur-facturation. Pendant ce temps, le mur de fer de l’Egypte était le sujet sur toutes les lèvres.
Maghli Aisha, âgée de 81 ans et qui vit à Al-Satr Al-Sharqi dans Khan Younis au sud de Gaza, est préoccupée ces derniers temps. Maghli est asthmatique et elle a eu moins de crises ces dernières années grâce à des médicaments passés en contrebande à travers les tunnels depuis l’Egypte. « La fermeture des tunnels et la poursuite du siège vont être durs pour ma grand-mère », dit son petit-fils Hassan à Al-Ahram Weekly. « Aucun d’entre nous ne se soucie des tunnels, sauf s’ils nous permettent de respirer un peu sous l’état de siège. » Il implore avec accablement : « S’il vous plaît, ne laissez pas mourir ma grand-mère juste parce qu’il n’y a pas de médicaments ».
Le mur dont on parle a été aussi le sujet de beaucoup de débats parmi les jeunes Palestiniens. Lorsqu’ils se réunissent à Gaza, ils discutent de la manière de rendre ce mur inefficace. Les nouvelles du mur arrivent à un moment où les Palestiniens réalisent pleinement l’importance des tunnels qui les affranchissent partiellement des effets débilitants du blocus organisé par Israël. Par exemple, les tunnels sont un facteur de premier plan dans le contrôle des prix depuis le début du siège, et ils représentent une source d’emplois pour des milliers de personnes dans ce qui est connu sous le nom de « business souterrain ».
Pour Salman, âgé de 38 ans, la contrebande par les tunnels a été un tournant dans sa vie. Il a commencé en tant que propriétaire d’une petite boutique de produits électriques et il a évolué jusqu’à commercer de nombreux types de produits. Aujourd’hui il commerce dans les équipements électriques, les matériaux de construction, le bétail et encore d’autres biens qui sont en nombre insuffisant à cause du blocus. Près de sa maison au centre de Gaza, Salman a construit un grand parc pour des centaines de bovins qui sont passés en contrebande par les tunnels. Il les vend aux plus petits commerçants et lui-même emploie entre 10 et 20 personnes pour s’occuper des animaux.
« Parfois, le personnel travaille sans relâche pour satisfaire les demandes des clients », dit Salman à Al-Ahram Weekly.
Salman traite avec les commerçants égyptiens qui amènent les marchandises depuis le côté égyptien des tunnels. De là, Salman et ses hommes acheminent les marchandises après avoir payé une redevance aux propriétaires du tunnel. Les commerçants par tunnels préfèrent ne pas divulguer la valeur ou le volume des produits qu’ils apportent en provenance d’Égypte, dans le but de faire un bénéfice raisonnable.
Bien que la majorité pense que ces commerçants font un profit rapide, en réalité ce n’est pas vrai. Les commerçants par tunnels paient leurs homologues égyptiens pour les marchandises, puis ils paient les propriétaires du tunnel ainsi que le salaire d’un grand nombre d’employés, ce qui nécessite d’augmenter considérablement le prix des produits à la vente afin de réaliser un profit. Comme les autres commerçants, Salman espère que le siège prendra fin et que les tunnels disparaîtront parce que son entreprise est très risquée.
Khamis Al-Daqqa, qui vend des légumes, a expliqué comment les tunnels ont permis de maintenir les prix assez bas. Al-Daqqa donne comme exemple que si de grandes quantités d’oignons n’arrivaient pas par les tunnels, le prix d’un kilo serait autour de 5 shekels, voir 6, au lieu du prix actuel de 2 shekels. « Le volume important de fruits et de légumes a relancé le commerce et a amélioré le pouvoir d’achat des gens », dit-il au Weekly.
Avant que les bruits à propos du mur de fer n’aient commencé à circuler, les commerçants ont tenté une nouvelle expérience afin de réduire encore plus les prix : en creusant leurs propres galeries de façon à réduire la redevance qu’ils versent aux propriétaires des tunnels. Un de ces opérateurs économiques, qui versait préalablement 40% de la valeur de la marchandise aux propriétaires d’un tunnel, a creusé sa propre galerie qui s’est ensuite spécialisée dans le passage de produits électriques et de vêtements.
Israël propage de nombreuses et fausses informations selon lesquelles ces tunnels sont utilisés pour la contrebande d’armes et de matériel de combat. En réalité, ces galeries qui préoccupent tant Israël et ses alliés sont utilisées pour répondre aux besoins de base quotidiens.
Un propriétaire de tunnel, qui a souhaité rester anonyme, a déclaré à Al-Ahram Weekly que tous les tunnels qu’il connaissait étaient utilisés pour la contrebande de biens et de produits basiques pour les civils. Son tunnel est dédié aux médicaments et à quelques denrées alimentaires fournis par ses partenaires de l’autre côté de la frontière. Il reçoit les marchandises à l’extrémité de son tunnel et les distribue en fonction des commandes passées par les centres de soins et les dispensaires. Lui et ses partenaires reçoivent de ces dispensaires une redevance fixée pour chaque livraison.
Ahmed Bahr, vice-président du parlement palestinien, est certain que les dirigeants égyptiens ne permettront pas que la population de Gaza meure de faim. « Le président [Hosni] Moubarak a promis de ne pas tolérer que les Palestiniens souffrent de la faim », a dit Bahr à Al-Ahram Weekly. « Je suis convaincu qu’il tiendra parole et se tiendra aux côtés de notre peuple ». Il a ajouté que la sécurité nationale de l’Egypte est « tout aussi importante pour nous que la sécurité nationale palestinienne. Ainsi, Gaza n’a pas été - et ne sera jamais - une source de menace pour la sécurité de l’Egypte. »
Et Bahr de conclure : « La menace vient d’Israël ».
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Le Caire serait en train de construire un mur d’acier afin de stopper la contrebande des tunnels entre la bande de Gaza et l’Égypte
L’appel vient du fond du tunnel à travers un interphone. C’est le moment pour Mohammed d’actionner la poulie pour faire remonter à la surface les sacs de ciment. Ils arrivent trois par trois. En tout, vingt tonnes du précieux matériau qui fait tant défaut dans la bande de Gaza sont remontées ce matin-là de l’un des nombreux tunnels creusés entre la ville palestinienne de Rafah, dans le sud du territoire, et la ville égyptienne d’Al-Arish, en passant sous la route Philadelphie, zone tampon entre les deux entités.
Le tunnel fait 20 mètres de profondeur et court sur 800 mètres sous terre. D’autres vont jusqu’à 30 mètres de profondeur. Ils se succèdent sur une distance d’environ 10 km tout au sud de la bande de Gaza. Parfois, ils se croisent, transformant le sous-sol en un vrai gruyère. Ils sont le seul moyen qu’ont les Palestiniens de contourner le blocus imposé depuis 2006 par Israël, et la fermeture de la frontière avec l’Égypte qui refuse de voir déferler la population de Gaza.
Le business des tunnels est-il menacé par la construction, en Égypte, d’un mur d’acier de 10 km de long et de 20 à 30 mètres de profondeur ? Ce bruit court à Rafah depuis quelques mois. Tout comme cette rumeur qui fait état d’un canal creusé le long de la frontière qui serait mis en eau, laquelle s’infiltrerait dans les tunnels pour les noyer. Déjà, en janvier, l’Égypte avait installé des caméras de surveillance et d’alerte le long de la frontière dans le cadre d’un dispositif mis au point avec l’aide des États-Unis.
Les forçats des tunnels
« Les Égyptiens subissent la pression des Américains et des Israéliens, explique Mahmoud, propriétaire d’un des tunnels. S’ils vont jusqu’au bout de la construction de leur mur, ce sera la catastrophe pour nous tous. Que vont devenir ceux qui travaillent dans les tunnels et leur famille ? Des mendiants ? »
Les forçats des tunnels vivent dans le risque permanent. Mais ont-ils le choix ? À part les fonctionnaires qui reçoivent leur salaire tous les mois, payé soit par le Hamas au pouvoir à Gaza, soit par l’Autorité palestinienne à Ramallah, près de 90 % de la population palestinienne dépend de l’aide humanitaire et le chômage atteint des sommets. Les salaires dépendent des risques encourus. Ceux qui creusent reçoivent 100 dollars (69 €) par mètre dégagé.
La technologie s’est perfectionnée. Des générateurs permettent d’assurer l’électricité en continu. Des interphones ont été installés. Avant, les hommes rampaient, maintenant ils peuvent se tenir debout. Mais le travail est risqué. « Les Israéliens bombardent l’entrée des tunnels de temps en temps. Il y a eu des morts. Parfois les vibrations causées par les déflagrations en font s’effondrer d’autres, qu’il faut ensuite réparer », explique Mohammed. De leur côté, les Égyptiens bouchent les tunnels, qui, deux jours plus tard, ressortent cent mètres plus loin. Car rien n’arrête leurs propriétaires toujours avides de gagner plus d’argent.
Des véhicules découpés en morceaux
Presque tout passe par les tunnels, nourriture, vêtements, meubles, matériaux de construction, bétail, armes… Des véhicules découpés en morceaux, ré-assemblés ensuite dans les carrosseries de Gaza, sont déjà passés sous terre. Il y a quelques jours, 120 voitures de marque japonaise ont roulé pour la première fois sous un tunnel, creusé pour l’occasion avec une rampe d’accès. Les Égyptiens l’ont fermé peu après. Mais il est difficile de croire que l’activité des tunnels puisse exister sans une complicité égyptienne à haut niveau.
De Rafah, on aperçoit deux grues et deux foreuses s’activer côté égyptien. Les autorités du Caire restent muettes sur le projet de mur. Mardi matin 15 décembre pourtant, deux tunnels se sont effondrés, peut-être à cause des excavations égyptiennes, et trois personnes sont portées disparues. Les tentatives égyptiennes de couper les tunnels, Mahmoud préfère ne pas y penser. « S’il le faut on creusera encore plus profond, on n’a pas le choix. »
Abu Al Abed n’est pas inquiet. Ce commerçant du marché de l’Étoile, en plein centre de Rafah, vend de l’électroménager venu d’Égypte. « Ces bruits courent depuis des mois, dit-il. Peut-être est-ce le signe qu’un accord est proche entre Israël et le Hamas pour la libération de Shalit (NDLR : le soldat israélien kidnappé par le Hamas en juin 2006 et détenu à Gaza depuis) et la réouverture des terminaux entre Israël et Gaza ? Je ne crois pas que les Égyptiens iront jusqu’au bout de ce mur, sinon la bande de Gaza sera asphyxiée. »
Par:Agnès ROTIVEL, à Rafah
Et voici le mur de fer...
Ce sont avant tout des produits de première nécessité qui transitent par les tunnels creusés entre l’Égypte et Gaza, constate Saleh Al-Naami.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Décision israélienne, financement américain, active collaboration égyptienne, mutisme de la soit-disant "communauté internationale", silence complice des régimes arabes... Tous les ingrédients sont réunis pour donner naissance à cette monstruosité qui dépasse en perversion et en cruauté tout ce que le 20e siècle avait su inventer comme procédés pour enfermer et affamer des populations entières.
Maged Ibrahim a couru à la maison de sa sœur toute proche pour récupérer des bidons en plastique vides. Ce professeur d’université était très pressé. Dès que son neveu Adham lui eût donné trois conteneurs, Ibrahim s’est dépêché d’aller avec sa voiture à la station à essence pour faire le plein pour assurer un approvisionnement minimal en cas d’urgence. Il a besoin aussi d’essence pour le générateur électrique qu’il utilise chez lui quand il y a des pannes d’électricité, ce qui peut parfois durer jusqu’à cinq heures car Israël refuse d’autoriser le ravitaillement régulier de la seule centrale électrique du territoire.
Ibrahim, comme beaucoup d’autres dans la bande de Gaza, cherche désespérément à stocker des vivres et du carburant passés en contrebande par des tunnels, après avoir appris que l’Egypte envisageait de construire un mur de fer en face de ces tunnels pour les faire disparaître. Ces galeries souterraines sont devenues une source essentielle de revenus et d’approvisionnement pour les gens d’ici. Le professeur d’université a eu de la chance et il a pu remplir ses bidons avec du carburant, mais la majorité s’en est retournée les mains vides, les stations étant à sec.
Salem Al-Othman, un habitant du camp de réfugiés d’Al-Nosayrat au centre de Gaza, est propriétaire d’une épicerie et est soucieux de stocker des marchandises en prévision d’une fin de la contrebande. Al-Othman est allé chez l’un des marchands en gros dans le quartier voisin de Deir Al-Balah pour réserver ses produits, mais il était étonné que le grossiste prétende être en rupture de stock sur tout ce que Al-Othman souhaitait acquérir.
Dans le même temps, et contrairement à la plupart des jeudi, les marchés traditionnels de la bande de Gaza, de Rafah et d’autres grandes villes palestiniennes qui vendent des produits égyptiens sont très actifs. Les consommateurs ont acheté tout ce qu’ils pouvaient et l’incertitude sur ce qui va ensuite se passer a fait monter les prix en flèche, malgré les avertissements du gouvernement d’Ismaïl Haniyeh contre la sur-facturation. Pendant ce temps, le mur de fer de l’Egypte était le sujet sur toutes les lèvres.
Maghli Aisha, âgée de 81 ans et qui vit à Al-Satr Al-Sharqi dans Khan Younis au sud de Gaza, est préoccupée ces derniers temps. Maghli est asthmatique et elle a eu moins de crises ces dernières années grâce à des médicaments passés en contrebande à travers les tunnels depuis l’Egypte. « La fermeture des tunnels et la poursuite du siège vont être durs pour ma grand-mère », dit son petit-fils Hassan à Al-Ahram Weekly. « Aucun d’entre nous ne se soucie des tunnels, sauf s’ils nous permettent de respirer un peu sous l’état de siège. » Il implore avec accablement : « S’il vous plaît, ne laissez pas mourir ma grand-mère juste parce qu’il n’y a pas de médicaments ».
Le mur dont on parle a été aussi le sujet de beaucoup de débats parmi les jeunes Palestiniens. Lorsqu’ils se réunissent à Gaza, ils discutent de la manière de rendre ce mur inefficace. Les nouvelles du mur arrivent à un moment où les Palestiniens réalisent pleinement l’importance des tunnels qui les affranchissent partiellement des effets débilitants du blocus organisé par Israël. Par exemple, les tunnels sont un facteur de premier plan dans le contrôle des prix depuis le début du siège, et ils représentent une source d’emplois pour des milliers de personnes dans ce qui est connu sous le nom de « business souterrain ».
Pour Salman, âgé de 38 ans, la contrebande par les tunnels a été un tournant dans sa vie. Il a commencé en tant que propriétaire d’une petite boutique de produits électriques et il a évolué jusqu’à commercer de nombreux types de produits. Aujourd’hui il commerce dans les équipements électriques, les matériaux de construction, le bétail et encore d’autres biens qui sont en nombre insuffisant à cause du blocus. Près de sa maison au centre de Gaza, Salman a construit un grand parc pour des centaines de bovins qui sont passés en contrebande par les tunnels. Il les vend aux plus petits commerçants et lui-même emploie entre 10 et 20 personnes pour s’occuper des animaux.
« Parfois, le personnel travaille sans relâche pour satisfaire les demandes des clients », dit Salman à Al-Ahram Weekly.
Salman traite avec les commerçants égyptiens qui amènent les marchandises depuis le côté égyptien des tunnels. De là, Salman et ses hommes acheminent les marchandises après avoir payé une redevance aux propriétaires du tunnel. Les commerçants par tunnels préfèrent ne pas divulguer la valeur ou le volume des produits qu’ils apportent en provenance d’Égypte, dans le but de faire un bénéfice raisonnable.
Bien que la majorité pense que ces commerçants font un profit rapide, en réalité ce n’est pas vrai. Les commerçants par tunnels paient leurs homologues égyptiens pour les marchandises, puis ils paient les propriétaires du tunnel ainsi que le salaire d’un grand nombre d’employés, ce qui nécessite d’augmenter considérablement le prix des produits à la vente afin de réaliser un profit. Comme les autres commerçants, Salman espère que le siège prendra fin et que les tunnels disparaîtront parce que son entreprise est très risquée.
Khamis Al-Daqqa, qui vend des légumes, a expliqué comment les tunnels ont permis de maintenir les prix assez bas. Al-Daqqa donne comme exemple que si de grandes quantités d’oignons n’arrivaient pas par les tunnels, le prix d’un kilo serait autour de 5 shekels, voir 6, au lieu du prix actuel de 2 shekels. « Le volume important de fruits et de légumes a relancé le commerce et a amélioré le pouvoir d’achat des gens », dit-il au Weekly.
Avant que les bruits à propos du mur de fer n’aient commencé à circuler, les commerçants ont tenté une nouvelle expérience afin de réduire encore plus les prix : en creusant leurs propres galeries de façon à réduire la redevance qu’ils versent aux propriétaires des tunnels. Un de ces opérateurs économiques, qui versait préalablement 40% de la valeur de la marchandise aux propriétaires d’un tunnel, a creusé sa propre galerie qui s’est ensuite spécialisée dans le passage de produits électriques et de vêtements.
Israël propage de nombreuses et fausses informations selon lesquelles ces tunnels sont utilisés pour la contrebande d’armes et de matériel de combat. En réalité, ces galeries qui préoccupent tant Israël et ses alliés sont utilisées pour répondre aux besoins de base quotidiens.
Un propriétaire de tunnel, qui a souhaité rester anonyme, a déclaré à Al-Ahram Weekly que tous les tunnels qu’il connaissait étaient utilisés pour la contrebande de biens et de produits basiques pour les civils. Son tunnel est dédié aux médicaments et à quelques denrées alimentaires fournis par ses partenaires de l’autre côté de la frontière. Il reçoit les marchandises à l’extrémité de son tunnel et les distribue en fonction des commandes passées par les centres de soins et les dispensaires. Lui et ses partenaires reçoivent de ces dispensaires une redevance fixée pour chaque livraison.
Ahmed Bahr, vice-président du parlement palestinien, est certain que les dirigeants égyptiens ne permettront pas que la population de Gaza meure de faim. « Le président [Hosni] Moubarak a promis de ne pas tolérer que les Palestiniens souffrent de la faim », a dit Bahr à Al-Ahram Weekly. « Je suis convaincu qu’il tiendra parole et se tiendra aux côtés de notre peuple ». Il a ajouté que la sécurité nationale de l’Egypte est « tout aussi importante pour nous que la sécurité nationale palestinienne. Ainsi, Gaza n’a pas été - et ne sera jamais - une source de menace pour la sécurité de l’Egypte. »
Et Bahr de conclure : « La menace vient d’Israël ».
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Syfou- Adminstrateur
- Nombre de messages : 5687
Date d'inscription : 11/01/2010
Re: Palestiniens et la palestine
Olmert : Les USA avaient accepté de recevoir 100 000 réfugiés palestiniens
Source : almanar.com.lb
réfugiés palestiniens dans le cadre d’un éventuel accord de paix au Proche-Orient, lors des précédentes négociations dites de paix directes en 2007-2008, c’est ce qu’a témoigné dimanche l’ex-Premier ministre israélien Ehud Olmert.
Les Etats-Unis avaient accepté de donner la nationalité américaine à environ 100.000 réfugiés, alors qu’ Israël en aurait accepté moins de 20 000, a précisé Olmert, Premier ministre de 2006 à 2009, lors d’une conférence à Tel-Aviv, selon le site d’information israélien Ynet.
Selon les propos cités par Ynet, Netanyahu a estimé que « si nous étions parvenus à un accord, cela aurait changé la face du monde et tout le Proche-Orient. »
« Ce n’est pas de notre faute. S’il n’y a pas eu d’accord, c’est parce que les Palestiniens n’étaient pas prêts à franchir le pas que nous avons franchi », a-t-il prétendu.
"Les chiffres débattus étaient en-deçà de 20 000, mais cela aurait impliqué la fin du conflit armé et l’assurance des Palestiniens qu’ils ne réclameraient plus rien," selon les propos de l’ancien Premier ministre.
Olmert s’exprimait dans le cadre d’une conférence organisée par la soi-disant « Initiative de Genève », une ONG qui rassemble des responsables et intellectuels des deux camps pour définir les contours d’un soi-disant accord de paix.
Il est à noter que la question des réfugiés palestiniens s’annonce comme l’une des plus délicates dans les négociations directes qui ont repris depuis le début septembre.
Les Palestiniens souhaitent qu’ Israël reconnaissent le "droit au retour" des Palestiniens qui ont fui ou ont été expulsés lors de l’usurpation de la Palestine par les sionistes en 1948. Avec leurs descendants, cela représente 4,7 millions de personnes.
Or, l’entité sioniste rejette cette demande, estimant qu’ils doivent être accueillis au sein du futur Etat palestinien.
Source : almanar.com.lb
Syfou- Adminstrateur
-
Nombre de messages : 5687
Age : 41
Emploi/loisirs : Les souvenirs s'envolent aussitot la la porte ouverte .
Humeur : Bien / H.M.D / Toujours.
Date d'inscription : 11/01/2010
Localisation : Dans un autre repère !
Sphinx- Adminstrateur
-
Nombre de messages : 8044
Age : 38
Emploi/loisirs : Mat
Humeur : Peu importe.
Date d'inscription : 19/12/2008
Localisation : S.B.A
Sphinx- Adminstrateur
-
Nombre de messages : 8044
Age : 38
Emploi/loisirs : Mat
Humeur : Peu importe.
Date d'inscription : 19/12/2008
Localisation : S.B.A
Sphinx- Adminstrateur
-
Nombre de messages : 8044
Age : 38
Emploi/loisirs : Mat
Humeur : Peu importe.
Date d'inscription : 19/12/2008
Localisation : S.B.A
Sphinx- Adminstrateur
-
Nombre de messages : 8044
Age : 38
Emploi/loisirs : Mat
Humeur : Peu importe.
Date d'inscription : 19/12/2008
Localisation : S.B.A
Re: Palestiniens et la palestine
Dommage, voir se peuple, ses mères, ses enfant, désespérés! ayant tels visages a la veille de la fête (Aîd Adha)...restera sans commentaire!
Pendant que ce peuple supporte le poids lourd de l’irresponsabilité de leur meneurs,qui se battent pour un pouvoir fantôme!!! le sionisme bronche son chargeur batterie dans la prise du mur égyptien, en continuant sa politique d'arrache sourire et plantation stresse larmier!!!c'est vraiment malheureux.
Souhaitons bonne fête a ses enfants, ses mères, et prions pour qu'ils retrouvent le sourire, la paix, prospérité, et surtout la liberté.
Pendant que ce peuple supporte le poids lourd de l’irresponsabilité de leur meneurs,qui se battent pour un pouvoir fantôme!!! le sionisme bronche son chargeur batterie dans la prise du mur égyptien, en continuant sa politique d'arrache sourire et plantation stresse larmier!!!c'est vraiment malheureux.
Souhaitons bonne fête a ses enfants, ses mères, et prions pour qu'ils retrouvent le sourire, la paix, prospérité, et surtout la liberté.
Droit_De_l'Homme- Adm
-
Nombre de messages : 1184
Age : 43
Emploi/loisirs : Universel
Date d'inscription : 22/07/2010
Localisation : Sur Terre.!.(Lune prévue)
Re: Palestiniens et la palestine
Israël réprime dans le sang les commémorations de la «Nakba»
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Au moins douze personnes ont été tuées et des centaines blessées par des tirs israéliens dimanche. Ces violences ont eu lieu alors que des milliers de réfugiés palestiniens manifestaient dans les zones frontalières du Liban, de la Syrie, mais aussi à Gaza et en Cisjordanie, pour commémorer la «Nakba», qui désigne l'exode de leur peuple après la création de l'Etat d'Israël en 1948.
Source:*http://leparisien.fr
Chronologie:Exode palestinien de 1948
wiki
Sphinx- Adminstrateur
-
Nombre de messages : 8044
Age : 38
Emploi/loisirs : Mat
Humeur : Peu importe.
Date d'inscription : 19/12/2008
Localisation : S.B.A
Re: Palestiniens et la palestine
C'est pour la première fois dans l'histoire que l'Etat d'Israêl perd une partie de son territoire fut-elle de quelques mètres carrés et pour quelques heures face à des hommes à mains nues, chose que nul armée de quelque pays arabe que se soit n'a réussi à faire depuis 1947 !
Voilà un signe clair et avant-coureur de la fin d'Israël: comme ils sont venus d'ailleurs, ils vont y retourner: toute leur machine de guerre y compris leur arsenal nucléaire ne leur servira à rien, ils connaitront chacun le même sort que celui de Benali et Moubarek !
Pourquoi? Eh, bien tout simplement si demain tous ces refugiés palestiniens donnés en grand nombre plus hauts décidaient à y retourner dans leur patrie, qui les empêcherait? Les israëliens pourront-ils tuer tous ces millions. Même Hitler n'a pas réussi à le faire contre les juifs avec sa solution finale.
Solution:
Israëliens, à vos marques, prêts, partez !
Voilà un signe clair et avant-coureur de la fin d'Israël: comme ils sont venus d'ailleurs, ils vont y retourner: toute leur machine de guerre y compris leur arsenal nucléaire ne leur servira à rien, ils connaitront chacun le même sort que celui de Benali et Moubarek !
Pourquoi? Eh, bien tout simplement si demain tous ces refugiés palestiniens donnés en grand nombre plus hauts décidaient à y retourner dans leur patrie, qui les empêcherait? Les israëliens pourront-ils tuer tous ces millions. Même Hitler n'a pas réussi à le faire contre les juifs avec sa solution finale.
Solution:
Israëliens, à vos marques, prêts, partez !
angelo- Membre
-
Nombre de messages : 66
Age : 54
Date d'inscription : 01/04/2011
Localisation : algerie
Re: Palestiniens et la palestine
L'Egypte assouplit les restrictions pour les habitants de Gaza
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
L'Egypte a assoupli samedi les restrictions aux frontières imposées aux habitants de la bande de Gaza, permettant à près de 300 Palestiniens d'entrer sur son territoire par le poste-frontière de Rafah dans l'heure qui a suivi son ouverture.
En vertu des nouvelles réglementations annoncées mercredi par l'Egypte, le point de passage de Rafah, seule ouverture vers le monde extérieur pour la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas depuis la mi-2007, sera ouvert six jours par semaine et non plus cinq et, ces jours-là, le point de passage fonctionnera deux heures de plus, soit de 09h00 à 17h00 locales.
Le seul jour où Rafah sera fermé sera le vendredi.
"Je pense que c'est une décision unique, une évolution positive", a déclaré Ghazi Hamad, vice-ministre des Affaires étrangères du Hamas.
Israël maintient un blocus très strict de la bande de Gaza en raison du refus du Hamas de reconnaître le droit à l'existence de l'Etat juif et parce que ce mouvement intégriste prône la destruction de cet Etat. Les autorités israéliennes n'ont pas réagi publiquement à la réouverture du point de passage de Rafah.
Début mai, le ministère égyptien des Affaires étrangères avait annoncé que Le Caire envisageait d'ouvrir le poste-frontière de manière permanente pour soulager la vie du million et demi de Palestiniens soumis au blocus israélien.
Israël autorise l'importation de certaines marchandises dans la bande de Gaza, via des points de passage routiers, et laisse sortir un petit nombre d'habitants de l'enclave côtière, notamment pour des traitements médicaux.
En vertu des nouvelles réglementations égyptiennes, les femmes, les mineurs et les hommes de plus de 40 ans n'ont plus besoin de visa pour se rendre en Egypte, ce qui signifie que des centaines de personnes en plus pourront traverser la frontière chaque jour.
Jusque-là, le terminal de Rafah ne pouvait pas faire passer plus de 300 personnes par jour. Ghazi Hamad a dit s'attendre à ce que ce nombre triple désormais.
"Nous coopérerons avec nos frères égyptiens pour faire en sorte que les nouvelles réglementations soient appliquées sans accroc, avec minutie (...). Nous espérons qu'un millier de personnes pourront passer la frontière chaque jour", a dit à Reuters Hamad, qui est chargé de superviser le travail du poste-frontière.
En 2007, quand le Hamas avait pris le contrôle de la bande de Gaza, l'Egypte avait fermé le terminal de Rafah. Depuis lors, il a fonctionné par intermittence. L'an dernier, l'Egypte a ouvert Rafah sur la base de cinq jours par semaine et permis l'entrée notamment aux étudiants, aux malades ayant besoin de soins et aux détenteurs de visas vers un pays tiers.
Eric Faye pour le service français
Par Reuters
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
L'Egypte a assoupli samedi les restrictions aux frontières imposées aux habitants de la bande de Gaza, permettant à près de 300 Palestiniens d'entrer sur son territoire par le poste-frontière de Rafah dans l'heure qui a suivi son ouverture.
En vertu des nouvelles réglementations annoncées mercredi par l'Egypte, le point de passage de Rafah, seule ouverture vers le monde extérieur pour la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas depuis la mi-2007, sera ouvert six jours par semaine et non plus cinq et, ces jours-là, le point de passage fonctionnera deux heures de plus, soit de 09h00 à 17h00 locales.
Le seul jour où Rafah sera fermé sera le vendredi.
"Je pense que c'est une décision unique, une évolution positive", a déclaré Ghazi Hamad, vice-ministre des Affaires étrangères du Hamas.
Israël maintient un blocus très strict de la bande de Gaza en raison du refus du Hamas de reconnaître le droit à l'existence de l'Etat juif et parce que ce mouvement intégriste prône la destruction de cet Etat. Les autorités israéliennes n'ont pas réagi publiquement à la réouverture du point de passage de Rafah.
Début mai, le ministère égyptien des Affaires étrangères avait annoncé que Le Caire envisageait d'ouvrir le poste-frontière de manière permanente pour soulager la vie du million et demi de Palestiniens soumis au blocus israélien.
Israël autorise l'importation de certaines marchandises dans la bande de Gaza, via des points de passage routiers, et laisse sortir un petit nombre d'habitants de l'enclave côtière, notamment pour des traitements médicaux.
En vertu des nouvelles réglementations égyptiennes, les femmes, les mineurs et les hommes de plus de 40 ans n'ont plus besoin de visa pour se rendre en Egypte, ce qui signifie que des centaines de personnes en plus pourront traverser la frontière chaque jour.
Jusque-là, le terminal de Rafah ne pouvait pas faire passer plus de 300 personnes par jour. Ghazi Hamad a dit s'attendre à ce que ce nombre triple désormais.
"Nous coopérerons avec nos frères égyptiens pour faire en sorte que les nouvelles réglementations soient appliquées sans accroc, avec minutie (...). Nous espérons qu'un millier de personnes pourront passer la frontière chaque jour", a dit à Reuters Hamad, qui est chargé de superviser le travail du poste-frontière.
En 2007, quand le Hamas avait pris le contrôle de la bande de Gaza, l'Egypte avait fermé le terminal de Rafah. Depuis lors, il a fonctionné par intermittence. L'an dernier, l'Egypte a ouvert Rafah sur la base de cinq jours par semaine et permis l'entrée notamment aux étudiants, aux malades ayant besoin de soins et aux détenteurs de visas vers un pays tiers.
Eric Faye pour le service français
Par Reuters
Daûphin_zz_47- Adm
-
Nombre de messages : 2215
Age : 42
Date d'inscription : 06/08/2010
Localisation : tlc
Re: Palestiniens et la palestine
Les Palestiniens de Gaza paient au prix fort l’enlèvement de Shalit
Blocus maritime, isolement diplomatique, économie en déshérence, pauvreté endémique...
Les Palestiniens de Gaza paient le prix fort pour l’enlèvement du soldat israélien Gilad Shalit, aux mains du Hamas depuis cinq ans. La capture du jeune tankiste a servi à Israël de prétexte pour infliger « une punition collective, via un embargo, la guerre, des assassinats, des démolitions de maisons, et en entravant le processus de réconciliation (entre le Hamas et le Fateh du président Mahmoud Abbas) », estime Moukhaimar Abou Saadah, politologue de l’Université al-Azhar à Gaza. Mais, ajoute l’historien et politologue Walid al-Moudalal, de l’Université islamique de Gaza, il n’y a aucun doute qu’aux yeux des Palestiniens ce lourd tribut « fait partie de la résistance contre l’ennemi » israélien.
Lire la suite sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Blocus maritime, isolement diplomatique, économie en déshérence, pauvreté endémique...
Les Palestiniens de Gaza paient le prix fort pour l’enlèvement du soldat israélien Gilad Shalit, aux mains du Hamas depuis cinq ans. La capture du jeune tankiste a servi à Israël de prétexte pour infliger « une punition collective, via un embargo, la guerre, des assassinats, des démolitions de maisons, et en entravant le processus de réconciliation (entre le Hamas et le Fateh du président Mahmoud Abbas) », estime Moukhaimar Abou Saadah, politologue de l’Université al-Azhar à Gaza. Mais, ajoute l’historien et politologue Walid al-Moudalal, de l’Université islamique de Gaza, il n’y a aucun doute qu’aux yeux des Palestiniens ce lourd tribut « fait partie de la résistance contre l’ennemi » israélien.
Lire la suite sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Sphinx- Adminstrateur
-
Nombre de messages : 8044
Age : 38
Emploi/loisirs : Mat
Humeur : Peu importe.
Date d'inscription : 19/12/2008
Localisation : S.B.A
Syfou- Adminstrateur
-
Nombre de messages : 5687
Age : 41
Emploi/loisirs : Les souvenirs s'envolent aussitot la la porte ouverte .
Humeur : Bien / H.M.D / Toujours.
Date d'inscription : 11/01/2010
Localisation : Dans un autre repère !
Page 2 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Martyrs palestiniens
» Services de renseignements et de la sécurité palestiniens
» Colonisation de la Palestine
» Services de renseignements et de la sécurité palestiniens
» Colonisation de la Palestine
algeriedrs :: Socialisation et l’apprentissage de la vie en société :: Education civique :: Oppresseur, oppressé , oppression, opprimant, opprimer
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ven 26 Avr - 16:27 par ZIGHOUD15
» Guide 2013 de Recrutement de l’Armée Algérienne
Ven 26 Avr - 15:19 par ZIGHOUD15
» National security2 of Algéria
Ven 26 Avr - 15:14 par ZIGHOUD15
» National security2 of Algéria
Lun 20 Fév - 15:04 par ZIGHOUD15
» Les exercices militaires russo-biélorusse
Mer 28 Sep - 16:45 par ZIGHOUD15
» nouvelle grille de lecture du monde
Sam 20 Aoû - 18:47 par ZIGHOUD15
» Lobbyisme et démocratie
Sam 19 Mar - 9:19 par ZIGHOUD15
» La fin des « guerres à bon marché » pour les États-Unis
Jeu 10 Mar - 14:04 par ZIGHOUD15
» BRICS
Jeu 10 Mar - 13:58 par ZIGHOUD15
» LA MATRICE DU TERRORISME
Ven 10 Sep - 20:41 par ZIGHOUD15
» Dhû-l-Qarnayn ou le bicornu ....
Sam 21 Aoû - 22:46 par ZIGHOUD15
» Définition et conception ?!
Lun 21 Juin - 17:39 par abdelmalek
» Gendarmerie Nationale
Sam 19 Juin - 12:12 par abdelmalek
» Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS)
Mer 16 Juin - 10:31 par abdelmalek
» إنتخابات الجزائر الجددة
Mar 24 Sep - 1:02 par Sphinx
» Zouaves ! qui sont ?
Dim 22 Sep - 22:22 par Sphinx
» Les alliés locaux de la colonisation algérienne
Mar 25 Juin - 22:18 par Sphinx
» Carthage et l'occident ...
Ven 21 Juin - 21:38 par Sphinx
» الأمير عبد القاد ر بن محي الدین
Lun 17 Juin - 23:35 par Sphinx
» Wilaya 5 historique en Oranies ( 1954/1962 )
Sam 6 Oct - 19:16 par Sphinx
» dépenses militaires mondiales
Dim 6 Mai - 16:38 par ZIGHOUD15
» algerian barkhane la citadelle
Ven 27 Avr - 16:27 par ZIGHOUD15
» cabale
Mer 25 Avr - 16:06 par ZIGHOUD15