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Commémoration du déclenchement de la Révolution Algérienne

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Personne à contacter Commémoration du déclenchement de la Révolution Algérienne

Message par Daûphin_zz_47 Dim 24 Oct - 23:14

1- Les préparatifs pour le déclenchement de la Révolution

C’est au cours de deux réunions tenues le 10 et 24 octobre 1954 à Alger que le Comité des Six a mis les dernières touches aux préparatifs pour le déclenchement de la guerre de libération. D’importantes questions furent débattues par les présents :
- Le nom à donner à l’organisation dont la naissance était imminente et qui était destinée à se substituer au Comité Révolutionnaire pour l’Unité et l’Action. C'est ainsi que fut décidée la création du Front de Libération Nationale et de son aile militaire représentée par l’Armée de Libération Nationale.
La première mission du Front consistera à entrer en contact avec l’ensemble des courants politiques composant le mouvement national afin de les inciter à rejoindre les rangs de la Révolution et à mobiliser les masses pour la bataille décisive contre l'occupant français.
- Arrêter la date du déclenchement de la guerre de libération : le choix de la nuit du dimanche au lundi 1er novembre 1954 en tant que date de déclenchement de l’action armée obéissait à des données militaires tactiques, parmi lesquelles le départ d’un nombre important de soldats et officiers de l’armée d’occupation en congé de fin de semaine qui sera suivi par la célébration d’une fête chrétienne, ainsi que la nécessité d'introduire l'effet de surprise.
- Définir la carte des zones, désigner leur direction de façon définitive et mettre les dernières touches à la carte du plan d’attaque de la nuit du 1er novembre (carte des principales opérations du 1er novembre 1954)

- Première zone – Les Aurès : Mustapha Benboulaïd
- Deuxième zone – Le Nord Constantinois : Didouche Mourad
- Troisième zone– La Kabylie : Krim Belkacem
- Quatrième zone – Le Centre : Rabah Bitat
- Cinquième zone - L’Ouest Oranais : Larbi Ben M’hidi

- Définir le mot de passe pour la nuit du 1er novembre 1954 : Khaled et Okba


2- Le déclenchement

La Révolution a débuté avec la participation de 1200 moudjahidine (combattants) au niveau national, dotés de 400 pièces d’armement et de quelques bombes artisanales seulement.
Les attaques visèrent les postes de gendarmerie, les casernes de militaires, les dépôts d’armement ainsi que d'autres intérêts stratégiques et également certaines propriétés accaparées par les colons….
Les attaques des moudjahidine ont englobé plusieurs régions du pays et visé plusieurs villes et villages à travers les cinq zones : Batna, Arris, Khenchela et Biskra pour la zone I, Constantine et Smendou pour la zone II, Azazga, Tighzirt, Bordj Ménaiel et Draâ el mizan pour la zone III.
Au niveau de la zone IV, elles ont concerné Alger, Boufarik et Blida tandis que Sidi Ali, Zahana et Oran, dans la zone V étaient au rendez-vous pour le déclenchement de la Révolution (Carte du découpage politique et militaire de la Révolution 1954-1956)
De l’aveu même des autorités coloniales, le nombre d’opérations armées contre les intérêts français menées à travers toutes les régions d’Algérie au cours de la nuit du 1er novembre 1954 s’est élevé à trente opérations dont le bilan s’est soldé par la mort de 10 Européens alors que 23 autres étaient blessés tandis que des dégâts matériels ont été estimés à plusieurs centaines de millions de francs français.
Toutefois, la Révolution a déploré, au cours de cette première étape, la perte des meilleurs de ses fils tombés au champ d’honneur, tels que Abdelmalek Ramdane, Grine Belkacem, Badji Mokhtar, Didouche Mourad et autres.
La Déclaration du 1er Novembre 1954 :

L’action armée a précédé la proclamation de la naissance du « Front de Libération Nationale » qui a rendu publique sa première déclaration officielle connue sous le nom de « Déclaration du 1er Novembre ». Cet appel, adressé au peuple algérien dans la nuit du 31 octobre 1954 et diffusé au cours de la matinée du 1er novembre, définissait les principes et les moyens de la Révolution, traçait les objectifs qui sont la liberté et l’indépendance et jetait les bases de la reconstruction de l’Etat algérien et la liquidation du système colonial.
Dans la Déclaration, le FLN a précisé les conditions politiques requises pour parvenir à cela sans effusion de sang ni recours à la violence. Il y expose également les conditions dramatiques vécues par le peuple algérien qui l’ont poussé à prendre les armes afin d’atteindre ses objectifs nationalistes, faisant ressortir les dimensions politique, historique et civilisationnelle de cette décision historique.
La Déclaration du 1er novembre 1954 représente en quelque sorte la constitution de la Révolution et la référence première qui a guidé les dirigeants de la lutte de libération et tracé la voie aux générations suivantes.


http://www.1novembre54.com/Evenements-REVOLUTION_ALGERIENNE.html
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Personne à contacter Re: Commémoration du déclenchement de la Révolution Algérienne

Message par Daûphin_zz_47 Dim 24 Oct - 23:30

Chronologie:

Début de l'insurrection en Algérie

1954
1 novembre Les indépendantistes algériens emmenés par le tout jeune parti indépendantiste le FLN (Front de Libération National), décident d'entamer la lutte armée contre l'occupant français. Une dizaine d'attentats sont perpétrés partout en Algérie. En France, l'événement à peu de retentissement, pourtant c'est le début d'une guerre de décolonisation qui durera huit années.

Alger se soulève pour rester français

1958
13 mai La formation d'un ministère Pflimlin, favorable à l'ouverture de négociations avec le Front de libération nationale (FLN), suscite la colère des partisans de l'"Algérie française". Ceux-ci en appellent au général de Gaulle pour maintenir la souveraineté de la France sur l'Algérie. La crise s'étend à la France métropolitaine. Le président de la République, René Coty, appelle alors le général de Gaulle au gouvernement. L'insurrection aura raison de la IVème République et de Gaulle instaurera rapidement la Ve République.

Approbation de l'autodétermination en Algérie

1961
8 janvier Le référendum proposé par le Général de Gaulle visant à statuer sur l'autodétermination des populations algériennes est organisé simultanément en France et en Algérie. Dans la métropole, 75,26 % des français se déclarent en faveur de la création d'un république algérienne. Dans le département français, 70 % disent "oui" à l'autodétermination.

Putsch en Algérie

1961
21 avril 4 généraux à la retraite (Challe, Zeller, Jouhaud et Salan) et quelques colonels prennent le pouvoir à Alger afin de s'opposer à l'émancipation de l'Algérie. Mais les putschistes ne parviennent pas à rallier l'armée d'Algérie et le président de Gaulle interdit à tous Français d'exécuter leurs ordres. Les généraux seront arrêtés et les partisans acharnés de l'Algérie française entreront dans l'OAS (Organisation de l'armée secrète) qui cessera d'exister avant l'indépendance algérienne en 1962.

Manifestation de musulmans à Paris

1961
17 octobre La branche française du FLN (Front de Libération National) appelle les Algériens de France à manifester contre les mesures instaurées par le préfet de Police de Paris, Maurice Papon. Le 5 octobre il a fait interdire à tous les Algériens de la capitale de circuler la nuit. La manifestation débute à 20h30 sur les Champs-Elysées. Non-violente, elle compte de nombreuses familles, des femmes et des enfants. Elle sera sévèrement réprimée par la police à qui le Général de Gaulle, chef du gouvernement, a donné carte blanche. Les manifestants sont roués de coup dans les commissariats ou jetés dans la Seine. Les estimations font état de plus de 200 disparus. Longtemps nié par les autorités, le massacre d 17 octobre 1961 sera reconnu par le France en 1997.

Tragique manifestation Métro Charonne

1962
8 février A l'appel du PSU et du PC, une manifestation pour la paix en Algérie et contre l'OAS est organisée à Paris autour de la place de la Bastille et de la place de la République. Prévue depuis une semaine, le rassemblement est interdit par le préfet de Police, Maurice Papon. La répression policière est violente. Les CRS chargent les manifestants qui s'engouffrent dans une bouche de métro fermée, station Charonne. 8 personnes meurent écrasées contre les grilles. On dénombre une centaine de blessés.

Signature des Accords d'Evian

1962
18 mars Les négociations concernant le règlement du conflit franco-algérien aboutissent à la signature des accords d'Evian. Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement provisoire de la République algérienne, Krim Belkacem et le ministre français des Affaires algériennes Louis Joxe (assisté de Robert Buron et Jean de Broglie) reconnaissent la souveraineté de l'Etat algérien. Les accords d'Evian mettent fin à huit ans de guerre et à plus d'un siècle de présence française en Algérie. Le cessez-le-feu est programmé pour le lendemain, à midi. La France s'engage à évacuer progressivement ses troupes et à maintenir son aide économique pendant trois ans. Elle obtient des assurances sur le pétrole et bénéficie d'un "droit de préférence". Malgré la signature des accords, la guerre va continuer à faire rage jusqu'à la proclamation solennelle de l'indépendance de l’Algérie le 3 juillet 1962.

Massacre de la rue d'Isly à Alger

1962
26 mars 8 jours après la signature des accords de paix à Evian, 4 000 Européens d'Algérie se sont réunis à Bab El-Oued pour protester contre le bouclage du quartier par l'armée française. La France soupçonne cette partie de la ville d'abriter un important foyer d'activistes de l'OAS. A 15 heures, alors que la manifestation pacifique atteint la rue d'Isly, les manifestants se heurtent aux artilleurs de l'armée française. Pris de panique devant une telle foule, un des soldats du 4ème RT tire. Le cordon de militaires croient à un signal et donne l'assaut pendant 12 minutes. 46 personnes sont tuées dans la fusillade. On dénombre 200 blessés. La radio présente sur les lieux du carnage enregistrera l'appel vain d'un lieutenant criant "Halte au feu !".

Les Français approuvent les Accords d'Evian

1962
8 avril Les accords de cessez-le-feu signés le 18 mars entre la France et le gouvernement provisoire algérien sont ratifiés par le peuple français à 90,7% de "oui". Organisé par le général de Gaulle, le scrutin plébiscite largement la politique menée en Algérie. Le chef de l'Etat déclare à l'annonce des résultats : "Le référendum règle le problème algérien".

Ben Bella au pouvoir en Algérie

1962
29 septembre A la suite des accords d'Evian (18 mars 1962) qui reconnaissent l'indépendance de l'Algérie, Ahmed Ben Bella, chef du Front de libération nationale (FLN), est élu par 159 voix contre 1, premier président du Conseil par la nouvelle Assemblée nationale algérienne. Il accédera à la présidence en 1963, mais sera renversé par le coup d'Etat de Houari Boumediene en 1965 et emprisonné jusqu'en 1980.

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Personne à contacter Re: Commémoration du déclenchement de la Révolution Algérienne

Message par Daûphin_zz_47 Dim 24 Oct - 23:33

Lancement d'un projet "un arbre pour chaque martyr"

ALGER - Un projet "un arbre pour chaque martyr", qui prévoit la plantation de 1,5 million d'arbres à travers l'Algérie a été lancé samedi à Bechar, dans le sud-ouest, par les autorités et responsables de l'association Mechâal Echahid, principale initiatrice du projet.

L'opération sera étendue aux 48 wilayas (départements) du pays et s'inscrit dans le cadre de la commémoration des 56 ans du déclenchement de la lutte indépendantiste et de la journée nationale de l'arbre, a indiqué Mohamed Abad, président de Mechâal Echahid, cité par l'agence APS.

L'association Mechâal Echahid s'occupe de l'histoire des martyrs de la révolution (guerre d'indépendance) et organise les commémorations des événements qui l'ont marquée.

Le site de Djebel Bechar, proche de la frontière marocaine, où sont tombés notamment le 27 mars 1960 deux héros algériens, le colonel Lotfi et son adjoint le commandant Farradj, a été le premier choisi.

Une centaine de palmier-dattiers ont été plantés, donnant ainsi le coup d'envoi à cet "important projet forestier et environnemental", a précise M. Abad.

Ce projet, auquel est associé le secteur des forêts, se poursuivra par la plantation d'arbres de différentes espèces.

La guerre contre le colonialisme français qui s'est achevée par l'indépendance de l'Algérie en 1962 s'est soldée par 1,5 million de morts selon le Front de Libération national algérien (FLN).

Du côté français on établit ce bilan à 300.000 à 400.000 morts algériens et à environ 30.000 l'ensemble des pertes de Français civils et militaires.

http://www.romandie.com/infos/news2/101023170927.s0qaqou5.asp
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Personne à contacter Re: Commémoration du déclenchement de la Révolution Algérienne

Message par Syfou Dim 31 Oct - 22:21

Ighil Imoula se souvient

A la veille du 1er Novembre 1954, c'est aux habitants du village Ighil Ali, commune de Tizi Ntalata, que revenait la lourde tâche de rédiger et de tirer en plusieurs milliers d’exemplaires, la proclamation du 1er Novembre, synonyme du déclenchementde la guerre de Libération nationale.
Les villageois avaient donc le rôle, ô combien délicat, à la demande du lion des djebels Krim Belkacem, de réussir ce pari. Ali Zammoum exécuta l'opération en appliquant à la lettre les instructions de ses chefs.

56 ans plus tard, quelques habitants, toujours en vie, de ce magnifique village perché sur une merveilleuse colline qui fait fièrement face à la chaîne montagneuse du Durdjura qui accueille déjà les premières chutes de neige sur ces cimes, se souviennent parfaitement de ce jour.

Le jour tant attendu par tout un peuple qui piaffait d'impatience de prendre son destin en main, était arrivé après plus d'un siècle d'occupation répressive de l'armée française. Une proclamation qui mettra définitivement fin aux fragments qui hantaient le mouvement national, initiée par un groupe de jeunes plus pragmatiques et fédérateurs, Boudiaf, Didouche, Belouizdad, pour ne citer que ceux-là. En se rendant à Ighil Imoula,

en ce vendredi ensoleillé, accompagné par un groupe d'anciens maquisards regroupés au sein de l'association nationale Machaâl echahid, venus des quatre coins d'Algérie, une ambiance festive régnait au village pour accueillir les hôtes et commémorer l'événement comme à la tradition. «Si notre village a été choisi par Krim pour la rédaction et le tirage de cette proclamation, c'est parce que notre village était le mieux organisé et structuré.

C'était surtout une question de confiance», nous dira bravement Na Louisa, veuve du moudajhid Ali Zammoum, à la placette du village. Une femme qui est restée zen en dépit de son âge avancé. Ben Chaba Mohamed Akli, l'une des personnes qui a participé au tirage des exemplaires de la proclamation, racontait en détail, dans un air empreint de nostalgie et d'émotion.

«Le soir du 26 octobre 1954, Ali Zammoum nous a demandé, avec un groupe de militants et d'activistes, de nous rendre à la demeure de Idir Amar. Sur place, nous étions chargés du tirage de la proclamation. Une ronéo et une machine à écrire, apportées d'Alger et acheminées vers Ighil Imoula.

Après quelques exemplaires illisibles, la machine a été réglée pour la dernière fois pour avoir des documents plus clairs. Puis, toute la nuit, à tour de rôle, nous avions tiré des milliers d'exemplaires et chargé plusieurs valises», témoigne Ami Akli. Et d'ajouter : «personne ne savait de quoi il s'agissait exactement et nous ne posions jamais de questions».

Ce que confirme la femme d'Ali Zamoum. «Ce n'est qu'après le déclenchement de la révolution que j'ai su qu'il s'agissait de cette proclamation». Maintes anecdotes ont été relatées sur cette opération, telles que l'arrestation par les soldats français du journaliste Mohamed Laïchaoui, du journal Algérie Républicain, un quotidien proche des communistes, envoyé par «l'Organisation» pour peaufiner et saisir le texte remis par Krim Belkacem.

«Il était ramené au village les yeux bandés et hébergé dans une maison qu'il ignorait sans connaître la situation dans le village. Aux militaires, il déclarait qu'il se souvenait seulement de la couleur de la pièce où il a travaillé. Une couleur que partagent toutes les maisons du village», témoigne un autre ancien maquisard du village.

Par ailleurs, si la rédaction et le tirage de la proclamation étaient achevés, il reste la périlleuse tâche de la distribution de plusieurs valises aux quatre points cardinaux du pays, sans susciter le moindre doute de l'armée française qui pressentait que quelque chose se tramait au village, notamment après l'arrestation du journaliste Mohamed Laïchaoui.

La délicate opération de distribution
Le 27 octobre 1954 au petit matin, sans même donner le temps de se reposer aux militants qui ont été chargés du tirage de la proclamation, eux qui n'ont pas fermé l'œil de la nuit, ils seront chargés encore une fois de porter les valises vers des régions lointaines du pays, sans savoir toujours de quoi il s'agissait.

A Ben Chaba Mohamed Akli ont été confiées une valise et une lettre à porter jusqu'à Alger avant le 28 octobre au soir. «Je me suis déplacé jusqu'à Tizi Ouzou à pied. L'après-midi j'ai pris le bus vers Alger, la valise je l'ai cachée derrière le siège du chauffeur et la lettre sous les housses de la banquette.

Une fois à Alger, Ali Zamoum m'a conseillé de prendre un taxi et de ne pas y aller à pied jusqu'à un café du quartier Belcourt», relate Ami Akli sans n’omettre aucun détail, et d'ajouter : «Une personne m'attendait et après m'avoir déclaré le mot de passe je lui ai remis la lettre et la valise. Plus tard, j'ai appris que ce café appartenait à la famille de Mohamed Belouizdad.

C'est la valise que j'ai portée qui a été remise aux chefs de la révolution à Alger». D'autres personnes du village d'Ighil Imoula ont effectué la même tâche sans que les autorités françaises ne se rendent compte. Un miracle en ce temps, notamment au niveau des grandes villes.

«Dieu était de notre côté et n'abandonne jamais les opprimés», nous déclara Na Louisa, les larmes aux yeux. Plus d'un demi-siècle après le déclenchement de l'une des révolutions de libération les plus meurtrières au monde, des séquelles vivantes sont restées dans la société algérienne. La nouvelle génération, nourrie du suc des principes de cette glorieuse révolution et fière de la victoire de ses aïeux, ne cherchait qu'à connaître son histoire.

En Kabylie, plusieurs manifestations sont organisées pour commémorer l'évènement. Ces derniers temps, pratiquement chaque village a érigé, avec les propres moyens des villageois, des cénotaphes et des stèles à la mémoire de martyrs. Généralement ce sont les jeunes qui ne dépassent pas la trentaine qui sont derrière ces initiatives.

Par Abdennour Igoudjil

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Personne à contacter Re: Commémoration du déclenchement de la Révolution Algérienne

Message par Syfou Dim 31 Oct - 22:28

Ce rêve des martyrs qui se concrétise…

Novembre nous revient en ce Lundi automnal, mais nous a-t-il vraiment quitté ne serait-ce qu’un jour, ne serait-ce qu’un instant tant la flamme de ce mois allumée en son premier jour de l’année 1954 continue de brûler, d’illuminer de son feu la voie de l’Algérie, tant il reste cette source de ressourcement, ce phare qui n’a cessé de guider, d’orienter depuis la nuit coloniale le cheminement de l’Algérie malgré les embûches, malgré les défis.

Novembre reste cette matrice du patriotisme, ce dénominateur, cet anniversaire commun pour tous les Algériens, Novembre reste éternel, il reste ce phare qui continuera à guider les générations à venir. Novembre est venu pour briser le joug du colonialisme, pour mettre fin à 132 années de spoliation, d’exploitation, d’humiliation, d’acculturation, Novembre est venu pour redonner aux Algériens leur dignité, leur personnalité, leur liberté et l’indépendance de leur pays.

Novembre nous revient en une étape cruciale et charnière traversée par l’Algérie dans sa quête de développement, mais nous a-t-il vraiment quitté tant son esprit, sa philosophie reste présente, fortement présente, en imprégnant la démarche et les actions. Le programme de développement du Président de la République s’en inspire, lui, cet homme de Novembre qui s’était engagé solennellement devant le peuple pour construire une Algérie forte et prospère, une Algérie unie et stable, ouverte sur la modernité, une Algérie comme en ont rêvé les Martyrs de sa Glorieuse Révolution.

Novembre est venu pour un peuple armé de sa seule foi en son destin et résolument déterminé à briser les chaînes qui l’entravaient, à rompre définitivement avec son quotidien de misères, de vexations et d’exactions, pour vivre dans des conditions décentes, voir ses enfants étudier et être soignés, voir l’emblème de son pays flotter souverainement, haut dans le ciel.

Novembre nous revient alors que l’Algérie est en pleine bataille, menant une autre Révolution, ayant ouvert mille et un fronts pour traquer le sous-développement partout, dans tous les domaines. Le gourbi de sinistre mémoire, ce symbole de la nuit coloniale n’existe plus. Le rif resplendit, des dizaines de milliers de logements ont poussé, équipés de toutes les commodités. Des routes ont remplacé les sentiers de mule, des structures sanitaires, éducatives, culturelles et sportives y ont été injectées. Des structures satellitaires en aval desquelles se trouvent routes et autoroutes, polycliniques et hôpitaux, universités et écoles supérieures.

Novembre reviendra éternellement pour l’Algérie. Il retrouvera une Algérie encore plus forte, forte de sa stabilité, de la croissance de son économie, de son émergence sur tous les plans, une Algérie qui assurera la durabilité de son développement grâce au génie de ses enfants, grâce au travail de ses enfants, grâce à cet amour sans cesse renouvelé comme un passage de témoin entre les générations.

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Message par Invité Mar 2 Nov - 20:57

En ce jour de commémoration du soulèvement du 1er Novembre 1954, un sentiment de fierté monte en moi. Quand je vois tout le chemin parcouru avec ces bas et maintenant ces haut, je me dit que nos Chouadas ne sont pas morts pour rien et que la révolution était juste et utile pour que notre peuple e notre pays vivent dans l'indépendance et la liberté. Je ne suis pas un enfant de la révolution, de la lute pour l'indépendance, ni un enfant de l'indépendance mais je suis un enfant comme des millions d'autres né libre dans un pays indépendant et je remercie nos Chouadas, nos Moudjahidines hommes et femmes d'avoir combattue pour nous. Maintenant, c'est à nous les enfants de l'a près indépendance que tout mettre en oeuvre pour que les chouadas et Moudjahidines ne soit pas fait pour rien et que notre pays continu de prospérer et de rester libre et indépendant inchallah.
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Message par Syfou Mer 3 Nov - 22:28

Article qui montre et démontre L'énigme de la révolution nationale Arrow

Le déclenchement de la Révolution a surpris le pouvoir colonial

La DST, les RG et le SLNA du colonel Schoen n'ont rien vu venir

Préparé par le Comité révolutionnaire pour l'unité et l'action (CRUA) dans le secret le plus absolu, le 1er novembre 1954 a pris de court le pouvoir colonial. Qu'il s'agisse des politiques, des militaires ou des sécuritaires, les institutions à l'œuvre au gouvernement général à Alger ou en «métropole» n'ont rien vu venir.

Dès 1945, des avertissements sont lancés par des journalistes indépendants guère intoxiqués par les manipulations du «parti colonial», le puissant lobby pied-noir à l'œuvre dans les «trois départements», et des libéraux réformistes. Anticolonial avant l'heure, le professeur André Mandouze parle d'une révolte en devenir dans la foulée des évènements tragiques de mai 1945.

Etalées au grand jour, les divergences entre les partis nationalistes et, surtout, les scissions au sein du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD, indépendantiste) sont perçues par le pouvoir colonial comme l'illustration par excellence de la faiblesse du mouvement. Politiques et militaires sont convaincus de l'incapacité du courant le plus radical à enclencher l'action indépendantiste annoncée à coups de discours.

A l'heure des derniers préparatifs de la révolution à la fin de l'été 1954, les «trois départements d'Algérie» sont sous surveillance sécuritaire depuis mai 1945. La DST (contre-espionnage), les Renseignements généraux (RG), la Gendarmerie et la police urbaine ont renforcé leur présence, aidés par les caïds.

Jusqu'au sport et la culture, aucune activité n'échappe à la «curiosité» policière. Lorsque, au matin du 2 novembre, la presse parisienne et «algérienne» évoque en une la série d'attentats qui ont secoué, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954, la «nuit coloniale», un sentiment de surprise se lit sur la plupart des mines. Y compris celles des sécuritaires. «Ils ne s'y attendaient pas», note l'ancien Claude Faure.

«Ancien» de la DGSE (ancêtre du SDECE, service d'espionnage) entre 1972 et 2002, spécialiste du monde arabe, Claude Faure est l'auteur d'un livre-synthèse, Aux services de la République (Paris, Fayard 2004), qui s'attarde longuement sur le comportement des «services» français à l'épreuve de la guerre d'Algérie.

Entre les évènements de mai 1945 et le déclenchement du 1er novembre 1954, la configuration sécuritaire française est assez prononcée. «Départements français», ils sont couverts par l'ensemble des services en vogue à l'époque à l'exception du SDECE, opérationnel par vocation en territoire étranger.

Outre les RG, la DST et la Gendarmerie, le paysage sécuritaire est complété par le Service des liaisons nord-africaines (SLNA) du colonel Schoen, un organe chargé d'avoir à l'œil les partis nationalistes, singulièrement le mouvement messaliste.

Sur le qui-vive, les «services» ne sont guère oisifs entre le printemps et le début de l'automne 1954. A l'image de l'opération au nom de code climatique («sirocco», mars 1954), plusieurs actions sont lancées durant cette période. A chaque fois, les rapports font état de démantèlement d'un «réseau activiste».

A intervalles réguliers, le gouverneur général, Roger Léonard, et le directeur de la police en Algérie, Jean Vaujour - décédé dernièrement - sont destinataires de notes sur la découverte de tracts et de stocks d'armes. Mais les «services» se gardent d'en faire une lecture prospective.

S'ils n'excluent pas la découverte d'autres actes similaires, les RG, la DTS, la Gendarmerie et les hommes du SLNA sont loin de prévoir pire. L'Algérie à la veille d'une insurrection ?

C'est une perspective à laquelle ils sont loin de songer. Même au plus fort des opérations de démantèlement du printemps-automne 1954, les «services» français «n'ont pensé» à l'hypothèse d'un «mouvement insurrectionnel d'envergure», selon Claude Faure.

Pris de court par la nuit agitée du 31 octobre au 1er novembre, le pouvoir politique s'efforce de remobiliser au pied levé forces armées et services de sécurité.

Président (socialiste) du Conseil, Pierre Mendès-France met la pression sur les deux membres sécuritaires du gouvernement : le ministre de l'Intérieur François Mitterrand et le ministre de la Défense Pierre Koenig. Dans l'immédiat, deux priorités sont fixées : neutraliser - par l'arrestation ou la liquidation - de ''tous les chefs politico-militaires du FLN'' et «démantèlement des réseaux d'armement».

Pour y parvenir, plusieurs mesures de type opérationnel sont prises. Le commandant en chef des forces en Algérie, le général Cherrière, est instruit par le gouvernement de Paris pour tisser une «toile d'araignée sécuritaire» à travers les «trois départements». Des centres de renseignements y sont implantés qui s'ajoutent au dispositif existant (RG, DST, Gendarmerie et SLNA du colonel Schoen).

Les expériences acquises en Indochine - anti-guérilla et barbouzeries - sont mises en œuvre en Algérie, selon l'auteur de «Aux services de la République». Temps fort de la guerre de l'ombre engagée par le pouvoir colonial contre la Révolution, la mise en place d'une unité du 11e choc - le bras armé du SDECE - entièrement dédiée à la guerre contre le FLN/ALN.

Par Salim Kettani
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Message par Daûphin_zz_47 Lun 5 Nov - 12:48

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