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Tactique militaire

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Personne à contacter Tactique militaire

Message par Sphinx Lun 31 Jan - 7:15

Tactique militaire utilisée par Alexandre le Grand

tactique militaire utilisée par Alexandre le Grand (356-323) démontre qu'il a été l'un des plus grands généraux de l'histoire.

Au cours des batailles du Granique (334) et d'Issos (333) remportées contre l'armée perse de Darius III, Alexandre emploie la tactique dite du « marteau et de l'enclume ». Mais lors de la bataille de Gaugamèles (331), les Perses possèdent une armée largement supérieure en nombre à l'armée macédonienne. Cette tactique de l'encerclement par des unités rapides et puissantes n'est plus envisageable. Alexandre doit composer et décide d'une formation de combat innovante pour l'époque : ses unités sont disposées en échelons ; elle feignent de vouloir contourner l'ennemi pour mieux le diviser et créer ainsi une brèche dans ses lignes de défense.

Composition et armement des troupes

L'origine d'une infanterie de ligne, hoplitique, peut remonter au règne d'Archélaos : avant lui, la seule infanterie lourde dont dispose le royaume de Macédoine lui est fournie par des cités grecques alliées.

Cependant son véritable créateur est Philippe II, considéré comme l'inventeur de la phalange macédonienne : une infanterie lourde particulièrement efficace, car débarrassée d'une partie de son armement défensif — le bouclier est réduit d'un tiers, la cuirasse abandonnée — au profit d'une pique plus longue (5,5m), la sarisse, et d'une vitesse de charge accrue. La longueur des sarisses permet d'augmenter le nombre de rangs d'hoplites pouvant combattre. Cette sarisse comporte une pointe à chaque extrémité et pesait lourd (5,6 kg). À sa base, une courte pointe de fer lui permet d'être planté en terre pour arrêter la charge des soldats ennemis. Cette stratégie est particulièrement efficace pour briser les charges de cavalerie ou des phalanges adverses. Mais, la phalange macédonienne est tout aussi redoutable en utilisation offensive: Le principe est d'accumuler le maximum d'énergie cinétique pour que l'impact des lances soit le plus dévastateur possible.

Pour cela, les hoplites chargent en groupe compact sur 16 rangs si serrés que leurs masses se cumulent. L'allègement de l'équipement augmente la vélocité de la phalange or l'énergie cinétique est proportionnelle au carré de la vitesse (E=1/2Mv²). Dès lors les phalanges macédoniennes sont beaucoup plus puissantes que leur homologues classiques et l'impact est susceptible de renverser plusieurs rangs de fantassins adverses. Pour augmenter cet effet les sarisses sont relevées à la verticale pendant la charge (elles forment alors un réseaux très serré qui arrête les projectiles) et horizontalisées au dernier moment la hampe venant pousser l'épaule du fantassin en avant créant une onde de choc se propageant jusqu'au premier rang qui libère un impact destructeur sur l'infanterie adverse cumulant l'énergie de la masse lancée des hoplites avec celle de la chute des sarisses. En dehors de la formation serrée de la phalange, la sarisse est gênante lors des marches. À cet effet elle aurait pu être divisée en deux parties qui sont jointes avant la bataille, grâce à une bague en fer maintenant les deux morceaux .

Autre avantage, cet armement moins coûteux, permet d'équiper un plus grand nombre de soldats. Cette réforme militaire a donc aussi des conséquences politiques considérables : elle permet d'intégrer un nombre beaucoup plus grand de Macédoniens dans la défense du royaume, et dans sa vie politique. À la fin du règne de Philippe, le nombre de Macédoniens mobilisables dans l'infanterie lourde recrutée sur une base territoriale est estimé à 30 000.

L'armée de Philippe comprend un noyau de fantassins professionnels, les pézétaires (Compagnons à pieds) constituant la garde royale, et une levée territoriale.

L'armée d'Alexandre compte 24 000 fantassins répartis en 12 taxeis de phalangites d'environ 1 500 hommes et 3 chiliarchies de 1 000 hypaspistes. Il faut y ajouter un nombre incertain d'archers et d'autres fantassins légers. Alexandre étend l'appellation de pézétaires à l'ensemble des phalangites, ce qui explique la loyauté que ces derniers vouent par la suite à sa personne, puis après sa mort, à ses descendants directs.

La deuxième pièce maitresse de l'armée macédonienne est la cavalerie lourde recrutée parmi la noblesse de Macédoine, dite cavalerie des Compagnons (hetairoi). Elle compte 3 000 cavaliers au début de la campagne d'Alexandre, dont 1500 l'accompagnent en Asie. Elle est divisée en 12 escadrons, dont le premier est l'Escadron royal (basilikè ilè) qui constitue l'avant-garde (Agêma) de l'unité. Cet escadron a un effectif de 300 cavaliers, tandis que les autres comportent 250 lances. C'est Alexandre qui aurait étendu le nom de Compagnons à l'ensemble de la cavalerie lourde macédonienne.

L'unité de base de la cavalerie est donc une ilè, l'escadron de 250 cavaliers commandé par un ilarque, et divisée en deux lochoi, eux-mêmes divisés en deux tétrarchies de 60 cavaliers, commandés par un tétrarque.

La formation tactique de base de la tétrarchie est le coin, inventé par Philippe II : le tétrarque est à la pointe de cette formation triangulaire, tandis que des cavaliers expérimentés occupent le milieu et chaque extrémité des lignes de 13 cavaliers. L'ilarque est accompagné d'un héraut relayant ses ordres, et secondé d'un hyperétès. Les quatre coins de l'ilè sont rangés en une seule ligne d'intervalle, respectant un intervalle suffisant entre eux pour leur permettre de manœuvrer. Cette formation permet une souplesse accrue dans la manœuvre avec un changement rapide de la direction de l'attaque. De deux à quatre ilai peuvent être réunies pour former une hipparchie ou brigade, sous le commandement d'un hipparque.

Chaque cavalier dispose d'un valet chargé de veiller à son cheval et à son équipement. Les cavaliers sont propriétaires de leur cheval, et reçoivent à leur enrôlement de quoi en acheter un de qualité idoine.

Le cavalier est coiffé d'un casque, d'abord du modèle phrygien, peint aux couleurs de l'escadron, avant qu'Alexandre n'impose le modèle béotien plus simple. Le casque comporte les marques du rang de son porteur. Il porte également une cuirasse et des bottes, mais pas de bouclier. Il est armé d'une longue lance (xyston) faite de bois de cornouiller, munie d'une double pointe de façon à pouvoir être toujours utilisée si elle vient à se rompre. Comme seconde arme, le cavalier porte au côté gauche une épée le plus souvent recourbée (kopis, machaira). Seuls les cavaliers des unités lourdes portent une armure.

L'utilisation tactique de cette cavalerie est basée sur le talon d'Achille des phalanges : leur vulnérabilité sur les flancs et l'arrière (il est pratiquement impossible de pivoter pour parer une attaque de flanc du fait de l'encombrement dû aux sarisses). L'effet destructeur de la phalange étant dû à la cohésion des hoplites lors de l'impact, une attaque de cavalerie sur le flanc ou à revers est susceptible de désorganiser la formation et de la rendre vulnérable lors de l'impact contre une autre phalange. C'est la combinaison de la phalange et de la cavalerie lourde dans la tactique du marteau et de l'enclume qui donne l'avantage tactique décisif aux armées d'Alexandre le Grand et qui est à la base de la conquête de son immense empire.

Alexandre le Grand, dans son périple jusqu'à l'Indus, intègre également dans son armée celle des pays vaincus et s'inspire aussi d'eux pour modifier l'équipement de ses propres forces.

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Personne à contacter Re: Tactique militaire

Message par Sphinx Lun 31 Jan - 7:23

Tactique du « marteau et de l'enclume »

Principe

Cette tactique ne paraît être possible que lorsque les deux armées sont d'effectifs équivalents car elle suppose un encerclement par les ailes.

Le « marteau » correspond à la cavalerie lourde des Compagnons qui va « assommer » l'adversaire et le contenir dans un espace fermé.
L'« enclume » correspond à la phalange et aux Hypaspistes (infanterie d'élite) qui interviennent dans un deuxième temps.

Étape 1 : « le marteau »

Pour attirer les forces adverses loin de leur centre, la cavalerie macédonienne contourne les flancs adverses, systématiquement par le flanc droit commandé par Alexandre en personne, puis elle tente de se placer à l'arrière des troupes adverses, les obligeant ainsi à se regrouper.

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Étape 2 : l'« enclume »

Attaquées par l'arrière, les troupes adverses sont surprises par la rapidité et la force d'impact de la cavalerie macédonienne ; au centre la phalange et les hypaspistes s'avancent pour ouvrir le deuxième front. Une fois encerclée, l'armée adverse est prise au piège. Généralement, il règne une grande confusion au sein de cette dernière car ses unités sont dispersées ou mal coordonnées.

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Tactique lors de la bataille de Gaugamèles

La bataille de Gaugamèles est l'affrontement décisif entre l'armée d'Alexandre et celle de Darius III (331) ; elle est aussi appelée bataille d'Arbèles / Adiabène, compte tenu de sa proximité relative (100 km) avec la cité d'Arbèles, actuel Erbil dans le nord de l'Irak.

État des forces

Alexandre le Grand dispose d'une armée de 47 000 hommes ; ce qui est peu face à l'imposante armée de Darius, évaluée par les historiens modernes entre 250 000 et 300 000 (montant maximal étant donné les problèmes d'approvisionnement). La technique du « marteau » et de l'« enclume » qui a fondé jusque là les victoires d'Alexandre n'est plus la clé de la victoire ; il est en effet impossible de contourner l'armée perse.


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Personne à contacter Re: Tactique militaire

Message par Syfou Jeu 10 Nov - 23:28

Tactiques de l'infanterie romaine

Les tactiques de l'infanterie romaine font référence aux formations, aux déploiement et aux manœuvres de l'infanterie romaine depuis les débuts de la République romaine jusqu'à la fin de l'Empire. L'armée romaine fut un élément incontournable de la puissance de Rome.
La "façon romaine" de faire la guerre était caractérisée par une puissante infanterie lourde organisée en légions soumise à un entrainement et à une discipline rigoureuse. La puissance de Rome reposait également sur une logistique bien organisée et sur organisation flexible. Les autres puissances autour de la Méditerranée, Carthage, la Macédoine, les tribus gauloises et germaniques ou l'Empire Parthe furent repoussées voire détruites par les légions romaines qui surent s'adapter aux tactiques de leurs opposants.
L'histoire militaire romaine ne fut pas une suite ininterrompue de victoires, Rome connut des défaites et parfois des désastres militaires. Néanmoins jusqu'au IIIe siècle, elle était parvenue à maitriser ses adversaires. Face à de nouveaux adversaires et tiraillé par des tensions internes, l'armée romaine ne parvint pas à s'adapter et l'infanterie lourde, pilier du système militaire romain disparut.

Évolution des tactiques d'infanterie

Les tactiques et les stratégies militaires romaines évoluèrent de celles d'une petite tribu guerroyant pour une domination locale à des opérations massives englobant un empire de taille mondiale. Cette évolution fut affectée par les changements dans la politique, la société et dans la vie économique mais elle fut soutenue par une "façon romaine" de faire la guerre. Cette approche incluait une tendance à la standardisation, à l'emprunt et à l'adaptation du matériel étranger, une flexibilité des tactiques et des méthodes, un sens aigu de la discipline et une cohésion apportée par l'idéal de citoyenneté romaine incarné par la légion romaine.
Il est difficile de former un tableau synthétique des tactiques romaines du fait de la durée (plus de 1 000 ans) de l'existence de la légion, néanmoins on peut distinguer plusieurs phases :
Forces militaires basées principalement sur une forte infanterie de citoyens aux origines tribales et sur l'utilisation des premières phalanges à l'époque de la monarchie romaine. (Voir Histoire militaire romaine sous la monarchie)
Sophistication croissante lors de l'expansion de l'hégémonie romaine à l'extérieur de l'Italie. (Voir Histoire militaire romaine sous la république)
Raffinement, standardisation et rationalisation sous l'influence de Caius Marius avec l'incorporation plus large des citoyens et la professionnalisation de l'armée.
Continuation de l'expansion, de la flexibilité et de la sophistication de la fin de la république aux débuts de l'empire (Voir Histoire militaire romaine sous l'empire)
Barbarisation grandissante, tourmente et affaiblissement de l'infanterie lourde au profit de la cavalerie et de l'infanterie légère (Voir Fœdus)
Disparition de l'Empire romain d'Occident et fragmentation en petites troupes locales. Cela inclut également le renversement des statuts de la cavalerie et de l'infanterie dans l'Empire romain d'Orient. Les cataphractaires formaient l'élite de l'armée tandis que l'infanterie était reléguée à un rôle auxiliaire.

Équipement et entrainement

Au cours de l'histoire, le système militaire évolua et changea d'équipement mais il resta une machine de guerre disciplinée et professionnelle. Les soldats réalisaient des entrainements standards dans toutes les armées comme l'entrainement au maniement des armes et des exercices tactiques. Le régime d'entrainement typique consistait en des exercices de gymnastique, de renforcement musculaire, d'entrainement avec des armes en bois, d'apprentissage des techniques de combat et de longues marches avec tout l'équipement pour améliorer l'endurance et habituer les soldats à la dureté des campagnes.
Les légionnaires s'entrainaient au maniement du glaive et du large scutum. Les romains savaient qu'une blessure de 3 ou 4 cm pouvait causer la mort. Ils insistaient donc sur les techniques permettant de frapper rapidement l'ennemi aux points vitaux dans les interstices de l'armure. Un légionnaire portait généralement 27 kg d'armure, d'armes et d'équipement. Ce chargement était composé de l'armure, du glaive, du bouclier, de deux pila (un lourd et un léger), de 15 jours de rations et d'outils pour la construction du camp.

Organisation, commandement et logistique

Structure de commandement

Une fois que le soldat avait fini son entrainement, il était assigné à une légion de 6 000 hommes dont le nombre variait entre 23 et 40. La légion était divisée en dix cohortes, comparable au bataillon moderne. Les cohortes étaient divisées en trois manipules, chacune divisées en deux centuries. La première cohorte d'une légion regroupait généralement les soldats les plus expérimentés. De nombreuses légions étaient regroupées pour former une force terrestre ou "armée".
Une armée était commandée par un consul, un proconsul ou un Préteur voire un dictateur en cas d'urgence sous la république. Un promagistrat ou un légat pouvait uniquement commander une unique légion et non une armée consulaire composée de plusieurs légions et d'unités alliées. Au début de la république, il était habituel pour une armée d'avoir un commandement dual avec différents consuls prenant alternativement le commandement. Les légats étaient des officiers ayant le rang de sénateur qui assistaient les commandants. Les centurions (équivalent au rang de capitaine actuel) commandaient les cohortes, les manipules et les centuries.

Logistique

La logistique romaine était l'une des plus efficaces de l'antiquité. Parmi ses missions, l'envoi d'agents pour acheter toutes les provisions nécessaires, la construction de routes et de stocks de ravitaillement ou la location de navires pour transporter les troupes par mer. L'équipement lourd et le matériel (tentes, armes supplémentaires, équipement etc.) était transporté par des mules et des chariots tandis que les troupes transportaient leur équipement individuel. Comme toutes les armées, l'armée romaine exploitait les ressources locales parfois en pillant les ressources des paysans ayant la malchance d'habiter à proximité du front. De même que pour la plupart des forces militaires, un assortiment de marchands, d'escrocs, de prostituées et d'autres fournisseurs de services variés suivaient la route des troupes romaines.

Préparations initiales et mouvements vers la bataille

La marche d'approche. Une fois que la légion était déployée pour l'opération, la marche commençait. L'approche du champ de bataille se faisait en plusieurs colonnes pour améliorer la manœuvrabilité. Une forte avant-garde composée d'éclaireurs, de cavaliers et d'infanterie légère précédait généralement le corps d'armée principal. Celle-ci avait pour mission de repérer le terrain et les emplacements pour construire le camp. Des unités étaient également déployées sur les flancs pour protéger le corps principal composé de l'infanterie lourde.
Construction du camp fortifié. Les légions en campagne établissaient un campement puissamment fortifié composé de palissades et de fossés offrant une base pour le stockage du ravitaillement, le campement des troupes et pour la défense. Un camp était toujours mis en place même si n'allait être utilisé que pour une seule nuit. Les camps étaient reconstruits à chaque fois que l'armée se déplaçait et étaient tous construits sur le même modèle. Il y avait toujours quatre portes connectées par deux routes se croisant au centre du camp où se trouvaient les tentes de commandement et un autel pour les cérémonies religieuses. Tout était standardisé, depuis l'emplacement des équipements aux taches des officiers qui devaient mettre en place les sentinelles et les ordres de marches pour les jours suivants. Le camp pouvait atteindre une centaine d'hectares pour les plus grands et pouvaient abriter jusqu'à 20 000 hommes. Un glacis de 50 mètres de large était mis en place autour du camp pour empêcher toute attaque surprise.
Levée du camp et marche. Après un petit-déjeuner, les trompettes annonçaient le départ. Les tentes étaient rangées, l'équipement était chargé sur les mules et les unités étaient formées. Le camp était brûlé et détruit pour empêcher son utilisation par l'ennemi. Il existait cependant des camps permanents qui n'étaient évidemment pas détruits à chaque fois.
Renseignement. Les officiers romains exploitaient toujours les renseignements utiles particulièrement lors des sièges ou d'affrontements imminents. L'information était récoltée par des espions, des collaborateurs, des diplomates, des émissaires et des alliés. Les messages interceptés par les romains lors de la deuxième Guerre punique furent exploités pour déployer deux armées pour intercepter l'armée d'Hasdrubal Barca avant qu'il ne puisse renforcer l'armée d'Hannibal. Les officiers gardaient également un œil sur Rome car des rivalités politiques avaient déjà provoquées l'échec de campagnes militaires. Des éclaireurs étaient envoyés pour repérer les points faibles de l'adversaire, capturer des prisonniers et intimider les populations locales.
Moral. Si le lieu de la bataille potentielle était proche, les déplacements se faisaient prudemment. Les officiers étudiaient les lieux et l'opposition tandis que les troupes se préparaient physiquement et mentalement à la bataille. Des sacrifices aux dieux et l'annonce d'un bon présage étaient faits. Des parades étaient parfois réalisées pour tester les réactions ennemis et pour accroitre le moral des soldats.

Déploiement pour le combat
Disposition en ligne triple


L'infanterie romaine se déployait face à l'ennemi et à l'époque de la République, elle se déployait en trois lignes dans une formation appelée "triplex acies", chacune d'entre elle avait généralement huit rangs en profondeur. Les hastati formaient la première ligne (la plus proche de l'ennemi), les principes tenaient la deuxième ligne et les vétérans triarii occupaient la troisième ligne. Ceux-ci empêchaient la panique ou une retraite non autorisée des premiers rangs et étaient parfois utilisés comme réserve dans la bataille. En cas de défaite imminente, les première et deuxième lignes se reformaient derrière la ligne des triarii en vue d'une contre-attaque ou d'une retraite ordonnée. Comme recourir aux triarri n'arrivaient que dans les cas extrêmes, l'expression latine ad triarios rediisse (tomber sur les triarii) signifiait une situation désespérée.

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Dans ce système en trois lignes, les écrivains romains expliquent que les manipules adoptaient une formation en quinconce lors du déploiement mais avant l'engagement. Dans la première ligne, les manipules d'hastati laissaient des espaces entre elles. Les principes de la deuxième ligne et les triarii de la troisième faisaient de même en se positionnant derrière les espaces laissés par la ligne devant eux. L'infanterie légère ou les vélites se tenaient en une ligne continue mais désordonnée.
Les manœuvres étaient très complexes du fait de la poussière soulevée par des milliers de combattants et des cris des officiers tentant de maintenir l'ordre. Plusieurs milliers d'hommes devaient se positionner à la bonne place aux côtés de l'infanterie légère et de la cavalerie. Une fois en position, la ligne de front pouvait atteindre plus d'un kilomètre.
La disposition en trois lignes resta la règle pendant plusieurs siècles. La Réforme marianique supprima les divisions fondées sur l'age et la classe sociale. Les vélites furent progressivement intégrés dans le corps des légionnaires et la réforme standardisa les armes et réorganisa les légions sur de grandes unités manoeuvrantes comme les cohortes. La taille moyenne des légions augmenta et la professionnalisation se généralisa.

Manœuvre

Lorsque l'armée approchait de l'ennemi, les vélites en première ligne lançaient leurs javelots et se repliaient à travers les espaces aménagés entre les manipules. Il s'agissait d'une innovation importante car auparavant les tirailleurs devaient se replier à travers leurs propres lignes et y causaient une forte confusion ou s'échappait sur les côtés. Lorsque les vélites s'étaient repliés, les centuries arrières avançaient pour combler les espaces et former une ligne continue.
À ce moment, la légion formait une ligne solide face à l'ennemi prête à engager le combat. Lorsque l'ennemi était suffisamment près, les hastati chargeaient et si le combat tournait en leur défaveur, ils se repliaient derrière les principes qui reformaient une ligne continue. S'ils ne parvenaient pas à briser l'ennemi, ils se repliaient à leur tour derrière les triarii et toute l'armée pouvait quitter le champ de bataille de manière organisé. D'après certains auteurs, les triarii formaient une ligne continue dont le mouvement vers l'avant permettait aux unités de se reformer pour retourner au combat.
Le système des manipules permettait d'engager tous les ennemis sur n'importe quel terrain, à la différence de formations plus anciennes comme la phalange, en associant la flexibilité et la force grâce à son déploiement en lignes. Le manque d'un puissant corps de cavalerie fut cependant l'un des gros défaut de l'armée romaine.

Formations

La formation ci-dessus était la formation standard mais elle pouvait être adaptée aux circonstances comme le montre le diagramme ci-dessous.

Le combat

Après s'être positionnés comme décrit ci-dessus, les premières lignes lançaient leurs pila sur les soldats ennemis à une distance de 30 mètres. Bien qu'ils pouvaient provoquer la mort ou des blessures, leur rôle était de se planter dans les boucliers pour les rendre inutilisables du fait de leur encombrement. Ils étaient également conçus pour se plier et se casser et donc empêcher leur réutilisation par l'ennemi. Après avoir lancés leurs pila, les soldats dégainaient leurs glaives et engageaient le combat. L'accent était mit sur l'utilisation du bouclier pour offrir un maximum de protection tout en attaquant l'ennemi. Lors du combat, la discipline, l'équipement et l'entrainement offraient souvent un avantage décisif aux légionnaires. Dans de nombreuses batailles, particulièrement vers la fin de l'Empire, les romains utilisaient des armes de siège comme les balistes ou les onagres en préparation du combat. Ces machines tiraient des traits ou des pierres sur les formations ennemies (bien que de nombreux historiens s'interrogent sur l'efficacité de telles armes). À la suite de ce tir de barrage, les lignes romaines avançaient, tiraient leurs pila et engageaient le combat. Une autre tactique usuelle était provoquer l'adversaire en lançant de fausses charges et en soumettant l'ennemi à un tir de flèches provenant d'archers montés pour l'attirer dans une embuscade.

Avantages de la formation en trois lignes

Flexibilité

Certains auteurs antiques comme Polybe laissent supposer que les légions pouvaient combattre avec des espaces dans leurs rangs. Cependant, la majorité des sources rapportent que la formation d'une ligne continue était la plus utilisée. Les avantages des espaces étaient évidents lors des déplacements car ils permettaient plus facilement de contourner les obstacles. Toutes les armées antiques espaçaient leurs unités comme les carthaginois qui repliaient leurs tirailleurs dans les espaces avant la bataille. Même les organisations plus souples comme celles des tribus germaniques chargeaient en petits groupes distincts plutôt qu'en ligne.
Néanmoins, la formation romaine en quinconce était plus élaborée car les intervalles étaient plus larges et mieux organisés que dans les autres armées. De plus chaque espace était couvert par les unités de la ligne suivante. Une pénétration de ces espaces ne se faisait pas sans heurt car elle devait affronter les unités de première ligne et les unités de seconde ligne. Les espaces permettaient également de renforcer les unités combattantes avec des troupes fraiches ce qui permettait de maintenir la pression vers l'avant.

Combinaison d'un front continu avec des espaces de combat

Les intervalles n'étaient pas utilisés dans le cas d'espaces limités comme au sommet d'une colline ou dans un ravin lorsque l'étalement des unités n'était pas possible. Ils ne l'était pas non plus dans le cas de formations particulières comme dans la formation en pointe mentionnée plus haut ou lors d'un encerclement comme lors de la Bataille d'Ilipa ou lors de la Bataille de Zama quand toutes les unités furent disposées sur une unique ligne pour la poussée finale. Durant le chaos de la bataille, les espaces étaient graduellement comblés par le repli des unités de première ligne et l'avancée des unités de seconde ligne créant une ligne plus ou moins solide. Ainsi les espaces disparaissaient souvent au cours de la bataille.
Certains historiens considèrent que les intervalles étaient principalement utiles lors des manœuvres. Avant le combat, chaque échelons de légionnaires formait une ligne continue. Si les choses se déroulaient mal pour la première ligne, elle pouvait se replier à travers les espaces de la seconde qui se reformait ensuite. Il restait enfin la dernière ligne des triarii qui pouvaient protéger le repli de l'armée ou permettre aux unités de se reformer. Selon certains auteurs, les armées de Jules César utilisaient peu la formation en quinconce et les légions formaient trois lignes continues. Le soutien était assuré par des petits groupes de soldats de seconde ou troisième ligne qui "filtraient" vers l'avant pour relever leurs camarades épuisés qui pouvaient se replier de la même manière. Les unités romaines restaient ainsi flexibles en adaptant leurs formations à la situation.

Espacement des lignes et endurance

L'une des caractéristique unique de l'infanterie romaine était la profondeur de ses intervalles. La plupart des armées antiques se déployaient en formations peu profondes comme les phalanges. Les phalanges comprenaient de nombreux rangs de soldats pour accroitre la résistance et la puissance de l'impact mais leur approche se faisait généralement en une ligne massive en opposition avec la formation en triple ligne des romains. Cette formation permettait de canaliser l'ennemi durant une longue durée et de concentrer la puissance jusqu'à ce que l'ennemi se disperse. Le déploiement des deuxièmes et troisièmes lignes nécessitait une attention particulière. Déployées trop tôt, elle s'empêtreraient dans le combat frontal et se fatigueraient. Déployées trop tard, elle pourraient être balayées si la première ligne commençait à se briser. Un contrôle précis devait être maintenu et les triarii recevaient parfois l'ordre de s'agenouiller pour empêcher un repli prématuré. Les commandants romains étaient par conséquent mobiles et se déplaçaient sans cesse pour envoyer des renforts s'il n'y avait plus de messagers. Le grand nombre d'officiers et la grande autonomie des sous-unités comme les manipules ou les centuries amélioraient la coordination des mouvements.
Quelle que soit la formation utilisée, l'écoulement des unités et la poussée vers l'avant restaient constantes :
"Lorsque la première ligne dans son ensemble avait fait de son mieux et devenait épuisée et affaiblie par les pertes, elle laissait sa place aux unités fraiches de seconde ligne qui progressivement se frayaient un passage jusqu'au combat. Dans le même temps, les unités épuisées de première ligne, une fois reposées et réorganisées retournaient au combat. Cela ne laissait pas présager un repli mais plutôt une fusion des deux lignes où les soldats des deux lignes combattaient ensemble. Comme l'ennemi ne recevait aucun repos et était continuellement opposé à des troupes fraiches, il s'épuisait et finissait par céder."

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Syfou
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