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Message par Syfou Ven 11 Fév - 7:29

La division de l’Égypte: Menaces d’une intervention militaire des États-Unis, d’Israël et de l’OTAN?

Géopolitique régionale 2317310

Les manifestations en Tunisie ont eu un effet domino dans le monde arabe. L’Égypte, le plus grand pays arabe, est désormais galvanisée par un soulèvement populaire visant à déloger le régime Moubarak au Caire. La question suivante s’impose : si le régime était chassé, quelles seraient les conséquences? Les États-Unis, Israël et l’OTAN regarderaient-ils simplement les Égyptiens établir un gouvernement libre?

La parabole des dictateurs arabes est semblable à celle de la toile d’araignée. Même si l’araignée se sent en sécurité dans sa toile, celle-ci est en réalité l’un des foyers les plus frêles. Désormais, du Maroc à l’Arabie Saoudite, tous les dictateurs et tyrans arabes ont peur. L’Égypte est au seuil de ce qui pourrait devenir l’un des plus importants événements géopolitiques du siècle.

Les pharaons, anciens ou modernes, connaissent tous leurs derniers jours. Les jours de Moubarak sont comptés, mais les pouvoirs derrière lui n’ont toujours pas été vaincus. L’Égypte constitue une part importante de l’empire mondial des États-Unis et le gouvernement étasunien, Tel-Aviv, l’Union européenne (UE) et l’OTAN ont tous un intérêt significatif à maintenir un régime fantoche en Égypte.

En réalité, le gouvernement étasunien a œuvré contre la liberté dans le monde arabe et au-delà. Lorsque le président Obama dit qu’il devrait y avoir une période de « transition » en Égypte, cela signifie que Moubarak et le régime égyptien devraient demeurer intacts. Les États-Unis ne veulent pas d’un gouvernement populaire au Caire.

Martin Indyk est un ancien représentant de l’administration Clinton au Conseil de sécurité nationale, avec certaines responsabilités reliées au Moyen-Orient et au conflit israélo-palestinien, et est aussi étroitement lié à l’administration Obama. Il a déclaré au New York Times que les États-Unis doivent œuvrer à amener l’armée égyptienne à contrôler l’Égypte, jusqu’à ce qu’un « leadership politique modéré et légitime [puisse] émerger ». Indyk a non seulement appelé à la mainmise de l’armée sur l’Égypte, il a également employé le double langage du département d’État étasunien. Ce que les représentants étasuniens entendent par « modéré » est une dictature ou un régime comme ceux de l’Arabie Saoudite, des Émirats arabe unis, de la Jordanie, du Maroc et de la Tunisie de Ben Ali. En ce qui a trait à la légitimité, aux yeux des représentants des États-Unis, elle signifie des individus qui serviront les intérêts étasuniens.


Tel-Aviv est beaucoup moins évasif que les États-Unis à propos de la situation en Égypte. Par crainte de perdre le Caire, Tel-Aviv a encouragé le régime de Moubarak à lâcher toute la force de l’armée égyptienne sur les manifestants civils. Il a également défendu Moubarak au niveau international. Le rôle principal de l’armée égyptienne a toujours été de contrôler le peuple égyptien et de garder le régime de Moubarak au pouvoir. Il s’agit par ailleurs de la seule raison d’être de l’aide militaire des États-Unis à l’Égypte.

Géopolitique régionale Netany10

L’Égypte révolutionnaire : un second Iran au Moyen-Orient?

Si les Égyptiens arrivaient à mettre en place un nouveau gouvernement réellement souverain, cela équivaudrait à un second Iran au Moyen-Orient et provoquerait un important changement géopolitique régional et mondial. Les intérêts des États-Unis, de la Grande-Bretagne, d’Israël, de la France, de l’UE, seraient aussi profondément affectés et paralysés par ce qui correspondrait à une perte colossale, semblable à celle de l’Iran en 1979.

Si un nouveau gouvernement révolutionnaire émergeait au Caire, les faux pourparlers de paix israélo-palestiniens prendraient fin, la famine des Palestiniens dans la bande de Gaza cesserait, la pierre angulaire de la sécurité militaire israélienne disparaîtrait et l’Awliyaa (alliance) irano-syrienne pourrait compter un nouveau membre important.

Lors d’un discours, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a exprimé les craintes de Tel-Aviv concernant l’alliance de l’Égypte à l’Iran et l’ouverture d’une nouvelle porte à l’influence iranienne : « Téhéran attend le jour où la nuit tombera [sur l’Égypte] . » Netanyahou a raison sur un point : le ministère iranien des Affaires étrangères surveille avidement les événements en Égypte et les Iraniens attendent la formation d’un nouveau gouvernement révolutionnaire qui pourrait rejoindre l’Iran et le bloc de la résistance. Téhéran est ravi et l’Iran vibre aux discours de ses représentants, lesquels croient qu’il s’agit d’un éveil islamique.

Alors que les membres arabes du bloc de la résistance [NDLT : Iran, Syrie Palestine, Resistance irakienne, alliance menée par le Hezbollah au Liban] ont fait des déclarations discrètes à propos des manifestations en Égypte, l’Iran, non arabe, a exprimé haut et fort son appui aux manifestants du monde arabe. La Syrie a fait des remarques feutrées craignant qu’une révolte n’éclate chez-ell
e.

Le Hezbollah et le Hamas ont également pris position timidement sur les manifestations qui ont lieu dans le monde arabe, car ils souhaitent éviter que les régimes arabes les ciblent et les accusent de se mêler des manifestations.

Chaque fois qu’ils en ont l’opportunité, les régimes arabes soi-disant « modérés » cherchent à diaboliser ces joueurs arabes. Par ailleurs, le gouvernement turc, lequel maintient des liens étroits avec les régimes arabes, a aussi été pratiquement silencieux à propos des manifestations.

Israël se prépare à la possibilité qu’un gouvernement inamical prenne le pouvoir au Caire et c’est ce qui se produira si les Égyptiens triomphent. Tel-Aviv a un plan secret de contingence en matière de sécurité militaire pour l’Égypte. Pour reprendre Netanyahou à la Knesset : « Un accord de paix ne garantit pas l’existence de la paix [entre Israël et l’Égypte], donc afin de protéger cet accord, ainsi que nous-mêmes, nous ferons appel aux mesures de sécurité sur le terrain si l’accord disparaissait ou était violé en raison d’un changement de régime de l’autre côté . »

Géopolitique régionale Mubara10Géopolitique régionale Mubara11

Menaces d’une intervention militaire des États-Unis, d’Israël et de l’OTAN en Égypte : Souvenirs de l’invasion de l’Égypte en 1956?

Il est également possible qu’une nouvelle guerre éclate avec Israël et même que les États-Unis et l’OTAN recourent à une intervention militaire en Égypte. La menace d’une telle intervention doit être considérée. En 1956, les Britanniques, les Français et les Israéliens ont conjointement attaqué l’Égypte lorsque le président Gamal Abdel Nasser a nationalisé le canal de Suez. En se remémorant 1956, les États-Unis et l’OTAN pourraient faire de même. Le général James Mattis, commandant de l’U.S. Central Command, a déclaré que les États-Unis traiteront avec l’Égypte « diplomatiquement, économiquement [et] militairement » si l’Égypte bloquait l’accès du canal de Suez aux États-Unis et à leurs alliés .

En 2008, Norman Podhoretz a proposé un scénario cauchemardesque impensable dans lequel les Israéliens occuperaient militairement les raffineries de pétrole et les ports du golfe Persique pour garantir la « sécurité énergétique » et lanceraient une attaque nucléaire soi-disant préemptive contre l’Iran, la Syrie et l’Égypte .

Cette année-là, les principales questions soulevées étaient : la « sécurité énergétique » pour qui et pourquoi attaquer l’Égypte, où le gouvernement Moubarak a été un fidèle allié d’Israël?

Les Israéliens attaqueraient-ils l’Égypte si un gouvernement révolutionnaire émergeait au Caire? C’est essentiellement ce qui s’est produit en Égypte quelques années après que Gamal Abdel Nasser eut pris le pouvoir des mains de Mohammed Naguib. Par ailleurs, une telle attaque militaire contre l’Égypte est-elle liée au plan secret de contingence en matière de sécurité militaire et à propos duquel Netanyahou a rassuré la Knesset?

Un tel scénario terrifiant, comprenant l’utilisation d’armes nucléaires, est-il un risque sérieux? Podhoretz a des liens étroits avec des représentants à la fois d’Israël et des États-Unis. Il convient également de noter que Podhoretz est un lauréat de l’U.S. Presidential Medal of Freedom (Médaille présidentielle de la liberté) pour son influence intellectuelle aux États-Unis et est l’un des premiers signataires du Project for the New American Century (Projet pour un nouveau siècle étasunien, PNAC) en compagnie d’Elliot Abrams, Richard Cheney, John (Jeb) Bush, Donald Rumsfeld, Steve Forbes Jr. et Paul Wolfowitz. Le PNAC a en gros exposé brièvement les plans visant à transformer les États-Unis en un empire mondial par le militarisme à l’étranger et la militarisation au niveau national.

« Le chaos administré » et les menaces de balkanisation en Égypte : le plan Yinon à l’œuvre?

L’Égypte ne peut plus être administrée par le régime Moubarak, les États-Unis, Israël et leurs alliés. Les États-Unis, Israël et leurs alliés travaillent donc maintenant à la division et à la déstabilisation de l’Égypte, l’État arabe le plus puissant, afin qu’aucun défi stratégique ne survienne au Caire. Les attaques contre les manifestants pacifiques sur la place Tahrir au centre du Caire par les voyous de Moubarak maniant des massues à dos de chameaux et de chevaux étaient un événement orchestré dans le but de créer un appui du public à l’extérieur du monde arabe en faveur d’un homme fort dictatorial au Caire. L’incident incarnait tous les stéréotypes et l’attitude orientalistes erronés concernant les Arabes et les populations du Moyen-Orient. Il ne serait pas surprenant que les États-Unis, Israël et la Grande-Bretagne y aient directement pris part ou joué un rôle de consultant.

Incroyablement loin de la réalité, les médias étatiques du régime Moubarak rapportent que ce dernier est appuyé par des millions d’Égyptiens et que l’approbation à ses plans de « gouvernement transitoire » est répandue. Dans une démonstration de désespoir, les mêmes médias étatiques tentent aussi de blâmer l’Iran et ses alliés arabes pour les manifestations en Égypte. Ils ont rapporté que des commandos iraniens et des forces spéciales, accompagnés du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien, ont rempli des missions de déstabilisation et de sabotage contre l’Égypte.

Ce genre d’accusations par le régime du Caire n’est pas nouveau. Le Yémen, Bahreïn, la Jordanie et Mahmoud Abbas font tous la même chose. À plusieurs reprises dans le passé, le régime Moubarak a blâmé l’Iran, le Hezbollah, le Courant patriotique libre, la Syrie et le Hamas de s’être mêlé et d’avoir incité à la révolte. Lorsque le Courant patriotique libre a critiqué le traitement des chrétiens égyptiens par le régime Moubarak, ce dernier a accusé Michel Aoun de sédition sectaire. Pour sa part, le Hezbollah a été accusé de tenter de semer le chaos en Égypte lorsque Hassan Nasrallah a demandé aux Égyptiens de manifester leur solidarité envers les Palestiniens et d’exiger que leur gouvernement permette que de l’aide humanitaire soit acheminée à la population de la Bande de Gaza.

Le chaos administré à l’œuvre

Bien que les voyous de Moubarak sèment aussi le chaos en Égypte pour tenter de garder son régime au pouvoir, la doctrine du « chaos administré » est employée par des acteurs externes avec en tête le plan israélien Yinon. Amener les Égyptiens à se battre les uns contre les autres et transformer l’Égypte en un État divisé et instable, tout comme l’Irak anglo-étasunien, semble être le but des États-Unis, d’Israël et de leurs alliés. Les tensions croissantes entre les Égyptiens musulmans et chrétiens, comprenant les attaques contre les églises coptes, sont liées à ce projet. Dans ce contexte, au treizième jour des manifestations en Égypte, l’église Mar Girgis dans la ville égyptienne de Rafah, près de Gaza et d’Israël, a été attaquée par des hommes armés en motocyclette .

La Maison-Blanche et Tel-Aviv ne veulent pas d’un second Iran au Moyen-Orient. Ils feront tout ce qu’ils peuvent pour prévenir l’émergence d’une Égypte forte et indépendante.

Pour les objectifs des États-Unis, d’Israël et de l’OTAN, une Égypte libre pourrait se révéler une menace bien plus grande qu’un Iran non arabe, au cœur du monde arabe.

Le retour de l’aigle égyptien en tant que champion arabe de l’indépendance?

Dans le monde arabe et en Afrique, l’Égypte a autrefois représenté un défi stratégique pour les États-Unis, Israël, la France et la Grande-Bretagne. L’Égypte nassériste a aidé la résistance algérienne contre l’occupation française, a soutenu ouvertement les Palestiniens contre l’occupation de leurs maisons par les Israéliens et la résistance yéménite contre l’occupation britannique du Yémen du Sud, a contesté la légitimité des Hachémites installés par les Britanniques et de la dynastie saoudienne appuyée par les États-Unis, et a offert son appui aux mouvements anti-impérialistes et de libération nationale.

Sous un gouvernement révolutionnaire, étroitement lié à l’Islam ou non, le Caire pourrait donner au monde arabe un nouveau chef qui raviverait le panarabisme, rendrait Tel-Aviv encore plus nerveux dans ses tentatives de lancer des guerres et rallierait les Arabes et les autres peuples du monde dans une révolte contre la confédération mondiale formée par les États-Unis et leurs alliés.

L’Égypte n’est pas encore libérée de son état de servitude. Les Égyptiens doivent également aborder le rôle du capitalisme mondial dans l’appui au régime Moubarak, tout en demeurant unis. S’ils réussissent, ils auront un impact majeur sur l’histoire et le siècle actuel.

Addenda

Après la publication du texte, le Hezbollah a publiquement appuyé les manifestations en Égypte. Le gouvernement de la bande de Gaza, dirigé par le Hamas, a également commencé à permettre la tenue de rassemblements en appui aux manifestants égyptiens, alors que Mahmoud Abbas et le Fatah en Cisjordanie les interdisent. Au Liban, le Hezbollah et ses alliés ont aussi tenu des rassemblements pour soutenir les manifestants égyptiens. À cet égard, l’Alliance du 14 mars, alliée du régime Moubarak au Liban, a sévèrement critiqué le Hezbollah et ses alliés politiques.

Source:Mondialisation.ca, Le 10 février 2011
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Message par Syfou Mer 23 Fév - 2:04

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Personne à contacter Re: Géopolitique régionale

Message par Syfou Sam 26 Fév - 22:35

La révolte arabe et la pensée stratégique

Les rébellions en Tunisie et en Égypte, comme celles qui pointent dans d’autres pays de la région, préfigurent un changement systémique dans les relations internationales que l’on peut résumer dans le démantèlement du rôle des États-Unis, et ses alliés, au Moyen-Orient.

En juin 2008 le bulletin mensuel du Laboratoire Européen d’Anticipation Politique (LEAP) a souligné que les régimes arabes pro occidentaux se trouvaient à la dérive et qu’il y avait « 60 pour cent de risques d’explosion politique - sociale dans l’axe l’Égypte - Maroc ». L’analyse mettait l’accent sur les conséquences de la « crise systémique globale » par laquelle des régimes affronteraient des difficultés sérieuses devant d’imminentes émeutes de la faim et vérifiait « une incapacité de Washington et de ses alliés européens à tenir un discours qui ne soit pas celui de la sécurité »

Quand il parle de l’Égypte, le Laboratoire souligne une progression de l’instabilité « à cause de la paralysie politique dans laquelle se trouve la fin du règne Moubarak, tandis que le régime est incapable de satisfaire les espoirs radicalisés économiques et sociaux d’une proportion croissante de la population ». La conclusion du centre européen d’analyses stratégiques est une évidence à la lumière des faits actuels :

« Pour nos enquêteurs, l’Égypte sera politiquement entraînée par les conséquences de l’entrée dans le noyau de la crise systémique globale. L’instabilité sociale prévaudra sur la nature sécuritaire du régime. »

Stratégie contre devinette

La façon par laquelle on arrive à ce type de conclusions d’anticipation n’a rien du hasard. En l’occurrence, il ne s’agit pas ni de devinettes ni de pronostics, parce que l’avenir n’est pas prévisible. La question est plus complexe. Il s’agit de comprendre les lignes de force, les relations de pouvoir, les points forts et faibles des relations internationales comprises comme système. C’est quelque s’il s’agissait de détecter quelles briques du mur sont celles qui soutiennent la structure, de manière à ce que si on les enlève ou si elles sont endommagées toute la construction puisse s’écrouler, aussi solide qu’elle puisse paraitre.

Pour cela il faut une analyse à court et à long terme, avec des objectifs multiples (politiques, économiques, sociaux et culturels,) ou bien un ensemble complet et complexe de lectures qui permettent un condensé de l’ensemble, quantitatif et qualitatif. Une analyse systémique qui doit être réalisée en équipe avec la vocation de comprendre la situation dans sa totalité. Les concepts « d’une crise systémique » et de « désarticulation géopolitique » que le LEAP utilise d’habitude appartiennent à ce type d’analyse.

Cependant, quand on insiste sur le fait que nous traversons une crise systémique on ne doit pas comprendre, comme cela arrive souvent, que c’est le système capitaliste qui est dans une crise terminale. Ce qui cherche à être souligné c’est que le système international tel qu’il fonctionne depuis sa dernière grande refonte, point que nous pouvons fixer en 1945, après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, ne continuera pas à exister pendant longtemps. Les analyses systémiques n’ont pas besoin de dates exactes pour que les changements arrivent, mais à peine d’indiquer que l’on est entré dans une étape marquée par quelques tendances de fond.

Par exemple : la crise de l’hégémonie US. Cela veut dire que les États-Unis eux seuls ne peuvent plus dessiner la carte du monde à leur guise comme ils l’ont fait pendant cinq ou six décennies. Mais cela ne veut pas dire qu’ils vont disparaître mais qu’ils continueront à exister comme puissance. Sûrement la plus importante, mais sans le pouvoir d’hier et dans un monde multipolaire.

De la même façon, quand on assure que ce fut en 2008 que s’est produit ce virage, qui en réalité est intervenu sous George W Bush, il s’agit de dates approximatives, symboliques, qui indiquent seulement des points d’inflexion.

L’Égypte comme point d’inflexion

Pendant les deux dernières années nous avons enregistré certains de ces changements systémiques. En plus du déclin du pouvoir des États-Unis, a progressé la croissance du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine, à laquelle maintenant s’ajoute l’Afrique du Sud). On a aussi détecté le virage de la Turquie, pays qui abandonne la sphère d’influence de Washington. Cependant, la révolte arabe est un tour de vis prononcé.

Dans le cas de l’Égypte, comme remarque le journaliste Hossam el-Hamalawy, ce qui est étrange, c’est que l’explosion n’ait pas eu lieu avant. « Pendant les dernières années la révolte était dans l’air », remarque t-il dans un entretien diffusé par Al Jazeera le 27 janvier.
Comme aucune rébellion ne tombe du ciel, il explique qu’en 2008, il y a eu deux « mini intifadas » en Tunisie et qu’en Égypte de forts mouvements de grève sont enregistrés depuis décembre 2006, avec un épicentre dans l’industrie textile de la ville de Mahalla dans le Delta du Nil. Conséquence de cette vague de grèves, deux syndicats indépendants du régime se sont formés, les « Receveurs d’impôts » avec 40 000 affiliés et celui de s« Techniciens de santé » avec 30000.

Le premier changement de longue durée à prendre en compte est « le degré de courage des gens », qui ont perdu la peur, sont devenus protagonistes et il ne sera pas simple de recommencer à les enfermer dans leurs maisons. S’il n’y a pas eu de soulèvement plus tôt , ce fut parce que le régime a visé juste en mettant au centre le combat contre le terrorisme pour inhiber toute divergence.Le
deuxième changement c’est que les États-Unis perdent de façon accélérée leurs alliés les plus importantes dans la région. Ils ont déjà perdu la Turquie, ensuite la Tunisie et maintenant l’Égypte, le pays qu’ils aident le plus après Israël. Nous sommes d’accord avec Immanuel Wallerstein sur le fait que nous vivons la deuxième rébellion arabe (la première fut en 1916 pour s’émanciper de l’Empire Ottoman), Washington est le grand perdant. Au contraire, le grand gagnant est l’Iran. Aussi curieux que cela paraît, après avoir abattu Saddam Hussein, les États-Unis ont servi sur un plateau en argent un rôle important à Téhéran au Moyen-Orient, parce que le leader irakien avait été « l’ennemi le plus féroce et plus efficace de l’Iran ».La Maison Blanche n’a pas pu cacher son manque de politique alternative aux régimes dictatoriaux, au-delà du célèbre discours de Barack Obama au Caire le 4 juin 2009 qui, ironie de l’histoire, s’est intitulé « Un nouveau recommencement ». Hilary Clinton s’est limitée à faire des appels génériques à la démocratie et à la paix, à demander une transition ordonnée sans vacuité de pouvoir, et rien de plus. Sans s’appuie en Égypte -un vrai régime clientéliste, créé et soutenu par l’aide militaire et politique- le poids des États-Unis au Moyen-Orient reculera de quelques marches.

Mais Washington n’est pas le seul perdant dans cette région. Tout l’Occident, et particulièrement l’Union Européenne, qui reçoit le pétrole à travers le Canal de Suez, verra comment son influence s’évanouir dans les rues et les places arabes.

Finalement, tous les regards pointent vers la Turquie [sunnites, 80%-90% des musulmans]. Éloignée de Washington et de Tel Aviv, sans arriver à s’aligner avec l’Iran (chiites, 15% des musulmans], celle-ci s’érige en charnière et en exemple à suivre. Les gouvernants futurs du Caire auront Ankara comme source d’inspiration presque inéluctable, étant donné que les axes du nouveau, et précaire, équilibre dans la région se trouvent de plus en plus éloignés de ces pays qui ont été jusqu’à présent fidèles alliés de l’ex-superpuissance.

Traduit de l’espagnol pour El Correo par : Estelle et Carlos Debiasi

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Personne à contacter Re: Géopolitique régionale

Message par Sphinx Dim 16 Déc - 0:26

La révolution égyptienne et la géopolitique régionale

La révolution égyptienne est un produit du Printemps arabe qui s’est propagé en Afrique du Nord et au Moyen-Orient à travers les deux dernières années. On s’est beaucoup concentré sur la dynamique des changements à l’intérieur du pays, mais qu’en est-il du contexte plus large, le contexte régional ? Lorsque la poussière sera retombée en Égypte, ce qui découlera de cette révolte influencera sans aucun doute la situation géopolitique au Moyen-Orient.

Géopolitique régionale Middle-east-political-map-and-gulf-countries
Spoiler:

Tel que cette carte le démontre, l’Égypte partage des frontières avec des pays du Moyen-Orient qui sont en crise ou se situe à proximité de ceux-ci : la Libye, l’Arabie Saoudite, le Liban et la Syrie. L’Égypte est aussi adjacente à Israël qui vient d’avoir une guerre courte avec Gaza. L’aboutissement de la révolution égyptienne sera donc très important pour le Moyen-Orient pour deux raisons.

Tout d’abord, la tendance des groupes islamistes à travers le Printemps arabe à profiter de l’instabilité politique pour influencer les gouvernements semble être à la hausse. La Révolution syrienne en est le parfait exemple. Les combattants islamistes contre le président Al-Assad sont mieux entraînés, mieux organisés et disposent de plus de ressources que leurs homologues séculiers. De plus, l’Arabie Saoudite les appuie financièrement. C’est pour ces raisons qu’ils attirent plus de gens vers leurs groupes respectifs. En Égypte, les Frères musulmans ont réussi à s’emparer du pouvoir et s’efforcent de le garder. Comme Stephen Walt l’a écrit en 1996 dans son livre Revolution and War:

« Les révolutions se caractérisent habituellement (invariablement ?) par la violence. Même lorsque l’ancien régime s’effondre rapidement, il y aura probablement par la suite une lutte violente. Les enjeux sont énormes, car le processus de reconstitution d’une communauté politique met en danger l’avenir de tous. Avant que le nouvel ordre soit fermement en place, personne n’est à l’abri de l’exclusion et la tentation d’éclipser ses rivaux pas la force est difficile à résister. Les chances que les vainqueurs raflent tout et que les perdants perdent tout augmentent la méfiance et l’insécurité. La crainte des complots et des conspirations est abondante. Des désaccords sur une politique en particulier peuvent entraîner des combats à la mort… et parvenir à un consensus sur les nouvelles lois et institutions qui devrait diriger la société sera probablement difficile et long. Bref, les révolutions sont des luttes très sérieuses pour de gros enjeux ».*

Il est possible que n’importe quel groupe politique égyptien aggrave la violence, mais la possibilité est plus grande de la part des Frères musulmans, car ils ont enfin la chance de mener le bal après avoir été opprimés par le passé par des présidents égyptiens pendant de nombreuses années. Si les groupes d’opposition en Égypte étaient pour avoir recourt à la résistance armée contre la prise de pouvoir des islamistes, les Saoudiens pourraient faire comme en Syrie et appuyer financièrement les Frères musulmans, et accroître leur influence en Égypte.

Ensuite, l’Égypte à l’époque de Moubarak avait une influence relativement restreinte au Moyen-Orient, mais tout pourrait changer sous un régime islamiste. Les relations entre Israël et l’Égypte étaient plus ou moins stables pendant le mandant de Moubarak, principalement à cause de l’alliance entre l’Égypte et les États-Unis. Le gouvernement des Frères musulmans pourrait créer des tensions avec Israël et ce pays pourrait se sentir encore plus menacé, plus particulièrement si la guerre civile en Syrie a pour conséquence l’arrivée au pouvoir des islamistes. Selon s’ils sont très radicaux ou non, les Frères musulmans, s’ils étaient pour renforcer leur emprise du pouvoir, ils pourraient aussi appuyer les islamistes en Lybie et en Syrie, ce qui pourrait les protéger de leurs voisins.

Actuellement, les enjeux en Égypte sont très gros et il est encore trop tôt pour savoir comment les choses se passeront, mais si le passé est vraiment le guide du présent, le déroulement des révolutions est toujours imprévisible.

* Citation traduite par Mark Joseph Homsany

De Dionisios Chrissikos

Traduit par Mark Joseph Homsany
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