Exercice militaire franco-espagnol

Exercice de défense aérienne franco-espagnol REX

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Mardi 6 mars 2012, REX, exercice de défense aérienne franco-espagnol, s’est déroulé au-dessus des deux pays.

En voici le scénario. À 8h30, un Fokker 50, avion de transport d'une compagnie aérienne civile, est victime d'un détournement en vol au décollage de San Javier dans le sud-est de l’Espagne. Il perd dans un premier temps le contact radio avec les organismes du contrôle, puis change inopinément sa route en direction de la France. Les premières mesures de police du ciel sur cet appareil «non coopérant» sont réalisées par un Mirage F1 de la permanence opérationnelle ibérique chargée de l’interception.

Alors qu’il approche de la frontière française, la procédure de transfert des appareils est lancée. C’est alors au centre national des opérations ariennes (CNOA) de Lyon-Montverdun de prendre la responsabilité de la conduite des opérations et des aéronefs participants. Il fait poursuivre, au-dessus de la France, les mesures de sûreté aérienne au chasseur espagnol dans l'attente de sa relève par la permanence opérationnelle française : un Rafale du plot de Mont-de-Marsan qui vient de décoller. Une fois la relève assurée, le Mirage F1 regagne l’Espagne. Puis, le Rafale assure la continuité des mesures de sûreté sur l'aéronef qui maintient toujours son cap au nord, vers Bordeaux. Finalement, l'équipage du Fokker 50 réussit à reprendre le contrôle de l'appareil, répond à la radio et suit le chasseur français pour un arraisonnement sur Cazaux. L'exercice prend alors fin.

Le Fokker 50 était en fait un Casa C-101 de la force aérienne espagnole qui servait d’avion plastron. Ce scénario a été élaboré par la défense aérienne espagnole, en collaboration avec le commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA).

Dans le souci de lutter contre une menace aérienne non-militaire, l’armée de l’air a renforcé sa coopération avec ses pays frontaliers. Des accords bilatéraux de sûreté aérienne entre la France et ses voisins européens ont été signés afin de garantir un droit de poursuite au-delà des limites strictes des espaces aériens nationaux. Ces accords respectent les souverainetés nationales et sont élaborés selon le principe de la réciprocité. Ainsi, des exercices bilatéraux sont régulièrement réalisés pour entraîner les différents acteurs aux procédures opérationnelles.

Source: CDAOA

Sources : Armée de l'air
Droits : Armée de l'air