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Conflit au nord du mali
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algeriedrs :: Zones de conflits dans le monde :: Conflits, tensions, guerre et terrorisme :: Crises, tensions, troubles et guerres civiles
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Conflit au nord du mali
Le conflit au nord du Mali tourne à la guérilla
Le conflit au Mali s’installe dans la durée. Depuis le mois de janvier dernier le pays fait face à une résurgence de la rébellion Touareg. Les rebelles mènent des attaques dans le nord du pays et livrent des combats contre l’armée. L’Union africaine s’inquiète de cette situation. Paris a de son côté dénoncé une série d'exécutions sommaires perpétrées dans la ville d'Aguelhok. La France n’a toutefois pas précisé qui en étaient les responsables. Gilles Holder, anthropologue au CNRS en poste au Mali et chercheur au centre d’étude africaine de l'École des hautes études en sciences sociales (l’EHESS) revient sur les origines de cette rébellion. Gilles Holder est aussi l'auteur de L'Islam, nouvel espace public en Afrique, Karthala éditions.
http://www.radiovaticana.org/fr1/articolo.asp?c=563199
Nord – Mali : Le retrait tactique militaire, une stratégie très efficace
Dans le domaine militaire, l’opération de retraite consiste à rappeler des forces armées tout en maintenant le contact avec l’ennemi. Une opération de retraite peut être entreprise afin de se retirer, de se regrouper, d’occuper une position plus facilement défendable ou pour attirer l’ennemi dans une embuscade. Elle est considérée comme une opération risquée qui requiert de la discipline afin de ne pas tourner en déroute.
Un retrait est un type de d’opération militaire enseignée dans toutes les grandes écoles de guerre , ce qui signifie généralement que les forces abandonnent partiellement un terrain, tout en maintenant le contact avec l’ennemi. Un retrait peut être entrepris dans le cadre d’une retraite générale afin de consolider les forces, à occuper le terrain qui est plus facile à défendre, ou d’amener l’ennemi dans une embuscade . Il est considéré comme une opération relativement risquée, exigeant la discipline pour éviter de se transformer en ordre dispersé de déroute .
Un retrait peut être prévu, quand une force de défense est surpassée ou sur un terrain désavantageux, mais il doit provoquer un maximum de dégâts possible à l’ ennemi. Dans un tel cas, la force de retraite peut employer un certain nombre de tactiques et de stratégies pour mieux entraver le progrès de l’ennemi. Cela pourrait inclure des mines ou des pièges pendant ou avant le retrait, ou l’utilisation de la tactique de la terre brûlée.
L’exemple historique le plus classique de retraite militaire menée à bien est celui de la retraite des Dix Mille dirigée par Xénophon.
Dans la guerre antique , l’objectif principal d’une armée consistait a attiré l’ennemi loin du champ de bataille. Une fois une force devenue désorganisée, elle perd sa capacité à se battre, l’armée pouvait chasser le reste grâce à un second renfort et de tenter de causer d’énormes pertes ou prendre autant de prisonniers que possible. Une Troupe indisciplinée ne peux pas s’empêcher de quitter les rangs et de chasser l’ennemi en déroute, tout en se rendant complètement vulnérable à une contre-attaque par une force de réserve serait alors efficace.
L’acte de repli tactique, afin d’attirer un ennemi loin d’une position défendue ou dans une embuscade préparée est une tactique ancienne, et a été utilisé tout au long de l’histoire de la guerre. Les Mongols étaient célèbres pour, entre autres choses, à leur utilisation extensive des retraits tactiques lors de leurs conquêtes. Guillaume le Conquérant infâme a utilisé la technique de retrait tactique au cours de la bataille de Hastings pour attirer une grande partie de l’infanterie de Harold de leurs défenses avantageuses sur un terrain plus élevé, à quel point ils ont été anéantis par une charge de cavalerie de William Norman.
En pleine bataille, l’armée mongole faisait semblant d’être vaincu, épuisé, et confus, et tout à coup se retire de la bataille. La force d’opposition, en pensant qu’ils avaient mis en déroute les Mongols, s’adonnait à leur chasse. La cavalerie mongole déversait, tout en se retirant, le feu sur les poursuivants. Lorsque les poursuivants s’arrêtaient, les mongoles livraient alors un combat de mort. Cette tactique est aussi appelée “diviser pour mieux régner” a été utilisé à plusieurs reprise pour vaincre les grandes armées en les décomposant en petits groupes.
Et enfin un retrait tactique peut aussi être soumis à des variables politiques ou humanitaires plutôt que de fonctionnement militaire.
Séga Diarrah
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Re: Conflit au nord du mali
Nord du Mali : ATT avait-il raison de demander l'intervention des pays voisins dans la lutte contre les terroristes du MNLA et d'AQMI ?
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L'ancien Président ATT a constamment appelé les pays voisins du Mali à combattre ensemble les terroristes dans la bande sahélo saharienne. Il n'a jamais été entendu en raison de sa gestion désastreuse de la crise. Plusieurs chefs d'Etat de la sous région et d'autres d'ailleurs et même certaines personnalités maliennes l'on interpellé directement ou indirectement afin qu'il puisse prendre ses responsabilités et engager de manière forte le combat contre le MNLA et AQMI. Il n'a jamais entendu ces multiples appels, il a même, contrairement à notre voisin nigérien, accueilli par une délégation ministérielle de premier ordre d'anciens militaires libyens superbement équipés se réclamant maliens. Il leur a offert refuge et argent pour s'installer sur notre territoire pensant qu'il allait pouvoir faire patienter ces déserteurs jusqu'à la fin des élections. ATT était certainement conscient que l'armée malienne avait perdu son professionnalisme et qu'elle était gangrenée par un recrutement laxiste et une insuffisance de formation notoire.
Le seul objectif qui vaille est la libération du nord
Le seul objectif qui vaille c'est la libération du nord, elle se fera avec notre armée en première ligne avec l'appui de la CEDEAO soutenue par la logistique internationale (Etats Unis, Union Européenne, Russie, Chine) sinon elle ne se fera pas.
Quant à l'Algérie, sa position contre toute intervention militaire étrangère est compréhensible. En effet, l'Algérie qui a payé un lourd tribut dans le conflit contre le GIA (Groupe Islamique Armé) n'a jamais voulu d'intervention de patrouille mixte Mali-Algérie, elle ne veut pas non plus d'intervention étrangère au Mali.
Pour avoir plus de paix, elle a certainement facilité le transit des islamistes et autres MNLA de son territoire vers le Mali. Avec l'appui de la CEDEAO, elle sera dans tous les cas impliqués pour la simple raison qu'elle qui semblait trouver un territoire pour les islamistes en territoire malien sera obligée de les repousser en cas d'attaque des islamistes et du MNLA par notre armée conduisant ainsi les islamistes à être pris entre deux feux.
Le temps presse, Ançar dine, le MLNA sont en train de pousser des racines au nord, plus nous leur laissons le temps mieux ils s'organiseront, preuve de la tentative de rapprochement d'Ançar dine et du MNLA des semaines écoulées. Ces groupes armés détiennent nos bases militaires et trois aéroports qui serviront, si nous n'intervenons pas rapidement, de pistes pour des avions militaires qui pourraient être utilisés contre l'ouest et le sud de notre pays.
Ançar dine et le MLNA, en poussant des tentacules dans les régions occupées, pourraient essayer de pénétrer au Niger, puis au Burkina Faso, menaçant du coup toute la sous région.
Il importe de remonter le moral des temps
Notre armée, peut-être forte d'une vingtaine de milliers d'hommes, a besoin de l'appui des forces armées de la CEDEAO avec la participation déjà annoncée des USA, de la France en moyens logistiques modernes pour venir à bout de la rébellion.
Pour soutenir une guerre aussi difficile que la nôtre, le moral des troupes a besoin d'être remonté dans ces moments d'humiliation. La visite du Premier Ministre, même si elle devrait être faite depuis belle lurette, a été une sacrée bonne chose à Ségou, sous-tendue par un discours de grand chef de guerre. Nous la saluons et espérons qu'elle continuera à Sévaré mais aussi à Sikasso, Kayes, Koulikoro, et Bamako. Nous demandons au Premier Ministre de faire en sorte que nos militaires, qui ont fait les écoles de guerre et qui sont considérés comme des moins que rien en ce moment, puissent être appelés à bâtir avec l'état-major de la CEDEAO, les stratégies pour la victoire.
L'essentiel de nos chefs militaires disposent d'excellentes capacités de conception et de conduite des troupes. Certains, parmi eux, ont même fait leur preuve sur le terrain. Nous demandons au Premier ministre d'user de toute sa capacité de navigation pour unifier les bérets. Chacun des corps d'armée ou unité a sa place dans cette guerre. Il urge donc de mettre en place les conditions réelles de retour de paix et de reconstitution d'une union sacrée entres les bérets et bérets rouges.
Les commandos para sont en général utilisés pour des opérations spéciales comme le sabotage, l'ouverture des voies pour les autres corps de l'armée, il va sans dire que bérets verts et bérets rouges sont obligés de travailler main dans la main pour le bonheur de tout le peuple malien et pour laver l'humiliation que notre armée a subir.
Les rebelles sont entrés dans les trois régions du nord comme un couteau dans du beurre. Pour les déloger, il faut s'attendre aux douze travaux d'Hercule que notre armée nationale doit accomplir.
Le combat sera dur et long, préparons nous à cela.
Djibril BA
Source: L'Indépendant
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L'ancien Président ATT a constamment appelé les pays voisins du Mali à combattre ensemble les terroristes dans la bande sahélo saharienne. Il n'a jamais été entendu en raison de sa gestion désastreuse de la crise. Plusieurs chefs d'Etat de la sous région et d'autres d'ailleurs et même certaines personnalités maliennes l'on interpellé directement ou indirectement afin qu'il puisse prendre ses responsabilités et engager de manière forte le combat contre le MNLA et AQMI. Il n'a jamais entendu ces multiples appels, il a même, contrairement à notre voisin nigérien, accueilli par une délégation ministérielle de premier ordre d'anciens militaires libyens superbement équipés se réclamant maliens. Il leur a offert refuge et argent pour s'installer sur notre territoire pensant qu'il allait pouvoir faire patienter ces déserteurs jusqu'à la fin des élections. ATT était certainement conscient que l'armée malienne avait perdu son professionnalisme et qu'elle était gangrenée par un recrutement laxiste et une insuffisance de formation notoire.
Le seul objectif qui vaille est la libération du nord
Le seul objectif qui vaille c'est la libération du nord, elle se fera avec notre armée en première ligne avec l'appui de la CEDEAO soutenue par la logistique internationale (Etats Unis, Union Européenne, Russie, Chine) sinon elle ne se fera pas.
Quant à l'Algérie, sa position contre toute intervention militaire étrangère est compréhensible. En effet, l'Algérie qui a payé un lourd tribut dans le conflit contre le GIA (Groupe Islamique Armé) n'a jamais voulu d'intervention de patrouille mixte Mali-Algérie, elle ne veut pas non plus d'intervention étrangère au Mali.
Pour avoir plus de paix, elle a certainement facilité le transit des islamistes et autres MNLA de son territoire vers le Mali. Avec l'appui de la CEDEAO, elle sera dans tous les cas impliqués pour la simple raison qu'elle qui semblait trouver un territoire pour les islamistes en territoire malien sera obligée de les repousser en cas d'attaque des islamistes et du MNLA par notre armée conduisant ainsi les islamistes à être pris entre deux feux.
Le temps presse, Ançar dine, le MLNA sont en train de pousser des racines au nord, plus nous leur laissons le temps mieux ils s'organiseront, preuve de la tentative de rapprochement d'Ançar dine et du MNLA des semaines écoulées. Ces groupes armés détiennent nos bases militaires et trois aéroports qui serviront, si nous n'intervenons pas rapidement, de pistes pour des avions militaires qui pourraient être utilisés contre l'ouest et le sud de notre pays.
Ançar dine et le MLNA, en poussant des tentacules dans les régions occupées, pourraient essayer de pénétrer au Niger, puis au Burkina Faso, menaçant du coup toute la sous région.
Il importe de remonter le moral des temps
Notre armée, peut-être forte d'une vingtaine de milliers d'hommes, a besoin de l'appui des forces armées de la CEDEAO avec la participation déjà annoncée des USA, de la France en moyens logistiques modernes pour venir à bout de la rébellion.
Pour soutenir une guerre aussi difficile que la nôtre, le moral des troupes a besoin d'être remonté dans ces moments d'humiliation. La visite du Premier Ministre, même si elle devrait être faite depuis belle lurette, a été une sacrée bonne chose à Ségou, sous-tendue par un discours de grand chef de guerre. Nous la saluons et espérons qu'elle continuera à Sévaré mais aussi à Sikasso, Kayes, Koulikoro, et Bamako. Nous demandons au Premier Ministre de faire en sorte que nos militaires, qui ont fait les écoles de guerre et qui sont considérés comme des moins que rien en ce moment, puissent être appelés à bâtir avec l'état-major de la CEDEAO, les stratégies pour la victoire.
L'essentiel de nos chefs militaires disposent d'excellentes capacités de conception et de conduite des troupes. Certains, parmi eux, ont même fait leur preuve sur le terrain. Nous demandons au Premier ministre d'user de toute sa capacité de navigation pour unifier les bérets. Chacun des corps d'armée ou unité a sa place dans cette guerre. Il urge donc de mettre en place les conditions réelles de retour de paix et de reconstitution d'une union sacrée entres les bérets et bérets rouges.
Les commandos para sont en général utilisés pour des opérations spéciales comme le sabotage, l'ouverture des voies pour les autres corps de l'armée, il va sans dire que bérets verts et bérets rouges sont obligés de travailler main dans la main pour le bonheur de tout le peuple malien et pour laver l'humiliation que notre armée a subir.
Les rebelles sont entrés dans les trois régions du nord comme un couteau dans du beurre. Pour les déloger, il faut s'attendre aux douze travaux d'Hercule que notre armée nationale doit accomplir.
Le combat sera dur et long, préparons nous à cela.
Djibril BA
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Re: Conflit au nord du mali
NORD DU MALI : affrontements armés MNLA-Ançar Dine
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La fusion tentée entre le mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), d’obédience laïque, et le mouvement islamiste Ançar Dine, n’est, finalement, pas allée au-delà de l’effet d’annonce. Mieux encore, le gentleman agreement, aléatoire il faut le dire, a cédé place à l’explication armée dans la périphérie de la ville de Kidal.
Des partisans du MNLA et des islamistes d’Ançar Dine se sont affrontés en effet dans la nuit du jeudi à vendredi à l’arme automatique, près de cete localité, ont rapporté plusieurs agences de presse. Aucun bilan des affrontements n’a été établi.
http://algerie-express.com/index.php/politique/98-politique-politique/1038-nord-du-mali--affrontements-armes-mnla-ancar-dine
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Re: Conflit au nord du mali
Qui veut déstabiliser le Mali et la zone sahélo-saharienne ?
La grave situation prévalant au Mali interpelle l’ensemble de la communauté internationale pour de multiples raisons : sécuritaire, humanitaire et de protection des sites religieux de Tombouctou et du Nord du pays inscrits au patrimoine mondiale.
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Si on se réfère à la déclaration du Président français, Monsieur François Hollande, en date du 11 juin 2012, une lourde menace d’installation de groupes terroristes au Nord du Mali, aujourd’hui aux mains de séparatistes touaregs et d’islamistes, est avérée.
Pour le Chef de l’Etat français, cette menace est réelle et une main étrangère existe dans cette opération de déstabilisation du Mali qui toucherait très certainement le continent Africain et certainement l’Europe
Face à cette nouvelle donne, les chefs d'Etat de Guinée et du Niger se sont déclarés favorables à une intervention militaire visant à chasser les putschistes de Bamako et les groupes armés touaregs et islamistes qui contrôlent le Nord du Mali.
Il est vrai, et tout la communauté internationale s’accorde sur ce point, que c’est aux Africains de saisir le Conseil de Sécurité des Nations Unies au moyen d’une résolution qui sera présentée par la CEDEAO et appuyée par l'Union Africaine.
Si l'intervention est décidée, il en reviendra aux seuls Africains de la mener avec l’appui de puissances internationales. ....
http://www.leral.net/Qui-veut-destabiliser-le-Mali-et-la-zone-sahelo-saharienne_a42702.html
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Re: Conflit au nord du mali
Mali : alarme dans le nord du Mali suite à la présence de mercenaires pakistanais et afghans
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« Les pays de la région et les Européens craignent que le nord du Mali ne devienne un territoire sans loi, refuge idéal pour les djihadistes et les terroristes de toute provenance », déclare le Père Dembele.
Le nord du Mali serait-il en passe de devenir un nouveau refuge pour les terroristes du monde entier ? C’est la question que l’on est en droit de se poser après la diffusion d’informations faisant référence à la présence de mercenaires pakistanais aux côtés des groupes islamistes d’Aqmi (Al-Qaïda dans le Maghreb islamique) et d’Ansar el Dine, les deux principaux mouvements qui, avec le MNLA, (Mouvement national de Libération de l’Azawad), aconfessionnel, contrôlent le nord du pays. « Au Mali, on parle désormais ouvertement de la présence d’instructeurs et de mercenaires pakistanais et afghans qui entraînent les combattants recrutés par les islamistes » confirme à l’Agence Fides le Père Edmond Dembele, Secrétaire de la Conférence épiscopale du Mali. « C’est pourquoi, les pays de la région et les Européens craignent que le nord du Mali ne devienne un territoire sans loi, refuge idéal pour les djihadistes et les terroristes de toute provenance » déclare le Père Dembele. « À partir de ce vaste territoire, les terroristes peuvent facilement se rendre en Europe ou préparer des attentats dans d’autres parties du monde ». La division entre le MNLA (formé de touaregs) et les mouvements islamiques qui accueillent dans leurs rangs des non maliens (nord-africains et autres) s’accentue encore. « Le MNLA a affirmé que l’islamisme radical est contraire à la culture touarègue et qu’il ne peut accepter l’imposition de la charia dans le nord du Mali » explique le Père Dembele. « C’est pourquoi, l’opinion publique malienne considère qu’il sera plus facile de trouver un accord avec le MNLA qu’avec les islamistes. Il est en effet plus probable que le MNLA renonce à l’indépendance du nord que de voir Ansar el Dine abandonner le projet d’imposer la charia à l’ensemble du Mali. Il est donc plus facile de négocier avec ce groupe qu’avec les autres, sachant que ceux-ci se réclament de l’islamisme ». Peut-être existe-t-il quelque possibilité de négociation avec Ansar el Dine parce que la direction de ce groupe est formée de Maliens (même si certains de ses combattants sont étrangers). « Le Président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, chargé par les pays de la région de jouer un rôle de médiateur dans la crise malienne a en effet rencontré une délégation d’Ansar el Dine » conclut le Père Dembele.
http://www.afrique-asie.fr/component/content/article/11-actualite48/3156-mali-alarme-dans-le-nord-du-mali-suite-a-la-presence-de-mercenaires-pakistanais-et-afghans.html
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« Les pays de la région et les Européens craignent que le nord du Mali ne devienne un territoire sans loi, refuge idéal pour les djihadistes et les terroristes de toute provenance », déclare le Père Dembele.
Le nord du Mali serait-il en passe de devenir un nouveau refuge pour les terroristes du monde entier ? C’est la question que l’on est en droit de se poser après la diffusion d’informations faisant référence à la présence de mercenaires pakistanais aux côtés des groupes islamistes d’Aqmi (Al-Qaïda dans le Maghreb islamique) et d’Ansar el Dine, les deux principaux mouvements qui, avec le MNLA, (Mouvement national de Libération de l’Azawad), aconfessionnel, contrôlent le nord du pays. « Au Mali, on parle désormais ouvertement de la présence d’instructeurs et de mercenaires pakistanais et afghans qui entraînent les combattants recrutés par les islamistes » confirme à l’Agence Fides le Père Edmond Dembele, Secrétaire de la Conférence épiscopale du Mali. « C’est pourquoi, les pays de la région et les Européens craignent que le nord du Mali ne devienne un territoire sans loi, refuge idéal pour les djihadistes et les terroristes de toute provenance » déclare le Père Dembele. « À partir de ce vaste territoire, les terroristes peuvent facilement se rendre en Europe ou préparer des attentats dans d’autres parties du monde ». La division entre le MNLA (formé de touaregs) et les mouvements islamiques qui accueillent dans leurs rangs des non maliens (nord-africains et autres) s’accentue encore. « Le MNLA a affirmé que l’islamisme radical est contraire à la culture touarègue et qu’il ne peut accepter l’imposition de la charia dans le nord du Mali » explique le Père Dembele. « C’est pourquoi, l’opinion publique malienne considère qu’il sera plus facile de trouver un accord avec le MNLA qu’avec les islamistes. Il est en effet plus probable que le MNLA renonce à l’indépendance du nord que de voir Ansar el Dine abandonner le projet d’imposer la charia à l’ensemble du Mali. Il est donc plus facile de négocier avec ce groupe qu’avec les autres, sachant que ceux-ci se réclament de l’islamisme ». Peut-être existe-t-il quelque possibilité de négociation avec Ansar el Dine parce que la direction de ce groupe est formée de Maliens (même si certains de ses combattants sont étrangers). « Le Président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, chargé par les pays de la région de jouer un rôle de médiateur dans la crise malienne a en effet rencontré une délégation d’Ansar el Dine » conclut le Père Dembele.
http://www.afrique-asie.fr/component/content/article/11-actualite48/3156-mali-alarme-dans-le-nord-du-mali-suite-a-la-presence-de-mercenaires-pakistanais-et-afghans.html
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Re: Conflit au nord du mali
MALI L'ONU N’EXCLUT PLUS LA SOLUTION ARMÉE
Le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté jeudi à l'unanimité une résolution qui soutient les efforts de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et n’exclut pas une intervention militaire.
Selon la résolution adoptée jeudi au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (Onu) à l'initiative de la France, ledit Conseil s’est dit prêt à examiner en profondeur la requête dès que des informations supplémentaires auront été fournies en ce qui concerne notamment les objectifs, les moyens et les modalités du déploiement militaire envisagé. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) avait saisi le Conseil de sécurité de l’Onu en vue pour obtenir une résolution permettant de régler rapidement la crise malienne, y compris une solution militaire. Le Conseil de Sécurité dans un premier temps demandé plus de précisions à la Cédéao. Les dirigeants de la Cédéao avaient exhorté le Conseil de sécurité de l'Onu à adopter une résolution permettant l'envoi d'une force régionale au Mali.
Mobilisation de la communauté internationale
Le Conseil de sécurité, qui était trop réservé sur le sujet, a évolué dans ses positions en déclarant qu’elle «soutient pleinement» les efforts de médiation de la Cédéao et de l'Union africaine (Ua) pour régler la situation malienne. Le Conseil de sécurité de l’Onu a appelé «les États membres à soumettre (...) les noms des individus, groupes et entités qui sont associés à Al Qaïda (...) dans le nord du Mali». Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a tenu à saluer cette résolution qui «fixe le cadre d'une solution politique globale au Mali et témoigne de la mobilisation de la communauté internationale». Laquelle se sent plus que jamais interpellée pour lutter efficacement contre le terrorisme au Mali et au Sahel, terrorisme qui menace de déstabiliser l'ensemble de la région ouest africaine et même le Maghreb.
Le président de la Commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouédraogo, avait prévenu que si les efforts diplomatiques devaient échouer, les 15 pays membres de l’Organisation se verraient obligés d’aider l'armée malienne à «restaurer l'intégrité territoriale du pays». Les dirigeants africains ne cessent de réclamer une intervention militaire au Mali où les islamistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) poursuivent leurs attaques contre le patrimoine et les populations. Le Nigeria, le Niger et le Sénégal s'étaient engagés à envoyer une force d’environ 3300 militaires afin de soutenir l'armée malienne et l’aider à s'attaquer aux islamistes d'Ansar Dine, liés à Al-Qaïda qui ont pris possession d’une grande partie du nord du Mali avec l'aide des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (Mnla) qu’ils ont par la suite repoussés.
Combattre les terroristes
La Guinée, dont des soldats suivent en ce moment à Conakry une formation supervisée par des formateurs français, entend aussi envoyer des troupes au Mali. En visite officielle à Paris le 2 juillet dernier, le président guinéen Alpha Condé s'était prononcé pour «une solution militaire», menée par «des troupes africaines» au Mali. Il avait affirmé qu'il n'était «pas question» pour les Africains de «faire la guerre» aux rebelles touareg indépendantistes du Mnla, alliés potentiels contre Aqmi) : «Le Mnla a une revendication identitaire, il n'est pas question de faire la guerre avec eux. Toutes les autres forces terroristes, nous devons les combattre», avait t-il déclaré. Les islamistes d'Ansar Dine et le Mujao qui contrôlent les trois grandes villes et régions administratives du nord du Mali - Tombouctou, Gao et Kidal - sont alliés à Aqmi. Ces islamistes avaient profité de la confusion créée par le coup d'Etat militaire du 22 mars 2012 contre le président Amadou Toumani Touré (ATT).
http://www.lanouvelleexpression.info/globe/8421.html
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Re: Conflit au nord du mali
Il y a rupture de reconnaissance entre le citoyen et l’armée
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Journaliste et chroniqueur malien, Adam Thiam décortique la crise malienne depuis des mois sur les plateaux en Afrique et en Europe.
- L’armée malienne étant depuis des mois en retrait, pensez-vous que les citoyens du Nord prendront les armes ?
Les milices existent au nord du Mali, elles sont réunies autour d’un ex-bâtonnier de la République. Les milices n’ont aucun rapport avec l’armée malienne, le seul échange qu’elles ont eu, c’est par voie de presse, avec les militaires. Il faut savoir que les milices sont composées de jeunes recrues, avec un armement dérisoire, si on le compare à celui de l’armée. Ils s’organisent pour défendre ce qu’ils croient être juste. Cela fait quelques mois maintenant que les communautés maliennes au Nord crient au secours. Il y a réellement une rupture de reconnaissance entre le citoyen et l’armée.
- Les citoyens maliens croient à la force de frappe de la Cédéao alors que certains chefs militaires maliens en doutent. Qu’en pensez-vous ?
Je crois qu’une résolution sera annoncée dans quelque temps. Bien que je comprenne l’impatience de mes concitoyens. Mais tout est question de timing et d’agenda politique. Les choses devront se faire ainsi, la demande de Bamako sera déposée et étudiée par l’ONU, ainsi soit-il. Les Maliens devront alors prendre leur mal en patience.
- Aujourd’hui, quel est le défi de l’armée malienne ?
La difficulté aujourd’hui pour l’armée malienne est l’armement d’une part, et le conditionnement psychologique des soldats, d’autre part. La défaite au nord du Mali a détruit une chaîne militaire, il est question de reconstituer cette chaîne de commandement. En Occident, l’armée est mal vue et on dit qu’elle est à seulement 10% de ses capacités sur le terrain. Ça a bousculé les maillons de l’armée.
- Alger a-t-il encore une carte à jouer ?
L’Algérie a eu un double discours. Ceci dit, il faut reconnaître que le principal problème ce n’est pas Ançar Eddine, mais AQMI et le Mujao. Le gouvernement algérien n’aimerait pas qu’on amoindrisse son influence au Sahel, d’autant plus qu’il est une force militaire sous-régionale importante. Il serait peu probable que ça change, au contraire l’Algérie est soutenue.
Source:elwatan
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Journaliste et chroniqueur malien, Adam Thiam décortique la crise malienne depuis des mois sur les plateaux en Afrique et en Europe.
- L’armée malienne étant depuis des mois en retrait, pensez-vous que les citoyens du Nord prendront les armes ?
Les milices existent au nord du Mali, elles sont réunies autour d’un ex-bâtonnier de la République. Les milices n’ont aucun rapport avec l’armée malienne, le seul échange qu’elles ont eu, c’est par voie de presse, avec les militaires. Il faut savoir que les milices sont composées de jeunes recrues, avec un armement dérisoire, si on le compare à celui de l’armée. Ils s’organisent pour défendre ce qu’ils croient être juste. Cela fait quelques mois maintenant que les communautés maliennes au Nord crient au secours. Il y a réellement une rupture de reconnaissance entre le citoyen et l’armée.
- Les citoyens maliens croient à la force de frappe de la Cédéao alors que certains chefs militaires maliens en doutent. Qu’en pensez-vous ?
Je crois qu’une résolution sera annoncée dans quelque temps. Bien que je comprenne l’impatience de mes concitoyens. Mais tout est question de timing et d’agenda politique. Les choses devront se faire ainsi, la demande de Bamako sera déposée et étudiée par l’ONU, ainsi soit-il. Les Maliens devront alors prendre leur mal en patience.
- Aujourd’hui, quel est le défi de l’armée malienne ?
La difficulté aujourd’hui pour l’armée malienne est l’armement d’une part, et le conditionnement psychologique des soldats, d’autre part. La défaite au nord du Mali a détruit une chaîne militaire, il est question de reconstituer cette chaîne de commandement. En Occident, l’armée est mal vue et on dit qu’elle est à seulement 10% de ses capacités sur le terrain. Ça a bousculé les maillons de l’armée.
- Alger a-t-il encore une carte à jouer ?
L’Algérie a eu un double discours. Ceci dit, il faut reconnaître que le principal problème ce n’est pas Ançar Eddine, mais AQMI et le Mujao. Le gouvernement algérien n’aimerait pas qu’on amoindrisse son influence au Sahel, d’autant plus qu’il est une force militaire sous-régionale importante. Il serait peu probable que ça change, au contraire l’Algérie est soutenue.
Source:elwatan
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conflit malien
DÉCRYPTAGE20/01/2013 à 12h47
In Amenas est la preuve que le conflit malien n’a pas de frontières
Pierre Haski | Cofondateur
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In Amenas (capture d’écran)
Il peut paraître paradoxal de se demander si Mokhtar Belmokhtar a réussi son coup avec sa méga-prise d’otages d’In Amenas, alors qu’il a perdu tous ses hommes engagés et n’a strictement rien obtenu en retour.
Pourtant, la règle du jeu d’un chef jihadiste comme cet homme surnommé « Le Prince » ou « Le Borgne » selon les cas, n’est pas la même que celle des autorités algériennes qui ont employé la méthode forte à In Amenas, ni celle des gouvernements français, britannique ou japonais qui ont réagi en ordre dispersé.
Mokhtar Belmokhtar a en effet réussi plusieurs choses :
élargir le champs de bataille malien à l’ensemble de la zone saharienne ;
transformer cette prise d’otages en plate-forme médiatique mondiale ;
renforcer sa stature au sein de la nébuleuse jihadiste en passant de chef de fraction dissidente à visage du jihad sahélien.
Il n’a en revanche pas réussi à diviser le front de ses ennemis au-delà des désaccords publiquement exprimés par certains pays face aux méthodes sans gant des Algériens : la France a choisi pour des raisons historiques et tactiques de ne pas critiquer Alger et, à l’exception du Japon, les autres ont progressivement ravalé leur sentiment d’horreur au profit de la nécessaire solidarité politique face à la crise.
Il n’a pas non plus réussi à frapper un aussi gros coup qu’il aurait voulu si la raffinerie d’In Amenas avait été détruite ou en flammes, une image qui aurait abondamment servi la propagande jihadiste sur Internet.
Une guerre transfrontières
Gilles Le Guen, alias Abdel Jelil, dans la video qui l’avait fait connaître l’an dernier (capture d’écran)
Incontestablement, toutefois, l’action des « Signataires du sang » en Algérie a rappelé la dimension transfrontières de la guerre engagée.
Les jihadistes se moquent des frontières et des nationalités, la composition du commando d’In Amenas en est la preuve, comprenant des combattants de plusieurs pays, y compris, semble-t-il, le « jihadiste breton » Gilles Le Guen, qui aurait donc suivi Belmokhtar dans sa scission d’Al Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi).
Ceux qui auraient voulu limiter la guerre au théâtre d’opérations malien en sont pour leurs frais : le Mali n’est que le maillon faible d’un « front » bien plus large, qui inclut tous les pays de la zone sahélienne, de la Mauritanie à l’Ouest, jusqu’au Nigéria à l’Est, et englobant, qu’ils le veuillent ou pas, les pays d’Afrique du nord.
La une d’un journal mauritanien cette semaine (capture d’écran)
Les pays de la région ne s’y trompent pas, comme les Mauritaniens, qui ont plusieurs fois tenté de s’exclure de la problématique régionale, mais s’y trouvent inexorablement ramenés. En début de semaine, un journal mauritanien titrait : « Pouvons-nous y échapper ? » Poser la question est déjà un début de réponse...
C’est évidemment un immense danger pour la France, qui s’est engagée sur un objectif précis, stopper l’avance des deux colonnes jihadistes vers le sud qui menaçait de faire tomber Bamako et donc de faire émerger un « Malistan » islamiste au potentiel déstabilisateur régional indéniable.
Cet objectif de guerre est déjà en train d’être élargi à la reconquête du nord, car il n’est pas de l’intérêt des troupes françaises de revenir au statu quo ante, c’est-à-dire le nord aux groupes islamistes armés, et le sud à l’armée malienne protégée par la France.
Avec l’aide des armées africaines qui sont en train d’arriver, en en particulier des Tchadiens, les plus aguerris et expérimentés de tous ceux qui envoient des renforts, il est vraisemblable qu’ils tenteront de reconquérir, pour le compte du gouvernement de Bamako, les villes de Tombouctou, Gao et Kidal.
La fin de l’histoire ?
Mais Paris sait très bien, et plus encore après l’opération d’In Amenas, qu’un succès à Tombouctou ou Gao ne signifiera en rien la fin de l’histoire.
Au contraire, les jihadistes sont plus à l’aise dans la guerre de mouvements, à bord de leurs pick-up extrêmement mobiles, que dans une guerre de position, à défendre des villes ou des territoires « libérés » face à un ennemi qui dispose du monopole de l’action aérienne et de moyens militaires conventionnels plus puissants. C’est le B-A BA de la guérilla.
Que fera alors la France ?
Se retirera-t-elle du Mali une fois la souveraineté du pays rétablie au nord ?
La force interafricaine et l’armée malienne auront-elle les moyens de prendre le relais et d’assurer que le retour des jihadistes soit plus compliqué que lors de leur coup de force de l’an dernier ?
Ou restera-t-elle durablement dans cette zone dans laquelle aucun problème politique n’aura été réglé par l’action militaire, au risque d’entrer dans une logique d’enlisement ?
Ces questions se posent d’ores et déjà à la France alors que la reconquête du Nord n’a pas encore eu lieu. Elles se posent d’autant plus que de sérieux doutes sont permis sur la vitesse et la capacité à faire monter en puissance les forces africaines de la Misma et l’armée malienne qui n’a repris un rôle actif que dans le sillage des soldats français après une déroute spectaculaire.
Soldat tchadien à Fada, février 2012 (Pierre Haski/Rue89)
Pour les groupes jihadistes, il y a deux conflits en même temps. Celui qui les oppose aux « infidèles », et qu’ils ont réussi à transformer en crise d’ampleur mondiale en peu de temps ; et il y a la concurrence de légitimité qui oppose les groupes entre eux.
Mokhtar Belmokhtar a pris, de ce point de vue, un coup d’avance, en obtenant la « reconnaissance » du sang, faisant de son groupe dissident d’Aqmi un prétendant au leadership du jihad sahélien.
Aqmi, Ansar Dine, Mujao, Boko Haram, les autres éléments de la nébuleuse islamiste armée dans la zone sahélienne n’ont pas dit leur dernier mot, et conservent tous les moyens de frapper à leur tour un grand coup pour retrouver leur leadership.
Quel but de guerre ?
La véritable inconnue de cette guerre est finalement de savoir quel objectif final est visé.
S’il s’agit d’éradiquer militairement ces groupes armés, c’est une illusion dans ce territoire grand comme plusieurs fois la France, où ces combattants du désert sont comme un poisson dans l’eau, pour citer Mao ;
S’il s’agit simplement de faire la démonstration que la communauté internationale, réduite ici à la France et à l’Afrique, avec le soutien modeste du reste du monde, est capable d’empêcher les groupes jihadistes de remporter des succès durables et à grande échelle, cet objectif est atteignable, mais avec un résultat susceptible d’être remis en cause à chaque instant.
L’action spectaculaire d’In Amenas n’est sans doute que le premier coup de l’internationalisation de la crise malienne, un épisode dans une longue guerre qui, depuis les premiers Moudjahiddine d’Afghanistan, rebondit d’un pays à l’autre, sans prévenir.
De quoi justifier le manque d’entrain des alliés de la France à mettre le doigt dans un engrenage dont ils ne savent où il les mènera. Mais In Amenas a assurément fait monter les enchères de la guerre, pour tout le monde.
CE N EST QUE LE DEBUT
ZIGHOUD
In Amenas est la preuve que le conflit malien n’a pas de frontières
Pierre Haski | Cofondateur
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In Amenas (capture d’écran)
Il peut paraître paradoxal de se demander si Mokhtar Belmokhtar a réussi son coup avec sa méga-prise d’otages d’In Amenas, alors qu’il a perdu tous ses hommes engagés et n’a strictement rien obtenu en retour.
Pourtant, la règle du jeu d’un chef jihadiste comme cet homme surnommé « Le Prince » ou « Le Borgne » selon les cas, n’est pas la même que celle des autorités algériennes qui ont employé la méthode forte à In Amenas, ni celle des gouvernements français, britannique ou japonais qui ont réagi en ordre dispersé.
Mokhtar Belmokhtar a en effet réussi plusieurs choses :
élargir le champs de bataille malien à l’ensemble de la zone saharienne ;
transformer cette prise d’otages en plate-forme médiatique mondiale ;
renforcer sa stature au sein de la nébuleuse jihadiste en passant de chef de fraction dissidente à visage du jihad sahélien.
Il n’a en revanche pas réussi à diviser le front de ses ennemis au-delà des désaccords publiquement exprimés par certains pays face aux méthodes sans gant des Algériens : la France a choisi pour des raisons historiques et tactiques de ne pas critiquer Alger et, à l’exception du Japon, les autres ont progressivement ravalé leur sentiment d’horreur au profit de la nécessaire solidarité politique face à la crise.
Il n’a pas non plus réussi à frapper un aussi gros coup qu’il aurait voulu si la raffinerie d’In Amenas avait été détruite ou en flammes, une image qui aurait abondamment servi la propagande jihadiste sur Internet.
Une guerre transfrontières
Gilles Le Guen, alias Abdel Jelil, dans la video qui l’avait fait connaître l’an dernier (capture d’écran)
Incontestablement, toutefois, l’action des « Signataires du sang » en Algérie a rappelé la dimension transfrontières de la guerre engagée.
Les jihadistes se moquent des frontières et des nationalités, la composition du commando d’In Amenas en est la preuve, comprenant des combattants de plusieurs pays, y compris, semble-t-il, le « jihadiste breton » Gilles Le Guen, qui aurait donc suivi Belmokhtar dans sa scission d’Al Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi).
Ceux qui auraient voulu limiter la guerre au théâtre d’opérations malien en sont pour leurs frais : le Mali n’est que le maillon faible d’un « front » bien plus large, qui inclut tous les pays de la zone sahélienne, de la Mauritanie à l’Ouest, jusqu’au Nigéria à l’Est, et englobant, qu’ils le veuillent ou pas, les pays d’Afrique du nord.
La une d’un journal mauritanien cette semaine (capture d’écran)
Les pays de la région ne s’y trompent pas, comme les Mauritaniens, qui ont plusieurs fois tenté de s’exclure de la problématique régionale, mais s’y trouvent inexorablement ramenés. En début de semaine, un journal mauritanien titrait : « Pouvons-nous y échapper ? » Poser la question est déjà un début de réponse...
C’est évidemment un immense danger pour la France, qui s’est engagée sur un objectif précis, stopper l’avance des deux colonnes jihadistes vers le sud qui menaçait de faire tomber Bamako et donc de faire émerger un « Malistan » islamiste au potentiel déstabilisateur régional indéniable.
Cet objectif de guerre est déjà en train d’être élargi à la reconquête du nord, car il n’est pas de l’intérêt des troupes françaises de revenir au statu quo ante, c’est-à-dire le nord aux groupes islamistes armés, et le sud à l’armée malienne protégée par la France.
Avec l’aide des armées africaines qui sont en train d’arriver, en en particulier des Tchadiens, les plus aguerris et expérimentés de tous ceux qui envoient des renforts, il est vraisemblable qu’ils tenteront de reconquérir, pour le compte du gouvernement de Bamako, les villes de Tombouctou, Gao et Kidal.
La fin de l’histoire ?
Mais Paris sait très bien, et plus encore après l’opération d’In Amenas, qu’un succès à Tombouctou ou Gao ne signifiera en rien la fin de l’histoire.
Au contraire, les jihadistes sont plus à l’aise dans la guerre de mouvements, à bord de leurs pick-up extrêmement mobiles, que dans une guerre de position, à défendre des villes ou des territoires « libérés » face à un ennemi qui dispose du monopole de l’action aérienne et de moyens militaires conventionnels plus puissants. C’est le B-A BA de la guérilla.
Que fera alors la France ?
Se retirera-t-elle du Mali une fois la souveraineté du pays rétablie au nord ?
La force interafricaine et l’armée malienne auront-elle les moyens de prendre le relais et d’assurer que le retour des jihadistes soit plus compliqué que lors de leur coup de force de l’an dernier ?
Ou restera-t-elle durablement dans cette zone dans laquelle aucun problème politique n’aura été réglé par l’action militaire, au risque d’entrer dans une logique d’enlisement ?
Ces questions se posent d’ores et déjà à la France alors que la reconquête du Nord n’a pas encore eu lieu. Elles se posent d’autant plus que de sérieux doutes sont permis sur la vitesse et la capacité à faire monter en puissance les forces africaines de la Misma et l’armée malienne qui n’a repris un rôle actif que dans le sillage des soldats français après une déroute spectaculaire.
Soldat tchadien à Fada, février 2012 (Pierre Haski/Rue89)
Pour les groupes jihadistes, il y a deux conflits en même temps. Celui qui les oppose aux « infidèles », et qu’ils ont réussi à transformer en crise d’ampleur mondiale en peu de temps ; et il y a la concurrence de légitimité qui oppose les groupes entre eux.
Mokhtar Belmokhtar a pris, de ce point de vue, un coup d’avance, en obtenant la « reconnaissance » du sang, faisant de son groupe dissident d’Aqmi un prétendant au leadership du jihad sahélien.
Aqmi, Ansar Dine, Mujao, Boko Haram, les autres éléments de la nébuleuse islamiste armée dans la zone sahélienne n’ont pas dit leur dernier mot, et conservent tous les moyens de frapper à leur tour un grand coup pour retrouver leur leadership.
Quel but de guerre ?
La véritable inconnue de cette guerre est finalement de savoir quel objectif final est visé.
S’il s’agit d’éradiquer militairement ces groupes armés, c’est une illusion dans ce territoire grand comme plusieurs fois la France, où ces combattants du désert sont comme un poisson dans l’eau, pour citer Mao ;
S’il s’agit simplement de faire la démonstration que la communauté internationale, réduite ici à la France et à l’Afrique, avec le soutien modeste du reste du monde, est capable d’empêcher les groupes jihadistes de remporter des succès durables et à grande échelle, cet objectif est atteignable, mais avec un résultat susceptible d’être remis en cause à chaque instant.
L’action spectaculaire d’In Amenas n’est sans doute que le premier coup de l’internationalisation de la crise malienne, un épisode dans une longue guerre qui, depuis les premiers Moudjahiddine d’Afghanistan, rebondit d’un pays à l’autre, sans prévenir.
De quoi justifier le manque d’entrain des alliés de la France à mettre le doigt dans un engrenage dont ils ne savent où il les mènera. Mais In Amenas a assurément fait monter les enchères de la guerre, pour tout le monde.
CE N EST QUE LE DEBUT
ZIGHOUD
ZIGHOUD- Membractif
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Age : 57
Date d'inscription : 07/10/2010
Localisation : ALGERIE
Re: Conflit au nord du mali
"L’action spectaculaire d’In Amenas...." est ce vraiment aussi spectaculaire? La gestion de cette malheureuse affaire (in aménas) laisse apparaître d'importantes lacunes: D'abord comment est ce possible qu'un aussi important site stratégique soit "si mal protégé" ?? ne dit on pas qu'avant toute action armée il faut d'abord collecter le maximum d'infos ou plutôt de renseignement!!!! Mr ZIGHOUD ne craignez vous pas que le mouvement touareg puisse se retourner contre l'algérie et porter atteinte (dans le futur) à l'intégrité du territoire algérien ? L'Algérie peut elle croire au parti socialiste français? Que pensez vous du traitement de l'information sécuritaire dans l'affaire in aménas??? attention les médias français diffusent actuellement "d'importants messages" qui risquent de se retourner contre l'Algérie!!! l'Algérie contre t elle réellement les "sociétés étrangères de sécurité"???? le rôle de yann desjeux ?? géos?? etc........
kamel1616- Membre
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Date d'inscription : 03/02/2013
Localisation : algérienne
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