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la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
algeriedrs :: Zones de conflits dans le monde :: Batailles et guerres des services de renseignements :: Documentation: Espionnage et le contre espionnage
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la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
De Mossadegh à Ahmadinejad: La CIA et le laboratoire iranien. par Thierry Meyssan
La nouvelle d’une possible fraude électorale s’est répandue à Téhéran comme une traînée de poudre et a poussé dans la rue les partisans de l’ayatollah Rafsanjani contre ceux de l’ayatollah Khamenei. Ce chaos est provoqué en sous-main par la CIA qui sème la confusion en inondant les Iraniens de messages SMS contradictoires. Thierry Meyssan relate cette expérience de guerre psychologique.
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En mars 2000, la secrétaire d’État Madeleine Albright a admis que l’administration Eisenhower avait organisé un changement de régime, en 1953, en Iran et que cet événement historique explique l’hostilité actuelle des Iraniens face aux États-Unis. La semaine dernière, lors de son discours du Caire adressé aux musulmans, le président Obama a officiellement reconnu qu’« en pleine Guerre froide, les États-Unis ont joué un rôle dans le renversement d’un gouvernement iranien démocratiquement élu » [1].
À l’époque, l’Iran est contrôlée par une monarchie d’opérette dirigée par le chah Mohammad Reza Pahlavi. Il avait été placé sur le trône par les Britanniques, qui avaient forcé son père, l’officier cosaque pro-nazi Reza Pahlavi, à démissionner. Cependant, le chah doit composer avec un Premier ministre nationaliste Mohammad Mossadegh. Celui-ci, avec l’aide de l’ayatollah Abou al-Qassem Kachani, nationalise les ressources pétrolières [2]. Furieux, les Britanniques convainquent les États-uniens qu’il faut stopper la dérive iranienne avant que le pays ne sombre dans le communisme. La CIA met alors en place l’Opération Ajax visant à renverser Mossadegh avec l’aide du chah, et à le remplacer par le général nazi Fazlollah Zahedi, jusque là détenu par les Britanniques. Il installera le régime de terreur le plus cruel de l’époque, tandis que le chah servira de couverture à ses exactions en posant pour les magazines people occidentaux.
L’opération Ajax fut dirigée par l’archéologue Donald Wilber, l’historien Kermit Roosevelt (le petit-fils du président Theodore Roosevelt) et le général Norman Schwartzkopf Sr. (dont le fils homonyme a commandé l’opération Tempête du désert). Elle reste un modèle de subversion. La CIA imagine un scénario qui donne l’impression d’un soulèvement populaire alors qu’il s’agit d’une opération secrète. Le clou du spectacle étant une manifestation à Téhéran avec 8 000 figurants payés par l’Agence pour fournir des photos convaincantes à la presse occidentale [3].
L’Histoire se répéterait-elle ? Washington a renoncé à attaquer militairement l’Iran et a dissuadé Israël de prendre une telle initiative. Pour parvenir à « changer le régime », l’administration Obama préfère jouer la carte —moins dangereuse, mais plus aléatoire— de l’action secrète. À l’issue de l’élection présidentielle iranienne, de vastes manifestations opposent dans les rues de Téhéran les partisans du président Mahmoud Ahmadinejad et du guide Ali Khamenei d’un côté, aux partisans du candidat malheureux Mir-Hossein Mousavi et de l’ex-président Akbar Hashemi Rafsanjani de l’autre. Elle traduisent un profond clivage dans la société iranienne entre un prolétariat nationaliste et une bourgeoisie qui déplore d’être tenue à l’écart de la globalisation économique. Agissant en sous-main, Washington tente de peser sur les événements pour renverser le président réélu.
Une nouvelle fois, l’Iran est un champ d’expérimentation de méthodes innovantes de subversion. La CIA s’appuie en 2009 sur une arme nouvelle : la maîtrise des téléphones portables.
Depuis la généralisation des téléphones portables, les services secrets anglo-saxons ont multiplié leurs capacités d’interception. Alors que l’écoute des téléphones filaires nécessite la pose de bretelles de dérivation, donc des agents sur place, l’écoute des portables peut se faire à distance grâce au réseau Échelon. Toutefois, ce système ne permet pas d’interception des communications téléphoniques via Skype, d’où le succès des téléphones Skype dans les zones de conflit [4]. La National Security Agency (NSA) vient donc de démarcher les fournisseurs d’accès internet du monde entier pour obtenir leur concours. Ceux qui ont accepté ont été grassement rétribués [5].
Dans les pays qu’ils occupent —Irak, Afghanistan et Pakistan—, les Anglo-Saxons interceptent la totalité des conversations téléphoniques qu’elles soient émises par des portables ou qu’elles soient filaires. Le but n’est pas de disposer de retranscription de telle ou telle conversation, mais d’identifier les « réseaux sociaux ». En d’autres termes, les téléphones sont des mouchards qui permettent de savoir avec qui une personne donnée est en relation. Partant de là, on peut espérer identifier les réseaux de résistance. Dans un second temps, les téléphones permettent de localiser les cibles identifiées, et de les « neutraliser ».
C’est pourquoi, en février 2008, les insurgés afghans ont ordonné aux divers opérateurs de stopper leur activité chaque jour de 17h à 03h, de manière à empêcher les Anglo-Saxons de suivre leurs déplacements. Les antennes-relais de ceux qui ont contrevenu à cet ordre ont été détruites [6].
À l’inverse, —hormis un central téléphonique touché par erreur—, les forces israéliennes se sont bien gardées de bombarder les relais téléphoniques à Gaza, lors de l’opération Plomb durci, en décembre 2008-janvier 2009. Il s’agit là d’un changement complet de stratégie chez les Occidentaux. Depuis la guerre du Golfe prévalait la « théorie des cinq cercles » du colonel John A. Warden : le bombardement des infrastructures de téléphonie était considéré comme un objectif stratégique à la fois pour plonger la population dans la confusion et pour couper les communications entre les centres de commandement et les combattants. Désormais, c’est le contraire, il faut protéger les infrastructures de télécommunications. Durant les bombardements de Gaza, l’opérateur Jawwal [7] a offert du crédit à ses abonnés, officiellement pour leur venir en aide, de facto dans l’intérêt des Israéliens.
Franchissant un pas, les services secrets anglo-saxons et israéliens ont développé des méthodes de guerre psychologique basées sur l’usage extensif des portables. En juillet 2008, après l’échange de prisonniers et dépouilles entre Israël et le Hezbollah, des robots ont lancé des dizaines de milliers d’appel vers des portables libanais. Une voix en arabe mettait en garde contre toute participation à la Résistance et dénigrait le Hezbollah. Le ministre libanais des télécom, Jibran Bassil [8], avait déposé une plainte à l’ONU contre cette flagrante violation de la souveraineté du pays [9].
Sur le même modèle des dizaines de milliers de Libanais et de Syriens ont reçu un appel automatique en octobre 2008 leur proposant 10 millions de dollars contre toute information qui permettrait de localiser et de délivrer des soldats israéliens prisonniers. Les personnes intéressées pour collaborer étaient invitées à joindre un numéro au Royaume-Uni [10].
Cette méthode vient d’être employée en Iran pour intoxiquer la population en répandant des nouvelles choquantes, et pour canaliser le mécontentement qu’elles suscitent.
En premier lieu, il s’est agit de répandre par SMS durant la nuit du dépouillement la nouvelle selon laquelle le Conseil des gardiens de la Constitution (équivalent de la Cour constitutionnelle) avaient informé Mir-Hossein Mousavi de sa victoire. Dès lors, l’annonce, plusieurs heures plus tard des résultats officiels —la réélection de Mahmoud Ahmadinejad avec 65 % des suffrages exprimés— paraissait un gigantesque trucage. Pourtant, trois jours plutôt, M. Mousavi et ses amis considéraient la victoire massive de M. Ahmadinejad comme certaine et s’efforçaient de l’expliquer par des déséquilibres dans la campagne électorale. Ainsi l’ex-président Akbar Hashemi Rafsanjani détaillait ses griefs dans une lettre ouverte. Les instituts de sondage US en Iran pronostiquaient une avance de M. Ahmadinejad de 20 points sur M. Mousavi [11]. À aucun moment, la victoire de M. Mousavi n’est parue possible, même s’il est probable que des trucages ont accentué la marge entre les deux candidats.
Dans un second temps, des citoyens ont été sélectionnés ou se sont fait connaître sur internet pour converser sur Facebook ou s’abonner à des fils de dépêche Twitter. Ils ont alors reçu, toujours par SMS, des informations —vraies ou fausses— sur l’évolution de la crise politique et les manifestations en cours. Ce sont ces dépêches anonymes qui ont répandu les nouvelles de fusillades et de morts nombreux ; nouvelles à ce jour non confirmées. Par un malencontreux hasard de calendrier, la société Twitter devait suspendre son service durant une nuit, le temps nécessaire à la maintenance de ses installations. Mais le département d’État des États-Unis est intervenu pour lui demander de surseoir à cette opération [12]. Selon le New York Times, ces opérations contribuent à semer la défiance dans la population [13].
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La nouvelle d’une possible fraude électorale s’est répandue à Téhéran comme une traînée de poudre et a poussé dans la rue les partisans de l’ayatollah Rafsanjani contre ceux de l’ayatollah Khamenei. Ce chaos est provoqué en sous-main par la CIA qui sème la confusion en inondant les Iraniens de messages SMS contradictoires. Thierry Meyssan relate cette expérience de guerre psychologique.
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En mars 2000, la secrétaire d’État Madeleine Albright a admis que l’administration Eisenhower avait organisé un changement de régime, en 1953, en Iran et que cet événement historique explique l’hostilité actuelle des Iraniens face aux États-Unis. La semaine dernière, lors de son discours du Caire adressé aux musulmans, le président Obama a officiellement reconnu qu’« en pleine Guerre froide, les États-Unis ont joué un rôle dans le renversement d’un gouvernement iranien démocratiquement élu » [1].
À l’époque, l’Iran est contrôlée par une monarchie d’opérette dirigée par le chah Mohammad Reza Pahlavi. Il avait été placé sur le trône par les Britanniques, qui avaient forcé son père, l’officier cosaque pro-nazi Reza Pahlavi, à démissionner. Cependant, le chah doit composer avec un Premier ministre nationaliste Mohammad Mossadegh. Celui-ci, avec l’aide de l’ayatollah Abou al-Qassem Kachani, nationalise les ressources pétrolières [2]. Furieux, les Britanniques convainquent les États-uniens qu’il faut stopper la dérive iranienne avant que le pays ne sombre dans le communisme. La CIA met alors en place l’Opération Ajax visant à renverser Mossadegh avec l’aide du chah, et à le remplacer par le général nazi Fazlollah Zahedi, jusque là détenu par les Britanniques. Il installera le régime de terreur le plus cruel de l’époque, tandis que le chah servira de couverture à ses exactions en posant pour les magazines people occidentaux.
L’opération Ajax fut dirigée par l’archéologue Donald Wilber, l’historien Kermit Roosevelt (le petit-fils du président Theodore Roosevelt) et le général Norman Schwartzkopf Sr. (dont le fils homonyme a commandé l’opération Tempête du désert). Elle reste un modèle de subversion. La CIA imagine un scénario qui donne l’impression d’un soulèvement populaire alors qu’il s’agit d’une opération secrète. Le clou du spectacle étant une manifestation à Téhéran avec 8 000 figurants payés par l’Agence pour fournir des photos convaincantes à la presse occidentale [3].
L’Histoire se répéterait-elle ? Washington a renoncé à attaquer militairement l’Iran et a dissuadé Israël de prendre une telle initiative. Pour parvenir à « changer le régime », l’administration Obama préfère jouer la carte —moins dangereuse, mais plus aléatoire— de l’action secrète. À l’issue de l’élection présidentielle iranienne, de vastes manifestations opposent dans les rues de Téhéran les partisans du président Mahmoud Ahmadinejad et du guide Ali Khamenei d’un côté, aux partisans du candidat malheureux Mir-Hossein Mousavi et de l’ex-président Akbar Hashemi Rafsanjani de l’autre. Elle traduisent un profond clivage dans la société iranienne entre un prolétariat nationaliste et une bourgeoisie qui déplore d’être tenue à l’écart de la globalisation économique. Agissant en sous-main, Washington tente de peser sur les événements pour renverser le président réélu.
Une nouvelle fois, l’Iran est un champ d’expérimentation de méthodes innovantes de subversion. La CIA s’appuie en 2009 sur une arme nouvelle : la maîtrise des téléphones portables.
Depuis la généralisation des téléphones portables, les services secrets anglo-saxons ont multiplié leurs capacités d’interception. Alors que l’écoute des téléphones filaires nécessite la pose de bretelles de dérivation, donc des agents sur place, l’écoute des portables peut se faire à distance grâce au réseau Échelon. Toutefois, ce système ne permet pas d’interception des communications téléphoniques via Skype, d’où le succès des téléphones Skype dans les zones de conflit [4]. La National Security Agency (NSA) vient donc de démarcher les fournisseurs d’accès internet du monde entier pour obtenir leur concours. Ceux qui ont accepté ont été grassement rétribués [5].
Dans les pays qu’ils occupent —Irak, Afghanistan et Pakistan—, les Anglo-Saxons interceptent la totalité des conversations téléphoniques qu’elles soient émises par des portables ou qu’elles soient filaires. Le but n’est pas de disposer de retranscription de telle ou telle conversation, mais d’identifier les « réseaux sociaux ». En d’autres termes, les téléphones sont des mouchards qui permettent de savoir avec qui une personne donnée est en relation. Partant de là, on peut espérer identifier les réseaux de résistance. Dans un second temps, les téléphones permettent de localiser les cibles identifiées, et de les « neutraliser ».
C’est pourquoi, en février 2008, les insurgés afghans ont ordonné aux divers opérateurs de stopper leur activité chaque jour de 17h à 03h, de manière à empêcher les Anglo-Saxons de suivre leurs déplacements. Les antennes-relais de ceux qui ont contrevenu à cet ordre ont été détruites [6].
À l’inverse, —hormis un central téléphonique touché par erreur—, les forces israéliennes se sont bien gardées de bombarder les relais téléphoniques à Gaza, lors de l’opération Plomb durci, en décembre 2008-janvier 2009. Il s’agit là d’un changement complet de stratégie chez les Occidentaux. Depuis la guerre du Golfe prévalait la « théorie des cinq cercles » du colonel John A. Warden : le bombardement des infrastructures de téléphonie était considéré comme un objectif stratégique à la fois pour plonger la population dans la confusion et pour couper les communications entre les centres de commandement et les combattants. Désormais, c’est le contraire, il faut protéger les infrastructures de télécommunications. Durant les bombardements de Gaza, l’opérateur Jawwal [7] a offert du crédit à ses abonnés, officiellement pour leur venir en aide, de facto dans l’intérêt des Israéliens.
Franchissant un pas, les services secrets anglo-saxons et israéliens ont développé des méthodes de guerre psychologique basées sur l’usage extensif des portables. En juillet 2008, après l’échange de prisonniers et dépouilles entre Israël et le Hezbollah, des robots ont lancé des dizaines de milliers d’appel vers des portables libanais. Une voix en arabe mettait en garde contre toute participation à la Résistance et dénigrait le Hezbollah. Le ministre libanais des télécom, Jibran Bassil [8], avait déposé une plainte à l’ONU contre cette flagrante violation de la souveraineté du pays [9].
Sur le même modèle des dizaines de milliers de Libanais et de Syriens ont reçu un appel automatique en octobre 2008 leur proposant 10 millions de dollars contre toute information qui permettrait de localiser et de délivrer des soldats israéliens prisonniers. Les personnes intéressées pour collaborer étaient invitées à joindre un numéro au Royaume-Uni [10].
Cette méthode vient d’être employée en Iran pour intoxiquer la population en répandant des nouvelles choquantes, et pour canaliser le mécontentement qu’elles suscitent.
En premier lieu, il s’est agit de répandre par SMS durant la nuit du dépouillement la nouvelle selon laquelle le Conseil des gardiens de la Constitution (équivalent de la Cour constitutionnelle) avaient informé Mir-Hossein Mousavi de sa victoire. Dès lors, l’annonce, plusieurs heures plus tard des résultats officiels —la réélection de Mahmoud Ahmadinejad avec 65 % des suffrages exprimés— paraissait un gigantesque trucage. Pourtant, trois jours plutôt, M. Mousavi et ses amis considéraient la victoire massive de M. Ahmadinejad comme certaine et s’efforçaient de l’expliquer par des déséquilibres dans la campagne électorale. Ainsi l’ex-président Akbar Hashemi Rafsanjani détaillait ses griefs dans une lettre ouverte. Les instituts de sondage US en Iran pronostiquaient une avance de M. Ahmadinejad de 20 points sur M. Mousavi [11]. À aucun moment, la victoire de M. Mousavi n’est parue possible, même s’il est probable que des trucages ont accentué la marge entre les deux candidats.
Dans un second temps, des citoyens ont été sélectionnés ou se sont fait connaître sur internet pour converser sur Facebook ou s’abonner à des fils de dépêche Twitter. Ils ont alors reçu, toujours par SMS, des informations —vraies ou fausses— sur l’évolution de la crise politique et les manifestations en cours. Ce sont ces dépêches anonymes qui ont répandu les nouvelles de fusillades et de morts nombreux ; nouvelles à ce jour non confirmées. Par un malencontreux hasard de calendrier, la société Twitter devait suspendre son service durant une nuit, le temps nécessaire à la maintenance de ses installations. Mais le département d’État des États-Unis est intervenu pour lui demander de surseoir à cette opération [12]. Selon le New York Times, ces opérations contribuent à semer la défiance dans la population [13].
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Dernière édition par Toufik le Ven 19 Mar - 22:45, édité 1 fois
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Franchissant un pas, les services secrets anglo-saxons et israéliens ont développé des méthodes de guerre psychologique basées sur l’usage extensif des portables. En juillet 2008, après l’échange de prisonniers et dépouilles entre Israël et le Hezbollah, des robots ont lancé des dizaines de milliers d’appel vers des portables libanais. Une voix en arabe mettait en garde contre toute participation à la Résistance et dénigrait le Hezbollah. Le ministre libanais des télécom, Jibran Bassil [8], avait déposé une plainte à l’ONU contre cette flagrante violation de la souveraineté du pays [9].
Sur le même modèle des dizaines de milliers de Libanais et de Syriens ont reçu un appel automatique en octobre 2008 leur proposant 10 millions de dollars contre toute information qui permettrait de localiser et de délivrer des soldats israéliens prisonniers. Les personnes intéressées pour collaborer étaient invitées à joindre un numéro au Royaume-Uni [10].
Cette méthode vient d’être employée en Iran pour intoxiquer la population en répandant des nouvelles choquantes, et pour canaliser le mécontentement qu’elles suscitent.
En premier lieu, il s’est agit de répandre par SMS durant la nuit du dépouillement la nouvelle selon laquelle le Conseil des gardiens de la Constitution (équivalent de la Cour constitutionnelle) avaient informé Mir-Hossein Mousavi de sa victoire. Dès lors, l’annonce, plusieurs heures plus tard des résultats officiels —la réélection de Mahmoud Ahmadinejad avec 65 % des suffrages exprimés— paraissait un gigantesque trucage. Pourtant, trois jours plutôt, M. Mousavi et ses amis considéraient la victoire massive de M. Ahmadinejad comme certaine et s’efforçaient de l’expliquer par des déséquilibres dans la campagne électorale. Ainsi l’ex-président Akbar Hashemi Rafsanjani détaillait ses griefs dans une lettre ouverte. Les instituts de sondage US en Iran pronostiquaient une avance de M. Ahmadinejad de 20 points sur M. Mousavi [11]. À aucun moment, la victoire de M. Mousavi n’est parue possible, même s’il est probable que des trucages ont accentué la marge entre les deux candidats.
Dans un second temps, des citoyens ont été sélectionnés ou se sont fait connaître sur internet pour converser sur Facebook ou s’abonner à des fils de dépêche Twitter. Ils ont alors reçu, toujours par SMS, des informations —vraies ou fausses— sur l’évolution de la crise politique et les manifestations en cours. Ce sont ces dépêches anonymes qui ont répandu les nouvelles de fusillades et de morts nombreux ; nouvelles à ce jour non confirmées. Par un malencontreux hasard de calendrier, la société Twitter devait suspendre son service durant une nuit, le temps nécessaire à la maintenance de ses installations. Mais le département d’État des États-Unis est intervenu pour lui demander de surseoir à cette opération [12]. Selon le New York Times, ces opérations contribuent à semer la défiance dans la population [13].
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Des messages faisant état de menaces de mort, d’irruptions des forces de l’ordre à domicile, etc. émis par des auteurs impossibles à identifier ou localiser. Simultanément, dans un effort nouveau la CIA mobilise les militants anti-iraniens aux USA et au Royaume-Uni pour ajouter au désordre. Un Guide pratique de la révolution en Iran leur a été distribué, il comprend plusieurs conseils pratiques, dont :
régler les comptes Twitter sur le fuseau horaire de Téhéran ;
centraliser les messages sur les comptes Twitter @stopAhmadi, #iranelection et #gr88 ;
Ne pas attaquer les sites internet officiels de l’État iranien. « Laissez faire l’armée » US pour cela (sic).
Mis en application, ces conseils empêchent toute authentification des messages Twitter. On ne peut plus savoir s’ils sont envoyés par des témoins des manifestations à Téhéran ou par des agents de la CIA à Langley, et l’on ne peut plus distinguer le vrai du faux. Le but est de creer toujours plus de confusion et de pousser les Iraniens à se battre entre eux.
Les états-majors, partout dans le monde, suivent avec attention les événements à Téhéran. Chacun tente d’évaluer l’efficacité de cette nouvelle méthode de subversion dans le laboratoire iranien. À l’évidence, le processus de déstabilisation a fonctionné. Mais il n’est pas sûr que la CIA puisse canaliser les manifestants pour qu’ils fassent eux-mêmes ce que le Pentagone a renoncé à faire et qu’ils n’ont aucune envie de faire : changer le régime, clore la révolution islamique.
Documents joints Auteurs, traduction, source Auteurs Ajouter {!traduction} à boucle article lors du passage à Spip 1.8.2 Thierry Meyssan
Analyste politique, fondateur du Réseau Voltaire. Dernier ouvrage paru : L’Effroyable imposture 2 (le remodelage du Proche-Orient et la guerre israélienne contre le Liban).
Traduction Ajouter {!traduction} à boucle article lors du passage à Spip 1.8.2 Source Ajouter {!traduction} à boucle article lors du passage à Spip 1.8.
Franchissant un pas, les services secrets anglo-saxons et israéliens ont développé des méthodes de guerre psychologique basées sur l’usage extensif des portables. En juillet 2008, après l’échange de prisonniers et dépouilles entre Israël et le Hezbollah, des robots ont lancé des dizaines de milliers d’appel vers des portables libanais. Une voix en arabe mettait en garde contre toute participation à la Résistance et dénigrait le Hezbollah. Le ministre libanais des télécom, Jibran Bassil [8], avait déposé une plainte à l’ONU contre cette flagrante violation de la souveraineté du pays [9].
Sur le même modèle des dizaines de milliers de Libanais et de Syriens ont reçu un appel automatique en octobre 2008 leur proposant 10 millions de dollars contre toute information qui permettrait de localiser et de délivrer des soldats israéliens prisonniers. Les personnes intéressées pour collaborer étaient invitées à joindre un numéro au Royaume-Uni [10].
Cette méthode vient d’être employée en Iran pour intoxiquer la population en répandant des nouvelles choquantes, et pour canaliser le mécontentement qu’elles suscitent.
En premier lieu, il s’est agit de répandre par SMS durant la nuit du dépouillement la nouvelle selon laquelle le Conseil des gardiens de la Constitution (équivalent de la Cour constitutionnelle) avaient informé Mir-Hossein Mousavi de sa victoire. Dès lors, l’annonce, plusieurs heures plus tard des résultats officiels —la réélection de Mahmoud Ahmadinejad avec 65 % des suffrages exprimés— paraissait un gigantesque trucage. Pourtant, trois jours plutôt, M. Mousavi et ses amis considéraient la victoire massive de M. Ahmadinejad comme certaine et s’efforçaient de l’expliquer par des déséquilibres dans la campagne électorale. Ainsi l’ex-président Akbar Hashemi Rafsanjani détaillait ses griefs dans une lettre ouverte. Les instituts de sondage US en Iran pronostiquaient une avance de M. Ahmadinejad de 20 points sur M. Mousavi [11]. À aucun moment, la victoire de M. Mousavi n’est parue possible, même s’il est probable que des trucages ont accentué la marge entre les deux candidats.
Dans un second temps, des citoyens ont été sélectionnés ou se sont fait connaître sur internet pour converser sur Facebook ou s’abonner à des fils de dépêche Twitter. Ils ont alors reçu, toujours par SMS, des informations —vraies ou fausses— sur l’évolution de la crise politique et les manifestations en cours. Ce sont ces dépêches anonymes qui ont répandu les nouvelles de fusillades et de morts nombreux ; nouvelles à ce jour non confirmées. Par un malencontreux hasard de calendrier, la société Twitter devait suspendre son service durant une nuit, le temps nécessaire à la maintenance de ses installations. Mais le département d’État des États-Unis est intervenu pour lui demander de surseoir à cette opération [12]. Selon le New York Times, ces opérations contribuent à semer la défiance dans la population [13].
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Des messages faisant état de menaces de mort, d’irruptions des forces de l’ordre à domicile, etc. émis par des auteurs impossibles à identifier ou localiser. Simultanément, dans un effort nouveau la CIA mobilise les militants anti-iraniens aux USA et au Royaume-Uni pour ajouter au désordre. Un Guide pratique de la révolution en Iran leur a été distribué, il comprend plusieurs conseils pratiques, dont :
régler les comptes Twitter sur le fuseau horaire de Téhéran ;
centraliser les messages sur les comptes Twitter @stopAhmadi, #iranelection et #gr88 ;
Ne pas attaquer les sites internet officiels de l’État iranien. « Laissez faire l’armée » US pour cela (sic).
Mis en application, ces conseils empêchent toute authentification des messages Twitter. On ne peut plus savoir s’ils sont envoyés par des témoins des manifestations à Téhéran ou par des agents de la CIA à Langley, et l’on ne peut plus distinguer le vrai du faux. Le but est de creer toujours plus de confusion et de pousser les Iraniens à se battre entre eux.
Les états-majors, partout dans le monde, suivent avec attention les événements à Téhéran. Chacun tente d’évaluer l’efficacité de cette nouvelle méthode de subversion dans le laboratoire iranien. À l’évidence, le processus de déstabilisation a fonctionné. Mais il n’est pas sûr que la CIA puisse canaliser les manifestants pour qu’ils fassent eux-mêmes ce que le Pentagone a renoncé à faire et qu’ils n’ont aucune envie de faire : changer le régime, clore la révolution islamique.
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Analyste politique, fondateur du Réseau Voltaire. Dernier ouvrage paru : L’Effroyable imposture 2 (le remodelage du Proche-Orient et la guerre israélienne contre le Liban).
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Re: la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
De Bob Jaffe, Chaîne Histoire
En avril 1978, Arkadi Chevtchenko, secrétaire général adjoint des Nations Unies et conseiller du ministre soviétique des Affaires Etrangères, Andrei Gromyko, demande l’asile politique aux Etats-Unis. Ce diplomate de très haut rang, déchiré depuis longtemps par ses doutes au sujet de l’évolution de son pays, collabore depuis quelques années avec la CIA à qui il transmet le contenu des notes diplomatiques de l’URSS. Autre affaire fameuse évoquée : l’histoire de Frau K, femme de ménage est-allemande qui fut une taupe de la CIA.
Un traître est parmi nous
Embauché par la CIA en 1962, Aldrich Ames commence à travailler pour les Soviétiques en 1985. Il fournit, moyennant finances, des informations de la plus haute importance à ses employeurs : des documents secrets mais aussi du matériel informatique confidentiel. Des dizaines d’agents secrets paient de leur vie ses indiscrétions répétées. En 1991, le FBI et la CIA commencent à s’intéresser à ses activités. Mais ce n’est qu’en février 1994 qu’Ames est démasqué et arrêté. Puis, une étude de la monumentale opération « Gold » suivra cette enquête. Dans les années 50, la CIA entreprend de creuser un tunnel sous la zone soviétique de Berlin, afin de mettre en place un système d’écoutes des transmissions du KGB.
Double menace
Vienne, 1953. Dans la compétition avec les Russes pour le contrôle de l’Europe d’après-guerre, les Américains cherchent à tout prix des sources d’information. Ils en trouveront une très fiable en la personne du lieutenant-colonel Pyotr Semonovich. Durant six ans, celui qu’on appellera Popov espionnera pour le compte de la CIA, il sera une véritable fenêtre sur le monde très fermé du KGB. Mais en 1959, il est retourné par les services secrets soviétiques. Durant sept mois, il va passer de fausses informations à ses contacts de la CIA jusqu’à ce qu’il leur signale, au péril de sa vie, qu’ils ont été dupés. La loyauté de Popov lui coûtera la vie. Le KGB l’arrête en mai 1960 et le fait exécuter.
Ligne directe au Liban
En avril 1983, une attaque terroriste détruit entièrement l’ambassade américaine à Beyrouth, faisant de très nombreuses victimes dont la plupart des agents de la CIA cachés là. William Buckley est envoyé sur place pour reconstituer des équipes opérationnelles. Alors que les milices musulmanes prennent le pouvoir à Beyrouth, une course contre la montre s’engage pour Buckley et son comparse Chip Beck afin de défendre l’Ambassade et mettre à l’abri les ressortissants américians pris dans ce piège souvent mortel qu’est devenue la capitale libanaise. Bien que Buckley ait sauvé de très nombreuses vies, il y laissera la sienne. Sa mémoire est honorée sur le Mémorial du quartier général de la CIA.
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En avril 1978, Arkadi Chevtchenko, secrétaire général adjoint des Nations Unies et conseiller du ministre soviétique des Affaires Etrangères, Andrei Gromyko, demande l’asile politique aux Etats-Unis. Ce diplomate de très haut rang, déchiré depuis longtemps par ses doutes au sujet de l’évolution de son pays, collabore depuis quelques années avec la CIA à qui il transmet le contenu des notes diplomatiques de l’URSS. Autre affaire fameuse évoquée : l’histoire de Frau K, femme de ménage est-allemande qui fut une taupe de la CIA.
Un traître est parmi nous
Embauché par la CIA en 1962, Aldrich Ames commence à travailler pour les Soviétiques en 1985. Il fournit, moyennant finances, des informations de la plus haute importance à ses employeurs : des documents secrets mais aussi du matériel informatique confidentiel. Des dizaines d’agents secrets paient de leur vie ses indiscrétions répétées. En 1991, le FBI et la CIA commencent à s’intéresser à ses activités. Mais ce n’est qu’en février 1994 qu’Ames est démasqué et arrêté. Puis, une étude de la monumentale opération « Gold » suivra cette enquête. Dans les années 50, la CIA entreprend de creuser un tunnel sous la zone soviétique de Berlin, afin de mettre en place un système d’écoutes des transmissions du KGB.
Double menace
Vienne, 1953. Dans la compétition avec les Russes pour le contrôle de l’Europe d’après-guerre, les Américains cherchent à tout prix des sources d’information. Ils en trouveront une très fiable en la personne du lieutenant-colonel Pyotr Semonovich. Durant six ans, celui qu’on appellera Popov espionnera pour le compte de la CIA, il sera une véritable fenêtre sur le monde très fermé du KGB. Mais en 1959, il est retourné par les services secrets soviétiques. Durant sept mois, il va passer de fausses informations à ses contacts de la CIA jusqu’à ce qu’il leur signale, au péril de sa vie, qu’ils ont été dupés. La loyauté de Popov lui coûtera la vie. Le KGB l’arrête en mai 1960 et le fait exécuter.
Ligne directe au Liban
En avril 1983, une attaque terroriste détruit entièrement l’ambassade américaine à Beyrouth, faisant de très nombreuses victimes dont la plupart des agents de la CIA cachés là. William Buckley est envoyé sur place pour reconstituer des équipes opérationnelles. Alors que les milices musulmanes prennent le pouvoir à Beyrouth, une course contre la montre s’engage pour Buckley et son comparse Chip Beck afin de défendre l’Ambassade et mettre à l’abri les ressortissants américians pris dans ce piège souvent mortel qu’est devenue la capitale libanaise. Bien que Buckley ait sauvé de très nombreuses vies, il y laissera la sienne. Sa mémoire est honorée sur le Mémorial du quartier général de la CIA.
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Re: la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
Comment le gouvernement des États-Unis a montéune machination contre les cinq cubains
Aux premières heures de la matinée du 12 septembre 1998, des agents
du FBI ont fait irruption dans des domiciles de Miami et de ses alentours.
Ils ont arrêté 10 personnes, fouillé leurs appartements et pris leurs affaires
personnelles. En grande fanfare, des fonctionnaires du département d’État
et du ministère de la Justice de l’administration Clinton ont annoncé
qu’ils avaient découvert un « réseau d’espions cubains » en Floride.
Les médias du grand capital ont rapporté que les détenus étaient
accusés d’essayer de « pénétrer » le commandement Sud du Pentagone,
de transmettre des secrets militaires U.S. au gouvernement cubain,
« d’infiltrer des groupes anticastristes » et de « manipuler la presse et des
organisations politiques aux États-Unis. »
Au cours d’une conférence de presse largement diffusée depuis les
bureaux du FBI, le procureur fédéral Thomas Scott a déclaré que ceux
qui avaient été arrêtés avaient essayé « de frapper au coeur même de notre
système de sécurité nationale et de notre démocratie. »
Les procureurs généraux ont choisi pour principales cibles cinq
personnes parmi celles arrêtées. Il s’agit de Gerardo Hernández, 33 ans ; Ramón Labañino, 35 ans ; Antonio Guerrero, 39 ans ; Fernando González, 35 ans ; et René González, 42 ans. Le gouvernement a annoncé qu’ils devraient répondre de l’accusation d’espionnage avec des peines pouvant aller jusqu’à la prison à perpétuité.
La vérité est que les cinq cubains, nom sous lequel leur cas est désormais connu dans le monde entier, ont été victimes d’un coup monté par le gouvernement américain.
Quel « crime » ont-ils commis ? Les cinq cubains ont expliqué — fièrement — qu’ils avaient accepté la mission de tenir informé le gouvernement de Cuba des activités des groupes contre-révolutionnaires basés au sud de la Floride. Ces groupes ont à leur actif de nombreuses attaques menées contre Cuba à partir du territoire des États-Unis, comme par exemple la série d’attentats à la bombe contre des hôtels de La Havane en 1997. Non seulement Washington n’a pas empêché de telles attaques, mais au contraire, il en a donné le feu vert à ces groupes par cinq décennies d’agressions économiques et militaires contre la révolution cubaine.
En 2001, les cinq ont été condamnés après un procès injuste caractérisé par des violations des droits élémentaires, et malgré le fait que l’accusation avait admis qu’ils n’avaient jamais eu entre leurs mains de quelconques documents secrets. Hernández a été condamné à deux peines consécutives de prison à perpétuité, Labañino et Guerrero à la prison à perpétuité, René González à 15 ans et Fernando González à 19 ans de prison.
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Aux premières heures de la matinée du 12 septembre 1998, des agents
du FBI ont fait irruption dans des domiciles de Miami et de ses alentours.
Ils ont arrêté 10 personnes, fouillé leurs appartements et pris leurs affaires
personnelles. En grande fanfare, des fonctionnaires du département d’État
et du ministère de la Justice de l’administration Clinton ont annoncé
qu’ils avaient découvert un « réseau d’espions cubains » en Floride.
Les médias du grand capital ont rapporté que les détenus étaient
accusés d’essayer de « pénétrer » le commandement Sud du Pentagone,
de transmettre des secrets militaires U.S. au gouvernement cubain,
« d’infiltrer des groupes anticastristes » et de « manipuler la presse et des
organisations politiques aux États-Unis. »
Au cours d’une conférence de presse largement diffusée depuis les
bureaux du FBI, le procureur fédéral Thomas Scott a déclaré que ceux
qui avaient été arrêtés avaient essayé « de frapper au coeur même de notre
système de sécurité nationale et de notre démocratie. »
Les procureurs généraux ont choisi pour principales cibles cinq
personnes parmi celles arrêtées. Il s’agit de Gerardo Hernández, 33 ans ; Ramón Labañino, 35 ans ; Antonio Guerrero, 39 ans ; Fernando González, 35 ans ; et René González, 42 ans. Le gouvernement a annoncé qu’ils devraient répondre de l’accusation d’espionnage avec des peines pouvant aller jusqu’à la prison à perpétuité.
La vérité est que les cinq cubains, nom sous lequel leur cas est désormais connu dans le monde entier, ont été victimes d’un coup monté par le gouvernement américain.
Quel « crime » ont-ils commis ? Les cinq cubains ont expliqué — fièrement — qu’ils avaient accepté la mission de tenir informé le gouvernement de Cuba des activités des groupes contre-révolutionnaires basés au sud de la Floride. Ces groupes ont à leur actif de nombreuses attaques menées contre Cuba à partir du territoire des États-Unis, comme par exemple la série d’attentats à la bombe contre des hôtels de La Havane en 1997. Non seulement Washington n’a pas empêché de telles attaques, mais au contraire, il en a donné le feu vert à ces groupes par cinq décennies d’agressions économiques et militaires contre la révolution cubaine.
En 2001, les cinq ont été condamnés après un procès injuste caractérisé par des violations des droits élémentaires, et malgré le fait que l’accusation avait admis qu’ils n’avaient jamais eu entre leurs mains de quelconques documents secrets. Hernández a été condamné à deux peines consécutives de prison à perpétuité, Labañino et Guerrero à la prison à perpétuité, René González à 15 ans et Fernando González à 19 ans de prison.
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Re: la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
L’objectif du coup monté
La machination contre les cinq poursuivait un double objectif.
C’était une tentative de plus de la classe des milliardaires U.S. de punir Cuba révolutionnaire d’avoir l’audace de faire une révolution socialiste et d’être un exemple pour la classe ouvrière qui lutte contre l’exploitation et l’oppression partout dans le monde.
C’était aussi un message adressé aux ouvriers et aux agriculteurs ici:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Hebdomadaire bilingue en défense des intérêts des travailleurs — 3
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
aux États-Unis. Ce message était : réfléchissez-y à deux fois avant de vous soulever contre le patronat et son gouvernement.
Les dirigeants U.S. pensaient qu’ils pourraient s’en tirer comme ça avec ce coup monté. Cependant, ils ont sous-estimé la résistance de ces cinq combattants de la classe ouvrière et la manière dont cette affaire allait toucher une corde sensible d’un nombre croissant de personnes.
Pendant ces dix dernières années, les cinq cubains ont été au premier rang de ceux qui combattent les assauts du gouvernement et du patronat contre les droits et les conditions de vie des travailleurs. Non seulement, ils sont restés debout face au traitement cruel de leurs geôliers — dont les longues périodes d’isolement en cellules disciplinaires et les restrictions sinon le refus total d’accorder des visas à leurs proches qui voulaient leur rendre visite — mais ils se sont solidarisés avec les nombreux autres combattants qui luttent pour la justice, à l’intérieur comme à l’extérieur des murs de la prison, aux États-Unis comme dans le reste du monde.
Cette conduite est conforme au rôle exemplaire qu’ils ont joué à Cuba, aussi bien comme dirigeants étudiants que comme combattants internationalistes parmi les milliers de volontaires cubains qui ont aidé à vaincre le gouvernement raciste d’Afrique du Sud quand il avait envahi l’Angola.
Au cours de la dernière décennie, le procès injuste, les fausses accusations et le traitement arbitraire des cinq cubains de la part des autorités U.S. ont amené un nombre croissant de personnes à exiger leur libération. Ils sont devenus un exemple pour tous ceux qui luttent pour la justice, depuis les ouvriers des abattoirs jetés en prison pour avoir travaillé sans papiers officiels jusqu’à ceux qui s’opposent à l’exécution de Troy Davis, cet homme Noir de l’État de Géorgie victime des machinations policières.
Les cinq se rendent bien compte que leur lutte pour la liberté est une bataille de longue haleine. Mais du fait qu’ils ont refusé de baisser les bras, l’accusation a souffert de quelques fissures sur le terrain légal.
En 2005, un collège [de trois juges] de la cour d’appel fédérale a [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
annulé les peines en se fondant sur le fait que les cinq n’avaient pas eu un procès équitable. Un an plus tard, après que le gouvernement U.S. ait fait appel de cette décision, l’assemblée plénière [réunissant tous les juges] de la cour d’appel a rétabli les condamnations. Puis en juin 2008, un troisième jugement de la cour d’appel, tout en confirmant les accusations, a annulé les peines contre trois des cinq — dont deux condamnations à la perpétuité — comme étant excessives au regard même des standards légaux U.S. Ces dossiers sont maintenant renvoyés auprès du tribunal qui a émis le jugement initial pour qu’il révise sa décision.
Cet article est le premier d’une série d’articles que le Militant publiera sur la réalité de cette affaire pour faire connaître la vérité le plus largement possible.
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La machination contre les cinq poursuivait un double objectif.
C’était une tentative de plus de la classe des milliardaires U.S. de punir Cuba révolutionnaire d’avoir l’audace de faire une révolution socialiste et d’être un exemple pour la classe ouvrière qui lutte contre l’exploitation et l’oppression partout dans le monde.
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aux États-Unis. Ce message était : réfléchissez-y à deux fois avant de vous soulever contre le patronat et son gouvernement.
Les dirigeants U.S. pensaient qu’ils pourraient s’en tirer comme ça avec ce coup monté. Cependant, ils ont sous-estimé la résistance de ces cinq combattants de la classe ouvrière et la manière dont cette affaire allait toucher une corde sensible d’un nombre croissant de personnes.
Pendant ces dix dernières années, les cinq cubains ont été au premier rang de ceux qui combattent les assauts du gouvernement et du patronat contre les droits et les conditions de vie des travailleurs. Non seulement, ils sont restés debout face au traitement cruel de leurs geôliers — dont les longues périodes d’isolement en cellules disciplinaires et les restrictions sinon le refus total d’accorder des visas à leurs proches qui voulaient leur rendre visite — mais ils se sont solidarisés avec les nombreux autres combattants qui luttent pour la justice, à l’intérieur comme à l’extérieur des murs de la prison, aux États-Unis comme dans le reste du monde.
Cette conduite est conforme au rôle exemplaire qu’ils ont joué à Cuba, aussi bien comme dirigeants étudiants que comme combattants internationalistes parmi les milliers de volontaires cubains qui ont aidé à vaincre le gouvernement raciste d’Afrique du Sud quand il avait envahi l’Angola.
Au cours de la dernière décennie, le procès injuste, les fausses accusations et le traitement arbitraire des cinq cubains de la part des autorités U.S. ont amené un nombre croissant de personnes à exiger leur libération. Ils sont devenus un exemple pour tous ceux qui luttent pour la justice, depuis les ouvriers des abattoirs jetés en prison pour avoir travaillé sans papiers officiels jusqu’à ceux qui s’opposent à l’exécution de Troy Davis, cet homme Noir de l’État de Géorgie victime des machinations policières.
Les cinq se rendent bien compte que leur lutte pour la liberté est une bataille de longue haleine. Mais du fait qu’ils ont refusé de baisser les bras, l’accusation a souffert de quelques fissures sur le terrain légal.
En 2005, un collège [de trois juges] de la cour d’appel fédérale a [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
annulé les peines en se fondant sur le fait que les cinq n’avaient pas eu un procès équitable. Un an plus tard, après que le gouvernement U.S. ait fait appel de cette décision, l’assemblée plénière [réunissant tous les juges] de la cour d’appel a rétabli les condamnations. Puis en juin 2008, un troisième jugement de la cour d’appel, tout en confirmant les accusations, a annulé les peines contre trois des cinq — dont deux condamnations à la perpétuité — comme étant excessives au regard même des standards légaux U.S. Ces dossiers sont maintenant renvoyés auprès du tribunal qui a émis le jugement initial pour qu’il révise sa décision.
Cet article est le premier d’une série d’articles que le Militant publiera sur la réalité de cette affaire pour faire connaître la vérité le plus largement possible.
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Re: la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
Refus de coopérer avec le gouvernement
En septembre 1998, quelques jours après leur arrestation, Hernández, Labañino, Guerrero, René González et Fernando González ont été traînés devant le juge fédéral Barry Garber qui a ordonné leur mise en détention provisoire au Federal Detention Center (FDC) [centre de détention fédéral] de Miami. Celui-ci a déclaré, en accord avec les procureurs : « Chacun d’eux représente une menace pour la collectivité. » Des avocats désignés d’office leur ont ensuite été attribués.
Le 16 septembre, le journal Miami Herald, citant des sources gouvernementales restées anonymes, a écrit : « Maintenant, l’objectif des procureurs est de persuader les agents présumés de coopérer. »
Ramón Labañino a décrit ce qui lui est arrivé : « Tout a commencé le 12 septembre 1998, vers 5h30 du matin à la maison, quand nous avons été arrêtés et emmenés dans les locaux du FBI de Miami pour un interrogatoire « persuasif » où ils nous ont demandé de collaborer et de trahir notre pays en échange de quelques promesses. Évidemment je n’avais rien à dire et ensuite, quand ils ont été persuadés qu’ils n’obtiendraient rien, ils nous ont mis dans une voiture et emmenés au centre de détention fédéral.
(FDC) de Miami où nous sommes restés jusqu’à maintenant. »
Labañino a écrit ces lignes à son épouse, Elizabeth Palmeiro, en juin 2001, alors que son procès était en cours.
Sous la pression, cinq des dix détenus ont rapidement plaidé coupables de délits mineurs, comme celui d’être des agents non déclarés d’un gouvernement étranger, et ont accepté de témoigner contre les autres. Parmi eux se trouvaient deux couples mariés avec des enfants qui ont été mis en garde qu’ils risquaient de longues peines de prison et qu’ils pourraient perdre l’autorité parentale sur leurs enfants s’ils n’acceptaient pas de « coopérer ». Au début de l’année 2000, ils ont été condamnés à des peines allant de trois à sept ans de prison, avec la promesse de pouvoir bénéficier d’une remise de peine et de la protection fédérale des témoins.
Pendant ce temps, les cinq cubains étaient maintenus isolés dans des cellules disciplinaires. Ils ont été enfermés 23 heures par jour dans des cellules étroites, humides et envahies de moisissures, avec seulement une heure de « promenade » pour se dégourdir les jambes. Ils resteront ainsi 17 mois consécutifs dans le « trou ».
Un jury fédéral d’accusation a dressé 26 chefs d’accusation. Les cinq ont plaidé non coupables de toutes les charges, parmi lesquelles étaient les suivantes :
Chacun d’eux a été accusé « d’agir comme agent de la République de Cuba sans s’être déclaré auprès des autorités » et d’avoir « conspiré » pour le faire.
Guerrero, Hernández et Labañino, ont été accusés de « conspiration en vue de commettre l’espionnage. »
Hernández a été accusé de « conspiration en vue de commettre un meurtre. »
Chacun d’eux a été accusé de diverses charges mineures comme la possession de faux documents d’identité.
L’acte d’accusation initial a été dressé début octobre 1998. L’accusation contre Hernández de « conspiration en vue de commettre un meurtre, » a cependant été ajoutée en mai 1999, quand il était devenu clair au gouvernement qu’il avait échoué à briser le moral des accusés malgré leur isolement pendant huit mois dans des cellules disciplinaires.
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En septembre 1998, quelques jours après leur arrestation, Hernández, Labañino, Guerrero, René González et Fernando González ont été traînés devant le juge fédéral Barry Garber qui a ordonné leur mise en détention provisoire au Federal Detention Center (FDC) [centre de détention fédéral] de Miami. Celui-ci a déclaré, en accord avec les procureurs : « Chacun d’eux représente une menace pour la collectivité. » Des avocats désignés d’office leur ont ensuite été attribués.
Le 16 septembre, le journal Miami Herald, citant des sources gouvernementales restées anonymes, a écrit : « Maintenant, l’objectif des procureurs est de persuader les agents présumés de coopérer. »
Ramón Labañino a décrit ce qui lui est arrivé : « Tout a commencé le 12 septembre 1998, vers 5h30 du matin à la maison, quand nous avons été arrêtés et emmenés dans les locaux du FBI de Miami pour un interrogatoire « persuasif » où ils nous ont demandé de collaborer et de trahir notre pays en échange de quelques promesses. Évidemment je n’avais rien à dire et ensuite, quand ils ont été persuadés qu’ils n’obtiendraient rien, ils nous ont mis dans une voiture et emmenés au centre de détention fédéral.
(FDC) de Miami où nous sommes restés jusqu’à maintenant. »
Labañino a écrit ces lignes à son épouse, Elizabeth Palmeiro, en juin 2001, alors que son procès était en cours.
Sous la pression, cinq des dix détenus ont rapidement plaidé coupables de délits mineurs, comme celui d’être des agents non déclarés d’un gouvernement étranger, et ont accepté de témoigner contre les autres. Parmi eux se trouvaient deux couples mariés avec des enfants qui ont été mis en garde qu’ils risquaient de longues peines de prison et qu’ils pourraient perdre l’autorité parentale sur leurs enfants s’ils n’acceptaient pas de « coopérer ». Au début de l’année 2000, ils ont été condamnés à des peines allant de trois à sept ans de prison, avec la promesse de pouvoir bénéficier d’une remise de peine et de la protection fédérale des témoins.
Pendant ce temps, les cinq cubains étaient maintenus isolés dans des cellules disciplinaires. Ils ont été enfermés 23 heures par jour dans des cellules étroites, humides et envahies de moisissures, avec seulement une heure de « promenade » pour se dégourdir les jambes. Ils resteront ainsi 17 mois consécutifs dans le « trou ».
Un jury fédéral d’accusation a dressé 26 chefs d’accusation. Les cinq ont plaidé non coupables de toutes les charges, parmi lesquelles étaient les suivantes :
Chacun d’eux a été accusé « d’agir comme agent de la République de Cuba sans s’être déclaré auprès des autorités » et d’avoir « conspiré » pour le faire.
Guerrero, Hernández et Labañino, ont été accusés de « conspiration en vue de commettre l’espionnage. »
Hernández a été accusé de « conspiration en vue de commettre un meurtre. »
Chacun d’eux a été accusé de diverses charges mineures comme la possession de faux documents d’identité.
L’acte d’accusation initial a été dressé début octobre 1998. L’accusation contre Hernández de « conspiration en vue de commettre un meurtre, » a cependant été ajoutée en mai 1999, quand il était devenu clair au gouvernement qu’il avait échoué à briser le moral des accusés malgré leur isolement pendant huit mois dans des cellules disciplinaires.
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Re: la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
Dans une action en justice sans précédent, les autorités des États-Unis ont accusé Hernández d’être responsable d’un acte réalisé par un gouvernement souverain : en 1996, Cuba a abattu deux avions de l’organisation Frères à la rescousse qui survolaient son territoire. Ce groupe d’extrême droite avait violé à plusieurs reprises l’espace aérien cubain malgré des mises en garde largement diffusées.
La police emprisonne et expulse Olga Salanueva
Les autorités fédérales ont essayé d’utiliser d’autres moyens pour faire plier les cinq cubains, mais ils ont échoué. Une méthode particulièrement cruelle a été l’arrestation et l’expulsion d’Olga Salanueva qu’ils ont utilisée comme une arme contre son mari, René González.
Salanueva a écrit le récit de ce qui lui était arrivé dans Cartas de amor y esperanza : la historia de los cinco cubanos [Lettres d’amour et d’espoir : l’histoire des cinq cubains]. Ce livre est un recueil de la correspondance entre les cinq cubains et leurs familles. González est un citoyen U.S. qui a grandi à Cuba. Il s’est installé en Floride en 1990. Salanueva l’a rejoint six années plus tard en obtenant le statut de résidente permanente aux États-Unis. Ils ont deux filles, Irma, née à Cuba et Ivette, née aux États-Unis.
Le 16 août 2000, des policiers du FBI et du Service de l’immigration et des naturalisations (INS) sont venus arrêter Salanueva et lui ont confisqué sa carte verte. « Ils m’ont dit que j’étais au courant des activités de mon mari et qu’en conséquence mon statut de résidente était supprimé, » a-t-elle écrit. « Ils m’ont emmenée à la prison d’État de Fort Lauderdale. »
Elle a expliqué, « L’objectif réel de mon arrestation était de faire pression sur René pour lui faire signer des aveux préparés par le procureur du district Sud de la Floride, dans lesquels il se serait déclaré coupable et aurait témoigné contre les autres accusés. » Les autorités fédérales l’avaient prévenu que Salanueva, étant résidente permanente, pouvait elle.../...
La police emprisonne et expulse Olga Salanueva
Les autorités fédérales ont essayé d’utiliser d’autres moyens pour faire plier les cinq cubains, mais ils ont échoué. Une méthode particulièrement cruelle a été l’arrestation et l’expulsion d’Olga Salanueva qu’ils ont utilisée comme une arme contre son mari, René González.
Salanueva a écrit le récit de ce qui lui était arrivé dans Cartas de amor y esperanza : la historia de los cinco cubanos [Lettres d’amour et d’espoir : l’histoire des cinq cubains]. Ce livre est un recueil de la correspondance entre les cinq cubains et leurs familles. González est un citoyen U.S. qui a grandi à Cuba. Il s’est installé en Floride en 1990. Salanueva l’a rejoint six années plus tard en obtenant le statut de résidente permanente aux États-Unis. Ils ont deux filles, Irma, née à Cuba et Ivette, née aux États-Unis.
Le 16 août 2000, des policiers du FBI et du Service de l’immigration et des naturalisations (INS) sont venus arrêter Salanueva et lui ont confisqué sa carte verte. « Ils m’ont dit que j’étais au courant des activités de mon mari et qu’en conséquence mon statut de résidente était supprimé, » a-t-elle écrit. « Ils m’ont emmenée à la prison d’État de Fort Lauderdale. »
Elle a expliqué, « L’objectif réel de mon arrestation était de faire pression sur René pour lui faire signer des aveux préparés par le procureur du district Sud de la Floride, dans lesquels il se serait déclaré coupable et aurait témoigné contre les autres accusés. » Les autorités fédérales l’avaient prévenu que Salanueva, étant résidente permanente, pouvait elle.../...
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Re: la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
aussi être inculpée. González a refusé de signer les aveux et trois jours plus tard, elle était arrêtée.
Sur le chemin de la prison, les policiers ont saisi Salanueva et l’ont habillée d’un uniforme orange de prisonnier pour rencontrer González au Centre de détention fédéral (FDC). « Ils voulaient lui montrer qu’ils avaient mis à exécution leur menace et qu’avec mes filles nous étions à leur merci. Il [René] m’a regardée et m’a dit : « L’orange te va bien ! » Même face à ses gardiens, il n’avait pas perdu son sens de l’humour. » C’était la dernière fois qu’elle le voyait.
« Ce jour-là, je n’ai pas pleuré, a dit Salanueva. Quand vous êtes entourés d’amis, vous pleurez — mais pas devant vos ennemis. La dignité vous donne de la force et vous endurcit. »
Durant les trois mois pendant lesquels Salanueva était emprisonnée, les lettres qu’elle écrivait à González ne lui étaient pas remises. « Il était clair qu’ils essayaient de le déstabiliser émotionnellement alors que le début du procès approchait et qu’il ne savait rien de moi directement, » a-t-elle remarqué.
On leur interdisait de parler entre eux par téléphone. Dans un élan de solidarité, une camarade de travail d’origine péruvienne de l’entreprise de télémarketing où travaillait Salanueva les a aidés à contourner cet obstacle. Olga a expliqué : « Je l’appelait et elle enregistrait mon message pour René. Il faisait pareil. Il l’appelait, écoutait mon message et enregistrait à son tour » un message pour sa femme.
Le 21 novembre 2000, six jours avant que le procès des cinq ne commence, Olga Salanueva a été expulsée. Durant les huit années suivantes, le gouvernement U.S. a sans cesse refusé de lui accorder un visa pour rendre visite à son mari. Elle, ainsi que les autres familles des cinq, n’ont jamais cessé de parler pour exiger leur libération.
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Sur le chemin de la prison, les policiers ont saisi Salanueva et l’ont habillée d’un uniforme orange de prisonnier pour rencontrer González au Centre de détention fédéral (FDC). « Ils voulaient lui montrer qu’ils avaient mis à exécution leur menace et qu’avec mes filles nous étions à leur merci. Il [René] m’a regardée et m’a dit : « L’orange te va bien ! » Même face à ses gardiens, il n’avait pas perdu son sens de l’humour. » C’était la dernière fois qu’elle le voyait.
« Ce jour-là, je n’ai pas pleuré, a dit Salanueva. Quand vous êtes entourés d’amis, vous pleurez — mais pas devant vos ennemis. La dignité vous donne de la force et vous endurcit. »
Durant les trois mois pendant lesquels Salanueva était emprisonnée, les lettres qu’elle écrivait à González ne lui étaient pas remises. « Il était clair qu’ils essayaient de le déstabiliser émotionnellement alors que le début du procès approchait et qu’il ne savait rien de moi directement, » a-t-elle remarqué.
On leur interdisait de parler entre eux par téléphone. Dans un élan de solidarité, une camarade de travail d’origine péruvienne de l’entreprise de télémarketing où travaillait Salanueva les a aidés à contourner cet obstacle. Olga a expliqué : « Je l’appelait et elle enregistrait mon message pour René. Il faisait pareil. Il l’appelait, écoutait mon message et enregistrait à son tour » un message pour sa femme.
Le 21 novembre 2000, six jours avant que le procès des cinq ne commence, Olga Salanueva a été expulsée. Durant les huit années suivantes, le gouvernement U.S. a sans cesse refusé de lui accorder un visa pour rendre visite à son mari. Elle, ainsi que les autres familles des cinq, n’ont jamais cessé de parler pour exiger leur libération.
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Écoutes téléphoniques et violations de domicile par le FBI
Le gouvernement des États-Unis s’est servi de cette affaire pour
justifier des violations du quatrième amendement à la constitution
qui interdit les perquisitions et les arrestations arbitraires. Les agents
du FBI ont reconnu que pendant trois ans, à partir de 1995, ils avaient
espionné les domiciles des cinq hommes situés au sud de la Floride et y avaient pénétré par effraction à plusieurs reprises. Sous la couverture d’un mandat fédéral, ils ont réalisé une surveillance électronique de leurs appartements, enregistré secrètement leurs conversations téléphoniques, copié des disquettes informatiques et saisi des photos de famille, de la correspondance et d’autres affaires personnelles, selon les déclarations faites à la presse par des fonctionnaires du gouvernement.
« Des agents du FBI ont fouillé de fond en comble l’appartement d’une pièce loué 850 $ par mois » de Gerardo Hernández, a rapporté l’agence de presse Reuters le 16 septembre 1998. « Ils ont tout emporté, » a déclaré son gardien d’immeuble.
« Ils possèdent trois années d’enregistrement d’écoutes téléphoniques, de micros dissimulés et même d’entrées par effraction — de cambriolages — et ils n’ont rien de concret, » a dit l’avocat d’Antonio Guerrero, Jack Blumenfeld, dans le Miami Herald du 6 octobre 1998. Il a fait cette déclaration au moment où le grand jury [jury d’accusation] dressait l’acte d’accusation contre les cinq.
Blumenfeld a fait remarquer que le FBI a procédé à ces surveillances et violations de domicile malgré le fait que l’accusation n’invoquait aucun acte d’espionnage contre le gouvernement américain. Pas une des 1 400 pages qui ont été présentées comme « preuves » au cours du procès ne démontrait que les accusés avaient eu entre leurs mains des documents secrets.
Comment le ministère de la justice U.S. a-t-il contourné ce problème ?
En les accusant de « conspiration ».
« La conspiration a toujours été l’accusation que les procureurs utilisent dans les procès politiques, » a expliqué l’avocat de la défense Leonard Weinglass dans une interview citée par le National Lawyers Guild [Association nationale des avocats] en juin 2008. Une telle accusation dispense le gouvernement d’avoir à prouver l’existence d’une action illégale. Il suffit seulement de démontrer qu’il y a eu une vague « intention » de commettre une telle action dans un futur indéterminé.
.../...
Le gouvernement des États-Unis s’est servi de cette affaire pour
justifier des violations du quatrième amendement à la constitution
qui interdit les perquisitions et les arrestations arbitraires. Les agents
du FBI ont reconnu que pendant trois ans, à partir de 1995, ils avaient
espionné les domiciles des cinq hommes situés au sud de la Floride et y avaient pénétré par effraction à plusieurs reprises. Sous la couverture d’un mandat fédéral, ils ont réalisé une surveillance électronique de leurs appartements, enregistré secrètement leurs conversations téléphoniques, copié des disquettes informatiques et saisi des photos de famille, de la correspondance et d’autres affaires personnelles, selon les déclarations faites à la presse par des fonctionnaires du gouvernement.
« Des agents du FBI ont fouillé de fond en comble l’appartement d’une pièce loué 850 $ par mois » de Gerardo Hernández, a rapporté l’agence de presse Reuters le 16 septembre 1998. « Ils ont tout emporté, » a déclaré son gardien d’immeuble.
« Ils possèdent trois années d’enregistrement d’écoutes téléphoniques, de micros dissimulés et même d’entrées par effraction — de cambriolages — et ils n’ont rien de concret, » a dit l’avocat d’Antonio Guerrero, Jack Blumenfeld, dans le Miami Herald du 6 octobre 1998. Il a fait cette déclaration au moment où le grand jury [jury d’accusation] dressait l’acte d’accusation contre les cinq.
Blumenfeld a fait remarquer que le FBI a procédé à ces surveillances et violations de domicile malgré le fait que l’accusation n’invoquait aucun acte d’espionnage contre le gouvernement américain. Pas une des 1 400 pages qui ont été présentées comme « preuves » au cours du procès ne démontrait que les accusés avaient eu entre leurs mains des documents secrets.
Comment le ministère de la justice U.S. a-t-il contourné ce problème ?
En les accusant de « conspiration ».
« La conspiration a toujours été l’accusation que les procureurs utilisent dans les procès politiques, » a expliqué l’avocat de la défense Leonard Weinglass dans une interview citée par le National Lawyers Guild [Association nationale des avocats] en juin 2008. Une telle accusation dispense le gouvernement d’avoir à prouver l’existence d’une action illégale. Il suffit seulement de démontrer qu’il y a eu une vague « intention » de commettre une telle action dans un futur indéterminé.
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Re: la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
Écoutes téléphoniques et violations de domicile par le FBI
Le gouvernement des États-Unis s’est servi de cette affaire pour
justifier des violations du quatrième amendement à la constitution
qui interdit les perquisitions et les arrestations arbitraires. Les agents
du FBI ont reconnu que pendant trois ans, à partir de 1995, ils avaient
espionné les domiciles des cinq hommes situés au sud de la Floride et y avaient pénétré par effraction à plusieurs reprises. Sous la couverture d’un mandat fédéral, ils ont réalisé une surveillance électronique de leurs appartements, enregistré secrètement leurs conversations téléphoniques, copié des disquettes informatiques et saisi des photos de famille, de la correspondance et d’autres affaires personnelles, selon les déclarations faites à la presse par des fonctionnaires du gouvernement.
« Des agents du FBI ont fouillé de fond en comble l’appartement d’une pièce loué 850 $ par mois » de Gerardo Hernández, a rapporté l’agence de presse Reuters le 16 septembre 1998. « Ils ont tout emporté, » a déclaré son gardien d’immeuble.
« Ils possèdent trois années d’enregistrement d’écoutes téléphoniques, de micros dissimulés et même d’entrées par effraction — de cambriolages — et ils n’ont rien de concret, » a dit l’avocat d’Antonio Guerrero, Jack Blumenfeld, dans le Miami Herald du 6 octobre 1998. Il a fait cette déclaration au moment où le grand jury [jury d’accusation] dressait l’acte d’accusation contre les cinq.
Blumenfeld a fait remarquer que le FBI a procédé à ces surveillances et violations de domicile malgré le fait que l’accusation n’invoquait aucun acte d’espionnage contre le gouvernement américain. Pas une des 1 400 pages qui ont été présentées comme « preuves » au cours du procès ne démontrait que les accusés avaient eu entre leurs mains des documents secrets.
Comment le ministère de la justice U.S. a-t-il contourné ce problème ?
En les accusant de « conspiration ».
« La conspiration a toujours été l’accusation que les procureurs utilisent dans les procès politiques, » a expliqué l’avocat de la défense Leonard Weinglass dans une interview citée par le National Lawyers Guild [Association nationale des avocats] en juin 2008. Une telle accusation dispense le gouvernement d’avoir à prouver l’existence d’une action illégale. Il suffit seulement de démontrer qu’il y a eu une vague « intention » de commettre une telle action dans un futur indéterminé.
Pendant le procès, « on a dit [aux jurés] qu’ils devaient déterminer s’il y avait eu entente à des fins d’espionnage. Le gouvernement n’a jamais eu besoin de prouver qu’il y avait eu espionnage. Le gouvernement ne pouvait pas prouver qu’il y avait eu espionnage, » a souligné Weinglass.
De nombreuses violations des droits ont été commises dans le procès contre les cinq, depuis l’utilisation de preuves secrètes jusqu’au rejet par le juge des motions de la défense demandant à déplacer les débats en dehors de Miami en raison de l’atmosphère d’intimidation et de parti pris qui y régnait. Un prochain article abordera plus en détail comment s’est déroulé le procès.
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Le gouvernement des États-Unis s’est servi de cette affaire pour
justifier des violations du quatrième amendement à la constitution
qui interdit les perquisitions et les arrestations arbitraires. Les agents
du FBI ont reconnu que pendant trois ans, à partir de 1995, ils avaient
espionné les domiciles des cinq hommes situés au sud de la Floride et y avaient pénétré par effraction à plusieurs reprises. Sous la couverture d’un mandat fédéral, ils ont réalisé une surveillance électronique de leurs appartements, enregistré secrètement leurs conversations téléphoniques, copié des disquettes informatiques et saisi des photos de famille, de la correspondance et d’autres affaires personnelles, selon les déclarations faites à la presse par des fonctionnaires du gouvernement.
« Des agents du FBI ont fouillé de fond en comble l’appartement d’une pièce loué 850 $ par mois » de Gerardo Hernández, a rapporté l’agence de presse Reuters le 16 septembre 1998. « Ils ont tout emporté, » a déclaré son gardien d’immeuble.
« Ils possèdent trois années d’enregistrement d’écoutes téléphoniques, de micros dissimulés et même d’entrées par effraction — de cambriolages — et ils n’ont rien de concret, » a dit l’avocat d’Antonio Guerrero, Jack Blumenfeld, dans le Miami Herald du 6 octobre 1998. Il a fait cette déclaration au moment où le grand jury [jury d’accusation] dressait l’acte d’accusation contre les cinq.
Blumenfeld a fait remarquer que le FBI a procédé à ces surveillances et violations de domicile malgré le fait que l’accusation n’invoquait aucun acte d’espionnage contre le gouvernement américain. Pas une des 1 400 pages qui ont été présentées comme « preuves » au cours du procès ne démontrait que les accusés avaient eu entre leurs mains des documents secrets.
Comment le ministère de la justice U.S. a-t-il contourné ce problème ?
En les accusant de « conspiration ».
« La conspiration a toujours été l’accusation que les procureurs utilisent dans les procès politiques, » a expliqué l’avocat de la défense Leonard Weinglass dans une interview citée par le National Lawyers Guild [Association nationale des avocats] en juin 2008. Une telle accusation dispense le gouvernement d’avoir à prouver l’existence d’une action illégale. Il suffit seulement de démontrer qu’il y a eu une vague « intention » de commettre une telle action dans un futur indéterminé.
Pendant le procès, « on a dit [aux jurés] qu’ils devaient déterminer s’il y avait eu entente à des fins d’espionnage. Le gouvernement n’a jamais eu besoin de prouver qu’il y avait eu espionnage. Le gouvernement ne pouvait pas prouver qu’il y avait eu espionnage, » a souligné Weinglass.
De nombreuses violations des droits ont été commises dans le procès contre les cinq, depuis l’utilisation de preuves secrètes jusqu’au rejet par le juge des motions de la défense demandant à déplacer les débats en dehors de Miami en raison de l’atmosphère d’intimidation et de parti pris qui y régnait. Un prochain article abordera plus en détail comment s’est déroulé le procès.
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Re: la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
Refus de mise en liberté provisoire et des mois passés au « trou »
Pendant 33 mois, depuis leur arrestation jusqu’à la fin du procès, les cinq ont été incarcérés au centre de détention fédéral de Miami sans que leur soit accordée de mise en liberté sous caution. De plus, ils ont été maintenus isolés pendant les 17 mois qui ont précédé le procès dans des cellules disciplinaires — les tristement célèbres « trous », privés de toute communication avec leurs familles et avec des contacts limités avec leurs avocats.
Après avoir été déclarés coupables sous de fausses accusations, alors que la juge était partie en vacances avant de rendre son verdict, les cinq ont encore été renvoyés au « trou » pendant 48 jours. Ils n’ont été sortis des cellules d’isolement qu’après les efforts répétés de leurs avocats.
Et en mars 2003, les cinq ont été incarcérés dans des prisons différentes, éparpillées dans le pays, et placés à nouveau en cellule d’isolement — cette fois-ci, dans des conditions encore plus exigües connues sous le nom de « la boîte » — un « trou » dans le « trou ». Il leur a été interdit de communiquer avec leurs avocats par téléphone ou par courrier et tout leur matériel d’écriture leur a été confisqué. Le ministère de la justice a justifié cela seulement en invoquant des raisons de « sécurité nationale » sans plus de précision.
Weinglass, qui avait obtenu une seule fois l’autorisation de rendre visite à Hernández pendant toute cette période, a écrit : « Il est isolé dans une toute petite cellule d’à peine trois pas de large, sans fenêtre et avec seulement une petite ouverture dans la porte de métal par laquelle on lui fait passer sa nourriture. Ils lui ont retiré ses vêtements et ne l’autorisent à porter qu’un slip et un teeshirt sans chaussures. Il ne peut pas dire s’il fait jour ou nuit. Sa cellule est la seule où la lumière reste allumée 24 heures sur 24. »
Ce n’est qu’après une campagne internationale de protestation publique que les autorités U.S. les ont renvoyés au sein de la population générale de la prison.
Au cours de ces dix dernières années, ils les ont encore envoyés « au trou » pendant des périodes plus brèves. À plusieurs occasions, les autorités leur ont imposé des lockdowns, c’est à dire l’isolement dans leurs cellules tout au long de la journée et sans autorisation de visite.
En plus des lourdes peines et des mauvais traitements — tentatives avortées de faire plier les cinq révolutionnaires — les autorités leur ont refusé le droit élémentaire de recevoir les visites de leurs êtres chers. Leurs épouses, leurs mères et leurs enfants qui vivent à Cuba n’ont été autorisés à leur rendre visite qu’une fois par an en moyenne à cause des longs délais pour obtenir leurs visas. Et les autorités U.S. ont refusé toutes les demandes de visas faites par Adriana Pérez et Olga Salanueva pour rendre visite à leurs maris respectifs, Gerardo Hernández et René González.
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Pendant 33 mois, depuis leur arrestation jusqu’à la fin du procès, les cinq ont été incarcérés au centre de détention fédéral de Miami sans que leur soit accordée de mise en liberté sous caution. De plus, ils ont été maintenus isolés pendant les 17 mois qui ont précédé le procès dans des cellules disciplinaires — les tristement célèbres « trous », privés de toute communication avec leurs familles et avec des contacts limités avec leurs avocats.
Après avoir été déclarés coupables sous de fausses accusations, alors que la juge était partie en vacances avant de rendre son verdict, les cinq ont encore été renvoyés au « trou » pendant 48 jours. Ils n’ont été sortis des cellules d’isolement qu’après les efforts répétés de leurs avocats.
Et en mars 2003, les cinq ont été incarcérés dans des prisons différentes, éparpillées dans le pays, et placés à nouveau en cellule d’isolement — cette fois-ci, dans des conditions encore plus exigües connues sous le nom de « la boîte » — un « trou » dans le « trou ». Il leur a été interdit de communiquer avec leurs avocats par téléphone ou par courrier et tout leur matériel d’écriture leur a été confisqué. Le ministère de la justice a justifié cela seulement en invoquant des raisons de « sécurité nationale » sans plus de précision.
Weinglass, qui avait obtenu une seule fois l’autorisation de rendre visite à Hernández pendant toute cette période, a écrit : « Il est isolé dans une toute petite cellule d’à peine trois pas de large, sans fenêtre et avec seulement une petite ouverture dans la porte de métal par laquelle on lui fait passer sa nourriture. Ils lui ont retiré ses vêtements et ne l’autorisent à porter qu’un slip et un teeshirt sans chaussures. Il ne peut pas dire s’il fait jour ou nuit. Sa cellule est la seule où la lumière reste allumée 24 heures sur 24. »
Ce n’est qu’après une campagne internationale de protestation publique que les autorités U.S. les ont renvoyés au sein de la population générale de la prison.
Au cours de ces dix dernières années, ils les ont encore envoyés « au trou » pendant des périodes plus brèves. À plusieurs occasions, les autorités leur ont imposé des lockdowns, c’est à dire l’isolement dans leurs cellules tout au long de la journée et sans autorisation de visite.
En plus des lourdes peines et des mauvais traitements — tentatives avortées de faire plier les cinq révolutionnaires — les autorités leur ont refusé le droit élémentaire de recevoir les visites de leurs êtres chers. Leurs épouses, leurs mères et leurs enfants qui vivent à Cuba n’ont été autorisés à leur rendre visite qu’une fois par an en moyenne à cause des longs délais pour obtenir leurs visas. Et les autorités U.S. ont refusé toutes les demandes de visas faites par Adriana Pérez et Olga Salanueva pour rendre visite à leurs maris respectifs, Gerardo Hernández et René González.
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Re: la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
IRAN: Les Documents de l'Ambassade américaine:
Comment travaille la CIA
Il est très difficile de pénétrer aujourd’hui dans les locaux de l’ancienne ambassade américaine à Téhéran. Bien sûr, tout le monde peut aller acheter les volumes des “documents du nid d’espions” dans la petite boutique aménagée sur la façade de l’ambassade, au coin des rues Roosevelt et Takhte Jemshid; mais il faut d’innombrables autorisations pour pouvoir passer de l’autre côté des hauts murs qui n’ont été, le 4 novembre 1979, qu’un obstacle dérisoire pour les étudiants de “la ligne de l’Imam” qui ont occupé l’ambassade, prenant en otage ses occupants pendant 444 jours et empêchant la réélection du président Carter...
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Un gardien de la révolution nous conduit directement au bureau des attachés militaires. Interdiction de prendre des photos à l’extérieur, dans la cour, où se promènent, un livre à la main, des “étudiants”. Nous pénétrons dans un long couloir et allons jusqu’au bureau 112. Dans ce bureau, deux tables: sur l’une d’elles, plusieurs dizaines de livres sont exposés: c’est la collection complète des volumes des “Documents du Nid d’Espions”. À l’autre table, un étudiant travaille: juxtaposant d’étroites lamelles de papier, il est en train d’essayer de reconstituer une page d’un document secret de la CIA. Il ne veut pas dire son nom, ni être photographié de face, parce que, dit-il, “cela pourrait être gênant pour moi si je vais un jour demander un visa pour les USA”!
Des documents déchirés en fines lamelles
“Il y avait deux sortes de documents, explique-t-il, ceux du ministère des affaires étrangères (le Département d’Etat), et ceux de la CIA. Pour les premiers, nous n’avons pas eu de problèmes, ils n’étaient pas déchirés. Mais les documents de la CIA, c’est une autre histoire: si certains sont intacts, la plupart ont été détruits; les uns ont été déchirés en fines lamelles par un lacérateur; d’autres ont été réduits en confettis ou en poudre... Il y avait aussi des microfilms... Ils avaient reçu l’ordre de tout brûler, mais l’incinérateur n’a pas marché”. Ils ont été jusqu’à 40 étudiants à travailler ainsi, pendant leurs heures de liberté, à reconstituer les documents secrets de la CIA.
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“Nous avons commencé par regrouper les lamelles en fonction de la qualité du papier, de sa couleur, du type d’encre”, explique un étudiant. “Une fois que les lamelles sont triées, on les met sur des cartons, et l’on essaie de regrouper celles dont les paragraphes sont de la même longueur, avec les mêmes espacements... et puis on arrive à retrouver le texte”. Les archivistes du “Nid d’Espions” admettent qu’il faut parfois jusqu’à 40 heures de travail pour reconstituer une page!
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Les documents sont ensuite publiés, en fac-similé, avec, à la fin du volume, la traduction en persan. En vente libre, les “Documents du Nid des Espions” constituent indéniablement un succès de librairie hors du commun: tous ont connu un grand tirage, et certains volumes ont dépassé les 100.000 exemplaires: il s’agit des premiers volumes, qui traitent des partis politiques iraniens et des contacts de diverses politiques avec l’ambassade -- les derniers volumes parus regroupant les documents concernant les pays arabes voisins (Arabie Saoudite, Egypte, Koweit), l’ex-URSS, etc. Au total, plus de 75 volumes ont été publiés.
Il est évident que ceux qui supervisent cette publication sélectionnent judicieusement les documents qu’ils publient -- et ceux qu’ils ne publient pas. Il y a des lacunes qui parlent: les étudiants de la ligne de l’Imam ont publié un certain nombre de fiches biographiques préparées par la CIA -- mais on ne trouve rien, pas une note, pas un compte-rendu, sur les personnalités du régime actuel.
Malgré tout, la publication de ces volumes constitue un “scoop” sans précédent: grâce à la lecture de ces documents tous classés “secret” et “non communicable à des étrangers”, il est en effet possible de sa faire une idée assez précise -- et de l’intérieur -- de la façon dont la CIA travaillait, et travaille toujours en Iran.
Comment recrute-t-elle ses agents? Qui recrute-t-elle? Comment forme-t-elle ses agents? Combien les paie-t-elle? Et sur quels sujets cherche-t-elle à se renseigner? Bien que vieux d’un peu plus de quinze ans, ces documents n’ont pas seulement un intérêt historique: la plupart des questions que posait la “centrale” à ses agents restent d’actualité, et si la CIA n’a plus pignon sur rue à Téhéran, elle continue certainement de recueillir des renseignements, avec plus ou moins de succès.
...
Comment travaille la CIA
Il est très difficile de pénétrer aujourd’hui dans les locaux de l’ancienne ambassade américaine à Téhéran. Bien sûr, tout le monde peut aller acheter les volumes des “documents du nid d’espions” dans la petite boutique aménagée sur la façade de l’ambassade, au coin des rues Roosevelt et Takhte Jemshid; mais il faut d’innombrables autorisations pour pouvoir passer de l’autre côté des hauts murs qui n’ont été, le 4 novembre 1979, qu’un obstacle dérisoire pour les étudiants de “la ligne de l’Imam” qui ont occupé l’ambassade, prenant en otage ses occupants pendant 444 jours et empêchant la réélection du président Carter...
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Un gardien de la révolution nous conduit directement au bureau des attachés militaires. Interdiction de prendre des photos à l’extérieur, dans la cour, où se promènent, un livre à la main, des “étudiants”. Nous pénétrons dans un long couloir et allons jusqu’au bureau 112. Dans ce bureau, deux tables: sur l’une d’elles, plusieurs dizaines de livres sont exposés: c’est la collection complète des volumes des “Documents du Nid d’Espions”. À l’autre table, un étudiant travaille: juxtaposant d’étroites lamelles de papier, il est en train d’essayer de reconstituer une page d’un document secret de la CIA. Il ne veut pas dire son nom, ni être photographié de face, parce que, dit-il, “cela pourrait être gênant pour moi si je vais un jour demander un visa pour les USA”!
Des documents déchirés en fines lamelles
“Il y avait deux sortes de documents, explique-t-il, ceux du ministère des affaires étrangères (le Département d’Etat), et ceux de la CIA. Pour les premiers, nous n’avons pas eu de problèmes, ils n’étaient pas déchirés. Mais les documents de la CIA, c’est une autre histoire: si certains sont intacts, la plupart ont été détruits; les uns ont été déchirés en fines lamelles par un lacérateur; d’autres ont été réduits en confettis ou en poudre... Il y avait aussi des microfilms... Ils avaient reçu l’ordre de tout brûler, mais l’incinérateur n’a pas marché”. Ils ont été jusqu’à 40 étudiants à travailler ainsi, pendant leurs heures de liberté, à reconstituer les documents secrets de la CIA.
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“Nous avons commencé par regrouper les lamelles en fonction de la qualité du papier, de sa couleur, du type d’encre”, explique un étudiant. “Une fois que les lamelles sont triées, on les met sur des cartons, et l’on essaie de regrouper celles dont les paragraphes sont de la même longueur, avec les mêmes espacements... et puis on arrive à retrouver le texte”. Les archivistes du “Nid d’Espions” admettent qu’il faut parfois jusqu’à 40 heures de travail pour reconstituer une page!
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Les documents sont ensuite publiés, en fac-similé, avec, à la fin du volume, la traduction en persan. En vente libre, les “Documents du Nid des Espions” constituent indéniablement un succès de librairie hors du commun: tous ont connu un grand tirage, et certains volumes ont dépassé les 100.000 exemplaires: il s’agit des premiers volumes, qui traitent des partis politiques iraniens et des contacts de diverses politiques avec l’ambassade -- les derniers volumes parus regroupant les documents concernant les pays arabes voisins (Arabie Saoudite, Egypte, Koweit), l’ex-URSS, etc. Au total, plus de 75 volumes ont été publiés.
Il est évident que ceux qui supervisent cette publication sélectionnent judicieusement les documents qu’ils publient -- et ceux qu’ils ne publient pas. Il y a des lacunes qui parlent: les étudiants de la ligne de l’Imam ont publié un certain nombre de fiches biographiques préparées par la CIA -- mais on ne trouve rien, pas une note, pas un compte-rendu, sur les personnalités du régime actuel.
Malgré tout, la publication de ces volumes constitue un “scoop” sans précédent: grâce à la lecture de ces documents tous classés “secret” et “non communicable à des étrangers”, il est en effet possible de sa faire une idée assez précise -- et de l’intérieur -- de la façon dont la CIA travaillait, et travaille toujours en Iran.
Comment recrute-t-elle ses agents? Qui recrute-t-elle? Comment forme-t-elle ses agents? Combien les paie-t-elle? Et sur quels sujets cherche-t-elle à se renseigner? Bien que vieux d’un peu plus de quinze ans, ces documents n’ont pas seulement un intérêt historique: la plupart des questions que posait la “centrale” à ses agents restent d’actualité, et si la CIA n’a plus pignon sur rue à Téhéran, elle continue certainement de recueillir des renseignements, avec plus ou moins de succès.
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Re: la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
La formation d’un agent de la CIA
Une fois qu’une recrue a accepté de travailler pour la CIA et gagné la confiance de l’officier traitant, il faut lui inculquer ce que les messages de la CIA appellent les “rudiments du métier” d’espion. Cela pose parfois des problèmes, car au début de l’été 1979 l’instructeur pour les opérations clandestines est débordé et ne sera pas disponible avant plusieurs semaines! C’est donc un autre agent de la CIA qui va apprendre à la recrue à rédiger des rapports, et surtout lui enseigner les notions élémentaires de sécurité pour l’organisation de ses contacts avec la base de Téhéran: le “ramassage” de l’agent, à une heure et un lieu fixés à l’avance, par une voiture conduite par l’officier traitant, a la faveur de la CIA, étant donné le climat politique à Téhéran; l’art de communiquer par des messages téléphoniques codés, pour pouvoir organiser un rendez-vous imprévu en cas d’urgence.
La recrue recevra également une “formation théorique et pratique des techniques de surveillance -- et de détection de surveillance et filature -- à pied et en voiture”... La recrue devra enfin apprendre un certain nombre de signaux, et l’art de laisser un message dans une planque. Cette formation est évidemment plus facile pour ceux qui la suivent en Californie...
Et très vite on passe aux travaux pratiques. Les telex de la CIA se lisent comme des pages d’un roman d’espionnage. T/1 (c’est le nom de code d’un des agents) sera ramassé par son officier traitant dans un triangle dont le sommet est formé par la place d’Argentine, à Téhéran, une place près de laquelle se trouvent plusieurs ambassades et organisations internationales; il est convenu que T/1 attendra sur la 8° rue, avant cette place, près d’un feu tricolore. Le premier rendez vous est fixé au 20 juillet, à 21 heures -- avec nouvel essai à 22 heures s’il en est besoin. Si ce premier contact n’a pas lieu, T/1 ne restera pas plus de 10 minutes à l’endroit convenu, renouvelant son passage à 22 heures, si cela n’a pas marché à 21 heures. T/1 portera un sac en plastique à la main gauche, et un journal à la main droite. Vêtu de blue-jeans et d’un chandail noir à col roulé, T/1 portera aussi des lunettes à grosses montures et à verres clairs.
En cas de besoin urgent, T/1 appellera son officier traitant à son poste, dont il a mémorisé le numéro, en disant: “Bonjour, Mike à l’appareil, est-ce que je peux parler à Charles”! Quand Charles prendra l’appareil, ils échangeront des banalités, et conviendront de se rencontrer à tel ou tel endroit pour boire un café. L’endroit indiqué est “bidon”: le lieu du rendez vous reste le lieu convenu, près de la place d’Argentine. Quant au jour et à l’heure du rendez vous, T/1 et son contact de la CIA utiliseront le système des “deux deux” -- le rendez-vous aura lieu en fait deux jours et deux heures plus tôt. Il est par ailleurs convenu qu’en cas de danger T/1 enverra à un professeur, un certain Robert Cater, de l’université de Californie du Sud, une lettre lui demandant de “ne pas envoyer de (un mot illisible) étant donné qu’il n’a pas l’intention de s’inscrire à l’université”...
Toute cette opération est coordonnée entre la base de Téhéran, la direction de la CIA à Washington, et un service de Los Angeles... Le prénom de T/1 (et des autres agents) le numéro de téléphone de sa famille, l’adresse du professeur californien sont envoyés dans un message séparé, qui n’a été retrouvé par les étudiants de la “ligne de l’imam” qu’après un immense travail...
Une fois qu’une recrue a accepté de travailler pour la CIA et gagné la confiance de l’officier traitant, il faut lui inculquer ce que les messages de la CIA appellent les “rudiments du métier” d’espion. Cela pose parfois des problèmes, car au début de l’été 1979 l’instructeur pour les opérations clandestines est débordé et ne sera pas disponible avant plusieurs semaines! C’est donc un autre agent de la CIA qui va apprendre à la recrue à rédiger des rapports, et surtout lui enseigner les notions élémentaires de sécurité pour l’organisation de ses contacts avec la base de Téhéran: le “ramassage” de l’agent, à une heure et un lieu fixés à l’avance, par une voiture conduite par l’officier traitant, a la faveur de la CIA, étant donné le climat politique à Téhéran; l’art de communiquer par des messages téléphoniques codés, pour pouvoir organiser un rendez-vous imprévu en cas d’urgence.
La recrue recevra également une “formation théorique et pratique des techniques de surveillance -- et de détection de surveillance et filature -- à pied et en voiture”... La recrue devra enfin apprendre un certain nombre de signaux, et l’art de laisser un message dans une planque. Cette formation est évidemment plus facile pour ceux qui la suivent en Californie...
Et très vite on passe aux travaux pratiques. Les telex de la CIA se lisent comme des pages d’un roman d’espionnage. T/1 (c’est le nom de code d’un des agents) sera ramassé par son officier traitant dans un triangle dont le sommet est formé par la place d’Argentine, à Téhéran, une place près de laquelle se trouvent plusieurs ambassades et organisations internationales; il est convenu que T/1 attendra sur la 8° rue, avant cette place, près d’un feu tricolore. Le premier rendez vous est fixé au 20 juillet, à 21 heures -- avec nouvel essai à 22 heures s’il en est besoin. Si ce premier contact n’a pas lieu, T/1 ne restera pas plus de 10 minutes à l’endroit convenu, renouvelant son passage à 22 heures, si cela n’a pas marché à 21 heures. T/1 portera un sac en plastique à la main gauche, et un journal à la main droite. Vêtu de blue-jeans et d’un chandail noir à col roulé, T/1 portera aussi des lunettes à grosses montures et à verres clairs.
En cas de besoin urgent, T/1 appellera son officier traitant à son poste, dont il a mémorisé le numéro, en disant: “Bonjour, Mike à l’appareil, est-ce que je peux parler à Charles”! Quand Charles prendra l’appareil, ils échangeront des banalités, et conviendront de se rencontrer à tel ou tel endroit pour boire un café. L’endroit indiqué est “bidon”: le lieu du rendez vous reste le lieu convenu, près de la place d’Argentine. Quant au jour et à l’heure du rendez vous, T/1 et son contact de la CIA utiliseront le système des “deux deux” -- le rendez-vous aura lieu en fait deux jours et deux heures plus tôt. Il est par ailleurs convenu qu’en cas de danger T/1 enverra à un professeur, un certain Robert Cater, de l’université de Californie du Sud, une lettre lui demandant de “ne pas envoyer de (un mot illisible) étant donné qu’il n’a pas l’intention de s’inscrire à l’université”...
Toute cette opération est coordonnée entre la base de Téhéran, la direction de la CIA à Washington, et un service de Los Angeles... Le prénom de T/1 (et des autres agents) le numéro de téléphone de sa famille, l’adresse du professeur californien sont envoyés dans un message séparé, qui n’a été retrouvé par les étudiants de la “ligne de l’imam” qu’après un immense travail...
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Re: la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
À quoi s’intéresse la CIA?
À tout... la liste des questions posées par “HQS” -- le quartier général, la direction -- à la base de Téhéran, ou à celle de Bonn quand il s’agit de T/19 (le fils d’un chef kurde pendu par le Chah en 1947) couvre un éventail extrêmement large de sujets.
Pendant cet été 1979 où le nouveau régime islamique de Téhéran fait face au soulèvement kurde, la CIA s’intéresse énormément au problème kurde. Et alors que les dirigeants de Téhéran se demandent si cette révolte n’est pas suscitée par les Américains (et Israel), la CIA, elle, se pose la question de savoir si les Soviétiques ne sont pas derrière ce soulèvement...
Mais la CIA, qui avait soutenu le mouvement kurde du général Barzani en Irak en 1974-1975, a perdu contact avec ce mouvement depuis le “lâchage” du général Barzani en mars 1975, et elle doit manifestement mettre ses dossiers à jour. Les questions posées sont donc à la fois élémentaires, et parfois plus pointues: il faut identifier les différents groupes et leurs chefs; déceler un éventuel soutien étranger; sa nature (armes ou argent), son origine (URSS? Cuba? OLP?). Y a-t-il collaboration entre les Kurdes et l’extrême gauche iranienne? Quelle est la position des Kurdes sur la solution constitutionnelle du problème des minorités? Mais en mai 1979 la direction de la CIA se demande encore si le PDK de Ghassemlou (Iran) et le PDK de Barzani (Irak) sont “deux organisations distinctes et séparées, ou des factions d’un même parti”!
La CIA s’intéresse aussi aux activités d’opposants comme Chahpour Bakthyar, qui envoie d’anciens officiers royalistes et d’ex-officiers de la SAVAK encadrer les Kurdes de Sardar Jaf, chef d’une grande tribu kurde vivant à cheval sur la frontière irano-irakienne, et qui collabore avec la sécurité militaire irakienne. Tout ce qui peut être glané sur les plus ou moins bonnes relations entre l’Irak et l’URSS est également intéressant.
Mais ce qui préoccupe essentiellement la CIA, c’est la situation dans les régions pétrolières d’Iran (le Khouzistan) et surtout, à Téhéran et à Qom. Les officiers traitant de T/1 à Los Angeles avant son départ des USA, puis à Téhéran, sont submergés de questions venant de la direction -- il y en a 3 pages.
Que sait-il, par ses contacts avec le général Sharestani (un ami de son père, qui a été gouverneur de plusieurs provinces...) sur la situation générale en Iran, et au sein de l’armée? Et en particulier sur la crise qui oppose, en septembre 1979, le commandant de la police au gouvernement de Bazargan et qui secoue tout l’establishment militaire... Que se passe-t-il au sein des “homofars”, ces techniciens civils de l’armée, qui ont joué un rôle crucial pendant les derniers jours de la révolution? Sont-ils infiltrés par les Moudjahidines Khalq de Radjavi? Prennent-ils leurs distances vis-à-vis de Khomeini?
L’activité des “comités révolutionnaires” au sein de l’armée intéresse énormément la “direction”. Existe-t-il une organisation avec une hiérarchie, un commandement? Comment les comités communiquent-ils entre eux? Qui sont les membres de ces comités? Comment sont-ils nommés ou élus? Quelles sont leurs relations avec le ministre de la Défense? etc
L’organisation du pouvoir politique suscite encore plus de questions. Et tout d’abord son organisation matérielle, géographique... Voulant profiter des relations éventuelles de T/1 avec un certain Zagaran, chef de la police de Qom, la direction de la CIA pose une série de questions tellement précises que l’on se demande si elle n’envisage pas une opération spéciale du service “Action”?
La CIA veut savoir notamment où se trouve réellement le quartier général de Khomeini: à l’école Faizié, ou dans d’autres bâtiments? Comment est organisée la garde de son QG? Ses gardes sont-ils entraînés? Par qui? Y a-t-il un poste de gardiens de la révolution à Qom? Quels en sont les effectifs? Sont-ils entraînés? Par qui? Quelle est la situation à Qom sur le pan de la sécurité?
La ville est-elle accessible aux étrangers? Qui est responsable de la sécurité à Qom: la police ou les gardiens de la révolution? Quelles relations ont-ils entre eux?
La CIA cherche également à réunir le maximum d’informations sur l’entourage immédiat de Khomeini: qui est le plus souvent avec lui: son fils Ahmed ou son gendre Ishraqi? Beheshti (tué en 1981), Bani Sadr (pas encore élu président de la République), Khalkhali, Montazeri? Qui Khomeini voit-il? Quelle fonction faut-il occuper pour avoir accès à lui? Qui voit-il en petit comité? Comment procède-t-on pour arranger une rencontre?
La CIA s’intéresse aussi aux relations de Khomeini avec les autres “grands ayatollahs”. Et le Conseil de la Révolution, où siège-t-il, à Qom ou à Téhéran? Quels en sont les membres et quelle est la fréquence de ses réunions? Ses membres voient-ils souvent Khomeini? Et enfin, les questions cruciales: quel est l’état de Khomeini? Qui est son successeur probable? Que se passerait-il s’il venait à mourir? Quels seraient les principaux acteurs?
...
À tout... la liste des questions posées par “HQS” -- le quartier général, la direction -- à la base de Téhéran, ou à celle de Bonn quand il s’agit de T/19 (le fils d’un chef kurde pendu par le Chah en 1947) couvre un éventail extrêmement large de sujets.
Pendant cet été 1979 où le nouveau régime islamique de Téhéran fait face au soulèvement kurde, la CIA s’intéresse énormément au problème kurde. Et alors que les dirigeants de Téhéran se demandent si cette révolte n’est pas suscitée par les Américains (et Israel), la CIA, elle, se pose la question de savoir si les Soviétiques ne sont pas derrière ce soulèvement...
Mais la CIA, qui avait soutenu le mouvement kurde du général Barzani en Irak en 1974-1975, a perdu contact avec ce mouvement depuis le “lâchage” du général Barzani en mars 1975, et elle doit manifestement mettre ses dossiers à jour. Les questions posées sont donc à la fois élémentaires, et parfois plus pointues: il faut identifier les différents groupes et leurs chefs; déceler un éventuel soutien étranger; sa nature (armes ou argent), son origine (URSS? Cuba? OLP?). Y a-t-il collaboration entre les Kurdes et l’extrême gauche iranienne? Quelle est la position des Kurdes sur la solution constitutionnelle du problème des minorités? Mais en mai 1979 la direction de la CIA se demande encore si le PDK de Ghassemlou (Iran) et le PDK de Barzani (Irak) sont “deux organisations distinctes et séparées, ou des factions d’un même parti”!
La CIA s’intéresse aussi aux activités d’opposants comme Chahpour Bakthyar, qui envoie d’anciens officiers royalistes et d’ex-officiers de la SAVAK encadrer les Kurdes de Sardar Jaf, chef d’une grande tribu kurde vivant à cheval sur la frontière irano-irakienne, et qui collabore avec la sécurité militaire irakienne. Tout ce qui peut être glané sur les plus ou moins bonnes relations entre l’Irak et l’URSS est également intéressant.
Mais ce qui préoccupe essentiellement la CIA, c’est la situation dans les régions pétrolières d’Iran (le Khouzistan) et surtout, à Téhéran et à Qom. Les officiers traitant de T/1 à Los Angeles avant son départ des USA, puis à Téhéran, sont submergés de questions venant de la direction -- il y en a 3 pages.
Que sait-il, par ses contacts avec le général Sharestani (un ami de son père, qui a été gouverneur de plusieurs provinces...) sur la situation générale en Iran, et au sein de l’armée? Et en particulier sur la crise qui oppose, en septembre 1979, le commandant de la police au gouvernement de Bazargan et qui secoue tout l’establishment militaire... Que se passe-t-il au sein des “homofars”, ces techniciens civils de l’armée, qui ont joué un rôle crucial pendant les derniers jours de la révolution? Sont-ils infiltrés par les Moudjahidines Khalq de Radjavi? Prennent-ils leurs distances vis-à-vis de Khomeini?
L’activité des “comités révolutionnaires” au sein de l’armée intéresse énormément la “direction”. Existe-t-il une organisation avec une hiérarchie, un commandement? Comment les comités communiquent-ils entre eux? Qui sont les membres de ces comités? Comment sont-ils nommés ou élus? Quelles sont leurs relations avec le ministre de la Défense? etc
L’organisation du pouvoir politique suscite encore plus de questions. Et tout d’abord son organisation matérielle, géographique... Voulant profiter des relations éventuelles de T/1 avec un certain Zagaran, chef de la police de Qom, la direction de la CIA pose une série de questions tellement précises que l’on se demande si elle n’envisage pas une opération spéciale du service “Action”?
La CIA veut savoir notamment où se trouve réellement le quartier général de Khomeini: à l’école Faizié, ou dans d’autres bâtiments? Comment est organisée la garde de son QG? Ses gardes sont-ils entraînés? Par qui? Y a-t-il un poste de gardiens de la révolution à Qom? Quels en sont les effectifs? Sont-ils entraînés? Par qui? Quelle est la situation à Qom sur le pan de la sécurité?
La ville est-elle accessible aux étrangers? Qui est responsable de la sécurité à Qom: la police ou les gardiens de la révolution? Quelles relations ont-ils entre eux?
La CIA cherche également à réunir le maximum d’informations sur l’entourage immédiat de Khomeini: qui est le plus souvent avec lui: son fils Ahmed ou son gendre Ishraqi? Beheshti (tué en 1981), Bani Sadr (pas encore élu président de la République), Khalkhali, Montazeri? Qui Khomeini voit-il? Quelle fonction faut-il occuper pour avoir accès à lui? Qui voit-il en petit comité? Comment procède-t-on pour arranger une rencontre?
La CIA s’intéresse aussi aux relations de Khomeini avec les autres “grands ayatollahs”. Et le Conseil de la Révolution, où siège-t-il, à Qom ou à Téhéran? Quels en sont les membres et quelle est la fréquence de ses réunions? Ses membres voient-ils souvent Khomeini? Et enfin, les questions cruciales: quel est l’état de Khomeini? Qui est son successeur probable? Que se passerait-il s’il venait à mourir? Quels seraient les principaux acteurs?
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Re: la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
La CIA: un nid d’aigles ou de moineaux?
Quand on tente de dresser un bilan de l’efficacité de la CIA à partir de ces documents, on est d’abord impressionné par la puissance logistique de cette organisation: la direction de Washington, avec ses analystes et ses archives, la direction technique, les services de la côte Pacifique, communiquent avec une facilité remarquable avec la base iranienne de Téhéran et les bureaux européens de Londres, Bonn, Paris, Istamboul. La CIA n’a pas de problèmes d’argent.
Et apparemment pas de problèmes de recrutement: si l’organisation découvre assez vite que certaines de ses recrues sont des “planches pourries” (SDThrob/1 et T/19) elle recrute des individus d’une certaine valeur (T/1 et S/1) et arrive même à s’introduire chez le futur président de la République, Bani Sadr...
Mais on n’est pas ébloui par la production d’une telle entreprise. Certes, il faut se garder d’un jugement expéditif, et ne pas oublier que les étudiants de la “ligne de l’Imam” n’ont pas tout publié, préférant mettre en évidence les compromissions de ceux qui ont accepté de devenir des agents de la CIA, plutôt que le résultat de leur travail...
Il n’en demeure pas moins que les fiches biographiques de la CIA, classées “Secret”, relèvent de la documentation accumulée par un journaliste moyennement documenté. Mais outre les quelques agents identifiés dans ces documents la CIA disposait de nombreux autres, peut-être des centaines (SD/38, SD/Pretext, etc) sur les activités desquels les documents publiés jusqu’à maintenant restent muets... La CIA avait-elle réussi à infiltrer des taupes aux échelons les plus élevés dans le gouvernement de Bazargan ou dans l’armée? On ne sait pas -- pas encore -- si le “nid des espions” était un nid d’aigles ou un nid de moineaux!
La rupture des relations diplomatiques et la fermeture de l’ambassade et de la “base” de la CIA ont-elles porté un coup sévère à la centrale? Certes, l’absence de bureaux sur place, avec des télécommunications extrêmement sophistiquées, doit handicaper la CIA.
Mais l’Iran n’est pas un pays fermé; le va-et-vient entre Téhéran et les capitales européennes et les USA est constant: des milliers de personnes prennent l’avion chaque semaine, le téléphone international fonctionne toujours... Avec l’effondrement de la monnaie iranienne, une liasse de quelques centaines de dollars vaut une fortune.
Mais avec ou sans bureaux à Téhéran, la CIA se heurte à un obstacle quasi-insurmontable depuis la radicalisation du régime: les agents susceptibles de travailler pour les services américains, pour de l’argent ou par conviction, appartiennent à un milieu ou à des groupes qui sont tellement hostiles au régime islamique qu’ils n’ont pas de vrais contacts, sociaux ou professionnels, avec les mollahs qui dirigent le pays. À moins que...
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Quand on tente de dresser un bilan de l’efficacité de la CIA à partir de ces documents, on est d’abord impressionné par la puissance logistique de cette organisation: la direction de Washington, avec ses analystes et ses archives, la direction technique, les services de la côte Pacifique, communiquent avec une facilité remarquable avec la base iranienne de Téhéran et les bureaux européens de Londres, Bonn, Paris, Istamboul. La CIA n’a pas de problèmes d’argent.
Et apparemment pas de problèmes de recrutement: si l’organisation découvre assez vite que certaines de ses recrues sont des “planches pourries” (SDThrob/1 et T/19) elle recrute des individus d’une certaine valeur (T/1 et S/1) et arrive même à s’introduire chez le futur président de la République, Bani Sadr...
Mais on n’est pas ébloui par la production d’une telle entreprise. Certes, il faut se garder d’un jugement expéditif, et ne pas oublier que les étudiants de la “ligne de l’Imam” n’ont pas tout publié, préférant mettre en évidence les compromissions de ceux qui ont accepté de devenir des agents de la CIA, plutôt que le résultat de leur travail...
Il n’en demeure pas moins que les fiches biographiques de la CIA, classées “Secret”, relèvent de la documentation accumulée par un journaliste moyennement documenté. Mais outre les quelques agents identifiés dans ces documents la CIA disposait de nombreux autres, peut-être des centaines (SD/38, SD/Pretext, etc) sur les activités desquels les documents publiés jusqu’à maintenant restent muets... La CIA avait-elle réussi à infiltrer des taupes aux échelons les plus élevés dans le gouvernement de Bazargan ou dans l’armée? On ne sait pas -- pas encore -- si le “nid des espions” était un nid d’aigles ou un nid de moineaux!
La rupture des relations diplomatiques et la fermeture de l’ambassade et de la “base” de la CIA ont-elles porté un coup sévère à la centrale? Certes, l’absence de bureaux sur place, avec des télécommunications extrêmement sophistiquées, doit handicaper la CIA.
Mais l’Iran n’est pas un pays fermé; le va-et-vient entre Téhéran et les capitales européennes et les USA est constant: des milliers de personnes prennent l’avion chaque semaine, le téléphone international fonctionne toujours... Avec l’effondrement de la monnaie iranienne, une liasse de quelques centaines de dollars vaut une fortune.
Mais avec ou sans bureaux à Téhéran, la CIA se heurte à un obstacle quasi-insurmontable depuis la radicalisation du régime: les agents susceptibles de travailler pour les services américains, pour de l’argent ou par conviction, appartiennent à un milieu ou à des groupes qui sont tellement hostiles au régime islamique qu’ils n’ont pas de vrais contacts, sociaux ou professionnels, avec les mollahs qui dirigent le pays. À moins que...
(Cahiers de l'Orient, Extraits, N°13, 1989)
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Re: la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
Quand la CIA menait des expériences sur des cobayes français
La CIA impliquée dans l'affaire de Pont-Saint-Esprit ?
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La CIA impliquée dans l'affaire de Pont-Saint-Esprit ?
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Dernière édition par Toufik le Ven 19 Mar - 23:28, édité 1 fois
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Re: la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
Manipulations américaines
Propagande humanitaire dans un but de guerre. Un document stratégique et confidentiel de la CIA, dévoilé vendredi soir par le site Wikileaks, révèle les tactiques psychologiques pour convaincre l’opinion publique française de soutenir davantage l’intervention militaire de l’OTAN en Afghanistan.
« Pourquoi compter sur l’indifférence pourrait être insuffisant » : ce sont les mots, empreints d’un cynisme tranquille, qui introduisent et résument ce rapport émanant d‘une cellule stratégique du service d‘espionnage américain. Daté du 11 mars 2010 et publié vendredi soir par Wikileaks, le mémo confidentiel suggère d’emporter l’adhésion des opinions publiques européennes, notamment en France et en Allemagne, par une surexposition médiatique de la souffrance des femmes afghanes. Ainsi, il est conseillé de faire davantage s’exprimer celles-ci quant à la crainte d’un retour au pouvoir des Talibans. « Elles seraient parfaites pour donner un visage humain à la mission de la Force internationale », précise le rapport. Une tactique d’autant plus pernicieuse que la condition de la femme en Afghanistan, désastreuse sous le « califat » du mollah Omar, rencontre toujours de nouveaux obstacles sous le mandat électif d’Hamid Karzaï. Une telle stratégie risque de jeter le discrédit sur toute organisation d’aide aux femmes afghanes en la rendant suspecte de servir les intérêts de la communication militaire. Le féminisme pro-Afghanes, nécessaire mais dévoyé comme cheval de Troie du bellicisme US : les thinks tanks de l’espionnage américain ne manquent pas d’imagination ni de roublardise.
L’analyste de la CIA reconnaît plus largement qu’il s’agit « d’instiller un sentiment de culpabilité aux Français pour avoir abandonné » les Afghans : par exemple, le sort des réfugiés serait mis à contribution pour exercer une sorte de chantage affectif envers les citoyens tandis que l’instrumentalisation de la popularité du Président Obama permettrait, grâce à l’éloquence du charismatique va-t-en-guerre, d’atténuer les fortes réticences à envoyer davantage de troupes. Fin 2009, un sondage indiquait un accroissement de l’hostilité des Français envers l’intervention militaire. Le contingent déployé sous la bannière tricolore est d’ores et déjà le troisième en ordre de grandeur dans la coalition. En ce mois de mars, le contexte géopolitique lors de la rédaction du rapport n’est pas anodin : alors que la guerre en Afghanistan s’enlise, ces propositions sont développées au lendemain de la crise politique qui a touché les Pays-Bas, fortement divisés quant à la décision gouvernementale de rapatrier les militaires néerlandais engagés sur le terrain auprès des forces alliées.
Par ailleurs, l’analyste prend également le soin de spéculer sur un éventuel échec de la majorité parlementaire française aux élections régionales qui affaiblirait la marge de manœuvre du Président Sarkozy pour renforcer les troupes. Dans ce mémo, une importance particulière est attribuée à la formation de l’opinion publique des femmes, plus enclines, selon le rapporteur, à se solidariser avec les Afghanes, ainsi que celle des Français musulmans, à qui il serait bon de rappeler la prétendue popularité de l’OTAN aux yeux de leurs coreligionnaires en Afghanistan.
« L’indifférence des citoyens permet aux dirigeants d’ignorer les électeurs » (CIA)
Suite : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Propagande humanitaire dans un but de guerre. Un document stratégique et confidentiel de la CIA, dévoilé vendredi soir par le site Wikileaks, révèle les tactiques psychologiques pour convaincre l’opinion publique française de soutenir davantage l’intervention militaire de l’OTAN en Afghanistan.
« Pourquoi compter sur l’indifférence pourrait être insuffisant » : ce sont les mots, empreints d’un cynisme tranquille, qui introduisent et résument ce rapport émanant d‘une cellule stratégique du service d‘espionnage américain. Daté du 11 mars 2010 et publié vendredi soir par Wikileaks, le mémo confidentiel suggère d’emporter l’adhésion des opinions publiques européennes, notamment en France et en Allemagne, par une surexposition médiatique de la souffrance des femmes afghanes. Ainsi, il est conseillé de faire davantage s’exprimer celles-ci quant à la crainte d’un retour au pouvoir des Talibans. « Elles seraient parfaites pour donner un visage humain à la mission de la Force internationale », précise le rapport. Une tactique d’autant plus pernicieuse que la condition de la femme en Afghanistan, désastreuse sous le « califat » du mollah Omar, rencontre toujours de nouveaux obstacles sous le mandat électif d’Hamid Karzaï. Une telle stratégie risque de jeter le discrédit sur toute organisation d’aide aux femmes afghanes en la rendant suspecte de servir les intérêts de la communication militaire. Le féminisme pro-Afghanes, nécessaire mais dévoyé comme cheval de Troie du bellicisme US : les thinks tanks de l’espionnage américain ne manquent pas d’imagination ni de roublardise.
L’analyste de la CIA reconnaît plus largement qu’il s’agit « d’instiller un sentiment de culpabilité aux Français pour avoir abandonné » les Afghans : par exemple, le sort des réfugiés serait mis à contribution pour exercer une sorte de chantage affectif envers les citoyens tandis que l’instrumentalisation de la popularité du Président Obama permettrait, grâce à l’éloquence du charismatique va-t-en-guerre, d’atténuer les fortes réticences à envoyer davantage de troupes. Fin 2009, un sondage indiquait un accroissement de l’hostilité des Français envers l’intervention militaire. Le contingent déployé sous la bannière tricolore est d’ores et déjà le troisième en ordre de grandeur dans la coalition. En ce mois de mars, le contexte géopolitique lors de la rédaction du rapport n’est pas anodin : alors que la guerre en Afghanistan s’enlise, ces propositions sont développées au lendemain de la crise politique qui a touché les Pays-Bas, fortement divisés quant à la décision gouvernementale de rapatrier les militaires néerlandais engagés sur le terrain auprès des forces alliées.
Par ailleurs, l’analyste prend également le soin de spéculer sur un éventuel échec de la majorité parlementaire française aux élections régionales qui affaiblirait la marge de manœuvre du Président Sarkozy pour renforcer les troupes. Dans ce mémo, une importance particulière est attribuée à la formation de l’opinion publique des femmes, plus enclines, selon le rapporteur, à se solidariser avec les Afghanes, ainsi que celle des Français musulmans, à qui il serait bon de rappeler la prétendue popularité de l’OTAN aux yeux de leurs coreligionnaires en Afghanistan.
« L’indifférence des citoyens permet aux dirigeants d’ignorer les électeurs » (CIA)
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Re: la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
L'espion qui embarrasse Téhéran
On le croyait enlevé, il a en fait été retourné par les Etats-Unis, selon une enquête de la chaîne de télévision américaine ABC. Le physicien nucléaire iranien Shahram Amiri aurait fait des révélations qui permettent aujourd’hui de discréditer le programme nucléaire de Téhéran.
Il y a des histoires d’espionnage qui montrent que la "guerre froide" n’est pas un concept tout a fait dépassé. Shahram Amiri, un physicien nucléaire d'une trentaine d'années qui avait disparu en juin 2009 après son arrivée en Arabie Saoudite - où il se rendait officiellement en pèlerinage – vient de réapparaître dans des circonstances très embarrassantes pour Téhéran. Selon la chaîne de télévision américaine ABC News, qui cite des sources anonymes proches du renseignement américain, ce scientifique a en fait été "retourné" par les autorités américaines dans ce qui "faisait partie d'une opération de la CIA planifiée de longue date ". Il vivrait désormais aux Etats-Unis et travaillerait pour l’agence américaine.
Cette défection est considérée comme une victoire des agents américains dans le cadre de leurs efforts pour contrer le programme nucléaire iranien. Les révélations faites par Shahram Amiri, chercheur à l’Université Malek Ashtar de Téhéran, auraient permis d’étayer un peu plus la thèse américaine sur la finalité militaire du programme nucléaire iranien. Des informations de première main qui, transmises aux services des différents pays du Conseil de sécurité de l’ONU, auraient permis d’accroître la pression diplomatique sur Téhéran.
Un ancien ministre de la Défense s’évapore
Quoi qu’il en soit, la divulgation de la "trahison" de Amiri n’intervient pas à n’importe quel moment. Pékin semble être sur le point de lever son veto pour un renforcement des sanctions envers Téhéran. Et les Six chargés du dossier (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité plus l'Allemagne) se sont d’ores et déjà mis d'accord pour commencer à en discuter dans les semaines qui viennent.
La disparition du chercheur n’avait été rendue publique qu’en octobre 2009, lorsque le ministre des Affaires étrangères iranien, Manouchehr Mottaki, avait accusé les Etats-Unis d'en être responsables. "Nous avons obtenu des documents démontrant l'implication des Etats-Unis dans la disparition de Shahram Amiri en Arabie Saoudite", avait déclaré M. Mottaki.
Ce n’est pas la première fois qu’un responsable iranien est retourné. La défection la plus importante a sans doute eu lieu en en 2007. Un ex-général des Gardiens de la Révolution et ancien ministre de la Défense, Ali Reza Asghari, s’était alors évaporé dans la nature lors d’un voyage en Turquie. Son nom apparaissait avec celui de Amiri dans une liste d’Iraniens "enlevés" par les Américains, selon Téhéran, qui avait été transmise à l’ONU en 2009 avec des protestations officielles.
Source:jeuneafrique.com
On le croyait enlevé, il a en fait été retourné par les Etats-Unis, selon une enquête de la chaîne de télévision américaine ABC. Le physicien nucléaire iranien Shahram Amiri aurait fait des révélations qui permettent aujourd’hui de discréditer le programme nucléaire de Téhéran.
Il y a des histoires d’espionnage qui montrent que la "guerre froide" n’est pas un concept tout a fait dépassé. Shahram Amiri, un physicien nucléaire d'une trentaine d'années qui avait disparu en juin 2009 après son arrivée en Arabie Saoudite - où il se rendait officiellement en pèlerinage – vient de réapparaître dans des circonstances très embarrassantes pour Téhéran. Selon la chaîne de télévision américaine ABC News, qui cite des sources anonymes proches du renseignement américain, ce scientifique a en fait été "retourné" par les autorités américaines dans ce qui "faisait partie d'une opération de la CIA planifiée de longue date ". Il vivrait désormais aux Etats-Unis et travaillerait pour l’agence américaine.
Cette défection est considérée comme une victoire des agents américains dans le cadre de leurs efforts pour contrer le programme nucléaire iranien. Les révélations faites par Shahram Amiri, chercheur à l’Université Malek Ashtar de Téhéran, auraient permis d’étayer un peu plus la thèse américaine sur la finalité militaire du programme nucléaire iranien. Des informations de première main qui, transmises aux services des différents pays du Conseil de sécurité de l’ONU, auraient permis d’accroître la pression diplomatique sur Téhéran.
Un ancien ministre de la Défense s’évapore
Quoi qu’il en soit, la divulgation de la "trahison" de Amiri n’intervient pas à n’importe quel moment. Pékin semble être sur le point de lever son veto pour un renforcement des sanctions envers Téhéran. Et les Six chargés du dossier (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité plus l'Allemagne) se sont d’ores et déjà mis d'accord pour commencer à en discuter dans les semaines qui viennent.
La disparition du chercheur n’avait été rendue publique qu’en octobre 2009, lorsque le ministre des Affaires étrangères iranien, Manouchehr Mottaki, avait accusé les Etats-Unis d'en être responsables. "Nous avons obtenu des documents démontrant l'implication des Etats-Unis dans la disparition de Shahram Amiri en Arabie Saoudite", avait déclaré M. Mottaki.
Ce n’est pas la première fois qu’un responsable iranien est retourné. La défection la plus importante a sans doute eu lieu en en 2007. Un ex-général des Gardiens de la Révolution et ancien ministre de la Défense, Ali Reza Asghari, s’était alors évaporé dans la nature lors d’un voyage en Turquie. Son nom apparaissait avec celui de Amiri dans une liste d’Iraniens "enlevés" par les Américains, selon Téhéran, qui avait été transmise à l’ONU en 2009 avec des protestations officielles.
Source:jeuneafrique.com
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Re: la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
De Victor Jara à Guantanamo : la même CIA (53) : la mascarade de Bombay
Nous avons vu hier qu’un homme, un américain, aujourd’hui en procès aux Etats-Unis est inculpé d’être responsable des attentats de Mumbaï (Bonbay). Son passé de membre de la DEA, très souvent perçue comme le paravent idéal de la CIA, n’est pas sans inquiéter, lorsque l’on cherche à établir les responsabilités réelles de l’attentat. Ici-même, nous avions noté la participation obligatoire de plusieurs Etats dans ces attentats meurtriers où il semble bien qu’on ait manipulé un groupuscule islamiste afin de provoquer une situation de crise dans la région. Phénomène sur lequel est venu se greffer un troisième larron, à savoir des fondamentalistes d’extrême droite indiens, pressés de ce débarrasser de leur bête noire de la police. Un attentat aux ramifications complexes donc, mais dans lequel la responsabilité d’un homme émerge aujourd’hui au grand jour. On s’attendrait à voir l’individu jugé dans le pays où a eu lieu le drame, sous la forme d’une procédure d’extradition qui a été refusée à l’Inde. Et c’est bien là l’une des clés aussi du problème !
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Nous avons vu hier qu’un homme, un américain, aujourd’hui en procès aux Etats-Unis est inculpé d’être responsable des attentats de Mumbaï (Bonbay). Son passé de membre de la DEA, très souvent perçue comme le paravent idéal de la CIA, n’est pas sans inquiéter, lorsque l’on cherche à établir les responsabilités réelles de l’attentat. Ici-même, nous avions noté la participation obligatoire de plusieurs Etats dans ces attentats meurtriers où il semble bien qu’on ait manipulé un groupuscule islamiste afin de provoquer une situation de crise dans la région. Phénomène sur lequel est venu se greffer un troisième larron, à savoir des fondamentalistes d’extrême droite indiens, pressés de ce débarrasser de leur bête noire de la police. Un attentat aux ramifications complexes donc, mais dans lequel la responsabilité d’un homme émerge aujourd’hui au grand jour. On s’attendrait à voir l’individu jugé dans le pays où a eu lieu le drame, sous la forme d’une procédure d’extradition qui a été refusée à l’Inde. Et c’est bien là l’une des clés aussi du problème !
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Re: la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
C’est vrai, ça : pourquoi donc alors l’arrêter aux Etats-Unis ? Très simple, comme le relève toute la presse indienne qui ne se fait plus aucune illusion : parce qu’il est un espion américain, tout simplement ! Comme ça l’Inde, qui le réclame car elle a retrouvé les traces de ses voyages et de l’usage de ses cartes bleues, ne peut plus le faire, et ne peut plus prouver non plus la traîtrise de certains de ses services secrets, qui ont aidé manifestement au déroulement de l’attaque !!! Un individu lié à la CIA arrêté pour ne pas être extradé ? Voilà qui rappelle fortement quelqu’un ! Ali Abdul Saoud Mohamed, "un employé de la CIA ayant eu d’énormes responsabilités dans les années 80 et 90. Celle de faire monter en puissance l’organisation de Ben Laden. Celui qui lui a fourni les armes nécessaires et formé les hommes. Un employé lui aussi de Fort Bragg, puisqu’on y revient à chaque fois. Un égyptien d’origine devenu citoyen américain, et dont on a tout d’un coup effacé toute trace, à ne pas savoir ce qu’il est devenu depuis 2001". Une technique connue de la CIA, donc ! Jeté en prison pour ne pas être interrogé ailleurs ! Et disparaître un jour discrètement des registres de la prison... comme on a pu le faire avec Abdul Saoud Mohamed, dont on est sans nouvelles depuis des années ! Non, décidément, la CIA se répète indéfiniment ! Bizarrement, aussi, note cette même presse indienne, les papiers de Headley et de Rana ont disparu subitement du Consulat Indien à Chicago !!! Plus de traces des voyages ! Qui a bien pu aller supprimer ces documents et pourquoi donc ?
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Re: la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
Quatre mois à peine avant les attentats, il avait pourtant bien sillonné et photographié Mumbaï, on l’a vu... en repérage, insiste le journal. Toutes ses dépenses avaient été effectuées avec des cartes de crédit américaines, celles qui le condamnent aux yeux des indiens. Comme couverture, ou pour s’approcher de la synagogue de Mumbai qui sera dévastée, Headley s’était même prétendu juif en portant ostensiblement un livre, marqué "Comment prier comme un juif", précise même le rapport du FBI ! Difficile on suppose en effet d’y parvenir déguisé en islamiste pratiquant... Bref, notre homme a joué un rôle éminent dans la préparation des attentats en visitant consciencieusement toutes les cibles et en les prenant méthodiquement en photo ! C’est indéniable, comme est indéniable son passé au sein de la DEA et de la CIA ! Bien entendu, le 17 décembre 2009, Marie E. Harf, la porte-parole de la CIA déclare que "toute suggestion sur le fait que cet individu ait pu travailler pour la CIA tombe à plat"... oubliée la période DEA, envolée d’un trait de plume ! De même qu’à Chicago on ne retrouvera rien au consulat, pas la peine d’espérer un seul cm2 des archives de la CIA à se mettre sous la dent avec le nom de Daood Sayed Gilani dessus !
L’arrêter donc, pour le soustraire à la justice indienne : oui, certes, mais comment y arriver....discrètement ? Alors-là, c’est simple : il suffisait de lui trouver une excuse bidon, comme celle d’en faire un dangereux terroriste dont le FBI, bien sûr, aura déjoué les plans dangereux. Passés maîtres en la matière de déguiser ses mauvais coups en actions à saluer, la CIA va dégotter une excuse assez extraordinaire pour pouvoir garder au frais indéfiniment son propre espion pour lui éviter l’extradition indienne. Il suffit pour ça d’en faire un extrémiste musulman déchaîné qui aurait bondi sur la première occasion qui se présentait d’aller tuer quelqu’un qui aurait "sali" la religion islamique... on songe automatiquement à l’affaire des caricatures... et ce sera en effet ça qui sera choisi par la CIA comme tentative de masquage des faits. La presse annonce en effet aujourd’hui ceci : "soupçonné par les agents fédéraux américains d’avoir planifié un attentat contre le Jyllands Posten, journal danois à l’origine des incendiaires "caricatures de Mahomet", avec son complice Tawahur Hussain Rana, un Canadien d’origine pakistanaise installé aux Etats-Unis, David Coleman Headley est depuis devenu un suspect dans l’enquête sur les attentats de Bombay qui ont fait 166 morts en novembre dernier." Décidément, le voilà partout ! C’était donc lui aussi à Copenhague ? Or les deux personnes arrêtées pour avoir tenté la chose le 12 février 2008, sont deux ressortissants tunisiens et un Danois d’origine marocaine ! Aucun américain dans le coup à cette époque là !
L’arrêter donc, pour le soustraire à la justice indienne : oui, certes, mais comment y arriver....discrètement ? Alors-là, c’est simple : il suffisait de lui trouver une excuse bidon, comme celle d’en faire un dangereux terroriste dont le FBI, bien sûr, aura déjoué les plans dangereux. Passés maîtres en la matière de déguiser ses mauvais coups en actions à saluer, la CIA va dégotter une excuse assez extraordinaire pour pouvoir garder au frais indéfiniment son propre espion pour lui éviter l’extradition indienne. Il suffit pour ça d’en faire un extrémiste musulman déchaîné qui aurait bondi sur la première occasion qui se présentait d’aller tuer quelqu’un qui aurait "sali" la religion islamique... on songe automatiquement à l’affaire des caricatures... et ce sera en effet ça qui sera choisi par la CIA comme tentative de masquage des faits. La presse annonce en effet aujourd’hui ceci : "soupçonné par les agents fédéraux américains d’avoir planifié un attentat contre le Jyllands Posten, journal danois à l’origine des incendiaires "caricatures de Mahomet", avec son complice Tawahur Hussain Rana, un Canadien d’origine pakistanaise installé aux Etats-Unis, David Coleman Headley est depuis devenu un suspect dans l’enquête sur les attentats de Bombay qui ont fait 166 morts en novembre dernier." Décidément, le voilà partout ! C’était donc lui aussi à Copenhague ? Or les deux personnes arrêtées pour avoir tenté la chose le 12 février 2008, sont deux ressortissants tunisiens et un Danois d’origine marocaine ! Aucun américain dans le coup à cette époque là !
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Re: la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
On a donc ce système à trois bandes dans cette affaire, avec un attentat préparé au Pakistan, comme j’avais déjà pu le dire, mais supervisé par la CIA et l’ISI qui ont travaillé la main dans la main sur ce sujet, la CIA se chargeant de doubler l’ISI dès qu’elle le pouvait, et sur lequel vient se greffer un groupe d’extrême droite indien, qui y voit deux espoirs : au mieux renverser le gouvernement et à minima d’éliminer son pire ennemi au passage, le chef de la police Hermant Karkare, le seul probe et l’inflexible de l’histoire. Et le symptôme évident de cette énorme emprise de la CIA sur le dossier, c’est le débarquement de toute la tête de l’establishment US juste après les attentats. Cela aussi je l’avais noté. "Bref, en moins de trois jours, on a vu trois sommités de la diplomatie US, sous l’image de doux envoyés de la paix, débouler fissa pour conjurer les indiens de ne pas chercher à savoir exactement ce qui se trame au Cachemire ou dans les zones tribales afghanes... En réalité la chasse gardée de la CIA, dans tout le secteur depuis plus de 30 ans ! Les trois rois mages de la politique extérieure US venus entonner ensemble un nouveau chant de Noël aux indiens ébahis par tant de soudaine sollicitude " disais-je, sans même connaître le rôle, alors, de David Headley. Le pouvoir indien, miné par une frange conspirationniste de ses services spéciaux, ne peut en ce cas savoir le fond de l’histoire de Mumbai qu’en demandant l’audition d’Headley. Le schéma de son incarcération américaine est donc clair. C’est bien pour le protéger d’une extradition et de la crainte de le voir avouer son rôle au sein la CIA !
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Re: la Central Intelligence Agency à travers le monde (C.I.A)
Reste l’hypothèse que soulèvent eux-mêmes les américains : David Headley aurait été un agent double, qui travaillait pour l’ISI en priorité, et qui, juste avant l’assaut, aurait cessé d’avertir les USA sur les préparatifs de l’attaque ! Encore un islamiste qui aurait été employé pendant des années par l’administration US et qui tout à coup se serait radicalisé ? Le syndrome d’Humam Khalil Abu-Mulal al-Balawi, l’agent recruté pour infiltrer Al-Qaida qui a infligé à la CIA ses plus lourdes pertes (8 agents tués) en se faisant sauter dans une caserne le 30 décembre 2009 !!! Décidément, on verse beaucoup islamiste en ce moment à la CIA. Un peut trop dirons nous. Et c’est reparti dans la presse pour les épisodes sur sa "double vie" ! Il faut bien légitimer la bascule du type de vie ! Adieu, filles, alcool drogues, voilà notre ancien dealer (20 ans de carrière minimum, sinon davantage !) sobre comme un chameau et prude comme un pape (euh, peut-être pas en ce moment !). Or cette hypothèse de la soudaine radicalisation d’Headley ne tient pas la route deux secondes : selon les deux témoins retrouvés par la chaîne de télévision anglaise, Headley ne s’était jamais présenté à eux comme islamiste ou musulman mais bien comme un "yankee", selon leurs termes, allant au MacDo... même pas halal ! Jamais devant eux, durant tout le temps où il les a croisés, il n’a montré de signe de radicalisation ou même d’islamisme. Un américain bon teint, donc, n’ayant strictement rien d’un radical religieux.
La "double vie" d’Headley découverte par Channel4 n’est donc pas une invention : mais ce n’est pas celle attendue. Il n’était en rien islamiste radical, comme les juges américains peuvent le clamer aujourd’hui, mais bel et bien agent américain de la CIA ! "Je suis convaincu Headley travaillait pour les Américains, pour le FBI, dit Rahul Bhatt, un body-builder dingue d’armes et soi-disant star de cinéma, et fils d’un grand producteur de Bollywood " répète Channel4. C’est le fils en effet du réalisateur connu Mahesh Bhatt, prénommé Rahul. L’un des deux body-builders anciens amis de Deadley n’en démord pas en effet : "Il n’était pas, et de loin un fondamentaliste islamique d’aucune sorte. Il était, parlait et marchait...yankee, un americain à tous égards, avc un grand sens de l’humour, il était extrêmement bien informé, était sensible et c’était un bon ami. Un mec vraiment bien. C’est le David Headley que je connaissais". Bref, tout le contraire du portrait dressé aujourd’hui dès les premières auditions de son procès, celui d’un islamiste radical ! L’homme "pas coupable" plaidant subitement coupable est bien étrange en effet ! Un deal a bien été passé avec la justice américaine ! Un de plus ! Tout raconter pour éviter la peine de mort, la belle affaire ! Le "canari" de 1998 a toujours eu la langue bien pendue !
La "double vie" d’Headley découverte par Channel4 n’est donc pas une invention : mais ce n’est pas celle attendue. Il n’était en rien islamiste radical, comme les juges américains peuvent le clamer aujourd’hui, mais bel et bien agent américain de la CIA ! "Je suis convaincu Headley travaillait pour les Américains, pour le FBI, dit Rahul Bhatt, un body-builder dingue d’armes et soi-disant star de cinéma, et fils d’un grand producteur de Bollywood " répète Channel4. C’est le fils en effet du réalisateur connu Mahesh Bhatt, prénommé Rahul. L’un des deux body-builders anciens amis de Deadley n’en démord pas en effet : "Il n’était pas, et de loin un fondamentaliste islamique d’aucune sorte. Il était, parlait et marchait...yankee, un americain à tous égards, avc un grand sens de l’humour, il était extrêmement bien informé, était sensible et c’était un bon ami. Un mec vraiment bien. C’est le David Headley que je connaissais". Bref, tout le contraire du portrait dressé aujourd’hui dès les premières auditions de son procès, celui d’un islamiste radical ! L’homme "pas coupable" plaidant subitement coupable est bien étrange en effet ! Un deal a bien été passé avec la justice américaine ! Un de plus ! Tout raconter pour éviter la peine de mort, la belle affaire ! Le "canari" de 1998 a toujours eu la langue bien pendue !
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