L'art de mouvoir le corps (La dance)

Allaoui

L'allaoui, ou aalaoui, est une danse traditionnelle amazigh guerrière algérienne et marocaine à plusieurs variantes issue des hauts plateaux de l'ouest de l'oranais(Algérie) et du nord-est marocain (Maroc). On retrouve cette danse à Tlemcen, Nedroma, Maghnia, Ghazaouet en Algérie, et à Oujda, Taourirt, Guercif, Taza au Maroc. Ainsi si cette danse se cantonne en Algérie aux villes frontalières, au Maroc, elle est présente jusqu'à Ouad Amlil, à 250km de la frontière algérienne. Cette danse est également appelée "tbourida" à Taza et Guercif. Cette musique est une danse guerrière ancestrale, est dansée par des mouvements d'épaule au rythme des percussions. Elle trouve ses origines dans les danses des Amazighs Zénétes des hauts-plateaux oranais ...Il est important de ne pas confondre ce style musical avec la reggada, danse originaire du Rif au Maroc. Les deux styles sont semblables, mais différents. Les deux utilisent bendir, la gasba et la ghayta. Au Rif, la gasba est jouée de manière grave, contrairement à l'ouest oranais où elle est jouée de manière aiguë. De plus au Rif, on joue du zamar, un instrument typique qui accompagne la danse aarfa ... .

Signification

Les hommes dansent en se tenant coude à coude, comme soudés les uns aux autres en scandant leurs corps, frappant des pieds pour exprimer leur attachement à leur terre et montrer leur capacité d’endurance. Cela signifierait l'unité indissoluble qui devait, autrefois, lier les guerriers face à l'ennemi. Avec chacun d'eux un fusil ou une canne dans la main. Pour ce qui est des femmes, elles font le safe (rang), elles forment deux lignes parallèles et dansent dans un mouvement « avançant/reculant », tout en tapant sur des bendirs.

Danse, rythme et instruments
Riche en percussion comme le galal, gasba, darboukka et le bendir mais aussi de rythmes et expressions. Elle est exécutée par plusieurs danseurs guidés par un meneur.

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