algeriedrs
Bienvenue sur le forum non officiel de l'Etoile Nord-Africaine;

Afin de profiter pleinement de certains sujets sur le forum, merci de vous identifier si vous êtes déjà membre ou de rejoindre notre espace si vous ne l'êtes pas encore.

Mondialisation ou globalisation (en) 120px-10

http://www.intervalle-dz.com/


Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

algeriedrs
Bienvenue sur le forum non officiel de l'Etoile Nord-Africaine;

Afin de profiter pleinement de certains sujets sur le forum, merci de vous identifier si vous êtes déjà membre ou de rejoindre notre espace si vous ne l'êtes pas encore.

Mondialisation ou globalisation (en) 120px-10

http://www.intervalle-dz.com/
algeriedrs
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Sujets similaires
    Sondage
    Derniers sujets
    »  Direction de la Sécurité Intérieure (D.S.I)
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptyVen 26 Avr - 16:27 par ZIGHOUD15

    » Guide 2013 de Recrutement de l’Armée Algérienne
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptyVen 26 Avr - 15:19 par ZIGHOUD15

    » National security2 of Algéria
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptyVen 26 Avr - 15:14 par ZIGHOUD15

    » National security2 of Algéria
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptyLun 20 Fév - 15:04 par ZIGHOUD15

    » Les exercices militaires russo-biélorusse
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptyMer 28 Sep - 16:45 par ZIGHOUD15

    » nouvelle grille de lecture du monde
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptySam 20 Aoû - 18:47 par ZIGHOUD15

    » Lobbyisme et démocratie
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptySam 19 Mar - 9:19 par ZIGHOUD15

    » La fin des « guerres à bon marché » pour les États-Unis
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptyJeu 10 Mar - 14:04 par ZIGHOUD15

    » BRICS
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptyJeu 10 Mar - 13:58 par ZIGHOUD15

    » LA MATRICE DU TERRORISME
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptyVen 10 Sep - 20:41 par ZIGHOUD15

    » Dhû-l-Qarnayn ou le bicornu ....
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptySam 21 Aoû - 22:46 par ZIGHOUD15

    » Définition et conception ?!
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptyLun 21 Juin - 17:39 par abdelmalek

    » Gendarmerie Nationale
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptySam 19 Juin - 12:12 par abdelmalek

    » Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS)
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptyMer 16 Juin - 10:31 par abdelmalek

    » إنتخابات الجزائر الجددة
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptyMar 24 Sep - 1:02 par Sphinx

    » Zouaves ! qui sont ?
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptyDim 22 Sep - 22:22 par Sphinx

    » Les alliés locaux de la colonisation algérienne
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptyMar 25 Juin - 22:18 par Sphinx

    » Carthage et l'occident ...
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptyVen 21 Juin - 21:38 par Sphinx

    » الأمير عبد القاد ر بن محي الدین
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptyLun 17 Juin - 23:35 par Sphinx

    » Wilaya 5 historique en Oranies ( 1954/1962 )
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptySam 6 Oct - 19:16 par Sphinx

    » dépenses militaires mondiales
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptyDim 6 Mai - 16:38 par ZIGHOUD15

    » algerian barkhane la citadelle
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptyVen 27 Avr - 16:27 par ZIGHOUD15

    » cabale
    Mondialisation ou globalisation (en) EmptyMer 25 Avr - 16:06 par ZIGHOUD15

    Galerie


    Mondialisation ou globalisation (en) Empty
    Mai 2024
    DimLunMarMerJeuVenSam
       1234
    567891011
    12131415161718
    19202122232425
    262728293031 

    Calendrier Calendrier

    Connexion

    Récupérer mon mot de passe

    Le deal à ne pas rater :
    Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
    Voir le deal
    Le Deal du moment :
    Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
    Voir le deal

    Mondialisation ou globalisation (en)

    4 participants

    Page 1 sur 2 1, 2  Suivant

    Aller en bas

    Post-it Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Sphinx Lun 19 Oct - 1:51

    Interview publiée dans France-Antilles
    PROF. MAURICE BURAC : "L’EXPERIMENTATION, UNE INJURE AUX MARTINIQUAIS !"

    Maurice BURAC, 64 ans, géographe, professeur des universités, directeur du centre de recherche GEODE, spécialiste du développement des pays de la Caraïbe intervient dans le débat institutionnel.

    Faut-il, selon vous, une période d’expérimentation ? :

    "Lorsque les esclaves des îles britanniques de la Caraïbe ont été affranchis en 1834, le ministère des colonies leur a imposé une période « d’apprentissage » de quatre ans, soit-disant pour leur apprendre à travailler et donc à faire du sucre. C’était une façon pour les planteurs de gagner du temps.
    En 1848, les abolitionnistes français n’ont pas osé proposer ce système d’apprentissage-expérimentation du travail, et ils ont eu raison. 160 ans plus tard, ce serait faire une injure aux Martiniquais de leur demander d’expérimenter la responsabilité".


    HONNEUR ET RESPECT M. le Prof. BURAC.
    Après décembre 2003, le 17 janvier 2010, nous serons amenés à nous prononcer sur un changement institutionnel. Dans le contexte géo-politique qui est le nôtre, est-ce opportun ?


    En six ans, la situation économique et sociale de la Martinique s’est encore dégradée. Il suffit de voir les statistiques de notre économie pour s’en rendre compte. La crise de février-mars 2009 a encore mis à mal des entreprises. Tout montre qu’il faut arrêter ce processus de déclin. C’est la fin du système découlant de la départementalisation-régionalisation, malmené par la globalisation-mondialisation. Il était normal que le président de la République, fort d’une demande des élus et au lendemain d’une crise sociale et sociétale sans précédent, propose une refondation politique susceptible de relancer l’économie, le social ou le culturel et de rétablir la confiance.

    La nouveauté est qu’au sommet de l’État on reconnaît de plus en plus que la Martinique ne peut plus avoir les mêmes politiques de développement que la Lozère, les Ardennes ou les Bouches-du-Rhône. Cette consultation est une belle opportunité, après 1848, 1946, 1982 qui ont été des étapes importantes, pour réajuster le système institutionnel. L’heure est à la responsabilité collective et il faut que chacun assume sa part.

    "La seule chose qui nous manque, c’est l’audace"

    Pensez-vous que les Martiniquais soient aujourd’hui prêts pour une autonomie encadrée dans la République française ?
    Si les Martiniquais n’étaient pas prêts, le président de la République n’aurait pas proposé de mettre fin au statu quo. Les dernières années de départementalisation-régionalisation, dans la conjoncture de la mondialisation, ont permis à la classe politique et à la population de comprendre l’essentiel des problèmes structurels qui freinent le développement endogène. Par ces temps de crise, où même des entreprises des pays riches doivent licencier à tour de bras, chacun doit savoir que rien ne pourra plus être comme avant. Malheureusement, certains de nos compatriotes restent persuadés que la crise va toujours les épargner et qu’il ne faut surtout rien modifier. Grâce à différents coups de pouce de la République, ils ont su, en se donnant les moyens qu’il fallait, tirer parti de la départementalisation-régionalisation, politiquement, économiquement ou socialement. Ne voulant surtout pas remettre en cause leur organisation, ils ont décidé de tout faire pour ne pas sortir du statu quo. Ceux-là ne seront jamais prêts pour le changement, ni aujourd’hui, ni dans cinq ans, ni dans cinquante ans, même s’ils sont inquiets de la situation actuelle, conséquence de la crise de février-mars.

    Je suis convaincu que les Martiniquais ont aujourd’hui toute l’expérience qu’il faut pour passer à une nouvelle étape. La seule chose qui manque à certains, c’est l’audace. C’est oser prendre conscience que l’heure de l’action est arrivée. Aussi, pour les autres, l’important maintenant doit consister à accompagner ces indécis pour un saut qualitatif, et ceci dans l’esprit du plus grand respect et de considération.

    Faut-il, selon vous, une période d’expérimentation ?

    Lorsque les esclaves des îles britanniques de la Caraïbe ont été affranchis en 1834, le ministère des colonies leur a imposé une période « d’apprentissage » de quatre ans, soit-disant pour leur apprendre à travailler et donc à faire du sucre. C’était une façon pour les planteurs de gagner du temps.

    En 1848, les abolitionnistes français n’ont pas osé proposer ce système d’apprentissage-expérimentation du travail, et ils ont eu raison. 160 ans plus tard, ce serait faire une injure aux Martiniquais de leur demander d’expérimenter la responsabilité. Ils ont été préparés depuis 1946, avec une attention renouvelée depuis la décentralisation que la république a mise en place à partir de 1982.

    L’expérimentation doit être permanente. D’ailleurs, tous les jours, on constate que les grands pays comme la France sont en perpétuelle expérimentation, mettant à profit l’expérience du passé accumulée de par le monde. Les constitutions sont ajustées régulièrement, selon la conjoncture internationale, les contradictions du développement et les réponses apportées par les différents gouvernements.

    La population de Saint-Pierre et Miquelon, territoire de 7 000 habitants, à 25 kilomètres du Canada, a eu à gérer à quatre reprises un statut politique différent, entre 1946 et 2003. L’archipel est passé de territoire d’Outre-mer à collectivité d’Outre-mer, après avoir été département d’Outre-mer et collectivité territoriale de la République. Plus près de nous, dans les Antilles néerlandaises Aruba et Curaçao connaissent une évolution statutaire chaque fois que le besoin se fait sentir, en concertation avec le royaume des Pays-Bas.

    Les nouvelles orientations de la mondialisation et les impératifs du développement durable imposent qu’en permanence on réajuste, on modifie, on expérimente afin d’équilibrer le développement et notamment réussir les politiques sociales.

    Y aurait-il une inadaptation chronique, entre les besoins de développement économique et les propositions politiques des élus ?

    Jusqu’ici le développement de la Martinique a été basé principalement sur l’approvisionnement des marchés français et européen et non sur celui du marché local.

    Depuis le triomphe de l économie de plantation aux Antilles, au XVIIe siècle, les gouvernements ont choisi, en permanence, de favoriser au maximum les productions d’exportation traditionnelles susceptibles d’enrichir le territoire. Les nouvelles orientations définies par les Martini quais, que ce soient à travers les schémas de développement où à l’occasion des états généraux, consistent désormais à privilégier aussi bien les productions pour le marché intérieur que les productions destinées au marché extérieur. Il est inconcevable qu’un secteur comme le tourisme, par exemple, facteur d’enrichissement des populations du monde entier soit de plus en plus mal perçu par certains acteurs, au point que nous nous appauvrissons chaque année davantage, tandis que nos voisins et les professionnels du monde entier, plus pragmatiques, s’enrichissent par leur travail.

    Il est également anormal que l’essentiel de ce que nous consommons soit importé comme au bon vieux temps de la colonie. Le développement durable, objectif stratégique des gouvernements d’aujourd’hui, offre de belles perspectives à la Martinique, en matière d’énergies renouvelables de substitution au pétrole, de biodiversité ou d’environnement. Les possibilités de mettre en synergie les impératifs de développement et les propositions de la gouvernance territoriale n’ont jamais été aussi significatives. Les élus sont d’ailleurs interpellés pour prendre davantage en compte la contribution des populations, dans le cadre de la démocratie participative.

    .../...


    Dernière édition par sphinx le Ven 27 Mai - 0:09, édité 2 fois
    Sphinx
    Sphinx
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 8044
    Age : 38
    Emploi/loisirs : Mat
    Humeur : Peu importe.
    Date d'inscription : 19/12/2008
    Localisation : S.B.A

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Sphinx Lun 19 Oct - 1:52

    Pour le géographe que vous êtes, la Martinique sera-t-elle plus développée dans un cadre régi selon l’article 74, ou dans une configuration de type collectivité unique avec des compétences régies par l’article 73 de la Constitution ?

    Ce n’est ni l’article 74, ni l’article 73 qui garantiront le développement cohérent de la Martinique. L’avantage d’une C.O.M. (collectivité d’Outre-mer) régie selon l’article 74 est d’aider à sortir du statu quo, d’ouvrir un champ de responsabilité adapté à chaque exigence du développement, en fonction de la préparation réelle de la population, et ceci de façon raisonnée, au sein de la République. Encore faut-il que les acteurs politiques, économiques et sociaux jouent franc jeu, n’aient pas de double discours, ne revendiquent pas la responsabilité, tout en ?oeuvrant pour maintenir le statu quo, synonyme, à terme, de nouvelles explosions sociales.

    À partir du moment où les élus, quelles que soient leurs tendances politiques, la population, accompagnés par l’État décident en toute responsabilité de réussir un nouveau projet pour la Martinique, pourquoi reculer ?

    La question de l’article est secondai re, dès qu’on sort du statu quo. Cela ne peut être qu’un outil dans la stratégie définie. D’ailleurs, après la consultation, une loi organique est prévue pour arrêter les propositions du parlement et du gouvernement. Ces propositions doivent être élaborées à partir de discussions entre les élus martiniquais et les représentants de l’État. Ceci dit, on ne peut pas revendiquer l’autonomie où une responsabilité respectable, si la nouvelle collectivité ne s’inscrit pas dans l’article 74.

    Une chose est certaine, rien ne sera plus comme avant. Il faudra mettre l’intelligence au poste de commandement. Il faudra être beaucoup plus sérieux, pour certains, dialoguer en permanence dans l’entreprise en donnant à cette dernière les moyens pour atteindre ses objectifs, veiller à une meilleure répartition des bénéfices, aider les jeunes à se former et à créer leurs entreprises et exiger que chacun assume sa contribution au nom de l’intérêt commun.

    Vous avez présidé un atelier lors des états généraux. Pensez-vous que les résultats de ces états généraux permettront de dégager une autre relation avec la France ?

    Ces états généraux ont été un excellent exercice d’intelligence collective où les présidents d’atelier ont pu apprécier la demande exceptionnelle des participants à sortir du statu quo.

    La nouvelle équation qu’il faut bien comprendre est que la République est en train de reconnaître que chaque territoire de l’Outre-mer doit définir sa propre stratégie de développement, en fonction de ses particularités et de l’intelligence de ses élus et de sa population. C’est aux politiques et aux populations désormais de définir cette stratégie et d’assumer leurs responsabilités, pour le meilleur de ces territoires, de l’Outre-mer et de la République. Ces nouvelles orientations ne peuvent que consolider la confiance des populations de l’Outre-mer dans leur avenir et en même temps renforcer les bonnes pratiques dans les relations de l’Outre-mer avec la France mais aussi avec l’Union européenne. Plus la Martinique et l’Outre-mer se prendront en charge, sans tromperie de la part des principaux acteurs, plus les Martiniquais assumeront leur fierté, chez eux et ailleurs, plus la République se trouvera confortée.

    Pourrons-nous dégager un sens à notre appartenance géographique à la Caraïbe, nos liens avec l’Europe et notre identité française ? Oui, nous sommes à la croisée des chemins pour notre développement que nous sommes condamnés à réussir en assumant nos responsabilités. Cela implique plus que jamais que nous soyons fiers d’être nous-mêmes, que nous assumions notre intégration dans la Grande Caraïbe et dans le reste des Amériques, sans être naïfs. Ni notre appartenance à l’Europe, ni notre identité française ne sont menacées ou remises en question. Tout ça n’est que balivernes pour rester dans le statu quo. Nous sommes déjà des régions ultrapériphériques de l’Union européenne comme les régions autonomes d’Espagne ou du Portugal. Il faudra, plus dans les actes que dans les discours, tirer parti de cette position privilégiée. S’agissant de notre identité française, le choix qu’on nous demande de faire lors de la consultation du 17 janvier n’est pas un choix de rupture avec la France. Aucun processus n’est engagé dans ce sens, tout se passe au sein de la République comme pour les Saintpierrais et les Miquelonnais ou les autres. Le président Nicolas Sarkozy et ses ministres l’ont bien répété et les élus martiniquais ayant en charge la réforme institutionnelle, via le Congrès, n’ont pas exprimé le contraire. Chacun doit comprendre qu’à partir de ce moment, forts d’une vision commune, les Martiniquais doivent se mettre ensemble pour réussir ce nouveau challenge. Il serait irresponsable, vis-à-vis des nouvelles générations et des difficultés du moment, de s’en tenir au statu quo. Entretien : Gabriel Gallion

    http://www.montraykreyol.org
    Sphinx
    Sphinx
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 8044
    Age : 38
    Emploi/loisirs : Mat
    Humeur : Peu importe.
    Date d'inscription : 19/12/2008
    Localisation : S.B.A

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Sphinx Lun 30 Nov - 2:39

    Guerre des terres en Afrique : la Lybie, l'Arabie Séoudite, Dubai, la Chine raflent les terres arables et irriguables

    Pour équilibrer leurs comptes, les fonds spéculatifs et les fonds souverains raflent des millions de terres arables et cultivables dans les Pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et dans les PED (Pays En Développement). La Société Générale conseille à ses clients dans son Rapport de 68 pages signé par un cadre de la division Cross Asset du pôle Credit and investment de reporter leurs investissements spéculatifs sur les farm commodities et les denrées alimentaires.
    Les pays riches font semblant de se quereller avant le Sommet climatique de Copenhagen pour dévier l’attention face à la Crise financière et pour retarder encore de quelques semaines l’effondrement imminent global, celui des économies nationales et privées. Obama réduit ses objectifs environnementaux.

    Le Green Bail Out n’aura pas lieu.


    Mondialisation ou globalisation (en) Afriqu10

    L’Afrique est de nouveau effondrée et nous avons vu au récent Sommet de la Faim à Rome que les 8 Objectifs du Millénium, les G8 de Gleneagles ou le G8 de Heiligendam, le G4 de Potsdam sont de nouveau oubliés. Les ambitions de réduire de moitié la pauvreté pour 2015 se sont transformées en augmentation rapide de la pauvreté depuis le début de la crise à la fin de l’année 2006. Les G20+ n’invitent pas le continent africain à la table des discussions. Dans ce Global Meltdown, les capitaux étrangers délaissent les pays africains, là où il n’y a pas de pétrole, de diamants, de la bauxite, du minerai d’uranium... à piller. Les échanges transcontinentaux sont morts et l’indice du fret maritime transcontinental, le Baltic Dry Index a perdu 90% de son niveau d'avant 2008. Le BDI est une moyenne mondiale, une grande partie de cet indice est constitué par le transport de matières "sèches" (dry), donc par l'exportation de minerais et de matières agricoles non transformées. Les pays africains sont plus violemment percutés par la crise financière et économique mondiale, mais les médias des pays industrialisés n'en parlent pas. Les pays africains vendent en ce moment le dernier bien qu'il leur reste : le sol.

    Voici in extenso un communiqué d’un site ami, abcBurkina SEDELAN, de la Coopérative agricole burkinabée.


    Début de l'article >>>

    Nous revenons aujourd’hui sur la question de l’accaparement des terres par les pays riches. Le phénomène se poursuit, et il va prendre des proportions dramatiques pour les paysans des pays pauvres si des règles internationales ne sont pas rapidement mises en place pour régulariser le marché des terres agricoles et canaliser les puissances de l’argent. Il est urgent de dégager des principes qui assurent que les deux parties (les investisseurs) et les pays d’accueil (pas seulement les tenants du pouvoir politique, mais surtout les populations) seront gagnantes. Or ce que nous apprenons nous fait craindre le pire.

    C’est ainsi que l’Arabie Saoudite a établi un vaste programme de « production alimentaire à l’étranger ». A cet effet elle a mise en place une société d’investissement nommé FORAS International, avec des capitaux du Gouvernement Saoudien, de la Banque Islamique de Développement et d’hommes d’affaires saoudiens.

    « Foras a informé l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI) de son acquisition de 500 000 ha de terres agricoles au Sénégal et de 200 000 ha de terres agricoles au Mali pour la production de riz »

    L’IRRI a été informé parce que FORAS leur a demandé des conseils pour l’exploitation de ces terres maliennes et sénégalaises. Mais, à ma connaissance, les paysans maliens et sénégalais n’ont pas encore été informés par leur gouvernement. Et personne à l’extérieur, me semble-t-il ne connaît les termes des contrats. Les petits paysans des régions concernés ne sont même pas sûrs d’avoir une place dans le plan saoudien, intitulé « 7 x 7 », qui, sur une période de sept ans, prévoit la production annuelle de 7 millions de tonnes de riz sur ces 700 000 hectares de terres.

    Le Mali a déjà cédé 100 000 hectares de terres irrigables de l’Office du Niger à la Libye. Que restera-t-il pour les maliens dans quelques années ?

    Les organisations paysannes maliennes et sénégalaises rendraient un fier service aux autres paysans africains s’ils pouvaient obtenir les termes des contrats et les publier. Ce serait une bonne préparation pour le « Congrès du riz en Afrique 2010 » qui se tiendra à Bamako, au Mali, du 22 au 26 mars 2010. Une analyse détaillée de ces contrats permettrait sans doute de dégager quelques principes.

    Il faudra pouvoir répondre à cette question : Comment faciliter les investissements sans que cela ne s’apparente à une nouvelle colonisation ?

    Quand on sait que le Sénégal est le deuxième plus grand importateur de riz de l’Afrique (après le Nigeria), on peut penser qu’il vaudrait mieux chercher des investisseurs pour produire du riz pour les sénégalais, puis pour le marché commun de l’Afrique de l’Ouest.

    Ces opérations risquent fort de renforcer la sécurité alimentaire de l’Arabie Saoudite aux dépends de celle des sénégalais et des maliens. Or, il y a sûrement plus de maliens et de sénégalais qui souffrent de la faim que de saoudiens !

    Et j’apprends que le prochain sommet mondial de la FAO sur la sécurité alimentaire est financé par l’Arabie Saoudite ! Les puissants peuvent dormir tranquilles ! Leur sécurité alimentaire sera garantie ! Les exploitations familiales ont intérêts à renforcer leurs organisations au niveau local, national, régional et mondial, si elles ne veulent pas disparaître au profit de l’agrobusiness ! Les consommateurs aussi s’ils veulent conserver une alimentation variée, saine et adaptée à leur culture.

    Koudougou, le 24 octobre 2009
    Maurice Oudet
    Président du SEDELAN

    <<< Fin de l'article
    Sphinx
    Sphinx
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 8044
    Age : 38
    Emploi/loisirs : Mat
    Humeur : Peu importe.
    Date d'inscription : 19/12/2008
    Localisation : S.B.A

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Sphinx Mer 9 Déc - 1:04

    5 facteurs de succès pour l’implantation d’un système de gestion des connaissances

    Avec le phénomène de globalisation des marchés, on se rend vite compte que l’avantage d’une compagnie par rapport à une autre réside dans la valeur ajoutée aux produits, et non plus dans la simple fabrication de biens de consommation à grande échelle.

    Les produits, ou encore les services, offerts par une compagnie devront être avant-gardistes, performants et économiques pour subsister dans un marché de plus en plus compétitif. Les compagnies devront être créatrices et innovantes! Pour demeurer dans la course, elles devront offrir toujours plus, et offrir régulièrement de nouveaux produits, dans des délais toujours plus courts. Elles devront alors être très flexibles et agiles pour répondre à la demande des clients. Dans cette optique, on comprend que la valeur ajoutée est intimement lié au savoir d’une entreprise. Voici donc les 5 facteurs de succès pour l’implantation d’un système de gestion des connaissances en entreprise:

    1. La mentalité des individus

    2. La communication dans l’organisation

    3. La structure organisationnelle

    4. Les relations entre les individus

    5. La gestion des ressources humaines.

    Le succès est donc intimement lié à la culture d’entreprise! Avis aux gestionnaires!


    http://nsisolution.wordpress.com
    Sphinx
    Sphinx
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 8044
    Age : 38
    Emploi/loisirs : Mat
    Humeur : Peu importe.
    Date d'inscription : 19/12/2008
    Localisation : S.B.A

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Sphinx Lun 28 Déc - 1:06

    L’Algérie face aux enjeux de la mondialisation

    Bonne gouvernance, réformes et privatisation.

    Le président de la République algérienne entame le lancement de son nouveau programme économique à compter du 01 janvier 2010 de plus de 150 milliards de dollars 2010/2013. Ci-joint un dossier en cinq parties qui est l’aboutissement d’un ouvrage en cours de finalisation.

    L’Algérie est –elle sur la bonne voie ? T- elle est la question qui mérite un débat contradictoire utile loin de toute passion, car engageant l’avenir du pays et donc la sécurité nationale.

    PRÉAMBULE

    La mondialisation dans sa version contemporaine renvoie non seulement à des interactions internationales d’ordre économique mais aussi à des interactions de type religieux et culturel, politique idéologique et militaire, et dont la crise d’octobre 2008 qui est loin d’être terminée préfigure d‘importants bouleversements géo stratégiques et socio-économiques tenant compte du futur défi écologique, horizon 2015/2020. L’Algérie devra s’y adapter si elle veut éviter sa marginalisation croissante, tant politique qu’économique surtout avec l’épuisement inéluctable des hydrocarbures. C’est pourquoi toute stratégie d’adaptation ou de réponse à ce phénomène doit embrasser l’ensemble de ses composantes et de ses manifestations, notre participation volontaire et active à l’ordre international en construction devant être appréhendée et retenue comme un objectif de toute première importance. Notre adaptation est un problème de sécurité nationale et donc un défi pour les générations futures, évitant le retour suicidaire du volontarisme étatique des années 1970.

    Aussi, afin de situer la problématique de l’Algérie face aux enjeux de la mondialisation, j’articulerai ma démonstration comme suit :-esquisse du processus de mondialisation- deuxièmement , les grands traits de l’Accord de l’Algérie avec l’Union Européenne dont le bilan devra se faire le 01 septembre 2010- troisièmement je juge utile de rappeler la déclaration du Mouvement International Européen dite déclaration d’Alger de 2006 ; quatrièmement les obstacles à la réforme globale , cinquièmement, les actions à mener pour approfondir les réformes ; sixièmement démystifier les propos négatifs vis-à-vis de l’apport du privé national et international ; septièmement je poserai les conditions pour une stratégie transparente de la privatisation qui suscite l’ adhésion, privatisation qui piétine depuis des années du fait de rapports de forces contradictoires au niveau du pouvoir algérien alors qu’elle constitue le fondement de l’instauration d’une véritable économie de marché, n’existant pas d’économie de marché spécifique à l’algérienne, mais des spécificités sociales et enfin pour terminer l’analyse de l’urgence de nouvelles forces sociales pour mener à bien les réformes .

    NB- Voir les résolutions de l’atelier investissement du Forum International Européen a été présidé par le Docteur Abderrahmane MEBTOUL au nom de l’Algérie- assisté du Directeur de la Banque Européenne d’ Investissement ( BEI) Henry Marty Qauquié

    .../...
    Sphinx
    Sphinx
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 8044
    Age : 38
    Emploi/loisirs : Mat
    Humeur : Peu importe.
    Date d'inscription : 19/12/2008
    Localisation : S.B.A

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Sphinx Lun 28 Déc - 1:09

    1ERE PARTIE

    LA MONDIALISATION, UN RAPPORT SOCIAL COMPLEXE HISTORIQUEMENT DATE, NON ENCORE ACHÈVE

    Le processus de mondialisation non encore achevé comme le montre la crise récente, rapport social complexe, produit historique du développement du capitalisme est irréversible et l’Algérie et plus globalement le Maghreb l’ère des micro- Etats étant révolu, devra s’y adapter si elle veut éviter sa marginalisation. Il s’agit de comprendre donc, qu’aujourd’hui, ce sont les entreprises qui compétitionnent pour les Etats- Nations. Face à ce mouvement et cette dynamique, où l’accumulation en ce XXIème siècle se fonde sur le savoir et l’entreprise dominée par des segments personnalisés et les producteurs de symboles, nous restons en Algérie spectateurs d’une pièce de théâtre qui se joue sans nous mais qui nous concerne tout autant. Insérer l’Algérie dans l’économie mondiale c’est d’abord situer les enjeux puis connaître les règles du jeu de la globalisation. Ce renouveau stratégique doit nécessairement s’accompagner d’un réengineering global qui s’appuiera sur plusieurs leviers dont principalement :

    -La culture des affaires internationales
    -La maîtrise du processus des réformes
    –La mise en place d’un système d’information économique et de veille technologique.

    Tout cela supposant la nécessaire revalorisation du savoir loin des emplois rentes et des comportements rentiersLa plupart des pays en développement se livrent, depuis une décennie, à une concurrence aiguë pour attirer sur leur sol l’implantation des groupes multinationaux, vecteur traditionnel de l’IDE et parallèlement favoriser un partenariat gagnant/gagnant. Les quelques expériences menées par SONATRACH avec succès doivent être analysées et évaluées dans le fond, pour servir de « référents » aux formes futures de partenariats Il est urgent pour l’Algérie de s’inscrire dans un tel mouvement avec les objectifs suivants :

    -Relancer et moderniser son économie
    -Accéder aux technologies avancées
    -Apprendre le marché et viser l’exportation hors hydrocarbures
    -Stimuler la concurrence et la compétitivité interne et externe
    -Considérer les IDE comme « ressources » pour les privatisations.

    Sur le plan de la garantie des droit de propriété, c’est plus la mise en application des textes de lois édictés qui est mise en cause, que la qualité même de ces lois.

    L’investissement Direct Etranger (IDE) constitue l’un des moteurs de la globalisation, voire même sa source principale et est un élément important du processus de restructuration, de modernisation et de l’éventuelle réorientation de l’économie mondiale. Mais contrairement à une idée largement répandue, l’IDE est concentré pour plus de 75% dans le Nord, 25% dans la zone Sud, la Chine captant plus de 50% laissant au reste de la zone Sud que 25% accaparé par des pays émergents comme l’Inde, le Brésil, le Mexique, et d’autres pays de l’Asie comme la Malaisie et la Corée du Sud. De ce point de vue, notre pays, présente un déficit d’attractivité des IDE et d’une manière générale d’investissement hors hydrocarbures à forte valeur ajoutée qui s’explique en partie par la présence de plusieurs obstacles structurels :

    -Une gouvernance à résultat mitigé ;
    -Le manque de cohérence et de visibilité dans la démarche de la politique économique
    -Un cadre juridique instable
    -Un système financier sclérosé
    - Une formation peu adaptée aux nouvelles mutations ayant misé sur la quantité au lieu de la qualité
    - Un secteur tertiaire sous-développé
    - Et enfin l’étroitesse du marché algérien.

    Aussi, toute la future politique économique et sociale algérienne devra tenir compte des mutations planétaires afin de s’adapter à ce monde interdépendant en perpétuel mouvement. Car il ne saurait être question d’occulter la consolidation des grands espaces Asie( APEC)-Amérique (ALENA)-l’Europe qui s’étend sur son flanc Est et Sud dont la future carte euro méditerranéenne. La notion de globalisation (certains parleront de mondialisation) concerne un certain stade de développement des échanges de biens et de services, d’intégrations des marchés financiers et d’extension de la multinationalisation des appareils productifs, de diffusion de connaissances technologiques et de comportements de consommation, le rôle des services jouant un rôle croissant surtout au XXI ème siècle. Aussi cette globalisation concerne tant l’accroissement des échanges, que la transnationalisation des circuits agro-industriels, commerciaux, bancaires, de services. Dans la mesure où les grandes sociétés calquées anciennement sur l’organisation militaire éclatent en réseaux complexes à travers le monde. Se substituent à la configuration passée de l’accumulation fondée sur la consommation de masse, une accumulation fondée sur l’économie personnalisée dont le pivot est la vente en fonction de besoins exclusifs d’où la percée des producteurs de symboles et l’avancée des segments de la PMI/ PME elles mêmes organisées en réseaux et s’appuyant sur le savoir faire managérial et technologique. Car il y a lieu de ne pas confondre les anti-mondialisations qui ne sont pas contre une économie de marché concurrentielle humanisée mais condamnent plutôt les économies étatistes totalitaires. Certes, des voix s’élèvent contre cette forme de mondialisation. Ils appellent à une économie de marché sociale solidaire, à un mouvement des citoyens impliquant la société civile (le regretté Bourdieu parlait de société civile internationale) afin de réaliser un contrepoids perdu depuis l’effritement du bloc communiste,nécessitant de mieux encadrer les marchés par une nouvelle régulation institutionnelle, sociale et politique au niveau mondial , montrant l’importance de l’Etat Régulateur ou l’Etat stratège comme nerf de la régulation sans briser le ressort des énergies créatrices .Aussi s’agit- il de comprendre, afin de prévoir toutes les incidences, l’Accord de l’Algérie pour une zone de libre échange avec l’Europe qui s’inscrit dans le cadre des accords de Barcelone restrictif à une région, incluant des volets culturels et politiques et les futurs accords avec l’Organisation Mondiale du Commerce ( OMC) qui concerne à la fois les flux de marchandises mais récemment les flux de capitaux, la propriété intellectuelle et les services.

    Cela implique d’ailleurs une uniformisation du droit face aux nouvelles exigences internationales, encore que l’évolution du droit international face à ces mutations mondiales est en gestation comme en témoignent les perceptions différentes du concept de concurrence par les USA et la Commission de Bruxelles. L’adhésion à l’OMC implique par conséquent au moment de la consolidation des grands espaces économiques de grands espaces stables politiquement, solides économiquement, élément déterminant de la stabilité de l’espace mondial. Pour l’Algérie ne pas adhérer à l’organisation mondiale du commerce (OMC), la majorité des pays du Maghreb et de l’ OPEP étant membres, et le plus grand producteur de pétrole de l’OPEP à savoir l’Arabie Saoudite ayant eu son ticket d’accès le dernier trimestre 2005 après plusieurs décennies de négociation, a certes des avantages à court terme (mono exportateur d’hydrocarbures) mais aura des répercutions négatives à moyen et long terme sur l’économie nationale en isolant le pays. Cela implique d’avoir une visibilité dans la démarche, de savoir ce que l’on veut en synchronisant les avantages comparatifs statiques avec les avantages comparatifs dynamiques. Toujours est-il que l’implication de ces accords aura des répercutions importantes sur le devenir tant de l’économie que de la société algérienne rendant nécessaire l’accélération des réformes économiques micro-économiques et institutionnelles, la stabilisation macro-économique étant éphémère sans ces réformes. Examinons l’accord avec l’Union Européenne qui est en application depuis le 01 septembre 2005 :

    .../...
    Sphinx
    Sphinx
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 8044
    Age : 38
    Emploi/loisirs : Mat
    Humeur : Peu importe.
    Date d'inscription : 19/12/2008
    Localisation : S.B.A

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Sphinx Lun 28 Déc - 1:11

    DEUXIÈME PARTIE A PART

    FONDEMENTS DE L’ACCORD ENTRE L’ALGERIE ET L’UNION EUROPÉENNE DU 01 SEPTEMBRE 2005 ET LA DÉCLARATION D’ALGER DE MARS 2006 DU MOUVEMENT INTERNATIONAL EUROPÉEN

    I-LES FONDEMENTS DE L ACCORD ENTRE L’ ALGERIE ET L’UNION EUROPÉENNE

    Dans l’Accord il est souligné d’une part, que convaincus que le présent accord constitue un cadre propice à l’épanouissement d’un partenariat qui se base sur l’initiative privée. Il favorisera un climat favorable à l’essor de leurs relations économiques et commerciales. Il est le fondement d’un dialogue politique et de sécurité régulier entre les partenaires et créera des liens durables de solidarité qui contribueront à la prospérité, à la stabilité et à la sécurité de la région méditerranéenne en développant un climat de compréhension et de tolérance entre les cultures. Je recense neufs (9) objectifs de cet accord signé en toute souveraineté par l’Algérie et l’Europe qui sont notamment :

    a- le respect des principes démocratiques et des droits fondamentaux de l’homme, tels qu’énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, inspire les politiques internes et internationales des parties et constitue un élément essentiel du présent accord ;
    - encourager l’intégration maghrébine condition stratégique afin de favoriser les échanges et la coopération au sein de l’ensemble maghrébin et entre celui-ci et les Communautés européennes et leurs Etats membres;

    b- assurer à partir de l’entrée en vigueur du présent accord, la libre circulation des capitaux concernant les investissements directs en Algérie, effectués dans des sociétés constituées selon la législation en vigueur, ainsi que la liquidation et le rapatriement du produit de ces investissements et de tout bénéfice en découlant Les parties se consultent et coopèrent pour la mise en place des conditions nécessaires en vue de faciliter la circulation des capitaux entre la Communauté et l’Algérie et d’aboutir à sa libéralisation complète ;

    c- sur le plan de la concurrence, élément stratégique de l’Accord, il est stipulé que sont incompatibles dans la mesure où ils sont susceptibles d’affecter les échanges entre la Communauté et l’Algérie: tous les accords entre entreprises, toutes les décisions d’association d’entreprises et toutes les pratiques concertées entre entreprises, qui ont pour objet ou pour effet d’empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence et l’exploitation abusive par une ou plusieurs entreprises d’une position dominante . Dans ce cadre, les Etats membres et l’Algérie ajusteront progressivement, sans préjudices, des engagements pris au GATT, tous les monopoles d’Etat à caractère commercial à la fin de la cinquième année suivant l’entrée en vigueur de l’accord. Il n’existeront plus de discrimination en ce qui concerne les conditions d’approvisionnement et de commercialisation des marchandises entre les ressortissants des Etats membres et ceux de l’Algérie , le Comité d’association étant informé des mesures adoptées pour mettre en oeuvre cet objectif. Les parties se fixent comme objectif une libéralisation réciproque et progressive des marchés publics ;

    d- la suppression dès l’entrée en vigueur du présent accord, de toutes les mesures unilatérales ainsi que tous les obstacles administratifs , techniques ou autres qui pourraient constituer une restriction déguisée ou avoir des effets discriminatoires sur la libre prestation des services internationaux et ne pas engager des actions rendant les conditions d’établissement et d’exploitation de leurs sociétés plus restrictives qu’elles ne l’étaient le jour précédant la date de signature du présent accord ;

    e- en matière de coopération douanière, il est précisé que la coopération vise à garantir le respect du régime du libre-échange et porte en priorité sur la simplification des contrôles et des procédures douanières; l’application d’un document administratif unique similaire à celui de la Communauté et la possibilité d’établir un lien entre les systèmes de transit de la Communauté et de l’Algérie. A cet effet, l’Accord vise à rapprocher les législations de l’Algérie à la législation de la Communauté dans les domaines couverts par le présent Accord.

    f -assurer une protection adéquate et effective des droits de propriété intellectuelle – industrielle et commerciale en conformité avec les plus hauts standards internationaux y compris les moyens effectifs de faire valoir de tels droits.

    g- dans le domaine de la coopération scientifique, technique et technologique, la coopération vise à favoriser l’établissement de liens permanents entre les communautés scientifiques des deux parties, à travers notamment :l’accès de l’Algérie aux programmes communautaires de recherche et de développement technologique en conformité avec les dispositions communautaires relatives à la participation des pays tiers à ces programmes; la participation de l’Algérie aux réseaux de coopération décentralisée; la promotion des synergies entre la formation et la recherche; renforcer la capacité de recherche de l’Algérie; stimuler l’innovation technologique, le transfert de technologies nouvelles et de savoir-faire, la mise en oeuvre de projets de recherche et de développement technologique, ainsi que la valorisation des résultats de la recherche scientifique et technique et encourager toutes les actions visant à créer des synergies d’impact régional.

    h- une coopération dans le domaine statistique pour d’assurer, via notamment, un rapprochement des méthodologies utilisées par les parties, la comparabilité et l’utilisation des statistiques, entre autres sur le commerce extérieur, les finances publiques et la balance des paiements, la démographie, les migrations, les transports et les communications.

    i- Enfin, dans le domaine de l’Energie et des Mines, élément stratégique pour l’Algérie, les objectifs de la coopération dans le domaine visent la mise à niveau institutionnelle, législative et réglementaire pour assurer la régulation des activités et la promotion des investissements ; la mise à niveau technique et technologique pour préparer les entreprises énergétiques et les mines aux exigences de l’économie de marché et faire face à la concurrence ; le développement du partenariat entre les entreprises algériennes et européennes, dans les activités d’exploration, de production, de transformation, de distribution, des services de l’énergie et des mines. A ce titre les domaines prioritaires de la coopération seront d’une part, l’adaptation du cadre institutionnel, législatif et réglementaire régissant les activités du secteur de l’énergie et des mines aux règles de l’économie de marché par l’assistance technique administrative et réglementaire; d’autre part, le soutien aux efforts de restructuration des entreprises publiques du secteur de l’énergie et des mines. L’Accord insiste notamment sur le développement du partenariat en matière d’ exploration, production et transformation des hydrocarbures ; de production d’électricité ; de production des produits pétroliers ; de production d’équipements et services intervenant dans -la production des produits énergétiques ; la valorisation et transformation du potentiel minier ; le développement du transit de gaz, de pétrole et d’électricité; le soutien aux efforts de modernisation et de développement des réseaux énergétiques et de leur interconnexion avec les réseaux de la Communauté européenne; la mise en place de bases de données dans les domaines de l’énergie et des mines; le soutien et la promotion de l’investissement privé dans les activités du secteur de l’énergie et des mines; l’environnement, le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique et enfin la promotion du transfert technologique dans le secteur de l’énergie et des mines.

    Se pose cette question : les grands groupes industriels que le gouvernement veut créer, après avoir assaini les entreprises publiques d’environ 40 milliards de dollars soit 3.000 milliards de dinars et encore 5 milliards de dollars entre 2009/2010 (352 milliards de dinars au cours actuel de décembre 2009 ) seront-ils compétitifs dans le cadre des valeurs internationales( coût/et surtout qualité) renvoyant à des normes de gestion modernes(combien d’entreprises privées et publiques ont-elles la comptabilité analytique ?) lorsque le dégrèvement tarifaire tendra vers zéro( 0) horizon 2014/2015, ne pouvant interdire l’importation, et actuellement l’Algérie n’exportant presque rien hormis les hydrocarbures à l’état brut ou semi brut , les 50% de l’insignifiant 3 % d’exportation hors hydrocarbures étant constituées de déchets ferreux et semi ferreux . Comme il y a lieu de signaler que certains dits « exportateurs algériens » notamment dans l’agro-alimentaire bénéficient d’une double subvention comme le blé à la fois des pays producteurs ( USA- Canada- Europe) et de l’Etat algérien : dans ce cas l’exportation devrait être autorisée qu’en cas d’alignement des prix des matières premières sur le prix réel du marché, donc corrigés de la valeur des subventions, pour déterminer leur véritable compétitivité .

    .../...
    Sphinx
    Sphinx
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 8044
    Age : 38
    Emploi/loisirs : Mat
    Humeur : Peu importe.
    Date d'inscription : 19/12/2008
    Localisation : S.B.A

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Sphinx Lun 28 Déc - 1:19

    II- LA DÉCLARATION DU MOUVEMENT INTERNATIONAL EUROPÉEN (déclaration d’Alger de mars 2006)

    Pour la première fois de son existence au lendemain de la seconde guerre mondiale le Mouvement Européen International s’est tenu à Alger les 24/25/26 février 2006 sous le haut patronage du Président de la République Algérienne avec une participation de plusieurs pays regroupant environ 400 personnes dont – Algérie- Tunisie- Maroc- Arabie Saoudite- France- Belgique – Autriche – Allemagne –Danemark- Egypte-Grèce- Irlande-Espagne-Italie- Grèce-Hongrie-Liban-Jordanie- Lybie- Pays Bas- Portugal- Tchéquie- Suède- Suisse – Liban- Royaume Uni. Cela traduit le dynamisme de la société civile signe évident de la vitalité de toute société. Mais cette adaptation intermédiaire pour l’Algérie devra s’inscrire dans le cadre euro méditerranéen pour un dialogue fécond Nord-Sud fondement de l’attrait de l’investissement pour une prospérité partagée. C’est le message fort de la déclaration d’Alger qui traduite en actions concrètes pourrait être le prélude d’un dialogue fécond des deux rives de la Méditerranée et qui a vu pour le suivi des travaux la création d’un observatoire dont le siège a été fixé en Algérie. Concrètement les recommandations notamment de l’atelier investissement se sont articulées autour de trois axes (1):

    - Intégration Sud Nord par la bonne gouvernance et la promotion du capital humain
    - Dynamiser l’investissement pour une richesse partagée
    -L’émigration facteur d’inter- culturalité et de développement


    2.1- Intégration Sud Nord par la bonne gouvernance et la promotion du capital humain

    Le soubassement des travaux de l’atelier investissement que j’ai eu l’honneur de présider au nom de l’Algérie, s’est fondé essentiellement sur l’intégration Sud-Sud- et Nord Sud, le développement des investissements directs étrangers-(IDE) le soutien aux PME, du micro crédit et enfin l’investissement dans le capital humain(promotion des compétences) qui conditionne tout le reste. Ainsi lié à cet aspect stratégique il a été retenu la promotion de la mobilité universitaire, la reconnaissance mutuelle des diplômes et la création d’une université euro méditerranéenne en favorisant les réseaux de formation qualifiante pour le personnel de la PME, d’élargir le programme Erasmus aux pays du Sud et intensifier la coopération en matière de recherche développement notamment dans les nouvelles technologies. Justement pour ce point capital, il a été largement démontré qu’il faille une coopération étroite en matière d’éducation et du savoir au sens large. Sans la considération du savoir et de l’élite il ne peut y a voir de développement durable et donc une lutte efficace contre le chômage. D’une manière générale, il a été fortement souligné par la majorité des participants quatre facteurs conditionnent l’attrait de l’investissement :

    a)une bonne gouvernance et une société fondée sur un Etat de droit par la lutte contre les entraves bureaucratiques qui limitent fortement la mise en œuvre d’affaires communes ;

    b)Lié à la construction d’un état de Droit,l’intégration loin des mesures autoritaires, de la sphère informelle par la délivrance des titres de propriété dans la mesure où la citoyenneté se mesure par la progressivité du paiement des impôts directs ;

    c)la mise en œuvre par les deux parties du partenariat euro méditerranéen de la libre circulation effective des personnes, des biens, des services et des capitaux ;

    d) le renforcement du secteur financier dont celui des banques (fondement des réformes micro-économiques et institutionnelles) pour une contribution efficace au financement de l’économie et notamment la création d’un environnement juridique favorable au micro crédit. A cet effet, la professionnalisation de la micro finance devrait conduire à réserver les dons et fonds publics à la couverture du risque et à l’accompagnement des projets en association avec les organismes de miro crédit en impliquant la société civile.

    2.2- Dynamiser l’investissement pour une richesse partagée

    Pour favoriser ce rapprochement entre les deux rives de la méditerranée, il a été fortement souligné qu’il est souhaitable d’axer les efforts sur sept axes fondamentaux :

    -que les institutions internationales ciblent leurs décisions de financement sur les investissements ayant des externalités loin d’une vision purement commerciale. A cet effet une convention euro méditerranéenne de l’investissement direct étranger est fortement souhaitée ;
    -une harmonisation des législations notamment au sien de la zone Sud surtout avec la création d’une zone de libre échange avec l’Europe et l’adhésion de ces pays à l’organisation mondiale du commerce ;
    - l’institutionnalisation d’une banque dédiée au développement des économies des pays du Sud et de l’Est de la méditerranée ;
    - la création d’une agence euro méditerranéenne des investissements étrangers ;
    -la promotion d’un groupe de travail sur la promotion de l’image des pays du Sud (notamment du risque qui est surévalué) ;
    - la création d’une bourse et d’une banque centrale euro méditerranéenne ;
    -la dynamisation de la PME avec la mise en place d’un système de garantie couvrant les risques politiques ¸juridiques et commerciaux.
    Autre point important canaliser l’apport de l’émigration surtout son savoir faire.

    2.3- L’émigration facteur d’inter-culturalité et de développement

    Il s’ensuit que des mesures concrètes doivent être entreprise afin :

    -d’adapter les produits financiers à la communauté émigrée

    -de favoriser une plus grande bancarisation de cette épargne potentielle,

    -de réduire les coûts de transaction, le coût de certaines sociétés spécialisées dans ce transfert pouvant atteindre 10 à 16% du coût de transaction.

    Dans ce cadre l’émigration maghrébine ciment des liens culturels peut être la pierre angulaire de la consolidation de cette coopération. C’est un élément essentiel de ce rapprochement du fait qu’elle recèle d’importantes potentialités culturelles, économiques et financières. Car la promotion des relations entre nos pays et sa communauté émigrée doit mobiliser, à divers stades d’intervention, l’initiative de l’ensemble des parties concernées, à savoir le Gouvernement, les missions diplomatiques, les entrepreneurs, les commerçants et les compétences individuelles. L’engagement implicite caractérisant les relations entre nos communautés émigrées et les pays d’origine, ne doit pas occulter les légitimes intérêts strictement économiques des parties concernées pour garantir la rentabilité et la pérennité des opérations engagées.

    Les pouvoirs exécutifs devraient veiller, dans le cadre organisationnel et législatif, à alléger l’ensemble des procédures administratives, afin de favoriser la promotion de l’investissement et les échanges commerciaux, à l’instar de pays qui utilisent leurs compétences nationales localisées à l’étranger comme point d’appui au développement national. Cela permettrait par des actions concrètes de promouvoir la synergie de systèmes privés, politiques et administratifs, pour développer une approche « coopération » avec l’Europe qui pourrait être mieux perçue qu’une approche purement commerciale.

    C’est que les relations entre nos deux rives sont souvent passionnées pour des raisons historiques. Le Forum International Européen a clairement démontré, soucieux de concilier la modernité et notre authenticité, du fait de la densité de nos rapports culturels qu’elles seront transgressées dans le cadre des intérêts bien compris de chaque nation. L’accélération des réformes économiques, sociales, culturelles (le droit à la différence) et politiques inséparable de l’instauration de l’économie de marché humanisée basée sur la concertation sociale, de l’instauration de la démocratie, du respect du droit de l’homme, de la promotion de la condition féminine, de la promotion du capital humain conditionnent largement la réussite de cette grande entreprise qui interpelle notre conscience euro- méditerranéenne. Aux tensions et aux conflits doivent se substituer la coopération et un dialogue soutenu pour éviter des factures douloureuses. Notre espace doit être un relais puissant, et un lieu de brassage des cultures, la culture étant entendue comme processus historique et relationnel. Car il est suicidaire pur chacun de nos pays de faire cavalier seul à l’heure des importantes mutations mondiales. Le repli sur soi serait préjudiciable à notre prospérité commune et engendrerait d’inéluctables tensions sociales. L’histoire commune nous impose d’entreprendre ensemble.

    .../...
    Sphinx
    Sphinx
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 8044
    Age : 38
    Emploi/loisirs : Mat
    Humeur : Peu importe.
    Date d'inscription : 19/12/2008
    Localisation : S.B.A

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Sphinx Lun 28 Déc - 1:24

    TROISIÈME PARTIE

    CONTRAINTES ET ACTIONS POUR SURMONTER LES OBSTACLES AUX REFORMES

    I- L’ ALGERIE FACE A LA FAIBLESSE DE LA REFORME GLOBALE


    Sous réserve que l’Algérie favorise la libéralisation de son économie par l’investissement nouveau et « les privatisations »,tenant compte de la concurrence internationale vivace dans ce domaine(la concentration étant au profit des pays développés , et à un degré moindre des pays émergents comme la Chine et l’Inde, avoir des matières premières n étant plus une condition essentielle de l’attrait de l’investissement, la maîtrise des services et donc des nouvelles technologies devenant de plus en plus prépondérant ), les IDE , des partenariats bien ciblés et la promotion du secteur privé national utile pourraient fortement contribuer à la relance et la modernisation de notre économie , de permettre d’accéder aux technologies avancées, d’apprendre le marché et viser l’exportation hors hydrocarbures et de stimuler la concurrence et la compétitivité interne et externe. Concernant le développement du secteur privé indispensable pour asseoir une véritable économie de marché concurrentielle, sa promotion ne peut être comprise isolé des réformes d’ensemble liant démocratie- bonne gouvernance et instauration de l’économie de marché au moyen de mécanismes concurrentiels, pour favoriser le débat, je rappelle les principes directeurs suivants :

    1.-L’Algérie s’est engagée dans les réformes économiques indispensables pour s’adapter tant à la mondialisation de l’économie dont l’espace euro-maghrébin, euro-méditérranéen (accord de Barcelone) et arabo-africain NEPAL) est son espace naturel qu’aux mutations internes. Je suis persuadé, au moment de la consolidation des grands espaces, une des conditions de l’attrait de l’investissement, qu’il est suicidaire pour chaque pays du Maghreb de faire cavalier seul.

    2-Le cadre macro-économique relativement stabilisé et les réserves de change sont éphémères sans de profondes réformes structurelles. Les réserves de change, estimées à environ 144 milliards de dollars ne sont qu’un signe monétaire. Le pouvoir d’achat n’augmente pas forcément quand les réserves gonflent, le travail et l’intelligence à travers la dynamisation de l’entreprise étant la source de la richesse.

    3-IL est utile de pourtant rappeler que la période du terrorisme s’est soldée par des destructions d’infrastructures qui se sont chiffrées à des dizaines de milliards de dollars US et l’Etat algérien a eu pour souci de préserver la cohésion sociale. Ainsi en moyenne en 2005/2009, les transferts sociaux le montant des affectations budgétaires se solde à 10% du produit intérieur brut y compris environ 2,5/3 milliards de dollars qui sont versés au titre des subventions des produits énergétiques, l’eau, les loyers, les transports. Entre transferts sociaux explicites et implicites, le montant approche 10/11 milliards de dollars, l’Etat dépensant actuellement quatre fois plus en actions sociales, mais mal, qu’en actions économiques. Cela peut constituer à l’avenir une dérive économique et sociale que voilent les recettes exceptionnelles des hydrocarbures ces dernières années, le fondement de la loi de finances 2010 étant un soutien plus important à la sphère sociale qu’à la sphère économique rendant urgent un ciblage pour plus de cohésion sociale.

    4-La privatisation qui n’est certes pas une panacée – englobée dans le cadre des réformes : système financier – douanier, fiscal – domanial pour les titres de propriété, supposant la réactualisation du cadastre, administration (la réforme de l’Etat pour la dé bureaucratisation et l’efficacité du service public) – régulation sociale au profit des plus démunis – est l’élément essentiel des ajustements structurels futurs. Mais il y a lieu de ne pas confondre restructuration industrielle qui n’est qu’un élément – de la restructuration globale de l’économie objectif stratégique de la privatisation. Le bilan est mitigé : il faut tirer les leçons. Le consensus tant au niveau international que national est l’urgence d’objectifs politiques plus précis et une nouvelle organisation institutionnelle afin de donner plus de cohérence et une accélération de ce processus complexe mais combien déterminant pour l’avenir du pays. Les expériences internationales, tenant compte du contexte social algérien, peuvent être utiles.

    5- Dans ce cadre, il est utile par ailleurs de signaler que l’accumulation des richesses de l’indépendance politique à nos jours a suivi le processus de positionnement des cadres dans les secteurs névralgiques ou mêmes secondaires de l’économie et surtout son domaine public en fonction des positionnements au sein de la société, par l’irrigation de la rente provenant des hydrocarbures, expliquant l’économie mono-exportatrice depuis des décennies, la faiblesse de la production et exportation hors hydrocarbures et par là de véritables entreprenants créateurs de richesses.

    C’est donc à partir de l’accumulation des richesses dans ce secteur et leur redistribution que s’est construite l’actuelle structure sociale en Algérie, structuration en mutation non achevée. Il est utile, pour toute politique économique fiable, d’analyser cette structure fondée sur une synergie assabienne, une hiérarchie parentale et une identité patrilinéaire solide. Ces analyses opératoires qui rendent d’actualité la vision ibn khaldounienne au niveau de l’ensemble des pays du Maghreb, sont indispensables pour faire émerger une société conciliant la modernité et son authenticité. Elles sont le fondement stratégique pour l’émergence de nouvelles catégories d’acteurs (les scientifiques et les cadres compétents, les villes de la haute technologie, les universités de pointe.) indispensables pour les changements dans les structures de productions et la cristallisation des aspirations émergentes.

    Partant de là, nous ne pouvons pas ne pas reconnaître le décalage qui existe entre les potentialités que recèle notre pays, et elles sont énormes, et le niveau de développement proprement dérisoire que le pays a atteint après plusieurs décennies d’indépendance. Les résistances au changement ne datent pas d’aujourd’hui. Elles sont d’ordre sociologique et culturel et un important travail est à faire en direction de l’opinion publique pour expliquer la nature des défis Elles sont d’ordre politique et il y a urgence de la recherche d’un consensus, voire d’un compromis, avec des acteurs qui peuvent – pour tout myopes qu’ils sont politiquement –, se rendre, en dernière instance, à la raison et accepter d’identifier positivement leurs intérêts à ceux de l’ensemble de la collectivité nationale.

    Les conditions de la réussite des réformes nécessitent l’exploitation judicieuse et productive de son environnement et exige qu’un effort particulier et soutenu soit fait dans plusieurs directions :-la normalisation du fonctionnement des institutions, par la clarification de leurs missions et le renforcement de l’indépendance des organes qui les contrôlent ;-la stabilisation durable du front social, par le dialogue et la négociation ainsi que par la diversification et l’élargissement des actions de solidarité de l’Etat au profit des groupes sociaux vulnérables et des catégories sociales qui sont fragilisées par la restructuration nécessaire de l’appareil économique national ; -la sensibilisation de l’ensemble de la société à l’impérieuse nécessité d’une mise à niveau général pour préserver les intérêts fondamentaux du pays et ceux des générations futures ;-la recherche d’un contrat politique minimum au sujet de la question des réformes économiques et de la modernisation du pays, et le nécessaire respect, par les différents acteurs, de la doctrine nationale en matière de politique extérieure, de défense et de sécurité ;-le respect des engagements internationaux pris par l’Algérie, expression de la continuité de l’Etat et garant solide de sa crédibilité.

    Sur le plan économique , à titre d’exemple il est important de démystifier culturellement l’impact de notre adhésion à la zone de libre échange avec l’Europe et à l’Organisation mondiale du Commerce qui constituent un impératif stratégique, démystification qui rentre dans ce renouveau culturel en distinguant les avantages comparatifs statiques, ( ce que l’on perd à court terme du fait du démantèlement tarifaire environ 1,8 milliard de dollars US) des avantages comparatifs dynamiques ( ce que le pays dans son ensemble gagne à moyen et long terme) du fait que l’Algérie a besoin d’un important flux d’investissement hors hydrocarbures pour atteindre l’optimum d’un taux de croissance durable de 7 à 8% an entre 2010/2015., et réduire le lancinant problème du chômage et de la pauvreté, montant d’autant plus important qu’avec les dernières dispositions gouvernementales( 51% minimum Etat/49% étranger ) ,que cela se fera sur fonds public, le rythme de financement dépendant donc de l’évolution du cours du pétrole et du gaz ; les hydrocarbures permettant 98% des recettes en devises..

    Le défi majeur est une croissance soutenue basée sur le savoir pour lutter contre le chômage et mettre fin à une situation budgétaire instable. Car la structure productive actuelle rend la croissance volatile et soumise aux chocs externes, les variations du prix du pétrole restant fortes et rendant difficile une action contra-cyclique à long terme. Car il est à signaler que la fiscalité pétrolières ces dernières années dépasse 70% des recettes totales. Envisagée du point de vue des échanges de biens, la position extérieure de l’Algérie reste dominée par la faiblesse inhérente à sa spécialisation dans les hydrocarbures, l’Algérie n’ayant pas de prise sur ses propres comptes extérieurs, qui ne dépendent que des cours du pétrole et du taux de change du dollar. Le PIB par habitant évolue de manière chaotique, ce qui ne permet pas d’amélioration dans la lutte contre la pauvreté ou contre l’illettrisme, dont le taux demeure, malgré d’importants efforts, encore élevés. Le risque étant de retrouver une situation comparable aux années passées (1986-1994-1997) en cas de chute brutale des cours de pétrole avec le danger de surfiscaliser les activités visibles par des recouvrements excessifs de la fiscalité ordinaire pour équilibrer le budget renforçant paradoxalement la sphère informelle.

    Il s’ensuit de cette situation que sur le plan socio- politique, les exportations hors hydrocarbures n’ayant jamais dépassé le un (1) millions de dollars US n’exportant donc presque rien de biens à valeur ajoutée comme signalé précédemment, pendant des décennies, la base sociale devant militer pour l’ouverture , étant faible expliquant le peu de relais au niveau de la société, la majorité des entreprises privées n’étant pas autonomes mais trouvant leur prospérité ou leur déclin dans la part des avantages financiers, fiscaux, leurs parts de marché auprès des entreprises publiques et des administrations, utilisant leurs relais pour accroître les mesures protectionnistes, néfastes à moyen et long terme. L’importance des entreprises familiales, le peu de recours aux formes de sociétés modernes indispensables pour assurer la compétitivité internationale attestent de ce constat amer.

    .../...
    Sphinx
    Sphinx
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 8044
    Age : 38
    Emploi/loisirs : Mat
    Humeur : Peu importe.
    Date d'inscription : 19/12/2008
    Localisation : S.B.A

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Sphinx Lun 28 Déc - 1:29

    II- LES ACTIONS À MENER POUR APPROFONDIR LES REFORMES

    Ainsi sur le plan interne, s’agit-il d’engager les véritables réformes politiques, économiques et sociale pour une société de liberté plus participative et citoyenne fondée sur des entreprises compétitives dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux, par la prise en compte de l’environnement et de la qualité de la vie pour un espace plus équilibré et solidaire qui doivent impérativement toucher :

    -le système politique, centre névralgique de la résistance au changement et à l’ouverture,-La justice par l’application et l’adaptation du Droit, la lutte contre la corruption qui fait fuir les capitaux. Un rapport récent de la banque mondiale note avec insistance « que 75% des chefs d’entreprises algériens sont obligés de verser des pots de vin pour régler leurs affaires et éviter les lenteurs administratives ». Le prix de la corruption toujours selon ce rapport représente en moyenne 6% du chiffre d’affaires des entreprises en Algérie ;

    - le système éducatif, centre d’élaboration et de diffusion de la culture et de l’idéologie de la résistance au changement et à la modernisation du pays ;
    -le secteurs des hydrocarbures, source de rente et objet de tout les convoitises ;
    -l’agriculture et une nouvelle politique de gestion de l’eau ;
    -une nouvelle gestion des stratégies sociales et la mise en place de nouveaux mécanismes de régulations sociales devant revoir la gestion des caisses de retraite et de la sécurité sociale , les subventions ciblées devant dorénavant être budgétisées non plus au niveau des entreprises mais sur le budget de l’Etat.

    -La réforme du système financier est un préalable essentiel à la relance de l’investissement privé national et étranger, les banques publiques et privées étant au cœur d’importants enjeux de pouvoir entre les partisans de l’ouverture et ceux de préservation des intérêts de la rente. Elle est considérée, à juste titre, comme l’indice le plus probant de la volonté politique de l’Etat algérien d’ouvrir ou non l’économie nationale à la libre entreprise.

    Sous le double effet de l’augmentation substantielle des recettes pétrolières et de la recapitalisation des banques publiques par le Trésor public, ces dernières se sont retrouvées en état de surliquidités sans pour autant faire bénéficier le secteur productif de cette embellie financière. C’est que la libération du commerce extérieur et la convertibilité du dinar commerciale ont en effet rendu possible le déplacement du centre de distribution de la rente des entreprises publiques économiques vers les banques appartenant au secteur de l’Etat, ces dernières contrôlant actuellement plus de 9O% des actifs du système bancaire, mais avec une faible bancarisation et le chèque tiré d’une wilaya à une autre dépasse pour son paiement plusieurs mois. L’analyse de la collecte de l’épargne et sa destination finale monte clairement que le schéma des dépenses et les montants alloués entre l’épargne et l’investissement peut être différents selon que le décaissement de la rente aille vers le secteur public ou le secteur privé. Or l’objectif à viser est d’aboutir à un système bancaire affranchi des ingérences, plus efficient et plus en harmonie avec les exigences d’une intermédiation financière performante et orientée vers l’économie de marché de capitaux. Jusqu’ici, la situation financière des banques publiques a constitué une contrainte qui a inhibé toute velléité de restructuration. Aussi, tenant compte des expériences négatives de Khalifa et d’autres banques privées , tout en n’oubliant pas les scandales financiers de bon nombre de banques publiques, , il y aurait lieu de dégager un scénario pour la création des nouvelles banques, la sauvegarde des actuelles par leur insertion dans la stratégie globale du partenariat( part l’ouverture du capital aux banques internationales) pour certaines et de la privatisation pour d’autres.

    Pour ce qui est du système fiscal, celui-ci doit être plus incitatif tout en autorisant une grande rigueur dans son application en vue de la lutte contre l’évasion fiscale par la mise en place d’un système d’information et de communication plus moderne et moins sujet à interprétation. Il est également proposé d’améliorer la lisibilité de la politique générale de l’Etat par référence notamment à une nouvelle loi cadre de planification budgétaire. Cela renvoie également à la problématique de la sphère informelle qu’il convient d’examiner car son intégration est fondamentale, les négociations de l’Algérie avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC) achoppant notamment sur la nécessité de son intégration qui renvoie à la construction d’un Etat de Droit, base de l’économie de marché concurrentielle et ce, afin de pouvoir favoriser une saine concurrence et attirer les flux d’investissement nécessaires pour une croissance durable. Car il ne suffit pas de crier sur les toits que cette sphère ne paye pas les impôts. Il faut expliquer les raisons de son existence et de son extension et surtout les actions à mener pour son intégration. Cette sphère informelle n’est pas le produit historique du hasard mais trouve son essence dans les dysfonctionnements de l’Etat et ce, à travers toutes les sphères, n’étant que la résultante du poids de la bureaucratie et du trop d’Etat au sein d’une économie et du blocage des réformes. Les ex pays du camp communiste ont connu l’ampleur de cette sphère informelle. Et l’Italie a su l’intégrer rapidement depuis qu’elle est membre de l’Europe.

    Il est démontré à partir d’expériences concrètes, que selon les obstacles ou la rapidité de la construction d’une véritable économie de marché concurrentielle qui font que cette sphère diminue ou s’étend. Cela pose d’ailleurs la problématique de la construction de l’Etat et ses nouvelles missions en économie de marché. C’est faute d’une compréhension l’insérant dans le cadre de la dynamique sociale et historique que certains la taxent de tous les maux, paradoxalement par ceux mêmes qui permettent son extension en freinant les réformes. Pourtant cette sphère représente la majorité des activités si l’on excepte le cas spécifique en Algérie du secteur des hydrocarbures.Les chiffres en Algérie, faute d’enquêtes précises, sont les plus contradictoires 4O à 5O% de la masse monétaire en circulation hors banques (avec une intermédiation financière informelle limitant la politique monétaire globale de l’Etat), mais beaucoup plus si l’on inclut les transactions en nature.

    Car cette situation menace le fondement de l’Etat lui-même, posant toute la problématique de la sécurité nationale, alors que son intégration intelligente selon une vision cohérente, sa légalisation au moyen de mécanismes économiques transparents dont la délivrance facile des titres de propriété, du registre du commerce est urgente.. Cela entraînera l’opposition d’une fraction active des rentiers (sous le vocable trabendistes) qui verront là la menace par ces jeunes entrepreneurs dynamiques de la perte de leurs privilèges. Car ces entrepreneurs sont acquis par définition à l’économie de marché puisque pratiquant ses règles qui est la satisfaction d’une demande solvable. Cette intégration favorisera, par ailleurs, la légitimité de tout Etat du fait qu’elle permettra à la fois de diminuer le poids de la corruption à travers les réseaux diffus et informels, et le paiement des impôts directs qui constituent le signe évident de la citoyenneté. Ce qui nous amène à examiner la problématique de la nécessaire accélération de la restructuration de l’économie par la démonopolisation, et du couple privatisation- partenariat, la dynamisation de l’investissement du privé national et international dans le cadre concurrentiel, loin de tout monopole dans le cadre de la logique des valeurs marchandes internationales fondement d’une plus grande valeur ajoutée interne.

    .../...
    Sphinx
    Sphinx
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 8044
    Age : 38
    Emploi/loisirs : Mat
    Humeur : Peu importe.
    Date d'inscription : 19/12/2008
    Localisation : S.B.A

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Sphinx Lun 28 Déc - 1:35

    QUATRIÈME PARTIE

    LES CONTRAINTES À L’INVESTISSEMENT PRIVE ET A LA PRIVATISATION

    1- Privatisation et politique gouvernementale

    La privatisation est un processus politique géré par le Gouvernement et s’agissant d’un programme politique il importe que celui ci soit soutenu non seulement par les groupes directement affectés mais également par la population en général. Il nécessite la transparence la plus totale de cette opération complexe et délicate ayant des incidences économiques, sociales et politiques, car déplaçant des segments de pouvoir ( les gagnants de demain ne sont pas forcément ceux d’aujourd’hui d’où des résistances naturelles des forces sociales rentières ), la cohérence dans sa démarche par le respect de l’Etat de Droit par un dialogue permanent , une communication active et enfin le pragmatisme tenant compte tant des expériences historiques que de la réalité sociale algérienne. Il y a lieu d’éviter au maximum le gré à gré qui est une pratique occulte, défendue par les rentiers et qui ne ferait que favoriser le passage d’un monopole public à un monopole privé et qui ne résoudrait pas les problèmes de fond. En attendant la dynamisation de la bourse des valeurs en léthargie actuellement, lieu par excellence de la concurrence, des avis d’appel d’offres transparents sont souhaitables. Comme il y a lieu d’éviter des changements périodiques des législations qui déstabilisent les investisseurs d’autant plus que le système d’information est actuellement déficient. Dans ce contexte, pour que la privatisation atteigne ses objectifs il y a lieu d’éviter l’erreur qui consiste à la circonscrire à la restructuration industrielle (vision micro-statique reposant sur la notion de secteur stratégique à forte résonance idéologique) alors que l’objectif fondamental est la restructuration globale de l’économie (le blocage est d’ordre systémique) afin d’optimaliser l’efficience du système dans son ensemble et en dynamique ce qui est politiquement stratégique aujourd’hui peut ne pas l’être demain . C’est dans ce contexte que la réussite de ce processus complexe implique de tenir compte tant de l’environnement national qu’international. Sur le plan interne l’on peut invoquer quelques aspects fondamentaux

    a) Privatisation et système fiscal

    La fiscalité applicable aux revenus de l’épargne investie en actions et en obligations est un critère essentiel pour tout investisseur national ou étranger. Ceci vise la fiscalité des dividendes et des revenus d’obligation, le régime fiscal applicable aux plus et moins values sur cessions de titres, le taux d’une éventuelle retenue à la source sur les revenus des actions et obligations ainsi que l’existence non d’une conversion de non double imposition

    b) Privatisation et système douanier


    Tout pays à pour souci constant de préserver et protéger sa production nationale tout en laissant la libre concurrence se développer. Le problème peut résider dans le degré de loyauté d’une telle concurrence. Dans ce cadre le système douanier joue un rôle central à travers les droits de douane applicables à telle ou telle importation. L’exemple le plus typique est celui où les taxes douanières applicables à un produit fini sont plus faibles que celles frappant les contrats composant ce produit fini. Par ailleurs la fluidité du système douanier est un facteur déterminant dans la prise de décision d’un investisseur.

    c) Privatisation et investissement

    Dans une économie de marché véritable il n’existe pas de code d’investissement, le marché étant l’élément de régulation. Cependant dans les économies en transition un code des investissements favorables tant aux investisseurs nationaux qu’étrangers doit exécuter afin de rendre le pays attractif à ces investisseurs et de leur assurer une stabilité dans le temps des avantages, notamment fiscaux, qui peuvent être à l’origine de leur décision d’investissement dans ce pays. Ce code des investissements doit être connecté avec la législation et les règles régissant le processus de privatisation. Faute d’une telle connexion, tout investisseur mettra en concurrence les avantages liés au code investissements s’il réalise un projet neuf comparativement à l’acquisition d’un investissement de même nature à travers le processus de privatisation.

    2. – Le pourquoi de la privatisation

    Il existe un marché mondial de la privatisation et il est utopique et incorrect de parler de privatisation partielle et totale en donnant naissance à des structures administratives qui se télescopent ce qui entretient la confusion, comme dans les années passées. La règle d’or est d’éviter d’attribuer à différents organes des compétences concurrentes sous peine de voir adopter des politiques ou approches contradictoires, où de se trouver face à d’interminables marchandages bureaucratiques ou luttes de pouvoir, qui porteraient préjudice à la crédibilité du programme de privatisation. Les répartitions de compétences devront être précisées dans le cadre juridique en vigueur évitant d’être juge et partie, le souhait étant la création d’une Agence relativement autonome de privatisation ayant une mission temporaire avec un calendrier précis comme cela s’est passé en Hongrie. A partir de ces textes il devrait être possible de déterminer qui a le pouvoir :

    -de demander l’engagement d’une opération de privatisation ;
    - de préparer la transaction ;
    - d’organiser la sélection de l’acquéreur ;
    -d’autoriser la conclusion de l’opération ;
    - de signer les accords pertinents ;
    -de mettre en œuvre les accords de privatisation et s’assurer de leur bonne exécution.


    Par ailleurs, on ne saurait trop insister que la privatisation est un problème d’acheteurs et non particulièrement de vendeurs. En effet, c’est la demande c’est à dire le marché qui est l’élément déterminant (taux directeur du profit) et non l’offre. Dans la plupart des pays qui ont engagé la privatisation, il y a eu décote d’environ 20 % par rapport à la valeur déterminée, (en comparaison à des projets neufs) pour attirer les investisseurs nationaux, internationaux.

    En effet l’expérience de par le monde montre que l’on ne privatise que des unités rentables et ce afin de désengager l’Etat et impulser la naissance d’une économie de marché concurrentielle compétitive. Certes il ne s’agit pas d’avoir une vision négativiste vis à vis des entreprises publiques qui évoluent dans un environnement concurrentiel. Cependant le blocage de l’accumulation est d’ordre systémique, pour ces économies monopolisées, qui ont fondées leurs politiques sur la théorie économique qui a été en vogue pendant des décennies postulant que le secteur d’Etat est le moteur de la croissance, de l’égalité des chances. Cela a été démenti par les faits. Au contraire, la dominance de l’Etat dans l’ensemble des sphères de la vie sociale a accentué la paralysie économique et a favorisé l’injustice sociale du fait de relations de clientèles entre différentes castes fermées. Le grand problème en Algérie reste donc le secteur industriel notamment public. Ce n’est pas une question de finances qui empêche son évolution du fait que le budget algérien lui a consacré comme mis en relief précédemment 3000 milliards de dinars entre 1991/2009 sans résultats probants, une fraction des entreprises publiques produisant, en effet, en permanence des déficits entraînant dans leur sillage les banques qui restent malades de leurs clients qui malgré plusieurs milliards de dollars de recapitalisation, risquent de revenir à la case de départ. Sur le plan économique, le monopole d’Etat dans la sphère économique ne peut qu’entraîner :

    .../...

    a) l’absence de concurrence en favorisant la médiocrité,
    b) l’absence de motivation de profit, l’Etat se servant des entreprises publiques pour subventionner les consommateurs, les producteurs ou groupes sociaux dans le sillage de relations rentières,
    c) du fait de l’absence de motivation de profit et l’inefficience, les entreprises publiques s’engouffrent dans un déficit chronique,
    d) déséquilibres macro-économiques: ce déficit engendre un endettement extérieur (le service de la dette s’accroît) et un endettement intérieur que l’on couvre par l’émission monétaire (tensions inflationnistes), endettement extérieur et intérieur épongé en Algérie par les recettes des hydrocarbures sans s’attaquer à l’essence du mal
    e) Enfin , l’accroissement du chômage en est la résultante couplée avec l’inflation qui paupérise les couches moyennes utiles au profit d’une couche moyenne rentière destructrice de richesses , des emplois improductifs au nom de la solidarité nationale donc une croissance faible ( (stagflation).

    L’absence de discipline imposée aux entreprises par la concurrence dans le cadre de marchés ouverts engendre donc des effets graves, visibles au niveau des entreprises publiques,

    a)niveau artificiel des prix qui sont dictés par l’administration,
    b) excédents d’effectifs: les employés n’étant pas rémunérés en fonction de leur performance, cela induit le désintéressement, la mauvaise qualité et la faiblesse de la productivité du travail,
    c)manque de compétitivité industrielle:dès lors se pose un problème important: doit-on maintenir sous perfusion ces unités en alimentant l’inflation, les fermer entraînant un chômage croissant , d’autant plus qu’elles évoluent dans un environnement monopoliste à leur image dont les effets se généralisent à l’ensemble de la société.

    C’est dans cette optique qu’il s’agit d’avoir une vision d’ensemble que je qualifierai de stratégie d’adaptation puisque que l’on ne peut pas parler scientifiquement de stratégie au sens strict dans un pays mono exportateur (étant un producteur marginal et les variables du cours du brent lui échappant) et dont la majeure partie de la consommation tant intermédiaire
    que finale, est importée. Il est entendu que cette présente analyse des contraintes d’environnement devra être affinée par la prise en compte des éléments suivants fonction du revenu par tête d’habitant hydrocarbures et hors hydrocarbures, du pouvoir d’achat corrigé par l’inflation, et tenant compte de la occurrence internationale, en calculant sur une tendance longue ( 5 à 10 ans ) : le nombre de procédures pour chaque administration lors de la création d’une entreprise et son coût en pertes de temps, le coût avec le délai de l’enregistrement de la propriété, le taux de recouvrement, le coût de mise en faillite (% du patrimoine), le coût de exécutions des contrats, l’indice de l’information du crédit, la couverture du registre public de crédit, les droits des prêteurs et emprunteurs, le coût de la création du nantissement, la protection des investisseurs comparée au pays développés et maghrébins , l’indice de difficulté de recruter par spécialité, l’indice de rigidité des horaires, l’indice de difficulté de licencier, l’indice de rigidité du marché du travail par rapport à a législation existante et enfin les coûts de licenciement. Dans cette présente analyse, je m’appesantirai sur les fondamentaux quitte par la suite dans une contribution plus fine à calculer les ratios mis en relief précédemment.
    Sphinx
    Sphinx
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 8044
    Age : 38
    Emploi/loisirs : Mat
    Humeur : Peu importe.
    Date d'inscription : 19/12/2008
    Localisation : S.B.A

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Sphinx Lun 28 Déc - 1:47

    CINQUIÈME PARTIE

    POUR UNE STRATÉGIE TRANSPARENTE DES REFORMES ET URGENCE DE NOUVELLES FORCES SOCIALES

    I- POUR UNE STRATÉGIE TRANSPARENTE DE LA PRIVATISATION

    Les techniques d’évaluation quelque soit la technique (encore que le manque de bureaux d’études pluridisciplinaires est presque inexistant dans ce domaine en Algérie)- l’approche patrimoniale, le goodwill- les approches prospectives, donnent des résultats douteux d’où la nécessité de tenir compte des variations imputables tant à la situation politique et sociale interne qu’aux paramètre internationaux. L’enseignement majeur que l’on peut tirer est qu’il n’y a pas modèle universel. Chaque pays et chaque économie, en fonction de leurs réalités et de leurs contraintes, se doivent de mettre en place les techniques les plus adaptées à leurs contextes. Cet éventail de technique pose la problématique de l’adaptation du cadre juridique et du rythme que l’on veut imprimer aux réformes fonction de la volonté politique et non à des organes techniques souvent ballottés par des rapports de forces contradictoires. Ce d’autant plus que l’expérience algérienne que la filialisation s’est opérée d’une manière administrative, privilégiant l’offre inadaptée au nouvel contexte mondial, des comptabilités défectueuses (la plupart des entreprises n’ayant pas de comptabilités analytiques), la non délimitation du patrimoine et donc l’absence de titres de propriétés clairs et des créances importantes au niveau des organismes bancaires. C’est que la privatisation répond à de nombreux objectifs qui ne sont pas tous compatibles et qu’il convient de hiérarchiser dans la formulation d’un programme de privatisation.

    1- Les objectifs stratégiques

    Dans le cas de l’Algérie, les objectifs peuvent varier et être adaptés en fonction de l’activité ou de l’entreprise, objet de la privatisation où je recense dix axes fondamentaux :

    a- parvenir à une grande efficience de l’économie donc croissance et création d’emplois ;
    b- substituer des critères de gestion économiques à des critères politiques
    c- éliminer les rigidités administratives ;
    d- alléger les contraintes budgétaires : à moyen terme, elles peuvent permettre de réduire le poids de la dette publique et la contrainte de solvabilité de l’Etat si les recettes de privatisation sont affectées au désendettement et/ou aux dépenses d’investissement ;
    e- contribuer à la compétitivité et à la modernisation des places financières. Les privatisations présentent l’avantage de renforcer la capitalisation boursière d’une place, d’augmenter considérablement le nombre des transactions et d’améliorer la liquidité du marché et, partant, la capacité d’attraction de l’épargne étrangère ;
    f- favoriser la transparence des opérations et lutter contre les pratiques contraires à la déontologie ;
    g- lutter contre les rigidités syndicales ;
    h- permettre la promotion de certaines entreprises sur le plan commercial et auprès des investisseurs étrangers ;
    i- développer l’actionnariat populaire et la participation des salariés au capital de leur entreprise (objectif explicite des privatisations britanniques et françaises) ;
    j- favoriser et promouvoir des équipes de managers et développer une classe moyenne porteuse de dynamisme social.

    Cependant le régime des changes est un critère fondamental pour les investisseurs étrangers soucieux de pouvoir rapatrier leurs dividendes et le cas échéant leur capital, la stabilité des changes étant importante en vue de limiter leurs risques de change et éviter une dépréciation trop grande de leur investissement. Cela s’applique aux repreneurs nationaux dont la dette externe des entreprises privatisables est importante et ce afin d’éviter les fameux conflits des pertes de changes. Par ailleurs sans la garantie du droit de propriété en évitant les conflits du fait de l’absence d’un cadastre réactualisé (cela posera des problèmes plus épineux pour le foncier agricole) il ne faut pas s’attendre à attirer tant l’investissement national qu’international ce qui nous amène à examiner ce point crucial.

    2- Privatisation et propriétés

    Durant cette phase de transition difficile nous distinguerons la privatisation avec et sans transfert de propriété.

    a- Privatisations avec transfert de propriété

    Les difficultés innombrables que rencontre la cession et pour être surmontées demandent des techniques appropriées. Grosso modo peut recenser huit techniques de privatisation qui n’est pas une liste exhaustive, qui souvent dans la pratique connaissent des combinaisons par des études cas par cas :

    a) l’offre publique de ventes d’actions mais qui se heurte à une difficulté: l’absence de marché de capitaux ;
    b) vente privée d’actions ;
    c) l’apport d’investisseurs privés dans une entreprise publique après apurement du passif ;
    e) découpage, segmentation ou restructuration de l’entreprise en plusieurs de ses composantes qui sont vendues séparément ;
    f) distribution de bons vendus à l’ensemble de la société permettant la création de fonds d’investissement: la méthode de vente de bons d’échange, chaque citoyen recevant des bons de privatisation d’une certaine valeur moyennant une redevance d’enregistrement permet l’adhésion populaire sous réserve de bien organiser ces fonds d’investissement par des comités de surveillance ;
    g) une toute autre solution de privatisation avec transfert de propriété est la privatisation de l’entreprise par voie de reprise totale par les salariés. Elle est satisfaisante théoriquement plus que pratiquement. Ces entreprises manqueront de fonds propres et auront des problèmes d’augmentation de capital. En outre on connaît les difficultés managériales des entreprises publiques en Algérie. Il y aura peu de chance qu’elles puissent trouver en leur sein des équipes de gestionnaires capables d’affronter un marché concurrentiel. Cette technique paraît en revanche adaptée au secteur des petites entreprises de services, comme il y aura lieu de prévoir la formule de cession aux cadres mais qui suppose la création d’une banque à risque pour les accompagner transitoirement ;
    h) enfin sous réserve d’un programme de privatisation clair, une autre technique est la reconversion de la dette extérieure en prises de participation.

    b -Privatisations sans transfert de propriété

    Pour les grandes entreprises, l’on peut utiliser les techniques de privatisation par lesquelles l’Etat confit au secteur privé national, étranger ou mixte, la gestion de ces entreprises, mais renonce dans l’immédiat à en céder la propriété. La mise en gérance de l’entreprise publique est envisageable. Un contrat est passé avec la société gérante, qui pourra être étrangère, nationale ou, de préférence, mixte. Cela laisse ouvert toute une gamme de possibilités : la gérance rémunérée par l’EPE, rémunération dégressive ou non, variable ou non selon le chiffre d’affaires, à durée déterminée ou non, avec des pouvoirs de gestion plus ou moins larges, sans garantie ou avec garantie du passif par l’Etat et /ou garantie d’un chiffre d’affaires minimum par l’Etat ou par le gérant. Tout dépendra de l’état de l’entreprise et des espoirs des deux partenaires dans sa réhabilitation et sa rentabilisation plus ou moins prochaine. Si les espérances du candidat gérant sont suffisamment grandes, une gérance payante sera négociée : le contrat réglera, dans ce cas des modalités analogues à celle précités. Dans cette hypothèse, l’Etat aura la perspective d’une meilleure gestion en raison de l’engagement financier du gérant et de son intéressement direct aux résultats.

    Une autre technique sera la location-vente qui permettra au locataire, qui paiera un loyer déterminé, d’acquérir à terme la propriété de l’entreprise, avec un droit de préemption à l’arrivée du terme. La technique du leasing au crédit-bail, sera plus intéressante pour le preneur à bail puisqu’il négociera d’entrer de jeu le prix de l’entreprise avant qu’il ne l’ait valorisé, qu’il aura l’option «in fine» et pourra plus facilement obtenir des crédits bancaires pour la réhabilitation et le développement de l’entreprise. Bien entendu tous ces contrats pourront être modulés selon l’objet de l’entreprise, car l’opération ne pourra être conçu de la même manière pour la reprise d’un établissement financier, d’une entreprise industrielle ou commerciale. Dans tous les cas où il s’agira d’entreprises à activités multiples, les possibilités de restructuration par cession ou vente partielle d’actifs devront être prévus, ainsi que la négociation de ces contrats à l’occasion de ces opération. Cela supposera nécessairement une clause de renégociation et une institution de type arbitral pour en connaître. IL importe pour clôturer cette partie de parler du partenariat, terme souvent imprécis et à fortes connections idéologiques.

    3-La problématique du partenariat

    IL faut définir avec exactitude ce terme- non précis – dans la mesure ou les expériences historiques les plus significatives ont montré un échec patent après une perte de temps ayant privilégié – pour ne pas toucher aux intérêts immédiats – un partenariat privé –public sans changer le mode de fonctionnement de l’économie. Si l’on exclut cette tendance du statut quo deux grandes voies existent en la matière : -soit l’ouverture du capital des sociétés à privatiser à des partenaires étrangers qui peuvent acquérir tout ou partie de ce capital, avec le pouvoir de gérer,-soit l’association avec des investisseurs étrangers dans le cadre de sociétés mixtes ou «joint-ventures ».

    Le choix entre ces voies n’est pas neutre même si elles sont complémentaires. En effet le choix de réaliser « joint-ventures » avec des partenaires extérieurs réduit la possibilité de privatiser la société d’Etat pour la raison suivante : le choix du ou des actionnaires de référence pour la privatisation est fortement conditionné par l’identité du partenaire de la « jointe-venture », lequel n’a pas forcement un intérêt pour la reprise des actes autres que ceux qu’il détient déjà dans le cadre de cette « joint-venture ». Et comme finalité, l’objectif est de permettre une création de valeur interne supérieure au transfert de dividendes, le problème n’étant pas de déterminer juridiquement 49/51%, ou une autre fourchette et cela renvoie fondamentalement à l’accumulation du savoir faire interne et non aux disponibilités financières donc au savoir local si l’on veut un partenariat gagnant/gagnant
    Sphinx
    Sphinx
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 8044
    Age : 38
    Emploi/loisirs : Mat
    Humeur : Peu importe.
    Date d'inscription : 19/12/2008
    Localisation : S.B.A

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Sphinx Lun 28 Déc - 1:56

    II- POUR DE NOUVELLES FORCES SOCIALES PORTANT LE DÉVELOPPEMENT AJUSTANT EFFICACITÉ ÉCONOMIQUE ET COHÉSION SOCIALE

    Les changements économiques survenus depuis quelques années dans le pays, ainsi que ceux qui sont appelés à se produire dans un proche avenir, doivent nécessairement, comme j’ai essayé de le démontrer tout au cours de cette modeste contribution, trouver leur traduction dans des changements d’ordre systémique destinés à les prendre en charge et à organiser leur insertion dans un ordre social qui est lui même en devenir. La pleine réussite de cette entreprise restera tributaire d’un certain nombre de conditions dont le fondement est :

    -une redéfinition du nouveau rôle de l’Etat dans le développement économique et social et d’une manière claire le droit de propriété, donc les relations entre l’Etat et le marché qui doivent procéder d’une démarche pragmatique par une définition des règles incitatives ;
    -la production d’une culture politique participative ;
    -une communication institutionnelle efficiente ;
    -l’élaboration d’un nouveau consensus politique permettant de dégager une majorité significative dans le corps social en faveur des réformes. Il s’agit là d’une entreprise d’envergure consistant principalement à
    -revoir l’aménagement fonctionnel du pouvoir d’Etat ;
    -restructurer le système partisan ;
    -réorganiser le champ de l’information et de la communication ;
    -réorganiser le mouvement syndical et associatif signe de la vitalité de toute société.

    Évitons toute démagogie et promesses utopiques : l’égalité n’est pas l’égalité du modèle de l963-2O09 mais recouvre la nécessité d’une transformation de l’Etat providence par la mutation des services collectifs, par la formulation du contrat social qui devra concilier les principes de l’efficacité économique et de l’équité. Certes, l’Algérie a vécu sur un modèle égalitaire simple, l’Etat propriétaire gestionnaire ayant régenté l’ensemble de l’activité économique et sociale par la réduction des inégalités, le développement des prestations sociales pour tous, bien que certains contestent que ce modèle ait été équitable. D’une manière générale, ce compromis est remis en cause par l’évolution vers une société plus ouverte, plus individualiste exigeant des traitements plus personnalisés, avec comme toile de fond une croissance plus sélective. De ce fait, cela remet en cause le traitement statistique global qui correspond de moins en moins à la réalité plus complexe. Ainsi, les problèmes doivent être abordés différemment et cela passe par une réflexion collective sur la justice au sens sociétal. L’universalité de la justice n’existant pas, elle dépend du moment daté et du mouvement historique. Une société dynamique en forte croissance offre des espoirs individuels plus grands en tolérant certaines inégalités qu’une société dont l’économie est en stagnation, où l’avenir est incertain. Paradoxalement, en dynamique, certaines inégalités à court terme profitent aux plus défavorisés à moyen terme, bien entendu si l’on respecte les droits fondamentaux.

    Ainsi, selon notre conception, l’équité qui ne recoupe pas l’égalitarisme est une condition de l’efficacité globale de l’économie. Dans un tel contexte, il faudra identifier lés inégalités qui doivent être combattues (inefficaces et injustes) et trouver le niveau acceptable d’inégalités nécessaire pour assurer le dynamisme de l’économie. C’est dans ce contexte qu’il s’agit de revoir toute la législation du travail rigide dont le système tant des rémunérations que des cotisations axé sur la distribution de salaires et de charges lourdes favorisent paradoxalement la médiocrité et pénalise l’efficacité. De ce fait il y a lieu de favoriser le couple flexibilité du marché du travail et cohésion sociale à travers l’action ciblée de l’Etat régulateur qui a fait ses preuves dans d’autres cieux, tenant compte bien entendu de la sociologie algérienne. L’action principale consistera à introduire l’initiative économique de tout le monde et les capacités entrepreneuriales, caractérisées par les prises de risques industriels et économiques afin d’accroître la valeur ajoutée et donc la croissance économique. La solution la plus sure sera de s’appuyer sur la qualification des salariés qui va de pair avec la spécialisation de l’économie. L’avenir est dans les gisements importants d’emplois sur les activités de services, des emplois de proximité, ce qui impliquera le développement important dans les années à venir des services marchands rendus nécessaires par l’élévation du niveau de qualification. Ainsi, l’Etat Régulateur, tout en ne se substituant pas au marché, édictera les règles de jeux et les fera respecter par l’ensemble des acteurs économiques et sociaux. L’action régulatrice de l’Etat et notamment de la dynamisation des collectivités locales doivent favoriser les initiatives collectives (associations) et individuelles sans jamais se substituer à elles, loin de toute vision bureaucratique.

    Dr Abderrahmane MEBTOUL- Expert International, professeur d’Université en management stratégique ancien Président du Conseil National Algérien des Privatisations

    Voir les contributions du Docteur sur ce sujet- Abderrahmane MEBTOUL :

    -paper appeared in the global financial magazine “Euro-Money”, London, September 1998, updated 2003. See, of the same author, the paper published in “Washington Times”, USA, June 1999, and the international magazine “Gas of Today”, November-December 2002, Paris/ Finance.
    -Algeria and the Challenge of Globalisation, Algiers, Office des Publications Universitaire, ( OPU) Algeria 2001: first part: Globalisation and Economic Culture, 2nd part: The Institutional Reforms and Micro- Economy.
    - Lecture at Picardie (France) University. International Conference of Amiens in the occasion of the year of Algeria in France, October 16-17, 2003. International Dynamics and Privatisation in Algeria.
    - Ouvrage collectif sous la direction A. MEBTOUL « Enjeux et défis de l’Algérie : Démocratie- Réformes –Développement », avec la collaboration Chouam BOUCHAMA (Docteur d’ Etat- Economiste), Mohamed TAIBI (docteur sociologue en anthropologie culturelle) Mohamed SABRI, Youcef IKHLEF (diplômés en Sciences Politiques), Boutlelis ARAF ( cadre financier )Alger « Casbah Editions » 05 avril 2005 volume 1 ( 310 pages) Annexes ( 240 pages )..

    NB- Voir les résolutions de l’atelier investissement du Forum International Européen qui a été présidé par le Docteur Abderrahmane MEBTOUL au nom de l’Algérie- assisté du Directeur de la Banque Européenne d’ Investissement ( BEI) Henry Marty Qauquié

    http://www.algerie-focus.com
    Sphinx
    Sphinx
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 8044
    Age : 38
    Emploi/loisirs : Mat
    Humeur : Peu importe.
    Date d'inscription : 19/12/2008
    Localisation : S.B.A

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Sphinx Ven 22 Jan - 22:49

    Intellectuels Africains face à la Mondialisation

    par Jacques Bonjawo

    A l’heure de la mondialisation, en jettant un regars sur le continent africain, force est de constater qu’il continue de traverser inexorablement une multitude de crises sans précédent depuis plus de deux décennies. L’objet de ce livre est de rendre compte d’une série d’approches originales pour y rémédier. Ce sont celles d’un groupe d’intellectuels libres, ayant une expérience pratique pour avoir souvent été sur le terrain.

    Mondialisation ou globalisation (en) 320_7710

    http://www.lulu.com
    Sphinx
    Sphinx
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 8044
    Age : 38
    Emploi/loisirs : Mat
    Humeur : Peu importe.
    Date d'inscription : 19/12/2008
    Localisation : S.B.A

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Syfou Ven 2 Avr - 14:31

    UEMOA, une nouvelle étape dans la marche de l'intégration : Le discours d' ATT

    La réforme institutionnelle de l’Union monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) est entrée en vigueur.

    A cette occasion, le président de la République, Amadou Toumani Touré, président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA s’est adressé au pays membres de l’Union. Dans ce message, le chef de l’Etat explique l’esprit et le sens de la réforme. Nous vous proposons le texte intégral de l’intervention.

    "Message du président Touré à l’occasion de l’entrée en vigueur des réformes institutionnelles de l’UMOA et de la BCEAO."
    « Chers concitoyens de l’Union monétaire ouest-africaine, Mesdames, Messieurs,

    A compter de ce jeudi 1er avril 2010, la réforme institutionnelle de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) et de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) entre en vigueur.

    En effet, le Traité de l’UMOA, adopté par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement le 20 janvier 2007, a été ratifié par l’ensemble des Etats membres et les instruments de ratification transmis à la République du Sénégal, Etat dépositaire.

    En cette importante circonstance, permettez-moi d’exprimer à leurs excellences messieurs, les chefs d’Etat des pays membres de l’Union, ainsi qu’aux parlements nationaux, mes vives félicitation pour avoir permis la ratification de ce traité.

    Par cet acte, les pays membres de l’Union réaffirment leur engagement, de consolider les acquis de l’intégration monétaire et de continuer à agir dans la solidarité, pour relever les défis de la mondialisation.

    Chers concitoyens de l’Union monétaire ouest-africaine, L’architecture institutionnelle de l’UMOA, mise en place en 1973, a permis d’atteindre des résultats appréciables, en termes de stabilité monétaire et de financement du développement.

    Cependant au fil du temps, il est apparu nécessaire de rationaliser notre organisation, pour l’adapter aux mutations de l’environnement, marquées au cours des dernières décennies par l’accélération du processus de libéralisation financière et de globalisation de l’économie.

    La réforme institutionnelle qui entre en vigueur aujourd’hui, répond en particulier au souci de bâtir une Banque centrale dotée d’outils de travail et de normes conformes aux standards internationaux, et apte à relever les défis de l’intégration sous-régionale et de la mondialisation.

    Avec l’entrée en vigueur des nouveaux textes, les différents chantiers entrepris par la Banque centrale depuis la fin des années 1980, notamment en matière :

    * de politique monétaire et de financement de l’économie,

    * de supervision bancaire et de modernisation des systèmes de paiement, s’insèrent désormais dans un cadre institutionnel rénové leur permettant d’atteindre plus efficacement leurs objectifs.Ainsi, la réforme donne à l’UMOA et à la BCEAO les moyens de renforcer la crédibilité et l’efficacité de leurs actions.

    Cette réforme permettra à l’UMOA et à la BCEAO, j’en suis persuadé, de contribuer davantage aux efforts de développement de nos Etats à travers la mise en œuvre d’une politique monétaire visant un objectif fondamental de stabilité des prix, propice à la préservation de la valeur de la monnaie et de la compétitivité de nos économies, ainsi qu’à la réalisation d’une croissance saine et durable.

    Aussi, je lance un vibrant appel à nos concitoyens, aux institutions communautaires de l’Union, ainsi qu’à nos partenaires techniques et financiers, afin que tous ensemble, nous œuvrons pour la réussite de cette réforme, qui marquera une nouvelle étape décisive dans la marche de nos pays, vers un espace économique intégré et plus solidaire ».

    http://www.journaldumali.com
    Syfou
    Syfou
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 5687
    Age : 41
    Emploi/loisirs : Les souvenirs s'envolent aussitot la la porte ouverte .
    Humeur : Bien / H.M.D / Toujours.
    Date d'inscription : 11/01/2010
    Localisation : Dans un autre repère !

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Sphinx Lun 19 Avr - 1:54

    Renaître ou Ressusciter : le vrai combat de l’homme noir




    signifier faire ressusciter le continent comme s’il avait rendu l’âme au cours de son existence pénible : ce serait mal lire les événements, les faits historiques qui ont incontestablement parsemé d’embûches sa marche jusqu’ici.
    L’esclavage et la colonisation nous ont laissés intacts, vierges dans la foi et dans l’espoir d’une liberté prochaine, de la liberté éternelle. Le Nègre a, depuis ces moments sombres, vaincu la pusillanimité, la veulerie, la lâcheté et la peur de la mort biologique. Sa docilité relative dans l’acceptation de sa condition d’esclave ou de colonisé s’appuyait sur un credo solide et une espérance sans faille dans un jour prochain, un jour fait d’éclairci et de Liberté. Cet aïeul qui a accepté de plier sans jamais rompre, espérait tout juste une revanche et un rétablissement de sa splendeur, source de son difficile et long combat.
    Je suis convaincu que la renaissance africaine dépasse de loin le symbolisme des commémorations ou les commémorations symboliques que l’on continue de nous servir depuis près d’un siècle. Elle est plus qu’un monument (fût-ce-t-il le plus haut du monde), plus qu’une date (faste et grandiose inauguration du fade édifice sur les Mamelles en ce samedi 03 mars 2010), plus que des résolutions creuses à l’Union africaine, plus que les rêveries fallacieuses et félonnes des usurpateurs de l’histoire du continent, plus que les pérégrinations intellectuelles au seul service du culte de la personnalité et du goût avancé du gigantisme pharaonique.
    L’heure de la rupture a sonné : une heure de profonde et courageuse rétrospective, socle inaltérable au sursaut, au réveil, à une nouvelle conscience noire qui ouvrent enfin l’ère des perspectives, des visions justes et bien planifiées au seul service d’une Afrique émergente.
    Cette nouvelle vision, ce nouveau souffre, cette enjambée, doivent s’articuler autour d’un puissant courant intellectuel et culturel qui «rend l’Afrique à l’Africain» ; je parle bien entendu de ce citoyen Africain qui n’a jamais été sujet de Sa Majesté ou petit-fils du Gaulois.
    L’heure du décollage a sonné : il est temps de retirer la joue droite alors que l’autre a fini de recevoir un soufflet. L’Afrique réclame résolument sa place, une réelle reviviscence dans le concert des Nations
    Pour ce, il y a lieu de rendre encore plus visibles la voix du continent et la voie nègre du développement.

    LA VOIX DU CONTINENT NOIR DANS LE MONDE NOUVEAU

    Une voix au continent noir, c’est quand nous aurons droit à la parole. Mieux, que cette parole fasse un impact tangible à l’Onu et dans les grandes instances de décision du monde. C’est quand nous saurons dire non aux ingérences de toutes sortes : surtout au paternalisme du monde occidental qui sonne comme une nouvelle forme de colonialisme. C’est dire stop à l’immigration choisie qui nous dépeuple de notre élite intellectuelle et artistique comme jadis la Traite négrière l’avait faite avec nos bras les plus valeureux. C’est mettre un frein au déversement quotidien des déchets toxiques sur nos sols, à la détérioration de la couche d’ozone qui menace chaque jour un peu plus notre existence. C’est prendre la responsabilité de se soustraire au diktat du Fmi et de la Banque mondiale qui nous étranglent et nous étouffent sciemment. C’est faire bannir la discrimination raciale avec son lot de brimades, d’incompréhensions et de calomnies. C’est savoir faire front commun contre la détérioration des termes de l’échange dans le commerce mondial où la part de l’Afrique scotche à presque 1% malgré le poids de nos phénoménales ressources minières et halieutiques. C’est aussi savoir parler d’une seule et unique voix pour dire stop aux dérives égoïstes, monarchiques et totalitaires de nos décideurs actuels. C’est lutter efficacement contre la mal gouvernance, les détournements abusifs de deniers publics et contre la fuite des capitaux. C’est aussi arrêter le pillage systématique de nos ressources minières et halieutiques. C’est une Afrique sans rebelles (les rebelles des uns couvés et armés par les autres), sans pandémies et autres épidémies qui nous épouvantent le quotidien. C’est se battre contre l’avancée du désert et la déforestation sauvage (très souvent l’œuvre des compagnies de bois plus proches des chasseurs de primes). C’est encore un continent dépouillé à jamais du spectre des guerres tribales et ethniques qui rappellent cruellement le Moyen-Âge. C’est prendre résolument à cœur le cauchemar de l’érosion et de l’appauvrissement lancinant et progressif des sols cultivables. C’est vaincre pour toujours les inégalités sociales, l’analphabétisme, le manque de formation viable des ressources humaines, la famine cyclique et rotative et enfin le manque effrayant d’eau potable. Tous ces manquements au sillage d’une Afrique essoufflée, demandent des issues vigoureuses ; ils dépassent le folklore des commémorations, le symbolisme creux et abstrait des monuments érigés à l’occasion et l’appel usurpateur à une ethnomusicologie biaisée de sa substance originelle.

    UNE VOIE AUTOCHTONE VERS L’EMERGENCE

    Une voie africaine du développement ne constitue en rien une chimère : il suffit de nous approprier notre continent. En s’appuyant exclusivement sur nos valeurs séculaires, sur nos réalités quotidiennes et sur notre rythme de vie, la voie africaine du développement n’est ni extrapolation, ni psittacisme mais une réelle application de la pensée négro-africaine faite de partage et de solidarité et essentiellement tournée sur un authentique pari sur le génie de l’homme noir. Elle s’articulera naturellement sur nos aptitudes d’harmonie avec la nature ; en termes plus clairs sur les activités agricoles, halieutiques et forestières. Ces activités protégées de toutes sortes de bradage, permettront à moyen terme le décollage réel d’une industrialisation du continent.
    La voie africaine du développement, c’est encore travailler à mieux corriger la balkanisation en donnant aux grands ensembles des contenus plus visibles, plus lisibles, plus vivants, plus viables. Bref, c’est faire le choix salutaire du renoncement aux frontières nationales pour l’Unité économique, monétaire et même politique du continent.
    Comment un «scandale écologique» comme notre continent (tant ses richesses minières sont énormes) peut-il se permettre de vivre dans ce dénuement absurde ? La famine avait-elle sa place sur nos immenses terres sillonnées de toutes parts par des fleuves, lacs et autres glaciers ? Nos coquasses réserves naturelles, nos sites historiques authentiques et célestes nous ont-ils servi à attirer les retombées du tourisme mondial ? Qu’avons-nous fait du pétrole, du diamant, de l’or, de l’uranium, de la bauxite, des phosphates et autres mines du sous-sol continental ? De la réponse courageuse à ces questions naîtra une voie africaine du développement : une voie qui partira de nous mêmes pour arriver à nous. S’approprier le continent ne signifie en rien un renferment sur soi ; il permettra plutôt aux Africains que nous sommes de répondre convenablement à l’appel du village planétaire (globalisation et mondialisation) et à la civilisation du donner et du recevoir. Jusqu’ici, qu’avons-nous proposé aux autres hormis le fait de tendre la main ?
    La renaissance africaine passera forcément par l’action pour relever ces défis ; des actions concertées, réfléchies, mûries et renouvelées qui nous confèreront sans aucun doute une place honorable sur l’échiquier de la géopolitique mondiale. Penser au symbolisme abstrait des monuments et des commémorations inutiles et dépensiers de nos maigres deniers publics dans ces moments solennels, c’est trahir la cause africaine, c’est réduire l’émergence du continent au stade de rêve inaccessible et de désir inassouvi. Et pourtant, elle est possible cette renaissance dont on parle. Il suffit de se battre jusqu’au dernier souffle contre ces pseudos intellectuels et hommes de culture en mal d’inspiration qui ont choisi de brader l’halo de l’Homme nègre, l’ancêtre de l’humanité pour l’avoir sacrifié à des privilèges au cénacle des paraplégiques de la cause africaine.
    Africains d’ici et de la diaspora, battons-nous convenablement et à l’unisson pour !

    Amadou FALL
    Sphinx
    Sphinx
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 8044
    Age : 38
    Emploi/loisirs : Mat
    Humeur : Peu importe.
    Date d'inscription : 19/12/2008
    Localisation : S.B.A

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Sphinx Mar 27 Avr - 23:25

    Pays émergents - pays industrialisés

    Couplée ou découplée, est-ce la question ?

    Le point de savoir si les économies des pays émergents étaient découplées de celles des pays industrialisés , et d’une certaine manière immunisées , a fourni l’occasion de débats animés entre économistes et politiques lors du déclenchement de la crise économique en 2008.
    Pour les uns, la mondialisation est une « mécanique des fluides » qui lient tous les pays par le commerce, l’investissement, les transferts financiers. La force de transmission est du côté de l’OCDE, notamment des Etats-Unis, dont la taille et la profondeur du marché intérieur, le poids de leurs entreprises multinationales ne peuvent que dominer l’économie mondialisée. Des décalages sont observables mais les économies émergentes et en développement ne sauraient être autonomes.
    Pour d’autres, le lien entre économies nationales dans un espace globalisé est certes établi mais il n’entraine pas les effets inéluctables qu’on lui prête. L’impact de la crise sur les pays émergents ou en développement (les « victimes innocentes », selon le mot du Directeur général du FMI) est atténué par l’autonomisation croissante de ces pays et les politiques contra- cycliques qu’ils mènent avec succès grâce à des fondamentaux de départ solides. Pour les responsables politiques qui tiennent ce discours, il s’agit de souligner le bien fondé des politiques suivies ces dernières années (respect des grands équilibres, libéralisation économique, maîtrise de l’endettement public, assainissement bancaire…) et la pertinence des mesures prises en réaction à la crise. Pour les économistes favorables à cette thèse (minoritaires au début, bien plus nombreux aujourd’hui), le découplage des pays émergents résulte de ce que le monde change, le régionalisme progresse en Asie , les paradigmes traditionnels ne sont pas forcément universels et il faut être plus attentif à des réalités de terrain qui ne sont pas la copie de celles des pays occidentaux .L’ouverture et la mondialisation ne signifient pas l’uniformisation et l’oubli des ressorts propres à chaque culture.
    Deux ans après ces débats et au vu des résultats enregistrés par l’économie mondiale tels qu’ils figurent dans le dernier rapport du FMI, que penser de ce débat et quels enseignements pratiques en tirer ?
    Il est incontestable que chaque pays a été affecté par la crise partie des Etats-Unis mais ce qui frappe le plus aujourd’hui, c’est le contraste, l’hétérogénéité des situations.
    Dès le printemps 2009, le groupe des pays émergents a repris sa course à la croissance. Au premier trimestre 2010, la Chine frôle les 12% de hausse du PIB tandis que les trois autres Etats de l’acronyme du BRIC, y compris la Russie, approchent ou excèdent des taux de 5%. Ces performances ont été obtenues grâce au soutien de la demande intérieure (consommation et investissement), même si le moteur des exportations a repris de la puissance (+8,3 % prévus en 2010 ). Il est vrai que cette appellation « pays émergents » recouvre des situations sensiblement différentes entre l’Asie qui caracole en tête (plus de 8% de croissance prévue par le FMI en 2010 et 2011), l’Amérique Latine qui se redresse (près de 4%) après la récession de 2010 (-1,9%) et l’Europe centrale et orientale qui souffre (-3,8% en 2009) et dont l’amélioration ne devrait être que progressive (2,9% en 2010 et 3,4% en 2011). Quant à l’Afrique sub-saharienne, elle approchera les 5% de croissance du PIB en 2010 et les 6 % en 2011. (suite..).

    Par Joseph Richard
    Sphinx
    Sphinx
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 8044
    Age : 38
    Emploi/loisirs : Mat
    Humeur : Peu importe.
    Date d'inscription : 19/12/2008
    Localisation : S.B.A

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Sphinx Jeu 6 Mai - 16:20

    Mondialisation #1 – Les têtes de gondoles

    Pour agrémenter un éditorial sur les réformes, tout éditocrate doit rehausser sa litanie de mesures de “bon sens” basées sur le sacro-saint principe de réalité. Des figures totémiques, quasi mystiques vulgairement qualifiés de “miracles”. Qui n’a jamais entendu parler du “miracle” chinois ? Formulation galvaudée teintée d’onanisme, qui dans la bouche des pédagogues d’opinion substitue prodigieusement un pays totalitaire pratiquant massivement la peine de mort par un modèle universel de développement. Un exemple. La communication de crise qui vise le consentement au dépouillement use des têtes de gondoles nationales pour vanter d’hypothétiques réussites. Elle use aussi de “têtes de Turcs” pour vomir des contres exemples. Comme une reproduction globalisée des motifs publicitaires.

    Spoiler:

    À l’étal de la globalisation, le libéralisme sous vide

    Par amnésies successives, on recycle les exemples de pays pilotes dans le mouvement de mondialisation et de libéralisation de l’économie. La phase d’expansion s’accompagne de louanges aux promesses de lendemains glorieux. Qui se souvient des articles dithyrambiques sur l’Eldorado argentin au début des années 1990 ? Un modèle de croissance qui devait faire de ce pays, plus connu par les disparus de sa dictature et son équipe de football que par son dynamisme économique, une locomotive pour les pays en développement.
    Comment ne pas se remémorer la fascination qu’exerçait le modèle de croissance japonais sauce “karoshi”, dont on louait la pugnacité ainsi que la dangerosité. Le travail sans limite des fourmis nippones versus l’indolent européen agrippé à ses heures de sorties.
    Plus récemment, les vendeurs de miracles se sont tournés vers des contrées moins exotiques. Quoi que. L’Islande au début des années 2000 se révèle un excellent candidat. Exemplaire dans la libéralisation de ses services. Peu regardant sur la concentration des médias. On y fait beaucoup d’argent et le taux de chômage ne dépasse pas 2 %. Au pays des elfes, les politiciens relayés par les communicants et journalistes trouvent une magnifique source d’inspiration à leurs contes de fées.
    Autre produit d’appel. En juillet 2006, G. Cornu sénateur UMP se rend avec une délégation à Dublin pour y “comprendre le miracle irlandais”, selon les termes du rapport. Totalement sous le charme du “tigre celtique”, les conclusions sont sans appel. On y relate les pistes de croissance dans un monde globalisé. Mettant l’accent sur le recentrage vers les services financiers et l’externalisation. Le tout mis en musique par une concurrence sociale échevelée pudiquement décrite comme “un environnement fiscal et administratif favorable”. L’une des recettes de ce développement hors norme tient selon les sénateurs à “une main d’œuvre jeune et flexible”. Six mois après le CPE, ils y trouvent un motif supplémentaire de vitupération contre les archaïsmes hexagonaux. Sur place, un code du travail rachitique, adéquat aux desiderata du MEDEF. Au chapitre, simplification du contrat de travail, et durée hebdomadaire de 48h, agrémentée de procédures de licenciement express. Conscients que “La France n’est pas l’Irlande”, les sénateurs “de tous bords” estiment que “le succès irlandais pourrait inspirer la France sur des points précis”. L’année suivante la campagne présidentielle de 2007 voit l’avènement de N. Sarkozy.
    Dans le même temps, c’est l’Espagne de J. L. R. Zapatero qui fait l’admiration de l’élite économique de l’Europe. En continuité avec son prédécesseur de droite, ce “socialiste” pratique une politique d’inspiration libérale économiquement. Un modèle pour les néoconservateurs Français, qui sert d’aiguillon face à un Parti Socialiste à l’âme un peu trop marxiste…
    Un petit extrait de la propagande qui fut inlassablement serinée pour contraindre à adopter le modèle idoine de développement économique.

    De la tête d’affiche à la cour des miracles

    Puis la crise arrive, croyance évaporée, magie dissipée, le miracle se mu en mirage. Les carrosses se sont transformés en citrouilles. L’Argentine se remet difficilement de son apnée financière. Les efforts de l’État ont réussi à faire passer le taux de pauvreté de 45 % à 38 % de la population. Normes locales.
    Le Japon avec son déficit astronomique (200 % du PIB) ne fait plus transpirer les rigoristes de la bonne gestion. Et la pente, selon des analystes, s’accenctue. On parle de 300 % de déficit cumulé à l’horizon 2015.
    En Islande c’est l’État de faillite, le KO technique. Système bancaire concentré, parti en capilotade. Les iliens finiront même sur la liste des mauvais payeurs en compagnie d’États “terroristes” comme l’Iran et la Corée du Nord. G. Haraldsson directeur de l’institut économique de Reykjavik déclarera : “Je savais que nous avions des problèmes. Une telle croissance n’était pas soutenable pour un aussi petit pays. Mais comme tout le monde, je ne m’attendais pas à un tel effondrement.”
    Quant à l’Espagne et l’Irlande, elles font partie du cercle peu couru des PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne), acronyme porcin pour désigner les membres de l’UE en quasi-apoplexie financière. L’explosion de la bulle immobilière ibérique accompagnée d’un chômage massif a remis les idées au clair de ceux qui voyaient un modèle transposable. Clef en main. Quant au “tigre celtique”, criblé de dettes, il s’est transformé en mouton souffreteux qui ne fait plus rêver personne.

    Les laudateurs du libéralisme et de la marche forcée vers la globalisation sont oublieux de leurs propres recommandations. Aujourd’hui ce modèle est en échec technique. Il n’y a pas de solution de substitution clef en main. Alors les experts pour conserver les acquis voire même pour gagner encore du terrain (cf. La théorie du choc de N. Klein) s’inventent des têtes de Turcs, des contre modèles qu’il faudra saigner à blanc. Une sorte de publicité comparative décourageante. Une méthode marketing de système. Car dans cette logique économique folle, tout est “marketable”, les nations comme les idéologies.

    Vogelsong
    Sphinx
    Sphinx
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 8044
    Age : 38
    Emploi/loisirs : Mat
    Humeur : Peu importe.
    Date d'inscription : 19/12/2008
    Localisation : S.B.A

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Sphinx Lun 24 Mai - 2:43

    L’Afrique dans le temps du monde - Par Djibril Samb L’Harmattan 2010 - 114 pages
    L’Afrique prise dans le tourbillon de la mondialisation


    Cet ouvrage de Djibril Samb, professeur titulaire des universités de classe exceptionnelle, regroupe une série de publications qui prend l’Afrique comme centre d’intérêt. Mais l’Afrique envisagée ici est une pars mundi, et non quelque terra incognito, étrange et lointaine. L’Afrique est connue depuis toujours et, dès la plus haute Antiquité, elle fait partie de l’histoire du monde, et les problèmes qu’elle pose sont ceux que déroule cette histoire.

    La première partie de cet ouvrage tente de penser l’Afrique dans le monde, puisqu’elle en est une partie. L’Afrique postcoloniale contemporaine est prise dans le tourbillon de la mondialisation. L’une des résultantes de la mondialisation est de mettre les cultures et les civilisations les unes en face des autres dans un temps mondialisé, aux apparences d’uniformité, est aussi un temps éclaté, un temps à multiples dimensions. Parce que ces dimensions ne sont pas hétérogènes les unes aux autres et qu’elles sont structurées par le temps de l’information, les cultures et les civilisations ne s’ignorent nullement, mais du contact à la rencontre, et de la rencontre au dialogue, il y a toujours des pas à faire. C’est après avoir tracé ce cadre que D. Samb essaie d’y inscrire le possible dialogue des civilisations, nommément entre l’Europe et l’Afrique. Si ces deux grandes aires que lie un passé profond, douloureux et tragique, pourraient constituer valablement un paradigme universel !
    Après avoir tenté de définir la mondialisation et la rencontre des cultures, D. Samb se demande si le dialogue est possible. Il pose des problèmes très sérieux qui méritent d’être discutés. La mondialisation n’est pas aussi un phénomène récent. Elle s’enracine dans l’histoire du capitalisme international dont elle reflète et traduit le développement le plus accentué, dans des conditions historiques nouvelles marquées, aujourd’hui, par la domination absolue de l’hégémonisme des Etats-unis et des modèles qu’il véhicule.

    Dès que le mode de production capitaliste se forma en Europe et domina peu à peu l’ensemble de la formation sociale, des forces productives nouvelles furent libérées et eurent constamment tendance à déborder des frontières nationales, trop étroites, pour irradier à travers le monde et trouver à la fois de nouveaux espaces de développement dans un contexte de capitalisme commercial et financier primitif, surgi à la fin du XVe s. d’abord concentré dans la colonisation de l’Amérique. C’est dans ce sillage que s’est développée la traite atlantique qui réalisa, chemin faisant, la connexion économique et commerciale de trois continents : Europe, Amérique et Afrique. C’est par le biais de la traite atlantique que s’est effectuée, dès le XVIes., l’intégration de l’Afrique noire au système du capitalisme financier et commercial.

    Le monde fut ‘protomondialisé’ sous la domination des puissances coloniales qui organisèrent, dans le cadre du système de production capitaliste, une nouvelle division internationale du travail et une nouvelle organisation commerciale du monde absolument soumise à la logique d’accumulation du capital international. Nous sommes d’accord avec D. Samb lorsqu’il soutient que ce qu’on appelle ‘mondialisation’ ou ‘globalisation’ n’est pas un phénomène nouveau. C’est une nouvelle dénomination d’une réalité très ancienne, qui est vieille de trois siècles, selon D. Samb.

    Mais dater la mondialisation à partir de l’existence de la traite atlantique (Traite des Nègres) est discutable. Car c’est évacuer l’intégration de l’Afrique noire dans le monde méditerranéen qui a existé avec la traite arabe des nègres et le commerce transsaharien. C’est pourquoi, le grand chercheur portugais Godinho a très bien compris les effets de la rupture que constitue la découverte de l’Amérique à travers sa célèbre formule : La caravelle a vaincu la caravane. Autrement dit le commerce atlantique a vaincu le commerce transsaharien.

    Djibril Samb a raison d’attirer l’attention des chercheurs et des penseurs sur le fait qu’au cours de son histoire, la formation sociale reposant sur le socle de l‘économie de marché a révélé une faculté d’adaptation dont aucun penseur n’a pris l’exacte mesure. C’est pourquoi, il propose de concevoir cette formation sociale comme indéterminée. Il aborde ainsi les questions relatives à la transition au capitalisme. Certains penseurs comme Adam Smith considèrent que les trois siècles du mercantilisme qui est au coeur de l’ouvrage d’André Gunder Franck (Re-orient Global Economy in Asian Age) constituent l’époque la plus complexe de l’histoire universelle. Car l’ancien (les formes tributaires) et le nouveau naissant (le capitalisme) s’y retrouvent associés et y opèrent d’une manière à la fois complémentaire et conflictuelle.

    Il y a une grande difficulté à déterminer la nature de cette formation sociale. C’est pourquoi, Adam Smith parle de previous accumulation et Karl Marx parle d’accumulation primitive. Samir Amin soutient qu’avec l’instauration et la consolidation du capitalisme, les effets de l’accumulation continuent à exister dans les relations entre les pays du centre et les pays de la périphérie. Ces questions méritent d’être discutées de manière approfondie.

    A notre connaissance, Adam Smith, l’auteur de La richesse des nations (1776) est le premier penseur à analyser les énormes effets de la connexion capitaliste des continents. Il écrit : ’La découverte de l’Amérique et celle d’un passage aux Indes orientales par le cap de Bonne-Espérance sont les deux événements les plus remarquables et les plus importants dont fassent mention les annales du genre humain ; ils ont produit de bien grands effets’. (La richesse des nations, tome II, G-F. Flammarion 1991, p. 240). Mais c’est l’historien sénégalais Abdoulaye Ly qui a tenté de théoriser la connexion capitaliste des continents dans une brochure publiée par L’Ifan en 1995 sur la base d’une énorme documentation relative aux théories produites sur les problèmes de l’impérialisme. Il a apporté un point de vue d’historien, comme il l’écrit lui-même. Mais c’est un économiste égyptien Samir Amin qui préconise la nécessité de la déconnexion comme moyen de sortir du système mondial dans son ouvrage : La déconnexion. Pour sortir du système mondial Editions La découverte, 1985).

    Djibril Samb ne semble pas avoir rencontré deux auteurs comme les deux historiens : Abdoulaye Ly, spécialiste du commerce atlantique et notamment de la traite des nègres et Fernand Braudel, spécialiste de la Méditerranée et du monde méditerranéen. Pour traiter du passage du contact à la rencontre des cultures, il essaye tout d’abord de s’entendre sur la notion de culture dont bien des gens n’ont qu’une acception réductrice, bien éloignée de celle que lui donnent l’anthropologie et l’ethnologie contemporaines. Alors que la civilisation est une somme de cultures concrètes en principe détachée d’une société particulière, parfaitement consciente de son identité propre, c’est-à-dire de ce qui la distingue des autres - son héritage propre - , mais encore elle traduit le processus d’adaptation d’un groupe social à ses environnements immédiats ou lointains.

    Ce que la mondialisation actuelle a apporté, c’est non pas de provoquer la rencontre des cultures, mais de les mettre les unes en face des autres en se présentant elle-même comme une ‘superstructure’ prétendant à être une monoculture, une ‘cosmoculture’. Il n’y a pas (encore) de véritable rencontre entre les cultures qui prennent le visage de peuples très concrets, avec leur espérance ou leur désespérance ainsi que leurs oppositions d’intérêts, mais seulement un face-à-face menaçant et gros de dangers. Face à la mondialisation, les cultures sont inégales. Aucun dialogue général entre cultures n’est pour le moment envisageable, sauf se satisfaire d’hypocrites leurres et de trop faibles lueurs de progrès.

    Il reste que, entre hommes de bonne volonté issus des diverses cultures, agissant comme éclaireurs pour les siècles à venir, un dialogue est possible, à condition d’en définir, d’un commun accord, les objectifs et les règles dans le cadre d’un dialogue entre les civilisations que prônent les Nations unies qui ont fait de l’année 2001 celle du dialogue des civilisations. D. Samb précise les conditions du passage de la rencontre au dialogue des cultures.

    D’abord le but d’un tel dialogue ne saurait être l’occidentalisation ; Ensuite, la ‘mondialisation’ ne doit pas être confondue subrepticement avec l’homogénéisation. Malgré tout, ce qui rend possible le dialogue, sa condition absolue, c’est le rejet du mondialisme comme volonté manifeste ou latente de domination, et la reconnaissance subséquente de la diversité culturelle.

    En quelques décennies, des penseurs intellectuellement très limités ont proposé successivement le paradigme de la fin de l’histoire (Francis Fukuyama) et celui du ‘choc des civilisations’ (Huntington). Si éloignés qu’ils semblent, ces deux paradigmes visaient à homogénéiser le monde sous un ordre impérial, leurs objectifs intermédiaires étant d’annihiler toute forme de diversité culturelle, c’est-à-dire toutes les identités résiduelles. Ces paradigmes, porteurs de conflits de guerres, doivent être soumis à une critique serrée et réfutée.

    Dans la deuxième partie du livre, l’auteur essaie de déterminer l’attitude de l’Afrique à l’égard de la paix et de la guerre. Il entend tirer un enseignement sur la paix que les sociétés africaines peuvent tirer de l’histoire de la philosophie. Dans la troisième partie du livre : Défis africains qui est passionnante et pleine de remarques pertinentes, Djibril Samb aborde les défis des bibliothèques au XXIe siècle que doivent relever l’université, la recherche et la renaissance africaine.

    Notes de lecture par Amady Aly DIENG
    Sphinx
    Sphinx
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 8044
    Age : 38
    Emploi/loisirs : Mat
    Humeur : Peu importe.
    Date d'inscription : 19/12/2008
    Localisation : S.B.A

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Sphinx Mar 22 Juin - 14:23

    Pour un protectionnisme intelligent

    HENRI DE BODINAT EST PRÉSIDENT DE TIME EQUITY PARTNERS.

    Les gouvernements occidentaux ont tenté désespérément de surmonter la récession de 2009 en utilisant simultanément l'arme du déficit (Keynes) et celle de la création monétaire (Friedman). Les déficits ont été stupéfiants, montant jusqu'à 8-10 % du PNB en Grèce, en Espagne, en Angleterre et en France. La création monétaire a roulé à tombeau ouvert, les banques centrales prêtant de façon quasi illimitée à des taux voisins de zéro.

    Cet effort monumental a peut-être évité la récession, mais la croissance reste en panne. Avec une conséquence dramatique : l'endettement colossal résultant des déficits ne pouvant se résorber par la croissance, il ne peut l'être que par la réduction des dépenses publiques et la hausse des impôts. Cette rigueur, en étouffant une croissance déjà molle, pourrait déclencher un cercle vicieux dramatique dont la perspective panique les Bourses depuis quelques semaines.

    L'erreur des Etats est d'avoir oublié, dans leur frénétique fuite en avant, deux nouveautés qui font patiner les politiques budgétaires et monétaires : la globalisation de l'économie mondiale et la stratégie des multinationales.

    La mondialisation, permise par un libre-échange exacerbé et la baisse des coûts de transport et d'information, met en concurrence tous les pays du monde pour la production de biens ou de services. Elle a été instrumentalisée par certains pays comme la Chine pour se doter d'un avantage absolu et d'excédents commerciaux structurels. Depuis dix ans, pour 1 euro vendu à la Chine, nous lui achetons 3 euros. La Chine a ainsi aspiré notre industrie et nos versements sans rien donner en échange. La croissance chinoise cannibalise d'autant plus la nôtre qu'elle a pour effet secondaire de faire grimper au ciel le prix des matières premières, facteur aggravant de stagnation.

    Les multinationales comme Nike, Apple ou IBM ou les grands distributeurs comme Carrefour ou Wal Mart ont accéléré et structuré la mondialisation en délocalisant massivement leur production ou leurs achats, écrasant leurs coûts et gonflant leurs marges grâce à la sous-évaluation des monnaies et au moins-disant social systématique de leurs fournisseurs.

    Résultat : quand nous injectons des revenus ou des liquidités en Europe ou aux Etats-Unis, nous créons de la croissance et des emplois… en Asie, et spécialement en Chine. Keynes et Friedman ont toujours raison, mais au niveau mondial. Les déficits budgétaires et le laxisme monétaire des uns créent des emplois chez les autres… L'Occident est devenu le dindon de la mondialisation.

    A la croissance énergique des pays « émergés » répond ainsi notre stagnation, tristement semblable à celle du Japon, qui a connu dix ans de non-croissance, malgré des taux zéro, des déficits déments et un endettement record.

    Pour sortir de la nasse en redonnant de l'attraction aux politiques budgétaires et monétaires, une forte baisse de l'euro (1 euro = 1 dollar ?) est un bien nécessaire, comme l'a noté François Fillon récemment, mais certainement pas suffisant à cause des rigidités structurelles créées par vingt ans de mondialisation. Il faut y ajouter un protectionnisme intelligent vis-à-vis des aspirateurs de croissance que sont la Chine ou l'Inde, qui permettrait, sans leur mettre genou à terre, de revenir à une situation normale : celle de l'équilibre des balances commerciales. Les entreprises délocalisatrices râleront devant la baisse de leurs rentes, les intégristes du libre-échange trépigneront, et tous crieront à l'inflation mais ces aboiements sont un faible prix à payer pour sortir d'une crise sans fin en supprimant le côté obscur de la mondialisation. Pour retrouver la croissance en Europe et aux Etats-Unis, nous allons devoir nous battre. Mais faisons en sorte que ce soit à armes égales…


    http://lesechos.fr
    Sphinx
    Sphinx
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 8044
    Age : 38
    Emploi/loisirs : Mat
    Humeur : Peu importe.
    Date d'inscription : 19/12/2008
    Localisation : S.B.A

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Syfou Jeu 29 Juil - 22:30

    Les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) : entre espoir et craintes

    Mondialisation et enjeux

    Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un organisme dont le patrimoine génétique a été modifié, et ce en vue de développer certaines caractéristiques chez cet organisme. Dans le cas des plantes, les OGM sont assez récents : la première plante génétiquement modifiée a été une plante de tabac, en 1983 aux Etats-Unis. L’intérêt des OGM est qu’on peut transformer une plante afin de la rendre, par exemple, plus nourrissante, plus riche en certaines vitamines, ou bien encore résistante aux insectes, aux parasites, aux herbicides, etc.

    De grandes firmes produisent et commercialisent aujourd’hui ce genre de graines, telles que Syngenta, Monsanto ou Novartis qui constituent une sorte d’oligopole international. Arguant des possibilités qu’ouvre la génétique en matière d’OGM, ces entreprises indiquent que leurs graines sont une réponse à la faim dans le monde. Elles permettraient de lutter à la fois contre la sous-nutrition et la malnutrition (le golden rice est à ce titre plus riche en vitamine A qu’un riz classique), mais aussi contre la pollution des sols. En effet, une plante résistante aux parasites fera consommer moins de produits chimiques tels que des pesticides. Autant de bonnes raisons de penser que les OGM peuvent améliorer le sort de millions de personnes.

    Pourtant, le type d’OGM majoritairement développé est celui qui résiste aux herbicides, et qui incitera donc les agriculteurs à utiliser davantage de tels produits (tels que le Roundup, mis au point par Monsanto), aux effets néfastes sur l’environnement. De plus, la majorité des cultures OGM sont constituées de soja et de maïs destinés à nourrir non pas des hommes mais du bétail. Dans le même temps, il y a un manque cruel de variétés génétiquement modifiées pour des productions vivrières telles que le mil, le sorgho, etc. En outre, des inquiétudes subsistent quant à la possibilité de voir ces plantes se croiser naturellement avec d’autres plantes dans la nature, et proliférer au-delà des champs cultivés appauvrissant ainsi la biodiversité. Pourtant, les plantes OGM sont stériles et donc à usage unique, et ne peuvent se reproduire, ce qui pousse par contre les agriculteurs à en racheter. Enfin, on ne sait pas les effets que peuvent avoir ces OGM sur l’organisme humain, notamment à long terme, ce qui inquiète les associations de consommateurs ainsi que les services de santé. Ceci pousse, surtout en Europe, les pouvoirs publics à limiter la production et la commercialisation de telles productions. Ainsi, en 2008, le gouvernement français a décidé d’un moratoire concernant le MON 810, espèce de maïs génétiquement modifiée. Et la lutte contre les OGM a pris de l’ampleur dans la nébuleuse altermondialiste : on se rappelle par exemple de José Bové et Noël Mamère qui entreprirent d’arracher des champs entiers de plantes transgéniques en 2004 à Menville, en Haute-Garonne.

    Quoiqu’il en soit, les OGM attirent de plus en plus : si les premières surfaces ensemencées datent du début des années 1990, elles représentaient en 2009 134 millions d’hectares, soit près de 9% des surfaces cultivées.

    Source:Par Charles LARUE
    Syfou
    Syfou
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 5687
    Age : 41
    Emploi/loisirs : Les souvenirs s'envolent aussitot la la porte ouverte .
    Humeur : Bien / H.M.D / Toujours.
    Date d'inscription : 11/01/2010
    Localisation : Dans un autre repère !

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Syfou Ven 13 Aoû - 0:02

    Veuillez patienter, tiers-mondisation en cours de traitement

    Depuis bientôt deux ans, les États occidentaux tentent de faire payer leur crise économique aux sociétés civiles du monde entier, et colmatent les brèches de leurs canots de sauvetage, gangrénés par le flamboyant totalitarisme des marchés financiers et la connivence permanente entre monde abstrait de la spéculation financière et classe politique.

    Mondialisation ou globalisation (en) Credit10

    versaillaise de hauts fonctionnaires d’État se targue d’être démocrate au chevet du peuple là où ces hommes ne sont qu’une bureaucratique oligarchie, fidèles serviteurs de l’Empire capitaliste, qui manifestent une folie obsessionnelle à imposer une mainmise permanente sur sa population : mise sous cadenas des cerveaux, contrôle de l’information en considérant les médias comme ambassadeurs de la vérité, révoltes et résistances ankylosées, télésurveillance, politique du tout sécuritaire, exaltation des peurs, division des foules... Nous vivons une époque formidable où Big Brother règne en maître sur les esclaves des temps modernes. Citoyens du nouvel ordre mondial, prenez gare au télécran, nous sommes la cible de leurs institutions du vol. L’équation est simple, celui qui a de l’argent vit, celui qui n’en a pas, galère ou crève. Face à l’engrenage de ce système qui écrase tout ce qui est plus faible sur son passage, l’individu en quête de liberté tombée en désuétude, doit lutter en permanence contre l’avarice des mercenaires du pouvoir et les bouches avides, gourmandes en dividendes et portefeuilles de titres. Mais n’ayons craintes, les gardes fous de la République irréprochable nous assurent quotidiennement paix, pain, bonheur et sécurité, malgré plus de 300 000 destructions d’emplois pour l’année 2009 en France, pendant que Veolia-environnement enregistre des profits records. Les indécrottables valets de la sarkozie (Lefèbvre, Hortefeux, Besson, Bertrand, Bettencourt, Dassault, etc.) et les journalistes de grande audience n’ont pas la gorge sèche lorsqu’il s’agit de cracher toutes ces balivernes médiatiques au micro, et ne manquent jamais de parts de marchés dans leur concupiscence pour les mascarades électoralistes fumeuses et clientélistes. Vêtus de leurs soutanes parlementaires ornées de fleurs de lys, artisans de la langue de bois, et rois de la manipulation, ces hommes de pouvoir avec démence et indécence, imposent leurs points de croissance en plus pour se remplir la panse pendant que la France panse ses plaies cérébrales entre stress, angoisse, dépression, drogue, addiction télévisuelle et bonheur vacancier d’une courte durée de cinq semaines annuelles. Ce bonheur prémâché en doses publicitaires patiemment attendu durant quarante sept semaines d’exploitation salariale consentie, qui se libère l’été sur les plages de la France, doigts de pied en éventail, permet de fermer les yeux une fois de plus sur l’amer goût de peste brune récupérée à la flamme par le pommier, séduisant les électeurs frontistes et rodant autour des couloirs de l’Élysée depuis l’automne 2009. Ce, tout en espérant observer de son vivant un changement qui ne viendra que lorsqu’il sera trop tard pour la planète, saturée par la destruction rentable des écosystèmes, la radioactivité due aux radiations calme et latentes d’un siècle d’extraction nucléaire, la pollution des sols, des eaux, des mers et de l’air.

    Ce texte n’a pas vocation à faire la publicité malsaine d’un écologisme capitaliste digne des écolos-bobos tels Nicolas Hulot ou Yan Arthus Bertrand (qui se lamente de la pollution du haut de son hélicoptère, et qui finance un film grâce à de grands groupes industriels tel Pinault, PDG de Pinault-Printemps-Redoute), ceux-là mêmes qui n’auraient de honte à faire produire des bombes écologiques pour guerres propres, des éoliennes ou des panneaux photovoltaïques à la chaîne par des mômes de dix ans, pourvu que l’on utilise les énergies renouvelables dans le processus de production. Ce texte voudrait plutôt être une voix qui hurlerait contre l’état chronique de misère ambiante de la pensée critique, généré par des dizaines d’années d’endoctrinement massif et de formatage idéologique au système consumériste, pour que même les gens de "gauche" s’adaptent aux nouveaux besoins créés par les entreprises et la doxa du marché.


    Parmi tous ceux-ci qui font couler le Titanic chaque jour un peu plus, une ineptie loin d’être raisonnable sort des micros des politiques dominants depuis 2008 : il faut refonder, moraliser, réguler le capitalisme. En proposant de rendre moral ou acceptable une entreprise de mise à mort lente et généralisée (par la précarité au Nord, la faim au Sud, ou les guerres "propres" néocolonialistes de l’Empire néolibéral) à l’échelle de toute la planète, même Hitler, Staline, ou Pinochet n’auraient pas faits de plus belles oxymores. Moraliser le capitalisme financier dans un monde globalisé, cela revient à dire qu’un renard qui ravage et assassine tous les moutons d’une bergerie, ou les lapins d’un clapier, pourrait être dompté pour qu’il les cajole.


    Mondialisation et oligarchie des entreprises : deux phénomènes intimement liés

    La fabrication à la chaîne des opinions façonnables et des êtres manipulables corvéables à merci dans un univers de surveillance numérique pour que règnent en maîtres les cartels d’entreprises multinationales, ne se font pas sans des États dont les gouvernements, de gauche libérale ou de droite libérale, légifèrent pour avaliser les agissements de ces prédateurs du Capital globalisé.

    La mondialisation dans sa phase néolibérale force les économies nationales à fusionner sur un seul et unique marché capitaliste transcontinental. De telle manière que les États sont forcés de privatiser leurs entreprises et spécialiser leurs économies dans les secteurs où ils sont les plus compétitifs pour ne pas perdre la confiance des marchés financiers. L’individu, l’eau, la terre, le ciel, tout est potentiellement vendable sur le marché unique mondial, à un tel point que bientôt, un air pur sans hydrocarbures respiré en pleine campagne fera gonfler l’avis d’imposition annuel. Dans les chiffres, la mondialisation procure une abondance colossale de biens et de richesses, mais il est important que cette fausse abondance ne bénéficie qu’à un tiers de la population mondiale. Celles-ci depuis 1492 ne circulent que du Nord vers le Nord, ou du Sud vers le Nord.

    « Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse du sous-développement sont la faim, la soif, les épidémies et la guerre. Ils détruisent chaque année plus d’hommes, de femmes et d’enfants que la boucherie de la Seconde Guerre Mondiale pendant six ans. »

    Ce processus mondialiste arbitré par les organisations internationales, l’UE, le G8, le FMI et l’OMC répond à une dualité causale permanente : le nombre d’individus sur Terre en état de misère absolue augmente chaque année, et les plus grandes fortunes du monde s’enrichissent encore, encore, encore et encore toujours plus. A titre d’exemple, quelques chiffres. En 2007, les 500 entreprises multinationales les plus puissantes ont contrôlé 54% du produit mondial brut. En 2009, le revenu des 500 individus les plus riches de la planète dépasse les revenus cumulés des 416 millions de personnes les plus pauvres. En 2005, quatre milliards d’individus vivaient encore avec moins de 2$ par jour. En 2007, les chiffres de l’ONU font état de 1125 milliardaires en dollars, ayant un patrimoine cumulé de 4400 milliards de dollars. Or selon les mêmes sources, il faudrait 80 milliards de dollars par an pour assurer à la totalité de la population mondiale les services sociaux essentiels (santé, éducation, eau, assainissement). Un impôt annuel de 2% sur ces fortunes suffirait à regrouper ces 80 milliards². Rappelons, selon Jean Ziegler, qu’un enfant de moins de dix ans meurt de faim toutes les cinq secondes sur une planète qui peut nourrir douze milliards d’êtres humains. Sur une Terre où 18.6% de Blancs contrôlent plus de 80% des ressources naturelles mondiales, il y bien de quoi penser que ce ne serait qu’un devoir citoyen de changer radicalement nos habitudes de consommation en France, et dans tous les pays dits développés, en rétablissant les barrières douanières des pays les plus pauvres, ainsi qu’en réhabilitant une production optimale pour une consommation locale au lieu d’importer des produits sous-payés au Tiers-Monde. Or au lieu de cela, les élites des pays d’Europe multiplient à tour de bras les délocalisations dans des "zones spéciales de production" (régions à bas salaires), ainsi que les politiques sécuritaires et la lutte contre l’immigration pour protéger les frontières, jouant sur un faux semblant de sentiment d’insécurité pour rassurer les électorats. L’Occident finance, génère et alimente les conflits dans des pays dits du tiers-monde, il dévalise les pays d’Afrique pour son confort personnel, et ensuite s’horrifie que des étrangers non issus des classes dominantes viennent s’y installer. Tout en amalgamant volontairement délinquance et immigration, l’État français récupère les peurs sécuritaires qui étaient depuis la crise ensevelies sous les poussières de la propagande, insultant ainsi toutes les catégories de personnes qui, délaissées par le système mondial, souhaitent quitter la misère et la pauvreté de leur pays pour vivre travailler avec des souffrances moins douloureuses. Mais il est plus facile de préparer le terrain médiatique pour rendre ses entreprises productrices d’armes et de nucléaire compétitives par la guerre plutôt que d’assumer son passé colonial et jouer son rôle d’État. Les sommes colossales d’argent générées par les multinationales françaises un peu partout en Afrique du Niger à Madagascar en passant par l’Angola sont rapatriées dans des buildings en verre à Paris, le ministre des affaires étrangères ne sert plus qu’à préparer le terrain pour vendre le plus possible de centrales nucléaires ou d’avions de chasse à des États en guerre, la corruption des élus et des ministres est devenue main courante en France, mais même malgré ces trois insuffisants exemples, nul ne peut rediscuter la légitimité dont les pantins de la communication politique se réclament.

    La guerre, une affaire rentable.

    L’économie globalisée actuelle fonctionne comme un gigantesque Empire qui cherche coute que coute à se maintenir. L’on en retrouve toutes les caractéristiques : politique d’expansion, volonté de puissance, néo-colonisation suivie de l’uniformisation à toutes les régions annexées des économies, enrichissement des dominants et pillage des dominés, soumission obligatoire au courant dominant, système de propagande, et la guerre. La période dite d’Ancien Régime où les monarchies absolues régnaient sur l’Europe constitue la genèse de la consolidation de cet Empire. Le traité de Westphalie de 1648, qui redessinait les frontières des royautés européennes et tirait le profit des conquêtes militaires d’un Louis XIV absolutiste, fut l’un des premiers consensus européens autour de la volonté de puissance du continent sous couvert de paix associée. La mondialisation et les révolutions industrielles qui s’en sont accompagnées durant ces deux derniers siècles ont transférés les conflits des champs de batailles vers l’économie et le monde de l’entreprise. Bien que les deux guerres mondiales et les affrontements divers du 20ème siècle aient été très meurtriers, l’enjeu d’une guerre n’était dès lors pas simplement de remporter la bataille, mais il fallait aussi et surtout que les entreprises mères enregistrent des profits jamais observés. La guerre est une aubaine rentable pour la vente d’armes à tous les pays, qu’ils soient alliés ou ennemis, républicains ou fascistes. Pendant la guerre qui opposait l’Iran à l’Irak de 1980 à 1988, l’administration Reagan a inondé les deux pays en armes, alors que le conflit se déroulait aux portes de leur ennemi juré l’URSS…Les États-Unis ont armé le régime de Saddam Hussein pendant quinze ans, et l’ont assassiné vingt-cinq ans plus tard lorsque celui-ci ne servait plus que d’argument médiatique à la fausse guerre contre le terrorisme, de même en ce qui concerne les Talibans, armés par le même pays pour lutter contre l’URSS...

    Syfou
    Syfou
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 5687
    Age : 41
    Emploi/loisirs : Les souvenirs s'envolent aussitot la la porte ouverte .
    Humeur : Bien / H.M.D / Toujours.
    Date d'inscription : 11/01/2010
    Localisation : Dans un autre repère !

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Syfou Ven 13 Aoû - 0:08

    Les forces armées de l’empire capitaliste, c’est-à-dire les banques et multinationales privées, les institutions financières internationales (G8, OMC, FMI, Banque Mondiale) et les dirigeants d’États, peuvent à tout moment déstabiliser d’autres gouvernements, voire leur déclarer la guerre, s’ils ne servent pas leurs intérêts à court terme. Ce fut le cas on le sait, au Chili le 11 septembre 1973. Depuis 2006 en Bolivie, l’administration américaine et la CIA tentent régulièrement de financer les partis d’opposition au régime socialiste d’Evo Morales pour le remplacer éventuellement par des boliviens plus souhaitables aux élections (soit, des néolibéraux). La plupart des États occidentaux sont les plus gros producteurs et exportateurs d’armes dans le monde. La France est le quatrième producteur mondial d’armes après le Royaume-Uni, la Russie et les États-Unis, grâce au groupe Dassault, et alimente ainsi nombre de conflits en Afrique. Fort de leurs puissances, ces pays producteurs d’armes sont ceux dont les complexes militaro-industriels sont les plus développés, possèdent des bases aux quatre coins de la planète pour surveiller en permanence tout mouvement ennemi suscitant la menace étrangère, et ce sont aussi les pays membres de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord. Institution légalisée et créée sous la forme d’une organisation d’États s’associant pour la paix en 1949, celle-ci est davantage une arme de poing balayant tout sur son passage pour consolider l’Empire qu’une association pour stopper la guerre sur la planète. Dans l’arrogance du système, faire la guerre pour obtenir la paix et imposer notre modèle de développement est devenu un symbole, une devise. La démocratie libérale ou l’écrasement sous les bombes : choisis ton camp, camarade. Faire partie de l’OTAN, grand militant européen de la paix meurtrière et sanguinaire, donne le droit à la France de faire la morale à tous les autres pays n’en faisant pas partie (Chine, Iran, Pakistan etc.).

    Notre époque est sans doute la plus meurtrière de tous les temps, un magnifique monde où des bidonvilles se construisent au pied des grands buildings en verre, entre ceux qui crèvent sur la dalle et les actionnaires-banquiers qui ont tellement de primes et de bonus qu’ils ne sauraient même pas comment faire pour tout dépenser en un mois.

    Syfou
    Syfou
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 5687
    Age : 41
    Emploi/loisirs : Les souvenirs s'envolent aussitot la la porte ouverte .
    Humeur : Bien / H.M.D / Toujours.
    Date d'inscription : 11/01/2010
    Localisation : Dans un autre repère !

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Syfou Ven 13 Aoû - 0:13

    Le règne des entreprises, une tyrannie de la finance pour une poignée d’hommes à l’aune de la mondialisation.

    Cette hégémonie outrageuse des conglomérats d’entreprises privées, ne s’est pas installée au dernier orage… Le développement des entreprises multinationales et leurs agissements néocolonialistes est une résultante directe de la mondialisation des échanges, celle qui enrichissait déjà les Empires coloniaux d’Europe (Grande-Bretagne, France, Portugal, Espagne) grâce au commerce triangulaire établi d’une manière savamment pensée pour le prestige des monarchies européennes, il y a cinq cent ans de cela.

    Ce sont les économistes mercantilistes au service du pouvoir royal des 16 et 17ème siècles qui, dans l’histoire de la pensée économique, furent les premiers à établir une doctrine prônant l’enrichissement des nations d’Europe par le développement des échanges au travers du commerce extérieur. C’est la première forme combinée de mondialisation et de libéralisme, où les comptoirs européens s’établirent sur les côtes d’Amérique, d’Afrique, d’Asie plus tard. En 1774, la Jamaïque comptait 200 000 esclaves sur 775 plantations. Les bénéfices nets reçus de ces plantations dans ce pays des Caraïbes par l’Angleterre pour cette même année représentaient 1 500 000 livres de l’époque³. On oublie souvent que dans ce contexte de globalisation, la précarité ou la pauvreté d’un petit paysan producteur de café au fin fond du Honduras ou de l’Éthiopie est générée par les cartels occidentaux de la grande distribution. Que notre mode de consommation a de grandes influences sur la vie des pauvres gens d’Afrique, même si nous nous n’en estimons pas responsables. Sans ces trois siècles d’accumulation de capital dans ses colonies et d’esclavage, l’Europe n’aurait pas pu réaliser la Révolution Industrielle de la fin du 19ème siècle et passer d’une économie agricole à une économie ouvrière, industrialisée, base de son développement économique. Et sans les progrès démocratiques et sociaux qu’elle a vécu au sortir de la Seconde Guerre Mondiale grâce aux diverses luttes sociales, (sécurité sociale, congés payés, réduction du temps de travail etc.), ce continent n’aurait pu bénéficier des services sociaux essentiels au développement social des populations (services publics, couverture sociale gratuite, services des eaux, éducation, santé publique). La mondialisation néolibérale depuis quarante ans tente à merveille, à l’usure, de faire table rase des acquis sociaux apportés par le Conseil National de la Résistance.

    L’ère industrielle commence au début du 18ième siècle en Angleterre. Les industriels développèrent les premières pompes à vapeur qui permettaient de pomper l’eau des mines à la place des mineurs afin d’extraire davantage de charbon, plus rapidement dans un souci de gain de productivité en réduisant les coûts de production. L’exploitation du charbon, a suivi celle du fer, puis du textile, puis celle de l’automobile, aujourd’hui le mot d’ordre est de produire davantage de cartes mémoires, de circuits imprimés ou de puces électroniques à l’heure. L’impératif économique voulant optimiser les calculs de coûts fixes et variables, et accroître les objectifs de rentabilité ont toujours été les mêmes, et ce depuis que l’on attribue la notion de valeur dans la transformation d’une matière première en produit fini. Si l’économie préindustrielle du 15ème au 18ème siècle s’articulait autour du commerce triangulaire, avec pour pierre angulaire le pillage des ressources d’Afrique et d’Amérique Latine par l’esclavage et le rapatriement des ressources en Europe, le cynisme de notre ère marchande est que l’on paye les esclaves. Dans le fond, rien n’a changé. Avec un (maigre) salaire, le salarié d’aujourd’hui se sent libre de consommer ce qui lui plait, partout où il veut, dans la mesure de l’entendement de son banquier. Mais à la différence des esclaves du Moyen-âge, l’esclave salarié du 21ème siècle doit payer sa cage, sa parcelle de terre soit à un propriétaire, soit au service des impôts, il doit payer pour l’assurance obligatoire de ses bien matériels à travers ce qu’on nomme hypocritement les cotisations. Non content de payer pour sa cage en ville ou pour sa voiture à crédit, il s’y barricade constamment pour éviter qu’un autre esclave du régime totalitaire des banques ne vienne lui chercher des noises. En fait, le pouvoir des entreprises n’a jamais été aussi conséquent sur l’individu, en ce qu’elles permettent de rétribuer aux esclaves modernes un sentiment de liberté pécuniaire, étouffant ainsi toute résistance à l’oppression ou à l’aliénation du travail.

    L’institution du travail, via la hiérarchisation des tâches, le corporatisme, le management, l’objectif de rentabilité et de productivité en un temps toujours plus restreint dans les grosses entreprises, permettent d’infliger à l’Homme contemporain une spirale implacable de chantage, de pressions et de relations de contrôle/obéissance profondément antidémocratiques, voire totalitaire, le tout pour l’intérêt à court terme bien soigné de quelques poignées d’actionnaires, dont la collusion avec le pouvoir politique actuellement en place est tout autant consternante que flagrante et décomplexée. L’institution du travail substitue à toute individualité la culture d’une conscience personnelle libre et d’une connaissance de soi pour la transcender en une simple et vulgaire pièce de l’appareil productif servant à la vente. Une vulgaire marchandise.

    Les livres scolaires veulent nous faire croire que la victoire de la démocratie sur la monarchie il y a deux siècles de cela fut une révolution des libertés, un changement planétaire radical. Mais ils occultent le fait que notre système économique actuel ait été érigé par les élites intellectuelles, mercantilistes, puis physiocrates de l’Ancien Régime qui à l’époque inventaient les stratagèmes et paradigmes économiques qui leur feraient gagner plus d’argent en un temps restreint. Le putsch de 1789 changea les têtes dirigeantes, mais pas la logique économique. Les valeurs, les normes, et les méthodes de contrôle social imposées aux sociétés civiles, perdurent selon les mêmes paradigmes économiques : le temps de travail fixe la valeur des choses, et la rareté des biens détermine le niveau des prix, et produit un discours de légitimation de l’inégal accès aux ressources.
    Syfou
    Syfou
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 5687
    Age : 41
    Emploi/loisirs : Les souvenirs s'envolent aussitot la la porte ouverte .
    Humeur : Bien / H.M.D / Toujours.
    Date d'inscription : 11/01/2010
    Localisation : Dans un autre repère !

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Syfou Ven 13 Aoû - 0:15

    Au 19ième siècle, les dirigeants des entreprises existantes en Europe ou aux États-Unis devaient se plier aux normes instituées par les États : les règles de production, la durée du temps de travail, le montant des salaires, etc. Les entreprises avaient pour unique but de satisfaire au bien commun, à ce qu’on a défini comme étant l’intérêt général. La production issue du travail des ouvriers devait servir à l’amélioration des infrastructures nécessaires à la communication ou au développement des échanges. D’ailleurs, même Adam Smith, que l’on considère comme le pilier pionnier écossais de la non-intervention de l’État dans l’économie, écrivait que le développement des infrastructures et des voies de communication devait rester dévolu aux entreprises étatiques. L’acquisition d’une part de l’entreprise par un "investisseur" privé était encore interdit. Mais en 1868, fut signé aux États-Unis le 14ème amendement à la Constitution. Celui-ci aurait eu pour objectif de concéder aux populations noires la citoyenneté au même titre que les blancs. Les législateurs ont fait passer cette révision constitutionnelle pour un progrès au service de la lutte contre le racisme, mais en réalité, cette date marque le début du pouvoir hégémonique des grandes entreprises. Car cet amendement donnait la personnalité juridique aux entreprises, de telle manière qu’elles pouvaient alors passer des contrats, se défendre en justice au même titre que n’importe quel citoyen particulier. Comme toute entreprise pouvait passer des contrats, elles pouvaient aussi se racheter entre elles par le biais d’offres publiques d’achat, n’étaient plus soumis à la tutelle étatique, et pouvaient ainsi réaliser librement leurs bénéfices, en organisant leur propre organisation de travail. Pire, elles pouvaient exproprier des terres en les rachetant aux gens pour y installer leurs bâtiments. Il a donc fallu consolider un environnement de travail, un vocabulaire, des techniques de marketing et générer de la productivité en temps restreint par tête, ce pour conserver la compétitivité dans un univers de concurrence féroce devenue peu à peu oligopole commercial. Et comme tout ordre donné, tout objectif de production, toute commande se réalise à la va-vite pour satisfaire le client le plus rapidement, "pour hier", les dirigeants se sont inspirés des économistes à succès de l’époque (Schumpeter, Taylor, Ford etc…) pour faciliter une division des tâches, remodeler l’emploi du temps de l’ouvrier, acheter sa condition d’esclave sans chaînes, et étendre les sphères de puissance de l’État.

    Avec la révolution industrielle toute naissante de la fin du 19ème siècle, une catégorie de personnes estimait que les profits n’étaient pas suffisamment conséquents, alors que la condition économique et sociale de classe ouvrière productrice s’aggravait, et s’est rendue compte qu’elle pouvait réaliser des bénéfices inouïs sans faire partie du processus de production de l’entreprise : les banques ont commencé lentement à acheter des parts dans le capital des entreprises, et à en recevoir des dividendes importants sur le dos du travail d’autrui. Le 20ième siècle est celui du développement de l’économie de crédit, de l’actionnariat et du système de prêts consentis autant aux particuliers qu’aux États. Ce qui devait officiellement servir les intérêts des gens à l’origine n’était qu’une perspective de vol organisé à grande échelle des individus.

    Pourtant, avec toute l’évolution du travail apportée par les révolutions industrielles successives, le progrès technique aurait pu permettre de simplifier le travail, de produire mieux en générant moins d’efforts. Simplifier le travail pour vivre mieux et plus longtemps, en somme. Or même avec la mécanisation du travail, dans un pays où la démographie se porte plutôt bien (la situation démographique de la société française serait parmi l’une des meilleures d’Europe), l’homme continue de se tuer à l’usine, au chantier, au bureau, tout doucement, à petit feu en attendant une retraite qu’il n’aura, peu ou prou, presque pas. Un travailleur à quarante heures hebdomadaires sera peut-être moins productif et motivé que deux ou plus qui travaillent en association à vingt heures par semaine, mais cela coûte cher aux entreprises en termes de salaires et cotisations sociales à verser. Résultat, à même volume horaire, combiné avec des niveaux de salaires réels augmentant moins vite que les taux d’inflation, cela légitime le maintien d’un certain nombre d’actifs au chômage, et c’est profitable aux "gérants" d’une société comme la notre : un fort taux de chômage, et le mythe d’un trou de la sécurité sociale sont de bons instruments médiatiques de chantage, et aucun salarié n’a le pouvoir de négociation sur ses conditions de travail, au risque que l’entreprise en embauche un autre. Ce n’est hélas pas demain que les salariés du secteur privé s’uniront pour changer de condition sociale attachée à une tutelle patronale ou hiérarchique aliénante, racheter leurs univers de travail et le réorganiser en association selon les besoins de chacun, non d’autrui ne faisant pas partie de la production, afin que la propriété des moyens de productions devienne collective, équitable et démocratique.


    Dans la criminalité proactive chronique et récurrente de ce système incompatible avec ce à quoi aspire 85% de la population de ce globe, espérons qu’un énorme procès de Nuremberg bis sera déféré d’urgence pour juger ces prédateurs génocidaires de la mondialisation financière lorsque l’empire du capitalisme sauvage aura sombré et que la majorité des peuples de cette planète pillée, spoliée, polluée, dévastée, chantera au pied des échafauds. Mais ne rêvons pas, ce jour ne sera pas meilleur pour autant. L’humain révolté, enragé, oublie son humanité et ne se rend même pas compte que sa vengeance est bien plus criminelle que celle de ses prédécesseurs, car elle soulage hélas bien des turpitudes.

    Source:Par Samuel Métairie



    Syfou
    Syfou
    Adminstrateur
    Adminstrateur

    Masculin
    Nombre de messages : 5687
    Age : 41
    Emploi/loisirs : Les souvenirs s'envolent aussitot la la porte ouverte .
    Humeur : Bien / H.M.D / Toujours.
    Date d'inscription : 11/01/2010
    Localisation : Dans un autre repère !

    Revenir en haut Aller en bas

    Post-it Re: Mondialisation ou globalisation (en)

    Message par Contenu sponsorisé


    Contenu sponsorisé


    Revenir en haut Aller en bas

    Page 1 sur 2 1, 2  Suivant

    Revenir en haut

    - Sujets similaires

     
    Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum