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Révolution de l'artillerie (fin du XIX siècle)

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Personne à contacter Révolution de l'artillerie (fin du XIX siècle)

Message par Sphinx Ven 4 Déc - 14:15

Le canon de 75


Depuis la fin du XIX siècle, une révolution est intervenue dans l'artillerie,
venant remettre en question les principes et techniques en place.
Voici quelques uns des plus importants perfectionnements de l'artillerie
de la fin du siècle dernier :


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- les fusée à temps perfectionnées, inventées en France en 1877, permettent de faire exploser l'obus sur sa trajectoire, à une distance déterminée.- la première poudre sans fumée créée en 1884 par un Français, l'ingénieur général des poudres Paul Vieille (1854 - 1934).

Cette poudre obtenue par gélatinisation de la nitrocellulose, fut baptisée " poudre B ", d'après le nom du Général Boulanger (1837 - 1891), ministre de la guerre en 1886. Cette poudre va permettre un allongement significatif de la portée des canons et rendre le tir sous casemate possible, même à une cadence soutenue (la poudre noire rendait l'air irrespirable).
En 1891 les Britanniques produisirent la première cordite, poudre stable sans fumée qui conservait longtemps sa puissance.

- Avec cet allongement de la portée des canons, le tir sur des objectifs masqués (ou indirect) devient possible. Il faut donc étudier le tir avec utilisation de la carte, créer des instruments de pointage adaptés et approfondir les calculs mathématiques de la balistique. En 1879 à Bourges, le cours pratique de tir est crée pour enseigner et étudier ces nouvelles techniques de tir d'artillerie.

- Dans le domaine de l'aciérie, les canons coulés ou forgés, relativement cassants, sont supplantés par une nouvelle technique, le frettage, qui devient alors le principal procédé pour construire des canons.Plusieurs tubes d'acier sont enfilés les uns sur les autres à chaud. Après refroidissement, chaque tube agissait sur les précédents comme une frette. L'avantage de cette méthode était d'adapter l'épaisseur d'acier en fonction de la pression dans le tube au départ du coup: très épais au niveau de la chambre, plus fin vers la sortie du canon.

- Dans un premier temps, les progrès mécaniques permettent de recharger les pièces d'artillerie par l'arrière grâce à une culasse assurant l'étanchéité. Les nouveaux canons de campagne à tir rapide demandent donc une munition " encartouchée" pour améliorer la cadence de tir (c'est-à-dire encastrée sur une douille contenant la charge propulsive, à la différence des munitions " à sac " ou " à gargousse " où le projectile et la charge propulsive sont chargés séparément).

- Ensuite un nouvel explosif, bien plus puissant que la poudre noire, voit le jour : la MELINITE.
C'est un fabricant de jouets en caoutchouc, Eugène Turpin, qui en est à l'origine. Utilisant la chimie pour fabriquer ses jouets, il s'intéresse beaucoup aux explosifs. Il lui vient l'idée d'utiliser l'acide picrique qui lui permet de colorer ses jouets pour tester un nouvel explosif. Il veut le faire fondre pour le charger mais l'acide pricrique explose tout seul à une température de 300°. Il découvre qu'il est possible de le chauffer dans un bain marie d'huile sans danger. Une fois fondu, il devient plus difficile à faire exploser. Il imagine donc un détonateur chargé d'acide picrique non fondu (donc plus instable) et d'une amorce de fulminate de mercure. Dès 1884, il montre sa découverte à la direction des poudres qui, après des essais, récompense Turpin pour l'importance technologique de ses recherches.
Mais un Capitaine d'artillerie vendit ce secret aux anglais qui l'utilisèrent sous le nom de LYDDITE. L'acide picrique prit le nom de ménilite ( du grec méli - le miel) pour détourner les espions adverses alors que l'allemagne venait de découvrir la poudre nitrocellulose! Mais cet explosif puissant fut à l'origine de graves accidents et des directives concernant les précautions à prendre avec la Ménilite durent être prises en 1887. Des tirs d'essai eurent lieu avec des obus chargés de ménilite pour évaluer leur puissance de destruction. Du 11 août au 25 octobre 1886 environ 200 coups de 155 mm et 100 coups de 220 mm furent tirés sur le fort de la Malmaison par une commission technique de l'artillerie et du génie. Un obus de 155 mm a déjà des effets particulierement dévastateurs contre les murailles et les façades des casemates.

La plupart des grandes armées étrangères, adoptent alors des canons d'artillerie plus légers, puissants et plus maniables : l'artillerie de campagne est née. Le Général Langlois définit ainsi le principe du canon à tir rapide en 1892 dans son livre " L'artillerie en liaison avec les autres armes " :

" Le service du canon à tir rapide comporte les opérations suivantes, entre le départ de deux coups consécutifs :
1- ramener la pièce en batterie,
2- La charger,
3- La pointer.

Le but du canon à tir rapide est de réduire au minimum le temps nécessaire à ces trois actes :
1- on supprime l'opération de remise en batterie en rendant l'affût immobile pendant le tir ;
2- on supprime le pointage, ou du moins on réduit beaucoup sa durée, en s'arrangeant pour que la pièce revienne à sa position de tir après chaque coup ;
3- on réduit le temps nécessaire au chargement par l'emploi d'une gargousse métallique, reliée au projectile."

Le " 75 " fut le premier canon de campagne à tir rapide
avec une cadence de tir atteignant 20 coups par minute. Son apparition, en 1897, annonçait une révolution dans la conception et les aptitudes de l'artillerie. Le " secret " du canon de 75 mm, le mécanisme qui le distinguait de tous les canons précédents, était son long cylindre de recul, un dispositif qui absorbait l'énergie du recul et ramenait le canon en batterie efficacement, sans ébranler la position de l'affût.

Cela évitait d'avoir à re pointer la pièce en direction et en angle après chaque coup tiré, ces opérations de pointage prenant du temps pour être précises.
Le tir rapide était né.

Le 75 fut l'invention du Commandant Deport, des Ateliers de Puteaux. Les premiers exemplaires furent mis en service en 1898. Ils firent donc campagne dans les guerres de Chine, du Maroc et des Balkans. Pendant la 1° guerre mondiale, le 75 fut aussi le canon de campagne du corps expéditionnaire américain.
Il pris part aux combats de 1940 en France et les derniers exemplaires furent retirés du service à la fin de la guerre d'Algérie.

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Message par Sphinx Ven 4 Déc - 14:24

Histoire de l'invention du 75

Le Commandant Deport, polytechnicien et officier d'artillerie, est en 1892 le Directeur des Ateliers de Puteaux.
Il reçoit du le Général Mathieu, Directeur de l'Artillerie, des instructions relatives à l'étude d'un nouveau canon à tir rapide.


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Des éléments très précis communiqués par le bureau de renseignements de l'Etat Major général ont fait naître ce projet dans l'esprit du Général Mathieu. En effet, de source sûre, les allemands ont expérimenté, au champ de tir de l'usine Gruson, un canon de campagne à frein pneumatique, à longue course, imaginé et construit par un ingénieur allemand, M. Haussner. Mais les résultats ont été décevants et l'arrêt de l'étude a été ordonné. Les renseignements obtenus étaient suffisamment détaillés pour permettre au Général Mathieu de penser que le problème n'était pas insoluble et que, là où les allemands ont échoué, d'autres plus habiles pourraient réussir.

Le 17 décembre 1892, le Commandant Deport écrit qu'il envisage la possibilité d'obtenir, en employant un frein à longue course, " un matériel aussi stable et plus puissant que le matériel de 52 mm du Capitaine Sainte-Claire Deville ". Ce canon de 52 fut en fait le précurseur du matériel de 75.
Deport est promu Lieutenant-colonel à la même époque.

Le Général Mathieu, passe dans la réserve en novembre 1892, et il est remplacé par son ancien adjoint, le Général Deloye. Le projet du 75 est donc certain d'avoir une continuité assurée.
Le canon de Deport reçoit le nom de 75 C.

Dès lors, on essaie début 1893 un récupérateur à air, mais des problèmes de surpression et d'étanchéité se posent d'emblée. Parallèlement des études sur la mise au point de deux nouveaux affûts se poursuivent. Ces deux projets sont nommés 75 A et 75 B. Ils ont pour but secret de tromper les espions allemands (notamment l'attaché militaire allemand à Paris) sur les études en cours, et de garder dans le plus grand secret l'élaboration du futur frein à long recul.

Le 25 novembre 1893, un tir a lieu à Bourges en présence du Général Loizillon, Ministre de la Guerre.

D'autres mises au point se poursuivent début 1894. Le 19 mai 1894, un autre tir a lieu à Calais devant le Général Mercier, Ministre de la Guerre qui prescrit par la suite de passer des marchés pour 340 éléments de canon.

Lors de ces essais, le 75 montre une réelle supériorité dans la cadence de tir, mais le frein de tir continue à présenter des pertes d'huile inacceptables pour un matériel militaire apte à faire campagne.

Une description complète du canon est rédigée. Mais pour le moment le problème des munitions et de l'exécution du tir fusant ne sont toujours pas abordés.

C'est à ce stade de l'étude du nouveau canon que le Lieutenant-colonel Deport, ne voyant pas ses efforts auboutir et apprenant qu'il ne sera pas au tableau d'avancement pour le grade de Colonel, demande à partir à la retraite le 16 novembre 1894 et entre à la société des forges de Châtillon-commentry.

Le Capitaine Sainte-Claire Deville est désigné par le Général Deloye pour continuer l'étude du canon type C, avec le Capitaine Rimailho comme adjoint.

Mais si brillants furent les résultats obtenus par Deport (tir rapide à 25 coups par mn, projectile de 7kg envoyé à plus de 500 m/sec …), de gros problèmes d'étanchéité du frein à longue course modèle 1 persistèrent (les joints étaient détériorés, l'huile et le gaz, mal séparés par le piston libre, se mélangeaient) et le canon si performant lors d'une démonstration aurait bien été incapable de faire campagne même si 63 de ces freins furent produits en 1895.

Malgré des essais infructueux de modifications pour améliorer l'étanchéité, toutes ces difficultés conduisirent le Capitaine Sainte-Claire Deville à trois années d'études longues et laborieuses sur la mise au point d'un frein hydraulique fiable, finalement de conception assez différente de celui laissé par le Lieutenant-colonel Deport à son départ. Mais celui-ci dût élaborer le profil de ce nouveau frein dans des blocs d'acier commandés pour le modèle 1, ce qui augmenta la difficulté du problème. C'est le frein modèle 2 , mis à l'étude dès 1896 en grande hâte, qui deviendra le frein réglementaire du canon de 75.

Par ailleurs, Sainte-Claire Deville voulait réaliser un matériel d'artillerie au sens tactique du terme, c'est-à-dire en prenant en compte et en étudiant tous les éléments de l'unité tactique qui serait dotée du canon de 75 mm :
l'organisation du service de la pièce, la préparation du tir et surtout le ravitaillement en munitions, élément primordial pour une arme à tir rapide très forte consommatrice en munitions.

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Message par Sphinx Ven 4 Déc - 14:31

Les années 1890 voient les prémices du tir fusant dans l'artillerie et le Général Langlois réclame, en 1895, que l'appareil de débouchage des évents réalisé par le Capitaine Sainte-Claire Deville pour le canon de 52 mm, soit utilisé pour le canon de 75.

Dès 1895, la suite de l'étude du canon de 75 consiste donc à la réalisation d'un ensemble complet :

- canon,
- culasse,
- frein,
- affût,
- freins de roues assurant une parfaite immobilité lors des tirs,
- appareil de pointage,
- appareil de préparation du tir,
- bouclier,
- caisson à renversement,
- débouchoir,
- cartouche,
- amorçage, etc…


Les deux points importants étaient les questions capitales du ravitaillement de la pièce en batterie, et celle du tir fusant rapide.

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Pour le ravitaillement de la pièce, on doit imaginer qu'a cette époque, dans une batterie de canons De Bange de 90 mm, les caissons étaient arrêtés 16 mètres en arrière des pièces, et que des navettes se faisaient au moyen de servants emportant les projectiles dans leurs bras et faisant des allers et retours entre la pièce et le caisson.

Lors des premiers essais du canon de 75, on avait gardé cette méthode pour approvisionner le canon en munitions lors du tir.
Mais, du fait de la fatigue rapide des servants devant soutenir la cadence élevée du tir, on décida de placer les munitions à côté de la pièce.

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L'arrière train de l'attelage du canon, laissé à côté de la pièce, était tout destiné pour faire office de coffre à munitions. Les cartouches du canon de 75, étaient transportées verticalement dans ce caisson. Par renversement de celui-ci lorsque qu'il était placé à côté de la pièce, les munitions se retrouvaient donc en position horizontale, et pouvaient être sorties facilement par les servants. Cet ingénieux système de renversement fut nécessaire du fait que les munitions subissaient trop de contraintes et de déformations si elles étaient transportées horizontalement. Des problèmes d'introduction des cartouches dans l'âme du canon arrivaient trop fréquemment lors des essais.
Le fond de l'arrière-train était constitué d'un bouclier, et les
servants dissimulés derrière le caisson et ses portes ouvertes se trouvaient abrités de l'ennemi.

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Message par Sphinx Ven 4 Déc - 14:37

Enfin, le débouchoir d'évent trouvait naturellement sa place entre les deux coffres, au pied du caisson. Cet appareil destiné à régler le retard de fonctionnement des fusées pour le tir fusant était organisé de telle sorte que les débouchages soient plus rapides que le tir lui-même. Le tir fusant rapide était réalisé.

Notons au passage quelques éléments constitutifs du canon de 75 qui ont aussi contribué à en faire " le " canon le plus performant et novateur de l'époque :

- Le système de hausse indépendante du canon qui permet des repointages en angle beaucoup plus rapides.

- L'immobilité de l'affût pendant le tir est elle, obtenue par la bêche ancrée dans le sol à l'arrière, et par un frein de roues à " abattage " planté dans le sol sous chaque roue.

- Le bloc de culasse à vis excentrée "Nordenfelt" permet d'ouvrir et de fermer très rapidement la culasse (d'un seul mouvement) et ainsi de gagner le pari du tir rapide.
Voici son principe de fonctionnement :
on ouvrait le mécanisme en saisissant la poignée et en tournant le bloc de culasse de 120 degrés vers la gauche. Ce déplacement circulaire découvrait l'âme du canon. On insérait une cartouche dans la chambre, puis un mouvement inverse de la poignée refermait la culasse.
Ces mouvements très simples pouvaient être effectués en quelques secondes par des servants exercés.
L'obturation, c'est-à-dire l'étanchéité de la culasse était assurée par la douille en laiton sertie à l'arrière de l'obus.

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En décembre 1896, alors que des essais plus que convaincants du frein modèle 2 se sont déroulés en septembre (10 000 coups tirés sans incident à une cadence de vingt coups par minute), le canon semble être enfin au point. Une première commande de 600 freins de tir modèle 2 est lancée, livrable en 1897.
Deport, Rimailho et Sainte-Claire Deville et tous les autres acteurs de ce pari technologique ont réussi : le canon est officiellement adopté en 1897 sous le nom de "75 modèle 1897". 300 millions furent débloqués par le Président du conseil, M. Méline, ceci dans la plus grande discrétion pour ne pas éveiller l'attention de l'Allemagne.

La fabrication du 75 peut donc réellement commencer. Sainte-Claire Deville veut que les éléments du canon soient parfaitement interchangeables les uns avec les autres afin de faciliter la maintenance et le remplacement de pièces. Les manufactures désignées sont donc associées deux par deux pour construire les mêmes éléments:

Les bouches à feu seront fabriquées à Bourges et à Tarbes.

Les affûts à Tarbes et à Tulle,

les caissons à Saint-Etienne et à Châtellerault,

et les glissières à Puteaux et à Saint-Etienne.


Une inspection ds fabrications, dirigée par le Général Gras, est créee en décembre 1897. Son rôle est de contrôler la qualité des pièces fabriquées et à coordonner les différentes manufactures afin de réduire le coût de fabrication.

Mais le financement de la fabrication dût rester secret vis à vis du parlement afin de ne pas dévoiler le projet du 75. Car si la fabrication du 75 C était déjà lancée, on continuait les essais sur les matériels de 75 A et B. On décida même de construire une batterie de 75 type B, en essayant de cacher le projet aux allemands, toujours pour continuer à tromper leurs espions. Le matériel type B était un modèle rigide élaboré par le Capitaine Ducros. Pour garder le secret jusqu'au bout, on fit même croire à celui-ci que son 75 B serait très certainement choisi. Le résultat fût que les allemands, pour combler leur retard face au projet du 75 B, adoptèrent en grande hâte le canon de 77 mm à affût rigide en 1896, canon bien inférieur à notre valeureux 75. La supercherie avait donc bien fonctionné jusqu'au bout!

Le 75 sera présenté pour la première fois au yeux du public lors du défilé du 14 juillet 1899.

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Message par Sphinx Ven 4 Déc - 14:45

CARACTERISTIQUES DU CANON 75

CANON

Calibre : 75 mm.

Portée maximale : de 8000 à 11000 mètres.

Longueur totale de la bouche à feu : 2, 72 m

Longueur de la partie rayée : 2, 23 m.

Rayures : 24, à droite, à pas constant.

Profondeur des rayures : 0, 5 mm.

Poids de la culasse : 27 kg.

Poids de la masse reculante : 461 kg.

Poids de la pièce en batterie : 1140 kg

Poids d'une roue n° 7 renforcée : 81 kg
Longueur totale de la pièce en batterie : 4, 45 m.

Largeur de la voie : 1, 51 m.

Longueur du recul : de 114 à 122 cm.

Poids en ordre de route avec avant-train : 1970 kg.

Pointage :
en hauteur : de - 11à + 18 degrés.
en direction : 6 degrés.
Cadence de tir : 28 coups / mn (maximum).6 coups / mn (pratique).

Vitesse initiale de l'obus : entre 525 et 577 m/sec.

Mécanisme de mise à feu : percuteur rectiligne.

Contenance du caisson avant-train : 72 coups.

Equipe de pièce : 7 hommes.

Moyen de déplacement de l'attelage complet : de 4 à 6 chevaux.

ARRIERE-TRAIN DE CAISSON

Poids de l'arrière-train sans galerie porte-douilles:

Chargé en obus explosifs: 1000 kg.

Chargé en obus à balles: 1180 kg.

Largeur de la voie : 1, 51 m.

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Message par Sphinx Ven 4 Déc - 14:50

AVANT-TRAIN ( de canon ou de caisson)

Poids de l'avant-train sans servants ni sacs :

Chargé en obus explosifs: 774 kg.

Chargé en obus à balles: 830 kg.

Largeur de la voie : 1, 51 m.


VOITURE-CANON

Poids total avec avant-train sans servants, ni sacs :

Chargé en obus explosifs: 1910 kg.

Chargé en obus à balles: 1970 kg.

Tournant de la voiture (c'est-à-dire espace minimum nécessaire à la voiture pour faire demi-tour) :10, 70 m.

Longueur de la voiture avec timon: 8, 30 m.

Longueur de la voiture sans timon : 5, 60 m.

VOITURE-CAISSON

Poids total avec avant-train sans servants, ni sacs :

Chargé en obus explosifs: 1770 kg.

Chargé en obus à balles: 1960 kg.

Tournant de la voiture (c'est-à-dire espace minimum nécessaire à la voiture pour faire demi-tour) : 9, 20 m.

Longueur de la voiture avec timon: 6, 40 m.

Longueur de la voiture sans timon : 3, 70 m.

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