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Conflit israélo-arabe et la cause palestinienne

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Personne à contacter Conflit israélo-arabe et la cause palestinienne

Message par Syfou Mer 7 Avr - 16:34

Le monde arabe face à la situation à Gaza : silence et impuissance



Impuissance pour les uns, indifférence pour les autres : le silence des pays arabes face à ce qui se préparait à Ghaza est aussi douloureux que le crime israélien lui-même. Ce silence est également révélateur d’un monde qui se montre, non seulement incapable d’influer sur le cours de sa propre histoire, mais se retrouve, désormais, dans l’incapacité de freiner sa propre dérive.

A Ghaza, le crime se préparait publiquement. Les Israéliens n’ont strictement rien caché. Il faut reconnaître qu’ils avaient bien préparé le terrain. L’embargo contre Ghaza avait fini par lasser les militants les plus opiniâtres, et le monde s’était détourné des malheurs des habitants de cette région du monde. Israël avait imposé cette image du palestinien assiégé, isolé, mis sous embargo, soumis à de multiples pressions et aux pires marchandages ; une image qui ne choquait plus personne, en fin de compte.

Victoire psychologique pour Israël

Cette victoire psychologique ouvrait aux Israéliens la possibilité de passer à une étape supérieure. Ils l’ont préparée de manière ouverte, ne maintenant le suspense que sur l’heure du crime. Ont-ils informé l’Egypte, comme le rapporte la presse israélienne, ou bien ont-ils gardé le secret, comme l’affirment les officiels égyptiens ? Toujours est-il que le doute ne sera jamais levé. D’une manière ou d’une autre, les Israéliens ont joué un sale tour à l’Egypte qui n’arrivera jamais à convaincre de sa bonne foi.

Mais est-ce important aujourd’hui ? Que ferait autrement cette Egypte ? Dénoncer peut-être. Menacer. Mais sa réaction n’irait guère plus loin, car c’est un pays qui a été non seulement défait, mais qui a accepté sa défaite. C’est le plus dur. Car une défaite peut être surmontée. Mais admettre la défaite pousse à la résignation, puis à une volonté d’accepter l’inacceptable. Parce que se rebeller constituerait une « aventure » incertaine.


Dernière édition par Syfou le Mer 1 Sep - 3:33, édité 1 fois
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Message par Syfou Mer 7 Avr - 16:39

L’Egypte piégée

Ceci ne concerne pas uniquement l’Egypte, mais c’est valable pour l’ensemble des pays arabes. Ceux-ci ont perdu toute capacité d’agir, de prendre l’initiative ou d’anticiper. Plus que leur silence, c’est donc leur impuissance, individuelle et collective, qui devient un handicap majeur.

Dans une telle situation, il ne sert plus à rien de faire la différence entre des peuples arabes, supposés solidaires et engagés, et des pouvoirs défaits, défaitistes, se résignant à accepter ce que leur imposent les autres. Cette ligne de démarcation ne tient plus. Les peuples eux-mêmes sont aujourd’hui défaits et la résignation commence à les gagner. D’autant plus que des forces autrement plus puissantes et mieux organisées agissent pour les maintenir en l’état, alors qu’eux-mêmes gardent, dans le meilleur des cas, des schémas de mobilisation et d’organisation d’un autre temps.

Lutte absurde

Les Palestiniens eux-mêmes n’ont pas échappé à cette descente aux enfers. Pris dans une spirale destructrice, ils se sont engagés dans une lutte absurde qui les a largement détournés du front principal, en fait, le seul. La veille du crime israélien, un dirigeant du Hamas se baladait à travers les chaînes de télévision du monde entier pour dénoncer les agissements des services spéciaux palestiniens ! Pendant que les vrais services de renseignements, ceux d’Israël, se frottaient les mains, en préparant leur agression, les dirigeants du Hamas et ceux du Fatah étaient pris dans une polémique dévastatrice.

Est-il opportun de remuer le couteau dans la plaie, en rappelant ces dérives dans des moments aussi dramatiques, alors que les Palestiniens ont d’abord besoin d’aide et de solidarité ? Peut-être pas. Personne ne met en cause la combativité des Palestiniens, la vitalité de leur jeunesse, la volonté de combattre qui anime ce peuple, encore moins l’esprit de sacrifice qui l’anime.

Mais en réalité, les Palestiniens se trouvent exactement dans la même situation que les pays arabes. Alors qu’ils présentent un capital de mobilisation exceptionnel, ils sont, eux aussi, réduits à l’impuissance, en raison des déficits politiques et d’organisation. Leurs dirigeants ne semblent plus en mesure de prendre la distance nécessaire pour discerner l’ennemi de l’allié, et de fixer des priorités. Le résultat obtenu est, en fin de compte, dérisoire face aux sacrifices consentis.

Silence arabe ? Complicité ? Indifférence ? Peut-être y a-t-il un mélange de tout cela, ce qui a facilité le crime israélien.

Les Palestiniens doivent, désormais, en tenir compte. C’est un élément de la lutte. Personne ne les appuiera. Ils doivent l’admettre, une fois pour toutes. Comme ils doivent admettre que l’unité nationale est une arme décisive de leur lutte, et non un slogan de propagande.

Bakchich.info
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Message par Syfou Mer 7 Avr - 16:56

Les caricatures de Mahomet : Pourquoi une telle crise?

Les 12 caricatures de Mahomet, publiées le 30 septembre 2005 dans le journal danois « Jyllands-Posten », ont suscité de vives contestations de la part de groupes et de pays musulmans à travers le monde ces derniers jours. Dessinées à l'origine pour vérifier jusqu'où pouvait se rendre l'autocensure au Danemark, pays où la liberté d'expression détient une place privilégiée, les caricatures ont provoqué une crise d'une ampleur insoupçonnée .

La nouvelle se propage

Ce n'est que quelques jours après la publication des représentations du prophète Mahomet que le gouvernement du Danemark a reçu des lettres provenant d'une dizaine de pays musulmans demandant des « réprimandes » pour les auteurs de ces dessins maudits. En fait, pour les musulmans, il est totalement interdit de représenter le prophète sous quelque forme que ce soit.

Amenée sans succès devant un procureur par une coalition de représentants musulmans du Danemark, la cause demeure en suspens pendant deux mois, le temps pour eux de faire une tournée dans quelques pays arabes. Au début du mois de janvier, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, et des dignitaires de l'Arabie Saoudite, protestent et demandent des excuses formelles du journal. L'Arabie Saoudite réagit ensuite par des contestations politiques plus sévères : rappel de son ambassadeur au Danemark et boycott des produits danois, mesures qui furent imitées par la suite par d'autres pays. À la fin de janvier, plusieurs pays européens reproduisent les fameuses caricatures, provoquant ainsi un tollé au sein de plusieurs pays arabes. En Syrie, les ambassades du Danemark et de la Norvège sont la proie de violentes manifestations. Celle du Liban est incendiée et quatre manifestants sont tués en Afghanistan .

Un contexte politique tendu

Certains adeptes du théoricien Samuel Huntington analyseront la crise actuelle en validant l'affirmation que les civilisations mondiales sont en profonde opposition. D'autres avanceront que le phénomène n'aurait jamais pris autant d'importance si les États-Unis n'étaient pas en train de mener une lutte intense contre le terrorisme à travers le monde, perçue par plusieurs comme une « Croisade moderne contre l'Islam » . Ce qui est certain, c'est que l'initiative du « Jyllands-Posten » de publier ce genre de caricatures ne pouvait pas rester sans écho. Liberté d'expression doit aussi vouloir dire assumer ses actes.

Un phénomène contrôlé?

Il est pertinent de se questionner sur la facilité avec laquelle les manifestations violentes ont pu se dérouler, dans des pays où les droits du peuple sont habituellement ignorés et l'ordre est rapidement ramené par la force. Des responsables afghans croient que les talibans et Al-Qaida sont mêlés à cette affaire, voulant creuser le fossé entre l'Occident et le monde islamique. L'Iran aurait aussi des motivations politiques importantes à jeter de l'huile sur le feu de cette crise. Considérant la polémique entourant la question du développement du nucléaire à des fins militaires, le président fondamentaliste iranien, Mahmoud Ahmadinejad, aurait intérêt à réagir avec vigueur contre cette « honte » envers le prophète. Il pourrait ainsi légitimer le fait que son pays garde la recherche sur le nucléaire secrète envers l'Occident .

Sommes-nous en face d'une propagande politique entretenue ou d'un phénomène spontané? De vives manifestations se multiplient encore cette semaine dans plusieurs capitales et métropoles du monde. L'Islam semble vraiment avoir ses limites envers l'utilisation des symboles religieux. Force est de constater que la démocratie, par la liberté d'expression, en a aussi.

http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMAnalyse?codeAnalyse=126
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Message par Syfou Mer 7 Avr - 17:28

La Jordanie et le Maroc, deux voltigeurs de pointe de la diplomatie occidentale

La CIA de l’un, le Mossad de l’autre

Hassan et Hussein ont manifesté très tôt un intérêt marqué pour l’Occident, sans doute en raison de leur éducation, mais aussi dans l’intérêt bien compris de la survie de leur trône.

Si l’Arabie saoudite est quadrillée par le FBI américain, une trentaine de postes disséminée dans les principales villes du Royaume pour déjouer les menées subversives contre la famille royale et les installations américaines, le lien avec les services de renseignement parait tout aussi direct en ce qui concerne les deux autres monarques à en juger par les informations parues dans la presse internationale… au point que les deux monarchies, l’une pour le Machreq, le levant (la Jordanie), et l’autre pour le Maghreb, le ponant (le Maroc) apparaissent comme des voltigeurs de la pointe de la diplomatie occidentale dans la sphère arabe.

Le cas du Maroc

.......Le livre de Seguev, préfacé par un ancien chef du Mossad, le service d’espionnage israélien, Ephraïm Halévy, a été publié en hébreu par les éditions « Matar » sous le titre « Le lien marocain ». Il fourmille de détails sur les relations secrètes entre Israël et le Maroc.

Ainsi, écrit-il, lors déclenchement en 1963 de la guerre entre le Maroc et l’Algérie, le chef du Mossad, Meir Amit, doté d’un faux passeport, a rencontré à Marrakech le roi Hassan II pour lui déclarer: «Nous pouvons, et nous voulons vous aider». Les instructeurs d’Israël ont ensuite entraîné des officiers marocains, formé des aviateurs au pilotage de Migs-17 soviétiques, organisé ses services secrets, surveillé la construction de la barrière entre le Maroc et l’Algérie, vendu des armes, y compris des chars AMX-13 français via Téhéran, et équipé des embarcations de pêche avec des radars pour les transformer en gardes côtes.
De même en 1965, Israël a pu suivre le sommet arabe de Casablanca et a ainsi découvert l’impréparation des armées arabes bien avant la guerre de juin 1967, a-t-il poursuivi. Seguev consacre aussi dans son livre une place importante aux pourparlers du Mossad avec le roi Hassan II, qui ont préludé à la rencontre secrète au Maroc du ministre israélien des Affaires étrangères Moshé Dayan avec le vice-Premier ministre égyptien Hassan al Touhami, puis au voyage historique du président égyptien Anouar Sadate à Jérusalem en 1977.

Le Maroc constituait, il est vrai, une pièce maîtresse du dispositif occidental contre le bloc communiste. Paris avait aménagé à l’époque de la guerre froide soviéto-américaine (1945-1990) une importante ambassade à Rabat de mille personnes, la plus importante après celle de Washington, en vue de servir de base de repli au haut commandement politique et militaire français en cas d’invasion de Paris par les troupes communistes dans le cadre de la stratégie du «Stand Behind». Le Royaume abritait par ailleurs la plateforme opérationnelle du Strategic Air Command américain de l’aéroport Mohammed V de Casablanca (Maroc), relié par un câble coaxial directement à Bizerte (Tunisie), la base navale qui faisait office du temps du protectorat français de centre d’écoute radar pour le compte de l’Otan. Commandant le canal de Sicile sur la route reliant Gibraltar à Suez, Bizerte, au même titre que Brest, Toulon, et Mers el Kébir (Algérie), représentait un maillon de la chaîne des bases nécessaires à la défense française et à son dispositif atomique, et, au delà, à l’OTAN.

Et ceci pouvait expliquer cela…..Que le Roi Hassan II inflige un camouflet au prestigieux président français de l’époque, le Général Charles De Gaulle, en bafouant la souveraineté française, -l’enlèvement d’un opposant marocain en plein Paris avec la complicité d’agents français– en toute impunité, sans craindre des représailles.

Le cas de la Jordanie, un roi indic ?

Le cas de la Jordanie est bien plus consternant puisqu’en l’occurrence c’est le Roi en personne qui faisait office d’indicateur attitré de la CIA, à en juger par les révélations d’un témoin majeur de la vie politique arabe du dernier demi siècle, le journaliste égyptien Mohamad Hassanein Haykal.
L’ancien confident du président égyptien Gamal Abdel Nasser relate, dans une série d’entretiens diffusés en Août 2009, sur la chaîne transarabe «Al Jazira» que le Roi Hussein de Jordanie a fait office pendant 17 ans, de 1957 à 1975, d’agent de la CIA, (Central Intelligence Agency), l’agence centrale de renseignement des Etats-Unis, sous le pseudonyme de «NO BEEF» pour un salaire annuel de un million de dollars.

«A la veille de la 3eme guerre israélo-arabe de juin 1967, le Roi a fait évacuer sa flotte de combat mettant à l’abri en Turquie 16 chasseurs-bombardiers Phantom pour empêcher que l’Egypte ne s’en serve dans ses raids programmés contre Israël», a déclaré l’ancien directeur du quotidien égyptien «Al-Ahram».
«La Jordanie a déploré la perte de seize soldat durant cette guerre. Le Roi n’a pas livré bataille, préférant céder sans combat la Cisjordanie à Israël, soit la moitié du territoire de son royaume, se débarrassant ainsi d’un foyer nationaliste qui risquait de menacer la stabilité des assises bédouines du trône hachémite», a-t-il poursuivi
Récidiviste, le Roi Hussein s’envolera en octobre 1973 vers Tel Aviv pour informer directement le premier ministre israélien de l’époque Mme Golda Meir des préparatifs de l’offensive syro égyptienne, affirmera en outre M. Haykal.

Dans un autre article, Jim Hoagland, influent éditorialiste du Washington Post, rappelle que le roi Hussein a été payé par la CIA («on the CIA payroll»), ce qui signifie littéralement sur la liste d’émargement, durant les années 1970 et qu’il n’a pas hésité à s’allier au président syrien Hafez El-Assad dans les années 1980, et au président irakien Saddam Hussein durant la guerre du Golfe. Cet article intitulé «Another Royal Mistake in Jordan ?», a été reproduit par l’International Herald Tribune, en date du 1er février 1999.
Selon le journaliste égyptien, le président américain Jimmy Carter (1977 à 1981) en personne a informé le journaliste américain Ben Bradley, rédacteur en chef du Washington Post, et son collaborateur Bob Woodward, un des révélateurs du scandale du Watergate sous l’ère Nixon, de la présence du Roi Hussein de Jordanie parmi les agents actifs de la CIA au Moyen Orient.
Les révélations de Mohamad Hassanein Haykal sur la connivence des deux pays avec le services occidentaux ont suscité une violente réaction des deux monarchies conduisant à un boycott de la chaîne transfrontière arabe, mais nul dans ses deux royaumes ne s’est hasardé à interpeller les deux monarchies sur leurs connections présumées avec les services de renseignements de pays supposés être les ennemis du monde arabe.

Il en a été de même lorsque le journal transarabe «Al-Qods al Arabi», paraissant à Londres, avait annoncé le 25 septembre 2009 que le ministre marocain des Affaires étrangères Taïeb Fassi Fihri avait rencontré son homologue israélien Avigdor Liebermann, à New York, en marge de la session annuelle de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Alors que l’Arabie saoudite proclamait son refus de toute normalisation avec Israël avant un règlement d’ensemble du contentieux israélo-arabe, et que l’Egypte, pourtant signataire d’un traité de paix avec Israël, limitait ses contacts au premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et au ministre de la défense Ehud Barack, sabordant la réunion annuelle de l’Union Pour la Méditerranée fin octobre en Turquie afin de barrer la route à la présence du ministre israélien des affaires étrangères qui passe pour être l’un des dirigeants israéliens le plus xénophobes de l’histoire israélienne, le chef de la diplomatie marocaine légitimait ainsi en catimini un personnage ostracisé par les pays arabes et certains de ses alliés occidentaux, sans que cette information n’ait suscité le moindre commentaire du Maroc.

Haykal indique que le commandement égyptien était gravement préoccupé des fuites militaires et qu’il a été grandement étonné de découvrir qu’un des indicateurs des services américains était un roi arabe. Il impute à l’absence de fiabilité de certains dirigeants arabes une part des défaites militaires arabes.
Ceci pourrait expliquer cela.

Beaucoup d’autres exemples d’identiques infamies pourraient être citées ailleurs dans le Monde arabe. Mais que deux dirigeants arabes se revendiquant de la descendance du prophète, enfants chéris de l’Amérique, privilégient la survie de leur trône, au risque de sacrifier les intérêts à long terme du monde arabe, en s’alliant avec l’ennemi officiel du monde arabe, éclaire d’un jour nouveau le collapsus arabe et la marginalisation du Monde arabe qui s‘est ensuivie dans la gestion des affaires du monde.

«Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente. Une civilisation qui choisit de fermer les yeux sur ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte. Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde».

Par René Naba

(13.12.2009 )
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Message par Sphinx Jeu 8 Avr - 11:17

CE QUE VEUT ISRAËL

La disparition de la Palestine

«Croyez-moi, car je suis sincère lorsque je vous dis que cette race [les juifs], vile et faible, est hégémonique dans le monde entier et qu’on ne peut la vaincre. Des juifs siègent dans chaque gouvernement, dans chaque banque, dans chaque entreprise.»

Lettre de Mark Sykes, à un dirigeant arabe


Cette phrase résume à elle seule le sentiment profond qui prévalait au début du siècle dernier à l’endroit des Juifs «maîtres du Monde». L’Europe s’effarouche avec une horreur feinte de la politique du IIIe Reich elle qui en a fait le lit. Comme l’écrit Sophie Bessis: «Le nazisme ne fut pas une rupture mais une continuité.» Comment alors réparer sa faute originelle ad vitam aeternam vis-à-vis du sionisme? D’abord accepter de leur donner un «home» sur un terre loin de l’Europe. C’est ainsi que, sionisme théorisé par Théodore Herzl au Congrès de Bâle, se mit en ordre de marche.
Il y a 92 ans, écrit Alain Gresh, le 2 novembre 1917, le gouvernement britannique adoptait la déclaration Balfour, un texte qui est à l’origine du conflit palestinien. Un monde s’effondre. La Première Guerre mondiale entre dans sa dernière année. Des empires séculaires, celui des Ottomans - le turc -, l’empire austro-hongrois, n’y survivront pas. La Russie tsariste est déjà morte (....Nous) sommes le 2 novembre 1917 et lord Arthur James Balfour, ministre du puissant empire britannique, met la dernière touche à sa lettre. Hésite-t-il un instant à y apposer son paraphe? Est-il saisi d’une sombre prémonition? Sans doute pas, car le texte, plus connu sous le nom de «Déclaration Balfour», a été longuement débattu par le gouvernement de Sa Majesté. Celui-ci déclare qu’il «envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif». La déclaration qui, dans une première version, évoquait «la race juive», précise que, pour la réalisation de cet objectif, «rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civils et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont les juifs jouissent dans tout autre pays». Comment créer un foyer national juif sans affecter les populations locales arabes? Cette contradiction, la Grande-Bretagne ne pourra jamais la résoudre et elle sera à l’origine du plus long conflit qu’ait connu le monde contemporain. La lettre de Balfour est adressée à lord Walter Rothschild, un des représentants du judaïsme britannique, proche des sionistes.
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Message par Sphinx Jeu 8 Avr - 11:21

Les promesses britanniques

La déclaration Balfour répond à plusieurs préoccupations du gouvernement de Londres. Alors que la guerre s’intensifie sur le continent, il s’agit de gagner la sympathie des juifs du monde entier, perçus comme disposant d’un pouvoir considérable, souvent occulte. Cette vision, ironie de l’histoire, n’est pas éloignée de celle des pires antisémites qui détectent, partout, «la main des juifs». Le Premier ministre britannique de l’époque évoque dans ses Mémoires la puissance de «la race juive», guidée par ses seuls intérêts financiers.
Mais les Britanniques ne se sont pas contentés de promesses au mouvement sioniste, ils en ont fait aussi aux dirigeants arabes. Le calife ottoman (il exerce son autorité sur les territoires arabes du Proche-Orient et il est «le Commandeur des croyants») s’est joint en 1914 à l’Allemagne et à l’empire austro-hongrois. Il a même lancé un appel à la guerre sainte contre les infidèles. Pour riposter, Londres suscite une révolte des Arabes contre l’empire ottoman, animée par un dirigeant religieux, le chérif Hussein de La Mecque. En échange, Hussein obtient l’engagement britannique d’appuyer l’indépendance des Arabes. Mais les promesses n’engagent que ceux qui y croient...Comment, en effet, concilier l’indépendance arabe et la création d’un foyer national juif?(1)
Les années 70 à 2004 ont vu l’avènement d’un dirigeant hors norme, qui, il faut le regretter, n’a pas vu de successeur digne de ce nom. Il s’agit de Yasser Arafat. «Rien, écrit René Naba, absolument rien, ne sera épargné à celui que l’on a surnommé parfois, à juste titre, "le plus célèbre rescapé politique de l’époque contemporaine", et ce prix Nobel de la Paix, un des rares Arabes à se voir attribuer un tel titre, boira la coupe jusqu’à la lie. Le chef palestinien décédera pourtant le 11 novembre 2004, sans n’avoir cédé rien sur rien, sur aucun des droits fondamentaux de son peuple, pas plus sur le droit de disposer de Jérusalem comme capitale que sur le droit de retour de son peuple dans sa patrie d’origine. (...)De tous les grands pays arabes, seule l’Algérie accordera un soutien sans faille à la guérilla palestinienne, "Zaliman kana aw Mazloum", oppresseur qu’il soit ou opprimé, selon l’expression du Président Boumediene. L’Egypte fait la paix avec Israël et l’Amérique se lie par la clause Kissinger, qui subordonne tout contact avec l’OLP à des conditions équivalant, selon les Palestiniens, à une capitulation sans condition. (...) 2003, l’invasion américaine de l’Irak offre à Ariel Sharon l’occasion de confiner Yasser Arafat dans sa résidence administrative, avec la complicité honteusement passive des pays occidentaux»(2)
Nous sommes en 2010, près d’un siècle plus tard, après bien des avanies, le peuple palestinien s’accroche à cette dernière bouée lancée par le président Obama dans ses discours. Après Ghaza II et ses 1 400 morts impunis, après le dédain et l’enterrement en première classe du rapport Goldstone par la Communauté internationale, après l’assassinat dans des conditions tragiques d’un dirigeant du Hamas, un vent d’espoir avait soufflé ces derniers jours, avec le déplacement de Joe Biden en Israël pour assurer Israël que sa sécurité était celle des Etats-Unis, que le problème iranien était pris en charge et pour «relancer» les discussions selon le format imposé par Israël, a savoir: revenir à des négociations indirectes alors que depuis vingt ans elles étaient directes avec en prime un gel «temporaire» des colonies présenté par Hillary Clinton à l’époque en novembre 2009, comme une victoire et une concession majeure d’Israël.
Ainsi, la visite de Joe Biden commença sous de bons auspices tant qu’il s’est agi de diaboliser l’Iran. Joe Biden a fait assaut d’amabilité en déclarant même qu’il était sioniste. Rien n’y fit: en pleine préparation des premières discussions, le ministre de l’Intérieur israélien annonce que le gouvernement avait donné son accord pour la construction de 1600 logements dans la partie arabe de Jérusalem annexée en 1967 et non reconnue comme étant israélienne par la communauté internationale. Mieux encore, on apprend par le quotidien Haaretz que le gouvernement de Benyamin Netanyahu n’a jamais eu l’intention d’arrêter la colonisation. Alors que le vice-président américain écrit Le Nouvel Observateur est en visite en Jérusalem, le ministère israélien de l’Intérieur a approuvé mardi 9 mars, la construction de 1600 nouveaux logements pour des colons juifs à Jérusalem-Est, secteur à majorité arabe et annexé en 1967.
Cette décision concerne la construction de 1600 logements supplémentaires dans le quartier de Ramat Shlomo, une colonie juive dans le secteur oriental de la Ville sainte annexé par Israël lors de la guerre des Six-Jours en juin 1967. La communauté internationale ne reconnaît pas cette annexion. Lundi, le ministre israélien de l’Environnement, Gilad Erdan, avait annoncé la construction de 112 logements dans une colonie de Cisjordanie, à Beitar Ilit, près de Bethléem, au sud de Jérusalem. Le gouvernement du Premier ministre de droite Benjamin Netanyahu, a décrété un «gel» de la colonisation - en fait un moratoire limité et temporaire - de 10 mois à la fin novembre. Mais ce moratoire ne concerne ni Jérusalem-Est, ni les 3000 logements qui étaient en chantier en Cisjordanie, ni la construction d’édifices publics (synagogues, écoles, hôpitaux).
La décision d’Israël de construire de nouveaux logements dans un quartier de colonisation juive à Jérusalem-Est menace les négociations, a déclaré le porte-parole de la présidence de l’Autorité palestinienne.(3)
Pour rappel, les deux intifadas qui ont eu lieu ont eu pour démarrage des provocations israéliennes liées au caractère sacré de Jérusalem pour les musulmans. La première intifada s’est déroulée sous le gouvernement Netanyahu. La deuxième suite à la provocation d’Ariel Sharon sur l’Esplanade des Mosquées. Les tensions sont toujours vives en Israël autour des lieux saints. Des heurts entre manifestants palestiniens et policiers israéliens ont éclaté vendredi 5 mars sur l’Esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est. Ceci est dû à la décision du Premier ministre d’ajouter deux lieux saints, le Caveau des Patriarches à Hébron et le Tombeau de Rachel, à Bethléem, à la liste des sites historiques d’Israël. Va-t-on vers une troisième intifada?

Le double langage d’Israël
On nous dit qu’Israël va autoriser exceptionnellement le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et la haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, à entrer prochainement dans la bande de Ghaza. Cette dernière, d’une façon tout à fait hypocrite, écrit à Netanyahu pour lui dire d’arrêter la colonisation et de finaliser les accords de paix. Voilà pour le Smic européen vis-à-vis des droits de l’homme. Il ne faut pas cependant «énerver» Israël qui jouit d’un réel ascendant sur les gouvernants occidentaux et qui terrorise les potentats arabes.
Comment, en effet, donner du crédit au double langage israélien quand les règles internationales sont régulièrement bafouées; le gouvernement Netanyahu s’est illustré comme à son habitude par des prises de positions qui n’ont que trois types d’explication. L’ascendant israélien sur les Occidentaux du fait de leur dette qu’ils font payer au petit peuple israélien. Cette dette si bien décrite par Aba Eban, ancien ministre israélien des Affaires étrangères d’Israël: «Les frontières d’Israël sont celles d’Auschwitz». Il y a une deuxième explication qui est celle de la force réelle d’Israël qui défie tout le monde de par sa puissance nucléaire que personne ne veut discuter, ainsi que par la force des lobbys qui peuvent créer partout dans les pays occidentaux des cataclysmes financiers, économiques, éthiques, religieux et civilisationnels et enfin par le mythe du martyr des Israéliens qui ont de ce fait une pulsion de mort - Complexe de Massada- qui verront alors l’avènement de l’Apocalypse de la fin des temps. Cette dernière hypothèse a la faveur des sionistes chrétiens à l’image du pasteur Haage, qui encouragent la parousie et la conversion des Juifs au christianisme
On avait cru aussi que les Américains sous l’ère Obama pouvaient, au nom de la morale internationale, au nom des droits de l’homme, rendre justice à ce peuple. Que reste-t-il de la résolution du 22 novembre 1967 acceptée par Israël et qui consacre expressément qu’Israël doit restituer les territoires occupés, que Jérusalem- Est doit être restitué aux Palestiniens et que les réfugiés ont le droit au retour?
Or, depuis cette date, Israël n’a pas cessé de coloniser, appliquant les pires lois de l’apartheid, aidé en cela par des médias occidentaux et notamment français qui nous présentent les gentils pionniers dans les kibboutz sans parler de l’autre face: le drame des familles expulsées, des terres spoliées, de la politique de la terre brûlée de l’Irgoun des massacres de Deir Yassin, de Jénine et ceux à répétition de Ghaza. Mieux: encore aidés par de puissants lobbys qui sont sa vraie force, notamment l’Aipac, le Crif, Israël encourage le droit au retour des Juifs de la Diaspora qui n’ont jamais eu d’Etat depuis plus de 2000 ans en sponsorisant avec l’argent des lobbys et des sympathisants chrétiens sionistes leur «alya» leur retour en Israéliens.
Voilà donc une armée d’occupation qui installe des Russes, des Moldaves des Juifs séfarades sur des terres palestiniennes d’où sont expulsés depuis plus de 60 ans des Palestiniens qui eux, n’ont pas le droit au retour dans leur maison. Il se trouve heureusement des Juifs courageux qui osent braver le sionisme et prendre le risque d’être taxés d’antisémites.
Pierre Stambul est l’un d’eux. «On pense parfois, écrit-il, que la guerre menée par l’armée israélienne contre le peuple palestinien est compliquée et sans solution. Ce n’est pas vrai. Dans cette guerre, il y a un occupant et un occupé. (...) Tout a commencé avec un mensonge historique: la Palestine n’était pas "une terre sans peuple pour un peuple sans terre". Un peuple vivait là et il n’est pas parti de son plein gré. Il a été expulsé en 1948 et c’est aujourd’hui en grande partie un peuple de réfugiés»(4)
Je pense que le monde se trompe. Il nous faut changer de paradigme pour amener l’Etat israélien à la table des négociations sans faux-fuyants, sans politique continuelle du fait accompli qui a amené les Palestiniens, au fil du temps, de la nullité des dirigeants arabes, de la tétanisation et pourquoi ne pas le dire, de la peur panique des dirigeants occidentaux tétanisés par la faute originelle de l’Europe -la Shoah- à accepter de vivre sur moins de 20% de la Palestine originelle.
Naturellement, nul ne parle de la Nekba palestinienne qui dure depuis près d’un siècle et qui a vu la mort de milliers de Palestiniens, femmes, enfants, vieillards dont le dernier épisode sanglant de Ghaza millésime 2009, a vu la mort de plus de quatre cents enfants dont le seul tort est d’être palestiniens Que veut Israël? Régulièrement, il a bafoué toutes les résolutions de l’ONU à telle enseigne que plus personne n’en parle et que cette instance s’est effacée au fil du temps devant des ensembles occidentaux plus intéressés à être partie prenante du conflit qu’à le résoudre. Je veux citer notamment le Quartette qui brille par sa nullité et surtout les ingérences des pays européens (Anglais, Français et Allemands) à côté des Américains.
Non! le gouvernement israélien ne veut pas la paix. L’initiative saoudienne qui propose une normalisation avec tous les pays arabes contre le retour aux frontières de 1967- c’est-à-dire que les Palestiniens acceptent de vivre sur 22% de la Palestine originelle, est jetée aux orties. Assurément, il n’y a rien à attendre de ce gouvernement qui veut réduire la Palestine à un Bantoustan, et Miguel Angel Moratinos, dans un moment de lucidité envers les causes justes, dit qu’il faut qu’Israël arrête la colonisation, sinon il n’y aura plus rien à négocier puisqu’il n’y aura plus de territoire. Israël veut être un Etat juif. Les Palestiniens et Arabes israéliens ont de ce fait, vocation à accepter les lois d’apartheid ou aller se réfugier dans les pays arabes.

(*) Ecole nationale polytechnique
(*) enp-edu.dz


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Message par Sphinx Mar 20 Avr - 0:56

De qui s’agit-il ? Des peuples et un pays

Les peuples en présence

Avant de définir le conflit, une première difficulté est d’en nommer les acteurs, dont les noms sont multiples et plongent dans le plus lointain passé : les Juifs, les Arabes, les Palestiniens, et beaucoup d’autres noms, car les appellations sont multiples.

Les Juifs :

tel est le nom le plus courant aujourd’hui pour désigner un groupe humain relativement peu nombreux (environ treize millions de personnes) et dispersé dans le monde. Mais historiquement, il faut distinguer trois noms qui semblent s’être appliqués à des ensembles de moins en moins larges. D’abord les Hébreux, nom qui paraît avoir désigné à la fin du deuxième millénaire avant l’ère chrétienne des populations nomades ou semi-nomades vivant en marge des terres cultivées de la Syrie, du pays de Canaan plus au sud, et de l’Égypte (où le nom de Hapirou aurait peut-être désigné les mêmes populations). Puis les Israélites ou enfants d’Israël (Beni Israël), nom cité dans des textes égyptiens de la fin du deuxième millénaire avant d’être repris dans la Bible, qui mentionne également le royaume d’Israël, détruit avec sa capitale Samarie par les Assyriens en 722 avant l’ère chrétienne. Ce nom fut repris beaucoup plus tard, en 1948, par le nouvel État d’Israël qui vient de fêter son soixantième anniversaire. Mais dans l’intervalle, le nom le plus courant a été celui des Juifs ou Judéens, habitants du royaume de Juda, voisin de celui d’Israël, qui fut détruit avec sa capitale Jérusalem par les Babyloniens en 587 avant notre ère. Contrairement aux élites du royaume d’Israël déportées en Assyrie, qui semblent s’être mélangées avec les populations locales , les déportés judéens en Babylonie réussirent à conserver leur identité nationale et religieuse grâce à la particularité sans précédent de leur religion : le culte d’un seul dieu, Yahvé, puis la croyance dans son caractère de seule divinité existante ayant créé le monde, à savoir le monothéisme. Cette foi monothéiste, exprimée dans un livre sacré, appelé en grec la Bible, donna aux Juifs une sorte de patrie spirituelle qui leur permit de survivre en tant que communauté humaine distincte de toute autre. Tout en restant dispersés en Babylonie et dans plusieurs autres pays, ils purent néanmoins retrouver leur ancienne patrie en reconstruisant la ville et le temple de Jérusalem avec l’autorisation du nouveau conquérant Cyrus, roi des Perses (538 avant J.-C.), puis en reconquérant leur indépendance contre les rois séleucides de Syrie sous la direction des frères Macchabées (167-142 avant J.-C.). Le temple de Jérusalem connut l’apogée de sa splendeur sous le règne du roi Hérode (37 à 4 avant J.-C.), mais le peuple juif perdit de nouveau sa patrie en se révoltant contre les Romains qui détruisirent la ville et le temple de Jérusalem en 70 après Jésus-Christ.

C’est alors que la province romaine de Judée reçut le nouveau nom officiel de Palestine, emprunté à d’anciens envahisseurs venus s’installer sur la côte du pays de Canaan au XIIe siècle avant l’ère chrétienne, les Philistins (originaires, semble-t-il, de Crète). À la suite de cette révolte, et d’une deuxième écrasée par les Romains au IIe siècle de l’ère chrétienne (132-135 après J.-C.), la ville de Jérusalem et le pays environnant perdirent peu à peu leur identité juive , et plus encore à partir de la conversion au christianisme de l’empereur Constantin qui fit de la Palestine la Terre sainte des chrétiens. Peu à peu, les Juifs cessèrent d’être majoritaires dans leur pays d’origine et devinrent une communauté religieuse dispersée parmi les nations. Ils furent dépassés en nombre, et en puissance politique, par les adeptes de nouvelles religions dérivées de la leur : le christianisme, qui se répandit dans tout l’empire romain puis dans toute l’Europe, et l’islam.


Dernière édition par sphinx le Lun 10 Mai - 9:27, édité 1 fois
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Message par Sphinx Mar 20 Avr - 0:59

Les Arabes :

sont un peuple apparenté aux Juifs et aux autres peuples de la région, d’abord par leur langue appartenant comme l’hébreu et l’araméen à la famille sémitique, et ensuite par la religion musulmane (islam, c’est-à-dire soumission à Dieu) prêchée par le prophète Mohammed, qui se situe dans le prolongement de la révélation juive et chrétienne. Le nom « Arabes » est attesté dès la fin de l‘empire assyrien, et il paraît désigner les nomades du désert d’Arabie ; par extension, il désigna plus généralement le peuple vivant dans la péninsule arabique et parlant la langue arabe. La religion prêchée par Mohammed au VIIe siècle de l’ère chrétienne, entre 610 et 632, donna à la presque totalité des Arabes une foi monothéiste commune, et l’énergie nécessaire pour la répandre par la conquête, d’abord contre les païens de La Mecque et les juifs de Médine après l’Hégire (émigration du prophète de La Mecque vers Médine en 622, origine de l’ère islamique), puis, après sa mort en 632, contre les empires perse et byzantin. Le prophète de l’Islam et ses premiers disciples ont donc réalisé, mais à une toute autre échelle, l’émigration puis les conquêtes que les premiers livres de la Bible ont attribuées à Moïse et à son successeur Josué. En conséquence, les Arabes se sont répandus en dehors de leur première patrie (notamment vers l’Afrique du Nord), mais la diffusion de l’islam ne s’est pas toujours confondue avec celle des populations arabes. En effet, il existe aujourd’hui des peuples islamisés mais non arabisés, comme les Berbères d’Afrique du Nord, les Iraniens et les Turcs... ; il existe aussi des populations arabisées mais non islamisées, comme les minorités chrétiennes d’Égypte (les Coptes), du Liban, de Syrie et d’Irak.

Les Juifs et les Arabes ont donc de nombreux points communs. Les uns et les autres tirent leurs origines de populations nomades ou semi-nomades vivant à la limite des déserts et des terres cultivables du Proche-Orient, et parlant des langues sémitiques apparentées. Les traditions rapportées par le Coran confirment ces faits, en faisant descendre du même ancêtre biblique, Abraham, à la fois les Juifs, descendants de son fils Isaac et de son petit-fils Jacob ou Israël, et les Arabes, descendants de son autre fils Ismaël. L’islam a de nombreux points communs avec le judaïsme, notamment le monothéisme, le prophétisme, et le légalisme, c’est-à-dire l’idée que les croyants doivent obéir à la loi sacrée révélée par Dieu et non à une loi humaine. Sur ce dernier point, l’islam est beaucoup plus proche du judaïsme que du christianisme, car ce dernier a remplacé l’idée d’un code de lois révélées par la notion d’une loi spirituelle réduite à un petit nombre de principes (« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, et tu aimeras ton prochain comme toi-même ») et compatible avec l’obéissance à des législations humaines.

En dépit de ces ressemblances très nombreuses et profondes, l’islam, dont le prophète prétendait au début de sa mission continuer les révélations juive et chrétienne, et faisait prier ses disciples tournés vers Jérusalem, avait rompu avec les Juifs de Médine et les avait massacrés ou chassés. Mais les Juifs des pays conquis par les Arabes avaient trouvé le statut de dhimmi (protégés), imposé par les Musulmans à leurs sujets juifs et chrétiens, moins sévère que les persécutions de plus en plus fréquemment imposées aux juifs en vue de leur conversion par l’Empire byzantin et les autres royaumes chrétiens. Dans ces États chrétiens, les Juifs étaient de plus en plus discriminés et jalousés par les autorités et par les populations qui les accusaient à la fois de déicide (à cause de la condamnation à mort de Jésus-Christ à Jérusalem) et d’enrichissement par le commerce de l’argent. Ils furent souvent victimes de massacres (particulièrement au moment de la première croisade, quand les chrétiens entreprirent de reprendre Jérusalem et la Terre sainte en 1099) ou d’expulsions (notamment par les rois catholiques de Castille et d’Aragon en 1492), même si les papes les protégèrent souvent dans leurs propres États pour conserver des témoins de l’Évangile. À partir de 1492, de nombreux juifs d’Espagne furent accueillis dans l’empire ottoman, où ils s‘installèrent non seulement à Istanbul, Salonique et Smyrne, mais aussi en Palestine dans les quatre « villes saintes » de Jérusalem, Hébron, Tibériade et Safed. Mais dans le courant du XVIIe et du XVIIIe siècle, les progrès de la tolérance religieuse dans une grande partie de l’Europe (surtout dans les États protestants) firent que les Juifs commencèrent à se trouver mieux traités par « Edom » (l’Europe chrétienne) que par « Ismaël » .

Avant de conclure ce trop bref résumé d’une très longue histoire, demandons-nous s’il suffit de définir des noms de peuples ou de communautés religieuses pour savoir exactement ce qu’ils recouvrent. Faut-il imaginer une succession de plusieurs peuples différents se remplaçant les uns les autres dans le même espace géographique très étroit, que Yahvé était censé avoir donné en héritage pour toujours à son peuple élu à condition qu’il lui restât fidèle ? Faut-il croire, comme le prétend la Bible, que des centaines de milliers d’Israélites sortis d’Égypte en traversant la Mer rouge sous la conduite de Moïse, ayant erré pendant quarante ans dans le désert, avaient passé le Jourdain en massacrant tous les habitants de Jéricho et d’autres villes pour leur prendre leur pays ? Il n’existe aucune preuve archéologique de ce récit, qui est de toute façon invraisemblable . Il semble plutôt, même s’il est très difficile de le savoir, que plusieurs invasions ou conquêtes aient causé des dévastations et des déportations partielles, qui ont été en partie comblées par des immigrations et par des retours. La formation du peuple juif a été celle de sa religion monothéiste très particulière, mais quand ce peuple a été en grande partie chassé de son pays, on peut se demander si une autre partie de sa population n’y est pas restée en changeant plusieurs fois de langue et de religion.
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Message par Sphinx Mar 20 Avr - 1:01

Un pays aux noms multiples

Le pays dont nous parlons est situé sur une voie de passage entre l’Égypte et la Mésopotamie, et est également exposé aux incursions des nomades du désert. Il n’a aucune frontière naturelle, même pas le Jourdain qui a toujours été aisément franchi, ce qui explique qu’il a toujours fait partie d’ensembles plus larges. Partagé entre de nombreuses cités soumises à la domination égytienne avant l’Exode des Israélites et l’invasion du pays de Canaan racontés par la Bible, il ne s’est identifié à des États relativement bien délimités qu’à l’époque des royaumes juifs : Israël et Juda avant leur destruction par les Assyriens et par les Babyloniens, puis le royaume asmonéen avant son occupation par les Romains. Dans le long terme, on ne peut lui attribuer une identité politique ni des frontières précisément fixées (puisqu’il a longtemps fait partie de l’empire romano-byzantin, de l’empire arabo-musulman, puis de l’empire ottoman). Jusqu’au début du XXe siècle, il était connu sous plusieurs noms qui ne désignaient pas des États. Celui de Palestine, hérité des Romains, était le plus neutre, même s’il avait été d’abord choisi pour effacer le souvenir de la Judée. Celui de « Terre sainte » évoquait surtout pour les chrétiens, en plus des souvenirs bibliques, la vie, la mort et la résurrection de Jésus-Christ bien plus que le royaume des Croisés. Jérusalem était pour les musulmans la troisième ville sainte de l’islam (El Qouds), mais ce nom évoquait davantage la reconquête de Saladin sur ces croisés en 1187 que la première conquête de la ville par le khalife Omar en 638. Il faut souligner que cette ville sainte n’a jamais été la capitale d’un État musulman indépendant. C’est pour les Juifs que le nom du pays d’Israël (Eretz Israël) évoquait les souvenirs les plus forts, contenus dans la Bible, et un attachement mystique, évoqué par la formule « l’an prochain à Jérusalem ».

Les Arabes palestiniens, en grande majorité musulmans, n’ont pas développé un sentiment national propre à leur pays avant de l’acquérir par imitation et réaction contre les juifs sionistes sous le mandat britannique à partir de 1917-1922 . Leur nationalisme était arabe et se situait dans un cadre géographique plus large que les limites étroites de la Palestine revendiquées par les sionistes en 1919 et définies plus restrictivement par les autorités britanniques. D’autre part, aujourd’hui encore, leur vision de l’histoire nationale se heurte à la difficulté de récupérer tout le passé du pays sans mentionner l’importance du passé juif. J’ai pu observer dans un cédérom sur la Palestine dû à un auteur pro-palestinien que la présence juive antérieure au sionisme y était systématiquement minimisée. L’arrivée des Philistins y est signalée avant celle des Hébreux. La fondation du royaume de David et de Salomon n’y est pas mentionnée. Après la conquête du Proche-Orient par les Perses, le retour d’une partie des Juifs à Jérusalem et la reconstruction de son temple sont oubliés dans le récit, ainsi que la révolte victorieuse des frères Macchabées et la fondation du royaume asmonéen, puis les deux grandes révoltes contre les Romains et la destruction du second temple et de la ville de Jérusalem. Ainsi, le fait que le pays que les Romains décidèrent alors de renommer Palestine (d’après le nom des Philistins) avait été pendant des siècles connu sous les noms d’Israël et de Juda et peuplé en majorité de juifs , se trouve escamoté. Il serait pourtant possible de présenter l’histoire de ce pays comme celle d’un carrefour où de nombreux peuples de la même région se sont à plusieurs reprises superposés et mélangés, sans que les nouveaux venus fassent entièrement disparaître leurs devanciers.
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Message par Sphinx Mar 20 Avr - 1:04

De quoi s’agit-il ? Définition et histoire du sionisme

Nous en arrivons maintenant à la définition du sujet. Le mouvement politique contemporain appelé « sionisme » (du nom du mont Sion à Jérusalem, symbolisant la terre d’Israël) qui a conduit une partie des Juifs à tenter de repeupler leur ancienne patrie et à combattre pour en faire un État juif souverain contre la volonté de la majorité de ses habitants arabes, doit-il être qualifié de « mouvement de libération nationale du peuple juif », ou bien au contraire de mouvement colonialiste et raciste ? C’est en tout cas en ces termes que le problème a été longtemps posé. Je ne suis sans doute pas le seul à garder le souvenir du numéro spécial que la revue Les Temps modernes consacra au conflit israélo-arabe au printemps 1967, juste avant qu’éclate la « guerre des six jours ». Entre les auteurs juifs et arabes, la contradiction était presque absolue, à la seule exception de Maxime Rodinson (1915-2004), islamologue d’origine juive et d’idéologie marxiste, qui publia au début de ce volume un article mémorable intitulé : « Israël, fait colonial ? » Cet article fut dénoncé comme étant de mauvaise foi par plusieurs intellectuels juifs réputés pour leur anticolonialisme, tels Albert Memmi et Robert Misrahi . Contrairement à leur avis, j’estime qu’il ne « jouait pas avec les mots », mais qu’il leur redonnait leur sens d’origine oublié par l’idéologie anticolonialiste, tout en se gardant de les transformer en essences absolues . En effet, son article était le seul à démontrer que les catégories de « fait national » et de « fait colonial » ne devaient pas être considérées comme incompatibles, mais qu’elles étaient également vraies dans le cas du sionisme.

Les origines du sionisme

Les origines du sionisme doivent être rappelées. L’apparition de ce mouvement est la conséquence de plusieurs changements dans la condition des Juifs survenus en Europe depuis le XVIIIe siècle, à l’époque où les notions de nationalité et de citoyenneté remplacèrent celles d’appartenance à une Église officielle et de loyalisme envers un souverain et sa dynastie comme fondements des États.

D’abord, l’émancipation des Juifs en Europe occidentale (France de la Révolution et de l’Empire, Royaume-Uni) et aux États-Unis d’Amérique, leur offrit l’égalité politique individuelle par la soumission à la loi commune délibérée en commun, au prix de l’abandon de la loi religieuse communautaire définie par la Bible. Les Juifs devenaient des citoyens comme les autres, qui pouvaient conserver leur foi religieuse dans leur vie privée, la transformer, ou la perdre. Leur petit nombre facilita cette évolution révolutionnaire en Europe occidentale.

Mais en Europe centrale et orientale, les conditions étaient différentes, parce que la population juive y était plus nombreuse et concentrée dans des quartiers spéciaux des villes (appelés shtetl), particulièrement dans l’ancien royaume de Pologne (qui comprenait aussi la Lithuanie, la Biélorussie et l’Ukraine). Cette population juive très groupée vivait à l’écart des populations chrétiennes majoritaires et s’en distinguait non seulement par sa religion, mais aussi par sa langue, le yiddish, dialecte germanique apporté de l’ouest par les premiers immigrants juifs, alors que les populations environnantes parlaient des langues slaves (polonais, biélorusse, ukrainien, russe), baltes (lithuanien et letton), roumaine ou hongroise. D’autre part, les Juifs se distinguaient depuis des siècles des populations chrétiennes voisines par le fait qu’ils étaient privés du droit de posséder la terre, et devaient pratiquer l’artisanat ou le commerce pour subsister très modestement voire misérablement (à l’exception d’un très petit nombre de riches financiers). Le sort des Juifs d’Europe orientale ne s’améliora pas au cours du XIXe siècle, à cause de l’étroitesse de leurs débouchés économiques, et du retard d’une véritable émancipation politique, contrariée par le caractère réactionnaire des États (notamment la Russie tsariste) .

L’engagement d’intellectuels d’origine juive dans le mouvement révolutionnaire populiste et dans sa branche terroriste (qui assassina le tsar Alexandre II en 1881) entraîna le régime tsariste à encourager l’antisémitisme le plus violent, y compris les massacres (pogroms). En conséquence, les juifs de Russie se trouvaient confrontés à des choix radicaux. Soit la lutte pour une révolution démocratique et sociale (dans des partis révolutionnaires russes, populistes ou marxistes, ou dans un parti démocrate juif, le Bund) ; soit l’émigration massive vers les États-Unis d’Amérique ; soit enfin l’émigration vers la terre d’Israël. Celle-ci, après avoir été préconisée dès 1862 par Moïse Hess, commença en 1882 avec le mouvement des « amants de Sion » (Hovévé Sion) animé par Leo Pinsker avant d’être systématisée par le journaliste juif autrichien Théodor Herzl dans son livre L’État des Juifs en 1896, et dotée d’un mouvement politique organisé par le Congrès de Bâle en 1897.
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Message par Sphinx Mar 20 Avr - 1:07

Le mouvement sioniste : un mouvement national et colonisateur

La base du mouvement sioniste se trouvait en grande majorité en Europe orientale et centrale, alors que la plupart des Juifs d’Europe occidentale y étaient défavorables pour ne pas semer le doute sur leur loyalisme envers la patrie particulière à laquelle ils s’étaient assimilés. Mais déjà l’antisémitisme (mot inventé en 1877 par l’Allemand Wilhelm Marr) se manifestait en Allemagne, en Autriche-Hongrie, et en même en France avec l’affaire Dreyfus (qui avait rallié l’assimilationniste Herzl au sionisme). D’autre part, avant même l’installation des premiers sionistes en Palestine, les stéréotypes de l’antijudaïsme et de l’antisémitisme européens avaient commencé à être diffusés en Orient par des membres des communautés chrétiennes locales .

Le sionisme se voulait un mouvement d’émancipation nationale du peuple juif, parce que ce peuple était considéré comme une « quasi-nation » dotée à la fois d’une religion propre (ce qui restait un facteur essentiel d’appartenance nationale dans les pays d’Europe orientale) et d’une langue particulière, le yiddish. Par ces deux aspects, il était presque semblable à tous les mouvements nationaux de la région. Mais il n’avait pourtant pas de territoire où il fût majoritaire, ni de structure sociale normale, puisque les Juifs ne possédaient pas de terre à cultiver et ne la travaillaient pas. Pourtant l’émigration vers la « terre d’Israël » paraissait fournir la solution, en donnant aux Juifs l’occasion de créer des villages, afin de reprendre possession de leur terre dans une intention sociale, économique, puis politique. Elle permit en tout cas un événement culturel sans précédent : la résurrection de l’hébreu en tant que langue parlée moderne par Eliézer Ben Yehouda, qui trouva ainsi le moyen de rendre une langue nationale commune aux Juifs de provenances diverses arrivés dans le pays de leurs ancêtres. Mais le projet sioniste reposait sur l’illusion sentimentale que la « terre d’Israël » était restée inhabitée et en friche depuis l’expulsion de son peuple. Or, même si ce pays était manifestement sous-peuplé au début du XIXe siècle, et l’était encore relativement peu à la fin du même siècle, il suffisait d’y arriver pour constater qu’il n’était pas désert. Mais le fait est qu’à cette époque, les États européens ne songeaient pas à appliquer le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes aux populations non-européennes.

Le sionisme en Palestine pouvait-il donc être autre chose qu’un mouvement colonial ? Cela dépend de ce que l’on entend par ce mot. Si l’on prend, comme Albert Memmi, la notion de colonisation ou « colonialisme » dans sa définition rendue classique par la plupart des exemples ouest-européens du XVIe au XXe siècle, on peut admettre que le sionisme n’y correspond pas : « À moins de jouer sur le mot, comme le fait notre auteur (Maxime Rodinson), on ne trouve dans l’entreprise israélienne aucun des caractères de la colonisation au sens contemporain : ni une exploitation économique d’une majorité indigène par une minorité de colons, ni l’utilisation d’une main d’œuvre à bon marché, encadrée par des colonisateurs, se réservant le rôle d’encadrement, ni l’existence d’une métropole, ayant pour conséquence ce qu’on appelle le pacte colonial, (échange de matières premières contre des produits manufacturés), ni un pouvoir politique et militaire, directement ou indirectement issu de cette métropole, ni une aliénation culturelle au profit exclusif de la culture du colonisateur » . Mais si l’on prend le mot au sens de la colonisation de peuplement ou « colonisation vraie » (true colonization), concept utilisé par des théoriciens du XIXe siècle qui en voyaient le modèle le plus parfait dans les États-Unis d’Amérique, ayant conquis et peuplé le continent nord-américain après s’être révoltés contre la Couronne britannique (laquelle prétendait le leur interdire pour protéger les Indiens), ce modèle correspond assez bien au cas de la colonisation sioniste en Palestine, qui a d’abord recherché la protection du mandat britannique avant de se révolter contre celui-ci quand il a décidé de prendre parti pour les Arabes. De nombreux auteurs sionistes n’ont pas hésité à situer leur entreprise dans le cadre de la colonisation européenne, comme Théodore Herzl dans L’État des Juifs (« Pour l’Europe, nous formerons là-bas un élément du mur contre l’Asie, ainsi que l’avant-poste de la civilisation contre la barbarie ») et Zéev Jabotinsky : « Le Juif civilisé émigre vers l’Asie tout comme l’Anglais civilisé vers l’Australie » .

L’idée d’une re-colonisation de la Palestine par les Juifs a été proposée, depuis la fin du XVIIIe siècle, par de nombreux auteurs européens non-juifs. Mais la première immigration juive du XIXe siècle n’était pas colonialiste, car elle obéissait comme les immigrations antérieures à des motivations purement religieuses, et recourait à des collectes dans les communautés juives dispersées pour assurer son entretien. Vers le milieu du XIXe siècle, des philanthropes juifs avaient entrepris d’améliorer les conditions de vie des communautés juives installées dans les quatre « villes saintes » (Jérusalem , Hébron, Tibériade et Safed) en les aidant à s’entretenir elles-mêmes. Une école d’agriculture fut créée dans ce but en 1870, et la première colonie agricole en 1878, mais c’est seulement en 1881 que commença la première vague d’immigration vraiment sioniste.

Le sionisme visait à redonner à une fraction du peuple juif la base économique d’un peuplement normal en acquérant des terres pour y créer des « colonies » agricoles, mais il le faisait par voie d’achats à de grands propriétaires fonciers, puisqu’il ne disposait d’aucun moyen de contrainte sur l’Empire ottoman. D’autre part, dans une première étape, les colonies étaient créées par le baron de Rothschild qui employait des ouvriers agricoles palestiniens non-juifs. Mais il se heurta au mouvement syndical formé par les immigrants juifs de Russie, qui réclamaient pour eux-mêmes le « travail juif ». Le succès de cette revendication aboutit à substituer à une colonisation d’exploitation une colonisation d’exclusion, ce qui mécontenta les travailleurs locaux désormais exclus. On ne peut refuser les mots « colonie » et « colonisation », qui étaient couramment employés par les sionistes eux-mêmes pour traduire le mot hébreu yishouv ; mais il faut préciser qu’il s’agissait dans leur esprit d’une colonisation de peuplement destinée à réinstaller le peuple juif sur la terre de ses ancêtres, et non à exploiter des indigènes « colonisés ». D’autre part, la colonisation rurale trouvait des terres à acheter surtout dans les plaines côtières et les grandes vallées qui étaient les régions les moins densément peuplées à cause de leur ouverture à la pénétration des nomades ou de leur insalubrité. La colonisation était donc perçue par ses auteurs comme la remise en valeur de terres vierges, dont la Bible attestait la richesse agricole potentielle.

Mais à cette colonisation de peuplement, le mouvement sioniste organisé par le congrès de Bâle en 1897 ajouta la revendication politique d’un « Foyer reconnu et garanti par le droit public », c’est-à-dire un statut international garantissant au peuple juif le droit d’immigrer et d’acheter des biens fonciers dans le pays de ses ancêtres, en attendant de pouvoir y devenir majoritaire, ce qu’il était encore bien loin d’être. Ce statut international était une étape indispensable entre l’immigration suivie de la colonisation de peuplement et la fondation d’un État juif. Théodor Herzl s’épuisa en vain, jusqu’à sa mort en 1904, à tenter d’obtenir un tel statut. Il ne songea pas à le demander aux habitants arabes de la Palestine , qui de toute façon ne disposaient pas de leur pays, lequel appartenait alors à l’empire ottoman, dont il n’était même pas une seule province. Le sioniste britannique Israël Zangwill avait lancé le slogan : « La terre sans peuple pour le peuple sans terre »...
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Message par Sphinx Mar 20 Avr - 1:09

La déclaration Balfour et le mandat britannique

C’est le 4 novembre 1917 que le mouvement sioniste, paralysé par la Grande Guerre depuis 1914, obtint enfin de la Grande-Bretagne la garantie dont il avait besoin, sous la forme de la déclaration Balfour : « Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un Foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte aux droits civils et religieux des collectivités non-juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont les Juifs jouissent dans tout autre pays » . Le destinataire de ce message, le savant juif russe devenu britannique Haïm Weizmann, précisa les intentions du mouvement sioniste devant le Conseil des dix à la conférence de la paix à Paris le 27 février 1919 : « Nous ne demandons pas un gouvernement proprement juif. Nous demandons que, sous le gouvernement de la région, il s’établisse dans le pays des conditions déterminées et une administration telle que nous puissions envoyer en Palestine des émigrants (...). Nous nous attacherions à bâtir des écoles où serait enseignée la langue hébraïque, et nous bâtirons graduellement une nation qui sera aussi juive que la France est française et la Grande-Bretagne britannique. Quand cette nationalité formera la majorité de la population, c’est alors que le moment sera venu de réclamer le gouvernement de ce pays ». À quoi les notables chrétiens et musulmans de Jérusalem répondirent peu après : « Comment pourrait-on permettre aux Juifs (qui ne forment même pas 7% de la population, et dont les propriétés ne constituent même pas la millième partie des terrains et immeubles du pays) de devenir, sans qu’ils y aient le moindre droit, les maîtres de la Palestine ? Nos droits, par contre, y sont des plus évidents. Ils sont les mêmes que ceux des Anglais en Angleterre et des Français en France » .

Ainsi les positions étaient clairement prises, et dès 1920 de violentes attaques contre les Anglais et contre les sionistes montrèrent l’opposition des Arabes palestiniens au projet de ces derniers. Pourtant le texte du mandat sur la Palestine attribué en 1922 par la SDN à la Grande-Bretagne confirma toute l’ambiguïté des objectifs de la déclaration Balfour. Mais le but du mandat n’était pas de « rendre la Palestine aussi juive que l’Angleterre est anglaise », et le foyer national juif « en Palestine » n’avait pas vocation à englober tout le pays ; le conseil élu chargé de représenter les intérêts de la population juive ne faisait pas partie de l’administration du mandat. Tous les leaders sionistes donnèrent leur accord à cette interprétation officielle, sauf Vladimir Zéev Jabotinsky, chef du parti de droite « sioniste révisionniste ». Ce parti devait son nom à son refus d’accepter la délimitation des frontières du mandat, qui excluaient la Transjordanie (rive gauche du Jourdain, dont une partie avait appartenu au royaume d’Israël, puis au royaume des Macchabées). Le territoire du mandat était donc particulièrement étroit : il ne couvrait que 30 000 km2, soit deux fois l’Alsace-Lorraine, ou moins d’une fois la Belgique (33.000 km2). Et la moitié seulement de cette étroite superficie était convenablement arrosée par les pluies : le désert du Néguev au sud, et la très profonde vallée du Jourdain se jetant dans la Mer morte (-392 m) à l’est, étaient particulièrement arides. Un calme relatif prévalut pourtant dans les années 1920 (sauf à Jérusalem et à Hébron, dont la population juive fut chassée par un massacre en 1929) parce que l’immigration juive fut moins forte et moins continue que prévu.

Mais à partir de 1933, l’avènement de Hitler en Allemagne déclencha une vague d’immigration sans précédent, à laquelle les Palestiniens ripostèrent par une grande insurrection de 1936 à 1939. Les Anglais la réprimèrent par la force, pendant que la colonie sioniste se dotait de forces d’autodéfense (Haganah). Pourtant dès juillet 1937, le gouvernement britannique envisagea de changer de politique : la commission Peel proposa un premier plan de partage du pays entre un État arabe (au centre et au sud) et un État juif (en Galilée et sur la plaine côtière de Haïfa à Tel-Aviv), plus un territoire sous mandat allant de Jérusalem à Jaffa. Les Juifs hésitèrent mais les Arabes refusèrent. Puis la violence redoubla et les Anglais écrasèrent la révolte, mais en 1939, au moment d’entrer en guerre contre l’Allemagne nazie, ils proclamèrent une politique radicalement nouvelle par un Livre blanc (négocié avec les États arabes et non avec les Palestiniens), qui limitait l’immigration juive à 75.000 personnes pendant cinq ans, interdisait les transactions foncières entre Arabes et Juifs, et promettait l’indépendance d’une Palestine unitaire dans dix ans. Ce retournement complet de politique était un aveu d’échec du mandat, mais il venait trop tard pour arrêter la croissance de la colonie sioniste.
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Message par Sphinx Mar 20 Avr - 1:13

Du Livre blanc de 1939 au plan de partage de 1947

Dès 1933, le nouveau leader de l’Agence juive, David Ben Gourion, en était revenu à la revendication de l’État juif : « La Palestine n’est une entité particulière que dans la conscience du peuple juif ; en dehors de celle-ci, elle n’existe pas comme entité ; elle n’est qu’une fraction du territoire dont dispose la nation arabe et qui est cent fois plus étendu que le territoire de la Palestine. Nous disons donc : l’existence d’une nation juive de plusieurs millions d’habitants en Palestine n’est pas un danger pour la nation arabe, sa culture, son indépendance, ni son existence » . En 1939, il décida de faire la guerre contre les Allemands aux côtés des Anglais comme s’il n’y avait pas de Livre blanc (ce qui procura une précieuse expérience militaire à 30.000 soldats juifs) et de combattre le Livre blanc comme s’il n’y avait pas la guerre, en organisant une immigration clandestine. Il s’efforça d’obtenir le soutien des États-Unis, et fit voter par la conférence sioniste de l’hôtel Biltmore à New York, le 12 mai 1942, le principe de la transformation de la Palestine en un « commonwealth » (État) juif après la guerre. Mais le parti d’extrême-gauche MAPAM (Parti ouvrier unifié) continuait de réclamer un État judéo-arabe. Au contraire à l’extrême-droite, le groupe Stern (ou Lehi)) commit des attentats contre les troupes britanniques , et en 1944 l’Irgoun, organisation militaire du parti révisionniste, suivit la même voie en assassinant le ministre britannique Lord Moyne, ce qui poussa Ben Gourion à collaborer avec les Anglais contre les extrémistes juifs. En 1945, la Palestine était peuplée d’environ 550.000 Juifs et 1.240.000 Arabes ; les terres acquises par les premiers représentaient 5,67% de la superficie du pays et 12,75% du domaine cultivable.

De 1945 à 1947, les organisations sionistes combattirent la politique britannique par le terrorisme (notamment l’attentat meurtrier contre le quartier général britannique à l’hôtel King David le 22 juillet 1946 à Jérusalem) et par l’immigration clandestine des rescapés du génocide nazi (arrivée de France et refoulement en Allemagne des passagers de l’Exodus). Mais les Anglais, faute d’obtenir l’appui des Américains, dont le président Truman prit parti le 4 octobre 1946 pour un partage de la Palestine entre les Juifs et les Arabes, décidèrent de transmettre le dossier aux Nations Unies le 18 février 1947. L’Assemblée générale vota le plan de partage le 29 novembre 1947, par 33 voix contre 13 (une voix de plus que la majorité requise des deux tiers), avec l’appui de l’URSS. Ce plan partageait la Palestine entre un État juif et un État arabe de superficies presque égales et aux territoires étroitement imbriqués, et une zone internationale de Jérusalem. L’État juif avait, sur 905.000 habitants, 498.000 Juifs et 407.000 Arabes [26] ; l’État arabe, sur 735.000 habitants, 725.000 Arabes et 10.000 Juifs, et Jérusalem, sur 205.000 habitants, 100.000 Juifs et 105.000 Arabes. Mais les Palestiniens arabes et les États de la Ligue arabe le rejetèrent parce qu’il aboutissait à donner la majeure partie du territoire à une population minoritaire. Au contraire, l’Agence juive l’accepta parce qu’elle pensait que la guerre inévitable lui permettrait de modifier les données territoriales et démographiques à son avantage, notamment grâce à l’arrivée des réfugiés juifs d’Europe ayant survécu au génocide nazi.

La guerre d’indépendance (1948-1949)

La guerre commença en Palestine peu après le vote du plan de partage. Mais les Palestiniens étaient divisés entre les partisans de l’ancien mufti de Jérusalem, Hadj Amin el Husseini, qui s’était mis au service de Hitler pendant la guerre , et les Nachachibi, partisans du roi Abdallah de Transjordanie ; et la majorité des Palestiniens arabes, se rappelant l’échec de la révolte de 1936-1939, préféraient tenter de s’entendre avec leurs voisins juifs. Les États de la Ligue arabe décidèrent d’intervenir militairement dès la fin du mandat britannique ; ils commencèrent d’y infiltrer une force de volontaires, puis la Légion arabe de l’armée transjordanienne, commandée par l’anglais Glubb Pacha, puis les armées de l’Égypte, de la Syrie, de l’Irak et du Liban intervinrent dès le 15 mai 1948. Mais les forces israéliennes, en cours d’unification à partir de la Haganah, de l’Irgoun et du Léhi, étaient plus nombreuses et mieux organisées, entraînées et armées.

Le 14 mai 1948, dernier jour du mandat britannique, le président du comité exécutif de l’Agence juive David Ben Gourion lut, à Tel-Aviv, la déclaration d’indépendance de l’État d’Israël. Rappelant toutes les étapes de l’histoire du peuple juif, il proclama l’établissement de « l’État juif de Palestine qui se nomme Israël », gouverné provisoirement par un Conseil national et une Administration nationale en attendant l’élection d’une Assemblée constituante. « L’État d’Israël promouvra le développement du pays pour le bénéfice de tous ses habitants ; il sera basé sur les préceptes de liberté, de justice et de paix enseignés par les prophètes hébreux ; il accordera pleine et totale égalité sociale et politique à tous ses citoyens sans distinction de race, de croyance et de sexe ; il garantira pleine liberté de conscience, de culte, d’éducation et de culture ; il assurera la sauvegarde et l’inviolabilité des Lieux Saints et des sanctuaires de toutes les religions et respectera les principes de la Charte des Nations Unies ». L’État d’Israël faisait appel à l’ONU pour l’admettre dans la famille des nations, aux « habitants arabes du pays de Palestine en leur demandant de retourner sur les chemins de la paix et de jouer leur rôle dans le développement de l’État », en les assurant « qu’ils jouiront du droit de citoyenneté pleine et entière à égalité avec les Juifs ». Il invitait les États arabes voisins à « coopérer avec la nation juive indépendante pour le bien commun de tous », et enfin « tous les Juifs du monde à se rallier à nous dans la tâche d’immigration et de mise en valeur et à nous assister dans le grand combat qui est engage en vue de réaliser le rêve poursuivi de génération en génération : la rédemption d’Israël. »

Certaines phrases de ce texte pouvaient faire croire que l’État d’Israël serait judéo-arabe, comme sa population. En fait, ses dirigeants étaient bien décidés à renforcer son caractère majoritairement juif à la fois en organisant l’immigration des survivants du génocide nazi et en poussant le maximum d’Arabes à fuir vers l’extérieur . Ce mouvement de fuite et d’exil, que les Palestiniens arabes appellent la Nakba (catastrophe) avait déjà commencé en mars 1948, avant la proclamation de l’État d’Israël, et il avait été accéléré par le massacre de la population du village de Deïr Yassin, près de Jérusalem , le 9 avril. Il continua au cours de la guerre opposant l’armée israélienne aux armées des États arabes à partir du 15 mai 1948. Cette guerre, interrompue à la demande de l’ONU par plusieurs cessez-le-feu, aboutit à la victoire d’Israël, qui obtint la signature d’armistices avec l’Égypte le 24 février 1949, le 23 mars avec le Liban, le 3 avril avec la Jordanie, le 20 juillet avec la Syrie. Puis la conférence de Lausanne siégea du 27 avril au 15 septembre 1949 pour tenter de régler le problème des réfugiés palestiniens sur la base du plan de partage du 29 novembre 1947 (reconnu pour la première fois par les États arabes) et de la résolution votée le 11 décembre 1948 par l’Assemblée générale de l’ONU sur le droit au retour. Les États arabes acceptèrent de recaser la majorité des réfugiés, mais Israël n’en accepta que 100.000 (sur environ 750.000 réfugiés palestiniens), en y incluant 25.000 déjà rentrés chez eux par infiltration à travers les lignes de cessez-le-feu et 30.000 déjà acceptés au titre de la réunification des familles. En fin de compte, Israël ne proposant que la reconnaissance de ses conquêtes, les États arabes renoncèrent à un accord de paix, et les deux camps restèrent séparés par les lignes d’armistice. Israël estima que le problème des réfugiés était réglé par un échange de facto entre les réfugiés palestiniens et les réfugiés juifs presque aussi nombreux chassés des États arabes par de violentes émeutes depuis le plan de partage de 1947 ; mais cet échange de fait ne fut jamais ratifié par un accord international, et la plupart des réfugiés palestiniens continuèrent d’attendre un meilleur avenir dans des camps organisés par l’ONU. Au contraire, la loi du retour (5 juillet 1950) reconnut à tous les Juifs du monde le droit d’immigrer en Israël et d’en être citoyens. La situation sur les lignes d’armistice resta très tendue à cause des nombreuses tentatives de réfugiés palestiniens de rentrer chez eux ou de se venger, et des représailles israéliennes.

La création de l’État d’Israël et sa victoire sur les États arabes entraînèrent des conséquences décisives pour ses habitants juifs et arabes. Les premiers disposèrent pour la première fois depuis vingt siècles d’une souveraineté pleine et entière sur le pays, qui leur permit de redistribuer à des Juifs la propriété des terres et des biens abandonnés par les exilés, et aussi de confisquer et redistribuer une grande partie de ceux dont les propriétaires étaient encore présents, afin d’assurer dans tout le pays une majorité juive. Cette discrimination, évidemment contraire aux promesses de la déclaration d’indépendance, était une conséquence logique de l’absence de paix, mais aussi de l’extrême exiguïté du territoire d’Israël. En effet, bien qu’agrandi par la guerre, celui-ci ne couvrait que 20 000 km2, soit les deux tiers de l’ancienne Palestine ; sa plus faible largeur, à mi-chemin entre Tel-Aviv et Haïfa, ne dépassait pas 15 km. Des centaines de villages arabes abandonnés par les réfugiés furent rasés. Les habitants non-juifs restés dans le pays furent soumis de 1948 à 1966 à un régime de gouvernement militaire fondé sur la législation d’exception adoptée par le mandat britannique pour lutter contre les insurgés palestiniens de 1936 à 1939 et contre les militants sionistes ensuite. La nationalité et la citoyenneté israéliennes avaient néanmoins été reconnues aux habitants non-juifs, mais suivant des conditions beaucoup plus restrictives qu’aux juifs, et le service militaire n’était obligatoire que pour les citoyens juifs. Cet ensemble de pratiques discriminatoires présentait des ressemblances frappantes avec la situation des « indigènes » de l’Algérie coloniale, mais les deux situations étaient nettement distinguées par un fait majeur : le caractère incontestablement majoritaire de la population juive d’Israël. En effet, la guerre d’indépendance et les migrations consécutives avaient fait passer en quelques mois la population juive de 30% de la population palestinienne à 86% de la population d’Israël .
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Message par Sphinx Mar 20 Avr - 1:15

D’une guerre à l’autre (expédition de Suez en 1956, « guerre des six jours » de juin 1967...)
Durant les vingt premières années de l’État d’Israël, cette situation resta la même. Elle aurait pu être modifiée en 1956 par l’alliance avec la France et, indirectement, le Royaume-Uni contre l’Égypte du colonel Nasser après sa nationalisation du canal de Suez, qui avait permis à Israël de conquérir la presqu’île du Sinaï et le territoire de Gaza sur les soldats égyptiens et les premiers fedayin palestiniens. C’était, dans l’esprit du Premier ministre Ben Gourion, une guerre préventive nécessaire pour empêcher Nasser de tenter sa revanche avec le nouvel armement fourni par l’URSS (qui courtisait désormais le nationalisme arabe). Mais le recul des deux puissances coloniales, devant les pressions internationales qui les forcèrent à évacuer le canal de Suez, obligea aussi Israël à évacuer les territoires occupés en 1957, moyennant le déploiement de casques bleus de l’ONU le long de la frontière égypto-israélienne, de celle du territoire palestinien sous protection égyptienne de Gaza, et à l’entrée du détroit de Tiran donnant accès de la Mer rouge au port israélien d’Eilat.

C’est dix ans plus tard que le colonel Nasser, ayant voulu menacer Israël pour le dissuader d’attaquer la Syrie à la suite d’une tension sur la zone démilitarisée qui séparait ces deux États au bord du lac de Tibériade, se résolut à demander le retrait des Casques bleus. Dès lors, la situation échappa à tout contrôle à cause de l’explosion de discours guerriers menaçants qui exalta les foules dans tous les pays arabes, et de la résolution israélienne d’attaquer en premier pour ne pas se laisser surprendre. La guerre des six jours, déclenchée par l’attaque israélienne du 6 juin 1967, balaya les armées égyptienne, syrienne, et jordanienne (laquelle avait cru se joindre à la victoire arabe). Elle permit à Israël de réunifier la Palestine et de réoccuper la presqu’île du Sinaï. Cette victoire, d’une rapidité et d’une ampleur sans précédent, créa une situation radicalement nouvelle. Israël se déclara d’abord prêt à rendre les territoires occupés aux États arabes à la seule condition qu’ils le reconnaissent enfin. Mais les États arabes, réunis à la conférence de Khartoum en septembre 1967, refusèrent . Dès lors, les Israéliens en vinrent à se demander s’il ne valait pas mieux profiter de leur victoire pour continuer dans les territoires nouvellement occupés l’œuvre de colonisation qui avait construit leur État [34], et d’autant plus que leur victoire leur avait redonné accès à la vieille ville de Jérusalem et aux anciennes provinces juives de Judée et de Samarie qui leur avaient été interdites depuis vingt ans. Il en résulta un essor sans précédent du sionisme religieux, jusque-là relativement peu influent. La réunification de la Terre d’Israël n’était-elle pas la plus grande victoire possible ?

L’OLP et le réveil des Palestiniens

Or les Palestiniens arabes, qui avaient commencé depuis 1964 à regrouper leurs mouvements dans une Organisation de libération de la Palestine (OLP) contrôlée par la Ligue arabe, ne voulaient plus se laisser oublier. Si plus de la moitié des générations âgées de 15 à 24 ans fuirent les territoires occupés, ce n’était pas pour laisser les Israéliens prendre leur place. L’OLP réorganisée après juin 1967 en une fédération des mouvements de la résistance palestinienne sous la direction de Yasser Arafat (leader du principal mouvement, Al Fatah), se dota de forces armées qui résistèrent à une attaque israélienne à Karameh en Jordanie en 1968. Mais le roi Hussein de Jordanie refusa de perdre son autorité sur son royaume, et entreprit de chasser les forces de l’OLP vers la Syrie et le Liban en 1970-1971, ce qui poussa l’OLP à se reconvertir vers des actes de terrorisme de plus en plus radicaux (détournements d’avions en 1970, prise d’otages israéliens aux Jeux olympiques de Munich en 1972...). Bien que privés de bases sûres et de forces armées efficaces, les Palestiniens restèrent une menace permanente, et inquiétèrent les Israéliens par leur nombre sans cesse croissant à l’intérieur et à l’extérieur des territoires occupés. Cette crainte renforça une autre tendance chez ceux des Israéliens juifs qui constataient que la victoire de juin 1967 avait fait chuter leur pourcentage à 64% dans leur pays réunifié, et qu’ils risquaient d’y perdre la majorité dans un délai plus ou moins court en fonction de l’arrêt de l’immigration de masse. Israël pouvait-il accepter de devenir une nouvelle Afrique du Sud ? Ne valait-il pas mieux renoncer aux territoires occupés pour conserver une majorité incontestablement juive dans l’État juif ?

Ainsi les Israéliens se partagèrent-ils entre deux tendances que l’on peut appeler les « territorialistes » et les « populationnistes », partisans du « grand Israël » ou du « petit Israël ». Mais un choix clair entre ces deux options exigeait qu’Israël sache s’il pourrait trouver des interlocuteurs acceptant sincèrement de négocier avec lui en reconnaissant son droit à l’existence parmi ses ennemis arabes et palestiniens. Jusqu’en octobre 1973, date à laquelle les armées de l’Égypte et de la Syrie déclenchèrent une attaque imprévue qui réussit d’abord à surprendre l’armée israélienne avant que celle-ci puisse passer à la contre-offensive (Guerre du Kippour), rien ne laissait espérer un changement de l’attitude arabe de refus.
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Message par Sphinx Mar 20 Avr - 1:20

Pourquoi le conflit n’a-t-il pas trouvé de solution ?

Les négociations de paix

Pendant plus de trente ans, Israël fut le seul État au monde entouré de simples lignes d’armistice, sans frontières reconnues par ses voisins. Et pourtant, quelques années après la Guerre du Kippour et la nouvelle stabilisation des fronts (négociée par le secrétaire d’État américain Henry Kissinger), la paix fut proposée, à la surprise générale, par le président égyptien Anouar Es-Sadate à son homologue israélien Manahem Begin. Invité par ce dernier, Sadate vint à Jérusalem le 21 novembre 1977. La négociation de paix, qui devait d’après lui combiner les droits de l’Égypte, d’Israël et des Palestiniens, fut difficile, mais aboutit grâce à la médiation des États-Unis (conférence de Camp David, septembre 1978) au traité de Washington (26 mars 1979). L’Égypte reconnut Israël, et récupéra par étapes le territoire du Sinaï, mais rien ne changea dans les territoires palestiniens occupés et colonisés, et la Ligue arabe exclut l’Égypte, en transférant son siège du Caire à Tunis.

Ressenti comme un abandon de la cause arabe par l’État qui en avait jusque-là été le premier et le plus constant défenseur, cet exemple mit beaucoup de temps à être suivi. Le Liban, en guerre civile depuis 1975, et occupé jusqu’à Beyrouth par l’armée israélienne en 1983, accepta de signer la paix le 17 mai 1983. Mais ce traité, bien que ratifié par le Parlement libanais, fut annulé par le gouvernement sous la pression syrienne le 5 mars 1984. La Jordanie participa à une conférence ouverte à Madrid à la fin octobre 1991 entre Israël d’un côté, et ses voisins arabes d’Asie (Jordanie, Liban et Syrie) et des représentants palestiniens ; elle finit par signer la paix le 26 octobre 1994, mais les négociations entre la Syrie et Israël n’aboutirent pas .

Mais le plus difficile était d’entamer une négociation israélo-palestinienne. Pendant des dizaines d’années, les deux parties ne s’étaient pas considérées autrement que comme des « terroristes » ou des « impérialistes ». L’OLP avait remporté des succès symboliques, tels que sa reconnaissance par les États arabes comme « seul et légitime représentant du peuple palestinien » en 1974, et la définition du sionisme par l’ONU comme une « forme de racisme et de discrimination raciale » le 10 novembre 1975. Mais elle n’avait enregistré aucun succès la rapprochant de son but déclaré : la libération de la Palestine entière. Au contraire, l’invasion de la moitié du Liban par Israël l’obligea à transférer son siège à Tunis en 1984. À partir de 1987, le déclenchement de la « guerre des pierres » (première Intifada) dans les territoires occupés lui permit de prouver sa représentativité et de donner à ses jeunes partisans une image plus favorable que celle des terroristes, celle du jeune David maniant la fronde contre le géant Goliath. Mais en 1991, le soutien accordé à l’Irak dans la guerre du Golfe et la joie de foules palestiniennes applaudissant les missiles irakiens Scud devant les caméras de télévision firent encore une fois des Palestiniens des vaincus, expulsés par dizaines de milliers du Koweït. L’OLP fut officiellement tenue à l’écart de la conférence de Madrid.

Et pourtant, le 1er septembre 1993, on apprit brusquement que des discussions secrètes entamées quelque part en Europe (à Oslo) entre Israël et l’OLP venaient d’aboutir à un accord. La « déclaration de principe sur des arrangements intérimaires d’autonomie » commençait par le préambule suivant : « Le gouvernement de l’État d’Israël et l’équipe palestinienne (“la délégation palestinienne”) représentant les Palestiniens, sont d’accord qu’il est temps de mettre fin à des décennies de confrontation et de conflit, de reconnaître leurs droits légitimes et politiques mutuels, de s’efforcer de vivre dans la coexistence pacifique, la dignité et la sécurité, et d’aboutir à un accord de paix juste, total et durable ainsi qu’à une réconciliation historique dans le cadre du processus politique agréé » . Mais l’accord comportait la mise en application très progressive d’un processus d’autonomie commençant par « Gaza et Jéricho d’abord ». Malgré une poignée de mains symbolique échangée non sans réticences le 13 septembre 1993 devant le président américain Clinton entre le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et Yasser Arafat (qui reçurent ensemble le prix Nobel de la paix en 1994), l’application des accords fut très lente, et controversée des deux côtés. L’assassinat de Yitzhak Rabin par un militant du « grand Israël » en 1995, la continuation de la colonisation israélienne dans les territoires occupés et la persistance du terrorisme du Hamas , minèrent peu à peu la confiance des deux parties.

La rechute dans la violence

L’échec de la négociation de Camp David (juillet 2000) et celui de la conférence de la dernière chance à Taba (janvier 2001) encadrèrent le début de la deuxième Intifada palestinienne, déclenchée à Jérusalem en réaction à une visite sur le mont du Temple (28 septembre 2000) du général Ariel Sharon, qui gagna les élections de février 2001. En quatre ans (de septembre 2000 à septembre 2004), la violence a causé 4.345 morts, dont 3.326 Palestiniens et 948 Israéliens . Aucun résultat décisif n’a été enregistré des deux côtés. Israël a entrepris la construction d’un mur de béton qui réalise un partage unilatéral de fait sans négociation avec les Palestiniens, et compte de moins en moins sur le loyalisme des Arabes israéliens à son égard . Yasser Arafat, mort en 2004 à l’âge de 75 ans, a été remplacé par Mahmoud Abbas à la présidence de l’autorité palestinienne, mais celui-ci a perdu les élections de janvier 2006 face au parti islamiste Hamas, qui ne reconnaît pas Israël. Après une tentative de cohabitation avec un gouvernement du Hamas dirigé par Ismaïl Haniyeh, il l’a limogé en juin 2007 à la suite de la prise du pouvoir par le Hamas dans la bande de Gaza (évacuée par Israël en septembre 2005). Actuellement, aucune issue n’est en vue, et l’offensive israélienne contre Gaza (décembre 2008-janvier 2009) n’a fait qu’affaiblir davantage les espoirs de paix .

Quelles sont donc les causes de cet échec total ? Les causes immédiates paraissent évidentes : manque de confiance réciproque, et d’unité des deux camps en présence. D’un côté, les Israéliens ne sont pas tous certains que tous les Palestiniens veuillent une paix compatible avec la reconnaissance définitive de l’État d’Israël, et une partie d’entre eux ne croit un accord avec l’OLP ni possible, ni souhaitable. De l’autre, les Palestiniens ont longtemps évité de clarifier leurs positions par rapport à l’acceptation définitive du partage de la Palestine avec l’État sioniste d’Israël et à la renonciation au retour des réfugiés ; et le Hamas a l’avantage de sa fidélité proclamée à l’objectif qui était celui de l’OLP. Dans ces conditions, il est presque miraculeux que les principaux négociateurs des accords de paix israélo-palestiniens se soient entendus pour continuer la négociation à titre privé et présenter les « accords de Genève » d’octobre 2003 . Mais un récent sondage , réalisé à la fin mai 2008, n’incite pas à l’optimisme : si 83% des Palestiniens interrogés soutiennent le cessez-le feu et si une majorité absolue d’entre eux se prononce pour la coexistence de deux États (59,8%) et contre les attentats-suicides en Israël (56%), 89,8% sont opposés à la renonciation au droit au retour des réfugiés, ce qui est contradictoire avec la reconnaissance d’Israël.
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Message par Sphinx Mar 20 Avr - 1:25

En guise de conclusion

Il n’est pas douteux que la colonisation ou re-colonisation (cela revient au même) sioniste sur l’ancienne terre d’Israël a causé un préjudice à la population palestinienne. Il serait vain de le contester puisque les principaux leaders sionistes l’ont très franchement reconnu, en disant qu’à la place des Palestiniens ils n’auraient pas réagi autrement qu’eux. Comme l’a écrit Zéev Jabotinsky en 1933 : « Toute nation autochtone, qu’elle soit civilisée ou primitive, considère son pays comme son “ foyer national ” où elle veut vivre et dont elle veut rester, éternellement, le propriétaire. Elle n’acceptera jamais de son plein gré, non seulement d’autres propriétaires, mais encore de partager son droit de propriété avec d’autres. Ce principe s’applique également aux Arabes. Ils sont attachés à la Palestine par le même amour instinctif et le même désir de possession que les Aztèques pour le Mexique ou les Sioux pour leurs savanes » . Et comme l’a dit David Ben Gourion le 18 juillet 1948 : « Si j’étais un leader arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël. C’est normal : nous avons pris leur pays. Il y a eu l’antisémitisme, les Nazis, Hitler, Auschwitz, mais était-ce leur faute ? Ils ne voient qu’une chose : nous sommes venus et nous avons volé leurs terres. Pourquoi devraient-ils accepter cela ? » Et pourtant, beaucoup d’autres peuples ont été contraints d’accepter un sort qu’ils n’estimaient pas plus juste pour retrouver la paix : devons-nous leur donner tort de s’y être résignés ?

Il ne nous appartient pourtant pas de prendre parti pour ou contre une issue de ce conflit, mais nous pouvons évoquer les diverses solutions envisagées par les uns et par les autres. Pour les nationalistes arabes et les islamistes extrémistes, notamment le président iranien Ahmadinejad, la seule solution est la réédition des victoires d’Omar et de Saladin, mettant fin à la domination d’un État illégitime sur une terre sainte appartenant aux Musulmans. Mais cette issue serait un terrible désaveu de la décision prise par l’ONU le 29 novembre 1947, même si les guerres suivantes en ont profondément modifié l’application. De l’autre côté, les Israéliens n’ont pas encore nettement choisi entre le maintien du « grand Israël » voulu par les intégristes juifs et le repli sur le mur de séparation en voie d’achèvement (que plus des deux tiers des Israéliens souhaiteraient pouvoir compléter par l’expulsion des Palestiniens d’Israël, afin d’aboutir à un partage du pays clair et net ). Pour imposer cette solution, même sans accord avec les Palestiniens, Israël dispose d’un atout suprême dont on parle très peu : la bombe atomique, fabriquée en plusieurs centaines d’exemplaires dans la centrale nucléaire construite par la France à Dimona . Il est vrai qu’on ne voit pas bien comment cette arme pourrait être utilisée pour débarrasser Israël de ses ennemis sur un territoire aussi exigu sans mettre son existence même en danger. En tout cas, la volonté d’en conserver le monopole explique la destruction par l’aviation israélienne du réacteur Osirak en 1981, et tout récemment d’un réacteur syrien (2008), qui sert d’avertissement pour l’Iran.

Restent les solutions pacifiques, les plus difficiles à réaliser . D’un côté, deux groupes de négociateurs israéliens et palestiniens ont persévéré malgré l’échec des négociations officielles, jusqu’à la signature des accords officieux de Genève (fin octobre 2003), qui prétendent fonder la paix entre Israël et la Palestine sur la base d’un partage attribuant à chacun des deux États une superficie égale à celles d’avant le 6 juin 1967 (Israël compensant ses quelques acquisitions de territoires par des cessions de terres peu peuplées dans le sud). Mais cette solution suppose la renonciation au droit au retour des réfugiés, que la très grande majorité des Palestiniens continue à soutenir. De l’autre, une minorité des Palestiniens et quelques très rares Israéliens estiment encore que la seule solution juste serait la formation d’un État palestinien vraiment laïque et démocratique (conformément à la charte initiale de l’OLP), dans laquelle tous les habitants arabes et juifs auraient effectivement les mêmes droits et devoirs. Cette solution paraît satisfaisante sur le papier, mais il faut se garder de supposer le problème résolu avant de l’avoir réglé : on se demande comment elle pourrait être appliquée sans déclencher le chaos si tous les réfugiés palestiniens retrouvaient le droit de rentrer dans leur pays, où ils ont été depuis longtemps remplacés par des immigrants juifs. Une solution viable suppose comme condition nécessaire une stabilisation de la population du pays, qui s’est énormément accrue des deux côtés depuis soixante ans. Cela paraît imposer de remplacer le droit au retour des réfugiés par une indemnisation, comme il était déjà envisagé lors des négociations de 1949. Mais comment refuser le « droit au retour » des uns sans abolir la « loi du retour » des autres ? Israël peut-il définir la « nation juive » dont il se réclame sans se référer à une légitimité religieuse, comme les intégristes juifs le croient indispensable ? Et comment peut-il être un État pleinement démocratique, un « État du peuple tout entier », s’il maintient au nom de la raison d’État (d’un État juif) des discriminations entre deux catégories de citoyens, les juifs et les non-juifs, même si les premiers sont majoritaires et les seconds minoritaires ?

En tout cas, il semble bien qu’une stabilisation effective des populations des deux États soit une condition préalable à leur coexistence. Si cette coexistence arrivait à entrer dans les faits, ils pourraient alors envisager les moyens les plus efficaces de diminuer ou de supprimer les inconvénients résultant de la frontière qui sépare un pays très étroit en deux États différents, par une confédération, une fédération, ou une fusion. Mais il ne nous appartient pas d’en décider à la place des intéressés.

Par:Guy Pervillé
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Message par Sphinx Dim 9 Mai - 0:16

PO: l'OLP approuve des pourparlers indirects avec Israël

La direction de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a approuvé samedi le lancement de pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens, pour relancer le processus de paix, a indiqué un dirigeant du mouvement Fatah, Jibril Rajoub.

"La direction palestinienne a approuvé les pourparlers de proximité", a déclaré M. Rajoub à la presse à l'issue d'une réunion du comité exécutif de l'OLP à Ramallah, en Cisjordanie.

Cette décision, qui était attendue, survient quelques heures avant une nouvelle rencontre prévue entre le président palestinien Mahmoud Abbas et l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell.

M. Mitchell est dans la région depuis le début de la semaine pour préparer le lancement "formel" des négociations indirectes, dites de "proximité", entre les deux camps sous l'égide des Etats-Unis.

Selon un haut responsable palestinien, le médiateur américain pourrait, après d'ultimes navettes ce week-end avec les Israéliens et les Palestiniens, annoncer formellement le lancement des discussions indirectes avant de quitter la région.

Le processus, avant même d'être enclenché, suscite toutefois un grand scepticisme, voire de l'indifférence, chez Palestiniens et Israéliens.

Des divergences fondamentales persistent sur les dossiers-clés: tracé des frontières du futur Etat palestinien, statut de Jérusalem, avenir des colonies juives de Cisjordanie et droit au retour des réfugiés palestiniens.

lemonde
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Message par Sphinx Lun 10 Mai - 9:27

PO: début des pourparlers sous férule américaine, premier accroc sur Jérusalem

A peine lancés dimanche, les fragiles pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens sous l'égide des Etats-Unis ont buté sur le contentieux explosif de la colonisation juive à Jérusalem-Est annexée.

Un haut responsable israélien, proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a démenti dans la soirée qu'Israël se soit engagé à geler pendant deux ans un important projet immobilier juif à Jérusalem-Est annexée comme l'a annoncé dans un communiqué le département d'Etat américain.

"Aucun engagement israélien n'a été donné sur cette question", a insisté cette source sous couvert de l'anonymat.

L'annonce de ce même projet dans le quartier de colonisation juif de Ramat Shlomo avait torpillé en mars la précédente tentative de lancement de pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens. Elle avait créé une grave crise diplomatique entre Israël et l'administration Obama.

M. Netanyahu "a clarifié, depuis le début du processus, que la construction et la planification à Jérusalem va continuer comme d'habitude, exactement comme cela a été le cas sous tous les gouvernements d'Israël au cours des 43 dernières années", a expliqué le responsable israélien.

Jérusalem-Est, dont l'annexion par Israël en 1967 n'est pas reconnue par la communauté internationale, est au centre du conflit israélo-palestinien.

Les Palestiniens veulent en faire la capitale de leur futur Etat, alors que les Israéliens considèrent la ville de Jérusalem dans son ensemble comme leur capitale "éternelle et indivisible".

Ces déclarations "sont une tentative d'embarrasser ou de défier l'administration américaine", a aussitôt réagi un conseiller du président palestinien Mahmoud Abbas, Nimr Hammad.

Elles "sont à usage interne d'Israël et ne servent pas l'avancée des pourparlers indirects", a ajouté M. Hammad, faisant état d'"un accord avec le sénateur (George) Mitchell pour arrêter les déclarations aux médias de nature à tendre le climat".

Ces pourparlers dits "de proximité" consacrent les efforts de l'administration Obama pour débloquer le processus de paix au Proche-Orient après le gel des négociations directes en décembre 2008, à la suite de la guerre de Gaza.

Mais ils démarrent dans un climat de grand scepticisme, tant chez les Israéliens que les Palestiniens, car des divergences fondamentales persistent sur les dossiers-clés, comme le statut de Jérusalem, les frontières, la colonisation juive ou le retour des réfugiés palestiniens.

"Le gouvernement israélien doit choisir, la paix ou la colonisation, et il doit comprendre que paix et colonisation ne peuvent aller ensemble", a répété le négociateur palestinien Saëb Erakat.

Signe que les attentes ne sont pas très élevées, M. Netanyahu a réaffirmé qu'il fallait passer "le plus vite possible" à des négociations directes.

"On ne peut pas instaurer la paix à distance avec une télécommande", a plaidé le Premier ministre de droite.

M. Mitchell est censé jouer les médiateurs entre Israéliens et Palestiniens par le biais de navettes entre Jérusalem, Ramallah et Washington pendant quatre mois.

Selon le département d'Etat américain, la première série de pourparlers indirects engagée par M. Mitchell a été "sérieuse et étendue".

Mais Washington a mis en garde Israël et les Palestiniens contre tout acte qui "saperait la confiance".

"Comme le savent les deux parties, si l'une ou l'autre prenait des mesures durant ces pourparlers qui, de notre point de vue, saperaient gravement la confiance, nous réagirions en les tenant pour responsables, afin de faire en sorte que les négociations continuent", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley.

M. Mitchell est attendu en principe la semaine prochaine dans la région pour poursuivre sa médiation.

lepoint
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Message par Sphinx Mer 19 Mai - 22:56

Les forces israéliennes d’occupation menacent « la Flotte de la Liberté »

Dans la soirée du 17 mai, le ministère sioniste des affaires étrangères a annoncé son intention de ne pas laisser « la Flotte de la Liberté » [Freedom Flotilla] atteindre la bande de Gaza, assiégée depuis près de quatre ans, pour fournir à tous ceux qui en ont besoin l’aide qu’elle transporte.

Conflit israélo-arabe et la cause palestinienne A10-1211

C’est un geste de menace envers des centaines d’hommes et de femmes à travers le monde - et du même pays que lui - qui ont décidé d’accompagner la flotte qui devrait arriver dans la bande de Gaza à la fin du mois de mai.

La presse israélienne a rapporté que Gilon Noar, directeur du service des affaires européennes du ministère sioniste, avait convoqué les ambassadeurs des pays auxquels appartiennent les participants à la flotte, en particulier ceux de Grèce, d’Irlande, de Turquie et de Suède.

Il a affirmé qu ’« Israël ne permettra pas que ces navires arrivent sur les côtes de Gaza et brisent l’embargo. Qui veut fournir de l’aide doit se mettre en rapport avec le bureau de coordination du gouvernement qui traite de ces zones. »

Cependant, c’est Israël qui fait le siège de la bande de Gaza et garde fermés les points de passage (sauf le passage de Rafah, contrôlé par l’Egypte qui obéit aux diktats israéliens). Inviter à coordonner l’aide humanitaire avec l’entité sioniste est donc une mission impossible.

Gilon a poursuivi : « Nous parlons des navires qui ont pour objectif de faire une provocation qui viole la loi israélienne », ajoutant que les ambassadeurs convoqués ont été informés que les autorités ne permettront jamais à un navire d’atteindre la bande [assiégée].

Plus de cinq cents militants seront postés sur les neuf bateaux, lesquels transportent 5000 tonnes de fret comprenant du béton, des maisons préfabriquées, des matériaux de construction, du matériel médical, des fournitures scolaires etc.

L’alliance qui organise cette flotte, dont font partie quatre navires cargo, est formée par la Campagne européenne pour mettre fin au siège de Gaza, l’organisation Free Gaza et d’un groupe d’organisations humanitaires turques (HHI) et des Campagnes grecque et suédoise.

Infopal.it
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Message par Syfou Ven 21 Mai - 14:17

Israël évoque, sous conditions, des « gestes de bonne volonté »

Le Premier ministre israélien se dit prêt à faire des « gestes de bonne volonté » envers les Palestiniens, mais qui ne seraient appliqués qu'en fonction des progrès réalisés dans les discussions.

'émissaire américain George Mitchell a achevé hier une nouvelle série de discussions avec Israël et les Palestiniens dans le cadre des pourparlers de paix indirects entre les deux protagonistes, a-t-on appris de source diplomatique américaine. M. Mitchell s'est entretenu le matin durant trois heures à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, au lendemain d'une rencontre à Ramallah en Cisjordanie occupée avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Aucun détail n'a été donné de sources officielles israélienne ou palestinienne sur l'évolution des discussions, ni sur la date d'une éventuelle prochaine mission de M. Mitchell.

Selon un communiqué du bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a évoqué hier la possibilité pour l'État hébreu de faire des « gestes de bonne volonté » envers les Palestiniens, lors de sa rencontre avec M. Mitchell. Ces gestes ne seraient toutefois appliqués qu'en fonction des progrès réalisés dans les discussions, selon la radio militaire israélienne.

Parmi ces gestes figurent la libération de détenus palestiniens, le transfert du contrôle de nouveaux secteurs et localités de Cisjordanie à l'Autorité palestinienne, la levée de quelques-uns des centaines de barrages routiers de l'armée en Cisjordanie ainsi qu'un feu vert de principe à la construction d'une route de près de 3 km devant relier Ramallah à Rawabi, une ville nouvelle que les Palestiniens veulent ériger dans ce secteur.

Le Premier ministre israélien a souligné qu'Israël attendait de la direction palestinienne « qu'elle s'emploie à donner une atmosphère positive aux entretiens et ne mène pas une campagne internationale contre Israël comme elle l'a fait pour empêcher son adhésion à l'OCDE ». La rencontre avec M. Mitchell a été en outre consacrée « à la question de l'eau » en Cisjordanie, un des dossiers-clés du conflit israélo-palestinien.

Ces négociations, dites « de proximité », ont été lancées le 9 mai dans un climat de scepticisme général et doivent durer quatre mois pendant lesquels M. Mitchell effectuera des navettes entre Jérusalem, Ramallah et Washington. M. Netanyahu s'est déclaré à plusieurs reprises favorable à un passage rapide des discussions de « proximité » à des négociations directes, seul moyen selon lui de parvenir à un accord.

Les États-Unis s'efforcent depuis plusieurs mois de relancer le processus de paix, gelé depuis décembre 2008 après l'offensive israélienne contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza. Mais à peine commencés, les pourparlers indirects ont achoppé sur le contentieux des colonies juives, Israël refusant de s'engager à un gel de la colonisation à Jérusalem-Est annexée. Les discussions avaient d'ailleurs connu un faux départ en mars après l'annonce par Israël de la construction de 1 600 nouveaux logements dans un quartier de colonisation à Jérusalem-Est. L'annexion de Jérusalem-Est par Israël en 1967, suivie par des constructions massives dans de nouveaux quartiers de colonisation, n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.

Les Palestiniens, qui affirment avoir reçu des « garanties » des États-Unis concernant la colonisation avant de se lancer dans des pourparlers indirects, veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de leur futur État.
Le président américain Barack Obama a récemment averti les deux parties qu'il les tiendrait pour responsables de toute initiative ayant pour effet de saper les efforts diplomatiques américains.

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Message par Syfou Mar 8 Juin - 8:47

Quatre Palestiniens tués

Quatre activistes palestiniens ont été tués par Israël, hier à Gaza, tandis que le gouvernement Netanyahu résistait aux demandes pour une enquête
internationale, une semaine après son raid meurtrier contre une flottille humanitaire, se disant seulement prêt à procéder à un « examen » interne sur le
blocus de la bande de Gaza. Le dernier groupe — cinq Irlandais — des 19 personnes à bord du cargo irlandais Rachel Corrie, arraisonné samedi sans violences,
a été expulsé dans la matinée. De son côté, le Croissant rouge iranien a annoncé l’envoi, « à la fin de la semaine », de deux bateaux d’aide humanitaire à Gaza.


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Message par Sphinx Mar 22 Juin - 13:11

L’aide de l’Union européenne à l’armée israélienne

Un important fournisseur israélien des avions de guerre qui servent à tuer et à mutiler les civils dans la bande de Gaza s’est mis sur les rangs pour obtenir deux nouvelles subventions de recherche scientifique de l’Union européenne.

Conflit israélo-arabe et la cause palestinienne Gaza_810
L’équipement militaire israélien est vendu "battle-tested".
Une façon de dire qu’il a été testé à Gaza.
(Photo Boston.com)

_

Les agressions d’Israël contre la bande de Gaza fin 2008, début 2009, ont donné à son armée de l’air une occasion de tester des drones (appareils télécommandés sans pilote - ndt) à la pointe de la technologie tels que le Héron. Alors que des organisations de droits de l’homme ont calculé que le Héron et d’autres drones avaient tué au moins 87 civils pendant les trois semaines de guerre, l’Union européenne, à titre provisoire, a approuvé un déblocage de fonds disponibles au profit du fabricant du Héron, Israel Aerospace Industries (IAI).

Deux projets impliquant IAI ont récemment passé avec succès les étapes d’évaluation d’un appel à propositions dans le cadre du programme pluriannuel de l’Union européenne pour la recherche, programme auquel il a été attribué 53 milliards d’euros (65,4 milliards de dollars) pour la période 2007-2013.

Le bras exécutif de l’Union, la Commission européenne, a confirmé que IAI était bien l’un des 34 « partenaires » israéliens engagés dans les 26 projets financés par l’UE pour la technologie de l’information et actuellement en phase de préparation.

Parmi les autres sociétés israéliennes sur les rangs pour ce genre de financement, il y a Afcon, le fabricant des détecteurs de métaux pour les check-points militaires dans les Territoires palestiniens occupés, et notamment pour le passage d’Erez entre le sud d’Israël et le nord de la bande de Gaza. Afcon a également obtenu un contrat en 2008 pour la mise en place d’un système de sécurité pour un projet de transport urbain destiné à relier les colonies illégales israéliennes de Jérusalem-Est avec le centre ville (de Jérusalem-Ouest).

D’après Mark English, porte-parole de la Commission, les procédures relatives à ces projets ne sont pas encore closes. Mais le Globes, quotidien financier israélien, a indiqué le mois dernier que les sociétés israéliennes pouvaient gagner quelque 17 millions d’euros avec la dernière série de subventions de l’Union européenne au titre de la technologie de l’information. Selon le Globes, la somme d’argent européen qu’Israël tire du programme de recherche de l’UE depuis 2007 sera portée à 290 millions d’euros.

Israël est le principal participant étranger au programme scientifique de l’UE. Les officiels à Tel Aviv pensent que les sociétés et instituts de recherche israéliens devraient récupérer 500 millions d’euros de ce programme, d’ici qu’il soit conclu.

Chris Davies, député démocrate libéral britannique au Parlement européen, a exprimé sa colère à voir la façon dont le département Recherche de la Commission s’apprête à entériner de nouvelles subventions au profit des entreprises israéliennes. Une telle démarche, « les affaires, toujours », va en contradiction avec les assurances tacites des officiels qui traitent les relations plus courantes de l’Union avec Israël, dit-il.

Conflit israélo-arabe et la cause palestinienne Iai-he10
Le drone Héron.
Pour tuer,et sans risque.

_
Fin 2008, les 27 gouvernements de l’UE ont accepté une demande israélienne pour que l’Europe « rehausse » ses relations avec Israël de sorte que celui-ci puisse s’impliquer davantage dans un large éventail d’activités de l’Union. Mais les efforts visant à donner à cet accord un effet officiel ont été bloqués du fait de l’invasion de Gaza.

L’approbation pour un financement de l’UE en faveur d’Israel Aeorospace Industries « doit être considéré comme totalement inacceptable, incohérent et scandaleusement naïf, » indique Davis à IPS. Et il fait valoir qu’il n’y a apparemment « un manque total de communication » entre les différents groupes de représentants UE sur la façon dont Israël doit être traité. « Où est la réflexion commune ? » interroge-t-il.

Alors que la Commission européenne prétend que l’intégralité de sa coopération en recherche scientifique avec Israël concerne le civil, le gouvernement israélien s’est empressé de faire connaître les liens vraiment étroits existant entre le secteur technologique florissant du pays et son armée. Une brochure, Communications en Israël, publiée par le ministère de l’Industrie plus tôt cette année, parle de « symbiose » entre les secteurs sécurité et technologie en Israël. Plusieurs progrès technologiques - comme l’invention de dispositifs de reconnaissance vocale par ordinateur par l’armée israélienne dans les années 80 - résultent de cette « convergence », prétend la brochure.

D’autres bénéficiaires israéliens potentiels de cette nouvelle manne financière européenne ne cachent pas la façon dont ils bénéficient de cette convergence. La filiale israélienne de SAP, le concepteur de logiciels, a publié des informations expliquant comment elle avait fourni des équipements spécialisés à l’armée israélienne. Et tant Emza que LiveU, deux « start-up », sont deux exemples de ces nombreux décideurs de l’équipement de surveillance en Israël qui ont vu leur carnet de commandes se remplir depuis que le pays tente de se positionner comme le partenaire indispensable dans la « guerre contre le terrorisme » déclarée par l’ancien Président US George W. Bush.

Selon Marcel Shaton, directeur de l’ISERD (Israeli Directorate for EU Framework Programme - organisme interface pour la participation d’Israël aux Programmes-Cadres de l’Union Européenne) à Tel-Aviv, les citoyens européens ne doivent avoir aucun scrupule à financer les sociétés israéliennes d’armements. « C’est l’ensemble de la recherche qui soutient l’industrie d’armement » dit-il. « La technologie non militaire est utilisée à des fins militaires partout dans le monde ».

Mais pour Yasmin Khan, une spécialiste du commerce de l’armement, de l’organisation Lutte contre la pauvreté, l’Union européenne se fait la complice de l’occupation de la Palestine en soutenant l’industrie militaire d’Israël.

Elle fait remarquer que les drones fabriqués par IAI, et d’autres sociétés israéliennes, ont été achetés par plusieurs pays européens qui participent à la guerre américaine en Afghanistan. « L’industrie militaire est un point central de l’économie israélienne, » dit-elle. « L’équipement qu’elle produit est vendu comme "déjà testé pour la guerre" ; façon sinistre de montrer qu’il a déjà été utilisé dans les Territoires (palestiniens) occupés. »

Par:David Cronin, né à Dublin en 1971, est le correspondant à Bruxelles de l’agence de presse Inter Press Service. Il a d’abord occupé cette fonction pour le quotidien irlandais The Sunday Tribune après avoir travaillé comme chargé de recherches et attaché de presse auprès du Parlement européen. Entre 2001 et 2006, il collabore à European Voice, hebdomadaire du groupe The Economist.
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Message par Sphinx Mar 22 Juin - 15:29

La bande de Ghaza au bord d’une crise humanitaire sans précédent

Ce qui s’est passé au large de Ghaza le 31 mai, est inacceptable. C’est ce que se sont accordées à dire toutes les puissances occidentales. Le courroux qu’a suscité l’assassinat de militants des droits de l’Homme désarmés en haute mer, la piraterie à laquelle s’est adonnée l’armée sioniste, n’a pas duré longtemps. Il a suffi que le gouvernement extrémiste de Benyamin Netanyahu annonce que le blocus sur Ghaza sera allégé pour que l’Etat sioniste retrouve les louanges de ses alliés de toujours. La souffrance des habitants de Ghaza redevient, du coup, plus tolérable. Israël ne sera plus regardé d’un mauvais œil puisqu’il a décidé que l’aide humanitaire pourra, désormais, être distribuée sans entrave dans tout Ghaza.
En effet, l’Etat hébreu a confirmé dimanche dernier la levée de l’embargo terrestre sur les marchandises civiles à destination de la bande de Ghaza. Les matériaux de construction sont autorisés, mais uniquement pour les projets validés par l’Autorité palestinienne basée en Cisjordanie. En revanche, tous les bateaux à destination du territoire palestinien devront passer par le port israélien d’Ashdod pour un contrôle du chargement, dit-on, qui a pour objectif de s’assurer qu’il n’y aurait pas d’armes à bord.
Le gouvernement israélien a donc annoncé la mise en place de nouvelles procédures qui permettront d’alléger le blocus de la bande de Ghaza, où tous types de biens pourront, toujours selon ses dires, être importés à brève échéance, à l’exception des armes et des matériaux qui permettent d’en fabriquer. Rien n’a été dit sur le carburant. Les services du Premier ministre Benyamin Netanyahu précisent dans leur communiqué qu’une liste des produits interdits sera publiée rapidement et soulignent que tous ceux qui ne s’y trouvent pas pourront être importés dans l’enclave palestinienne sous embargo illégal depuis 2005. Les nouvelles procédures en question autorisent notamment la livraison de matériaux de construction dans le cadre de projets supervisés par des organisations internationales et prévoient un accroissement de la quantité des biens qui transitent par les points de passage israéliens. Israël se réserve cependant le droit d’interdire des matériaux qui pourraient être utilisés par le Hamas pour la fabrication d’armes et la reconstitution d’installations militaires, ajoute le communiqué. Les autorités israéliennes prévoient également d’intensifier leurs opérations aux points de passage contrôlés par l’armée pour permettre l’entrée dans Ghaza de divers biens. Le gouvernement ajoute qu’il envisagera l’ouverture de nouveaux points de passage si le calme persiste à la frontière. Ce qui laisse toujours Israël seul appréciateur de ce qui est nécessaire et de ce qui ne l’est pas pour une population qu’il martyrise depuis plus de 60 ans.

Les alliés des sionistes plus à l’aise
Comme attendu, la présidence américaine s’est félicitée, comme toujours d’ailleurs, de la décision israélienne et a annoncé que Barack Obama recevrait Benyamin Netanyahu le 6 juillet à la Maison-Blanche pour discuter de «mesures supplémentaires». Ce dernier qui devait être reçu le premier juin par le président américain a dû rentrer directement du Canada après le carnage dont s’est rendue coupable son armée le 31 mai dernier.
«Nous sommes convaincus que la mise en œuvre de la politique annoncée aujourd’hui par le gouvernement israélien permettra d’améliorer la vie du peuple de Ghaza, et nous continuerons à soutenir cet effort qui va de l’avant», a déclaré le porte-parole du président Obama, Robert Gibbs. Même son de cloche côtés anglais et français. La décision israélienne a, également, réjoui Tony Blair, le porte-parole du quartette pour le Proche-Orient. Celui-ci s’est entretenu de suite avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Ce dernier lui a détaillé ces mesures en compagnie de l’émissaire du «quartette» pour le Proche-Orient qui a, d’ores et déjà, estimé que la meilleure réponse que pourrait faire le Hamas aux mesures israéliennes serait de cesser ses attaques contre l’Etat juif et de libérer le militaire franco-israélien Gilad Shalit, capturé à la frontière entre Israël et Ghaza il y a de cela quatre ans.
Qui mieux placé que le Hamas, qui gère ce territoire soumis depuis sa victoire dans les élections législatives, pourrait juger de la portée de l’annonce israélienne ? Mieux que n’importe qui le Hamas sait que Ghaza n’est pas loin de la crise humanitaire.
La population de cette bande soumise à un embargo barbare risque de connaître des jours plus éprouvants que tous ceux qu’elle a connus à ce jour.

Insuffisant, pour les Palestiniens

Le Hamas, qui qualifie ce prétendu allègement, d’insuffisant, estime, et à juste titre, que les mesures israéliennes ne sont qu’un leurre. «C’est une tentative de contourner la levée totale du siège de Ghaza. C’est une tentative qui vise à faire baisser la pression et la colère populaire des musulmans et des Arabes, mais aussi des gens libres de par le monde qui appellent à une levée de ce siège sur Ghaza», a affirmé le porte-parole du Hamas, Ismail Radwane. Le territoire palestinien est soumis depuis la prise de pouvoir du Hamas, en juin 2007, à un blocus sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Le million et demi de Palestiniens assiégés à Ghaza risquent, au fil des jours, de mourir de faim et de manque de médicaments. Le Hamas estime également que cet allègement du blocus ne répondait pas aux exigences de la communauté internationale, et a réitéré sa demande d’une levée totale du blocus. «Le Hamas rejette cette décision. Il s’agit d’une tentative pour atténuer la colère internationale provoquée par le blocus de la bande de Ghaza», a encore déclaré aux agences de presse internationales Ismaïl Radwane.
Une chose est sûre. La communauté internationale s’est contentée aujourd’hui de l’assouplissement prétendu du blocus mais ne parle plus de la nécessité de relancer, au plus vite, le processus de paix au Proche-Orient.
L’émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, doit se rendre à nouveau dans la région la semaine prochaine, mais les perspectives de son voyage semblent toujours assombries par cette crise. Le président américain Barack Obama, qui a reçu mercredi dernier M. Abbas à la Maison- Blanche, a pourtant fait preuve d’optimisme, estimant que des «progrès significatifs» étaient possibles au Proche-Orient d’ici à la fin 2010 et promettant que les Etats-Unis pèseraient «de tout leur poids» pour faire sortir le processus de paix de «l’impasse».
Le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, a déclaré de son côté, le même jour que M. Abbas était venu aux Etats-Unis avec comme message la nécessité urgente de progresser dans ces discussions. «Le temps est crucial, c’est son message, nous avons besoin de voir une avancée réelle vers une solution à deux Etats et la fin de l’occupation», a-t-il dit.

Par Ghada Hamrouche
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Message par Syfou Mar 17 Aoû - 1:05

أنباء عن شهيد ثان من السرايا
استشهاد مقاوم باشتباكات مع العدو جنوب غزة

استشهد مقاوم فلسطيني، مساء الاثنين (16-8]، خلال اشتباكات عنيفة مع القوات الصهيونية المتوغلة في محيط بوابة "كسوفيم" شرق خان يونس (جنوب قطاع غزة)، وقد أدت الاشتباكات أيضاً إلى إصابة جندي صهيوني ، بشظايا في وجهه نتيجة اطلاق النار باتجاه القوة العسكرية.
وقال مصادر محلية لمراسل "المركز الفلسطيني للإعلام" إن الشهيد ويدعى بسام برهم الدغمة (22 عاماً) شوهد وهو ملقىً على الأرض بين بوابة البريج وبلدة عبسان الجديدة في محيط بوابة "كسوفيم"، مشيرة إلى أنه كلما حاولت طواقم الإسعاف الوصول إليه أطلقت قوات الاحتلال النار صوبها .


ويدور الحديث حالياً عن ارتقاء شهيد ثان خلال عملية الاشتباك، بعد أ، أعلنت "سرايا القدس" الجناح العسكري لحركة الجهاد الإسلامي انقطاع الاتصال بعدد من مجاهديها بعد استهدافهم من قبل قوات الاحتلال إثر الاشتباكات التي وقعت شرق خان يونس جنوب قطاع غزة.

وقالت السرايا في بيانٍ تلقى "المركز الفلسطيني للإعلام" نسخةً منه، إن إحدى مجموعاتها تمكنت في تمام الساعة 3:00 من عصر اليوم الاثنين (16-8] من التصدي لقوة عسكرية حاولت التسلل إنطلاقاً من بوابة السريج باتجاه بلدة القرارة وذلك باستخدام الأسلحة المتوسطة والخفيفة مما أدي لإصابة أحد الجنود بجراح حسب اعتراف العدو الصهيوني.

وأكدت أن العدو اضطر العدو لاستخدام المدفعية الثقيلة لاستهداف المجموعة المجاهدة "التي انقطع الاتصال بعدد من أفرادها".

وأشارت السرايا إلى أنه تم تأخير الإعلان لأسباب أمنية وانقطاع الاتصال مع أحد المجاهدين، مشددة على "حق المقاومة في التصدي لأي عدوان صهيوني ضد أبناء شعبنا، والمضي بخيار المقاومة والجهاد حتى تحرير كامل أراضينا".

وأكدت مصادر محلية لمراسل "المركز الفلسطيني للإعلام" استشهاد اثنين على الأقل تم الإعلان رسمياً عن أحدهما ويدعى بسار برهم الدغمة (22 عاما) ويتحفظ المركز عن نشر اسم الشهيد الثاني قبل إعلانه من الجهات المسؤولة رسمياً.
من جانبه؛ أفاد الدكتور معاوية حسنين مدير عام الإسعاف والطوارئ في وزارة الصحة لمراسل "المركز الفلسطيني للإعلام" أن قوات الاحتلال أعاقت ومنعت لساعات طواقم الإسعاف من الوصول إلى المكان الذي أصيب فيه المقاوم منذ تلقيها إشارة بذلك، لافتاً إلى أن المعلومات وردت لاحقاً عن استشهاده بعد ان نزف حتى الموت، بيد أن جثمانه لم ينقل حتى الآن للمستشفى، وقال "إن قوات الاحتلال أرجأت السماح بانتشاله إلى الغد".


بدوره؛ زعم الناطق باسم جيش الاحتلال أن اشتباكاً بين قوات الاحتلال ومجموعة مقاومة كانت تحاول زراعة عبوة ناسفة انتهى باستشهاد المقاوم وإصابة الجند الصهيوني وتفجير العبوة تحت السيطرة.
وكانت المقاومة استهدفت آلية عسكرية لقوات الاحتلال المتوغلة في بالقرب من بوابة السريج شرق خان يونس جنوب القطاع بقذيفة آ ربي جي، تبعها إطلاق نار كثيف من الطرفين.

وقد أكدت مصادر عسكرية صهيونية أن جنديا أصيب بجروح خلال تبادل إطلاق النارمع المقاومين الفلسطينيين.

وذكرت مصادر الجيش الصهيوني أن الجندي وهو مقاتل في سلاح المدرعات، اصيب بشظايا في وجهه نتيجة اطلاق النار باتجاه القوة العسكرية، وأضافت المصادر أن المصاب هو قائد مدرعة، وتم تحويله لتلقي العلاج الطبي في مستشفى سوروكا في بئر السبع


Source:internet
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Message par Syfou Mer 1 Sep - 4:10

Les protocoles dans les pays arabes

La création de l'état d'Israël en 1948 amène de nombreux gouvernements arabes à faire une large utilisation des protocoles dans leur propagande contre Israël. De ces pays, où ils ont connu 9 traductions différentes, ils sont allés grossir les rayons de librairies arabes en occident et dans les pays musulmans non arabes (Pakistan, Iran, Malaisie, Indonésie).

Conflit israélo-arabe et la cause palestinienne Editio10

En Syrie

Le protocole a connu de nombreuses éditions en Syrie, la dernière datant de 2005. Publiées avec l'assentiment du ministère de l'information, les éditions syriennes sont parfois précédées "d'introductions contextuelles" qui reprennent les accusations de crimes rituels et établissent un lien entre les protocoles et le talmud. Les protocoles y ont également fait l'objet d'une adaptation télévisée.

En Iran

La première édition iranienne des protocoles date de l'été 1978, peu avant la révolution islamiste. Ils seront largement utilisés à partir des années 80. Publiés dans le cadre de l'ambassade iranienne à Londres et par le département des relations internationales à Téhéran. En 1994, il est repris dans le quotidien Jomhouri El-Aslami, sous le titre: l'odeur du sang, les plans sionistes. En 1998, le mensuel islamiste radical Sobh publie des extraits des protocoles sous le titre: les protocoles des sages de Sion pour l'établissement d'un pouvoir juif global. L'illustration en est un serpent juif avalant le globe.
En avril 2004, la chaîne de télévision Al-Alam diffuse une série sur les conspirations juives concernant la négation de la Shoah et les protocoles des sages de Sion.
Mais en Iran, il y a également des intellectuels qui clament que les protocoles sont un faux. Ainsi Abdollah Shahbazi.

En Arabie Saoudite

Les protocoles sont cités dans des manuels scolaires:
"Les protocoles des sages de Sion sont des résolutions secrètes, établies probablement après le congrès de Bale. Les Juifs ont tenté de les nier mais leur identité est largement prouvée…"

Au Liban

Déjà en mars 1970, les protocoles sont considérés comme étant un des dix Best-sellers du Liban. En novembre 2003, le Hezbollah diffusait une série basée sur les protocoles sur la chaîne Al Manar.

Territoires palestiniens

L'article 32 de la charte du Hamas affirme que:
"Le plan sioniste est sans limite. Après la Palestine, les sionistes aspirent à s'étendre du Nil à l'Euphrate. Quand ils auront digéré la région qu'ils ont conquis, ils aspireront à plus d'expansion, et ainsi de suite. Le plan est détaillé dans "les protocoles des sages de Sion", et leur application présente est la meilleure preuve de ce qu'ils disent".

Les organes de l'autorité palestinienne sous le contrôle du Fatah ne sont pas non plus en reste de références aux protocoles. Le 25 janvier 2001, le quotidien officiel de l'autorité palestinienne Al Hayat Al-Jadida cite les protocoles dans sa page consacrée à l'éducation à la politique. Voici comment la politique israélienne y est expliquée:
"La désinformation est une des bases de la morale et de la manipulation psychologique des israéliens… Les protocoles des sages de Sion n'ont pas ignoré l'importance d'utiliser la propagande pour promouvoir les objectifs sionistes.

Le 20 février 2005, le grand mufti de Jérusalem Sheikh Ekrima Sa'id Sabri commente l'assassinat du premier ministre libanais Rafik Hariri: "Quiconque étudie les protocoles des sages de Sion et spécifiquement le talmud, découvrira que l'un des objectifs de ces protocoles est d'amener la confusion dans le monde et d'ébranler la sécurité à travers le monde".

Le 19 mai 2005, le Nez York Times rapporte que le ministre de l'information Nabil Shaat a retiré la traduction arabe des protocoles du site internet de son ministère.
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