Egypte Impériale

Pour en finir avec le désordre et l'anarchie qui caractérisent la 1ère période intermédiaire, vers 2.200-2.000 avant JC, le prince thébain Mentouhotep usa aussi bien de la force que de la diplomatie. Avec ces 2 armes, il réussit à réunifier le pays, voici 4.000 ans. C'était le premier pas pour retrouver la grandeur de l'Egypte. Fondateur de la 11ème dynastie, qui commence le Moyen Empire, Mentouhotep entreprit des expéditions en Nubie et en Lybie pour sauvegarder les frontières. La Nubie, qui s'était rendue indépendante lors de la dislocation de l'Ancien Empire, fut obligée de nouveau à payer un tribut au pharaon et de fournir des mercenaires à son armée.
Deux règnes de courte durée suivirent celui de l'unificateur, ceux de Mentouhotep II et Mentouhotep III, qui continuèrent l'oeuvre de leur prédécesseur. Mais l'on pense qu'à la mort de Mentouhotep III, un coup d'état se produisit car le pouvoir n'échut pas à un membre de la famille royale mais au vizir, trésorier du royaume, Amenemhat, fondateur de la 12ème dynastie.

Amenemhat 1er décida le transfert du gouvernement. La capitale passa de Thèbes à Memphis. De là, il se chargea de réorganiser l'administration en encourageant la formation de scribes, indispensables aux fonctions bureaucratiques. Prévoyant que sa succession pourrait être mouvementée, Amenemhat 1er partagea le pouvoir avec son fils Sésostris.

Devenu le bras droit de son père et de l'Egypte, Sésostris entreprit de nombreuses campagnes militaires en se déplaçant à travers différentes contrées. A la tête de son armée, il arriva en Palestine, fit une incursion au sud en pacifiant les nubiens et envahit la Libye.

Les soupçons d'Amanemhat 1er se confirmèrent ; une conspiration mit fin à sa vie en 1962 avant JC. Au retour de Libye, Sésostris fut informé de la mort de son père. Devançant son armée, il rentra rapidement à Memphis et, bien qu'on ne sache comment, il déjoua le complot. Son règne durera 38 ans, au cours desquels il consolida tout ce qui avait été acquis par les précédents pharaons du moyen empire.

Une fois le prestige de la monarchie restauré, redressée sur le plan économique et protégée par des forteresses sûres, l'Egypte retrouva sa grandeur. Ses caravanes traversèrent à nouveau le désert. Ses splendides bâteaux naviguèrent jusqu'aux ports de la Méditerranée. Le changement ne fut pas seulement matériel ; les croyances aussi se renouvelèrent.

Auparavant, l'immortalité était réservée au pharaon et ses proches. Au moyen empire, tout homme y avait droit. selon les nouvelles croyances, un tribunal présidé par le dieu Osiris jugeait les morts : seuls les gens justes et bons vivraient éternellement aux côtés de Râ, qu'ils fussent riches ou pauvres, nobles ou plébéiens.

En même temps, la littérature, grâce à l'enseignement et aux prophéties, dispensait des normes de conduite et analysait le passé sous forme de prédictions sur le futur. On considère cette époque comme l'âge d'or de la littérature égyptienne. Les oeuvres les plus populaires étaient les contes et l'histoire de Sinouhé, le plus célèbre d'entre eux.

D'origine noble, Sinouhé était fonctionnaire à la cour d'Amenemhat 1er. Pour ne pas tremper dans la conspiration contre le pharaon, Sinouhé s'enfuit dans le désert. Son récit raconte les mésaventures qu'il subit mais fournit aussi des renseignements sur les pays qu'il visita, avec lesquels l'Egypte avait recommencé à commercer. Le pharaon envoyait fréquemment des ambassadeurs dans les cours asiatiques, entretenant de cordiales relations internationales. Sur autorisation de Sésostris 1er, Sinouhé rentra dans sa patrie et fit ressortir dans ses écrits le courage, la générosité et la sagesse du pharaon.

Outre les nombreuses oeuvres littéraires parues au moyen empire, on publia des traités de médecine, d'arithmétique, d'astronomie et de géométrie, envisagées sous un angle scientifique, c'est à dire par l'analyse des faits et les conclusions qu'on en tire.

La 12ème dynastie affermit le redressement de l'Egypte. Bien que les nomarques, gouverneurs des nomes, aient conservé une part de l'indépendance acquise au cours de la 1ère période intermédiaire. Sous le règne de Sésostris III, cette charge fut supprimée et remplacée par un fonctionnaire nommé par le pharaon lui-même. La monarchie absolue s'en trouvait ainsi renforcée

La politique extérieure changea aussi. Sous ce pharaon, des campagnes répétées furent entreprises contre la Nubie, toujours rebelle, et les relations avec l'Asie cessèrent d'être cordiales. Les équipes de mineurs envoyées au Sinaï étaient accompagnées de puissants contingents miltaires.

Le règne qui suivit celui de Sésostris III, le plus glorieux de cette dynastue, fut celui de son fils, Amenemhat III. Ce pharaon fit du bon travail en récupérant la région du Fayoum. Grâce à la canalisation des eaux voisines du Nil, on créa un lac artificiel, que les grecs appelleraient "Moeris". Cela permit d'ajouter 7.000 hectares à la production agricole.

Pourtant, une autre période de décadence allait tomber ur tant de grandeur. Vers 1750 avant JC, l'Egypte fut envahie par les Hyksôs, mélange de peuples venus de différents points du Proche-Orient et d'Europe. Les envahisseurs s'emparèrent d'une grande partie de l'Egypte, grâce à 2 nouvelles armes de combat : le cheval et le char de guerre. Cette supériorité militaire fut catastrophique.

Pendant des décennies, les hyksôs ravagèrent les villes et les villages égyptiens en imposant une domination brutale. Mais vers 1730 avant JC, ils édifièrent leur propre capitale fortifiée, Avaris, à l'est du Delta et adoptèrent les moeurs et l'écriture égyptiennes.

Vers 1650 avant Jc, l'Egypte se partegeait ainsi : le Delta et le centre, occupés par les hyksôs ; la Haute-Egypte, gouvernée par Thèbes mais payant un tribut aux hyksôs ; la Nubie, de nouveau indépendante. Et ce sera encore une fois aux princes thébains qu'incombera la tâche de sauver le royaume. Mais la lutte fut longue.

D'abord, il fallut unifier les nomes du sud. Ensuite, guerroyer contre les hyksôs qui, eux, avaient l'appui de certaines provinces égyptiennes. Le pharaon Kamosé pénétra en Moyenne-Egypte avec ses troupes et mit les hyksôs en déroute, au nord d'Hermopolis. Mais la victoire définitive reviendrait seulement au successeur, des années plus tard.

Ahmosis 1er dut guerroyer longtemps contre les envahisseurs, jusqu'à réussir à les acculer dans leur forteresse, Avaris. Seulement après un long siège, les troupes égyptiennes s'emparèrent de la capitale. Les hyksôs s'enfuirent dans le désert. Une fois la ville occupée, le pharaon partit à leur poursuite jusqu'au sud de la Palestine.

Ahmosis 1er fonda une nouvelle dynastie, la XVIIIème, inaugurant ce qu'on appelle Nouveau royaume, second empire thébain ou, plus simplement, l'Empire. Une autre époque glorieuse s'ouvre pour le pays des pyramides.

L'invasion des hyksôs avait prouvé la fragilité du royaume. Sous l'Empire, l'armée aura une importance telle et sera si bien entraînée qu'elle pourra assurer aussi bien la défense du pays que les conquêtes.

Les conquêtes militaires successives garantiront à l'Egypte les matières premières indispensables à son économie, surtout le bois et le minerais. Les parois des édifices de cette époque représentent les batailles innombrables entreprises par les pharaons successifs qui, toujours victorieux, écrasent leurs adversaires, reçoivent des tributs ou emmènent de longues files de prisonniers.

Le nombre de nations soumises montre bien que l'Empire n'était pas un vain mot. Son territoire s'étendait de l'Euphrate, en Asie, jusqu'à la 4ème cataracte du Nil, au sud. L'Egypte constituait tout un empire militaire ; son pharaon était un véritable Empereur.

Pendant 400 ans, Thèbes, redevenue capitale d'Egypte, fut le centre du monde oriental, le coeur de l'Empire. Les plus grands édifices de l'époque furent construits dans ses environs comme les temples de Louxor et de Karnak, destinés au culte d'Amon.

Ce dieu thébain acquit une importance nationale à cette époque, et on l'identifia à Amon-Râ, en l'apparentant au très ancien dieu soleil. Karnak devint le principal temple d'Egypte et les pharaons suivants ajoutèrent progressivement à la construction originale des portiques, des chapelles et d'autres monuments.

La richesse payée sous forme de tribut par les colonies a dû être immense, car elle seule a pu permettre l'édification de tant d'oeuvres monumentales, comme celle de Deir El-Bahari, comandée par la reine Hatchepsout.

Epouse de Thoutmosis II, Hatchepsout ne lui donna pas de descendants : le pouvoir revint alors au fils que le pharaon eut d'une de ses favorites. L'enfant fut couronné sous le nom de Thoutmosis III à la mort de son père. Mais sa belle-mère fut celle qui exerça véritablement le pouvoir.

Douée de talent et de caractère, Hatchepsout gouverna l'empire pendant plus de 20 ans. Bien que la reine n'ait pas affermi les colonies impériales, elle réalisa de nombreux projets économiques, comme l'exploitation de mines et de carrières, ainsi que des expéditions au pays de Pount, sur les côtes de la Somalie africaine. Les bâteaux égyptiens revenaient de là-bas chargés de produits exotiques, mais surtout de myrrhe et d'encens, indispensables aux cérémonies religieuses.

Quelques-uns des monuments et bas-reliefs qui représentent Hatchepsout, la montrent sous des traits masculins, comme ceux taillés sur un obélisque de Karnak.

Mais lorsque l'énergique reine mourut en 1483 avant JC, son nom fut effacé des sculptures et des peinture, certainement sur ordre de son beau-fils, Thoutmosis III, mis au ban du pouvoir. A peine prit-il le pouvoir que Thoutmosis tourna son attention vers les colonies d'Asie, négligées. La Syrie et la Palestine donnaient des signes de rébellion ; le pharaon s'y rendit à la tête de ses troupes. Ce fut la première des 17 expéditions entreprises par ce redoutable guerrier.

Une fois en Palestine, après avoir parcouru 300 kilomètres dans le désert, le pharaon constata que les forces rebelles campaient dans la plaine de Meggido. Trois routes y conduisaient. Contrariant ses généraux, Thoutmosis choisit la plus courte, qui était aussi la plus difficile. Dangereuse et risquée, la nouvelle manoeuvre inattendue surprit les troupes rebelles. La surprise joua un rôle décisif dans la bataille.

Cette première victoire foudroyante donnera à Thoutmosqis la réputation d'invincible. Les rebelles asiatiques qui purent s'enfuir se retranchèrent dans la ville de Megiddo. La pharaon ordonna d'assiéger la ville. Sept mois plus tard, Megiddo se rendra, épuisée par la faim.

Les conquêtes de Thoutmosis III se succédèrent pendant 16 ans. D'immenses tarritoires furent rattachés à l'Empire. La Palestine et la Syrie furent soumises et leurs principaux ports occupés. Ainsi Thoutmosis put-il disposer d'une voie maritime pour ravitailler son armée.

Plus tard, il fit construire à Byblos une flotte qu'il utiliserait pour sa prochaine campagne. Les bâteaux, à demi armés, furent placés sur des charrettes pour faire un long voyage. Et ainsi, tirés par des boeufs, les bâteaux suivaient l'armée égyptienne.

Thoutmosis se proposait de combattre les mitanniens qui incitaient les populations soumises de Syrie à la révolte. Les mitanniens, habitants de Mésopotamie, envahissaient la région syro-palestinienne en recrutant des alliés pour combattre le pharaon. Mis en déroute par les égyptiens dans les batailles successives, les envahisseurs se replièrent sur l'Euphrate. Là, ils s'embarquèrent pour leur pays.

Thoutmosis les poursuivit jusqu'au fleuve et, prêt à en finir avec eux, il utilisa les bâteaux construits à Byblos pour rejoindre et battre les mitanniens sur leur propre territoire. Le génie militaire de Thoutmosis III réimposa la soumission dans les colonies et agrandit l'Empire.

L'Egypte impériale devint si puissante que ses voisins, babyloniens, hittites et assyriens, recherchaient la bienveillance du pharaon par l'envoi de cadeaux au pharaon, dont certains pour enrichir le harem royal. Même les îles de Crète et de la mer Egée cherchrèent à établir des relations avec Thèbes.

La gloire acquise par l'Egypte sous le puissant pharaon Thoutmosis III survivra à ce dernier pendant plus d'un demi-siècle. Ses successeurs immédiats n'eurent qu'à maintenir les conquêtes en matant quelques révoltes. Pour cela, ils disposaient d'une armée professionnelle, disciplinée, entraînée, commandée par des chefs sûrs et hiérarchisés, renforcée par des mercenaires étrangers et par les prisonniers et d'une puissante flotte de guerre, héritière d'une expérience maritime séculaire.

Les richesses de cet empire, composé de milliers d'hommes de race et de langue différentes, permirent de bâtir des constructions colossales. Le règne d'Aménophis III, 1402-1364 avant JC, se distingue en ce sens. A titre d'exemple, il suffit de citer le temple magnifique qu'il fit édifier à Thèbes, avec ses 2 statues gigantesques placées aux portes, appelées colosses de Memnon, qui existent encore.

Parmi les innombrables oeuvres de l'époque, citons encore le temple de Louxor et les importants agrandissements de celui de Karnak, consacrés tous deux à Amon. Le culte de ce dieu devint si puissant que ses prêtres obtinrent des privilèges et un pouvoir tels que seuls ceux du pharaon les éclipsaient. Cette situation opposerait plus tard le clergé d'Amon, au trône d'Egypte.

Aménophis IV fut couronné à la mort de son père en 1364 avant JC. Appelé plus tard "roi hérétique", le jeune souverain provoqua une véritable révolution en imposant le culte d'Aton, le dieu solaire source de vie et d'énergie, comme le seul vrai dieu. Les puissant prêtres d'Amon se dressèrent contre le monarque. Le pharaon changea son nom pour celui d'Akhenaton, utile au soleil, et, abandonnant Thèbes, fonda une nouvelle capitale, Akhetaton en Moyenne-Egypte.

Les bouleversements entraînés par ces changements affectèrent l'unité de l'Empire. Les hittites, habitants du plateau d'Anatolie, envahirent la Syrie et les tribus nomades du désert s'infiltrèrent en Palestine. Les gouvernants impériaux demandaient de l'aide que la métropole d'Akhetaton, en pleine crise, ne pouvait fournir.

Malgré l'abandon où se trouvaient les colonies, l'art de cette époque montre une vitalité remarquable. La nature est reproduite avec une fidélité minutieuse ; les personnages des statues et des peintures ne sont plus idéalisés. Le pharaon lui-même est représenté dans des scènes familières, quotidiennes, avec ses filles et sa très belle épouse Néfertiti, dont on conserve de belles sculptures.

Mais les réformes d(Akhenaton, qui ne furent pas seulement religieuses mais aussi politiques et sociales, furent de courte durée, tout comme sa vie.

Son gendre et successeur, Toutankhamon, s'empressa de revenir à la vieille religion et à l'ancienne capitale, Thèbes. Son règne ne fut pas très important mais sera rendu célèbre lorsqu'en 1922, on retrouvera sa tombe, un des seuls tombeaux royaux qui n'ait pas été pillé et qui gardait intact de très anciens trésors.

A ce qu'on sait, après le roi hérétique, ce fut l'armée qui assuma une grande part du pouvoir. Le dernier pharaon de la XVIIIème dynastie fut un général de Toutankhamon, Horemheb qui s'était distingué en commandant plusieurs expéditions militaires et en rétablissant l'ordre à l'intérieurde l'Egypte. Mais l'empire avait perdu la Syrie ainsi que des villes et des ports importants de Palestine.

Les récupérer fut une des tâches de la XIXème dynastie qui gouverna à partir de 1314 avant JC. Son premier pharaon fut Ramsès 1er, militaire de carrière comme Horemheb, qui l'avait nommé "fils du roi et héritier", bien qu'il n'ait aucun lien de parenté directe avec eux. Le règne de Ramsès 1er fut très court car il avait pris le pouvoir à un âge très avancé.

A sa mort, son fils Séthi lui succéda. Séthi 1er entreprit de nombreuses campagnes contre la Nubie, la Lybie et la Palestine, continuant la récupération des territoires commencée par Horemheb. Malgré ses victoires militaires qui permirent la reconstitution de l'Empire, à sa mort, il avait 60 ans passés, après 18 ans de règne, l'Egypte subissait toujours des attaques.

Son fils Ramsès II dut prendre les armes lorsqu'il fut couronné pour repousser les invasions des pirates de Méditerranée, qui pénétrèrent au nord et dans le delta égyptien. Ce sera la première d'une longue suite d'actions militaires dirigées par ce moine-soldat. Profitant de la présence de ces pirates au nord, les lybiens entrèrent à l'ouest de l'Egypte.

Ramsès II combattit aussi les nouvaux envahisseurs et construisit une puissante forteresse à la frontière libyo-égyptienne pour assurer ses arrières, du moment qu'il tournait son attention vers l'Asie. Son intérêt pour cette région était si vif qu'il établit sa capitrale dans le delta, car il pensait que Thèbes était trop éloignée de son centre de préoccupation.

La 5ème année de son règne, Ramsès II marcha contre la Syrie, occupée en majeure partie par les hittites. 20.000 soldats composaient son armée. Ramsès avança avec une partie de l'armée jusqu'à l'Oronte. Deux prisonniers hittites lui avouèrent que leur chef Mouwatalli, effrayé par la puissance égyptienne, avait abandonné la forteresse de Qadesh, sur l'autre côté du fleuve.

Sans attendre le reste de ses troupes, Ramsès décida de partir à la poursuite de ses ennemis. Le renseignement n'était pas sûr. Mouwatalli était bien parti de Qadesh, mais sans avoir pris la fuite. Embusqué près de l'Oronte, il attendait le reste des troupes égyptiennes pour fondre subitement sur elles. Averti de la manoeuvre, Ramsès revint rapidement secourir ses divisions compromises.

La bataille fut longue et sanglante. Les textes qui la commentent rapportent que Mouwatalli disposait de 2.500 chars de guerre, tirés par 2 chevaux et comportant chacun 3 hommes d'équipage.. Mais ce qui fut sur le point d'être une défaite désastreuse devint une relative victoire égyptienne. Bien que Ramsès ne put prendre Qadesh, les hittites firent l'expérience de la puissance militaire égyptienne, qui leur fermait le passage au sud.

Quine ans après la bataille de Qadesh, au cours desquels Ramsès II dut retourner en Asie pour défendre ses colonies, les hittites proposèrent un traité de paix. Le traité fut ratifié plus tard, quand une princesse hittite devint l'une des épouses du pharaon. Les 66 ans de règne, avec des oeuvres comme les temples d'Abou-Simbel, enrichirent la tradition architecturale égyptienne. Ce fut la dernière lueur resplendissante de cette extraordinaire civilisation.

Vers 1200 avant JC, des navigateurs indo-européens, appelés "peuples du nord et de la mer", qui connaissaient la nouvelle technologie du fer, envahirent le delta. Le dernier grand pharaon de l'Empire, Ramsès III, recrutant des mercenaires, réussit à les expulser d'Egypte vers 1170 avant JC. Mais d'autres hommes du nord et de la mer, les Philistins s'emparèrent des ports de Syrie et de Palestine, coupant les communications avec l'Asie. Ayant ainsi perdu ses solonies, l'Empire disparaît vers 1085 avant JC, avec la XXème dynastie.

A l'époque suivante, appelée la décadence, la lutte pour le pouvoir entre les nobles, les généraux, les mercenaires et les prêtres, désintègre le royaume qui ne retrouvera plus jamais sa grandeur.

Au VIIème siècle, le roi assyrien Assurbanipal envahit l'Egypte qui en perd son indépendance. Mais ses colossales constructions sont parvenues jusqu'à nous, luttant contre le temps et stupéfiant le monde.

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