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Régime politique du Royaume-Uni
algeriedrs :: Politiques,relations extérieures et diplomatie :: Institutions politiques, juridiques, idéologiques... :: Élections Municipales, régionales, présidentielles, législatives
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Régime politique du Royaume-Uni
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La politique du Royaume-Uni est basée sur un État unitaire et sur une monarchie parlementaire et démocratique. Le système de gouvernement, connu sous le nom de système de Westminster, a directement inspiré les institutions d'autres pays comme le Canada, l'Inde, l'Australie, et la Jamaïque.
La Constitution britannique n'est pas codifiée, et une partie n'est pas écrite : elle est constituée de conventions constitutionnelles, et de divers éléments issus de coutumes et de la common law, ensemble que l'on désigne souvent sous la dénomination de loi constitutionnelle britannique.
Le chef de l'Etat et ultime source de pouvoir théorique au Royaume-Uni est le monarque britannique, qui est actuellement la reine Élisabeth II. En réalité, la reine a un rôle essentiellement cérémoniel, et son exercice du pouvoir est restreint par convention et par l'opinion publique, bien que le monarque fasse usage de trois droits : le droit d'être consulté, le droit de conseiller et le droit d'avertir. Les gouvernements et le Premier ministre ont des réunions de travail confidentielles chaque semaine avec le monarque. Plus ce dernier règne, plus il acquiert de l'expérience et des connaissances, et plus ces réunions sont utiles. Dans les faits, le chef politique du Royaume-Uni est le Premier ministre, lequel doit avoir le soutien de la Chambre des communes. C'est Gordon Brown qui occupe ce poste depuis le 27 juin 2007
La politique du Royaume-Uni est basée sur un État unitaire et sur une monarchie parlementaire et démocratique. Le système de gouvernement, connu sous le nom de système de Westminster, a directement inspiré les institutions d'autres pays comme le Canada, l'Inde, l'Australie, et la Jamaïque.
La Constitution britannique n'est pas codifiée, et une partie n'est pas écrite : elle est constituée de conventions constitutionnelles, et de divers éléments issus de coutumes et de la common law, ensemble que l'on désigne souvent sous la dénomination de loi constitutionnelle britannique.
Le chef de l'Etat et ultime source de pouvoir théorique au Royaume-Uni est le monarque britannique, qui est actuellement la reine Élisabeth II. En réalité, la reine a un rôle essentiellement cérémoniel, et son exercice du pouvoir est restreint par convention et par l'opinion publique, bien que le monarque fasse usage de trois droits : le droit d'être consulté, le droit de conseiller et le droit d'avertir. Les gouvernements et le Premier ministre ont des réunions de travail confidentielles chaque semaine avec le monarque. Plus ce dernier règne, plus il acquiert de l'expérience et des connaissances, et plus ces réunions sont utiles. Dans les faits, le chef politique du Royaume-Uni est le Premier ministre, lequel doit avoir le soutien de la Chambre des communes. C'est Gordon Brown qui occupe ce poste depuis le 27 juin 2007
Syfou- Adminstrateur
-
Nombre de messages : 5687
Age : 41
Emploi/loisirs : Les souvenirs s'envolent aussitot la la porte ouverte .
Humeur : Bien / H.M.D / Toujours.
Date d'inscription : 11/01/2010
Localisation : Dans un autre repère !
Re: Régime politique du Royaume-Uni
Gouvernement
Le gouvernement, officiellement appelé Gouvernement de Sa Majesté (His / Her Majesty’s Governement, HMG) assure le pouvoir exécutif au Royaume-Uni. Le monarque nomme un Premier ministre sur la base d'une convention stricte, qui stipule que le Premier ministre doit être un membre de la Chambre des communes susceptible de pouvoir former un gouvernement avec le soutien de cette dernière. Le Premier ministre choisit ensuite les autres ministres qui composeront son gouvernement, et qui dirigeront les différents ministères et départements. Environ 20 des ministres les plus âgés du gouvernement forment le Cabinet ministériel.
Le gouvernement est issu du Parlement et est responsable devant lui : une motion de censure peut être votée si une des propositions législatives du gouvernement est rejetée par la Chambre des communes, et l'adoption de cette motion aurait pour conséquence la démission du Premier ministre ou la dissolution du Parlement, et donc la convocation de nouvelles élections générales. Dans la pratique, les membres du Parlement issus des principaux partis politiques sont strictement contrôlés par les présidents des groupes de députés, lesquels s'assurent de la conformité de leur vote avec la ligne du parti. Si le gouvernement dispose d'une large majorité au Parlement, les risques de perdre des votes sont très faibles. Les gouvernements disposant d'une faible majorité, ou les gouvernements issus d'une coalition sont plus vulnérables, et prennent parfois des mesures extrêmes telles que recourir à des parlementaires malades pour obtenir la majorité nécessaire.
Margaret Thatcher en 1979 et Tony Blair en 1997, par exemple, ont disposé d'une majorité parlementaire tellement confortable que la dissidence de quelques uns n'aurait en rien compromis leur victoire quasi-assurée à chacun des votes du Parlement, ce qui leur permit d'ailleurs d'appliquer des programmes de réforme radicaux. À l'inverse, les Premiers ministres comme John Major, qui ne disposaient que d'une faible majorité, pouvaient facilement perdre leurs scrutins si certains de leurs soutiens parlementaires reniaient leur président de groupe et votaient contre les propositions du gouvernement.
Le scrutin majoritaire à un tour et le bipartisme
La Chambre des communes est élue depuis 1928 au suffrage universel direct par tous les sujets britanniques majeurs (l'âge de la majorité a été abaissé de 21 à 18 ans en 1969) et jouissant de leurs droits civiques, selon le principe du scrutin majoritaire à un tour que résume l'adage « the first past the post ». Chaque circonscription envoie le candidat arrivé en tête au parlement. Comme l'a montré Maurice Duverger, la conséquence directe de ce mode d'élection est le bipartisme. Le parti vainqueur est surreprésenté alors que dans le même temps, le tiers-parti est marginalisé. Ainsi aux élections législatives de mai 2005, le parti travailliste a obtenu 356 sièges pour 35% des voix, le Parti conservateur, 197 sièges en totalisant pourtant 32% des suffrages et le parti libéral démocrate, 62 sièges pour 22% des voix ; soit à peine un dixième des sièges pour plus d'un cinquième des votes. Voilà pourquoi depuis plus de 160 ans, la vie partisane britannique repose sur le bipartisme. Affrontements des Whigs et des Tories au XIXe siècle, conservateurs contre libéraux par la suite, puis depuis l'après-guerre, conservateurs contre travaillistes. Une autre conséquence de ce mode d'élection est selon Olivier Duhamel, l'instauration implicite d'une élection primo-ministérielle, le chef du parti majoritaire devenant premier ministre.
Notons cependant que ce système peut donner lieu à quelques bizarreries : il arrive qu'un parti soit majoritaire en sièges tout en étant minoritaire en voix. Par exemple, en 1951, le Parti travailliste obtint 295 sièges avec 13 948 605 voix alors que les conservateurs raflaient 321 sièges avec seulement 13 717 580 voix.
Le gouvernement, officiellement appelé Gouvernement de Sa Majesté (His / Her Majesty’s Governement, HMG) assure le pouvoir exécutif au Royaume-Uni. Le monarque nomme un Premier ministre sur la base d'une convention stricte, qui stipule que le Premier ministre doit être un membre de la Chambre des communes susceptible de pouvoir former un gouvernement avec le soutien de cette dernière. Le Premier ministre choisit ensuite les autres ministres qui composeront son gouvernement, et qui dirigeront les différents ministères et départements. Environ 20 des ministres les plus âgés du gouvernement forment le Cabinet ministériel.
Le gouvernement est issu du Parlement et est responsable devant lui : une motion de censure peut être votée si une des propositions législatives du gouvernement est rejetée par la Chambre des communes, et l'adoption de cette motion aurait pour conséquence la démission du Premier ministre ou la dissolution du Parlement, et donc la convocation de nouvelles élections générales. Dans la pratique, les membres du Parlement issus des principaux partis politiques sont strictement contrôlés par les présidents des groupes de députés, lesquels s'assurent de la conformité de leur vote avec la ligne du parti. Si le gouvernement dispose d'une large majorité au Parlement, les risques de perdre des votes sont très faibles. Les gouvernements disposant d'une faible majorité, ou les gouvernements issus d'une coalition sont plus vulnérables, et prennent parfois des mesures extrêmes telles que recourir à des parlementaires malades pour obtenir la majorité nécessaire.
Margaret Thatcher en 1979 et Tony Blair en 1997, par exemple, ont disposé d'une majorité parlementaire tellement confortable que la dissidence de quelques uns n'aurait en rien compromis leur victoire quasi-assurée à chacun des votes du Parlement, ce qui leur permit d'ailleurs d'appliquer des programmes de réforme radicaux. À l'inverse, les Premiers ministres comme John Major, qui ne disposaient que d'une faible majorité, pouvaient facilement perdre leurs scrutins si certains de leurs soutiens parlementaires reniaient leur président de groupe et votaient contre les propositions du gouvernement.
Le scrutin majoritaire à un tour et le bipartisme
La Chambre des communes est élue depuis 1928 au suffrage universel direct par tous les sujets britanniques majeurs (l'âge de la majorité a été abaissé de 21 à 18 ans en 1969) et jouissant de leurs droits civiques, selon le principe du scrutin majoritaire à un tour que résume l'adage « the first past the post ». Chaque circonscription envoie le candidat arrivé en tête au parlement. Comme l'a montré Maurice Duverger, la conséquence directe de ce mode d'élection est le bipartisme. Le parti vainqueur est surreprésenté alors que dans le même temps, le tiers-parti est marginalisé. Ainsi aux élections législatives de mai 2005, le parti travailliste a obtenu 356 sièges pour 35% des voix, le Parti conservateur, 197 sièges en totalisant pourtant 32% des suffrages et le parti libéral démocrate, 62 sièges pour 22% des voix ; soit à peine un dixième des sièges pour plus d'un cinquième des votes. Voilà pourquoi depuis plus de 160 ans, la vie partisane britannique repose sur le bipartisme. Affrontements des Whigs et des Tories au XIXe siècle, conservateurs contre libéraux par la suite, puis depuis l'après-guerre, conservateurs contre travaillistes. Une autre conséquence de ce mode d'élection est selon Olivier Duhamel, l'instauration implicite d'une élection primo-ministérielle, le chef du parti majoritaire devenant premier ministre.
Notons cependant que ce système peut donner lieu à quelques bizarreries : il arrive qu'un parti soit majoritaire en sièges tout en étant minoritaire en voix. Par exemple, en 1951, le Parti travailliste obtint 295 sièges avec 13 948 605 voix alors que les conservateurs raflaient 321 sièges avec seulement 13 717 580 voix.
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