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Géopolitique et stratégie des Guerres de l'Otan.

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Message par Sphinx Dim 30 Mai - 5:15

La diversion du volcan islandais ! il est passé ou le nuage ?

Quelles furent les vraies raisons du blocage du trafic aérien en Europe occidentale? Notre ami et conseiller Robert synthétise les principales incohérences scientifiques de la thèse officielle et pointe sur les indices qui pourraient expliquer ce qui s’est vraiment passé pendant cette semaine très particulière.

Une grande manœuvre de l’OTAN, prévue depuis longtemps, a débuté le 12 avril, impliquant une soixantaine d’avions de combat. Officiellement, il s’agit d’un exercice de routine, mais l’on trouve dans un des documents publiés par l’OTAN cette petite phrase révélatrice : «Tester de nouvelles armes non conventionnelles liées au bouclier anti-missile.»
L’OTAN avait donc besoin d’une liberté maximum dans l’espace aérien pour pouvoir mener à bien ces expérimentations sans risques, ni observateurs indésirables. Et curieusement, un petit volcan islandais, l’Eyjafjöl, entre au même moment en éruption et se met à cracher des cendres qui imposent la fermeture de tout l’espace aérien des pays de l’OTAN au trafic civil, mais pas aux manœuvres militaires.

Le secrétaire général de l’Alliance, Anders Fogh Rasmussen, a d’ailleurs déclaré : «Je peux vous assurer que le volcan islandais n’a aucun effet sur nos opérations, ni sur la défense territoriale des États alliés»

La Russie et la Biélorussie n’ont fermé aucun de leurs aéroports bien que, selon l’organisme météorologique britannique, tout le territoire biélorusse et la moitié du territoire russe soient couverts par le nuage de cendres.

Les compagnies européennes ont rapidement mené des tests indépendants et ont conclu à l’absence de danger. Joachim Hunold, PDG d’Air Berlin, a ainsi déclaré : «Pas une seule sonde météo n’a été lancée en Allemagne pour mesurer si et dans quelles proportions il y a des cendres volcaniques dans l’air. La fermeture de l’espace aérien est entièrement basée sur les résultats de simulations par ordinateur du Volcanic Ash Advisory Center (VAAC)»

Guido Visconti, directeur du Centre des Phénomènes Extrêmes, a indiqué : «Les valeurs mesurées en France, Allemagne, Pays-Bas, Suisse et Roumanie sont égales ou inférieures à celles des standards acceptés pour la pollution urbaine». Des poussières, des cendres volcaniques ou du sable du Sahara sont présents toute l’année dans l’atmosphère. Une vingtaine de volcans sont en éruption simultanément dans le monde.

D’autre part, très peu d’images convaincantes, exceptés les mêmes reportages qui passent en boucle (la vidéo d’un avion pris dans le nuage d’un volcan). Le nuage de cendres lui-même est quasiment invisible, excepté sur certaines photos d’un ciel rougeoyant parcouru par de longues traînées, typiquement liées à l’utilisation de certaines ondes (HAARP, ondes scalaires…)

Il ne faut pas oublier la troisième coïncidence : le crash de l’avion polonais et l’élimination de la structure dirigeante d’un Etat. Ce genre «d’accident-sacrifice» sert généralement à prévenir tous ceux qui ne seraient pas à la hauteur des exigences du Nouvel Ordre Mondial… La Pologne a été le seul pays à ne pas accepter le vaccin H1N1 et a toujours fait bande à part dans la stratégie européenne. (Note du CROM : le gouvernement polonais se rendait à la commémoration d’un massacre généralement attribué aux Nazis mais qui, aujourd’hui, semble avoir été le fruit des Soviétiques. Allaient-ils faire des déclarations gênantes?)

C’est aussi une façon de dire aux Européens qu’ils devront se plier à toutes les “ordonnances” qu’on projette de leur imposer…
En effet, dans la perspective d’une déstabilisation de l’économie mondiale, cette opération est extrêmement préjudiciable au commerce européen. Ce sont les compagnies européennes qui sont le plus gravement touchées et certaines pourraient se rapprocher rapidement de la faillite, au bénéfice des compagnies états-uniennes.
Il faut toujours se poser la même question
: à qui profite un événement de ce genre ?

Source:
http://www.futurquantique.org/?p=5721#more-5721
09 mai 2010
Posted by Équipe Signes des Temps on May 5, 2010
CROM.be, 05 mai 2010
http://rustyjames.canalblog.com/tag/otan
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Message par Sphinx Dim 30 Mai - 5:22

1-1 Les Troupes US/OTAN Sous Commandement De L'Ex Commandant Des Escadrons De La Mort De Dick Cheney.

Le choix par l 'administration Obama du Lieutenant Général Stanley McChrystal comme nouveau commandant des troupes US/OTAN en AfPak n'est pas anodin et caractérise la nouvelle approche de cette guerre d'occupation par Washington. Les antécédents militaires de McChrystal, sa longue expérience des opérations de contre terrorisme durant les cinq dernières années à la tête du JSOC (Joint Spécial Opérations Command - commandement des opérations conjointes spéciales) parlent d'eux -mêmes. D'avril 2003 à Avril 2008, il a supervisé les opérations de contre terrorisme, pourchassant des cibles qualifiées de "haute valeur" tels des dirigeants locaux et nationaux des mouvements de résistance en Irak, Afghanistan et au Pakistan, la plupart du temps en menant des raids dit ciblés ainsi que des attaques aériennes dont on connaît le terrible coût payé par les populations civiles. Dernièrement, 140 civils dont plus de 90 enfants afghans ont été massacrés dans des villages pris pour cibles dans le cadre des opérations du JSOC. C'est sous le commandement de McChrystal que le JSOC a changé de mission et est passé de l'entraînement aux méthodes de contre insurrection des unités militaires des pays occupés, sa mission principale, a celle de mener des opérations de contre terrorisme.

McChrystal a passé 5 ans à la tête du JSOC, ce qui est inhabituel, et ce parce qu'il était un ami proche de Donald Rumsfeld alors secrétaire à la défense, qui considérait le JSOC comme "son organisation" capable de rivaliser sur le terrain avec les opérations clandestines menées par la CIA. Le JSOC a été utilisé pour capturer Saddam Hussein et le dirigeant d'Al Qaeda en Irak, Abu Musab al-Zarqawi. Le JSOC sous commandement de McChrystal a mené des raids et autres opérations contre des Talibans et ce sans coordination avec le commandant des autres forces US présentes en Afghanistan. Ces forces spéciales organisaient des raids dans des maisons suspectées d'abriter des dirigeants Talibans recherchés notamment dans des villages de la province du Herat provoquant la colère des habitants qui, alors qu'ils s'étaient tenus à

l'écart des combats, ont pris les armes contre les forces régulières US, selon un article paru dans le New York Times de Mai 2007 écrit pas Carlotta Gall et David E. Sanger.
Alors que les médias américains encensent le choix du secrétaire à la Défense, Robert Gates, tel le Wall Street Journal qui écrit que McChrystal : "mènera cette sorte de guerre de contre insurrection" que Gates veut voir se développer en AfPak, parce que, sous son commandement en Irak, le JSOC avait impliqué " des unités spécialisées en guerre anti guérillas, incluant l'entraînement des armées étrangères", ils semblent confondre contre insurrection et contre terrorisme. Alors que les opérations de contre insurrection ont principalement pour but d'influencer la population pour " rallier les coeurs et les esprits" et sont non militaires, les opérations de contre terrorisme sont exclusivement militaires et se concentrent sur le ciblage de "l'ennemi" et sa destruction notamment par des raids aériens particulièrement meurtriers pour les civils vivant dans les zones de conflits. Aucun ne rappelle le lien étroit, direct, entre le criminel de guerre Dick Cheney, vice président de l'administration Bush qui encore tout récemment se vantait qu'en utilisant la torture Bush avait sauvé de nombreuses vies américaines, et McChrystal, qui en fait, à la tête du JSOC, recevait directement ses ordres de Cheney.
C'est Seymour Hersh, le journaliste d'investigation américain, qui le dévoile dans une interview accordée au www.gulfnews.com. le 12/05/09. Hersh y révèle que l'ancien vice président Dick Cheney a dirigé ces escadrons de la mort visant ceux considérés comme des "ennemis " de l'Amérique à l'étranger.

"... Ce que j'ai dit et ce que j'ai écrit à plusieurs reprises c'est qu'il y a une unité spéciale qui s'occupe de ciblage de personnes de haute valeur qu'on croit être impliqués dans des activités anti américaines, où qu'on croit planifier de telles activités. Du point de vue de Cheney ce n'est pas du meurtre mais mener la " guerre contre le terrorisme". Et de mon point de vue et de celui de mes amis, dont des personnes au sein du gouvernement, c'est fou. Le vice président commet un crime. vous ne pouvez autoriser l'assassinat de personnes et ce n'est pas simplement en Irak et en Afghanistan c'est dans un grand nombre d'autres pays, au Moyen Orient, en Asie du Sud, en Afrique du Nord et même en Amérique Centrale. Au début, un grand nombre de noms étaient désignés via le bureau de Cheney, l'un de ses aides, John Hanna, a révélé lors d'une émission de TV que ce programme existait et a dit que de tuer des gens ce n'est pas un meurtre mais un acte de guerre justifié légalement. L'ancien commandant du JSOC, (McChrystal ) vient juste d'être nommé nouveau commandant en charge de la guerre en Afghanistan, ce qui me paraît très intéressant".

L'interviewer, Abbas Al Lawati, lui demande par la suite de nommer les pays au Moyen Orient ou ces escadrons de la morts ont mené des opérations. Réponse de Hersh :
"Non, je ne peux pas, mais j'ai dit qu'il y avait 12 pays et je pense qu'il y en a beaucoup plus, mais vous n'avez pas besoin d'être spécialiste pour deviner. Je sais avec certitude qu'ils ont opéré en Irak, et en Afghanistan. IIs en ont parlé. Le fait est que les hommes qui font cela n'aiment pas ce qu'ils font. Certains sont des chasseurs de la Marine qui ont été entraînés à accomplir des trucs sous l'eau. Qu'est ce qu'ils font à travers les montagnes faisant du mal aux gens ? Je ne condamne pas les hommes mais la direction, le président qui pense que la "guerre contre le terrorisme" veut dire qu'il peut decider de la mort de quiconque sur la base de preuves souvent fausses...." Sur la relation JSOC Obama, Hersh dit : " Je pense vraiment que la relation avec le JSOC est entrain de changer sous Obama. Actuellement c'est plus sous contrôle".

Mais quelle différence ? La mission de ces escadrons de la mort reste la même, assassiner quiconque est considéré comme "ennemi" des Etats Unis quelqu' en soit les conséquences en zone de guerre pour les civils qui y vivent. Mais peut être, cette fois, est-ce le président, commandant en chef des forces armées US, et non plus le vice président , qui donnera directement ses ordres au JSOC via McChrystal notamment pour ce qui est d'AfPak.

En annonçant la nomination de McChrystal, le secrétaire à la défense US, Robert Gates, a fait l'éloge de ce dernier pour " son talent unique en matière de contre insurrection" et dit que la mission en Afghanistan "nécessitait un nouvel état d'esprit et de nouvelles approches par nos dirigeants militaires".
Depuis Mars, les raids du JSOC ont repris de plus belle, bien que sous le commandement de McKiernan le prédécesseur de McChrystal. La nomination de ce dernier a été retardée à cause d'accusations portées à son encontre sur sa responsabilité concernant des mauvais traitements subis par des prisonniers placés sous son autorité. L'armée US a semble-t-il couvert ces abus des droits des prisonniers, sous prétexte de la classification top secrètes des opérations du JSOC. En fait, McChrystal apprécie la torture des prisonniers. Il a fourni le personnel pour la Task Force 6-26, une unité d'élite composée de 1000 agents des forces spéciales qui torturaient déjà des prisonniers au camp Nama en 2003. Cinq officiers de l'armée ont été reconnus coupables de traitements dégradants. McChrystal n'a pas lui-même été directement impliqué dans ces abus, mais le slogan de l'unité en dit long sur la mentalité de ses "Boys" : " si vous faites en sorte qu'ils ne saignent pas, ils ne peuvent pas vous poursuivre pour ce que vous leur faites".

Le choix par l'administration Obama de McChrystal et par conséquent la priorité accordée aux opérations de contre terrorisme du JSOC - raids, attaques aériennes et leurs cortèges de victimes civiles et la colère des Afghans- augure mal de ce qui va se passer en AfPak. Certains, comme Lellouch Kouchner et consorts voudraient nous vendre une guerre "juste" pour assurer notre sécurité, apporter la démocratie, l'émancipation des femmes ect... en Afghanistan.
Cette guerre avec McChrystal à sa tête, n'est qu'une sale guerre d'occupation, à 100% la "Guerre d'Obama", où les vieilles méthodes utilisées en Algérie, en Indochine, en Amérique Latine refont surface cette fois avec l'appui d'une technologie aérienne de pointe (drones et leurs missiles tueurs dont Obama est friand...).
En donnant la primauté aux escadrons de la mort du JSOC en AfPak, Obama signale effectivement un changement de taille : il fait ouvertement ce que Bush/Cheney faisaient clandestinement.

Alors, encore combien d'enfants afghans massacrés vous faut-il pour réagir et cesser d'être hypnotisés par "l'effet diversité" d'Obama ?
Obama sera en France le 6 Juin. L'occasion de débarquer en Normandie pour dénoncer cette guerre stupide, exiger que la France retire ses troupes d'Afghanistan, et condamner Obama pour ce qu'il est : un criminel de guerre, et ce qu'il représente: un empire sur le déclin qui commet des massacres de civils sans défense méprisant le droit international humanitaire, pour dominer en Asie une région géostratégiquement importante, surtout parce que située sur la route des voies d'acheminement du pétrole et du gaz, ressources énergétiques convoitées par l'empire US.

Source:
Special Guignols De L'Info ObamaSarko Le 6 Juin
http://www.planetenonviolence.org/AfPak-Les-Troupes-US-OTAN-Sous-Commandement-De-L-Ex-Commandant-Des-Escadrons-De-La-Mort-De-Dick-Cheney_a1911.html
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Message par Sphinx Dim 30 Mai - 5:30

Réflexion

2-1 Bruit de bottes à l’Otan.

L’Otan lance cette année un chantier de refondation de son « concept stratégique » , qui sera entérinée au sommet de Lisbonne du mois de novembre. La première étape de cette refondation vient de s’achever avec la parution des recommandations du groupe de 12 experts dirigé par Madeleine Albright . Les enjeux et les conséquences qui en découlent sont immenses.

Le concept stratégique défini en 1999 avait déjà permis une transformation radicale de l’Otan. Alliance militaire défensive à sa création, elle était devenue une organisation de « gestion de crise ». S’en sont suivies des interventions offensives massives à « caractère exceptionnel » qui ont provoqué des milliers de morts en Serbie et en Irak, puis en Afghanistan et, plus récemment, au large de la Somalie.

Le « groupe des 12 » entend aller encore plus loin dans la transformation de l’Alliance.

Parce que l’identité intrinsèque de l’Otan serait, selon le rapport, « une organisation qui donne du muscle et du nerf aux idéaux démocratiques », les recommandations sont pléthores pour garantir à l’Alliance son rôle de moteur dans la stabilité et la paix internationales. Pour ce faire, l’Otan devrait renforcer les prérogatives qu’elle ne permettrait pas aux autres Etats, notamment sa capacité à intervenir en dehors de son territoire. Ce point se retrouvant dans chacun des paragraphes de la première partie du rapport.

D’exceptionnelle à partir de 1999, cette capacité deviendrait la règle. L’Otan pourrait ainsi s’arroger le droit d’intervenir aux quatre coins du globe et s’attribuer le rôle de gendarme au service de ceux qui la commandite.

Manifestement, l’Otan continue de concentrer son action sur un adage bien connu mais ô combien contre-productif : la meilleure des défenses, c’est l’attaque. La diplomatie du fusil n’a jamais fonctionné ; l’Histoire nous montre qu’elle finit toujours par se retourner contre ceux qui la développent.

La rhétorique agressive du rapport du groupe d’experts sape toute possibilité de dialogue et de règlement diplomatique des différends. L’Otan se pose ici en dominateur, alimentant nécessairement la rancœur de ceux qui sont implicitement visés par leur analyse.

Le « groupe des 12 », faisant d’ailleurs écho à l’analyse de M. Rasmussen, secrétaire général de l’Otan, veut également profiter de l’occasion offerte par la refondation du concept stratégique pour réformer en profondeur le fonctionnement de l’Alliance pour « une organisation plus légère, réactive sur le plan décisionnel, plus efficace et efficiente ». Cette réforme passerait notamment, selon M. Rasmussen, par l’institutionnalisation d’un financement commun (en recommandant en outre une augmentation de 20 % du financement par chaque État-membre). Ainsi, la Belgique pourrait marquer son opposition à une éventuelle intervention, mais y participerait de facto financièrement.

Une Alliance « plus réactive sur le plan décisionnel » n’est donc bien évidemment pas souhaitable. Tout d’abord parce que le débat démocratique sur les décisions de l’Otan, déjà quasiment inexistant dans notre pays, n’y survivrait pas. Ensuite et surtout parce que les décisions que l’Alliance a à prendre concernent des milliers de vies humaines et les possibilités de développement économique et humain des différentes régions de la planète. Comment pourrions-nous « alléger » ce type de décisions ? Les décisions de l’Otan se prennent au consensus. Il ne pourrait en être autrement.

De quel droit et sur quelle base l’Otan pourrait s’arroger le rôle de défenseur de la paix internationale (paix qu’elle voit uniquement, d’ailleurs, comme le silence des canons) ? Il est désespérant de constater, continuellement, que l’agressivité reste le seul mode de discours. La paix ne peut s’installer durablement que par le rapprochement et le dialogue d’égal à égal. Le droit à la sécurité des membres de l’Alliance est aussi important que celui des autres membres de la planète. Il faut donc penser sérieusement et durablement l’institutionnalisation d’un droit international auquel chacun serait soumis et le développement sincère du forum des peuples que constitue l’ONU.

Cette dernière est d’ailleurs reléguée au rang de « partenaire ». Sans que plus aucune mention ne soit faite de la fonction institutionnelle supérieure de l’ONU, l’Otan se dit simplement « sensible » à l’« esprit » de la Charte.

Il est impératif que les Parlements belges et européen se saisissent de l’évolution de toutes ces discussions et que l’opinion publique en soit informée. Le processus est nécessaire mais les questions fondamentales qu’il engage ne peuvent se résoudre dans l’urgence. La démocratie ne peut être à ce point instrumentalisée.

La CNAPD (Coordination Nationale d’Action pour la Paix et la Démocratie)
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Personne à contacter Re: Géopolitique et stratégie des Guerres de l'Otan.

Message par Syfou Jeu 19 Aoû - 3:13

Un entretien avec le SGA pour les Opérations de l’Otan

C’est une exclusivité que nous vous proposons aujourd’hui : en effet, S.E. l’ambassadeur Lawrence Rossin, secrétaire général adjoint délégué pour les opérations de l’Otan, a bien voulu répondre à nos questions sur les opérations actuellement conduites par l’Otan : Afghanistan, Kosovo, golfe d’Aden et Afrique sont au programme.

Géopolitique et stratégie des Guerres de l'Otan. Lawren10

EGEA : Monsieur l’ambassadeur, la stratégie de McChrystal donne-t-elle de bons résultats ? Le décalage de l’offensive à Kandahar n’est-il pas le signe d’une hésitation à ce sujet ? Le retour d’expérience (Lessons Learned) de l’offensive du Helmand est-il aussi positif qu’on l’a cru tout d’abord, ou découvre-t-on des difficultés qui sont le signe de cette hésitation ?

S.E. l’ambassadeur Lawrence Rossin : Bien que d’importants défis doivent encore être relevés, des progrès réels et significatifs peuvent être constatés en Afghanistan. Les opérations militaires amenuisent les capacités des insurgés, tandis que les efforts portant sur la formation permettront de transférer ultérieurement les responsabilités aux forces de sécurité nationales afghanes. Le gouvernement afghan étend son influence aux provinces et districts et il développe sa capacité de fournir des programmes et des services, y compris en matière d’éducation, de soins de santé et d’infrastructures. Le nouveau cabinet met en œuvre les décisions prises par la Jirga consultative nationale de paix pour la réconciliation et la réintégration, et le gouvernement pilote la préparation de la conférence de Kaboul qui aura lieu à la fin du mois.

La situation à Marjah est un bon exemple des progrès accomplis régulièrement, même s’ils ne sont pas spectaculaires. Parmi les progrès qui apparaissent plus clairement sur le terrain qu’à distance, citons le coup d’arrêt donné à la mauvaise influence des insurgés et des trafiquants de drogue, la libre circulation de la population dans les rues et l’organisation de marchés, la mise en place, pour la première fois, de structures pour une bonne gouvernance des districts et, par-dessus tout, la perception par la population que la FIAS s’engage à rester sur place.

Le changement demande du temps. La patience teintée de réalisme doit tempérer le désir de constater des changements rapides. Notre nouveau commandant de la FIAS, le général David Petraeus, a déjà rappelé que des mois difficiles nous attendaient car la FIAS et les forces afghanes sont confrontées aux insurgés en des endroits bien plus nombreux que jamais auparavant. Notre ambition est d’enregistrer des progrès durables plutôt que de trouver des solutions rapides mais éphémères. Nos représentants et le gouvernement afghan font à présent porter l’intérêt des civils et des militaires essentiellement sur l’engagement politique à Kandahar, ce qui constitue une entreprise bien plus complexe. Je partage largement l’opinion du général Petraeus, qui estime que de réels progrès pourront être constatés d’ici à la fin de l’année.

L’observateur a du mal à comprendre la distinction entre la FIAS et l’OEF : pourquoi y a-t-il encore deux opérations ? Comment s’articulent les relations de commandement d’un chef américain qui gouverne les deux ? Ne faut-il pas revenir au débat de 2006 et conclure à une nécessaire fusion des deux opérations ?

Il faut distinguer les missions de la FIAS de celles de la coalition formée dans le cadre de l’opération Enduring Freedom (OEF). La FIAS garantit un environnement sûr et soutient l’extension de l’autorité du gouvernement afghan, tandis que les opérations de la coalition visent des cibles terroristes de grande valeur et procèdent à des arrestations. La FIAS et les forces de l’OEF travaillent en étroite coordination et harmonisent leurs activités tout en maintenant des missions distinctes qui se complètent mutuellement. Il est important de constater que le commandement « à double casquette » de la FIAS et de l’OEF garantit l’unité des efforts menés.

Les états-majors en place à la FIAS ne sont-ils pas trop nombreux ? Deux EM tactiques/opératifs sur place se justifient-ils ? N’est-ce pas un moyen de remettre en cause le rôle du CFI (commandement de forces interalliés) de Brunssum ?

Pour des raisons opérationnelles et sur avis militaire, la structure de commandement de la FIAS a été modifiée l’an passé, un quartier général interarmées intermédiaire étant venu s’y ajouter et un nouveau QG de commandement régional ayant été créé dans le Sud-Ouest. Le QG interarmées intermédiaire poursuit la campagne conformément aux orientations stratégiques du commandant de la FIAS, ce qui rend le commandement et le contrôle plus efficaces pour une part importante des activités opérationnelles. Le nouveau QG de commandement régional Sud-Ouest, récemment détaché du QG de commandement régional Sud, est l’illustration du renforcement des troupes dans tout le Sud. Le rôle de commandant du Commandement de forces interarmées (JFC) de Brunssum n’est pas touché par ces modifications puisque le JFC est chargé d’apporter un soutien pratique, d’orienter et de diriger la mission de la FIAS. Le JFC de Brunssum assure aussi l’entraînement et la formation des forces et des QG désignés pour être déployés. Il exerce en outre une grande responsabilité au sein de la structure globale de commandement de l’OTAN hors Afghanistan, bien que sa première priorité reste d’assurer le soutien et la supervision de la FIAS.

Pouvez vous donner de plus amples détails au sujet de l’ouverture de la route logistique nord : quel est son volume aujourd’hui et à terme (pourcentage en volume et en coût par rapport à ce qui arrive par avion, et par rapport à la route Karachi Peshawar) ? N’est-elle pas menacée par l’instabilité croissante qui se fait jour tant en Asie centrale (Kirghizie) que dans le Caucase ? Pensez-vous à une alternative par l’ouest, c’est-à-dire l’Iran ?

Les accords conclus récemment entre l’OTAN, le Bélarus, l’Ukraine, la Russie, le Kazakhstan et l’Ouzbékistan permettent actuellement le transport ferroviaire de fret non létal destiné à la FIAS transitant par ces pays à destination de l’Afghanistan. Un convoi test de 27 conteneurs en provenance du Royaume-Uni, de Belgique et d’Espagne a été acheminé par cette ligne de communication nord. D’autres convois sont prévus mais leur volume sera fonction des demandes formulées par les pays contributeurs à la FIAS. Cette ligne nord apporte aux responsables de la logistique une souplesse bienvenue et réduit les coûts jusqu’à 90% par rapport au transport aérien. Nous croyons en la possibilité de maintenir cette ligne de communication nord. Aucun besoin d’une route de soutien logistique transitant par l’Iran n’a été recensé.

S’agissant des Balkans, la réduction de la KFOR est-elle conforme au plan de réduction prévu, ou y a-t-il accélération de cette décroissance ? Si oui ( ce qui paraît probable), n’y a-t-il pas de remise en cause de l’efficacité opérationnelle et de la structure de C2 ? Les OTHF (over the horizon force) et SRF (strategic reserve force) sont elles encore assez calibrées pour répondre à une crise urgente et localisée ?

La première étape du plan de réduction graduel de la KFOR (”Transition Gate 1″) a été réalisée fin janvier 2010 comme prévu (10 000 personnels). L’effectif actuel de la force est de 9 250 personnels. Aucune nation n’a annoncé de retrait avant que le Conseil décide le passage à la seconde étape (”Transition Gate 2″), à l’issue de laquelle la force comprendra environ 5 700 personnels, articulés en deux “battle groups” multinationaux. Jusqu’ à présent tous les pays contributeurs, alliés et partenaires, se sont engagés à respecter le principe “in together out together” et ont manifesté leur intention de s’abstenir de retraits unilatéraux et non coordonnées de leurs contingents respectifs.

La décision de passer à la seconde étape (Gate 2), qui représente une réduction importante des effectifs de la Force et sa restructuration, ne sera prise par le Conseil que sur avis de SACEUR. Cet avis militaire ne devrait intervenir que lorsque les capacités requises pour cette nouvelle phase, notamment le nombre d’unités de combat nécessaires pour la région de Mitrovica (six compagnies de combat) et les moyens de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR) indispensables à la conduite de la mission, seront en place.

Les réserves opérationnelles et stratégiques sont suffisantes pour leur mission spécifique.

Golfe D’Aden: L’opération OTAN vous donne-t-elle satisfaction, alors que EUNAVFOR parait plus permanente? Faut-il employer les SNMG de façon permanente de cette zone d’opération pour pallier l’intermittence alliée ? Quels sont les critères qui vous permettent de justifier de efficacité de cette opération (nombre d’attaques déjouées, de pirates capturés, de bateaux contrôlés, autres critères)? Avec quels résultats?

L’OTAN apporte une contribution importante et spécifique aux efforts de lutte contre les actes de piraterie grâce à l’opération Ocean Shield et à l’emploi qu’elle fait actuellement de ses groupes maritimes permanents (SNMG) sans interruption. L’OTAN est un partenaire essentiel et précieux dans le cadre des efforts internationaux en la matière - habituellement, l’Alliance fournit en moyenne un tiers des navires de guerre déployés dans le couloir de transit recommandé sur le plan international (IRTC) dans le golfe d’Aden. En outre, l’OTAN a déjà apporté la preuve de son engagement durable dans ce processus en assumant le rôle de coordinateur de l’IRTC dans le golfe d’Aden, attribué selon un principe de rotation, et en prenant la présidence tournante, en juin, des réunions mensuelles tenues dans le cadre du mécanisme SHADE (Shared Awareness and Deconfliction Mechanism).

La lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes s’inscrit dans une action internationale conjointe et coordonnée, chaque acteur – l’OTAN y compris – jouant un rôle déterminant pour le succès global de ce combat. En menant des activités de lutte contre la piraterie, l’OTAN, en concertation avec d’autres acteurs de la région, a visiblement apporté une valeur ajoutée en termes de protection de la navigation et a contribué de façon significative à dissuader les pirates d’agir dans le golfe d’Aden. Cette présence militaire, combinée à un plus grand respect des meilleures pratiques de gestion par la marine marchande, a contribué à réduire considérablement le nombre d’attaques réussies dans le golfe d’Aden. En effet, dans le golfe d’Aden, en 2008, il y avait 33 attaques réussies, tandis qu’en 2009, ce nombre a été réduit à 18 dont la plupart n’ont pas suivi les des meilleures pratiques de gestion par la marine marchande. De plus, jusqu’à présent en 2010, dans le golfe d’Aden, 28 groupes d’action de pirates ont été démantelé par l’OTAN, mais aussi par les autres CTFs dans la région et la côte maritime seychelloise. En outre, des opérations coordonnées dans le bassin somalien par l’OTAN, mais aussi CMF et Atalanta -en réponse au nombre accru d’attaques (seulement jusqu’à présent en 2010, il y a eu 27 attaques)- ont permis le démantèlement important de groupes d’action de pirates. En effet, jusqu’à présent en 2010, dans le bassin somalien, 60 groupes d’action de pirates ont été démantelés par l’OTAN mais aussi par les autres CTFs dans la région et la côte maritime seychelloise. Sans ces opérations, le taux global d’actes de piraterie dans le bassin somalien aurait vraisemblablement augmenté de manière spectaculaire.

Toutefois, une solution plus durable à la menace que constitue la piraterie nécessite de doter les pays de la région de capacités de lutte contre ce fléau. Dans ce contexte, l’OTAN s’emploie principalement à aider les États de la région qui le souhaitent à développer leurs propres aptitudes à lutter contre les actes de piraterie en totale complémentarité avec les activités internationales existantes. En outre, le problème de la piraterie n’est que symptomatique de la situation qui règne en Somalie. À cet égard, l’OTAN apporte sa contribution en soutenant la mission de l’Union africaine en Somalie, à la demande de l’UA, en plus de son engagement dans la lutte contre la piraterie.

Où en est-on de la MOFI (NTM-I): on évoquait une université de défense ou une force de gendarmerie: quelle est la structure de la mission déployée sur place ? Quel effectif pour quelle mission concrète ? Faut-il encore maintenir cette mission alors que d’autres priorités se font jour ailleurs ?

La mission OTAN de formation en Iraq (NTM-I) date de 2004. Elle assure aux forces de sécurité iraquiennes une formation stratégique, opérationnelle et tactique, ainsi que le mentorat et elle leur fournit des avis, à l’appui du développement d’un secteur de sécurité légitime et autonome en Iraq. Elle comporte également un programme pour la cession de matériel (EDP). Quelque 190 personnes participent à cette mission, à laquelle contribuent tous les pays de l’OTAN et un pays partenaire (l’Ukraine), qui lui fournissent du personnel, des équipements ou des ressources. La mission s’est adaptée et a évolué pour répondre aux besoins et aux demandes formelles d’un soutien spécialisé en formation adressées à l’Alliance par les divers gouvernements irakiens qui se sont succédé. Aujourd’hui, la formation de style gendarmerie organisée au profit de la police fédérale irakienne, ainsi que la mise en place et le fonctionnement d’institutions de formation militaire, dont un Collège d’état-major interarmées, un Collège national de défense et une Académie militaire à Ar Rustamiyah, sont deux aspects principaux des activités menées actuellement par la NTM-I. Bien que d’autres priorités s’imposent à nous, il est dans notre intérêt à tous de mener à bien la transition démocratique en Irak. À cette fin, l’OTAN continue de soutenir le gouvernement et le peuple irakiens, qui cherchent à atteindre cet objectif général en menant des activités spécifiques dans les domaines de la défense et de la sécurité.

Quel soutien a la mission UA en Somalie? L’Alliance a-t-elle réussi a mettre en dispositif durable?

À la demande de l’Union Africaine, l’OTAN contribue à la mission de cette dernière en Somalie (AMISOM) dans le cadre d’un accord qui permet d’assurer, dans un premier temps, la constitution de capacités depuis juin 2008, deux experts de l’OTAN participant actuellement aux activités de l’Unité planification stratégique et gestion au siège de l’UA de manière à aider l’AMISOM à établir des plans financiers et des plans de stratégie militaire; ensuite, depuis juin 2007, l’OTAN contribue au transport aérien et continuera de le faire au moins jusqu’au 31 janvier 2011, des contingents de l’AMISOM du Burundi et de l’Ouganda ayant déjà été transportés par l’OTAN en septembre 2008 et en mars 2010, respectivement; troisièmement, l’OTAN assure un transport maritime depuis septembre 2009 et poursuivra cette activité au moins jusqu’au 31 janvier 2011. Il convient de noter à cet égard qu’à l’automne 2008, dans le cadre de l’opération Allied Provider, l’OTAN a escorté un navire de l’Union africaine transportant du matériel militaire du Burundi destiné à l’AMISOM.

Cette aide à l’Union Africaine est dirigée par celle-ci et guidée par les principes de l’appropriation africaine et d’une complémentarité et d’une coordination totales avec d’autres partenaires de l’Union Africaine. Cette assistance s’inscrit aussi dans une coopération opérationnelle plus large avec l’Union Africaine, en réponse à une demande de cette dernière portant aussi sur un soutien de l’OTAN à la mission de l’Union Africaine au Soudan, et dans l’assistance que l’OTAN porte actuellement à la Force Africaine en Attente (FAA).

L’OTAN est considérée comme un partenaire nécessaire et important, non seulement par l’Union Africaine mais aussi par la communauté internationale dans son ensemble pour ce qui concerne la Somalie. L’OTAN est en effet membre du Groupe de contact international sur la Somalie et du Groupe de contact des Nations Unies sur la piraterie au large de la Somalie. L’OTAN a également participé à la Conférence internationale sur la Somalie organisée en Turquie du 21 au 23 mai 2010.

Monsieur l’ambassadeur, je vous remercie vivement d’avoir répondu à nos questions.

Propos recueillis par Olivier Kempf, EGEA


http://www.alliancegeostrategique.org/2010/07/19/un-entretien-avec-le-sga-pour-les-operations-de-lotan/
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Message par Daûphin_zz_47 Jeu 28 Oct - 23:24

La guerre froide est finie, la course aux armements continue...

1-1 Jędrzej Bielecki : La Russie divise l’alliance.

Présenté le 14 octobre, le nouveau concept stratégique de l'OTAN divise les Européens, entre ceux qui souhaitent intégrer la Russie dans l'Alliance, ceux qui la considèrent encore comme un ennemi potentiel et ceux qui privilégient les relations avec Washington.

Durant les près de cinquante ans qu'a duré la guerre froide, l'OTAN a adopté quatre concepts stratégiques.

Celui débattu le 14 octobre par les ministres de la Défense et des Affaires étrangères de l'Alliance est le troisième depuis l'effondrement de l'Union soviétique. C'est aussi l'un des plus controversés.


Du point de vue de la Pologne, l'idée d'intégrer la Russie au sein du système de sécurité européenne est très discutable.

Cette proposition est pourtant fortement défendue par Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l'organisation. Les Russes devraient, selon lui, construire main dans la main avec les Occidentaux le bouclier de défense antimissile [voulu par Washington et censé protéger l'Europe des attaques en provenance du Moyen-Orient].

Un triangle à réconcilier

Les propositions de Rasmussen illustrent clairement les divisions au sein de l'OTAN. Le cabinet de conseil américain Stratfor a identifié trois groupes de pays qui s'opposent sur la question de l'avenir de l'Alliance :

- le noyau dur de l'Europe ( l'Allemagne, la France et leurs alliés du sud de l'Europe) ;

- les atlantistes (la Grande-Bretagne et les pays du Benelux),

- le groupe constitué par les membres les plus récents de l'OTAN venus d'Europe centrale.

Pour le premier groupe de pays, ce qui compte avant tout est l'intégration de la Russie dans le système de la sécurité européenne.

Le deuxième ensemble prône avant tout le maintien de relations les plus étroites possibles avec les Etats-Unis et considère la lutte contre le terrorisme comme le défi principal.

Pour les pays du troisième groupe, la menace est la Russie, ils veulent donc avant tout avoir la certitude du soutien de leurs alliés en cas d'une attaque venant de l'Est, quelle que soit sa forme : classique ou, par exemple, cybernétique.

Le 14 octobre, Anders Fogh Rasmussen, qui a rédigé les 10 pages de projet du concept stratégique, a essayé de trouver une solution de compromis entre ces trois tendances. "La défense des 900 millions de citoyens des pays de l'OTAN doit rester au cœur de notre mission. Mais elle doit être accomplie en prenant en compte les défis actuels, et en osant des initiatives qui iraient bien au-delà des missions du pacte", a-t-il déclaré.

Un club de discussions

Les sujets qui fâchent sont pourtant plus nombreux. Ils concernent non seulement la doctrine de l'OTAN, mais aussi les moyens financiers que les alliés sont prêts à consentir, par temps de crise, pour la défense commune.

Les Etats-Unis vont chercher d'autres alliés si les Européens font trop d'économies sur leurs forces armées, a mis en garde Rasmussen.

Cependant, même le Royaume-Uni a annoncé qu'il allait réduire de 10% ses dépenses dans ce domaine. Actuellement, le budget militaire britannique, de 42,5 milliards d'euros par an, est le deuxième parmi les plus élevés d'Europe, après celui de la France.

A son tour, l'Allemagne a annoncé des économies allant jusqu'à 6,3 milliards d'euros.
 Dans tous ces différends, la Pologne se range du côté des Américains. Et ces derniers sont de plus en plus las de ce débat qui se prolonge. Le président Barack Obama, craignant la conversion de l'OTAN en un club de discussion, souhaite la suppression de la règle de l'unanimité qui régit le processus décisionnel de l'Alliance depuis 61 ans.
Il insiste également sur l'idée d'octroyer au secrétaire général, par temps de crise, de larges pouvoirs dignes d'un véritable commandant en chef de l'Alliance. Une idée qui suscite le plus grand scepticisme parmi les membres européens de l'OTAN.

Dissuasion
L’arme atomique en question …


Depuis que le président Obama a appelé de ses vœux un monde “libre d’armes nucléaires”, plusieurs pays de l’OTAN souhaitent profiter de la révision stratégique de l’alliance pour obtenir un retrait des têtes nucléaires américaines installées sur le continent.

L’Allemagne, à l’origine de cette idée, "a été rejointe sur cette ligne par la Norvège, les Pays-Bas, la Belgique", rapporte Le Monde.

Mais à Paris, qui tient à sa force de dissuasion autonome, "l'idée d'un tel retrait ne suscite aucun enthousiasme". "Ces différences entre Paris et Berlin, sensibles depuis des mois, se cristallisent sur plusieurs questions, explique le quotidien. Quel langage commun mettre en avant à Lisbonne sur la dissuasion ? Quel équilibre trouver entre le bouclier antimissile et la dissuasion ? Quelles modalités pour ce bouclier, qui semble appelé à devenir la clé de voûte de la relation transatlantique ?"

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Message par Daûphin_zz_47 Jeu 28 Oct - 23:27

1-2 Philippe Leymarie : Sarkozy, Medvedev, même combat ?

Une première : un président russe au sommet de l’OTAN !

C’est l’annonce faite par Dmitri Medvedev à l’issue du sommet franco-germano-russe, lundi et mardi derniers à Deauville. Il sera présent les 19 et 20 novembre au rendez-vous de Lisbonne, qui doit prendre position sur trois questions-clé : la réforme de l’Alliance (cure d’amaigrissement), la définition d’un nouveau « concept stratégique » (pas de miracle à attendre, l’OTAN restant désormais « sans frontières », si ce n’est sans vocation), et le lancement d’un bouclier anti-missile européen (en complément de l’américain). Les Russes sont d’accord sur tout, y compris pour souhaiter que l’OTAN réussisse… à se sortir de l’Afghanistan [1], où elle joue en partie sa peau.

L’accommodant numéro un (ou deux ?) russe, tout à ses délices deauvillois, a assuré que le rapprochement euro-russe n’impliquait nullement un découplage avec les Etats-Unis, parrains de l’OTAN, proposant d’ailleurs de participer d’une manière ou d’une autre aux projets de « bouclier » européen anti-missile, à condition d’en clarifier quelques points.

Le président Medvedev se verrait bien signer un nouveau Pacte de stabilité qui couvrirait un vaste espace « de Vancouver à Vladivostok » – comme s’il n’avait rien de plus pressé que d’arrimer son pays (ou sa présidence ?) à l’Occident, sans doute pour faire pièce à la puissance de la Chine et de l’Asie, à la poussée de l’islamisme, etc.

Cerise sur le gâteau : le président russe a fait valoir qu’un peu plus de présence européenne sur le dossier du Proche-Orient ne pourrait que faire du bien. Et, dans la chaleur des échanges, il a même été question de suppression de visas !

Gendarme mondial

Plus circonspect, Dmitri Rogozine – le délégué permanent russe auprès de l’Otan, qui a beaucoup fait pour ce rapprochement – déclarait en mars dernier : « Nous voulons comprendre qui nous sommes, les uns pour les autres, adversaires, concurrents, partenaires ou alliés ». Le diplomate russe avait cadré le débat : « Moscou ne veut pas que l’Alliance s’arroge les fonctions de gendarme mondial ». Mais, apparemment, à la tête de l’Etat russe, on est plus coulant…

Ce partenariat euro-russe est traditionnellement encouragé par l’Allemagne : Angela Merkel (tout comme Nicolas Sarkozy) s’est employée à convaincre lundi et mardi dernier son homologue russe de ce que ce nouveau « concept » de l’OTAN, qui sera adopté à Lisbonne, ne vise en rien la Russie.

Fait plus récent, la Pologne – rentrée dans les rangs européens, notamment depuis la disparition du président Lech Kaczynski et des principaux chefs de son armée, dans un accident d’avion en avril dernier – n’y fait plus obstacle : sans doute se sent-elle aussi rassurée par l’engagement américain de déployer des missiles intercepteurs SM3 dans son pays d’ici à 2018…

Si Moscou confirmait cette intention de participer au bouclier anti-missile – c’est-à-dire si une « place appropriée » (selon l’expression d’un diplomate) lui était faite par les Euro-Américains – ce serait la fin d’un cycle de méfiance, au mieux d’indifférence intra-européenne, qui n’avait pas cessé avec la fin de la Guerre froide, en 1990.

Nouvelle Ligne Maginot

Nicolas Sarkozy, le président français, en a remis une couche, en ouverture du rendez-vous de Deauville : « Nous pensons que la Guerre froide est terminée, que le Pacte de Varsovie c’est terminé, que l’Union soviétique c’est le passé, et donc que les Russes sont nos amis ! ». CQFD…

Mais, ce qui ne manque pas de sel, à propos de ces manœuvres euro-russes, c’est la mini-polémique intra-gouvernementale française sur le fameux (et encore virtuel…) bouclier. En résumé, le ministre français de la défense Hervé Morin, centriste tendance traître [2]), qui songe à reprendre son indépendance politique, avait confié à des journalistes à Bruxelles quelques jours avant le rendez-vous de Deauville, que « la France » avait des « réserves » sur ce projet de bouclier endossé maintenant par l’OTAN, qui doit en décider le mois prochain à Lisbonne : « Nous sommes dans le flou… Combien cela va-t-il vraiment coûter ? Quelle est la menace exacte ? Qui est visé ? Quelle est notre capacité à répondre à ces menaces ? ».

Outre ces questions, le ministre faisait état de deux préoccupations :

- 1) le danger que ce projet de défense anti-missile – qui, selon le secrétaire général de l’OTAN, ne coûterait que 200 millions de dollars de plus – ne donne à nouveau aux Européens « le sentiment qu’ils n’ont pas besoin de financer leur défense », puisque les Américains paieront l’essentiel (et tiendront le bouton !) ;

- 2) la crainte que le coût d’un tel dispositif et d’un probable dérapage vienne « impacter le budget actuel et nos budgets futurs, déjà problématiques, alors que ce dont on a besoin, ce sont des moyens classiques de transport », etc.

Hervé Morin esquissait un parallèle avec la Ligne Maginot : « On croit se protéger de l’apocalypse. Or, le meilleur moyen de se protéger est de se faire respecter. Et, face à une menace nucléaire, d’exercer une dissuasion nucléaire ».

Tranquille désaveu

Tant de sympathique franchise ne pouvait rester impunie ! Le lendemain – en pensant sans doute à une rencontre programmée ce jour-là avec le secrétaire général de l’OTAN, et au rendez-vous de Deauville – l’Elysée désavoue tranquillement son ministre, en des termes assez peu diplomatiques :

« Non seulement nous ne sommes pas contre (ce projet de bouclier pour l’OTAN), mais nous sommes prêts à y apporter notre contribution, financière ou en nature ». Et de rappeler, bien sûr, que la dissuasion nucléaire « reste incontournable, et le restera tant que certains pays continueront à développer leur arsenal nucléaire ou à vouloir accéder à l’arme nucléaire ».

Un communiqué officiel, en conclusion de l’entretien avec Anders Fogh Rasmussen, souligne « le soutien de principe de la France à la nouvelle approche de la défense anti-missile proposée par le Président des Etats-Unis et actuellement débattue à l’OTAN », sans faire références aux « réserves » exprimées par Hervé Morin…

Cette petite joute verbale ne prouve en fait rien : Sarkozy et Morin sont bien d’accord pour mettre la priorité sur le nucléaire – une politique de dissuasion que la France exerce de manière autonome, sans avoir demandé l’avis de quiconque, mais au service de ses alliés de l’Union européenne et de l’OTAN (ce sont pratiquement les mêmes !). Et d’accord aussi pour considérer que le bouclier, efficace ou pas, ne sera utile (à la France, et peut-être à l’Europe) qu’à titre de « complément » de la dissuasion nucléaire. Le reste est question d’opportunité diplomatique ou politique.

Degré d’usure

Mais ce « couac », passé inaperçu en ces temps de mobilisation syndicale et scolaire dans l’Hexagone, dit assez à quel degré d’usure en est l’actuelle équipe gouvernementale française, qui tire à hue et à dia, y compris sur ces questions stratégiques.

Ce mini-débat révèle également, en creux, le manque de sérieux du projet de bouclier de l’OTAN, complémentaire à celui que les Américains cherchent maintenant à installer en Roumanie et en Bulgarie (après un premier échec en Pologne et Tchécoslovaquie), qui consisterait en fait surtout à brancher (bricoler ?) les systèmes européens existants sur ceux qui seront mis en oeuvre par les Américains – le tout devant, soit-disant, non plus seulement protéger les zones où sont stationnés des soldats américains (ce qui était le prétexte de départ à la mise en place de ce bouclier), mais désormais toutes les villes européennes qui seraient sous la menace d’un tir iranien. Des projets qui ne pourraient sans doute pas grand chose en cas, par exemple, d’attaque massive…

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Message par Daûphin_zz_47 Jeu 28 Oct - 23:33

1-3 Pascal Boniface : La guerre froide est finie, la course aux armements continue...

Les pays de l’Otan se préparent à mettre en place un système de défense antimissile.

Ce système n'a pourtant rien de nouveau. Cela fait plus de 50 ans que ce type de projet est régulièrement présenté. Cet énième avatar montre que les systèmes de défense sont plus basés sur des impératifs industriels que sur l'état réel de la menace, et que l'OTAN, 20 ans après la disparition de la menace soviétique, continue à poursuivre une course aux armements dont on a du mal à mesurer la rationalité.

En apparence un système de défense antimissile pourrait satisfaire les opinions publiques. N'est-il pas en effet plus logique de se défendre en détruisant les missiles adverses que de menacer de se venger en répliquant à une attaque par une contre-offensive plus forte ? Protéger les territoires des pays de l'OTAN, par un système d'interception qui les mettrait à l’abri d'une attaque extérieure, devrait susciter l'adhésion de l'opinion. A y regarder de plus près, ce système pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses. Contrairement à l'enrobage médiatique qui est fait, il n'y a rien de nouveau. Les premiers projets d'un système de missiles antimissiles avaient été élaborés par les Soviétiques dans les années 60, les Américains les avaient immédiatement suivis et, sous l'impulsion de Kissinger, les deux superpuissances s'étaient mises d'accord pour conclure qu'il n'y avait pas d'avenir dans ce dispositif. Vouloir protéger entièrement leur territoire aurait conduit à un déploiement que même les superpuissances ne pouvaient pas se permettre. Pour dissuader un adversaire, il suffit qu'il craigne qu'un seul missile adverse puisse l’atteindre. Pour se protéger d’une attaque adverse, il faut que le système de défense arrête TOUS les missiles adverses. Par ailleurs Kissinger avait conclu que la vulnérabilité mutuelle était un gage de sagesse et de retenue sur le plan international. Un pays qui aurait eu l'illusion d'être à l'abri d'une attaque adverse, aurait pu être tenté par un aventurisme stratégique aux conséquences incalculables. C'est pour cela que le traité SALT 1, outre un plafond pour les missiles offensifs, en avait fixé un autre pour les missiles antimissiles.

Ronald Reagan avait en 1983, lancé son programme d'initiative de défense stratégique rebaptisé rapidement Star Wars. Il s'agissait de déployer dans l'espace et sur terre, grâce aux nouvelles technologies, un système de défense qui se voulait totalement hermétique. Une fois encore, on s'est aperçu que le coût initial du projet avait été largement sous-estimé et son efficacité potentielle démesurément surestimée. Renforcer le bouclier américain n'aurait eu de toute façon pour effet que de développer l'épée soviétique. Le projet fut donc une nouvelle fois mis de côté. Il ressortit à la fin des années 90, sous le titre de National missile défense. L'URSS n'existait plus mais c'était pour contrer une menace nord-coréenne que le projet était censé exister. Les Américains expliquaient qu’à très court terme leur territoire serait à la portée des missiles nucléaires nord-coréens et qu'il fallait donc se protéger. À l'époque le chancelier allemand Gerhardt Schröder s'était opposé à ce projet en disant qu'il n'avait pour effet que de relancer la course aux armements et d'antagoniser la Russie. C’était d'ailleurs la première fois qu’un chancelier allemand s'opposait à un programme stratégique américain majeur depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Le projet fut de nouveau mis aux oubliettes.



George Bush fils allait relancer ce type de programme en le justifiant par la menace iranienne. Il avait, pour pouvoir le mettre en place, dénoncé le traité SALT1 en vigueur depuis 1972. Ce qui fait que, à ce jour, les deux seuls pays à avoir dénoncé un accord de désarmement, sont les États-Unis pour ce traité et la Corée du Nord pour le traité de non-prolifération. Il avait prévu de déployer une partie de ce système en République tchèque et en Pologne. Moscou considérait que ce projet, loin d'être purement défensif, pouvait être offensif à son encontre. Obama y a renoncé. Il estimait qu’il y avait mieux à faire que de crisper Moscou, dont il avait besoin de la coopération, notamment sur le dossier iranien. Par ailleurs, avait déclaré un de ses plus proches conseillers, « Pourquoi dépenser un argent que nous n'avons pas, pour des technologies qui n'existent pas encore, afin de contrer une menace dont on perçoit mal la réalité ? »

Deux ans plus tard, sous une forme encore une fois amendé, le projet ressurgit. Une fois encore on nous dit que cette fois-ci la technologie a fait des progrès qui le rende crédible. Une fois encore on s'apercevra que le coût a été extrêmement minoré et son efficacité restera sujette à caution. Et le moins que l'on puisse dire est que les analyses de la menace qui justifie ce programme est pour le moins rapide. Tout a changé sur le plan stratégique, mais c'est le même type de programme qui ressort avec un badigeonnage différent. La France initialement réticente ne fera pas obstacle au programme, comme l’avait fait Mitterrand par rapport à la guerre des étoiles dans les années 80, par souci de ne pas ouvrir un sujet de discorde avec Washington. Les industriels français espèrent également participer au programme.


http://journauxdeguerre.blogs.lalibre.be/archive/2010/10/28/n-77-geopolitique-et-strategie-des-guerres-de-l-otan-27-10-d.html
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Message par Syfou Mar 23 Nov - 1:06

L'OTAN en crise d'identité

À quoi sert l'OTAN? À l'époque de l'Union soviétique, la réponse était claire : à défendre l'Europe de l'Ouest, ses valeurs, son système politique, ses alliances et sa sécurité contre l'Ours communiste. Mais l'URSS n'existe plus depuis bientôt 20 ans. Et depuis, de crise en crise, de « mission » en « mission », et de sommet en sommet - le dernier vient de s'achever à Lisbonne - l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (notez bien le nom) cherche à donner un sens à sa vie.

Avec un tel nom, on peut se demander ce que cette organisation fait aujourd'hui en Afghanistan, pays du bout du monde qui ne correspond pas tout à fait à sa définition « atlantique ». En fait, ses dirigeants se le demandent sans doute eux-mêmes! Même si, pour la galerie, ils ont affiché, ces 19 et 20 novembre dans la capitale portugaise, la plus grande solidarité et une confiance inébranlable dans la clarté et la beauté de leur mandat.

Tous souriants

Il fallait voir cette photo du grand Obama (1,85 m), tout sourire avec les deux courts présidents russe et français (20 à 25 cm de moins). Mais ces mines réjouies et la « domination » physique d'Obama ne doivent cependant pas tromper.

S'il est vrai que les États-Unis continuent à donner le ton dans l'Organisation (au point qu'on peut se demander si la guerre d'Afghanistan et le bouclier antimissile sont des projets « otaniens » ou « américains »), la Russie reste toujours fondamentalement un adversaire, avec lequel on fait « ami-ami » pour des raisons stratégiques et peut-être transitoires. Et l'OTAN, même sous forte influence américaine, ne sait pas pour autant où elle s'en va.

Officiellement invité pour la première fois dans l'histoire de l'OTAN, le dirigeant moscovite était venu en observateur, tout comme Hamid Karzaï, l'Afghan, et Mikheil Saakashvili, le Géorgien. Avec l'élargissement des années 1990 et 2000, l'OTAN compte désormais 28 États membres : deux d'Amérique du Nord (Canada, États-Unis), presque tous les pays d'Europe (moins la Suisse et la Suède)... plus la Turquie.

À l'origine, c'était une organisation qui portait bien son nom, celui d'une alliance « atlantique » contre l'URSS. L'OTAN était essentiellement défensive : jusqu'à la fin de la guerre froide, elle n'a jamais tiré un coup de feu. Défense militaire, défense nucléaire même, avec la dissuasion au coeur de sa doctrine, mais défense quand même.

Mais depuis la disparition de l'Union soviétique en 1991, l'OTAN navigue à vue. Paradoxalement, c'est depuis qu'il n'y a plus d'ennemi clair... qu'elle se va se battre sur le terrain pour « porter le glaive » : au Kosovo, en Afghanistan... Et au moment où certains de ses membres (l'Allemagne) voudraient remettre en question l'idée de « dissuasion nucléaire », elle prétend ériger un bouclier antimissile qui théoriquement devrait rendre obsolète cette dissuasion.

Une ambiguïté permanente

L'OTAN vit ainsi une crise d'identité permanente, et nage dans l'ambiguïté presque malgré elle. Cette crise n'a jamais été réglée en deux décennies et revient régulièrement à la surface. Il y a eu des révisions doctrinales : une première au début des années 1990, une autre vers la fin de cette même décennie et puis encore une, en novembre 2010. Les nouveaux thèmes se nomment guerre au terrorisme, à la cybercriminalité, etc.

Il y a eu des « missions », nées dans l'improvisation : dans les années 90, c'était la guerre des Balkans. L'OTAN s'était alors vue en « grosse police internationale », plus ou moins associée aux mandats de l'ONU. Elle est intervenue au Kosovo (elle y est d'ailleurs toujours) : succès moyen, pour le dire gentiment...

Arrive le 11 septembre 2001. Selon le principe énoncé dans l'article 5 de la Charte de l'Organisation, qui dit qu'« une attaque contre un membre de l'OTAN est une attaque contre TOUS les membres de l'OTAN », ce sera la mobilisation générale en Afghanistan, pays d'origine des attentats.

L'Afghanistan est un défi existentiel pour l'OTAN. Malgré l'optimisme de commande des déclarations officielles, l'odeur de la défaite, après bientôt une décennie de combats contre des fantômes, est omniprésente. Cette angoisse de l'échec est restée le « non-dit » de toutes les discussions de Lisbonne.

L'Afghanistan, un tombeau?

Alors que tout le monde ne pense qu'à déguerpir - mais que c'est un désir parfaitement inavouable -, l'OTAN évoque maintenant le retrait de l'Afghanistan d'ici à 2014, mais sans utiliser ce mot-là. Plutôt que de « retrait », on va parler de « relève », de « transition », sans oublier la fameuse « formation » d'une armée afghane devenue autonome. Rêve inaccessible, excuse de toutes les démissions.

On a aussi, à Lisbonne, évoqué la nécessité de mieux protéger les civils. C'était la moindre des choses, avec les bavures épouvantables et croissantes contre les non-combattants de tous âges, que des ONG comme OXFAM sont venues, vendredi 19 novembre, rappeler à la conscience des dirigeants occidentaux.

Mais l'ambiance, malgré l'optimisme de commande du secrétaire général, le Danois Anders Fogh Rasmussen, reste franchement morose et inquiète.
On cherche la porte de sortie. Sans que ça ressemble à une défaite et sans que l'OTAN comme institution en sorte humiliée et meurtrie dans son image d'elle-même, et dans celle qu'elle projette à la face du monde. Parce que c'est une possibilité tout à fait réelle : à savoir qu'à la fin, l'Afghanistan pourrait devenir le tombeau de l'OTAN.

Par:François Brousseau
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Message par Droit_De_l'Homme Mar 12 Avr - 13:07

La France critique le rôle de l'OTAN en Libye

L'Alliance atlantique doit jouer "pleinement son rôle" en Libye, a plaidé mardi le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé. Sur le terrain, les combats se poursuivent.

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L'OTAN doit jouer "pleinement son rôle" en Libye en évitant que le colonel Moammar Kadhafi"utilise des armes lourdes pour bombarder des populations", a plaidé mardi le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé.
S'agissant de l'intervention militaire en Libye, "il faut d'abord que l'OTAN joue pleinement son rôle", a-t-il souligné sur France-Info. "L'OTAN a voulu prendre la direction militaire des opérations, nous l'avons accepté, elle doit jouer son rôle aujourd'hui, c'est-à-dire éviter que Kadhafi n'utilise des armes lourdes pour bombarder des populations", a-t-il ajouté. Et d'estimer que l'Alliance atlantique ne le fait "pas suffisamment" aujourd'hui.
Il faut que "l'OTAN joue son rôle (...) et détruise les armes lourdes qui bombardent aujourd'hui la ville de Misrata", a-t-il noté.
Par ailleurs, "il faut faire un effort majeur et accentué d'aide humanitaire", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, précisant qu'"il y a déjà des bateaux d'aide humanitaire qui arrivent à Misrata". "L'Union européenne, qui n'a pas voulu s'engager dans la partie militaire de l'opération, doit donner la priorité absolue à cette aide humanitaire pour soulager la situation des populations", a poursuivi Alain Juppé.
Sur le terrain, les combats se poursuivaient mardi en Libye, notamment à Misrata, après l'échec d'une médiation de l'Union africaine, dont la proposition de cessez-le-feu a été rejetée par les insurgés en l'absence d'un départ de Mouammar Kadhafi. Pour les insurgés, la poursuite du siège meurtrier de Misrata par les forces du dirigeant libyen rend caduque toute discussion sur un éventuel cessez-le-feu.
Les troupes gouvernementales ont intensifié les bombardements sur le port de Misrata, la 3e ville de Libye, à 220 km à l'est de Tripoli.
L'organisation Human Rights Watch a accusé les forces pro-Kadhafi d'attaques aveugles contre les civils à Misrata, en violation du droit international.

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