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Géostratégie et géopolitique d'Afrique du Nord

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Personne à contacter Géostratégie et géopolitique d'Afrique du Nord

Message par Sphinx Lun 31 Mai - 2:11

l’Algérie au cœur du nouveau Grand échiquier maghrébin ?

Géostratégie et géopolitique d'Afrique du Nord Afric110

1- Depuis le milieu des années 90, l’influence US n’a cessé de s’accroitre au Maghreb, érodant peu à peu mais non moins efficacement l’influence traditionnelle de la France, ancienne puissance tutélaire de quatre pays sur les cinq que compte cet espace géopolitique. Cependant, cette approche offensive, laquelle s’insère dans un schéma plus vaste visant la mainmise sur l’Afrique et de ses ressources naturelles se heurte depuis le début des années 2000 à l’intrusion d’un nouveau venu sur la scène africaine dont les méthodes et la philosophie sont aux antipodes des normes occidentales : La république populaire de Chine. Véritable outsider dans le nouveau grand jeu auquel se livrent les puissances industrielles pour l’accès et le contrôle des approvisionnements en ressources fossiles et minérales dont regorgent les sous-sols de nombreux pays d’Afrique.

2- Contraint de rechercher sans cesse de nouveaux marchés et de nouvelles sources d’approvisionnement pour alimenter une croissance économique souvent à deux chiffres, l’empire du milieu a opéré une véritable mue en mettant fin à des siècles d’introversion. Ce changement de paradigme s’est caractérisé par une dynamique sous-jacente : le concept du Softpower, combinaison d’une stratégie souple et subtile basée sur la coopération et le partage des bénéfices communs dans le cadre du développement Sud-Sud. C’est une approche intelligente contrastant avec les méthodes néo-impérialistes basées aussi bien sur les réseaux clientélistes entre l’ancienne métropole et ses anciennes colonies que le recours intensif à la diplomatie souterraine, chère aux ex-puissances coloniales européennes, ou le recours aux solutions militaires et para-militaires, que privilégient les américains.

3- Il n’est pas de notre propos d’analyser ici le jeu des influences croisées des occidentaux et des chinois en Afrique, qui demeure comme au 19ème siècle et au mépris du temps, l’enjeu des convoitises des puissances. Mais il sera question de tenter de démonter les ressorts d’une partie de ce jeu en Afrique du Nord et plus spécialement en Algérie tout en relevant les implications de cette nouvelle lutte pour l’influence sur ce pays sur le plan régional.

4- Indubitablement, l’Algérie constitue dans ce nouveau Grand Jeu un pays-pivot, aussi bien pour les américains, les européens ou les chinois. Pays producteur d’hydrocarbures, le pays dispose d’une position privilégiée au flanc Sud de l’Union européenne, à moins d’une heure de vol des plus grandes villes européennes situées sur la côte méditerranéenne de l’Europe mais également portail de l’Afrique subsaharienne.
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Personne à contacter Re: Géostratégie et géopolitique d'Afrique du Nord

Message par Sphinx Lun 31 Mai - 2:14

Considérée il y a peu comme un pré-carré de la France, laquelle pour des raisons de contingences historiques, y a gardé une influence assez notable-la France demeure jusqu’à aujourd’hui le premier partenaire de l’Algérie- l’Algérie a émergé vers le début du vingt-et unième siècle d’une douloureuse lutte interne doublée d’une sorte de guerre sociale quasi-permanente induite par une double remise en cause idéologique et économique.

Les efforts de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme vont connaître une reconnaissance tacite de la part des USA après les attentats du 11 septembre 2001 et le déclenchement de ce que l’on appela la guerre sans fin contre la terreur. Ce n’est qu’à partir de cette date que les américains et l’OTAN commenceront à jeter les amorces d’une coopération militaire avec l’Algérie.

En parallèle, les américains tentent par l’entremise de certains pays alliés du Moyen-Orient de circonscrire sinon d’éliminer l’influence culturelle française de l’Algérie tout en encourageant leurs multinationales à investir et à soumettre des offres aux avis d’appels d’offres dans le secteur des hydrocarbures et des infrastructures spécifiques. Il faut souligner dans ce contexte que l’économie algérienne, exclusivement dépendante du secteur pétrolier et gazier, a profité d’une série de facteurs exogènes indus par un environnement international instable marqué par l’invasion et l’occupation durable de l’Irak, envoyant à la hausse les prix des hydrocarbures sur les marchés internationaux. L’accroissement des réserves de change, la réduction drastique de la dette extérieure et la stabilité relative des indicateurs macro-économiques de ce pays, malgré de graves lacunes et des dysfonctionnements socio-économiques, ont attiré les convoitises des principales puissances, a fortiori en période de crise financière larvée et de concurrence acharnée pour l’hégémonie.

5-La pénétration US en Algérie a mis à mal la traditionnelle influence française et s’est faite autant par l’intermédiaire des Majors et de compagnies connues pour leurs accointances avec ce qui est connu comme le complexe militaro-industriel US que par des projets de coopération de l’OTAN avec les pays de la rive sud de la méditerranée ; le groupe BRC (Brown and Root Condor), d’autre filiales de Halliburton, de Chevron, de General Electrics et d’autres multinationales jouèrent, avec l’appui de dizaines de sous-traitants provenant de divers pays, le rôle de fer de lance tandis que par le biais de la coopération multilatérale, les américains obtenaient non seulement l’adhésion de l’Algérie à l’accord Open Sky qui ouvrait l’espace aérien de ce pays connu pour son vif activisme contre toute forme d’impérialisme mais également la ratification par ce dernier de tous les instruments multilatéraux relatifs au désarmement nucléaire (protocole additionnel au Traité de Non-Prolifération).

En février 2006, l’administration Bush annonça son intention de créer un commandement militaire pour l’Afrique (Africom) à l’instar des autres commandements dans les autres régions du monde et dont les activités seront focalisées dans un premier temps sur la région volatile du Sahel sur le flanc Sud de l’Algérie. Cette annonce intervient après le lancement d’au moins deux initiatives préparatoires : le Pan-sahel initiative regroupant la plupart des pays des rives du Sahel et une autre plus technique destinée à lutter contre le terrorisme au Sahara. Dans cette optique, la filiale algérienne de Brown and Root Condor, multinationale aux ramifications impressionnantes et proches de l’ancien vice-président Dick Cheney, entreprit la réfection et la construction de l’aéroport de Tamanrasset. Toutefois, cette société de droit algérien a fini par être dissoute après un obscur scandale de corruption tandis que la base aérienne de Tamanrasset, réclamée par l’Africom sera utilisé par l’état-major conjoint des pays du Sahel chargé de la lutte contre les groupes terroristes et la criminalité organisée transfrontalière au Sahel. Malgré cela, l’Algérie ne réussira pas à acquérir certains systèmes d’armement auprès des américains en raison de l’opposition du Congrès US à avaliser des ventes de matériel sensible à un pays toujours perçu avec suspicion.

6- Bien qu’ayant perdu d’importants marchés, la France n’en continua pas moins d’être assez offensive, notamment à travers la stratégie des réseaux officieux et des insondables expédients de la diplomatie parallèle. Les concessionnaires automobiles français se taillent une part de lion sur le marché algérien mais doivent s’accommoder de nouveaux concurrents, européens bien sûr mais également asiatiques.

Pour la première fois, des concessionnaires automobiles chinois pénètrent le marché algérien. Les chinois sont aussi présents en force dans le secteur des bâtiments et des infrastructures, des hydrocarbures et de la sous-traitance, gagnant des marchés au détriment des français et des américains.
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Personne à contacter Re: Géostratégie et géopolitique d'Afrique du Nord

Message par Sphinx Lun 31 Mai - 2:17

L’approche chinoise en Algérie s’est basée initialement sur une présence d’une main d’œuvre importée de Chine continentale. Inédit dans un pays comme l’Algérie, déserté par les ressortissants et les touristes étrangers pendant toute la décennie 90 durant laquelle le pays connut de sérieux troubles internes et fut soumis à un embargo qui ne dit pas son nom. Les chinois réussirent une percée remarquée dans les secteurs des télécommunications et de la téléphonie mobile avec la coopération conjointe de Huawei et de Siemens pour le compte de l’opérateur algérien de téléphonie mobile « Mobilis » . Mais c’est le gros lot que représentait l’immense projet de construction de l’Autoroute Est-Ouest, décroché en premier par des sociétés chinoises qui allait mettre le feu aux poudres et faire réagir et la France et les USA.

De toute évidence, il était prévisible que cette présence en force d’un outsider comme la Chine en Algérie, pays avec lequel il est lié par d’excellentes relations puisque elle fut l’un des premiers pays à reconnaître son indépendance de la France en 1962, allait tôt ou tard poser problème aux occidentaux. Et ce n’est pas un hasard si le succès des chinois en Algérie fut perçu comme une menace au sens stratégique du terme. Au point de contraindre un ancien diplomate US qui était en poste à Alger à qualifier la venue de travailleurs chinois en Algérie de regrettable « erreur ».

De l’autre côté de la méditerranée, les français observaient avec un mélange d’agacement et de contrariété l’intrusion des chinois et par-dessus tout leur succès à se tailler des marchés juteux dans un pays potentiellement riche (importantes réserves de change) mais dont le mode de vie des populations connait une régression et une importante érosion du pouvoir d’achat.

7-Un incident mineur entre des ouvriers chinois et des islamistes survenus dans une banlieue algéroise allait donner prétexte à des médias occidentaux de souligner le caractère néfaste de la présence chinoise. Il faut rappeler également que des convois de travailleurs chinois sur des chantiers d’autoroutes ont subi une attaque revendiquée par l’ex-GSPC (groupe salafiste pour la prédication et le combat) devenu Al-Qaida au pays du Maghreb Islamique et dont le communiqué assez ambigu appelait ouvertement à s’attaquer aux intérêts chinois en Algérie en représailles à de supposées exactions chinoises contre les musulmans Ouigours dans la province occidentale chinoise du Xinjiang (Turkestan oriental).

Des procédés qui rappellent ceux utilisés dans d’autres pays d’Afrique comme en Ethiopie en 2007 où des ouvriers chinois travaillant pour une société de prospection pétrolière chinoise ont été tués par des rebelles du front national de libération de l’Ogaden, provoquant le retrait chinois de cette province riche en hydrocarbures ou au Niger septentrional où un cadre chinois de « China Nuclear International Uranium Corporation » a été enlevé en 2008 par des rebelles Touaregs pour protester contre la fourniture d’armes au pouvoir à Niamey. Dans les deux cas, les chinois faisaient intrusion dans des domaines dominés par les multinationales occidentales (l’américain Chevron en Ethiopie et le français Areva au Niger) et certains observateurs n’ont pas manqué de relever de frappantes coïncidences, presque douteuses.

8- Le changement d’attitude du gouvernement algérien vis-à-vis des opérateurs étrangers en 2009 puise ses raisons dans une tentative de réduire un déséquilibre devenu trop flagrant dans les relations entre l’Etat et les différentes compagnies présentes en Algérie et un immense gaspillage de ressources, dans lequel la fuite des capitaux à l’étranger et l’accroissement des dépenses sans contrepartie de valeur ajoutée en retour posa un risque réel aux intérêts du pays.

Ce fut cependant moins pour ces raisons que pour tenter de détenir un moyen de coercition en tant qu’outil de pression dans ses relations avec ses partenaires que l’Etat algérien a agi. Cela a immédiatement détérioré des relations en dent de scie avec la France pour laquelle le marché algérien revêtait une certaine importance en ces temps de crise financière mais également déclenché l’ire des américains. Les représailles ne se sont pas fait attendre et l’Algérie se retrouva aussitôt dans une liste de pays noirs.
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Message par Sphinx Lun 31 Mai - 2:22

En même temps, la pression augmentait sur les chinois que la presse accuse désormais de corruption et de complicité de corruption avec des institutions algériennes, notamment dans le projet de l’autoroute Est-Ouest.

En général assez discrète, la partie chinoise finit par réagir par la voix de son ambassadeur à Alger en déclarant publiquement que la présence chinoise en Algérie « dérangeait beaucoup… ». Et il n’est pas sans souligner que depuis peu, les chinois ne cachent plus leur embarras devant certains agissements en vigueur dans la sphère administrative et économique locale.

Sous couvert d’anonymat, certains cadres chinois considèrent que les accusations de corruption qui ont entaché quelques uns d’entre eux ne doit pas nuire aux bonnes relations entre les deux pays et qu’en matière de corruption, ils étaient moins susceptibles de reproches que les autres opérateurs étrangers des autres pays présents en force en Algérie comme l’Egypte (téléphonie mobile et matériaux de construction), la Croatie (infrastructures), l’Italie, la France, la Turquie et les USA.

9-Sur le registre stratégique, depuis février 2006, les activités militaires US en Afrique (Africom) ont connu une hausse assez spectaculaire dans le but déclaré d’intégrer le continent africain dans la guerre globale contre le terrorisme. En réalité, l’Africom vise entre autres à sécuriser et à protéger l’accès aux matières stratégiques et de constituer une grande stratégie d’endiguement de la Chine en Afrique et ce malgré que les importations chinoises en hydrocarbures en provenance de l’Afrique sub-saharienne ne dépassent pas 10% de l’ensemble des ses importations globales en la matière, ce qui est relativement peu si l’on compare ce chiffre aux importations US en hydrocarbures de cette région du monde (32%).

Néanmoins, les chinois qui axent leur stratégie sur le Soft power, sont déjà présents dans le Golfe de Guinée et au Sud du Nigeria, riches en pétrole, fournissent un appui militaire au Soudan et au Zimbabwe, financent le développement au Congo, principale source des ressources minérales entrant dans la fabrication des téléphones portables et des ordinateurs (Cobalt, Manganèse, etc.), entretiennent des relations privilégiées avec l’Afrique du Sud et se sont solidement implantés en Algérie, au flanc Sud de l’Europe.

10-De fait, il ne fait aucun doute que l’Algérie fait actuellement l’objet d’une âpre concurrence entre les USA et la France d’un côté et entre ces derniers et la Chine. La Russie, partenaire traditionnel de l’Algérie en matière de défense, ne s’y est pas trompée et commence à vouloir une place en proposant à Alger de prendre en charge la modernisation des infrastructures ferroviaires. Mais même dans le domaine des fournitures en armes, la Chine peut à terme, se poser en concurrent de la Russie et de l’Afrique du Sud pour ce qui est du marché algérien, puisque une part de plus importante des composants électroniques entrant dans la fabrication des systèmes d’armes d’un bon nombre de pays, y compris d’Europe et d’Amérique du Nord, sont d’origine chinoise.

En 2008, la Chine a cédé à l’Algérie des missiles antinavires de type C-802, des munitions et des composants électroniques destinés aux radars. Les efforts de la Chine se dirigent également sur la propagation de son image pacifique et le rayonnement de sa culture dans le monde entier avec la création d’instituts « Confucius » et de chaines de télévision multilingues. Cette stratégie vise à contrecarrer ce que Pékin nomme la propagande occidentale.

Dans le long terme, l’appréhension des occidentaux concerne l’extension jusqu’en en Méditerranée du collier de perles chinois, nom donné à l’ensemble des bases navales chinoises disséminées de la mer de Chine au Sri Lanka et bientôt en Mer d’Oman, chargées de protéger les routes d’approvisionnement de la Chine.

Un scénario pas totalement improbable puisque d’ores et déjà, des unités de la marine chinoise opèrent près des côtes somaliennes et non loin du détroit de Bab el-Mendeb, important point de passage du fret maritime mondial.

Plus concrètement, les américains craignent un renforcement continu de l’influence chinoise en Algérie et dans le reste du Maghreb pouvant conduire certains de ses États à octroyer à la Chine des facilités d’usage de bases et d’escales maritimes, à l’instar de la base de Mers El Kébir près d’Oran, commandant toute la méditerranée occidentale. Ce qui mettrait les ports européens en Méditerranée à la portée de la marine chinoise.

Par:Wissem Chekkat
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Message par Sphinx Lun 31 Mai - 3:33

Le Maghreb et l’Afrique face aux enjeux géostratégiques des Etats-Unis d’Amérique, de l’Europe et de la Chine

Géostratégie et géopolitique d'Afrique du Nord Chus1-10

1- En ce début du 21ème siècle, des disparités de niveau de vie criardes font de notre planète un monde particulièrement cruel et dangereusement déséquilibré. L’abondance et l’opulence y côtoient d’une manière absolument insupportable la pauvreté et le dénuement. Sur les six milliards d’habitants que compte la planète, un cinquième – dont 44% en Asie du Sud – a moins d’un (01) dollar par jour de revenu. Si dans les pays du Nord, 5% de la population souffrent de malnutrition, ce taux monte à 50% dans les pays du tiers-monde.

Le revenu moyen des 20 pays les plus riches est 37 fois plus élevé que celui des 20 pays les plus pauvres qui appartiennent à l’Afrique sub- saharienne, à l’Asie du Sud et à l’Amérique Latine. Quand on sait que, dans les 25 prochaines années, la population mondiale augmentera de deux milliards d’individus – dont 1,94 milliard pour les seuls pays en voie de développement – on peut imaginer aisément le désastre qui menace cette partie de l’humanité si rien de décisif n’est entrepris dès aujourd’hui. L’injustice au niveau mondial est due à une répartition inéquitable des richesses mais aussi à la gouvernance, des plus discutable, qu’exercent les élites politiques des pays du tiers-monde. Tout cela renvoie à des enjeux géostratégiques de première importance, objet de cette modeste contribution.

2- Les récentes rencontres Afrique-Europe, USA-Afrique et Chine-Afrique (le Maghreb s’insérant dans le cadre de l’espace de l’Afrique du Nord) ont pour objectif la reconfiguration géostratégique du monde. Car il est illusoire en ce XXIème siècle de raisonner en termes d’Etats- Nations et toute politique locale doit prendre en compte le processus de mondialisation, rapport social complexe, produit du développement du capitalisme, processus non encore achevé tant à travers les flux commerciaux, de capitaux, de la ressource humaine à travers l’exode de cerveaux, les régimes de change, que de la stratégie militaire qui soutient l’économie.

Aussi y a-t-il lieu de tenir compte de la stratégie tripolaire mondiale à travers l’Alena en Amérique, l’Apec avec l’Asie et l’entrée de la Chine et la construction européenne devant s’élargir sur son flanc Est et Sud de la méditerranée, (espace économique Europe-Afrique via le Maghreb) qui entraîneront des bouleversements considérables, sans compter les puissances régionales comme le Brésil, l’Inde et le Pakistan. La stratégie des USA du Grand Moyen-Orient obéit à cet impératif stratégique de contrôler les portes de l’Asie, notamment l’énergie du fait d’une dépendance accrue de l’économie mondiale à l’égard du pétrole et du gaz. Pour leur part, les européens insistent également sur le renforcement de leur politique euro- méditerranéenne et le processus de Barcelone qui « lie l’UE depuis dix ans aux pays de la région » bien que l’impact a été mitigé.

3- Aussi, il faut replacer ces actions dans le cadre du contrôle économique mondial en introduisant un troisième acteur, à savoir la Chine lorsqu’on sait qu’elle est devenue la deuxième puissance économique mondiale et est actuellement la deuxième importatrice de pétrole/gaz après les USA, d’où le souci pour éviter son encerclement de s’ouvrir sur l’Afrique et le Moyen-Orient, ayant un allié stratégique l’Iran.

Le problème du contrôle des réserves stratégiques explique en partie ce qui s’est passé en Irak (2ème puissance pétrolière après l’Arabie Saoudite), au Liban, les tensions au Soudan (dont la Chine est présente dans ce pays pour le pétrole, ce qui explique sa positon dans la crise du Darfour); avec l’Iran (2ème puissance gazière mondiale après la Russie) et surtout ce pays contrôlant une grande partie du passage maritime des exportations des hydrocarbures des principaux pays du Golfe à travers le détroit d’Ormuz, dont les réserves mondiales sont de plus de 60% de la planète.

Cette configuration géostratégique, même lente, s’accompagne de l’adaptation des grosses firmes mondiales qui éclatent en vastes réseaux à travers le monde, tissant des relations complexes entre les circuits réels et financiers, transgressent les frontières géographiques nationales grâce à la révolution dans les domaines de la télécommunication, de l’informatique avec prédominance des services qui deviennent des activités marchandes à forte valeur ajoutée. Les institutions internationales ont tendance à jouer comme support de coordination de ces grands ensembles et le rôle des États se concentre sur leurs vocations naturelles qui sont la cohésion sociale et l’adaptation à ces mutations en ce monde où le temps économique ne se rattrape jamais.

4- Toute Nation qui n’avance pas recule. Dans ce contexte, l’Afrique, qui paradoxalement est un continent qui a des ressources naturelles et des potentialités importantes mais avec un taux de misère des plus élevé du monde, dû à la fois à la mauvaise gouvernance interne, aux effets de la colonisation et à la détérioration des termes de l’échange des produits primaires, constituera un enjeu majeur durant ce siècle, d’où les redéploiements des USA et de la Chine, tout en n’oubliant pas l’Europe qui craint que plus d’un milliard d’âmes frappe à ses portes. Car l’Afrique abrite actuellement 950 millions d’habitants, et en 2020, 1,5 milliard d’habitants.

Existant une mobilité du monde, que l’objectif est de fixer durablement les populations par un développement durable et éviter ce mythe d’eldorado artificiel, notamment l’Europe, l’Amérique ou l’Australie. De ce fait, il est même impératif pour les pays développés et pour l’intérêt de l’humanité qu’à une vision strictement marchande se substitue un co-développement pour une richesse partagée tenant compte d’une bonne gouvernance par une lutte efficace contre la corruption qui mine les nations africaines, et de l’enjeu du XXIème siècle qui est celui d’une véritable politique écologique (tenant compte de la protection de l’environnement et du cadre de vie) impliquant une réorientation de la politique agricole, industrielle et énergétique. Le dialogue des civilisations et la tolérance sont des éléments plus que jamais nécessaires à la cohabitation entre les peuples et les nations.

Source:Docteur Abderrahmane MEBTOUL : Professeur d’Université en management stratégique, Expert International
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Personne à contacter Re: Géostratégie et géopolitique d'Afrique du Nord

Message par abdelmalek Lun 28 Juin - 17:19

la chine evolue dans le sens de la concurrence:cela derange l'occident :pas de partage de la richesse mais ils veulent nous données le paratgent de la pauvretés.
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Personne à contacter Re: Géostratégie et géopolitique d'Afrique du Nord

Message par Rémi Mar 20 Juil - 4:34

c'est fort interessant cela, mais qu'en est il de la Tunisie, de la Lybie, de l'Egypte, du Maroc ?

Pourquoi l'organisation du Maghreb n'est elle pas relancée ?, elle pourrait s'inscrire avec plus d'influence dans l'"Union pour la Méditérranée" si celle ci se décide à naître.

L'Egypte ne voit elle plus que vers le Sud et l'Est, depuis la disparition de Nasser ?

Pourquoi la Lybie a t'elle pris ce poids dans les institutions internationales africaines ? J'ai trouvé grotesque la dernière prestation de Khadafi aux Nations Unies, qui a abusé de sa position d'orateur pour assommer et invectiver ses auditeurs, et en France, en 2009, ce ne fut pas mieux .
Que sera l'après Muammar ? Hannibal 1° ?

Quand la Chine va t'elle investir en Egypte, elle qui est si portée à réaliser des infrastructures pourrait se rendre très utile (rénovation du barrage d'Assouan, infrastructures ferroviaires ou routières,ports en eaux profondes, usines de dessalinisation, ...) et cela leur permettrait d'installer une base pour leur marine en méditérranée, chatouiller la 6° flotte US et "défendre" leurs interêts.

Le Maroc, comme la Tunisie s'indistrualisent, et il est possible que la réorientation progressive de la Chine vers son marché intérieur avec la hausse de ses coûts salariaux et la hausse des prix du transport rendent plus interessants bientôt cette démarche. Ceci d'autant plus que la population africaine croît et sort en moyenne doucement de la pauvreté.

Quelle pourra être leur influence sur l'Algérie et l'Egypte ?

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Personne à contacter Re: Géostratégie et géopolitique d'Afrique du Nord

Message par Syfou Mer 4 Aoû - 23:21

Maghreb - Proche-Orient : Sensibles enjeux

Géostratégie et géopolitique d'Afrique du Nord Maghre10

Alors que se focalisent les attentions sur l'avenir et le développement immédiat de la situation à l'est de la Méditerranée, le Maghreb, particulièrement l'Algérie, se voit approchée sous différents aspects politiques, autant par l'Union européenne que par les USA, tandis qu'il est nécessaire d'apprécier à sa juste mesure la prochaine visite, à Alger, du président russe, Dmitri Medvedev ; Moscou ne pouvant rester insensible quant aux enjeux géopolitiques et géostratégiques de l'heure. Apprécié autrement depuis le déferlement US en Irak, le Maghreb est, de nouveau, d'actualité avec ce qu'il laisse supposer de possible avancée dans le traitement de la question du Sahara occidental, tenant compte des nouvelles positions s'affichant, à ce propos, en Europe et d'un intérêt américain pouvant évoluer tout autrement que celui jusqu'ici affiché ; tandis que, parallèlement, sont bien mises en relief les ressources pétrolifères au Sahara occidental, en Mauritanie et en Off-Shore, au large des côtes des deux pays ; de quoi faire s'agiter, forcément, les Européens et les Américains. Et, à ce point de l'observation, de comprendre autrement la projection américaine d'un " Grand Moyen-Orient " englobant le Maghreb ; et de mieux saisir, également, la nouvelle appréciation de l'Espagne à l'égard de l'affaire sahraouie.
Comme jamais l'est et le sud de la Méditerranée sont dans la ligne de mire des USA et de l'Union européenne alors qu'en arrière-plan se profile un continent africain suscitant de nouvelles convoitises, après avoir été pillé et sans cesse déstabilisé, sous différentes formes, durant quasiment cinquante ans…. Et, même si l'on n'en vient à établir un lien direct entre ce qui passe au Proche-Orient et au Maghreb, les intérêts respectifs des Deux grands pourraient précipiter les événements.
Et, c'est dans un tel contexte politico-méditerranéen qu'Américains et Européens continuent de jongler avec une menace continuellement sous-tendue contre l'Iran, cependant que la question palestinienne demeure au point mort …..
Dans le même temps, de noter que la situation en Irak étant loin de s'améliorer et que se perpétuent quotidiennement des attentats très meurtriers en différents points du pays et à Baghdad, il apparaît clairement que les USA n'ont pas renoncé à leur idée d'un Grand Proche-Orient se prolongeant au Maghreb.
Clairement, il ressort que le dossier irakien est loin du règlement promis ; l'engagement militaire US en Irak, tel que s'étant précisé militairement et politiquement, se heurtant à des développements nouveaux, partant de l'évolution politique en Palestine notamment et de par, la nouvelle émergence de l'Iran.
Et, justement, la situation dans cette région géostratégique très sensible pourrait s'aggraver soudainement, non pas tant à cause d'une résistance irakienne toujours plus active mais du fait d'une question palestinienne évoluant en dents de scie et de ses débordements indirects sur le sud-Liban, la Syrie et, par voie de conséquence, la Jordanie.
Quelles que soient les affirmations de Washington, il est difficile d'être convaincu tant les enjeux énergétiques sont de plus en plus prédominants, dans un cadre géopolitique s'élargissant jusqu'aux rives de la mer Caspienne dont le pétrole s'écoule maintenant via un pipe-line de Bakou à la côte méditerranéenne turque.
Car, l'arrivée en force des Américains sur le sol irakien n'obéissait qu'à leur seule préoccupation économique, celles-ci déterminant leur action politico-militariste…
Il y a longtemps que tout le monde sait que la signification de GI's est " Gouvernement Issue ", soit l'issue militaire du gouvernement ; et, ceci expliquant cela, de mieux comprendre les guerres ou interférences militaires US ou par le biais de la CIA depuis 1945, toujours sur fond de pétrole ou de préservation d'intérêts nord-américains.


Par Larbi R. Abahri
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Message par Syfou Sam 2 Oct - 0:04

La politique européenne au Maghreb (Dorothée Schmid)

Travaillant sur la politique européenne en Méditerranée, Dorothée Schmid a porté son intérêt sur les stratégies comparées des Américains et des Européens au Maghreb. Il ressort que si nouvel activisme américain il y a au Maghreb, il est certes bien moindre que pour le Moyen-Orient, mais suffisamment important pour susciter des inquiétudes côté européen.

Le Maghreb, une chasse gardée européenne ?

Le Maghreb étant une région proche de l’Europe sur de nombreux points, culturels, historiques, géographiques, économiques, il constitue une région prioritaire dans la politique extérieure de l’Union européenne. 2005 marque les dix ans du partenariat euro-méditerranéen, cette grande initiative de coopération régionale avec la rive sud de la Méditerranée. Ce partenariat est du reste essentiellement économique (accords bilatéraux de libre-échange, avec l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, coopération financière,) ; ses volets politiques et culturels faisant pâle figure à côté. Le Maroc a su tirer son épingle du jeu, en attirant une part importante des ressources consacrées au partenariat (deuxième pays partenaire méditerranéen le mieux doté après l’Egypte) ; la Tunisie est présentée par ses partenaires européens comme un modèle de réforme économique libérale ; l’Algérie est entrée dans le partenariat tardivement, en 2002, (et la signature d’un accord de libre-échange avec l’UE doit être vue surtout comme un appui diplomatique européen pour l’Algérie dans la mesure où le pays est mono-exportateur d’hydrocarbures), et la Libye a été récemment invitée à rejoindre le Processus de Barcelone. L’Union européenne souhaite encourager l’intégration entre les pays partenaires eux-mêmes, et le Maghreb reste un modèle sous-régional possible ; l’initiative d’Agadir d’intégration régionale démontre l’existence d’un véritable moteur maghrébin.

La redéfinition européenne de sa politique de voisinage

Or, aujourd’hui, l’élargissement de l’UE est quasiment achevé et le temps semble être venu d’un verrouillage des frontières et de l’Union. La standardisation des relations de l’Union avec les Etats du Sud et les Etats de l’Est est en marche : la Méditerranée devient ainsi traitée comme le Caucase, l’Ukraine, la Biélorussie ou la Moldavie. Le but semble être l’unification de ces régimes à un grand marché élargi ; tous les aspects de l’Union sauf les institutions, comme le disait Romano Prodi.

Les conséquences pour le Maghreb sont importantes : on assiste à un renforcement des relations bilatérales et à un abandon de la perspective régionale méditerranéenne. Qui plus est, des problèmes de financement ne tardent pas à se faire jour, avec une compétition des différents Etats riverains de l’UE pour savoir lequel profitera le plus des aides européennes. Les pays les plus réformateurs, les plus en phase avec l’UE et respectant le mieux les droits de l’homme devraient être à terme récompensés pour leur volonté de réforme, selon une logique du premier arrivé premier servi. Les pays méditerranéens ne sont pas forcément les mieux placés dans cette compétition. Cependant, le Maroc vise déjà un statut d’association avancée avec l’UE, qui se concrétiserait d’abord par la mise en place d’une union douanière, sur le modèle turc.

En fait, selon Dorothée Schmid, on assiste à une dilution de la priorité méditerranéenne de l’UE, qui pourrait annoncer la fin de la politique méditerranéenne de l’Europe. L’avenir sera aux relations bilatérales étroites entre des Etats méditerranéens pris individuellement et certains Etats-membres de l’UE, la France au premier chef.

Une présence américaine intense

C’est dans ce contexte que la présence américaine dans la région se fait plus intense. On peut même dire que les Etats-Unis restent et demeurent l’unique puissance méditerranéenne, quelle que soit l’activité européenne en cours. En plus de la présence militaire, l’administration Bush s’intéresse diplomatiquement et économiquement au Maghreb. Le 11 septembre 2001 a tout changé. Auparavant, les Américains tenaient le régime algérien en quarantaine, voyaient avec une forte hostilité le régime libyen, et manifestaient de l’indifférence pour la Tunisie, la timide cordialité avec le Maroc étant pleine de distances. Depuis le 11 septembre, le Moyen Orient élargi jusqu’au Maroc est passé au cœur des préoccupations de l’administration Bush. La montée en puissance de l’islam politique en Algérie ou au Maroc inquiète, la prolifération nucléaire de la Libye angoisse, l’obsession démocratique pour la région ne faiblit pas (avec une théorie des dominos, la démocratie se répandant d’Irak aux autres pays par contagion de Marrakech au Bangladesh), et la politique d’hydrocarbures (gaz et pétrole) est naturellement essentielle.

Les Américains ont donc lancé une offensive diplomatique dans la région, qui se concrétise par les nombreuses tournées d’officiels américains au Maghreb, et par l’invitation régulière des chefs d’Etat maghrébins à la Maison blanche. C’est dans ce contexte qu’est intervenu le rétablissement spectaculaire des relations avec la Libye. Une collaboration renforcée s’établit par ailleurs dans le domaine sécuritaire avec l’Algérie, qui est présentée comme un modèle de lutte anti-terroriste. Enfin, un accord de libre-échange a été signé avec le Maroc en 2004, dont la faible portée économique ne doit pas masquer la très forte importance politique.

Vers une rivalité Europe - Etats-Unis au Maghreb

Une réelle rivalité transatlantique se dessine en fait sur le front économique. Le Middle East Partnership initiative traduit une offensive économique des Etats-Unis à l’échelle du grand Moyen-Orient. Les Américains ont déjà signé des accords de libre-échange avec la Jordanie, le Maroc, Bahreïn, et d’autres ne tarderont pas, en un temps absolument record. Derrière les intérêts commerciaux officiels, ces accords sont présentés comme un volet de la diffusion de la liberté dans le monde. L’accord avec le Maroc, négocié en secret, est plutôt léonin, les Américains n’ayant rien cédé sur leurs intérêts. Les Américains soutiennent par ailleurs l’accès de l’Algérie à l’OMC, et raflent désormais les concessions d’hydrocarbures en Libye...

Toute une rivalité potentielle entre les Etats-Unis et l’UE est donc en train de naître. Les Européens craignent que les accords de libre échange signés par les pays de la région avec les Américains rendent impossible la mise en œuvre des accords euro-méditerranéens. Par ailleurs, les Européens craignant d’être cooptés pour financer les plans américains de développement de la région.

Les conséquences pour le Maghreb de cette rivalité transatlantique

Les conséquences pour la rive sud méditerranéenne de cette rivalité Etats-Unis - Europe sont assurément d’abord et avant tout une ouverture économique généralisée qui sera difficile pour les économies de la région. Peut-on dire que les Américains comme les Européens négligent les intérêts des Maghrébins ? Les zones de libre échange s’inscrivent fondamentalement comme des projets politiques visant la démocratie et les réformes. La Commission européenne et le Conseil européen s’alignent progressivement sur le discours de réforme américain même si l’UE se montre encore peu sourcilleuse en matière de droits de l’homme. Si les Américains sont plus durs en parole quant au respect des droits de l’homme, ils se montrent finalement en pratique assez peu regardants. Etats-Unis et Europe se rejoignent en tout cas pour louer systématiquement le modèle marocain, seul exemple de démocratisation progressive et pacifique observable dans la région. On peut en conclure que les Américains comme les Européens privilégient la stabilité de la région et l’UE compte même sur les Etats-Unis pour faire la loi si nécessaire.

Si côté américain, il y a une réelle défiance des néo-conservateurs pour les régimes arabes, les Maghrébins sont ravis de voir qu’on s’intéresse à eux, surtout quand l’UE pense plus à ses frontières de l’Europe orientale qu’à son voisinage méditerranéen. Les crispations, côté européen, sont alors réelles. Et comme l’a ajouté Dorothée Schmid lors du débat, les Européens ne peuvent pas défendre aussi bien leurs intérêts commerciaux dans la région que les Américains, dans la mesure où l’UE accompagne ses projets de libre échange d’une aide économique importante, là où les Américains sont beaucoup plus libres.

Au final, l’UE et les Etats-Unis se livrent une concurrence pas forcément nuisible pour le Maghreb, puisqu’elle fait monter les enchères en faveur des pays maghrébins. Mais il faut s’attendre à ce que les Européens restent structurellement plus engagés dans la région, même s’ils devront apprendre à composer avec les Américains. Les Maghrébins devront, eux, apprendre à négocier à court terme avec les Américains et sur le fond avec les Européens.

Ambitions américaines et perceptions maghrébines (Hamid Barrada)

Hamid Barrada souligne d’emblée que les relations du Maghreb avec les Etats-Unis ne sont pas nouvelles. Le Maroc ne fut-il pas le premier pays à reconnaître les Etats-Unis d’Amérique lors de l’indépendance américaine ? De même, les Américains ont joué un rôle substantiel dans la libération du Maghreb, soutenant les intérêts de la décolonisation et faisant reconnaître politiquement la légitimité du combat algérien.

Proximités américano-maghrébines

Le traumatisme du 11 septembre a changé la vision américaine du reste du monde. Et leur intérêt pour le Maghreb en est sorti renforcé. Les Marocains avaient infiltré les réseaux islamistes partant combattre les Soviétiques en Afghanistan, et avaient donc in fine infiltré le réseau de Ben Laden. Un bras droit de Ben Laden était d’ailleurs un agent marocain, qui fut livré aux autorités américaines pour connaître le fonctionnement d’Al Qaida. De même, les Algériens ont beaucoup aidé les Américains dans la lutte anti-terroriste. Le chef d’Etat algérien fut le premier des chefs d’Etat à se rendre à Washington après le 11 septembre 2001, et Washington lui a rapidement livré les armes que l’Algérie réclamait à l’Europe pour sa lutte contre le terrorisme... La Libye fut aussi très précieuse aux Américains pour donner des informations sur le rôle des Pakistanais dans la prolifération nucléaire en Iran et ailleurs. Kadhafi jouant la carte américaine, il devient un témoin à charge contre l’Iran. Enfin, la Mauritanie risquait de devenir une base arrière du réseau Al Qaida, l’un des hommes les plus proches de Ben Laden est un Mauritanien. Là encore, Kadhafi a été très précieux aux Américains pour leur donner des informations là-dessus, et sur les plans d’Al Qaida de s’implanter au Sahara. La Mauritanie a dû jouer finement pour ne pas se faire reprocher ses relations inavouables avec l’Irak de Saddam. C’est ainsi que le pays a reconnu Israël (il y a un ambassadeur israélien à Nouakchott) afin de donner des gages aux Etats-Unis. Mais cette politique du régime mauritanien a été vivement critiquée, au point de donner lieu en Mauritanie à un rapprochement entre nationalistes arabes et islamistes.

Les Etats-Unis face aux rivalités algéro-marocaines sur le Sahara occidental

Les rivalités entre Algérie et Maroc quant au Sahara occidental perturbent les plans américains dans la région. L’affaire du Sahara occidental n’étant pas réglée, chaque Etat a intérêt à collaborer au plus vite avec les Américains pour bénéficier de leur soutien dans le conflit. L’Algérie commença à proposer aux Américains un partage entre Maroc et Polisario. Les Marocains ont alors accepté l’accord de libre-échange avec les Etats-Unis - accord qui n’a pas une finalité économique mais bien plutôt politique - afin que les Américains ne se mêlent surtout pas de l’affaire du Sahara occidental.

Comme cela est ressorti lors du débat qui a suivi l’intervention de Hamid Barrada, il y a eu un consensus au Maroc sur cet accord de libre-échange : il permettait en effet aux Marocains d’entretenir de bonnes relations avec les Etats-Unis quant au Sahara occidental. L’opposition islamiste marocaine, pourtant représentée au Parlement, ne s’est donc pas opposée à cet accord de libre-échange (conclu en des termes très proches de l’accord américano-jordanien).

Certes, l’Afrique du Sud a pris parti pour le Polisario dans ce conflit du Sahara occidental. Il faut y voir ici la faiblesse de la diplomatie officielle marocaine, qui semble ne pas s’être remise de la disparition de Hassan II qui menait une diplomatie parallèle assez efficace . Au contraire l’Algérie a tout une tradition de diplomatie militante et a un réel intérêt pour l’Afrique noire. Il n’est dès lors pas étonnant qu’elle ait su rallier à elle l’Afrique du Sud. Toutefois, dans ce conflit finalement assez artificiel entre Maroc et Algérie - identitaire pour l’armée algérienne et nationale pour les Marocains comme le disait Hubert Védrine - il semble momentanément que l’Algérie a en fait perdu la main. Elle laisse donc le dossier ouvert, comme en suspens, pour ne pas favoriser un renforcement du royaume jugé préjudiciable à ses intérêts.

Le projet américain pour le grand Moyen-Orient

Les Maghrébins savent très bien tenir le langage de la démocratie qui plaît tant aux Américains. Qui plus est, les femmes conduisent au Maroc, contrairement à la situation saoudienne, et tout le monde parle de démocratie dans le royaume de Mohammed VI. Autant dire que cela conforte les Américains dans leur bonne opinion sur le Maroc.

Le problème pour les Américains vient plutôt du fait que les Maghrébins sont très bien renseignés sur la politique américaine. Pour Hamid Barrada, les Américains créent de l’islamisme jihadiste tous les jours avec leur politique irakienne, d’autant plus insupportable qu’elle n’est pas suffisamment dénoncée par des voix politiques arabes officielles. Mais cela ne veut pas dire que tous les musulmans adoptent fatalement le point de vue islamiste. Si seuls les musulmans peuvent régler le problème de l’islamisme, la qualité de l’information empêche en fait tout choc de civilisations. Si les Arabes condamnent la politique irakienne des Etats-Unis, ils sont loin d’être tous convertis à l’islamisme. Hamid Barrada souligne en revanche qu’Hassan II avait mal mesuré la capacité de nuisance de l’islamisme saoudien. Le roi du Maroc s’était déclaré fondamentaliste pour ne pas laisser le champ libre aux islamistes. Mais ces derniers sont aujourd’hui au Parlement marocain et pourraient bien gagner en 2007.

Compte-rendu : Olivier Milhaud, Université de Paris 1
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Message par Sphinx Ven 25 Mar - 23:03

Libye:L'humanisme a aujourd'hui un arrière-goût de géopolitique

Claude Moniquet, président du centre européen de recherche, d'analyse et de conseil en matière stratégique basé à Bruxelles soutient que les intérêts politiques et pétroliers président à l’avènement de la France et de la Grande-Bretagne en tant que chefs de la coalition internationale en Libye. D’après lui, « le principal intérêt de la France et de la Grande-Bretagne en Libye est de prendre une position politique dans le monde arabe ». En outre, les agissements de Paris et de Londres dans la région témoignent aussi des « intérêts pétroliers », a souligné Claude Moniquet.

Le fait que les puissances occidentales poursuivent dans cette partie du globe des intérêts plutôt économiques et géopolitiques est largement démontré par la riche histoire de ce type d’opérations : bombardements des Serbes de Bosnie en 1994-1995 et de la Yougoslavie en 1999, opérations en Afghanistan en 2001 et en Irak en 2003. Le prétexte avancé était très louable : prévenir une « catastrophe humanitaire » et des « nettoyages ethniques », lutter contre le terrorisme internationale en Afghanistan et éviter la prolifération d'armes de destruction massive en Irak. Cependant, il faut noter qu’aucun de ces objectifs fixés n’a été atteint.

Les interventions sont toujours justifiées par de nouvelles explications dont la plus courante est la volonté de soutenir la démocratie et l'Etat de droit. En Libye, cette explication est évoquée dès le premier jour de l’opération « Aube d’une odyssée ». La Grande-Bretagne, la France et les États-Unis ne mettent pas en doute leur droit de décider à la place des Libyens.

Mais derrière cette grandiloquence, il y a un point commun pas forcément évident de prime abord à toutes les zones d’intervention « humanitaire » de l’Occident. Il s’agit de l’importance géopolitique de ces zones du point de vue des ressources naturelles ainsi que de leur situation stratégique. Les États-Unis et autres cherchent à établir une présence militaire dans ces régions. C’est ce qui se passe actuellement en Libye. Cela peut avoir des conséquences très dangereuses, souligne Anna Filimonova du Centre de crise des Balkans de l’Institut des études slaves de l’Académie des sciences de Russie :

« La conséquences la plus dangereuse est le nouveau rôle de l’OTAN sur la scène internationale. C’est aussi le discrédit jeté sur le droit international et le système établi par les conférences de Yalta et de Potsdam. Aujourd’hui, le monde entre dans une nouvelle phase, celle de la formation des protectorats. L’OTAN acquiert dès lors un rôle primordial dans les relations internationales et la force devient le seul facteur d’influence ».

A noter que chacune des opérations militaires se fonde formellement sur des textes juridiques internationaux : Charte des Nations unies, résolution du CS de l’ONU, accords internationaux. Mais par la suite, elles sortent du cadre du mandat fixé par ces textes internationaux pour devenir une vraie guerre contre un État souverain. C’est ce qu’on observe aujourd’hui en Libye. Les interventions dans les Balkans, en Afghanistan et en Irak ont bien montré qu'elles ne menaient pas au triomphe de l’humanisme et de la démocratie mais à l’anarchie, à la division du pays, à la montée du terrorisme extrémiste et au contrôle par l’Occident des ressources naturelles.

Souce:http://agoravox.fr
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Message par Sphinx Mer 25 Mai - 20:45

Bouleversements au Maghreb : quels enjeux pour les relations entre l’UE et l’Afrique du Nord ?

Le 14 avril 2011, Prague, République Tchèque – Aujourd’hui, le Maghreb fait face à des menaces sécuritaires non négligeables. En effet, la transformation socio-politique majeure déclenchée par la récente vague pro-démocratique, combinée au gel des frontières et aux conflits territoriaux, ont sérieusement ébranlé l’ensemble des efforts pour l’intégration régionale. Dans ce cadre, un groupe d’experts internationaux a analysé ce changement de la situation sécuritaire au Maghreb dans un rapport intitulé « Bouleversements au Maghreb : quels enjeux pour les relations entre l’UE et l’Afrique du Nord ? »

D’après cette analyse et compte tenu du contexte géopolitique, le travail impératif de reformulation de l’approche européenne au Maghreb doit se fixer pour objectif de favoriser la stabilité de la région et de contribuer à sa prospérité. C’est l’intérêt de l’UE de contribuer à la stabilisation du Maghreb, tant il convient d’être convaincu des intérêts partagés entre ces deux régions.

La nature “bottom-up” des mouvements pro-démocratiques à l’œuvre exige de l’UE une transformation de son approche vis-à-vis du Maghreb, en la centrant sur tous les aspects de la « sécurité humaine », incluant bien sûr la protection de la dignité humaine. Ce rapport, appelle également les États d’Europe de l’Est et d’Europe Centrale à entamer un projet de « partage d’expérience » avec les pays maghrébins, processus qui pourrait leur être utile dans leurs aspirations démocratiques.

La question des conflits territoriaux ne doit pas être ignorée non plus. Afin que les oppositions persistantes, en particulier, entre le Maroc et l’Algérie cessent, il apparaît également indispensable que la question du Sahara Occidental soit posée aux deux parties prenantes et trouve une solution le plus rapidement possible. Un pas dans cette direction représenterait l’une des principales contributions à l’installation d’un climat de stabilité et de sécurité sur le long terme. L’initiative de 2007 du Maroc pour la région du Sahara Occidental, récemment réaffirmée dans le discours du roi du Maroc le 9 mars dernier, représenterait une alternative crédible à l’impasse actuelle.

Le rapport « Bouleversements au Maghreb : quels enjeux pour les relations entre l’UE et l’Afrique du Nord ? », élaboré par un groupe d’experts internationaux dirigés par Daniel Novotný, chercheur associé à l’Associaton for International Affairs de Prague, permet d’apporter un éclairage unique grâce à une analyse novatrice sur la situation actuelle au Maghreb.

La version complète du rapport est disponible en anglais sur le site :amo.cz

Source:*http://afrik.com
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