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Révolution tunisienne

2 participants

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Personne à contacter Révolution tunisienne

Message par Syfou Sam 15 Jan - 22:54

Histoire de la Tunisie

Révolution tunisienne  Drapea10

Les grandes dates

814 Av. JC : Fondation de Carthage par des colons phéniciens, conduits par la Reine Didon, ou Elyssa. La nouvelle cité se développe rapidement devenant l'une des deux grandes puissances de la Méditerranée avec son grand rival romain.
264 - 146 Av. JC : Les trois guerres puniques contre Rome donnent lieu, entre autres, à la fantastique expédition conduite par Hannibal qui a traversé les Alpes avec ses éléphants (218- 202 Av. JC). Ces guerres s'achèvent par la défaite de Carthage.
146 Av. JC- 439 : Etablissement de la première colonie romaine "Africa". Le pays connaît une grande prospérité. L'agriculture et l'urbanisation se développent.

439 : Conquête de Carthage par les Vandales.

533 : Reprise de Carthage par les Byzantins.

647-698 : Début de l'ère arabo-musulmane. Fondation de Kairouan par Oqba Ibn Nafaa (en 670) et prise de Carthage par les Arabes (en 698).
800-909 : Expansion de l'Islam et établissement de la dynastie des Aghlabides. Construction de la Mosquée Zitouna de Tunis. Kairouan est alors le centre politique et intellectuel du Maghreb.
909-1159 : Dynasties Fatimide et Ziride. Mahdia, fondée en 921, devient la capitale du pays.
1159-1230 : Les Almohades unissent les pays du Maghreb et l'Andalousie musulmane.
1236-1574 : Les Hafsides, vassaux des Almohades, se déclarent indépendants et fondent une nouvelle dynastie à Tunis.

1574 : La Tunisie est annexée à l'Empire Ottoman .
1705 : Fondation de la Dynastie des Husseinites (déchue le 25 juillet 1957).

1881-1956 : Protectorat français, établi le 12 mai 1881. La résistance anti-coloniale dure pendant pratiquement la totalité des 75 ans de domination française. Menée d'abord par le parti Destourien (1920), la lutte connaît un nouvel élan avec le néo-Destour à partir de 1934.

1956 (20 mars) : La Tunisie obtient son indépendance.
1957 (25 juillet) : Proclamation de la République tunisienne. Habib Bourguiba devient président de la Tunisie indépendante.
1959 (1er juin) : adoption de la première constitution de la République Tunisienne.
1963 (15 octobre) : les troupes françaises évacuent Bizerte, leur dernière base dans le pays.
1987 (7 novembre) : Le Premier ministre, Zine El Abidine Ben Ali, succède au Président Bourguiba, jugé sénile. Ben Ali est investi Président de la République.

Préhistoire

La Tunisie était peuplée depuis la préhistoire. Des traces de présence humaine ont été découvertes dans les couches profondes du paléolithique. Ses premiers habitants connus sont les Berbères, issus de la migration des populations libyques venues du Sud. Leur venue est attesté au moins 4000 ans avant J.-C.

Le rayonnement de Carthage

Depuis le 12ème siècle Av. JC, la Tunisie, pont naturel entre l'Afrique et l'Europe et entre l'Orient et l'Occident, entretient des relations surtout commerciales avec les différents pays méditerranéens.

En 814 av. J.-C., des colons phéniciens venus de Tyr fondèrent la ville de Carthage. D'aprés la légende, ce serait la reine Elyssa (Didon pour les Romains), sœur du roi de Tyr Pygmalion, qui fonda la cité. Certains historiens rejettent cependant la tradition littéraire et datent la fondation de la cité du milieu du VIIIe siècle.

Un siècle et demi après la fondation de la ville, les Carthaginois s'installent déjà aux Baléares, puis, alliées aux Étrusques, ils dominent la Sicile, prennent pied en Sardaigne, et repoussent les Grecs de Corse. Le rayonnement et la prospéritéde Carthage ne manquent pas de provoquer des rivalités avec l'Empire romain, l'autre grande puissance de la méditerranée. Trois guerres (appelées guerres puniques) opposeront la civilisation marchande de Carthage à la civilisation militaire de Rome. La première guerre punique (264-241 av. J.-C.) est un conflit essentiellement naval, ayant pour origine des luttes d'influence en Sicile, terre située à mi-chemin entre Rome et Carthage.

Les Carthaginois prennent la ville de Messine. Ceci provoque l'inquiétudes des Romains en raison de la position de Messine proche des villes grecques d'Italie qui venait de tomber sous leur protection. Le sénat ne souhaitait pas ouvrir les hostilités avec Carthage, mais le peuple demanda d'intervenir. Ainsi Appius Clodius Caudex traversa et prit par surprise la garnison punique de Messine declenchant le début de la première guerre punique. Suite à ce revers la gouvernement de Carthage commence à regrouper ses troupes à Agrigente, mais les Romains mené par Claudius et Marcus Valerius Messalla prennent les villes de Segeste et d'Agrigente après un siège de 7 mois.

Sous la conduite des Barcides (famille des Barca, dont Hannibal), Carthage s'étend rapidement en Hispanie, o ils fondent la ville de Nouvelle Carthage (Carthagène). Ils y exploitaient des mines et redonnèrent à Carthage sa puissance économique et commerciale.

La Deuxième guerre punique (218-202 av. J.-C.) marqua pour Rome le péril le plus grand que la cité ait connu, du moins jusqu'aux invasions barbares qui marquèrent la fin de l'Empire romain d'occident plusieurs siècles plus tard.

Le prétexte de la guerre fut le siège de Sagonte par les Puniques, qui était au delà de la rivière (Ebre) délimitant selon le traité de 241 les zones d'influence respectives des deux puissances rivales.

Sous la conduite d'Hannibal, les troupes carthaginoises, parties d'Espagne, traversent les Pyrénées et les Alpes (avec les fameux éléphants) et envahit l'Italie. Se contentant de sa victoire, il renonça à entrer dans Rome. Ceci permit aux Romains de contre-attaquer et ils réussirent finalement à retourner le cours de la guerre en leur faveur, prenant à Carthage la totalité de leurs possessions hispaniques, détruisant leur flotte et leur interdisant toute remilitarisation sans l'aval de Rome.

Malgré la victoire finale, cette guerre marqua profondément les Romains, et poussés par la crainte d'avoir à affronter à nouveau les Puniques, ils décident, selon le fameux mot de Caton (Delenda est Carthago), que la destruction totale de Carthage était le seul moyen d'assurer la sécurité de la nation romaine. En effet, malgré toutes les représailles infligées à Carthage, la cité punique retrouva vite sa puissance économique.

Saisissant le prétexte de la violation du traité de paix de 202 (Carthage dut lever une armée pour reposser les invasions numides), et profitant de la faiblesse militaire de son ennemi, Rome lança une grande offensive en Afrique (la troisième guerre punique) destinée à amener les troupes romaines à pied d'œuvre pour le siège de Carthage, qui dura trois ans, et fut mené à bien par Publius Cornelius Scipio, surnommé pour cela le second Africain. Le siège s'acheva en -146 par la destruction complète de la ville : elle fut rasée et du sel fut semé sur les terres pour les rendre infertiles, par crainte de la résurrection de la puissance de Carthage.

L'occupation romaine

La fin de la troisième guerre punique (-146) marque l'établissement de la colonie romaine d'Afrique et le début de sept cents ans de domination romaine.
Carthage est reconstruite par Jules César (Colonia Julia Karthago). Celle-ci devint la capitale de la nouvelle province d'Afrique et retrouve rapidement son rang et sa prospérité d'autrefois.

C'est une période de grande prospérité, l'Afrique devient rapidement le "grenier à blé" de Rome, en témoigne le Colisé d'El Jem (antique Thysdrus), le plus grand de l'empire.

Les nombreux sites archéologiques d'une grande splendeur qui parsèment le paysage tunisien d'aujourd'hui témoignent de la position primordiale que la colonie d'Afrique occupait au sein de l'Empire romain. On trouve en Tunisie de riches sites puniques et romains qu'on peut admirer à Carthage et dans d'autres lieux historiques à travers le pays. Parmi ces sites, les thermes d'Antonin à Carthage, le temple romain de Dougga, la nécropole punique d'Utique, le temple romain de Sbeitla, les villas romaines de Bulla Regia, et bien sûr le Colisée d'El Jem. Tout près de Tunis, le musée du Bardo abrite la plus grande collection de mosaïques romaines dans le monde.

Au Bas-Empire, la cité, gagnée au christianisme, subit les persécutions impériales. Carthage est au IVe siècle l'une des plus grandes capitales spirituelles d'Occident.

cf. Tertullien, saint Cyprien, saint Augustin.

Vandales et Byzantins

Carthage est conquise en 439 par les Vandales, menés par Genséric. L'Église est alors victime de persécutions et est particulièrement meurtrie.

Carthage est reprise en 533 par les Byzantins (Empire romain d'Orient), menés par l'empereur Justinien Ier. Cette reconquête provoque le retour de la prospérité.

Justinien en fait le siège de son diocèse d'Afrique, mais à la suite de la crise monothéiste, les empereurs de Byzance, opposés à l'Église d'Afrique, se détournent rapidement de Carthage.

Époque Arabe

Au septième siècle, l'Ifriqiya est intégrée au monde musulman. La ville de Kairouan, que les arabes fondent en 670, devient la capitale de la province et le centre de la vie religieuse. C'est la ville où l'on trouve les mosquées les plus anciennes et les plus prestigieuses du Maghreb. Carthage tombe en 698.

Cette ère est marquée par le développement urbanistique du pays, et l'apparition de grands penseurs tels que Ibn Khaldoun, historien et père de la sociologie moderne, dont les travaux sont encore enseignés.

Sous la dynastie des Aghlabides, établie vers l'an 800, l'Ifriqiya rayonne dans tout le monde musulman. C'est aussi à cette épooque qu'est construite la Mosquée Zitouna de Tunis.

En 909, les Fatimides prennent la succession des Aghlabides. Ils fondent Mahdia en 921, qui devient la capitale du pays.

En 1159, les Almohades unifient le Maghreb : leur juridiction s'étend de l'Andalousie à la Tripolitaine.

Cependant, moins d'un siècle plus tard, en 1236, les Hafsides, vassaux des Almohades, se déclarent indépendants et fondent une nouvelle dynastie à Tunis.

Aux XVe et XVIe siècles, l'arrivée des mauresques musulmans et juifs andalous chassés d'Espagne par la Reconquista provoque un enrichissement intellectuel considérable.

Période ottomane

En 1574, la Tunisie est annexée à l'Empire ottoman.

Quoique toujours officiellement une province de l'Empire Ottoman, la Tunisie acquiert une grande autonomie au XIXe siècle, sous la dynastie des beys Husseinites, fondée en 1705. À cette époque, le pays vit de profondes réformes, comme l'abolition de l'esclavage et l'adoption en 1861 d'une constitution — la première du monde arabe —, et manqua même de devenir une république indépendante.

Malheureusement, en raison d'une part des la politique ruineuse des Beys, et d'autre part d'interférences étrangères dans l'économie, le pays connut de graves difficultés financières qui contraignirent à déclarer la banqueroute en 1869. Ce fut l'occasion pour les grandes puissances européennes de mettre pied dans le pays, qui fit l'objet de rivalités entre la France, l'Italie et le Royaume-Uni.

La Tunisie avait à peine amorcé son virage vers l'indépendance qu'elle retombait sous le joug d'une autre puissance étrangère. Ce fut la France qui réussit à imposer au Bey un protectorat, à la grande colère de l'Italie qui voyait la Tunisie comme son domaine réservé.

Époque Coloniale

Le 12 mai 1881, le protectorat français fut officialisé par la signature du traité du Bardo. La France ne tarda pas à abuser de ses droits et prérogatives de protecteur pour exploiter le pays comme une colonie, en contraignant le Bey à abandonner la quasi-totalité de ses pouvoirs au Résident Général de France, qui représentait à Tunis les intérêts de la République française protectrice. L'occupation eut néanmoins certains effets positifs, notamment au niveau de la modernisation du pays : la Tunisie put ainsi bénéficier du savoir-faire français en matière de réseau ferré, d'agriculture, d'industrialisation, etc. Le début du XXe siècle est marqué par les premières initiatives sérieuses contre l'exploitation coloniale du protectorat par la France. Leur répression violente conduit les mouvements nationalistes à se radicaliser et le 3 juin 1920 est créé le Parti Libéral Constitutionnel Tunisien (Parti du Destour), qui revendique l'indépendance totale du pays.
En 1932, Habib Bourguiba, un jeune diplômé en droit membre du Destour, fonde avec d'autres le journal L'Action Tunisienne, qui, outre l'indépendance, prône la laïcité. Cette position originale au sein du Destour conduisit deux ans plus tard à sa scission en deux branches, l'une islamisante qui conserva le nom Destour, et l'autre moderniste, le Néo-Destour. Ce nouveau parti fut dirigé par un bureau composé du Dr Mahmoud Materi (Président), de M. Habib Bourguiba (Secrétaire Général), et de MM. Tahar Sfar, Bahri Guiga et M'hammed Bourguiba (membres).

Au milieu des années 30, la répression coloniale se fait plus violente et Habib Bourguiba est éloigné avec d'autres militants dans le Sud tunisien o il est assigné à rédidence. En 1936, l'accession au pouvoir du Front Populaire permet la libération des leaders indépendantistes. Ce répit ne dura pas et en 1938, Habib Bourguiba est emprisonné en France pour conspiration contre la sûreté de l'État.

Malgré sa libération par le régime de Vichy à la demande de Mussolini, Bourguiba ne voulut pas cautionner des régimes fascistes et lança le 8 août 1942 un appel au soutien aux troupes alliées. Cette position lui valut d'être aussitôt arrêté par les nazis, mais allait être à l'origine de sa remise en liberté en avril 1944.

Rapidement, des négociations avec le gouvernement français sont menées par Habib Bourguiba et Salah Ben Youssef, mais leur échec provoqua en janvier 1952 le début de la révolution armée et un durcissement des positions de chaque camp.

Cette situation difficile fut apaisée par les réformes de Pierre Mendès-France un peu plus d'un mois après son accession au pouvoir en juin 1954. En effet, le 31 juillet 1954, il annonce unilatéralement la reconnaissance de l'autonomie interne de la Tunisie, et la formation d'un gouvernement intérimaire, auquel participèrent trois membres du Néo-Destour. Le traité de l'autonomie interne fut signé le 3 juin 1955 malgré l'opposition de Salah Ben Youssef pour qui ces accords constituaient un pas en arrière. En effet, contrairement à Bourguiba qui prône une indépendance obtenue pacifiquement, "à travers des étapes, avec l'aide de la France et sous son égide", Salah Ben Youssef soutient le panarabisme et souhaite l'indépendance totale et immédiate. Le différend entre les deux leaders du Neo-Destour finit par être tranché en faveur de Bourguiba quelques mois plus tard, évitant ainsi au pays le bain de sang que promettait une guerre frontale avec la France.

Le 20 mars 1956, la France finit par concéder à la Tunisie l'indépendance totale (à l'exception du port stratégique de Bizerte) et moins d'un mois plus tard fut élue l'Assemblée Nationale Constituante, dont Habib Bourguiba fut le premier président.

Les derniers restes de colonialisme prennent fin le 15 octobre 1963, avec l'évacuation de Bizerte, dernière base française dans le pays.

Tunisie Moderne

À l'indépendance, le pouvoir n'est pas restitué au Bey mais donné au peuple tunisien, représenté par le mouvement du Néo-Destour du leader Habib Bourguiba. Celui-ci est nommé président du Conseil par l'Assemblée Nationale. Les réformes se succèdent alors pour mettre en place un État moderne, parachever la souveraineté nationale et moderniser la société.
Bien que l'Islam reste la religion d'état (le président de la République doit par exemple être de religion musulmane), le pouvoir des chefs religieux fut grandement réduit. Dès le 13 août 1956, dans la foulée de l'indépendance, Bourguiba fait promulguer le code du statut personnel, qui donne aux femmes, encore aujourd'hui, un statut inouï dans le monde musulman, dépassant même celui des Françaises dans certains domaines : reconnaissance des droits civiques de vote et d'éligibilité ; consentement requis pour le mariage ; abolition de la répudiation et remplacement par une procédure de divorce judiciaire ; interdiction de la polygamie ; fixation d'un âge minimum pour le mariage (18 ans) ; légalisation de la contraception et de l'avortement.

Cependant, malgré quelques tentatives, il ne put imposer l'égalité des deux sexes dans l'héritage en raison d'une trop forte réticence des chefs religieux ; il se contenta donc d'encadrer ces pratiques pour éviter les abus.

Le 25 juillet 1957, la monarchie est abolie et la Tunisie devient une République, dont Habib Bourguiba est élu président le 8 novembre 1957. La Constitution est définitivement ratifiée le 1er juin 1959.

Bourguiba mena avec succès le développement et le rayonnement international de la Tunisie pendant de nombreuses années.

Cependant, au milieu des années 1980, la Tunisie connut une crise politique et sociale étouffante, avec le développement du clientélisme et de la corruption, la paralysie de l'État devant la dégradation de la santé de Bourguiba et les luttes de succession, et le durcissement du régime. Cette situation favorisa la montée de l'Islamisme, ce qui mena le pays au bord de la guerre civile, avec des émeutes de plus en plus vives. Commencé dans une atmopshère de libéralisme et de laïcisation de la société tunisienne, le long règne de Bourguiba s'achève ainsi dans une atmosphère de crépuscule alimentée par une une grave crise économique et une véritable paranoïa du chef de l'État, engagé dans une lutte sans merci contre la montée de l'islamisme menée par le général Ben Ali, ministre de l'Intérieur puis Premier ministre.

Le 7 novembre 1987, le Premier Ministre Zine El Abidine Ben Ali, dépose le président Bourguiba, devenu sénile. Il est élu démocratiquement deux ans plus tard.

La succession au pouvoir s'est opérée dans le cadre de la légalité constitutionnelle et de façon pacifique. La démocratisation du pays se fait lentement mais sûrement au fil des suffrages : 1987, abolition de la magistrature à vie ; 1994, accession de l'opposition au Parlement ; 1999, premières présidentielles pluralistes et quota minimum de 20% de sièges pour l'opposition au Parlement.

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Personne à contacter Re: Révolution tunisienne

Message par Syfou Sam 15 Jan - 23:19

La révolution tunisienne heure par heure

Révolution tunisienne  R0dc2110

aura fallu bien des morts et la démocratisation du régime est loin d'être acquise, mais sous la pression irrésistible de la rue, la page Ben Ali semble bel et bien tournée en Tunisie.

Dernières nouvelles à 2h : Ben Ali trouve refuge en Arabie saoudite

Comme certaines rumeurs le laissaient entendre, sous couvert d'anonymat, une source saoudienne a confirmé que le président tunisien en fuite Zine El-Abidine Ben Ali avait atterri en Arabie saoudite dans la nuit de vendredi à samedi.

"L'avion à bord duquel se trouve le président Ben Ali a atterri à Jeddah" a simplement indiqué à l'AFP cet informateur anonyme, sans préciser s'il était accompagné.

De source aéroportuaire saoudienne, le président désavoué, conspué, chassé par son peuple aurait tout de même eu droit au salon d'honneur de l'aéroport de Jeddah. Compte-tenu de la situation "délicate" en Tunisie, les autorités saoudiennes auraient officiellement fait part de l'asile accordé à Ben Ali, non sans souligner qu'elles soutenaient le peuple tunisien.

Selon les dernières rumeurs, son épouse, la très impopulaire Leila Trabelssi Ben Ali, serait actuellement à Dubaï, où elle avait déjà séjourné fin décembre avec une partie de sa famille, dont le président sortant.

D'après les derniers chiffres non officiels, entre les 66 personnes abattues par la police en moins d'un mois, selon la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme, et les quinze victimes des dernières vingt-quatre heures dont se sont fait écho des témoins des incidents et des sources hospitalières, le bilan de la révolution de jasmin s'élèverait à plus de quatre-vingts morts.


23h30 : il est confirmé que Nicolas Sarkozy, par égard pour la communauté tunisienne en France et pour éviter tout débordement a refusé l'accès au territoire à Zine El Abidine Ben Ali.

Selon l'AFP, un avion civil parti de Tunisie a atterri dans la soirée à Cagliari, en Sardaigne, mais uniquement afin de procéder à un ravitaillement, les autorités italiennes n'étant guère plus enclines que la France a accueillir le président tunisien déchu. Sa présence dans l'avion en question, apparemment le Falcon présidentiel n'a pas été confirmée. D'après les dernières rumeurs, Ben Ali pourrait se rendre au Qatar, aux Emirats arabes unis (Dubaï) ou encore en Arabie Saoudite.

En ce qui concerne les coups de feu en Tunisie, ils seraient le fait de l'armée en cours de déploiement, afin de mettre un terme aux exactions et pillages. A ce propos, relayant une rumeur largement diffusée sur Twitter, iTélé indique que tant dans les commerces que chez des particuliers, les pilleurs ne seraient autres que des policiers. D'autres avancent même qu'ils seraient secondés par des criminels, suivant un plan machiavélique visant à démontrer que Ben Ali parti, le pays serait au bord du chaos.


23h : des pillages en cours, la population terrorisée

Alors que l'armée continue de se déployer un peu partout en Tunisie, la situation est plus que jamais confuse et la population particulièrement inquiète tandis que des coups de feu retentissent dans la nuit et qu'il est question de pillages, y compris aux domiciles de particuliers.

Entre autres menaces, il est à noter qu'après l'incendie de la prison de Bizerte ou la fuite des gardiens, de nombreux prisonniers de droit commun, y compris pour meurtre, seraient en cavale. Dans ce contexte chaotique, alors que les chaînes de radio et de télévision sont assaillies d'appels paniqués, le nouveau président du pays multiplie les prises de parole pour rassurer la population et promettre la multiplication des patrouilles dans les zones sensibles.

Comme à Paris, à Marseille, où la communauté tunisienne et maghrébine en général était mobilisée depuis plusieurs jours, on salue non sans fierté cette journée historique qui a vu "un chef arabe tomber sous la pression de son peuple" a expliqué à l'AFP Kamel Yousfi, un professeur de mathématiques tunisien de 44 ans, mais on reste circonspect, car "la transition ne doit pas être assurée par des gens du gouvernement Ben Ali mais des gens choisis par les Tunisiens a insisté Tarek Klabi, du collectif Solidarité Maghreb.

Entre autres réactions populaires dans le monde arabe, on notera qu'au Maroc, des marocains ont chanté l'hymne tunisien et qu'au Caire, des dizaines d'Egyptiens se sont joints à des ressortissants tunisiens devant l'ambassade de Tunisie pour célébrer la chute de Ben Ali que certains espèrent exemplaire. Ainsi, entre autres slogans, on a pu entendre "Ecoutez les Tunisiens, c'est votre tour les Egyptiens".

De source proche des autorités françaises, il a été confirmé que la France ne "souhaite pas" accueillir le président déchu, notamment pour ne pas mécontenter la communauté tunisienne de l'Hexagone, néanmoins, la rumeur de son arrivée ne retombe pas.

Enfin, dans la soirée, le président américain Barack Obama rendant hommage au "courage" et "à la dignité" du peuple tunisien a appelé à l'organisation "dans un proche avenir" d'élections "libres et justes" en Tunisie (voir le communiqué, en anglais...).




22h : les rues de Tunis désertes, des manifestants au Bourget

Alors que dans le centre-ville de Tunis, en état d'urgence, les rues sont désertes, à Paris dans le VIIe arrondissement, environ deux cents personnes ont manifesté leur joie à proximité de l'ambassade tunisienne, mais n'ont pu accéder au bâtiment, la rue étant barrée par la police. Faisant suite aux rumeurs annonçant l'arrivée de Ben Ali, une vingtaine de Tunisiens arborant leur drapeau se sont rassemblés près de l'aérogare, en présence là aussi d'un dispositif policier inhabituel. Sur Twitter, les spéculations vont bon train quant à la destination du président en fuite, certains évoquant le Royaume-Uni, d'autres un pays du Golfe.

Parmi les dernières réactions de politiciens français, le maire PS de Paris et natif de Tunis Bertrand Delanoë a appelé sur France 2 à la tenue d'"élections transparentes" car c'est "ce qui compte pour l'avenir des Tunisiens". De son côté la vice-présidente du MoDem, Marielle de Sarnez, a déclaré "on peut se demander pourquoi un pays comme la France n'a pas donné plus tôt les signes nécessaires pour que cet étau se desserre". "Quoi qu'il en soit" la question apparaît désormais assez secondaire, puisque "les Tunisiens se sont libérés eux-mêmes".


21h : Ben Ali en fuite, mais pour où ?

Alors que Paris a officiellement pris acte "de la transition constitutionnelle annoncée par le Premier ministre Ghannouchi" et qu'un avion transportant une fille et une petite fille de Ben Ali aurait atterri à l'aéroport du Bourget, selon Le Monde, les autorités françaises auraient clairement indiqué qu'elle ne souhaitait pas accueillir l'ancien président tunisien qui a fui son pays ce vendredi après-midi.

De même, alors que des rumeurs ont annoncé Ben Ali à Malte et en Italie, le chef de la diplomatie maltaise Tonio Borg a indiqué qu'il n'avait reçu aucune information allant dans ce sens et le ministre des Affaires étrangères italien a parlé de rumeurs infondées. Selon un porte-parole du ministère maltais des Affaires étrangères, l'avion de Zine El Abidine Ben Ali aurait survolé l'espace aérien de Malte, en direction du nord, vers 19h GMT.

Alors qu'en début de soirée Nicolas Sarkozy et François Fillon tenaient réunion à l'Elysée sur la situation en Tunisie, le ministre des Affaires étrangères a assuré que la France n'avait reçu "aucune demande d'accueil" de la part du président en fuite, mais que si cela devait se produire, elle examinerait cette requête "en accord avec les autorités constitutionnelles tunisiennes".

De source policière citée par RTL, bien qu'il ne soit pas forcément le bienvenu en France, le Falcon qui transporte Ben Ali ferait bel et bien route vers Paris où la police se préparerait à son arrivée, probablement au Bourget ou à l'aéroport militaire de Villacoublay.

Dans un communiqué, la présidence indique que "la France souhaite l'apaisement et la fin des violences" et affirme que "seul le dialogue peut apporter une solution démocratique et durable à la crise actuelle". En tout état de cause, alors qu'il a beaucoup été reproché à la classe politique hexagonale son silence, voire son soutien au président déchu, l'Elysée assure que "la France se tient aux côtés du peuple tunisien dans cette période décisive".

Entre autres réactions, la Maison Blanche a déclaré que le peuple tunisien "a le droit de choisir ses dirigeants", l'association Reporters sans frontières appelant à "une rupture totale avec les années de répression" a salué le départ d'un "prédateur de la liberté de la presse", tandis que la patronne du Parti socialiste Martine Aubry a estimé que ce départ "doit permettre la transition démocratique" et a invité les autorités françaises à "s'engager sans ambiguïté en faveur de la démocratie en Tunisie'.

Sans faire expressément allusion à la prise de pouvoir du Premier ministre tunisien sortant Mohamed Ghannouchi, le porte-parole du PS Benoît Hamon a par ailleurs affirmé que "la plus mauvaise issue serait que le peuple tunisien se libère d'un régime autoritaire pour que cette liberté nouvelle lui soit confisquée par un autre régime autoritaire".


Retour sur une journée historique pour la Tunisie

Près d'un mois après l'immolation de Mohamed Bouazizi qui a déclenché une vague de contestation sans précédent en Tunisie, largement réprimée dans le sang, le peuple semble avoir eu raison de Zine el-Abidine Ben Ali qui a fui le pays ce vendredi 14 janvier à bord de l'avion présidentiel, quelque 23 ans après son accession au pouvoir.

Au terme d'une nouvelle journée de manifestations à laquelle ont participé des milliers de Tunisiens représentant toutes les couches de la population, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, avocats en robe noire ou encore infirmières en blouse blanche, le président tunisien Ben Ali, qui hier s'était engagé à quitter le pouvoir en 2014 a finalement cédé à la pression de la rue.

Tout au long de la semaine, alors que ce dernier n'a cessé de souffler le chaud et le froid, entre promesses de réformes économiques et politiques et répression, la révolte d'une partie de la jeunesse qui au début des événements dénonçait surtout la misère et le chômage a définitivement pris des airs de révolution, la population insensible à son discours d'hier ne réclamant plus seulement l'ouverture du régime, mais franchement le départ du chef de l'Etat autoritaire, accusé notamment de piller les richesses du pays au profit d'un clan familial.

Dans la journée, Ben Ali manifestement acculé, avait d'abord annoncé le limogeage de son gouvernement puis il avait étendu le couvre-feu à tout le pays entre 17h et 7h, et, bafouant son engagement de la veille, avait interdit tout rassemblement, les policiers étant autorisé à faire feu.

Alors que l'armée prenait le contrôle de l'aéroport international de Tunis-Carthage et que l'espace aérien national fermait, on a appris en début de soirée que Ben Ali avait quitté le pays à bord de l'avion présidentiel, selon des rumeurs insistantes en direction de Paris, ce que l'Elysée a infirmé, ou peut-être vers Malte a indiqué le journal britannique The Guardian.

Si le dictateur est tombé dans des conditions qui reste à préciser, notamment quant au rôle joué par l'armée, il n'est pas dit que le régime change du jour au lendemain... Intervenant sur la chaîne publique TV7, le Premier ministre sortant Mohamed Ghannouchi en poste depuis plus de onze ans a en effet annoncé qu'il assurait l'intérim à la tête de l'Etat, d'ici à l'organisation d'élections. Officiellement, il n'a pas entériné la chute de Ben Ali, mais a évoqué l'incapacité temporaire de celui qu'il semble toujours considérer comme le président légitime.

Théoriquement, selon la constitution tunisienne, le président de la chambre des députés doit accéder aux fonctions en cas de vacance du pouvoir. Ce dernier se tenait aux côtés de M. Ghannouchi lors de sa brève allocution télévisée, ce qui sous-entend un accord au sommet de l'Etat.

Alors que plus tôt dans la journée, Ben Ali avait annoncé des élections législatives anticipées dans les six mois, son successeur intérimaire qui a appelé les Tunisiens à l'unité n'a pas encore précisé son calendrier politique ni ses intentions, mais il s'est engagé à "mettre en oeuvre toutes les réformes sociales et politiques qui ont été annoncées en collaboration avec les partis politiques et les composantes de la société civile".

Alors que le couvre-feu est en vigueur et que des tirs retentissent toujours dans les rues, la situation reste tout à fait confuse dans le pays. Vu de Twitter, si de nombreux Tunisiens saluent la chute de Ben Ali, avec l'autoproclamation de son premier ministre au pouvoir, ils sont aussi beaucoup à évoquer une confiscation de la "révolution de jasmin".


J'aimerais bien savoir qu'est ce qui s'est passé en 1789 ou meme avant cette date imaginaire !???
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Personne à contacter Re: Révolution tunisienne

Message par Daûphin_zz_47 Mar 18 Jan - 0:01

La révolution tunisienne, merci Facebook

Les tunisiens viennent de livrer un extraordinaire message d’espoir à toutes les populations opprimées, muselées et ignorées par leurs gouvernants. On n’a pas cessé de dire, d’affirmer et de confirmer que Ben Ali est un rempart contre les intégristes, un barrage contre l’immigration clandestine, un garant d’un équilibre stratégique, économique et social en Afrique du Nord.

Une sorte de Superman à la sauce maghrébine saupoudrée d’un zeste d’arrière pensée occidentale. Le plat aussi bien cuisiné aurait pu bien prendre. Et il a pris deux ou trois années le temps que les visites inopinées d’un Président à l’entregent inhabituel fassent de l’effet sur le public des démunis, les crédules et la classe moyenne.

Après, peu à peu la routine s’est installée et les vieux réflexes de l’adoration sans borne à celui qui gouverne le pays ont repris leur place dans un paysage que le prédécesseur et estimé Bourguiba a installé avec un naturel de bon aloi, je parle de ses premières années. Parce que après le combattant suprême au lieu de partir combattre la sénilité et profiter d’une retraite bien méritée il a été “maintenu” au pouvoir par son entourage pour perpétuer les avantages et les acquis à leur profit.

Lui, il a quitté la scène politique sans avoir détourné le moindre dinar, normal, il considérait le pays comme sa propriété! La seule différence entre le règne de Bourguiba et celui de son tombeur réside dans le fait que le premier a combattu pacifiquement la colonisation française, a réalisé de grandes choses pour le pays, a inscrit son nom dans l’histoire mais n’a pas su partir au beau moment et le second a donné l’occasion à son épouse et à son entourage de faire de la Tunisie, un pays pour gérer leurs affaires en puisant dans les deniers publics et a fini une carrière de 50 ans de politique, chassé du pouvoir par la seule volonté du peuple. Le règne sanguinaire de Ben Ali a marqué profondément les esprits et l’Etat policier qu’il a constitué durant ses 23 ans de pouvoir absolu mérite d’être publié pour l’éternité dans les manuels d’histoire. D’ailleurs, l’histoire avec un grand H retiendra que le peuple tunisien par son sacrifice humain, son abnégation et son courage a mis fin à l’arbitraire, à l’injustice et à une dictature redoutable. Les autres pays arabes et les voisins maghrébins devraient prendre l’exemple.

Durant maintenant presque un mois je passe mes jours et mes nuits sur internet pour avoir des nouvelles sur ma Tunisie. J’ai visionné des centaines de vidéo, j’ai partagé autant de liens avec mon entourage. Cette révolution ou ce soulèvement populaire appelez-le comme vous voulez a réussi grâce et surtout à l’héroïsme de nombreux tunisiens. Mais il faut reconnaître le rôle oh combien important d’internet en général et de Facebook en particulier. Des informations à la pelle presque en direct, bruts dans la plus part du temps, de l’intox des fois, des montages maladroits, des exagérations, des vérités incontournables ont supplié le déficit de la presse tunisienne jusqu’au bout. En résumé, le peuple tunisien a gagné et mérité sa révolution tout en assurant lui même la couverture et le partage de l’information. Quelle belle leçon! Ce modèle de la révolte tunisienne mérite d’être exportée ailleurs!


http://www.algerie360.com/algerie/la-revolution-tunisienne-merci-facebook/
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Message par Syfou Mar 18 Jan - 22:37

Hamma Hammami : «Les sbires du président déchu veulent confisquer la révolution»

Révolution tunisienne  Untitl30

L’opposant Hamma Hammami met en garde contre toute tentative de «récupération de la révolution du peuple. Les hommes de Ben Ali tentent de reprendre les choses en main». «Ce n’est pas encore la victoire», estime-t-il, tant que les caciques et les institutions de l’ancien régime sont encore en place. Comme beaucoup d’autres forces politiques radicales, des syndicats et organisations de la société civile, Hammami revendique «l’élection d’une Assemblée constituante, la mise en place de nouvelles institutions et une élection présidentielle la plus démocratique qu’elle soit».

-Comment se présente la situation politique dans le pays deux jours après le départ de Ben Ali du pouvoir ?

La révolution démocratique est en marche. Le peuple tunisien a réussi, dans un soulèvement historique, à déposer le dictateur Ben Ali. A l’heure où je vous parle, il y a deux visions politiques qui s’affrontent. La première est celle menée par Mohammed El Ghannouchi, désigné par le président autoproclamé pour constituer un gouvernement de coalition nationale avec les partis dits légaux. Il faut dire que le président par intérim et le Premier ministre sont des caciques du régime. El Ghennouchi a entamé donc des consultations avec, notamment, le Parti démocrate progressiste, le Forum démocratique pour le travail et les libertés et le parti Ettajdid qui affichent leur disponibilité à faire partie d’un gouvernement de coalition même avec le parti de Ben Ali, le Rassemblement constitutionnel tunisien (RCD), le cœur du système Ben Ali et qui a dilapidé toutes les richesses du pays au service d’une seule famille et autour duquel gravitent des milices qui tentent de semer le désordre.

La deuxième vision est représentée par la rue qui a déposé Ben Ali et qui s’organise maintenant en des comités populaires dans les villes et villages pour défendre la sécurité des personnes et des biens, et les partis comme le nôtre, PCOT, le Congrès pour la République de Moncef El Marzouki, des structures régionales de l’UGTT, les organisations de la société civile comme le Conseil national tunisien pour les libertés, les avocats et les militants des droits de l’homme. Ce bloc refuse donc de travailler avec les hommes de Ben Ali et exige la mise en place d’un gouvernement d’union nationale sans les sbires de l’ancien régime. Le passage vers la démocratie ne peut se faire avec les caciques de Ben Ali. La dictature ne se démocratise pas. Le passage vers la démocratie nécessite l’élection d’une Assemblée constituante qui mettra en place les nouvelles institutions.

-Donc, ce n’est pas encore la victoire finale contre l’ancien régime…

Sans doute, nous sommes à mi-chemin de la victoire finale. Les hommes de Ben Ali tentent de voler la victoire au peuple. Nous considérons que les manœuvres d’El Ghannouchi et du président par intérim ainsi que le président de la Chambre des conseillers, qui est un des hommes de main de Ben Ali les plus cruels, sont une menace pour la révolution. Il y a risque de voir cette belle indépendance récupérée par ceux-là mêmes qui, il y a quelques mois, réprimaient et opprimaient le peuple tunisien. Nous sommes très vigilants et nous demandons aux partis qui veulent prendre part au gouvernement d’El Ghannouchi de faire attention, la colère du peuple ne s’est pas estompée.

-Pourquoi n’êtes-vous pas associés aux consultations menées par El Ghannouchi ?

Il faut souligner que nous sommes toujours considérés comme des partis «illégaux» comme au temps de Ben Ali, alors que c’est le combat d’une génération de militants qui ont connu les pires atrocités dans les prisons de Ben Ali et l’exil. C’est le combat d’un peuple qui en a ras-le-bol de la terreur et de l’injustice d’un pouvoir tyrannique et qui a décidé d’en finir définitivement avec un régime et les hommes qui le symbolisent. Il est évident que nous ne soyons pas associés à des consultations menées par un des symboles justement de l’ancien régime. Nous aussi nous refusons de travailler avec lui. Tout comme le peuple, nous exigeons son départ. Nous voulons une rupture radicale avec l’ancien régime. El Ghannouchi doit rendre le pouvoir pacifiquement au peuple.

-Et pourquoi les partis «légaux» ont accepté de composer avec El Ghannouchi ?

De notre point de vue, ces partis ont commis une erreur en acceptant la proposition d’un gouvernement de coalition nationale sous la direction d’un Premier ministre qui est là depuis des années. Nous craignons fort le retour à un 7 novembre et l’avortement de la révolution démocratique. Il ne faut pas qu’on soit naïfs, les hommes de Ben Ali sont en train de manœuvrer pour se maintenir au pouvoir et échapper ainsi à des poursuites. Je dois dire aussi que les partis qui ont accepté de travailler avec El Ghannouchi de tout temps sont en embuscade et ne demandent qu’une part du pouvoir. Ils étaient aux aguets lors des événements. A aucun moment, ils ont exigé le départ de Ben Ali, se contentant d’appeler à des réformes et laisser Ben Ali y aller jusqu’à la fin de son mandat.

-Que faut-il donc pour faire aboutir cette révolution ?

Les Tunisiens ne vont pas rentrer chez eux tant que les barons de l’ancien régime sont encore là. Il y aura encore des manifestations de rue jusqu’à faire tomber le régime. Les Tunisiens s’organisent dans les villes et les quartiers. Si les hommes de Ben Ali avec la complicité des partis qui ont accepté de faire partie du gouvernement de coalition sous les institutions de la dictature pourraient connaître le même sort que Ben Ali.

-On s’interroge sur le rôle et le poids de l’armée dans cette phase cruciale…

L’armée tunisienne a de tout temps été écartée du pouvoir. Il faut rappeler que la Tunisie sous Ben Ali était un véritable Etat policier. L’appareil sécuritaire était structuré autour du ministère de l’Intérieur avec des milices parallèles composées des éléments du parti au pouvoir, le RCD. Le tout est contrôlé par le dictateur Ben Ali et sa belle-famille qui avait une grande une influence sur l’appareil policier. Le fait que l’armée était écartée du pouvoir lui permet de jouer un rôle dans cette phase. Nous avons toujours appelé cette armée pour justement intervenir afin de déposer Ben Ali. Elle jouit d’une autorité morale pouvant lui permettre d’agir dans l’objectif d’assurer le passage à la démocratie.

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Message par Syfou Mer 19 Jan - 0:50

Le gouvernement de transition implose

La présence de huit ministres de l’ère Ben Ali au sein du gouvernement Ghannouchi n’a pas été appréciée par les Tunisiens, qui sont de nouveau sortis dans la rue hier pour manifester leur rejet de ce cabinet de transition, avec le soutien de la Centrale syndicale, qui en précipite la chute avec le retrait de ses trois ministres.

Sous les cris “le nouveau gouvernement ne représente pas le peuple et doit tomber. Non au RCD”, les Tunisiens ont fait part hier de leur rejet de la nouvelle équipe gouvernementale de Mohamed Ghannouchi, qui leur rappelle trop l’ère Ben Ali, selon les manifestants. Ils sont soutenus dans leur revendication par la Centrale syndicale, UGTT, qui a joué un grand rôle dans les manifestations ayant précipité la chute du président Zine El Abidine Ben Ali.

Selon son porte-parole, Ifa Nasr, la direction de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) qui, hier, tenait une réunion extraordinaire près de Tunis, a pris la décision “de ne pas reconnaître le nouveau gouvernement”. Elle a appelé ses trois représentants au gouvernement à s’en retirer, a ajouté ce porte-parole, soulignant que ceux qui s’y refuseraient ne représenteraient qu’eux-mêmes.

Répondant à cet appel, les trois ministres lui appartenant ont démissionné du gouvernement de transition formé la veille, à la demande de leur organisation, a annoncé à l’AFP l’un d’eux, Houssine Dimassi. “Nous nous retirons du gouvernement à l’appel de notre syndicat”, a déclaré M. Dimassi qui avait été nommé la veille ministre de la Formation et de l’emploi. Dans les rues de Tunis, la police a violemment dispersé un millier de manifestants, parmi lesquels des islamistes, hostiles à la présence de membres de l’équipe du président déchu, Ben Ali, dans le gouvernement de transition formé lundi. La police a appelé les manifestants à se disperser, conformément à l’état d’urgence en vigueur qui interdit les rassemblements de plus de trois personnes, avant de tirer des gaz lacrymogènes.

Rompant avec la retenue lors d’une manifestation similaire organisée lundi, les forces de l’ordre ont aussi fait usage de leurs matraques pour disperser la foule.

Les manifestants, une centaine au départ, se sont d’abord dispersés dans les rues latérales de l’avenue Bourguiba pour échapper aux gaz lacrymogènes, avant d’y revenir plus nombreux, provoquant une nouvelle intervention très musclée de la police. “RCD assassin”, et “On peut vivre seulement avec du pain et de l’eau, mais pas avec le RCD”, ont scandé les manifestants, dénonçant le parti du président déchu Zine El Abidine Ben Ali. “Nous refusons ce gouvernement criminel qui veut voler la révolte de notre peuple. Nous voulons un gouvernement qui représente vraiment le peuple. Nous dénonçons les partis de l’opposition fantoche qui sont maintenant au gouvernement”, a déclaré un manifestant. Les manifestations se sont ensuite étendues à plusieurs autres villes du pays. Environ 5 000 personnes ont manifesté à Sfax, la métropole économique du pays, où l’imposant siège local du RCD, le parti du président Ben Ali, avait été incendié par des manifestants, il y a quelques jours. Une autre manifestation a rassemblé “des milliers de manifestants” à Sidi Bouzid d’où est partie à la mi-décembre la révolte populaire contre le régime autoritaire du président Ben Ali.

Une marche de protestation ayant rassemblé un millier de personnes s’est produite à Regueb, à 37 km de Sidi Bouzid, selon un autre correspondant. Un rassemblement de 500 personnes, regroupant notamment des avocats et des syndicalistes, s’est tenu à Kasserine, autre bastion de la “Révolution du jasmin”. Défendant la composante de son cabinet, le Premier ministre Mohammed Ghannouchi dira sur la radio Europe1 que les ministres qui avaient servi sous le régime Ben Ali et qui ont été maintenus dans le gouvernement tunisien ont “les mains propres” et ont toujours agi pour “préserver l’intérêt national”.

Il justifiera ses choix en affirmant : “ils ont gardé leur portefeuille parce que nous avons besoin d’eux dans cette phase de construction démocratique, avec la préparation d’élections dans les six mois”, a affirmé le chef du gouvernement, soulignant le “grand enjeu de la sécurité” dans cette période de transition.

À signaler que le mouvement islamiste tunisien Ennahda a indiqué hier par la voix d’un de ses porte-parole à Paris qu’il “n’aura pas de candidat à la présidentielle” prévue dans six mois en Tunisie mais veut participer aux législatives, estimant qu’“il n’y aura pas de transition démocratique sans Ennahda”. “Rached Ghannouchi ne sera pas candidat, Ennahda n’aura pas de candidat à la présidentielle”, a affirmé à l’AFP Houcine Jaziri. Notons enfin que le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) tunisien a été exclu hier de l’Internationale socialiste.

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Message par Daûphin_zz_47 Sam 22 Jan - 13:12

Les architectes de la Révolution du jasmin
Les femmes courage du boulevard de la Liberté

Révolution tunisienne  Event410

En dépit du deuil profond provoqué par la disparition subite de Safia Farhat, secrétaire générale et membre fondatrice, les militantes de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) n’ont pas quitté hier leur siège situé au 112, rue de la Liberté.

Le bureau est d’ailleurs ouvert en permanence depuis l’éclatement de la Révolution du jasmin, que l’association accompagne depuis le début, figurant même parmi les forces les plus actives. L’ATFD, sigle emblématique de l’opposition au régime de Ben Ali et leader de la revendication démocratique au féminin, s’est illustrée dès l’amorce des émeutes de Sidi Bouzid et Gasrine par son soutien aux manifestants. Une position claire qui va d’ailleurs se radicaliser au diapason du mouvement de la rue. Forte de sa longue expérience dans l’action pour la défense des libertés publiques, l’égalité dans les droits et aussi la lutte pour la laïcité, l’ATFD a contribué précieusement à transformer la revendication sociale en exigences politiques. L’association, qui se reconnaît dans la gauche politique, multiplie d’ailleurs les initiatives en créant, entre autres, le collectif national de défense de la citoyenneté, en collaboration avec d’autres ONG, à l’instar de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, et récemment le comité de veille démocratique réuni en permanence pour suivre et intervenir lors des événements.

La date du 30 décembre, soit deux semaines après la tentative d’immolation de Bouazizi, reste un moment fort pour l’ATFD qui passe à un degré supérieur de son engagement en publiant une déclaration dans laquelle il est constaté l’échec des choix économiques et sociaux du système Ben Ali, entre autres à cause de ses choix politiques. «La voie du verrouillage, choisie par le pouvoir, sa gouvernance en solo, et la fermeture des voies du dialogue avec les composantes politiques et civiles de la société, ajoutées à l’absence d’institutions de contrôle, des décennies durant, a créé un climat de corruption et des signes de richesse illégitime», peut-on lire dans la déclaration. Il est surtout question d’une manifestation sur l’artère principale de la capitale.

Une initiative qui sera empêchée par la police, laquelle a assiégé le bureau avec un renfort impressionnant, raconte Monia Benjemia. Jalouse de son indépendance y compris vis-à-vis des partis politiques, l’association continue d’accompagner le mouvement en collaboration avec d’autres forces, sans se fondre dans le magma militant. Ses positions en tout cas lui ont valu la répression. D’ailleurs, plusieurs parmi les militantes ont été arrêtées et emprisonnées ces dernières semaines. Celles, plus que jamais présentes, continuent à animer la ruche en recevant, entre autres, les victimes de la violence policière des derniers jours, notamment les femmes tabassées ou violées et les familles des disparus.

Nouri Nesrouche
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Message par Daûphin_zz_47 Sam 22 Jan - 18:57

الجزائر‭ ‬احترمت‭ ‬ثورة‭ ‬التونسيين‭ ‬ولم‭ ‬تشتمها‭ ‬عكس‮ ‬ما‭ ‬فعل‭ ‬القذافي

Révolution tunisienne  Boutef11

على‭ ‬الشعب‭ ‬الجزائري‭ ‬أن‭ ‬يكون‭ ‬سندا‭ ‬للثورة‭ ‬التونسية‭ ‬ضد‭ ‬الطغيان
اعتبر إعلاميون تونسيون أن التغيير الذي حدث في تونس ستكون له تداعياته على العلاقات بين الشعبين الجزائري والتونسي، مؤكدين أن الشعب الجزائري يعتبر سندا للثورة التونسية ضد الطغيان مثلما كانت تونس سندا للثورة الجزائرية ضد الاستعمار، وقالوا إن الحكومة في الجزائر مطالبة بالاقتراب من شعبها ودعمه لتجاوز الصعوبات الاجماعية. وقد أثنى عدد منهم على موقف الجزائر التي لم تطلق مواقف معادية للشعب التونسي على عكس القذافي الذي شتم التونسيين وشتم شهداءهم، ورغم أن بعض الإعلاميين التونسيين قالوا إن الموقف الجزائري متأخر إلا أنهم‭ ‬أكدوا‭ ‬أن‭ ‬ذلك‭ ‬يعبر‭ ‬عن‭ ‬حنكة‭ ‬سياسية‭.‬


سفيان‭ ‬بن‭ ‬حميدة‭ / ‬ناشط‭ ‬حقوقي
الجزائر‭ ‬احترمت‭ ‬ثورة‭ ‬التونسيين‭ ‬ولم‭ ‬تشتمها‭ ‬كما‭ ‬فعل‭ ‬القذافي

العلاقات بين الشعبين الجزائري والتونسي لا تحددها ثورة التونسيين ضد الاستبداد فالعلاقات بين الشعبين عاطفية وتاريخية، فالذي يتغيّر ربما العلاقة بين الحكومتين أما بين الشعبين فهي ثابتة، والقضية محسومة منذ قرون. وبالنسبة للحكومة الجزائرية فإننا نسجل أنها لم تطلق مواقف معادية للشعب الفلسطيني ما فعل العقيد معمر القذافي الذي شتم التونيسيين وشتم شهداء ثورتهم، ونحن ندرك أن موقف الشعب الليبي ليس هو موقف القذافي، إن الجزائريين في تونس مشهد مألوف، حيث يزور أكثر من مليون جزائري تونس سنويا لذلك فإن علاقات الود مستمرة وهذا‭ ‬كلام‭ ‬مقتنعون‭ ‬به‭ ‬وليس‭ ‬مجرد‭ ‬خطاب‭.‬

محمد‭ ‬العروسي‭ ‬بن‭ ‬صالح‭ / ‬رئيس‭ ‬تحرير‭ ‬جريدة‭ ‬الشعب
نعوّل‭ ‬على‭ ‬دعم‭ ‬الجزائر‭ ‬لتونس‭ ‬كي‭ ‬تستعيد‭ ‬عافيتها‭ ‬الاقتصادية

الثورة التونسية كانت ضد حاكم تونسي طاغ ومتجبّر ومتسلّط وليست ضد أي شخص آخر، ثمّ إن علاقات تونس والجزائر هي علاقة شعوب وليست علاقة حكومات، لذلك نوّد أن تنضمّ الحكومة الجزائرية بكلّ مؤسساتها وأطيافها إلى شعبها الذي عبّر عن تضامنه ودعمه ومساندته. إذن العلاقات‭ ‬التونسية‭ ‬الجزائرية‭ ‬ستكون‭ ‬بخير‭ ‬بل‭ ‬يجب‭ ‬أن‭ ‬تكون‭ ‬أفضل‭ ‬مما‭ ‬كانت‭ ‬عليه،‭ ‬ونحن‭ ‬نعوّل‭ ‬على‭ ‬إخواننا‭ ‬في‭ ‬الجزائر‭ ‬في‭ ‬دعم‭ ‬تونس‭ ‬كي‭ ‬تستعيد‭ ‬عافيتها‭ ‬إقتصاديا‭ ‬وفي‭ ‬كافة‭ ‬المجالات‭ ‬الأخرى‭. ‬
سالم‭ ‬المساهلي‭: ‬منتج‭ ‬بإذاعة‭ ‬الكاف
التونسيون‭ ‬يجّلون‭ ‬الشعب‭ ‬الجزائري‭ ‬ويقدرونه
الجزائر أرض الشهداء ونموذج الثورة التحررية.. وخزان الشهادة الرمزي.. هي بالنسبة إليّ سند للثورة التونسية لأننا نعرف شعبها البار ورجالها الأفذاذ.. ونحترم خياراتهم.. ما أتصوره أن العلاقات سوف تستمر في إطار الاحترام والتعاون دون تدخل في الخيارات لكلا الشعبين.. ولذلك ندعوا أن يعرف الشعب الجزائري أن التونسيين جميعا يقدرونه ويجلونه ويعتبرونه ظهرهم الذي يحمي ثورتهم ويقدر تضحيات شهدائها الأبرار... وأنا كإعلامي وشاعر أعتبر الشعب الجزائري أهلي، وثورته ورصيده النضالي هو رصيدي كعربي مسلم.. وأفخر به كفخري بثورة شعبي العظيم‭ ‬الذي‭ ‬يجب‭ ‬أن‭ ‬يساعده‭ ‬إخوتنا‭ ‬الجزائريون،‭ ‬لأنهم‭ ‬أهل‭ ‬الشهامة‭ ‬والمروءة‭ ‬والشجاعة‭.‬
عبد‭ ‬الدايم‭ ‬السلامي‭ /‬كاتب‭ ‬رأي‭ ‬بجريدة‭ ‬العرب‭ ‬العالمية
الجزائر‭ ‬ساندت‭ ‬ثورة‭ ‬التونسيين‭ ‬على‭ ‬عكس‭ ‬دول‭ ‬أخرى
أعتقد أنّ الكلام في هذه المسألة يحتاج التمييز بين نوعيْن من العلاقات: أوّلهما العلاقات الشعبيّة والتي نرى أنّها كانت موجودة وستتدعّم أكثر نظرًا إلى الجوّ الاقتصادي المرن الذي سيكون عليه الوضع في تونس. أمّا النوع الثاني والذي يتعلّق بالنظاميْن، فالظاهر أنّه كانت هناك علاقة جافّة بين السياسيين في كلا البلديْن تغطّيها المجاملات الديبلوماسية، وربّما ستشهد هذه العلاقة انتعاشًا أكثر من جهة موقف الجزائر من الثورة التونسيّة المساند للشعب على عكس مواقف دول أخرى.
عادل‭ ‬الثابتي‭/ ‬سكرتير‭ ‬تحرير‭ ‬جريدة‭ ‬مواطنون
‭ ‬التغيير‭ ‬في‭ ‬تونس‭ ‬سيسمح‭ ‬بالتواصل‭ ‬فكريا‭ ‬وثقافيا‭ ‬مع‭ ‬الجزائريين
أنا أعتقد أن ثورة التونسيين ستسمح بتقوية العلاقات بين الشعبين الجزائري والتونسي بالنظر إلى أن الشعبين الجزائري والتونسي وبناء على العلاقة المنفتحة التي ستنجم على حرية التنقل وحرية تبادل الأفكار مهما كان لونها، وهي أمور كانت ممنوعة في عهد الرئيس الهارب زين العابدين‭ ‬بن‭ ‬علي،‭ ‬وعموما‭ ‬فإن‭ ‬العلاقات‭ ‬بين‭ ‬الشعبين‭ ‬كانت‭ ‬دوما‭ ‬طيبة،‭ ‬وأنا‭ ‬شخصيا‭ ‬كنت‭ ‬عندما‭ ‬أزور‭ ‬الجزائر‭ ‬أشعر‭ ‬أنني‭ ‬في‭ ‬بلدي،‭ ‬وهذا‭ ‬الشعور‭ ‬سيترسخ‭ ‬بعد‭ ‬التفاعل‭ ‬الإيجابي‭ ‬للشعب‭ ‬الجزائري‭ ‬مع‭ ‬ثورتنا‭.‬
محمد‭ ‬عبو‭ / ‬محامي‭ ‬وناشط‭ ‬حقوقي‭ ‬تونسي
‭ ‬الانترنت‭ ‬ساهمت‭ ‬في‭ ‬إزالة‭ ‬كل‭ ‬العقبات‭ ‬في‭ ‬العلاقة‭ ‬بين‭ ‬الشعوب
أعتقد أن العلاقات بين الجزائر وتونس تتوثق أكثر بعد التغيير الذي حصل في هذه الأخيرة، خصوصا في ظل التقارب الموجود بين البلدين على صعيد التقاليد في السياسة الخارجية، أما على مستوى الشعوب فإن الأنترنت ساهمت في إزالة كل العقبات، كما أنها سمحت بأن يقوم الشباب بدورهم‭ ‬الحضاري‭ ‬لأن‭ ‬الثورة‭ ‬التي‭ ‬قامت‭ ‬بتونس‭ ‬لم‭ ‬تقم‭ ‬بها‭ ‬المعارضة‭ ‬وإنما‭ ‬قام‭ ‬بها‭ ‬الشباب‭.‬
عبد‭ ‬الفتاح‭ ‬العمري‭/ ‬صحفي‭ ‬بجريدة‭ ‬الشعب
الأنظمة‭ ‬ليست‭ ‬في‮ ‬مستوى‭ ‬تطلعات‭ ‬الشعوب
العلاقة على المستوى الشعبي كانت دوما جيدة، لكن المشكلة في الأنظمة التي هي ليست في مستوى تطلعات الشعوب، ولكي تكون العلاقة بين البلدين في المستوى المطلوب لا بد من تنظيم الكثير من الأشياء، وحل الكثير من المسائل العالقة في البلدين، على رأسها كل ما يتعلق بالحقوق‭ ‬والحريات‭ ‬مثل‭ ‬حقوق‭ ‬الإنسان‮ ‬واستقلالية‭ ‬القضاء‮.‬
سمير‭ ‬ساسي‭/ ‬سكرتير‭ ‬تحرير‭ ‬جريدة‭ ‬الموقف
الموقف‭ ‬الجزائري‭ ‬تميز‭ ‬بالحنكة‭ ‬السياسية‭ ‬رغم‭ ‬تأخره
يبدو أن الثورة التونسية أدخلت البلبلة والاضطراب على كل الأنظمة العربية، فأخرت كشفهم عن مواقفهم إزاءها، باستثناء التصريح المشين للعقيد القذافي الذي أهان فيه التونسيين جميعا. ويعزى هذا التردد في المواقف العربية إلى التشابه الكبير الذي يجمع الأنظمة القائمة، وإلى الخوف من امتداد الثورة التونسية إلى مختلف المجتمعات العربية، ويبدو الأمر أكثر بروزا مع بلدان المغرب العربي، وخاصة الدول التي تحد تونس كليبيا والجزائر، وإذا كان موقف ليبيا قد اتضح مبكرا وكان معيبا في حق التونسيين، فإن الموقف الجزائري برغم تأخره قد اتسم‭ ‬بالحنكة‭ ‬السياسية‭ ‬التي‭ ‬تدرك‭ ‬أن‭ ‬الأمر‭ ‬حسم‭ ‬وأنه‭ ‬لا‭ ‬مجال‭ ‬للالتفاف‭ ‬على‭ ‬مطالب‭ ‬الثورة‭ ‬في‭ ‬تونس‭. ‬
وبصرف النظر عما يمكن أن يقال في هذا الجانب من كون الموقف الرسمي الجزائري هو تكتيك سياسي يهدف إلى امتصاص الرجة الارتدادية التي قد تمتد إلى الجزائر فإنه يمكننا القول أن
هذا الموقف استوعب التشابك الكبير بين الشعبين الجزائري والتونسي، وهو تشابك في نظرنا سيساهم‭ ‬في‭ ‬التلاقح‭ ‬بين‭ ‬الثورة‭ ‬التونسية‭ ‬الوليدة‭ ‬وتجربة‭ ‬الثورة‭ ‬الجزائرية‭
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Personne à contacter Re: Révolution tunisienne

Message par Syfou Sam 22 Jan - 19:29

Quel rôle pour les islamistes dans la nouvelle Tunisie?

TUNIS (Reuters) - Pendant des années, ils ont été emprisonnés ou ont dû s'exiler. Ils étaient exclus de la vie politique tunisienne et n'ont joué aucun rôle visible dans la Révolution de Jasmin.

Mais à la faveur du multipartisme, les islamistes modérés de Tunisie pourraient attirer davantage de partisans que ce que veulent bien admettre leurs rivaux laïcs.

En outre, la chute de l'Etat policier de Zine ben Ali pourrait laisser la porte ouverte à l'infiltration d'extrémistes d'Algérie, où la guerre entre les autorités et les islamistes a fait 200.000 morts dans les deux dernières décennies.

"Le mouvement islamiste sous Ben Ali a été le plus opprimé de tous les mouvements d'opposition. Ses partisans sont aussi beaucoup plus nombreux que ceux de l'opposition laïque", affirme Salah Jourchi, expert tunisien des mouvements islamistes.

La laïcité s'est imposée de longue date à la Tunisie. Habib Bourguiba, le père de l'indépendance à laquelle le pays a accédé en 1956, considérait l'islam comme une menace pour l'Etat.

En 1987, lorsque Ben Ali a mis à l'écart le vieux dirigeant, il a brièvement libéré les islamistes de prison et les a autorisés à se présenter aux élections de 1989. Les résultats l'ont surpris et inquiété.

Ennahda (Renaissance), principal mouvement islamiste de Tunisie, a officiellement remporté 17% des suffrages, venant immédiatement derrière le parti au pouvoir.

Selon Jourchi, il y a eu de nombreuses fraudes électorales et le véritable résultat serait plus proche de 30 à 35%. A comparer avec le total de 3% pour l'ensemble des partis laïcs d'opposition participant au scrutin.

RETOUR D'ENNAHDA

Ben Ali a modifié sa politique, interdit Ennahda, emprisonné ses partisans et réprimé quiconque manifestait des tendances à l'islamisme. Le cheikh Rachid Ghannouchi, dirigeant d'Ennahda, est parti en exil à Londres la même année.

Ghannouchi, qui a fait part de son intention de revenir en Tunisie après le départ de Ben Ali, n'a pas encore fixé de date pour son retour.

Mais maintenant que le gouvernement provisoire a décidé l'adoption d'une loi d'amnistie qui a pour effet d'autoriser les partis interdits et de libérer les prisonniers politiques, Ghannouchi peut revenir à tout moment.

Houcine Jaziri, porte-parole d'Ennahda en exil à Paris, a déclaré que le mouvement participerait aux élections législatives qui devraient se tenir d'ici six mois mais qu'il ne présenterait pas de candidat à la présidence.

"Nous sommes un parti qui ne souhaite pas gouverner le pays mais qui veut participer aux côtés de tous les autres groupes et le faire de manière responsable", a-t-il dit à Reuters.

"Toute exclusion d'Ennahda constituerait un retour à l'ancien régime et ce serait impossible dans la situation actuelle (...) quelles que soient les pressions intérieures ou extérieures."

En dépit de la répression dont il a fait l'objet, Ennahda est considéré comme un mouvement modéré et pourrait s'attirer un large soutien.

Ghannouchi enseigne que l'islam est compatible avec la démocratie. Ayant vécu à Londres pendant plus de vingt ans, il prône aussi un dialogue avec l'Occident.

"NOUS SOMMES UNIS"

Les fidèles fréquentant la mosquée Al Qods de Tunis tenaient vendredi des propos allant dans ce sens. Beaucoup se disaient islamistes mais ils portaient des vêtements occidentaux, parlaient français et n'arboraient pas de barbe.

"La Tunisie est un petit pays mais il y a de la place pour tout le monde et pour les idées de tous. Ils pensaient qu'il y aurait le chaos en Tunisie, mais nous sommes unis. Nous n'avons pas de chiites, de chrétiens, de juifs. Nous sommes tous sunnites et cela nous unit", expliquait un fidèle, Rida Harrathi.

"Bien sûr Ennahda jouera un grand rôle aux élections. Il émane du peuple. Il n'est pas venu de l'extérieur, d'une autre planète."

Sous Ben Ali, des témoins rapportent que la police interpellait les femmes portant le voile islamique, qu'elle le leur arrachait et leur faisait promettre par écrit de ne plus le porter. Les hommes arborant de longues barbes subissaient un sort similaire.

Loutfiya, une employée d'hôtel explique que, si la loi est amendée, elle portera le foulard. "Si vous portez le hijab, cela ne signifie pas que vous répandiez le chaos ou le terrorisme", justifie-t-elle.

Mais de nombreuses personnes redoutent qu'avec la levée des interdictions, les idées extrémistes circulent aussi ouvertement et largement que les idées laïques.

En 2002, Al Qaïda a revendiqué un attentat contre une synagogue de Tunisie qui a fait 21 morts, dont 14 touristes allemands. En 2006-2007, les forces de sécurité ont arrêté des hommes accusés d'être des salafistes, partisans d'une stricte interprétation de l'islam.

Jourchi dit s'attendre à ce que la voix des salafistes soit dominée dans les prochains mois par les clameurs soulevées par la libre expression, et pour lui, la voix plus modérée d'Ennahda devrait attirer davantage d'adhérents.

Nicole Dupont pour le service français

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Message par Syfou Dim 6 Fév - 22:50

Chronologie de la Tunisie (1956-2011)

1956 : proclamation de l'indépendance après 75 ans de protectorat français. Habib Bourguiba, rentré d'exil, est Premier ministre. Il fait adopter le code du statut personnel qui instaure l'égalité juridique entre hommes et femmes.
1957 : destitution du dernier bey et proclamation de la République. Habib Bourguiba est élu président.
1961 : "crise de Bizerte": des affrontements autour de la base militaire française de Bizerte font, selon les estimations, entre 600 et 2000 morts. La France évacue finalement la base navale en octobre 1963.
1964 : nationalisation des terres coloniales et instauration d'une économie planifiée.
1969 : émeutes dans le Sahel contre la collectivisation des terres; le gouvernement met fin à l'économie planifiée.
1975 : Habib Bourguiba fait modifier la constitution et devient président à vie.
1978 : une grève générale tourne à l'émeute. La répression fait plus de 200 morts.
1983-1984 : "émeutes du pain" dans le sud du pays et à Tunis.
1987 : Habib Bourguiba est déposé pour "sénilité" par le premier ministre Zine el-Abidine ben Ali qui lui succède.
1988 : signature du Pacte national entre le pouvoir et les principales forces politiques à l'exception des islamistes.
1989 : Zine el-Abidine ben Ali est élu président avec 99,27% des voix.
1991 : la répression s'abat sur le parti islamiste Ennahda.
1994 : candidat unique, le président Ben Ali est réélu avec 99,9% des voix.
1999 : troisième réélection de Ben Ali avec 99,4% des suffrages.
Avril 2000 : décès de Habib Bourguiba.
Grève de la faim du journaliste contestataire Taoufik Ben Brik.
Avril 2002 : 19 personnes sont tuées dans un attentat contre la synagogue de Djerba, revendiqué par Al Qaïda.
Mai 2002 : un référendum constitutionnel adopté par 99,52% des électeurs autorise le renouvellement sans limite des candidatures à la présidence de la République.
Septembre 2002 : libération du dirigeant du Parti communiste Hamma Hammami, qui a purgé une peine de onze années d'emprisonnement pour " appartenance à organisation illégale ".
Octobre 2004 : Ben Ali réélu pour la quatrième fois avec 94,49 % des voix.
Octobre-novembre 2005 : grève de la faim d'opposants, dont des islamistes, pour la défense des libertés publiques.
Octobre 2006 : Tunis rompt ses relations avec le Qatar pour protester contre la diffusion, par la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira, d'interviews de l'opposant tunisien, Moncef Marzouki.
Janvier 2007 : des affrontements ont lieu entre les forces de sécurité et un groupe salafiste près de Tunis. A la suite de ces affrontements, la répression contre les islamistes radicaux s'accentue en Tunisie.

Juin 2008 : émeutes dans la région minière de Gafsa en effervescence depuis plusieurs mois. Les meneurs du mouvement social seront condamnés à dix ans de prison.
Décembre 2008 : un diplomate tunisien est condamné par la France à huit ans de réclusion criminelle pour complicité dans des actes de torture.

Octobre 2009 : Ben Ali est élu pour la cinquième fois président de la république, avec 89,62% des suffrages.
Novembre 2009 : procès du journaliste d'opposition Taoufik Ben Brik, arreté après la prétendue agression d'une femme qui a déposé plainte contre lui. Il est condamné à six mois de prison ferme.

Avril 2010 : libération de Taoufik Ben Brik.
Juillet 2010 : le journaliste Fahem Boukadous pour avoir témoigné de l'agitation sociale à Gafsa en 2008.
Décembre 2010 : la ville de Sidi Bouzid, au sud de Tunis, s'enflamme après qu'un jeune marchand, Mohamed Bouazizi, a qui l'on a confisqué sa marchandise, se soit immolé. Rapidement, la vague de protestation de jeunes chômeurs gagne d'autres villes dans l'intérieur du pays.

Janvier 2011 : les 8 et 9 janvier, la police tire dans la foule à Kasserine, faisant au moins 20 morts. Le mouvement de contestation s'étend à l'ensemble de la Tunisie. De sociale, la contestation devient dès lors politique.
Le 13 janvier, Ben Ali annonce des mesures de libéralisation du régime et s'engage à ne pas se représenter en 2014. Le lendemain, le président sortant quitte le pays. Le président du parlement assure l'intérim.
Le 17, le Premier ministre sortant forme un gouvernement d'union nationale comprenant des personnalités de l'opposition -rapidement contesté dans la rue-, des élections dans les six mois auxquelles pourront participer tous les partis politiques. Le 20, le gouvernement annonce une amnistie générle.

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Message par Syfou Mer 16 Mar - 0:42

Des manifestants contre Clinton

Une centaine de Tunisiens ont manifesté aujourd'hui à Tunis pour dénoncer la prochaine visite de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton. "Clinton dégage", "non à la présence américaine en Tunisie", scandaient les manifestants près du ministère de l'Intérieur en brandissant des banderoles anti-américaines.

"Nous sommes contre la visite de Hillary Clinton, ou de n'importe quel représentant américain, nous n'avons jamais oublié les crimes américains en Irak", a lancé Sofiane, un étudiant de 22 ans.

La secrétaire d'Etat américaine a quitté dimanche les États-Unis pour une tournée en Europe, en Tunisie et en Égypte, où elle est arrivée cet après-midi. Au cours de sa visite au Caire, Hillary Clinton devrait s'exprimer sur la situation en Libye voisine, où les forces fidèles à Mouammar Kadhafi enchaînent les victoires depuis une semaine.

A Paris, Hillary Clinton avait pris part aujourd'hui à une réunion des pays du G8 qui n'ont pas trouvé d'accord pour une zone d'exclusion aérienne ou des frappes ciblées pour faire plier le régime libyen.

Concernant l'Égypte et la Tunisie, dont les présidents ont été renversés par des soulèvements populaires en janvier et février, Hillary Clinton a souligné la semaine dernière que pour Washington "c'est un enjeu énorme" de faire en sorte que ces deux pays "soient les modèles du type de démocratie que nous souhaitons voir".

Le Figaro.
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