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Revolution des OEillets
algeriedrs :: Zones de conflits dans le monde :: Conflits, tensions, guerre et terrorisme :: Révolutions, Guerres et batailles
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Revolution des OEillets
La Revolution des OEillets du 25 avril1974
Tôt Le 25 avril 1974, au Portugal , des capitaines en rupture avec le
système de Salazar se révoltent et prennent le pouvoir. La voix calme d'un
mystérieux « Commandement du Mouvement des Forces armées» transmise par les
radios de Lisbonne, Renascenta et Radio Clube donnant le signal de la révolte
aux capitaines mutins, exhorte les gens à rester chez eux et à garder leur
calme. C'est compter sans les sentiments de la population. Ne tenant aucun
compte de ces conseils, répétés à intervalles réguliers, ils envahissent les
rues et les places en se mêlant aux militaires. Le Premier ministre Marcelo
Caetano se réfugie dans la principale caserne de gendarmerie de Lisbonne où un
jeune capitaine de cavalerie, Salgueiro Maia, accepte sa reddition. Caetano, qui
avait succédé en 1968 au dictateur Antonio Salazar, victime d'une attaque
cérébrale (1899-1970), demande à remettre le pouvoir au général Antonio Spinola
« pour qu'il ne tombe pas dans la rue». Puis le successeur du dictateur, est mis
dans un avion avec un aller simple pour le Brésil. Seule la PIDE, la redoutable
police politique qui a entretenu la terreur durant cinquante ans de salazarisme,
oppose une résistance qui fera six morts. Elle est réduite durant la nuit. Toute
la journée, une foule énorme s'est massée au centre-ville, près du marché aux
fleurs, pour appuyer les rebelles de l'armée. Ce 25 avril 1974, c'est la saison
des oeillets.
Le lendemain, Spinola, le « général au monocle », annonce la formation
d'une Junte de salut national sous sa présidence, et lit la proclamation du
Mouvement des Forces armée (MFA) qui propose de rendre le pouvoir aux civils
après des élections libres et de mener la politique des « trois D » :
démocratiser, décoloniser et développer. Pour le Portugal, la page est tournée
presque sans effusion de sang. Indissociablement liées, la démocratisation et la
décolonisation allaient être accomplies avec le concours des partis politiques :
le Parti communiste, seul doté de fortes assises dans le pays, dirigé dans la
clandestinité par Alvaro Cunhal, le Parti socialiste, créé en Allemagne en 1973
par Mario Soares, ainsi que les nouveau-nés : Parti social démocrate (PSD,
libéral) et le Centre démocratique social (CDS,droite). Rentrés d'exil, Soares
et Cunhal vont célébrer ensemble, dans une ambiance fraternelle, la première
fête du 1er mai non interdite.
Le sort de la révolution se noue durant l'année 1975. D'un côté, le
général Spinola cherche à gagner du temps dans les colonies africaines.
Modernisant un vieux mythe salazariste, il verrait bien le maintien de "
l'empire portugais " sous forme d'une fédération. De l'autre, Mario Soares
commence à parler du " socialisme du possible ". Entendez la mise en place d'un
Portugal au capitalisme rénové, tourné vers l'Europe. Les communistes appuyés
sur les mouvements populaires dans la région de Setubal, dans l'Alentejo et au
sein de l'armée, veulent consolider les conquêtes démocratiques par des
conquêtes économiques et sociales. Enfin, au sein d'une armée délivrée de sa
hiérarchie salazariste, les surenchères de gauche, pour ne pas dire gauchistes,
font florès. Les affrontements les plus durs portent notamment sur la mise en
place ou non d'un syndicat unique. Les socialistes s'affrontent durement sur
cette question avec certains secteurs du MFA (Mouvement des Forces armées :
mouvement des militaires fidèles au 25 avril). Maria de Lourdes Pintasilgo (elle
fut premier ministre durant quelques mois a l'époque où le général Eanes était
président de la République) juge durement cette époque .
La tentative de coup de force du général Spinola, le 25 novembre 1975,
marque la fin de la première époque. Les formations de droite, organisées ou
non, sont battues comme en témoigne la grande vague de nationalisations des
banques et, dans la foulée, des terres et de l'essentiel des grandes entreprises
portugaises. S'ouvre une ère de provocations en tout genres y compris
gauchistes. Elles vont conduire à la chute des gouvernements, proches des
communistes, du général Gonçalves, à la division et à l'extinction du MFA, et
enfin à la mise en place d'un système politique et économique oscillant entre
une droite réputée modérée et un socialisme menant une politique libérale bien
tempérée. A la fin des années soixante-dix, l'économie portugaise est restructurée
pour la préparer à l'adhésion à l'Europe de 1986. Dans le même temps, des révisions
successives de la Constitution la vident de toutes ses conquêtes sociales
(nationalisations, réforme agraire, contrôle des banques, droit d'interventions des
salariés dans la gestion, etc.)...
Cette revolution a qu'en même permit de sortir le pays de la tyrannie de Salazar par la résistances des
soldats alliés aux civils. Pour une fois ce furent les soldats qui eurent l'idée de résistance en premier : Ils
furent les investigateurs de la révolution au lieu d'en être les opposants .
Tôt Le 25 avril 1974, au Portugal , des capitaines en rupture avec le
système de Salazar se révoltent et prennent le pouvoir. La voix calme d'un
mystérieux « Commandement du Mouvement des Forces armées» transmise par les
radios de Lisbonne, Renascenta et Radio Clube donnant le signal de la révolte
aux capitaines mutins, exhorte les gens à rester chez eux et à garder leur
calme. C'est compter sans les sentiments de la population. Ne tenant aucun
compte de ces conseils, répétés à intervalles réguliers, ils envahissent les
rues et les places en se mêlant aux militaires. Le Premier ministre Marcelo
Caetano se réfugie dans la principale caserne de gendarmerie de Lisbonne où un
jeune capitaine de cavalerie, Salgueiro Maia, accepte sa reddition. Caetano, qui
avait succédé en 1968 au dictateur Antonio Salazar, victime d'une attaque
cérébrale (1899-1970), demande à remettre le pouvoir au général Antonio Spinola
« pour qu'il ne tombe pas dans la rue». Puis le successeur du dictateur, est mis
dans un avion avec un aller simple pour le Brésil. Seule la PIDE, la redoutable
police politique qui a entretenu la terreur durant cinquante ans de salazarisme,
oppose une résistance qui fera six morts. Elle est réduite durant la nuit. Toute
la journée, une foule énorme s'est massée au centre-ville, près du marché aux
fleurs, pour appuyer les rebelles de l'armée. Ce 25 avril 1974, c'est la saison
des oeillets.
Le lendemain, Spinola, le « général au monocle », annonce la formation
d'une Junte de salut national sous sa présidence, et lit la proclamation du
Mouvement des Forces armée (MFA) qui propose de rendre le pouvoir aux civils
après des élections libres et de mener la politique des « trois D » :
démocratiser, décoloniser et développer. Pour le Portugal, la page est tournée
presque sans effusion de sang. Indissociablement liées, la démocratisation et la
décolonisation allaient être accomplies avec le concours des partis politiques :
le Parti communiste, seul doté de fortes assises dans le pays, dirigé dans la
clandestinité par Alvaro Cunhal, le Parti socialiste, créé en Allemagne en 1973
par Mario Soares, ainsi que les nouveau-nés : Parti social démocrate (PSD,
libéral) et le Centre démocratique social (CDS,droite). Rentrés d'exil, Soares
et Cunhal vont célébrer ensemble, dans une ambiance fraternelle, la première
fête du 1er mai non interdite.
Le sort de la révolution se noue durant l'année 1975. D'un côté, le
général Spinola cherche à gagner du temps dans les colonies africaines.
Modernisant un vieux mythe salazariste, il verrait bien le maintien de "
l'empire portugais " sous forme d'une fédération. De l'autre, Mario Soares
commence à parler du " socialisme du possible ". Entendez la mise en place d'un
Portugal au capitalisme rénové, tourné vers l'Europe. Les communistes appuyés
sur les mouvements populaires dans la région de Setubal, dans l'Alentejo et au
sein de l'armée, veulent consolider les conquêtes démocratiques par des
conquêtes économiques et sociales. Enfin, au sein d'une armée délivrée de sa
hiérarchie salazariste, les surenchères de gauche, pour ne pas dire gauchistes,
font florès. Les affrontements les plus durs portent notamment sur la mise en
place ou non d'un syndicat unique. Les socialistes s'affrontent durement sur
cette question avec certains secteurs du MFA (Mouvement des Forces armées :
mouvement des militaires fidèles au 25 avril). Maria de Lourdes Pintasilgo (elle
fut premier ministre durant quelques mois a l'époque où le général Eanes était
président de la République) juge durement cette époque .
La tentative de coup de force du général Spinola, le 25 novembre 1975,
marque la fin de la première époque. Les formations de droite, organisées ou
non, sont battues comme en témoigne la grande vague de nationalisations des
banques et, dans la foulée, des terres et de l'essentiel des grandes entreprises
portugaises. S'ouvre une ère de provocations en tout genres y compris
gauchistes. Elles vont conduire à la chute des gouvernements, proches des
communistes, du général Gonçalves, à la division et à l'extinction du MFA, et
enfin à la mise en place d'un système politique et économique oscillant entre
une droite réputée modérée et un socialisme menant une politique libérale bien
tempérée. A la fin des années soixante-dix, l'économie portugaise est restructurée
pour la préparer à l'adhésion à l'Europe de 1986. Dans le même temps, des révisions
successives de la Constitution la vident de toutes ses conquêtes sociales
(nationalisations, réforme agraire, contrôle des banques, droit d'interventions des
salariés dans la gestion, etc.)...
Cette revolution a qu'en même permit de sortir le pays de la tyrannie de Salazar par la résistances des
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furent les investigateurs de la révolution au lieu d'en être les opposants .
Syfou- Adminstrateur
-
Nombre de messages : 5687
Age : 41
Emploi/loisirs : Les souvenirs s'envolent aussitot la la porte ouverte .
Humeur : Bien / H.M.D / Toujours.
Date d'inscription : 11/01/2010
Localisation : Dans un autre repère !
Re: Revolution des OEillets
Différentes photos de la résistance des militaires et des citoyens face au pouvoir en place :
Syfou- Adminstrateur
-
Nombre de messages : 5687
Age : 41
Emploi/loisirs : Les souvenirs s'envolent aussitot la la porte ouverte .
Humeur : Bien / H.M.D / Toujours.
Date d'inscription : 11/01/2010
Localisation : Dans un autre repère !
Re: Revolution des OEillets
Suite...Différentes photos de la résistance des militaires et des citoyens face au pouvoir en place
http://la-revolution-des-oeillets.ifrance.com
http://la-revolution-des-oeillets.ifrance.com
Syfou- Adminstrateur
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Nombre de messages : 5687
Age : 41
Emploi/loisirs : Les souvenirs s'envolent aussitot la la porte ouverte .
Humeur : Bien / H.M.D / Toujours.
Date d'inscription : 11/01/2010
Localisation : Dans un autre repère !
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