algeriedrs
Bienvenue sur le forum non officiel de l'Etoile Nord-Africaine;

Afin de profiter pleinement de certains sujets sur le forum, merci de vous identifier si vous êtes déjà membre ou de rejoindre notre espace si vous ne l'êtes pas encore.

Révolution allemande  120px-10

http://www.intervalle-dz.com/


Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

algeriedrs
Bienvenue sur le forum non officiel de l'Etoile Nord-Africaine;

Afin de profiter pleinement de certains sujets sur le forum, merci de vous identifier si vous êtes déjà membre ou de rejoindre notre espace si vous ne l'êtes pas encore.

Révolution allemande  120px-10

http://www.intervalle-dz.com/
algeriedrs
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Sondage
Derniers sujets
»  Direction de la Sécurité Intérieure (D.S.I)
Révolution allemande  EmptyHier à 16:27 par ZIGHOUD15

» Guide 2013 de Recrutement de l’Armée Algérienne
Révolution allemande  EmptyHier à 15:19 par ZIGHOUD15

» National security2 of Algéria
Révolution allemande  EmptyHier à 15:14 par ZIGHOUD15

» National security2 of Algéria
Révolution allemande  EmptyLun 20 Fév - 15:04 par ZIGHOUD15

» Les exercices militaires russo-biélorusse
Révolution allemande  EmptyMer 28 Sep - 16:45 par ZIGHOUD15

» nouvelle grille de lecture du monde
Révolution allemande  EmptySam 20 Aoû - 18:47 par ZIGHOUD15

» Lobbyisme et démocratie
Révolution allemande  EmptySam 19 Mar - 9:19 par ZIGHOUD15

» La fin des « guerres à bon marché » pour les États-Unis
Révolution allemande  EmptyJeu 10 Mar - 14:04 par ZIGHOUD15

» BRICS
Révolution allemande  EmptyJeu 10 Mar - 13:58 par ZIGHOUD15

» LA MATRICE DU TERRORISME
Révolution allemande  EmptyVen 10 Sep - 20:41 par ZIGHOUD15

» Dhû-l-Qarnayn ou le bicornu ....
Révolution allemande  EmptySam 21 Aoû - 22:46 par ZIGHOUD15

» Définition et conception ?!
Révolution allemande  EmptyLun 21 Juin - 17:39 par abdelmalek

» Gendarmerie Nationale
Révolution allemande  EmptySam 19 Juin - 12:12 par abdelmalek

» Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS)
Révolution allemande  EmptyMer 16 Juin - 10:31 par abdelmalek

» إنتخابات الجزائر الجددة
Révolution allemande  EmptyMar 24 Sep - 1:02 par Sphinx

» Zouaves ! qui sont ?
Révolution allemande  EmptyDim 22 Sep - 22:22 par Sphinx

» Les alliés locaux de la colonisation algérienne
Révolution allemande  EmptyMar 25 Juin - 22:18 par Sphinx

» Carthage et l'occident ...
Révolution allemande  EmptyVen 21 Juin - 21:38 par Sphinx

» الأمير عبد القاد ر بن محي الدین
Révolution allemande  EmptyLun 17 Juin - 23:35 par Sphinx

» Wilaya 5 historique en Oranies ( 1954/1962 )
Révolution allemande  EmptySam 6 Oct - 19:16 par Sphinx

» dépenses militaires mondiales
Révolution allemande  EmptyDim 6 Mai - 16:38 par ZIGHOUD15

» algerian barkhane la citadelle
Révolution allemande  EmptyVen 27 Avr - 16:27 par ZIGHOUD15

» cabale
Révolution allemande  EmptyMer 25 Avr - 16:06 par ZIGHOUD15

Galerie


Révolution allemande  Empty
Avril 2024
DimLunMarMerJeuVenSam
 123456
78910111213
14151617181920
21222324252627
282930    

Calendrier Calendrier

Connexion

Récupérer mon mot de passe

Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Révolution allemande

Aller en bas

Personne à contacter Révolution allemande

Message par Syfou Dim 27 Mar - 22:52

Révolution de Mars

Révolution allemande  600px-10
Carte politique de la Confédération germanique (1815-1866) et ses 39 États fondateurs.

La Révolution de Mars (Märzrevolution) s'est déroulée entre mars 1848 et la fin de l'été 1849 au sein de la Confédération germanique. En dehors de la Confédération, les soulèvements ont aussi concerné les provinces et pays sous domination autrichienne et prussienne, comme la Hongrie, l'Italie du Nord ou la Posnanie.

La Révolution de Mars s'est associée à des soulèvements d'unité et d'indépendance nationalistes et bourgeois-démocratiques contre les tentatives de restauration des membres de la Sainte-Alliance en Europe centrale (cf. Printemps des peuples). Dès Janvier 1848, les révolutionnaires italiens s'étaient soulevés contre la domination autrichienne des Habsbourg au nord de la péninsule apennine et de la domination espagnole des Bourbons au sud. Après le début de la Révolution française de 1848, les Länder allemands rejoignirent ce soulèvement contre les puissances dominantes de la Restauration.

Parmi les principautés allemandes, c'est dans le grand-duché du Pays de Bade que commença la révolution, et celle-ci se propagea en l'espace de quelques semaines dans les autres États de la Confédération. De Berlin jusqu'à Vienne, elle força la nomination de gouvernements libéraux et l'élection du Parlement de Francfort qui se rassembla dans l'église Saint-Paul de l'ancienne ville libre de Francfort. Après les rapides succès de la Révolution de Mars en ce qui concerne la levée de la censure ou la libération des paysans, le mouvement révolutionnaire se fit plus défensif à partir du milieu de l'année 1848. L'automne 1848 et les campagnes pour la reconnaissance de la Constitution de Francfort de Mai 1849 connurent un nouveau pic de soulèvements, ayant localement des allures de guerre civile, mais qui ne purent finalement pas empêcher l'échec de la révolution en ce qui concerne ses principales revendications.

En juillet 1849, cette première tentative de création d'un État-nation unifié et démocratique fut violemment réprimée par les troupes prussiennes et autrichiennes

Parties en présence, contexte historique et incidence en Europe centrale

Les révolutionnaires des États allemands aspiraient à la mise en place de libertés politiques par le biais de réformes démocratiques ainsi qu'à l'unité nationale des principautés au sein de la Confédération germanique. Ils soutenaient particulièrement les idées du libéralisme. Cependant, celui-ci se divisa en différents courants révolutionnaires, qui définirent des priorités différentes dans des domaines essentiels et s'opposèrent les uns aux autres (notamment à propos de la position quant à l'importance de la nation, de la question sociale, de l'ouverture économique, des droits civiques, mais aussi de la révolution même).

Certains cercles étaient très investis dans les activités et insurrections révolutionnaires avec des objectifs radicaux-démocrates, sociaux-révolutionnaires, socialistes utopiques ou même anarchistes. Ceux-ci opéraient surtout de manière extraparlementaire car ils étaient peu ou pas représentés dans les parlements. Ainsi, il ne pouvaient pas s'imposer dans les comités décideurs de la Révolution.

En dehors de la Confédération germanique, les pays et régions qui étaient rattachés à l'Autriche des Habsburg aspiraient à leur indépendance, comme la Hongrie, les provinces polonaises ou encore les principautés d'Italie du Nord. En outre, les révolutionnaires défendirent la séparation de la Posnanie, dont la population était majoritairement polonaise, de la domination prussienne.

Dans la plupart de ces pays, la Révolution fut écrasée au plus tard en 1849. En France, la République se maintint jusqu'en 1851/1852. Les succès révolutionnaires ne s'installèrent durablement qu'au Danemark et au Royaume de Sardaigne. Ainsi, jusqu'au XXème siècle, il s'y maintint par exemple les modifications de constitution qui en firent des monarchies constitutionnelles. La constitution du Royaume de Sardaigne fut la base du royaume d'Italie unifié en 1861 (cf. Risorgimento).

Un résultat durable des efforts bourgeois-démocrates en Europe centrale depuis les années 1830 fut la transformation de la Suisse, jusqu'alors une confédération d'États peu solidaires et politiquement très hétérogènes, en un État fédéral libéral. La nouvelle constitution fédérale de 1848, obtenue à l'issue de la guerre du Sonderbund, est encore aujourd'hui à la base de ses structures étatique et sociale.

Les seules puissances européennes épargnées par ces événements furent l'Angleterre, l'Espagne et la Russie, à l'exception pour cette dernière de la participation des militaires russes à la répression des soulèvements d'indépendance hongrois contre l'empire d'Autriche en 1849.

Alors que la Révolution de Mars échoua en ce qui concerne son objectif d'un État national et les changements fondamentaux qu'il impliquait, et déboucha en outre sur une période de réaction politique, elle permit à la bourgeoisie aisée de s'imposer dans une considération historique ; celle-ci devint définitivement un influent facteur de force aux côtés de l'aristocratie, tant sur le plan politique qu'économique. À partir de 1848 au plus tard, la bourgeoisie, et plus précisément la haute bourgeoisie, devint la classe économique dominante de la société d'Europe centrale. Cette ascension avait déjà commencée avec les luttes politiques et sociales de la Révolution française de 1789.

Les révolutions de 1848/49 marquèrent durablement la culture politique et la compréhension de la démocratie pluraliste de la plupart des pays d'Europe centrale dans la modernité : l'Allemagne, dont la Loi fondamentale est basée sur le projet de constitution élaboré dans l'église Saint-Paul de Francfort, l'Autriche, la France, l'Italie, la Hongrie, la Pologne, le Danemark et la Tchécoslovaquie (aujourd'hui République Tchèque et Slovaquie). Les événements de 1848/49 mirent en branle la marche triomphale de la démocratie, qui détermina à long terme le futur développement historique, politique et social de presque toute l'Europe.

La Révolution de Mars, par l'ajout de premiers rapports inter-étatiques aux conceptions des Lumières, donna une certaine impulsion intellectuelle au développements de l'Union européenne qui interviendrait au XXème siècle. Ainsi, le révolutionnaire italien Giuseppe Mazzini défendait, déjà avant le chaos révolutionnaire de 1848, l'idée d'une "Europe des peuples". Il opposait cette utopie à l'Europe des principautés autoritaires et, en cela, il anticipa l'idée fondamentale politique et sociale de l'Union européenne. Ces idées de Mazzini furent reprises dès 1834 au sein de la société secrète Junges Deutschland (Jeune Allemagne) par des Allemands républicains et idéalistes, comme Carl Theodor Barth. Avec la Giovine Italia (jeune Italie) de Mazzini et la "Jeune Pologne" fondée par des émigrés polonais, ils formèrent en 1834 la société secrète supranationale Giovine Europa (Jeune Europe). L'ambiance, au début de la Révolution de Mars, était souvent empreinte de ces idéaux ; on parlait d'un Printemps des peuples.

Contexte économique et social

Un signe avant-coureur de la Révolution de Mars en Europe centrale fut l'année de crise de 1847, engendrée par une très mauvaise récolte en 1846. Elle provoqua dans les pays allemands une augmentation des prix des denrées alimentaires, bientôt suivie par des famines et des révoltes de la faim dans presque tous les pays et régions allemands. De nombreuses couches de la population, plus pauvres et touchées par le paupérisme (pauvreté de masse pré-industrielle), comme les ouvriers, les artisans appauvris, les travailleurs agricoles, etc. se joignirent, en raison de leur misère sociale, aux revendications des cercles démocratiques et libéraux. En outre, une autre conséquence de la crise fut la diminution du pouvoir d'achat de la monnaie (quantité de biens et de services qu'il est possible de se procurer avec une unité monétaire) en ce qui concerne les produits industriels, particulièrement les produits textiles, ce qui causa, entre autres, le déclin du secteur textile, encore largement dominé par l'artisanat.

Le secteur textile était encore marqué par le travail à domicile pour un faible salaire de nombreuses familles des campagnes allemandes pour quelques riches entrepreneurs et propriétaires fonciers. Son déclin, et en général la crise de l'artisanat étaient aussi dus à la révolution industrielle croissante en Europe, qui bouleversa peu à peu les rapports sociaux, économiques et industriels de tout le continent dès le milieu du XVIIIème siècle par de nouvelles découvertes et invention techniques venant d'Angleterre. De plus, il y eut à cette époque une telle croissance démographique qu'à la campagne comme à la ville l'économie agricole, dont la productivité augmentait pourtant, et l'industrie ne pouvaient plus accueillir la masse grandissante de la main-d'œuvre, ce qui causa un taux de chômage extrêmement important. La main-d'œuvre excédentaire formait une "armée de réserve de travailleurs". Les villes étant en expansion continuelle, de plus en plus de personnes cherchèrent du travail dans les manufactures et les usines nouvellement construites, qui produisaient de nombreux produits bon marché grâce à une production en série plus rationnelle.

Une nouvelle couche de population, le prolétariat, grandit très rapidement. Les conditions de vie et de travail dans les entreprises industrielles et leur environnement étaient, en règle générale, désastreuses au XIXème siècle. La plupart des ouvriers vivaient dans les Ghettos et les slums des villes, au bord du minimum vital et même souvent en-dessous, menacés par le chômage et sans couverture sociale. Déjà quelques années avant la Révolution de Mars, on assistait régulièrement à de petits soulèvements régionaux contre les barons de l'industrie. Ainsi, par exemple, la "révolte des tisseurs" (Weberaufstand) de Juin 1844 en Silésie, une révolte de la faim des tisseurs de Bielawa et de Pieszyce, fut sur le plan supra-régional le premier soulèvement public significatif du prolétariat allemand, conséquence de la misère sociale engendrée par l'industrialisation. Le soulèvement fut cependant réprimé en quelques jours par les troupes prussiennes.

La bourgeoisie aisée se vit elle aussi de plus en plus freinée dans son développement. En raison de la politique douanière des principautés, les possibilités de libre-échange étaient très limitées. Dans les États allemands également, les exigences d'une libéralisation de l'économie et du commerce se firent entendre de plus en plus fort au cours des premières décennies du XIXème siècle. Le 22 mars 1833, la Zollverein fut fondée ; elle facilita le commerce entre les pays allemands. Ainsi, à la fin des années 1830, on put constater dans l'ensemble un certain essor économique. Toutefois, cela ne changea pas grand chose à la misère sociale des couches de population les plus pauvres.

Syfou
Syfou
Adminstrateur
Adminstrateur

Masculin
Nombre de messages : 5687
Age : 41
Emploi/loisirs : Les souvenirs s'envolent aussitot la la porte ouverte .
Humeur : Bien / H.M.D / Toujours.
Date d'inscription : 11/01/2010
Localisation : Dans un autre repère !

Revenir en haut Aller en bas

Personne à contacter Re: Révolution allemande

Message par Syfou Dim 27 Mar - 23:57

(Suite)
Contexte politique

Le but essentiel de la Révolution de Mars était la victoire sur la politique de restauration qui était en vigueur depuis le congrès de Vienne de 1815.

L'un des plus grands défenseurs de la restauration politique était le diplomate et chancelier autrichien réactionnaire Klemens Wenzel von Metternich. La politique de restauration qui avait été décidée par la plupart des États européens lors du congrès de Vienne le 9 juin 1815 (juste avant l'irrémédiable défaite de Napoléon Bonaparte à la bataille de Waterloo le 18 juin 1815) devait restaurer le rapport de force politique de l'ancien régime en Europe, tel qu'il était avant la Révolution française de 1789. Cela signifiait la prédominance de la noblesse et le rétablissement de ses privilèges. En outre, la réorganisation napoléonienne d'Europe, qui avait établi des droits civils avec la mise en place du Code civil, devait être annulé.

Sur le plan de la politique intérieure, dans le cadre de la restauration, les exigences de réformes libérales ou d'unification nationale furent étouffées, les mesures de censure renforcées et la liberté de la presse très diminuée. Les œuvres de la Jeune-Allemagne, une groupe de jeunes écrivains révolutionnaires, furent censurées ou interdites. D'autres poètes sociocritiques ou nationalistes furent concernés par la censure, si bien que certains durent partir en exil, notamment vers la France ou la Suisse. On peut citer par exemple Heinrich Heine, Georg Herwegh, Georg Büchner (qui écrivit le libelle Le Messager des campagnes hessoises (Der Hessische Landbote) dont le mot d'ordre était « Paix aux chaumières, guerre aux palais ! » (Friede den Hütten, Krieg den Palästen!)) ou encore August Heinrich Hoffmann von Fallersleben (qui écrivit le Deutschlandlied).

Les Burschenschaften (sociétés étudiantes) de cette époque exigeaient l'unité nationale ainsi que des droits civils démocratiques. En octobre 1817, elles se réunirent massivement à proximité de Wartburg à l'occasion du quatrième anniversaire de la Bataille de Leipzig et du 300ème anniversaire de la réforme protestante de Martin Luther. C'est pendant cette fête de la Wartbourg qu'elles défendirent avec véhémence leur revendication d'unité allemande. Pendant cet événement, on brûla publiquement des livres : certains participants brûlèrent des œuvres d'écrivains réactionnaires qualifiées d'anti-allemandes, comme la Deutsche Geschichte d'August von Kotzebue ou encore des œuvres d'auteurs juifs comme la Germanomanie de Saul Ascher, une condamnation du nationalisme allemand.

Heinrich Heine, bien qu'ayant des opinions démocrates, était néanmoins réservé à l'égard du nationalisme exacerbé des Burschenschaften, et énonça à cette époque sa formule prophétique devenue célèbre « Ce n'était qu'un début. Là où on brûle des livres, on finit par brûler des hommes. » Celle-ci faisait certes littéralement référence à la Reconquista espagnole dans sa pièce de théâtre Almansor, mais elle est cependant empreinte d'une expérience contemporaine, Heine ayant toujours été un poète critique à l'égard de son temps.

Les activités inspirées de la fête de la Wartbourg attirèrent l'attention des autorités sur les Burschenschaften qui subirent bientôt des répressions grandissante. En 1819, ces répressions prirent une forme juridique : les décrets de Karlsbad, en réaction à l'assassinat du poète August von Kotzebue par Karl Ludwig Sand, un nationaliste fanatique, membre d'une Burschenchaft. Malgré l'interdiction et les persécutions, les membres des Burschenschaften restèrent souvent actif dans la clandestinité. Des organisations camouflées apparemment apolitiques se constituèrent, comme par exemple le Mouvement gymnique allemand (Turnbewegung) du "Turnvater Jahn", où on continuait à développer des idées libérales inspirées des romantiques, culturelles et nationales qui portaient cependant des aspects contraires aux idées émancipatrices et à celles des Lumières. Ainsi l'antisémitisme était très répandu dans ces groupements comme dans l'ensemble des Burschenschaften, annonçant déjà les concepts antisémites empreints de préjugés racistes biologiques de la fin des années 1870, auxquels par exemple Jahn lui-même se reconnaissait ouvert. Pendant le Vormärz, l'expression de cette haine des Juifs se matérialisa par les émeutes Hep-Hep de 1819, parties de Wurtzbourg, qui s'étendirent à presque tous les pays allemands, se dirigant contre l'émancipation des Juifs en général, et contre leur égalité économique en particulier, et qui dégénérèrent en bien des endroits en pogrom.

En France, la Révolution de Juillet de 1830, pendant laquelle la maison réactionnaire de Bourbon fut renversée en la personne de Charles X et les forces libérales instituèrent le "roi des Français" (et non "roi de France") Louis-Philippe Ier, donna aussi une nouvelle poussée aux forces libérales en Allemagne et dans d'autres régions d'Europe. Ainsi, cela amena dès 1830 des soulèvements limités au niveau régional dans différentes principautés allemandes, comme par exemple à Brunswick, en Hesse-Cassel, dans le Royaume de Saxe et à Hanovre, qui conduisirent à l'introduction de constitutions dans ces régions respectives.

Il y eut également des soulèvements en 1830 dans les États italiens ainsi que dans les provinces polonaises de l'Autriche, de la Prusse et de la Russie (Royaume du Congrès) dont le but était l'autonomie d'un État national. Dans le Royaume des Pays-Bas, la Révolution belge mena au détachement des provinces du sud et à la création d'un État belge indépendant prenant la forme d'une monarchie constitutionnelle.

Dans l'ensemble, le système de Metternich se maintint néanmoins, même si des fissures se manifestèrent dans de nombreux endroits. Ainsi, même après les décrets de Karlsbad, il y eut de nouveaux rassemblements spectaculaires, semblables à la fête de la Wartbourg, comme la fête de Hambach en 1832 par exemple, pendant laquelle (comme déjà en 1817 lors de la fête de la Wartbourg) on arbora des drapeaux républicains de couleur noir, rouge et or, alors qu'ils étaient interdits.

Le "Frankfurter Wachensturm" (littéralement l'Attaque de la Garde de Francfort) du 3 avril 1833 constitua déjà une première tentative de la part d'une cinquantaine d'étudiants de déclencher une révolution dans toute l'Allemagne. L'action s'était dirigée contre le siège du Bundestag allemand, situé à l'époque à Francfort-sur-le-Main, qui était considéré par les démocrates comme un instrument de la politique de restauration. Après la prise d'assaut des deux postes de police de Francfort, les insurgés voulurent capturer les envoyés des princes et ainsi asseoir l'idée d'un soulèvement de toute l'Allemagne. L'action, qui avait déjà été trahie avant même de commencer, échoua dès le début, après un échange de coups de feu pendant lequel il y eut quelques .

Syfou
Syfou
Adminstrateur
Adminstrateur

Masculin
Nombre de messages : 5687
Age : 41
Emploi/loisirs : Les souvenirs s'envolent aussitot la la porte ouverte .
Humeur : Bien / H.M.D / Toujours.
Date d'inscription : 11/01/2010
Localisation : Dans un autre repère !

Revenir en haut Aller en bas

Personne à contacter Re: Révolution allemande

Message par Syfou Lun 28 Mar - 1:09

(Suite)
Prémices

Un facteur déclencheur essentiel de la Révolution de Mars fut le succès de la Révolution de Février en France, d'où l'étincelle révolutionnaire se diffusa rapidement aux États allemands limitrophes. Les événements qui eurent lieu en France aboutirent à la destitution du roi Louis-Philippe qui s'éloignait de plus en plus des idées libérales et à la proclamation de la Deuxième République, ce qui amorça des bouleversements révolutionnaires, dont les confusions tinrent le continent en haleine pendant plus d'un an et demi.

Les foyers de la Révolution les plus importants, après la France, étaient le Pays de Bade, la Prusse, l'Autriche, l'Italie du Nord, la Hongrie, le Royaume de Bavière et la Saxe. Mais il y eut également des soulèvements et des rassemblements populaires dans d'autres États et principautés, qui émirent des exigences révolutionnaires. À la sortie de l'assemblée populaire de Mannheim du 27 février 1848, pendant laquelle les « revendications de Mars » (Märzforderungen) furent formulées pour la première fois, les principales revendication de la révolution en Allemagne consistèrent en « 1. Armement du peuple avec libre élection des officiers 2. Liberté de la presse inconditionnée 3. Cour d'assise selon l'exemple anglais 4. Établissement immédiat d'un parlement allemand. »

Dans le Royaume du Danemark, les événements révolutionnaires de 1849 aboutirent à une nouvelle constitution établissant une monarchie constitutionnelle ainsi qu'un parlement à deux chambres élu au suffrage universel.

Dans certains pays de la Confédération germanique, comme les royaumes de Royaume de Wurtemberg et d'Hanovre, ou le Grand-duché de Hesse, les princes cédèrent rapidement. On y établit aussitôt des "ministères de Mars" d'orientation libérale, qui satisfirent en partie les exigences révolutionnaires, notamment en instituant des cours d'assise, en abolissant la censure de la presse ainsi qu'en libérant les paysans (Bauernbefreiung). Cependant, il ne s'agissait souvent que de simples promesses. Dans ces pays, la révolution connut un déroulement relativement pacifique grâce à de rapides concessions.

Dès mai/juin 1848, les maisons princières affirmèrent de plus belle leur volonté de restauration, si bien que les révolutionnaires des pays de la Confédération germanique furent de plus en plus sur la défensive. Au même moment, la défaite à Paris des insurgés des Journées de Juin constitua un événement décisif de la contre-révolution (réaction) non seulement en ce qui concerne le déroulement de la Révolution de Février en France mais aussi dans les autres pays européens. Ce soulèvement des travailleurs parisiens en juin 1848 marque aussi historiquement le point de scission entre le prolétariat et la bourgeoisie révolutionnaire.

Il est difficile d'établir un déroulement chronologique de la révolution dans son ensemble, car les événements ne peuvent pas toujours être mis en relation de manière univoque.

Développement pré-révolutionnaire

Du 18 septembre 1814 au 9 juin 1815 : Congrès de Vienne. On y décide du "nouvel ordre" de l'Europe, enclenchant la restauration. C'est aussi le commencement de la phase du Vormärz politique.
18 octobre 1817 : L'unification allemande est exigée lors de la fête de la Wartbourg.
Fin de l'été et automne 1819 : Dans la plupart des pays de la Confédération germanique, les émeutes Hep-Hep aboutissent à des bagarres antisémites s'opposant à l'émancipation juive et vont jusqu'à prendre en certains endroits la forme de pogroms.
20 septembre 1819 : Suite à l'assassinat du poète August von Kotzebue, les décrets de Karlsbad créent une assise légale aux répressions des efforts démocratiques et nationaux des Burschenschaften et d'autres cercles d'opposition, notamment au travers d'interdictions de groupes et d'associations démocratiques ou de la censure de la presse.
Juillet 1830 : En France, la Révolution de Juillet provoque quelques soulèvements localisés sur le plan régional dans les pays de la Confédération germanique.
27 mai 1832 : Pendant la fête de Hambach, une Allemagne unifiée et des droits démocratiques sont de nouveau exigés.
3 avril 1833 : Pendant le "Frankfurter Wachensturm", la tentative d'un soulèvement révolutionnaire pangermaniste échoue.
1834 : A Berne, les sociétés secrètes Giovine Italia (jeune Italie), Junges Deutschland (Jeune Allemagne) et "Jeune Pologne" formées par des démocrates exilés se rassemblent au sein de la société secrète supranationale Giovine Europa (Jeune Europe) à l'initiative du révolutionnaire italien Giuseppe Mazzini.
1834 : Georg Büchner et Friedrich Ludwig Weidig diffusent dans la clandestinité le libelle Le Messager des campagnes hessoises (Der Hessische Landbote) avec le mot d'ordre « Paix aux chaumières, guerre aux palais ! » (Friede den Hütten, Krieg den Palästen!) dans le grand-duché de Hesse.
1837 : La lettre de protestation solennelle des Sept de Göttingen (un groupe de professeurs d'université libéraux notables, parmi lesquels on compte les frères Grimm) contre la révocation de la constitution du Royaume de Hanovre trouve un écho dans tout la Confédération germanique. Les professeurs sont renvoyés et certains d'entre eux sont expulsés du pays.
Juin 1844 : Dans une partie de la Silésie, des tisseurs se révoltent à cause de la détresse sociale croissante (Weberaufstand).
12 septembre 1847 : Pendant le rassemblement d'Offenburg, les politiciens badois radicaux-démocrates exigent des droits fondamentaux avec les "exigences du peuple" (Forderungen des Volkes).
10 octobre 1847 : Lors du congrès d'Heppenheimer, les libéraux modérés formulent leur programme politique.

Phase de transition vers la Révolution de Mars à partir de Janvier 1848

Janvier 1848 : Des soulèvements révolutionnaires nationalistes contre la domination des Bourbon en Italie du sud (Sicile) et contre la domination autrichienne en Italie du nord (Milan, Padoue et Brescia) préludent aux révolutions dans l'Europe entière de 1848-49.
24 février 1848 : Début de la révolution française de 1848. Proclamation de la deuxième République. Le président du conseil, François Guizot démissionne. Le roi des Français Louis-Philippe Ier abdique et part en exil en Angleterre.

Développement révolutionnaire en 1848

27 février 1848 : Inspiré par la révolution française de 1848, la réunion populaire de Mannheim (Mannheimer Volksversammlung) formule une pétition adressée au gouvernement à Karlsruhe énonçant les revendications de mars (Märzforderungen). Elle devient un symbole de la révolution de mars dans les pays de la Confédération germanique.
1er mars : Début de la Révolution de mars dans le Pays de Bade par l'occupation de la Ständehaus du parlement de Bade à Karlsruhe.
4 mars : Début de la Révolution de mars dans le royaume de Bavière par des soulèvements à Munich.

Wikipedia
Syfou
Syfou
Adminstrateur
Adminstrateur

Masculin
Nombre de messages : 5687
Age : 41
Emploi/loisirs : Les souvenirs s'envolent aussitot la la porte ouverte .
Humeur : Bien / H.M.D / Toujours.
Date d'inscription : 11/01/2010
Localisation : Dans un autre repère !

Revenir en haut Aller en bas

Personne à contacter Re: Révolution allemande

Message par Syfou Lun 28 Mar - 1:37

Révolution allemande de 1918

Chronologie de la révolution allemande de 1918

Révolution allemande  Bundes10
Révolution de novembre 1918 : un soldat révolutionnaire avec le drapeau rouge, le 9 novembre à la Porte de Brandebourg à Berlin

La Révolution allemande est une série d'événements dont de nombreuses actions communistes qui se sont produits en 1918 et 1919 et ont conduit à la chute de l'Empire allemand. Après une période intermédiaire, une démocratie parlementaire, la République de Weimar est mise en place. On peut fixer son début au 30 octobre 1918 lorsque des marins de Kiel refusèrent d'appareiller et sa fin au 11 août 1919 lorsque la Constitution de la République de Weimar fut adoptée.

On appelle parfois « Révolution allemande » uniquement les événements de novembre 1918 (en allemand, on parle de Novemberrevolution), ou à l'inverse l'ensemble du processus de 1918 à 1924.

1918

28 janvier-3 février : Grève générale des ouvriers allemands pour « la conclusion rapide d’une paix sans annexion », pour la levée de l’état de siège (en place depuis le début de la guerre), pour la libération des prisonniers politiques, et pour la démocratisation des institutions. La grève dure 6 jours et regroupe jusqu’à un million de travailleurs.

Berlin

15-17 avril : Grèves.
1er octobre : La Ligue spartakiste (Spartakusbund) appelle à la révolution et à la formation de « conseils ouvriers ».
3 octobre : Le prince-héritier Maximilien de Bade, 51 ans, connu pour ses idées libérales, devient chancelier de l'empire. Entrée de parlementaires du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) et du Zentrum dans le gouvernement impérial.
25 octobre : Depuis la tribune du Reichstag, le député Otto Rühle (Ligue spartakiste) appelle à « l’abdication de l’empereur » et à la « révolution socialiste ».

Kiel

30 octobre : À Kiel, les marins de deux navires de guerre refusent d'appareiller. L'expédition ne peut pas avoir lieu.
31 octobre : 400 marins mutins de Kiel sont emprisonnés.
1-3 novembre : Manifestations de marins à Kiel pour la libération des mutins.
4 novembre : Des conseils d'ouvriers et de soldats regroupent 20 000 révoltés à Kiel : ils demandent la libération des 400 marins et l'abdication de l'empereur Guillaume II.
5 novembre : Grève générale à Kiel. Le drapeau rouge flotte sur la ville.

Extension de la Révolution

6 novembre : Grève générale à Hambourg. Création de conseils d'ouvriers et de soldats à Hambourg et Brême.
La ligue spartakiste, l'USPD et le SPD demandent l'armistice et l'abdication de Guillaume II.
7 novembre : Soulèvements et création de conseils d'ouvriers et de soldats à Munich, Cologne, Hanovre, Brunswick, etc.
L'émeute chasse la famille régnante, les Wittelsbach, de Munich.
8 novembre : Rosa Luxemburg (ligue spartakiste) est libérée de la prison de Breslau. À Berlin, l'USPD annonce le début d'une grève générale pour le lendemain. Soulèvements et création de conseils d'ouvriers et de soldats à Leipzig, Francfort, Dresde…
Le conseil ouvrier de Munich proclame la république, et Kurt Eisner (USPD) est élu président du conseil.
9 novembre : La révolution gagne Berlin : la plupart des soldats se joignent aux manifestants.
Création de conseils d'ouvriers et de soldats à Stuttgart.
Face à la menace et aux atermoiements de Guillaume II, Max de Baden annonce de son propre chef l'abdication du Kaiser alors qu'il n'en est rien. Après quoi, il démissionne et transmet son poste de chancelier à Friedrich Ebert (SPD). Le grand-duc Louis V de Hesse-Darmstadt est renversé par le soviet.
À 14 heures, Philipp Scheidemann (SPD) proclame la République allemande d'une fenêtre du palais du Reichstag.
À 16 heures, Karl Liebknecht (ligue spartakiste) proclame la République socialiste libre d'Allemagne d'un balcon du château de Berlin.
La ligue spartakiste crée le quotidien Die Rote Fahne (Le Drapeau rouge).
10 novembre : Guillaume II quitte le quartier général de Spa en Belgique et se réfugie aux Pays-Bas.
Le SPD et le USPD proclament la création d'un conseil de commissaires du peuple, composé de trois SPD et trois USPD. La Ligue spartakiste dénonce la continuité avec le régime précédent, et refuse de faire partie de ce conseil.
11 novembre : Le nouveau pouvoir signe l'armistice de 1918.
Fin des opérations militaires de la Première Guerre mondiale. La Moselle et l'Alsace redeviennent de facto françaises.
13 novembre : Les rois Frédéric-Auguste III de Saxe et Louis III de Bavière renoncent à l'exercice du pouvoir.
18 novembre : Dans un article de Die Rote Fahne, Rosa Luxemburg demande l'abrogation de la peine de mort.
22 novembre : abdication du grand-duc Frédéric II de Bade.
25 novembre : Conférence des gouvernements régionaux. La plupart soutiennent le conseil et Ebert, mais le président du conseil de Brunswick, Auguste Merges (ligue spartakiste), demande le transfert du pouvoir aux conseils ouvriers.
28 novembre : à Berlin, des affiches appellent à tuer Karl Liebknecht. Rosa Luxemburg fait l'objet d'attaques antisémites dans la presse de droite.
30 novembre : abdication du roi Guillaume II de Wurtemberg.

Décembre 1918

6 décembre : Le Conseil des commissaires du peuple convoque des élections pour une assemblée constituante le 15 février 1919.
Pour la première fois en Allemagne, les femmes ont le droit de vote.
8 décembre : 150 000 manifestants à Berlin à l'appel de la ligue spartakiste.
12 décembre : Création du Freikorps (corps francs), troupes paramilitaires conservatrices.
16-21 décembre : Congrès des conseils d’ouvriers et de soldats du Reich. Le SPD y a la majorité absolue.
Le Congrès « donne » le pouvoir au Conseil des commissaires du peuple. Il adopte la révocation de tous les officiers de l'armée, et l'élection de nouveaux officiers par les soldats (cette mesure ne sera pas appliquée).
23-25 décembre : « Noël sanglant » (de:Weihnachtskämpfe). Révolte de la Volksmarinedivision (de:Volksmarinedivision). 3 000 marins venus de Kiel à Berlin s'insurgent après que le chancelier Friedrich Ebert a décidé d'arrêter de leur verser leur solde dans le but de neutraliser la menace révolutionnaire. Les insurgés font prisonnier Otto Wels et prennent le palais de la Chancellerie le 23. Le 24, l'armée contre-attaque et tire. 68 personnes sont blessées ou tuées parmi les marins. Des ouvriers, avertis par le bruit des armes à feu, accourent et la troupe doit se retirer.
27 décembre : Crise au sein du conseil des commissaires : désaccord entre le SPD et l'USPD sur la politique à suivre.
29 décembre : Les trois commissaires USPD démissionnent, en désaccord notamment avec la répression sanglante de manifestations. Ils sont remplacés par trois SPD.
Ouverture du congrès de fondation du Parti communiste d'Allemagne (Kommunistische Partei Deutschlands {KPD), autour de la Ligue spartakiste.
30 décembre : Le congrès du KPD adopte le programme proposé par Rosa Luxemburg : « tout le pouvoir aux conseils ouvriers, pour la « République socialiste unitaire d'Allemagne » ».
31 décembre : Contre l'avis de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, le congrès se prononce pour le boycott des élections à la Constituante.

Janvier 1919

1er janvier : Fin du congrès du KPD.
Élection de la centrale de coordination du KPD de 12 membres (dont Kate Duncker, Hugo Eberlein, Paul Frolich, Leo Jogiches, Paul Levi, Karl Liebknecht, Rosa Luxemburg).
4 janvier : Le préfet de police de Berlin, Emil Eichhorn (USPD), en place depuis le 9 novembre, est destitué par le gouvernement Ebert.
Appel unitaire USPD et KPD à manifester le lendemain contre la destitution de'Emil Eichhorn.
5 janvier : Puissante manifestation dans Berlin qui marque le début de la révolte de janvier.
Une commission révolutionnaire est élue, dirigée par Georg Ledebour (USPD) et Karl Liebknecht (KPD), ayant pour but de remplacer le conseil des commissaires.
Appel à la grève générale.
6 janvier : Manifestations et combats dans Berlin.
7 janvier : Grèves à Hambourg et Brunswick.
L'armée tire sur les manifestants à Munich.
9 janvier : Combats à Berlin et Spandau.
L'armée tire sur les manifestants à Dresde.
10 janvier : L'armée tire sur les manifestants à Stuttgart.
Les dirigeants du KPD à Nuremberg sont emprisonnés.
Proclamation de la République des Conseils à Brême.
11 janvier : Georg Ledebour (USPD) et Ernest Meyer (KPD) sont arrêtés à Berlin. Rosa Luxemburg entre en clandestinité.
Grève à Leipzig.
14 janvier : Les révoltés sont vaincus à Berlin.
15 janvier : Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht sont arrêtés, puis assassinés par les corps francs, sur ordre de Gustav Noske (SPD).
16 janvier : Le journal du KPD est interdit.
19 janvier : Élections à l’Assemblée nationale constituante allemande. Boycott du KPD. Le SPD remporte la majorité relative.
20 janvier : Les meurtres de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht sont connus.
Grèves de protestation pendant trois jours, 8 jours de deuil à Eisenach.
L'état de siège est proclamé à Hambourg.
24 janvier : La police tire sur des chômeurs à Berlin.
29 janvier : Décès de Franz Mehring (KPD), biographe de Karl Marx.

Février 1919

11 février : Friedrich Ebert (SPD) est élu président de la république par l'assemblée.
13 février : Formation du gouvernement : majorité de ministres SPD trois catholiques (avec lesquels le SPD a fait alliance).
17 février : Grève générale dans la Ruhr.
21 février : Assassinat de Kurt Eisner (USPD) à Munich par un jeune aristocrate.
22 février : L'état de siège est proclamé à Munich.
26 février : Grève générale à Leipzig jusqu'au 10 mars.

Mars 1919

1er-3 mars : Combats dans Halle : 55 morts.
3 mars : Grève générale à Berlin. Les grévistes exigent le pouvoir aux conseils ouvriers, et la libération des prisonniers politiques (dont Georg Ledebour - USPD). L'état de siège est proclamé (il durera jusqu'au 5 décembre).
5 mars : Combats dans Berlin.
8 mars : La révolte de Berlin est écrasée par l'armée.
10 mars : Leo Jogiches (KPD) est arrêté et assassiné en prison.
12-15 mars: Répression à Berlin : 1 200 révolutionnaires sont fusillés.
31 mars : Grève générale dans la Ruhr jusqu'au 28 avril.

Avril 1919

3 avril : Grève à Breslau.
7 avril : Proclamation de la République des conseils de Bavière, dirigée d'abord par des anarchistes, comme Gustav Landauer et Erich Mühsam, puis par des militants KPD dont le plus connu est Eugen Leviné. L'armée attaque la Bavière.
19 avril : Renouvellement du comité exécutif des conseils ouvriers du Grand-Berlin l'USPD obtient 47 % des suffrages, le SPD 25 %, le KPD 16 %.

Mai 1919

1er-4 mai : L'armée reprend Munich. Fin de la république des Conseils de Munich. Gustav Landauer l'un de ses dirigeants emblématiques est assassiné, des centaines d'ouvriers révolutionnaires sont de même sommairement jugés et fusillés.

Juin 1919

6 juin : Eugen Leviné, membre fondateur du KPD, est fusillé en raison de son rôle au sein de la république des Conseils à Munich.
27 juin : Suppression du droit de grève pour les cheminots.

Août 1919

11 août : Adoption de la constitution de Weimar.
18 septembre : Grève des métallurgistes à Berlin.
20 octobre : congrès du KPD. La « gauche », anti-parlementaire et anti-syndicale, est exclue ; elle formera en 1920 le KAPD.
7 novembre : Hugo Haase (USPD) est assassiné.
5 décembre : Fin de l'état de siège à Berlin.
12 décembre : L'interdiction du journal du KPD est levée.

Wikipedia
Syfou
Syfou
Adminstrateur
Adminstrateur

Masculin
Nombre de messages : 5687
Age : 41
Emploi/loisirs : Les souvenirs s'envolent aussitot la la porte ouverte .
Humeur : Bien / H.M.D / Toujours.
Date d'inscription : 11/01/2010
Localisation : Dans un autre repère !

Revenir en haut Aller en bas

Personne à contacter Re: Révolution allemande

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum