algeriedrs
Bienvenue sur le forum non officiel de l'Etoile Nord-Africaine;

Afin de profiter pleinement de certains sujets sur le forum, merci de vous identifier si vous êtes déjà membre ou de rejoindre notre espace si vous ne l'êtes pas encore.

Opposition syrienne 120px-10

http://www.intervalle-dz.com/


Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

algeriedrs
Bienvenue sur le forum non officiel de l'Etoile Nord-Africaine;

Afin de profiter pleinement de certains sujets sur le forum, merci de vous identifier si vous êtes déjà membre ou de rejoindre notre espace si vous ne l'êtes pas encore.

Opposition syrienne 120px-10

http://www.intervalle-dz.com/
algeriedrs
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Sondage
Derniers sujets
»  Direction de la Sécurité Intérieure (D.S.I)
Opposition syrienne EmptyVen 26 Avr - 16:27 par ZIGHOUD15

» Guide 2013 de Recrutement de l’Armée Algérienne
Opposition syrienne EmptyVen 26 Avr - 15:19 par ZIGHOUD15

» National security2 of Algéria
Opposition syrienne EmptyVen 26 Avr - 15:14 par ZIGHOUD15

» National security2 of Algéria
Opposition syrienne EmptyLun 20 Fév - 15:04 par ZIGHOUD15

» Les exercices militaires russo-biélorusse
Opposition syrienne EmptyMer 28 Sep - 16:45 par ZIGHOUD15

» nouvelle grille de lecture du monde
Opposition syrienne EmptySam 20 Aoû - 18:47 par ZIGHOUD15

» Lobbyisme et démocratie
Opposition syrienne EmptySam 19 Mar - 9:19 par ZIGHOUD15

» La fin des « guerres à bon marché » pour les États-Unis
Opposition syrienne EmptyJeu 10 Mar - 14:04 par ZIGHOUD15

» BRICS
Opposition syrienne EmptyJeu 10 Mar - 13:58 par ZIGHOUD15

» LA MATRICE DU TERRORISME
Opposition syrienne EmptyVen 10 Sep - 20:41 par ZIGHOUD15

» Dhû-l-Qarnayn ou le bicornu ....
Opposition syrienne EmptySam 21 Aoû - 22:46 par ZIGHOUD15

» Définition et conception ?!
Opposition syrienne EmptyLun 21 Juin - 17:39 par abdelmalek

» Gendarmerie Nationale
Opposition syrienne EmptySam 19 Juin - 12:12 par abdelmalek

» Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS)
Opposition syrienne EmptyMer 16 Juin - 10:31 par abdelmalek

» إنتخابات الجزائر الجددة
Opposition syrienne EmptyMar 24 Sep - 1:02 par Sphinx

» Zouaves ! qui sont ?
Opposition syrienne EmptyDim 22 Sep - 22:22 par Sphinx

» Les alliés locaux de la colonisation algérienne
Opposition syrienne EmptyMar 25 Juin - 22:18 par Sphinx

» Carthage et l'occident ...
Opposition syrienne EmptyVen 21 Juin - 21:38 par Sphinx

» الأمير عبد القاد ر بن محي الدین
Opposition syrienne EmptyLun 17 Juin - 23:35 par Sphinx

» Wilaya 5 historique en Oranies ( 1954/1962 )
Opposition syrienne EmptySam 6 Oct - 19:16 par Sphinx

» dépenses militaires mondiales
Opposition syrienne EmptyDim 6 Mai - 16:38 par ZIGHOUD15

» algerian barkhane la citadelle
Opposition syrienne EmptyVen 27 Avr - 16:27 par ZIGHOUD15

» cabale
Opposition syrienne EmptyMer 25 Avr - 16:06 par ZIGHOUD15

Galerie


Opposition syrienne Empty
Mai 2024
DimLunMarMerJeuVenSam
   1234
567891011
12131415161718
19202122232425
262728293031 

Calendrier Calendrier

Connexion

Récupérer mon mot de passe

-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Opposition syrienne

4 participants

Aller en bas

Personne à contacter Opposition syrienne

Message par Sphinx Jeu 6 Oct - 22:46

Aider, écouter, conforter l'opposition syrienne

L'opposition syrienne s'organise. C'est un tout premier pas, mais il est encourageant.

En parvenant, samedi 1er et dimanche 2 octobre à Istanbul, en Turquie, à se donner une direction structurée, le Conseil national syrien (CNS), la contestation au régime de Bachar Al-Assad vient de combler un vide qui ne pouvait qu'être mis à profit par celui-ci en arguant d'une rhétorique coutumière : "Moi ou le chaos."

Le CNS regroupe une large palette de sensibilités allant des Frères musulmans aux libéraux, des acteurs de l'"intérieur" aux exilés politiques de longue date.

Depuis la mi-mars, le pouvoir syrien a déployé toute la panoplie d'un arsenal répressif impitoyable contre une révolte que rien - ni la mort, ni la torture, ni la prison, ni les enlèvements - ne semble devoir intimider.

A Istanbul, tous ceux qui ont décidé de se dresser contre la dérive sanglante d'un clan concentré sur sa seule survie ont envoyé un message clair. Le CNS n'est pas moins légitime qu'un pouvoir qui n'hésite pas à recourir à tous les moyens, sur le sol syrien comme à l'étranger, comme l'attestent les témoignages que nous publions dans cette édition, pour écraser ou museler ceux qui le contestent.

La direction du CNS, composée en partie d'intellectuels reconnus, est un cinglant démenti au discours officiel syrien réduisant inlassablement la contestation qui le défie à des bandes armées, si nécessaire djihadistes.

Bâtir une maison commune, un front anti-Al-Assad, après une première tentative avortée en 2005, n'allait pas de soi. Aux clivages historiques opposant les libéraux aux islamistes, s'ajoutait la difficulté de ne pouvoir s'organiser, comme ce fut le cas en Libye en février, à Benghazi, sur une partie du territoire libérée du joug d'un appareil sécuritaire qui quadrillait le pays depuis un demi-siècle.

La création du CNS et la réaffirmation du pacifisme de l'opposition interviennent au moment où s'esquisse, çà et là, la tentation du passage à la lutte armée, qui serait utilisée avec profit par le régime pour justifier une répression décuplée. Ses antécédents plaident, si on ose dire, pour lui.

La mise en ordre de la contestation était nécessaire, mais on doute qu'elle suffise à faire fléchir, notamment au Conseil de sécurité des Nations unies, les pays émergents, qui se réfugient lâchement dans le refus de l'ingérence dans les affaires intérieures d'autrui pour justifier un silence coupable.

A la communauté internationale, le CNS ne demande pourtant pas de faire la guerre à la famille qui a mis un pays en coupe réglée, mais plus simplement la protection de ceux qui se dressent contre elle.

Cette voix-là doit être entendue et ce message martelé. Certes, nombreux sont les experts à considérer que le régime ne survivra pas longtemps à l'épreuve et que le courage admirable de ceux qui le défient finira par payer. Cette lecture optimiste ne dispense pas d'agir. Tout ce qui pourra conforter le CNS doit être tenté.

Source:lemonde.fr


Réunion samedi au Caire de l'opposition syrienne (CNS)

L'opposition syrienne, rassemblée au sein du Conseil national syrien (CNS), se réunit samedi au Caire, notamment pour se doter d'une direction, a indiqué jeudi à l'AFP Burhan Ghalioun, figure historique de l'opposition et responsable provisoire du CNS.



"La nomination officielle du responsable du CNS ne va pas tarder", a déclaré M. Ghalioun, qui occupe la fonction de dirigeant par intérim du mouvement.

Né fin août à Istanbul, le CNS réunit la majorité des courants politiques opposés au régime de Bachar al-Assad, notamment les Comités locaux de coordination (LCC) qui chapeautent les manifestations sur le terrain, les libéraux, la confrérie des Frères musulmans, interdite de longue date en Syrie, ainsi que des partis kurdes et assyriens.

Le CNS avait annoncé le week-end dernier une série de ralliements de poids et la formation prochaine de commissions ainsi que la nomination d'une "présidence tournante" et d'un conseil exécutif. M. Ghalioun se définit jusque là comme "le représentant du CNS".

Le Conseil cherche désormais à rallier le soutien des pays arabes et à développer ses contacts avec les pays occidentaux.

Il est doté d'un secrétariat général de 29 personnes, représentant sept factions de l'opposition: six représentants des LCC, cinq pour les Frères musulmans et les tribus, quatre pour la Déclaration de Damas, quatre pour le courant "libéral" mené par M. Ghalioun, quatre Kurdes, un chrétien et cinq indépendants, selon Hassan Hachimi, membre du Conseil.

Les sept tendances seront également représentées dans un comité exécutif de sept personnes, assurant la présidence du CNS, selon M. Hachimi.

Selon l'ONU, la répression du mouvement de contestation du régime du président Bachar al-Assad a fait plus de 2.900 morts depuis le 15 mars en Syrie.

Source:echoroukonline.com
Sphinx
Sphinx
Adminstrateur
Adminstrateur

Masculin
Nombre de messages : 8044
Age : 38
Emploi/loisirs : Mat
Humeur : Peu importe.
Date d'inscription : 19/12/2008
Localisation : S.B.A

Revenir en haut Aller en bas

Personne à contacter Re: Opposition syrienne

Message par Sphinx Mar 21 Fév - 22:13

Armes made in Israël pour les Contras syriens de l'Oncle Sam ?


[....Interrogé, lui aussi, sur le dossier syrien, le député Yitzhak Herzog a reconnu avoir des « contacts avec l’opposition syrienne », notamment des éléments appartenant au pro-américain CNS....]

http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Jacques_Borde.090212.htm
Sphinx
Sphinx
Adminstrateur
Adminstrateur

Masculin
Nombre de messages : 8044
Age : 38
Emploi/loisirs : Mat
Humeur : Peu importe.
Date d'inscription : 19/12/2008
Localisation : S.B.A

Revenir en haut Aller en bas

Personne à contacter Re: Opposition syrienne

Message par abdelmalek Mer 22 Fév - 14:42

un jeux de masacre qui continue au nom de la démocratie
abdelmalek
abdelmalek
Adm
Adm

Masculin
Nombre de messages : 1145
Age : 76
Emploi/loisirs : médecin
Humeur : sinusoidale
Date d'inscription : 28/03/2009
Localisation : ALGERIENNE

Revenir en haut Aller en bas

Personne à contacter Re: Opposition syrienne

Message par Syfou Mer 22 Fév - 21:05

Au lieu de faire une révolution scientifique, technique, cultuelle ses gens là par contre font une révolution de reproduction de sous développement Rolling Eyes
Syfou
Syfou
Adminstrateur
Adminstrateur

Masculin
Nombre de messages : 5687
Age : 41
Emploi/loisirs : Les souvenirs s'envolent aussitot la la porte ouverte .
Humeur : Bien / H.M.D / Toujours.
Date d'inscription : 11/01/2010
Localisation : Dans un autre repère !

Revenir en haut Aller en bas

Personne à contacter Re: Opposition syrienne

Message par Sphinx Dim 5 Aoû - 4:23

La Maison Blanche a de nouveau exclu jeudi la possibilité d'armer l'opposition syrienne, même après l'annonce de la démission de l'émissaire et médiateur Kofi Annan.
"Notre position n'a pas changé", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney aux journalistes, alors qu'il se trouvait à bord d'Air Force One, en route vers Orlando en Floride.

"Nous apportons une aide de nature non létale à l'opposition. Nous ne pensons pas que l'augmentation du nombre d'armes en circulation en Syrie soit le meilleur moyen de contribuer à une transition pacifique dans le pays", a-t-il déclaré.

http://french.cri.cn/621/2012/08/03/482s290624.htm


La vraie nature de l’opposition

Construire la légitimité – de l’opposition, de sa représentation, de l’intervention – est l’essentiel de bataille propagandiste.


Les médias ont été trop passifs au sujet des sources de l’opposition syrienne, sans s’intéresser à leur nature et à leurs affiliations politiques. Il est temps d’y regarder de plus près…

C’est un cauchemar qui se déroule en Syrie, dans les maisons d’al-Heffa et dans les rues de Houla. Et nous savons tous comment l’histoire va finir : avec des milliers de soldats et de civils tués, des villes et des familles détruites, et le président Assad battu à mort dans un fossé.

C’est l’histoire de la guerre en Syrie, mais une autre histoire doit être dite. Une histoire moins sanglante, mais néanmoins importante. C’est une histoire des faiseurs de contes : les porte-parole, les « spécialistes de la Syrie », les « militants démocrates. » Les faiseurs de déclarations. Les gens qui « exhortent, » et « avertissent »et « appellent à l’action. »

C’est une histoire sur les membres les plus cités de l’opposition syrienne et leur connexion au business anglo-américain de fabrication d’oppositions. Les médias d’information grand public ont été, pour l’essentiel, remarquablement peu regardants au sujet des sources syriennes : en les présentant simplement comme « porte-parole officiels » ou « militants pour la démocratie » sans, en général, examiner leurs déclarations, leurs trajectoires ou leurs affiliations politiques.

Il est important de le souligner : enquêter sur la trajectoire d’un porte-parole Syrien ne revient pas à mettre en doute la sincérité de son opposition à Assad. Mais une passion haineuse contre le régime Assad n’est en rien une garantie d’indépendance. En fait, in certain nombre de personnalités importantes du mouvement syrien d’opposition sont des exilés de longue date qui étaient subventionnés par le gouvernement US pour affaiblir le gouvernement Assad bien avant le déclenchement du Printemps arabe.

Même si la déposition du président Assad par la force n’a pas encore été ouvertement affichée par le gouvernement des Etats Unis, ces porte-parole plaident ouvertement pour une intervention militaire en Syrie et sont de ce fait des alliés naturels pour les néoconservateurs US bien connus qui avaient soutenu l’invasion de l’Irak par Bush et font maintenant pression sur l’administration Obama pour qu’elle intervienne. Et comme nous le verrons, plusieurs de ces porte-parole ont trouvé un soutien auprès de ceux qui, des deux côtés de l’Atlantique, sont en faveur d’ une intervention militaire, et dans certains cas, ils ont développé d’anciennes et lucratives relations avec eux.

« Le temps est compté » [Le sable s’écoule dans le sablier] a déclaré Hillary Clinton dimanche. Il est donc grand temps, au moment où les combats en Syrie s’intensifient, et où des bateaux de guerre russes font route vers Tartous, de regarder de plus près ceux qui parlent au nom du peuple syrien.

Le Conseil National Syrien

Les portes-parole d’opposition les plus cités sont les représentants officiels du Conseil National Syrien (CNS). Le CNS n’est pas la seule organisation d’opposition – mais il est généralement considéré comme « la principale coalition d’opposition » (BBC). Le Washington Times le décrit comme « une organisation qui coordonne des factions rivales basées hors de Syrie. » Le CNS est certainement l’organisation d’opposition qui a les relations les plus étroites avec les puissances occidentales et qui a appelé à une intervention étrangère dès les premières phases du soulèvement. En février de cette année, à l’ouverture du sommet des Amis de la Syrie en Tunisie, William Hague [ministre britannique des affaires étrangères, NdT] avait déclaré : « Je rencontrerai les dirigeants du Conseil national Syrien d’ici quelques minutes… Nous, ainsi que d’autres nations, les traiterons et les reconnaîtrons en tant que représentants légitimes du peuple syrien. »

Le plus haut porte-parole officiel du SNC est l’universitaire syrienne établie à Paris, Bassma Kodmani.

Bassma Kodmani

Kodmani est membre du bureau exécutif et chargée des affaires étrangères au Conseil National Syrien. Kodmani est proche du centre de la structure de pouvoir du CNS, et elle est un des porte-parole du CNS les plus actifs. « Aucun dialogue n’est possible avec le régime en place. Nous ne pouvons discuter que de la manière d’aller vers un système politique différent, » a-t-elle déclaré cette semaine. On la retrouve, citée par l’AFP : « L’étape suivante requiert une résolution sous le chapitre VII [de la charte de l’ONU] qui autorise l’usage de tous les moyens légitimes, de moyens coercitifs, d’un embargo sur les armes ainsi que l’usage de la force pour obliger le régime à se conformer » [à la résolution].

Cette déclaration a été titrée de la manière suivante : « Les Syriens appellent à une force armée de maintien de la paix » (Herald Sun, Australie). Quand il est fait appel à une action militaire internationale de grande ampleur, il semble tout simplement raisonnable de demander : qui exactement fait cet appel ? Nous pouvons dire simplement, « un porte-parole officiel du SNC, » ou nous pouvons regarder d’un peu plus près.

Cette année, c’était le deuxième Bilderberg pour Kodmani. A la conférence de 2008, Kodmani était inscrite en tant que française ; en 2012 sa francité avait disparu et elle était inscrite simplement comme « internationale » - sa patrie était devenue le monde des relations internationales.

Quelques années en arrière, Kodmani travaillait pour la Ford Foundation au Caire, où elle était directrice de son programme de gouvernance et de coopération internationale. La Ford Foundation est une vaste organisation dont le siège est à New York et Kodmani avait déjà un rang assez haut placé. Mais elle était sur le point de monter d’une division.

Vers cette époque, février 2005, les relations syro-étatsuniennes s’étaient gravement détériorées, et le président Bush avait rappelé son ambassadeur à Damas. De nombreux projets d’opposition datent de cette période. « L’argent US pour des personnalités de l’opposition syrienne a commencé à affluer sous le président George W. Bush après qu’il a effectivement gelé les relations politiques avec Damas en 2005, » explique le Washington Post.

En septembre 2005, Kodmani a été nommée directrice exécutive de l’Arab Reform Initiative (ARI)- un programme de recherche initié par une puissante organisation de lobbying, le Council on Foreign Relations (CFR).

Le CFR est un think tank d’élite en matière de politique étrangère, l’Arab Reform Initiative est présenté sur son site web comme un « projet du CFR. » Plus précisément, l’ARI a été lancée par une organisation interne au CFR appelée le US/Middle East Project" – un groupe de diplomates de haut niveau, de financiers et d’officiels du renseignement, dont l’objectif affiché est d’entreprendre une « analyse politique » régionale de sorte « à prévenir les conflits et à promouvoir la stabilité. » L’ US/Middle East Project poursuit ces objectifs sous la supervision d’un conseil international présidé par le général en retraite Brent Snowcroft.

Brent Snowcroft (président émérite) est un ancien conseiller pour la sécurité nationale du président des Etats Unis – il avait succédé dans ce rôle à Henry Kissinger. A côté de Snowcroft dans le bureau international, nous trouvons son collègue en géostratégie Zbigniew Brzezinski qui lui avait succédé comme conseiller pour la sécurité nationale, et Peter Sutherland, le PDG de Goldman Sachs International. Donc, dès 2005, nous avions une partie du gratin de la banque et du renseignement en occident qui sélectionnait Kodmani pour diriger un projet de recherche sur le Moyen Orient. En septembre de cette année là, Kodmani avait été nommée directrice à plein temps du programme. Plus tôt en cette année 2005, le CFR avait assigné le « contrôle financier » du projet au Centre for European Reform (CER). C’est là que les Britanniques entrent en scène.

Le CER est supervisé par Lord Kerr ; le vice président de Royal Dutch Shell. Kerr est un ancien chef du service diplomatique et est conseiller principal à Chatham House (un think tank qui réunit les meilleurs cerveaux de l’establishment diplomatique britannique).

En charge de la gestion au jour le jour du CER, nous avons Charles Grant, ancien rédacteur en chef de la rubrique défense de The Economist, et membre en ce moment de l’ European Council on Foreign Relations (ECFR), un « thinktank paneuropéen » rempli de diplomates, d’industriels, de professeurs et de premiers ministres. Dans la liste de ses membres, vous trouverez le nom : « Bassma Kodmani (France/Syrie) – Directrice Exécutive, Arab Reform Initiative. »

Autre nom sur la liste : George Soros – le financier dont l’organisation à but non lucratif « Open Society Foundations » est une des principales sources de financement de l’ECFR. A ce niveau, les mondes de la banque, de la diplomatie, de l’industrie, du renseignement et les divers fondations et instituts de stratégie politique se retrouvent tous ensemble et, là, au milieu de tout ça, se trouve Kodmani.

Ce qu’il faut relever, c’est que Kodmani n’est pas une quelconque « militante pro-démocratie » qui s’est retrouvée par hasard devant un microphone. Elle dispose de références diplomatiques impeccables : elle a le statut de directrice de recherche à l’Académie Diplomatique Internationale – « une institution indépendante et neutre qui a pour vocation de promouvoir une diplomatie moderne ». L’Académie est présidée par Claude Cousseran, un ancien chef de la DGSE – le service de renseignements extérieurs français.

L’image qui se forme est celle de Kodmani comme fidèle lieutenant de l’industrie anglo-américaine de promotion de la démocratie. Sa « province d’origine » (d’après le site internet du CNS) est Damas, mais elle a des relations professionnelles étroites et anciennes avec précisément ces mêmes puissances qu’elle appelle à intervenir en Syrie.

Et nombre de ses collègues porte-parole ont également de bonnes relations.

Radwan Ziadeh

Un autre représentant du SNC souvent cité est Radwan Ziadeh – directeur des relations extérieures du Conseil National Syrien. Ziadeh a un CV impressionnant : senior fellow d’un think tank de Washington financé par le gouvernement fédéral, l’US Institute of Peace (le conseil d’administration de l’USIP est plein d’anciens du Département de la Défense et du National Security Council ; son président est Richard Solomon, ancien conseiller de Kissinger au National Security Council).

En février de cette année, Ziadeh s’est associé à un groupe de faucons de l’élite de Washington pour signer une lettre appelant Obama à intervenir en Syrie : parmi ses cosignataires figurent James Woolsey (ancien chef de la CIA), Karl Rove (le mentor de Bush junior), Clifford May (Committee on the Present Danger) et Elisabeth Cheney, ancienne directrice de l’ Iran-Syria Operations Group au Pentagone.

Ziadeh est un organisateur infatigable, un parfait initié de Washington en relation avec certains des plus puissants think tanks de l’establishment. Les connections de Ziadeh s’étendent jusqu’à Londres. En 2009, il est devenu chercheur invité à Chatham House, et en juin de l’année dernière, il était présent dans le groupe d’experts d’un de leurs évènements – « Imaginer l’avenir politique de la Syrie » - partageant le plateau avec un autre porte-parole du CNS, Ausama Monajed (des informations sur Monajed ci-dessous) et un membre du CNS, Najib Ghadbian.

Le Wall Street Journal a identifié Ghadbian comme un des premiers intermédiaires entre le gouvernement US et l’opposition syrienne en exil : « Un premier contact entre la maison Blanche et le Front du Salut national (FSN) avait été assuré par Najib Ghadbian, un politologue de l’université de l’Arkansas. » C’était en 2005. Une année qui a marqué un tournant.

En ce moment, Ghadbian est membre du secrétariat général du CNS, et est au conseil de surveillance d’une organisation politique basée à Washington, le Syrian Center for Political and Strategic Studies (SCPSS) – une organisation dont il est le co-fondateur.

Ziadeh construit ce genre de relations depuis des années. En 2008, Ziadeh avait participé à une réunion avec des personnalités d’opposition dans des locaux gouvernementaux à Washington : une mini-conférence intitulée « Syria In-Transition ». La réunion avait été co-sponsorisée par un organisme basé aux USA appelé le Democracy Council et une organisation basée au Royaume Uni appelée le Movement for Justice and Development (MJD). Ce fut un grand jour pour le MJD – son président, Anas Al-Abdah, s’était déplacé de Grande Bretagne aux Etats Unis pour l’occasion avec son directeur des relations publiques. Ci-après, une description de cette journée tirée du site internet du MJD : « La conférence a vu une affluence exceptionnelle puisque la salle était bourrée à craquer d’invités de la Chambre des représentants et du sénat, ce représentants de centres d’études, de journalistes et dde Syriens expatriés aux USA. »

La journée avait débuté par un discours inaugural de James Prince, directeur du Democracy Council. Ziadeh participait à un groupe d’experts présidé par Joshua Muravchik (l’auteur ultra-interventionniste de la lettre ouverte « Bomb Iran » en 2006). Le thème de la discussion était « l’émergence d’une opposition organisée. » Assis à côté de Ziadeh danns ce groupe de discussion, se trouvait le directeur des relations publiques du MJD – un homme qui deviendra plus tard son collègue porte-parole au CNS – Ausama Monajed.

Ausama Monajed

Avec Kodmani et Ziadeh, Ausama (ou parfois Osama) Monajed est un des plus importants porte-parole du CNS. Il y en a d’autres, bien sûr – le CNS est une structure énorme qui comprend les Frères Musulmans. Le spectre de l’opposition à Assad est très large, mais ce sont là quelques voix essentielles.

Il y a d’autres porte-parole officiels qui ont une longue carrière politique, comme George Sabra du Parti Démocratique Populaire Syrien – Sabra a subi l’arrestation et un long séjour en prison pour son combat contre le « régime répressif et totalitaire en Syrie. » Et il existe d’autres voix d’opposition en dehors du CNS comme l’écrivain Michel Kilo, qui parle avec éloquence de la violence qui ravage son pays. « La Syrie est en cours de destruction – rue après rue, ville par ville, village après village. Qu’est-ce que ce genre de solution ? Pour le maintien au pouvoir d’un petit groupe, tout le pays est détruit. »

Mais il est hors de doute que la principale organisation d’opposition est le CNS et on constate que ce sont souvent Kodmani, Ziadeh et Monajed qui le représentent. Monajed apparaît souvent comme commentateur sur les chaînes télévisées d’informations. On le voit ici s’exprimant depuis son bureau à Washington. Monajed n’édulcore pas son message : « Nous voyons tous les jours à la télévision des civils assassinés et des enfants assassinés et tués, et des femmes violées »

Dans le même temps, sur Aljazeera, Monajed parle de « ce qui se passe vraiment, en réalité, sur le terrain, » des « miliciens d’Assad » qui « viennent et violent les femmes, tuent les enfants et les personnes âgées. »

Monajed est devenu, depuis seulement quelques jours, blogueur sur le Huffington Post UK, où il explique en long et en large ; « Pourquoi le monde doit intervenir en Syrie » - appelant à une « assistance militaire directe » et à une « aide militaire étrangère. » Une fois de plus, la bonne question pourrait être : qui est ce porte-parole qui appelle à une intervention militaire ?

Monajed est membre du CNS où il est conseiller du président et il est, selon sa biographie au CNS, « le fondateur et directeur de Barada Television, » une chaîne satellitaire basée à Vauxhall, Londres sud. En 2008, quelques mois après avoir assisté à la conférence Syria In-Transition, Monajed était reparti pour Washington, invité à dîner avec George W. Bush avec d’autres dissidents bien en cour (on peut voit Monajed sur la photo souvenir, le troisième à partir de la droite, cravate rouge, non loin de Condoleeza Rice –à l’opposé de Garry Kasparov).

A cette époque, en 2008, le Département d’Etat US connaissait Monajed en tant que « directeur des relations publiques pour le Mouvement pour la Justice et le Développement (MJD) qui dirige la lutte pour un changement démocratique et pacifique en Syrie. »

Examinons de plus près le MJD. L’an dernier, le Washington Post a sélectionné une information de Wikileaks qui a publié des quantités de communications diplomatiques piratées. Ces communications montrent qu’un important flux financier va du Département d’Etat US au Mouvement pour la Justice et le Développement dont le siège se trouve en Grande Bretagne. Selon l’article du Washington Post : « Barada TV est étroitement affiliée au Mouvement pour la Justice et le Développement, un réseau d’exilés Syriens établi à Londres. Les câbles diplomatiques américains classifiés montrent que le Département d’Etat a donné pas moins de 6 millions de dollars à cette organisation depuis 2006 pour qu’elle fasse fonctionner la chaîne satellitaire et pour financer d’autres activités à l’intérieur de la Syrie. »

Un porte-parole du Département d’Etat avait réagi à cet article en déclarant : « Essayer de promouvoir une transformation vers un processus plus démocratique dans cette société ne porte pas nécessairement atteinte au gouvernement en place ». » Et ils ont raison, « pas nécessairement. »

Questionné au sujet de l’argent du Département d’Etat, Monajed dit lui-même « ne pas pouvoir confirmer » un financement du Département d’Etat US pour Barada TV, mais déclare : « Je n’ai personnellement pas reçu un centime. » Malik al -Abdeh, tout récemment encore chef de la rédaction à Barada TV insiste : « Nous n’avons pas eu de liens directs avec le Département d’ Etat US. » La signification de cette phrase tourne autour du mot « directs ». Il convient de noter que Malik al -Abdeh, se trouve aussi être un des fondateurs du Mouvement pour la Justice et le Développement (destinataire de 6 millions de dollars du Département d’Etat selon le câble rendu public). Et il est le frère du président de la chaîne, Anas Al-Abdah. Il est aussi copropriétaire de la marque déposée du MJD : ce que Malik al Abdeh reconnaît, c’est que Barada TV reçoit une bonne part de ses financements d’une fondation américaine : le Democracy Council. Un des co-sponsors (avec le MJD) de la mini-conférence Syria In-Transition. Donc, ce que nous avons en 2008, lors de cette même réunion, ce sont précisément les dirigeants de des organisations identifiées dans les câbles Wikileaks comme étant le canal (le Democracy Council) et le bénéficiaire (le MJD) de grosses sommes d’argent du Département d’Etat.

Le Democracy Council (un pourvoyeur de subventions basé aux Etats Unis) cite le Département d’Etat comme étant une de ses sources de financement. Il travaille ainsi : le Democracy Council sert d’intermédiaire pour gérer des subventions en tant qu’intermédiaire entre la "Middle East Partnership Initiative" du Département d’Etat et des « partenaires locaux » (comme Barada TV). Comme l’explique le Washington Post :

« Plusieurs câbles diplomatiques émanant de l’ambassade à Damas révèlent que les exilés Syriens reçoivent de l’argent d’un programme du Département d’Etat appelé la Middle East Partnership Initiative. Selon ces câbles, le Département d’Etat a fait transiter l’argent à l’organisation en exil via le Democracy Council, une fondation dont le siège se trouve à Los Angeles. »

Le même article attire l’attention sur un câble de 2009 émis par l’ambassade US en Syrie qui indique que le Democracy Council a reçu 6,3 millions de dollars du Département d’Etat pour réaliser un programme concernant la Syrie, la "Civil Society Strengthening Initiative". Le câble la décrit comme « un discret effort de collaboration entre le Democracy Council et des partenaires locaux » dans le but de produire, entre autres choses, « divers concepts de diffusion [des idées]. » Selon le Washington Post : « D’autres câbles indiquent clairement qu’un de ces concepts était Barada TV. »

Il y a encore quelques mois, la Middle East Partnership Initiative (MEPI)du Département d’Etat était supervisée par Tamara Cofman Wittes (elle est maintenant à la Brookings Institution – un thinktank influent de Washington). Selon elle, la MEPI a « créé une ‘image’ positive des efforts des USA pour promouvoir la démocratie. » Quand elle travaillait sur ce dossier, elle avait déclaré : « Il y a de nombreuses organisations en Syrie et dans d’autres pays qui veulent des changements dans leurs gouvernements… C’est un agenda auquel nous croyons et nous allons le soutenir. » Et par soutien, elle veut dire financier.

L’argent

Ce n’est pas nouveau. Revenez un moment au début 2006, et vous avez une annonce par le département d’Etat d’une nouvelle « opportunité de subventionnement » appelée le « Syria Democracy Program. » Avec une offre de subventions d’un montant de « 5 millions de dollars sur l’année fiscale fédérale 2006. » Le but de ces subventions ? « Accélérer le travail des réformateurs en Syrie. »

En ce moment, l’argent afflue encore plus vite que jamais. Au début juin 2012, le Syrian Business Forum a été lancé à Doha par des dirigeants de l’opposition, dont Wael Merza (secrétaire général du CNS). « Ce fonds a été établi pour soutenir toutes les composantes de la révolution en Syrie, » avait déclaré Merza. Le niveau de ce fonds ? Quelque 300 millions de dollars. La provenance de l’argent n’est pas claire du tout, quoique Merza « a fait allusion à un puissant soutien financier des Etats arabes du Golfe pour le nouveau fonds » (al Jazeera). A son lancement, Merza avait dit que quelque 150 millions de dollars avaient déjà été dépensés, en partie pour l’Armée Syrienne Libre (ASL).

L’organisation d’hommes d’affaires Syriens de Merza était présente à une conférence du Forum Economique Mondial intitulée « Plateforme pour la coopération internationale » qui s’est tenue à Istanbul en novembre 2011. Tout cela s’inscrit dans le processus par lequel le SNC a grandi en réputation, pour devenir selon les propres termes de William Hague, « un représentant légitime du peuple syrien » et être capable de gérer ouvertement ces sommes énormes.

Construire la légitimité – de l’opposition, de sa représentation, de l’intervention – est l’essentiel de bataille propagandiste.

Dans une lettre ouverte publiée en février de cette année par USA Today, l’ambassadeur Dennis Ross déclarait : « Il est temps de rehausser le statut du Conseil national Syrien. » Ce qu’il voulait, urgemment, était « la création d’une aura d’inévitabilité du CNS comme alternative à Assad. » L’aura d’inévitabilité. Gagner la bataille à l’avance.

Un combattant essentiel dans cette bataille pour les esprits et les cœurs est le journaliste Américain et blogueur pour le Daily Telegraph, Michael Weiss.

Michael Weiss

Un des experts de la Syrie les plus cités dans les médias occidentaux – et un enthousiaste d’une intervention occidentale – Michael Weiss fait écho à l’ambassadeur Ross quand il dit : Une intervention militaire en Syrie n’est pas tant une question de préférence que d’inévitabilité. »

Certains écrits interventionnistes de Weiss peuvent être trouvés sur le site web beyrouthin pro-Washington appelé ‘NOW Lebanon’ – dont la section ‘NOW Syria’ est une source importante d’actualités syriennes. NOW Lebanon a été créé en 2007 par Eli Khoury, un cadre de Saatchi & Saatchi. Khoury est présenté dans l’industrie publicitaire comme « un spécialiste de la communication stratégique, spécialisé dans le développement de l’image de marque des entreprises et des gouvernements. »

En mai dernier, Weiss avait déclaré à NOW Lebanon que grâce à la fourniture d’armes aux rebelles Syriens, « nous avons déjà commencé à voir quelques résultats. » Il avait montré une approbation semblable pour les développements militaires quelques mois auparavant dans un article pour le New Republic : « Au cours des dernières semaines, l’Armée Syrienne Libre et d’autres unités rebelles indépendantesont fait de gros progrès – à la suite de quoi, comme tout blogueur peut le faire, il avait présenté son « Plan d’action pour une intervention militaire en Syrie. »

Mais Weiss n’est pas seulement un blogueur. Il est aussi le directeur de la communication et des relations publiques de la Henry Jackson Society, un thinktank de politique étrangère ultra-ultra-belliciste.

Parmi les parrains de la Henry Jackson Society à l’international, figurent : James "ex-CIA boss" Woolsey, Michael "secrétaire à la sécurité intérieure" Chertoff, William "PNAC" [Project for a New American Century] Kristol, Robert "PNAC" Kagan’, Joshua "Bomb Iran" Muravchick, et Richard "Prince des Ténèbres" Perle. La société est dirigé par Alan Mendoza, conseiller en chef du groupe parlementaire interpartis sur la sécurité internationale et transatlantique.

La Henry Jackson Society est intransigeante sur sa « stratégie avancée » pour la démocratie. Et Weiss est chargé du message. La Henry Jackson Society est fière de la grande influence de son chef des relations publiques : « Il est l’auteur de l’influent rapport « Intervention en Syrie ? Une évaluation de la légalité, de la logistique et des risques, » qui a été repris et approuvé par le Conseil national Syrien. »

Le rapport original de Weiss a été rebaptisé "Safe Area for Syria" – et a fini sur le site web officiel syriancouncil.org, comme pièce de la littérature stratégique de leur bureau militaire. La reprise du rapport de la Hery Jackson Society a été orchestrée par le fondateur et directeur exécutif du Strategic Research and Communication Centre (SRCC) – un certain Ausama Monajed

Donc, le fondateur de Barada TV, Ausama Monajed, a édité le rapport de Weiss, l’a publié via sa propre organisation (le SRCC) et l’a transmis au Conseil national Syrien avac le soutien de la Henry Jackson Society.

La relation ne pouvait pas être plus étroite. Monajed en vient même à traiter des demandes pour des « interviews de la presse avec Michael Weiss. » Weiss n’est pas le seul stratégiste à avoir esquissé une feuille de route pour cette guerre (de nombreux thinktanks y ont réfléchi, de nombreux faucons en ont parlé), mais certains des aspects les plus saillants sont le produit de sa réflexion.

L’Observatoire Syrien pour les Droits de l’Homme

La justification pour « l’inévitable » intervention militaire est la sauvagerie du régime du président Assad : les atrocités, les bombardements, les violations des droits de l’homme. L’information est cruciale ici, et une source domine toutes les autres quant à la fourniture d’informations sur la Syrie. Elle est citée à chaque fois : « Le directeur de l’Observatoire Syrien pour les Droits de l’Homme (OSDH) a déclaré à la Voice Of America que les combats et les bombardements avaient tué au moins 12 personnes dans la province de Homs. »

L’OSDH est communément utilisé comme unique source pour d’informations et de bilans statistiques. Cette semaine, par exemple, l’AFP a publié cette dépêche : « Les forces syriennes ont bombardé les provinces d’Alep et de Deir Ezzor et au moins 35 personnes ont été tuées dimanche dans tout le pays, dont 17 civils, a annoncé un organisme d’observation. » Différentes atrocités ainsi que des chiffres de pertes sont énumérés, tous en provenance d’une seule source : « Rami Abdel Rahman, le directeur de l’Observatoire a déclaré par téléphone à l’AFP. »

Des statistiques plus horribles les unes que les autres émanent en nombre de « l’Observatoire Syrien pour les Droits de l’Homme » (AP). Il est difficile de trouver une information de la prese sur la Syrie qui ne le cite pas. Mais qui sont-ils à l’OSDH ? « Ils », c’est Rami Abdulrahman (ou Rami Abdel Rahman), qui réside à Coventry.

Rami Abdullrahman chez lui à Coventry

Selon une dépêche Reuters de décembre de l’an dernier : « Quand il ne répond pas aux appels téléphoniques de la presse internationale, Abdulrahman n’est qu’à quelques minutes, plus bas dans la rue, dans son magasin de vêtements qu’il gère avec sa femme. »

Quand le blog Middle East live du Guardian avait cité « Rami Abdul-Rahman de l’ Observatoire Syrien pour les Droits de l’Homme, » il avait aussi proposé un lien vers un article sceptique du Modern Tokyo Times, un article qui invitait les organes d’information à être un peu « plus objectifs quant à leurs sources » quand ils citent « cette soi-disant entité, » qu’est l’OSDH.

Ce nom, « Observatoire Syrien pour les Droits de l’Homme », sonne si respectable, si inattaquable, si objectif. Et pourtant, quand Abdulrahman et son « ONG basée en Grande Bretagne » (AFP/NOW Lebanon) sont la seule source pour de nombreuses informations sur un sujet aussi important, il pourrait sembler raisonnable de soumettre cet organisme à un examen un peu plus approfondi que ce qui a été fait jusqu’à présent.

Cet Observatoire n’est en aucun cas la source syrienne d’informations à qui on peut faire confiance aveuglément ou presque…

Hamza Fakher

La relation entre Ausama Monajed, le CNS, les faucons de la Henry Jackson Society et un média accepté sans condition peut s’observer dans le cas de Hamza Fakher. Le 1er janvier, Nick Cohen écrivait dans l’Observer : « Pour avoir un aperçu du niveau de la barbarie, écoutez Hamza Fakher, un militant pour la démocratie qui est une des sources les plus fiables sur les crimes que cache le blackout du régime sur l’information. »

Il poursuit en reprenant les horribles récits de Fakher de tortures et de massacres. Fakher parle à Cohen d’une nouvelle technique de torture dont il a entendu parler, la plaque brûlante : « imaginez toute la chair fondant jusqu’à l’os avant que le prisonnier tombe sur la plaque. » Le lendemain, Shamik Das, écrivant sur la « base de preuves » dans le blog progressiste Left Foot Forward, cite la même source : « Hamza Fakher, un militant pour la démocratie, décrit l’affligeante réalité… » - répète le compte rendu de Cohen sur les atrocités.

Alors, qui est exactement le « militant pour la démocratie » Hamza Fakher ?

Il se trouve que Fakher est le co-auteur de Revolution in Danger, un « briefing de le Henry Jackson Society, » publié en février 2012. Il a co-rédigé ce document avec Michael Weis, le directeur de la communication de la Henry Jackson Society. Et quand il ne co-écrit pas des briefings de la Henry Jackson Society, Fakher est le directeur de la communication du Strategic Research and Communication Centre (SRCC) basé à Londres. Selon leur site web, « Il a rejoint le centre en 2011 et a été chargé de la stratégie et des produits de communication du centre. »

Comme vous vous en souvenz sans doute, le SRCC est dirigé par Ausama Monajed : « M. Monajed a fondé le centre en 2010. Il est largement cité et interviewé dans la presse et les médias internationaux. Il travaillait auparavant comme consultant en communication en Europe et aux Etats Unis t a été directeur de Barada Television… »

Monajed est le patron de Fakher

Si ce n’était pas suffisant, pour la touche finale de Washington, on trouvera au conseil d’administration du Strategic Research and Communication Centre, Murhaf Jouejati, profeseur à la National Defence University, à Washington – « la première institution de formation militaire interarmes (JPME oint Professional Military Education) qui est « sous l’autorité de son président, le chef d’état-major inter armes. »

Si vous aviez envie d’aller faire un tour au "Strategic Research and Communication Centre" de Monajed, vous le trouverez à cette adresse : Strategic Research & Communication Centre, Office 36, 88-90 Hatton Garden, Holborn, London EC1N 8PN.

Office 36 à 88-90 Hatton Garden est aussi l’endroit où vous trouverez le siège londonien de The Fake Tan Company, Supercar 4 U Limited, de Moola loans (une société de crédit), d’Ultimate Screeding (for tous vos besoins de nivelage), and The London School of Attraction – « un centre de formation londonien qui aide les hommes à développer les compétences et la confiance pour rencontrer et attirer les femmes. » Et encore une autre centaine d’entreprises. C’est un bureau virtuel. Il y a d’ailleurs quelque chose d’étrangement approprié dans tout ça. Un « centre de communication » - qui n’a même pas de local – au nom pompeux mais sans substance concrète.

C’est la réalité de Hamza Fakher. Le 27 mai, Shamik Das de Left Foot Forward a cité à nouveau un récit d’atrocités relaté par Fakher qu’il présente cette fois comme « le récit d’un témoin oculaire » (ce que Cohen n’a jamais affirmé) et qui maintenant s’est cristallisé comme étant « le dossier du régime Assad. »

Ainsi, un rapport sur des atrocités fourni par un stratégiste de la Henry Jackson Society qui est le responsable de la communication du service des relations publiques de Mosafed a prisl’envergure d’un « dossier » historique.

Je ne veux pas dire que les récits d’atrocités sont forcément faux, mais combien parmi ceux qui les prennent pour argent comptant s’intéressent à leurs origines ?

Et n’oublions pas, la déstabilisation qui a été entreprise dans le domaine de l’information et de l’opinion publique l’est encore plus sur le terrain. Nous savons déjà que (au minimum) « la CIA et le Département d’Etat… aident l’Armée Syrienne Libre de l’opposition à développer des routes logistiques pour acheminer des fournitures à l’intérieur de la Syrie et donnent une formation dans le domaine des [télé]communications. »

Les soutes à bombes sont ouvertes. Les plans ont été préparés.

Ces choses étaient en préparation depuis longtemps. L’énorme énergie et la planification méticuleuse qui ont été investies dans ce changement de régime – c’est à vous couper le souffle. La force de persuasion et les entrées politiques des grandes fondations et des think tanks politiques sont considérables, mais l’examen des sources ne se contente pas de titres pompeux, de bourses de recherche et de « briefings de stratégie. » On doit demander : directeur exécutif de quoi exactement. Le fait d’avoir les mots « démocratie » ou « droits de l’homme » dans l’intitulé de votre job ne vaut pas dispense de ce contrôle.

Et si vous êtes un « responsable de la communication, » cela implique que vos paroles doivent être accueillies avec une prudence extrême. Weiss et Fakher, tous deux responsables de communication sont des professionnels des relations publiques. Lors de l’évènement de Chatham House en juin 2001, Monajed était inscrit en tant que « directeur de la communication de la National Initiative for Change » et il était directeur des relations publiques pour le Mouvement pour la Justice et le Développement (MJD). Le craéteuutr du site web d’informations NOW Lebanon, Eli Khoury, est un cadre publicitaire de Saatchi. Ces responsables de la communication travaillent dur pour créer ce que Tamara Witts appelait une [image de] « marque positive. »

Ils vendent l’idée d’une intervention militaire et d’un changement de régime, que la presse grand public est pressée d’acheter. Beaucoup de « militants » et de porte-parole de l’opposition syrienne sont étroitement liés (souvent financièrement) aux Etats Unis et à Londres : à ceux-là mêmes qui feraient l’intervention. Ce qui veut dire que les informations et les chiffres donnés par ces sources ne sont pas nécessairement de la pure information ; ce sont des arguments de vente dans une campagne de relations publiques.

Mais il n’est jamais trop tard pour poser des questions, pour examiner des sources. Poser des questions ne fait pas de vous un admirateur d’Assad ; c’est un argument spécieux. Cela vous rend seulement moins susceptible d’être induit en erreur par la propagande. La bonne nouvelle, c’est qu’il nait un sceptique par minute.

Source :http://www.silviacattori.net/article3456.html


Sphinx
Sphinx
Adminstrateur
Adminstrateur

Masculin
Nombre de messages : 8044
Age : 38
Emploi/loisirs : Mat
Humeur : Peu importe.
Date d'inscription : 19/12/2008
Localisation : S.B.A

Revenir en haut Aller en bas

Personne à contacter Re: Opposition syrienne

Message par Droit_De_l'Homme Mar 14 Aoû - 19:19

Le régime de Damas au bord de l'effondrement, selon l'ex-Premier ministre syrien



BEYROUTH (Sipa) — L'ancien Premier ministre syrien a assuré mardi que
le régime du président Bachar el-Assad était près de s'effondrer et a
exhorté militaires et politiques à faire défection comme lui.
L'Observatoire
syrien des droits de l'Homme, basé à Londres, et les Comités locaux de
coordination, ont fait état respectivement d'au moins 45 morts, dont 29
civils, et jusqu'à 50, dans les violences de mardi. Des affrontements et
bombardements ont été signalés par l'opposition à Alep et dans la
région d'Idlib (nord-ouest), dans la province de Deraa (sud) et dans des
faubourgs de Damas.
"Le régime est au bord de l'effondrement
moralement et économiquement", a déclaré l'ex-Premier ministre Riad
Hijab lors d'une conférence de presse à Amman, s'exprimant pour la
première fois en public depuis qu'il s'est enfui en Jordanie avec sa
famille la semaine dernière. Selon son porte-parole, Mohammad Otari, il
n'avait accepté le poste le 23 juin que sous la menace d'être exécuté.
Plus
haut responsable du régime à avoir changé de camp à ce jour, Riad Hijab
a affirmé qu'il était "impuissant à faire cesser l'injustice". Il a
appelé les "dirigeants honorables" de son pays à l'imiter et "l'armée à
suivre l'exemple des armées d'Egypte et de Tunisie en se rangeant du
côté du peuple".
Riad Hijab n'a pas rien dit sur ses projets mais
des spéculations circulent sur son possible départ pour le Qatar, l'un
des principaux soutiens des rebelles. Le Trésor américain a annoncé
mardi la levée des sanctions le visant. Ses avoirs avaient été gelés
comme ceux d'autres responsables du régime.
Pendant ce temps,
Buthaina Shaaban, conseillère politique et en communication de Bachar
el-Assad, se rendait à Pékin pour rencontrer le ministre chinois des
Affaires étrangères, Yang Jiechi. Le porte-parole du ministère, Qin
Gang, a précisé que son pays envisageait d'inviter également des
personnalités de l'opposition.
La Chine et la Russie sont
vivement critiquées par l'Europe et les Etats-Unis pour avoir mis leur
veto à des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies qui
auraient pu ouvrir la voie à des sanctions contre la Syrie.
Pékin
souhaite que le gouvernement de Damas et l'opposition trouvent une
solution politique pour mettre fin à la guerre civile. L'opposition
estime que le conflit a fait au moins 20.000 morts depuis le début du
mouvement de contestation, initialement pacifique, en mars 2011.
Par
ailleurs, le Hezbollah a démenti "catégoriquement" dans un communiqué
mardi l'appartenance à son organisation d'un homme capturé à Damas par
les rebelles.
La guerre civile a ravivé les tensions religieuses
en Syrie. Plusieurs attaques et enlèvements imputés aux rebelles ont
visé des chiites libanais, iraniens ou irakiens en Syrie ces derniers
mois. De nombreux insurgés les considèrent comme des partisans d'Assad.
Le régime est en effet dominé par des alaouites, une branche du chiisme,
alors que la majorité des Syriens sont sunnites.
Dans la vidéo
fournie par l'insurrection et diffusée par la chaîne panarabe Al-Arabiya
mardi, le prisonnier dit s'appeler Hassane Salim al-Mikdad et faire
partie de 1.500 combattants du Hezbollah, "des tireurs d'élite pour la
plupart", envoyés en Syrie le 3 août. Il ajoute que le chef du mouvement
chiite libanais, Cheikh Hassan Nasrallah, a demandé aux hommes avant
leur départ de "soutenir le régime chiite et l'armée chiite contre les
bandes armées sunnites". L'authenticité de l'enregistrement ne peut être
vérifiée.
L'opposition syrienne accuse régulièrement le "Parti
de Dieu", qui dément, de fournir des combattants à Damas. En mai, les
rebelles ont capturé onze chiites libanais qui venaient de Turquie et se
rendaient au Liban. Un peu plus tôt ce mois-ci, ils ont aussi fait
prisonniers près de Damas 48 Iraniens dont certains seraient des
Gardiens de la Révolution, corps d'élite, en "mission de
reconnaissance". L'Iran parle de simples pèlerins. En juillet, 23
chiites irakiens ont été tués en Syrie, selon l'organisation
confessionnelle Shiite Rights Watch basée à Washington.
Valerie
Amos, qui dirige le Bureau de coordination des affaires humanitaires
(OCHA) de l'ONU, se trouve quant à elle en Syrie pour discuter d'un
accroissement de l'aide humanitaire dont ont besoin "environ 2,5
millions de Syriens", blessés, déplacés ou manquant de l'essentiel,
selon elle. Plus de 200.000 Syriens se sont réfugiées dans les pays
voisins comme la Turquie, le Liban et la Jordanie.

(Sipa / 14.08.2012 18h38)
Droit_De_l'Homme
Droit_De_l'Homme
Adm
Adm

Masculin
Nombre de messages : 1184
Age : 43
Emploi/loisirs : Universel
Date d'inscription : 22/07/2010
Localisation : Sur Terre.!.(Lune prévue)

Revenir en haut Aller en bas

Personne à contacter Re: Opposition syrienne

Message par Syfou Ven 5 Oct - 0:37

A l'ONU, l'opposition syrienne obtient des millions de dollars de Washington

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Spoiler:

L'opposition syrienne a obtenu vendredi à New York des dizaines de millions de dollars d'aide supplémentaire des Etats-Unis qui ont dénoncé en marge de l'Assemblée générale de l'ONU le soutien de l'Iran à son "acolyte" syrien.

La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a piloté une réunion du groupe des "Amis du peuple syrien" aux côtés d'une vingtaine de pays. Neuf opposants, qui ont été exfiltrés de Syrie, y ont participé mais à l'abri des journalistes pour des raisons de sécurité.

Mme Clinton a annoncé une "aide humanitaire supplémentaire de 30 millions de dollars" pour "le peuple syrien qui souffre sous les assauts implacables" de l'armée de Damas et "quinze millions de dollars de plus pour soutenir l'opposition syrienne civile et non armée".

http://www.liberation.fr/depeches/2012/09/29/a-l-onu-l-opposition-syrienne-obtient-des-millions-de-dollars-de-washington_849749
---------------------------------------------------
Ce point de vue est également largement répandu parmi l’opposition islamique au gouvernement syrien. Rafiq A. Tschannen du « Muslim Times » écrit : « Israël croit qu’il sera plus en sécurité sous le régime d’Assad que sous un nouveau gouvernement dont les pouvoirs sont inconnus ou sous le nouveau régime extrémiste islamique qui ouvrirait un nouveau front de guerre avec l’État juif. »

Les médias d’État israélien ont activement alimenté cette manipulation, puisque cela était bénéfique pour l’État d’Israël, pour discréditer le gouvernement syrien à la fois aux yeux des Syriens et des Arabes parmi lesquels la coopération avec Israël a toujours été la ligne à ne pas franchir. Par conséquent, le but de ces reportages était de créer une fausse perception qu’Israël ne serait pas impliqué dans l’insurrection contre le gouvernement syrien. De la même manière que les puissances de l’OTAN ont tenu à présenter l’insurrection libyenne comme étant « une révolution interne ».

Au début de l’année 2011, dans un article du Haaretz intitulé « le dictateur favori d’Israël », de grands efforts sont faits pour dépeindre le président syrien comme un faible larbin de l’Etat d’Israël. L’article régurgite des critiques syriennes courantes ainsi que des sources de frustration de l’échec du gouvernement syrien à reprendre le plateau du Golan.

L’article va même jusqu’à reprocher à Assad de ne pas attaquer Israël. L’ironie qu’un journal israélien soit critique envers l’échec d’un président à attaquer Israël n’est apparemment pas perçu par tout le monde. Le plus incroyable étant que ces groupes antisionistes aient choisi de croire les spins doctors des médias de l’État israéliens.

L’opposition syrienne basée en Turquie, le Conseil national syrien (CNS), a également suivit le mouvement. Le leader maintenant déchu du CNS, Burghan Ghallion, a déclaré au journal israélien le Ynetnews : « Nous sommes convaincus que principal allié du régime syrien est Israël ».

Démystifier le mythe :

Toutefois, les faits suivants exposent tout ce qui précède comme étant seulement une partie de la machine de guerre psychologique dirigée par le Qatar, l’Arabie Saoudite, Israël et les pays de l’OTAN, qui est une partie essentielle de l’agression générale mené contre la Syrie, et que ces gauchistes ont rejoint de leur propre gré : l’allié le plus important d’Israël, les Etats-Unis, a appelé à plusieurs reprises, parmi ses autres alliés, à un changement de régime en Syrie.

Le plus grand allié d’Israël, les États-Unis, a fait pression pour un changement de régime en Syrie bien avant que les premiers signes d’insurrections aient commencé. Le plus célèbre, en 2007, étant le général Wesley Clarke, qui servait en tant que commandant suprême des forces alliées entre 1997 et 2000, et qui avait déclaré avoir reçu une note du bureau du Secrétaire américain de la Défense, indiquant que le gouvernement syrien serait l’un des sept gouvernements que les États-Unis détruiraient dans les cinq années à venir.

Une récente Une du Guardian titrant : « L’Arabie saoudite envisage de financer l’armée rebelle Syrienne », est dans le style typique des médias libéraux basés dans les pays de l’OTAN, une manipulation malveillante. Le texte de cet article traite précisément du plans des États-Unis et, par extension, des plus importants alliés régionaux d’Israël, le Qatar et l’Arabie saoudite, de payer les salaires des insurgés. Mais un peu plus bas dans ce même article, il est également signalé que ce soutien avait débuté plusieurs mois auparavant. Un titre moins trompeur serait de remplacer « envisage de financer » par « augmente son soutien à … », Toutefois, un titre fidèle à la réalité suggèrerait qu’un contrôle extérieur de l’insurrection Syrienne existait déjà depuis le commencement.

En effet, le Qatar et l’Arabie saoudite ont une longue histoire d’hostilité envers le parti Baas syrien et la politique étrangère syrienne, un fait qui se reflète dans leurs deux principaux médias (respectivement Al Jazeera et Al Arabiya) qui déforment sévèrement la couverture des événements en Syrie depuis le début.

Mais, mettre en évidence ce contexte donnerait trop d’importance à l’analyse cohérente du gouvernement syrien, que la crise au sein de ses frontières est créé de l’extérieur. Un fait que même les groupes de gauche s’empressent d’essayer d’en minimiser ou d’en rejeter l’importance, et qui résulte à l’encouragement du récit adverse que l’impérialisme a rendu dominant à travers sa machinerie médiatique.

Pourquoi est ce que ce même article du Guardian, ainsi que les gauchistes occidentaux qui prétendent que Assad est bon pour Israël omettent de mentionner que, par exemple, au début du mois d’avril, les Etats-Unis se sont ouvertement engagé à doubler leurs aides aux insurgés, à hauteur d’un montant supplémentaire de 12 millions d’euros, sous couvert « d’aide humanitaire » ? Ou l’aveu récent de ces derniers laissant savoir qu’ils arment activement les insurgés en utilisant le Qatar comme intermédiaire ? Ou qu’en Février, William Hague, secrétaire d’État des Affaires étrangères britanniques et solide allié israélien, a promis plus de matériels aux insurgés, insistant sur le fait qu’il n’y avait « pas de limite sur les ressources » que la Grande-Bretagne fournirait ?

Il ne devrait pas être nécessaire d’expliquer aux antisionistes que la politique étrangère américaine et israélienne ne font qu’une.

L’Axe de la Résistance :

La Syrie est un membre de l’Axe de la Résistance, qui est la seule résistance militaire efficace qu’il reste contre Israël. Il est composé de la Syrie, de l’Iran ainsi que de la résistance à l’intérieur du Liban avec le Hezbollah à sa tête. Loin d’être une option « sûr » pour Israël, comme l’expose l’écrivain du « Al Akhbar », Amal Saad-Ghorayeb, dans sa critique de la troisième voie qui a saisi une grande partie de la gauche occidentale, la Syrie s’est toujours placée sur la ligne de front, risquant sa propre survie, et a été impliqué dans tous les conflits israélo-arabes depuis sa prise de pouvoir.

La Syrie a été le plus fervent partisan des mouvements de résistances libanais contre l’occupation israélienne ; Le Hezbollah a explicitement attribué à maintes reprises sa capacité à gagner la guerre contre l’invasion israélienne du Liban, en 2006, au soutien de la Syrie et de l’Iran. Un an après le début de l’insurrection en Syrie, l’idée ridicule qu’Israël ne poursuit pas un changement de régime en Syrie commence à s’effriter. Le ministre du Renseignement israélien, Dan Meridor, a indiqué sur une radio israélienne, ce qui était une évidence depuis le début : Le changement de régime en Syrie romprait le pacte de défense mutuel entre l’Iran et la Syrie, isolant ainsi l’Iran et coupant la fourniture d’armes au Hezbollah. La Syrie, le plus grand adversaire d’Israël, serait enfin paralysé.

Cela n’a pas été rapporté par les médias israéliens, qui se sont assurés d’empêcher cette évidence de voir le jour, en sachant clairement que cela rendrait la position des meneurs - antisionistes autoproclamés - des insurgés en occident et dans le monde arabe plus intenables. Pourtant, ces meneurs, qui soutiennent qu’Assad est bon pour Israël, ont été alors incapables de concilier pourquoi Israël bat sans relâche les tambours de guerre contre l’un des alliés les plus importants de la Syrie, à savoir l’Iran.

En plus de vouloir se débarrasser d’Assad pour s’assurer de l’hégémonie militaire de la région, Israël a également un intérêt économique à faire déguerpir les oléoducs de la Syrie, de l’Iran et de l’Irak qui pourraient rivaliser avec l’oléoduc BTC d’Israël et les plans pour le gazoduc européen Nabucco.

L’opposition pro-Israël :

Grâce à l’impulsion croissante, l’apparence pro-Assad, pourtant déjà peu convaincante, des médias israéliens commence à s’effriter et de plus en plus de voix au sein de l’opposition syrienne ont franchit la ligne rouge en paraissant amical envers Israël. MK Yitzhak Herzog, qui a déjà occupé des postes ministériels au parlement israélien, a déclaré que les dirigeants de l’opposition syrienne lui ont dit qu’ils désiraient la paix avec Israël après la chute du président Bachar al Assad. En effet, Bassma Kodmani, membre du CNS a assisté à la conférence du Bilderberg de 2012, où le changement de régime en Syrie était à l’ordre du jour. Kodmani avait déjà appelé à des relations amicales entre la Syrie et Israël dans un talk-show français, allant même jusqu’à déclarer : « Nous avons besoin d’Israël dans la région ».

Un autre membre du CNS, Ammar Abdulhamid, a déclaré son soutien aux relations amicales entre Israël et la Syrie, dans un entretien avec le journal israelien « Ynetnews ».

Plus tôt cette année, une conversation téléphonique entre Radwan Ziyade du CNS et Mouhammad Abdallah a émergé, dans laquelle ils demandaient au ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, plus de soutien.

En dehors du CNS, des enfants d’anciens dirigeants, aujourd’hui dans l’opposition, se sont joints à la foire d’empoigne pro-israélienne. Ribal Al-Assad, le fils de l’oncle de Bachar el-Assad ainsi que l’ancien vice-président en exil, Rifaat al-Assad, voient d’un bon œil la possibilité pour la Syrie de faire la paix avec Israël. Quand au fils de l’ancien Premier ministre syrien Nofal Al-Dawalibi, il a déclaré dans une interview sur une radio israélienne que le peuple syrien voulait la paix avec Israël.

Dawalibi a formé le « Conseil National de Transition », un autre groupe d’opposition externe rivalisant avec le CNS pour la prise de pouvoir après une possible chute du gouvernement syrien. Ces querelles sectaires et ces désunions, qui sont le miroir de la Libye post-Kadhafi, menace maintenant de sévir en Syrie. Plus bas dans la hiérarchie de l’opposition, des voix pro-israéliennes sont encore présentes. Danny Abdul-Dayem, le porte-parole officieux de l’armée syrienne libre, est apparu sur CNN implorant Israël d’attaquer la Syrie.

Dans une interview à la chaîne israélienne Aroutz 2, Sheikh Abdullah Tamimi, un imam de la ville syrienne de Homs en exil, a déclaré que l’opposition syrienne n’avait aucune hostilité envers Israël. Tamimi a entreprit de solliciter un soutien financier et militaire pour les sunnites en Syrie et au Liban.

Les sionistes anti-Assad et les dirigeants israéliens :

Les socialistes ont choisi de fermer les yeux sur le fait que les sionistes de premier plan ont soutenus l’insurrection syrienne, et ce depuis sa création. Les sénateurs américains John McCain et Joe Lieberman, tous deux bien connus pour être des amis proches de l’entité sioniste, ont rencontré le CNS ainsi que des insurgés syriens à la frontière turque, et ont par la suite demandé aux États-Unis de les armer. En réalité, Joe Lieberman appelle à la guerre contre la Syrie depuis 2011.

Un autre sioniste bien connu, Bernard-Henri Lévy, qui a été le fer de lance de la destruction de la Libye par les bombardements aériens de l’OTAN, a également appelé à une attaque contre la Syrie. Plus récemment, des voix au sein du gouvernement israélien se sont fait plus entendre et ont été plus exigeante dans leur désir de voir le remplacement du gouvernement syrien par un régime fantoche plus amical.

Le président israélien, Shimon Peres, lors de la réception de la « Médaille de la Liberté » des mains du président américain Barack Obama, a déclaré que le monde devait se débarrasser d’Assad. Qu’il reçoive une telle médaille nécessite déjà son propre article consacré à psychanalyser un tel événement, mais qu’il puisse également prétendre, tout en faisant partie d’un système qui est responsable d’abus parmi les plus graves de l’histoire de l’humanité, que d’un point de vue « humain » Assad devrait s’en aller, devrait vraiment faire réfléchir les soi-disant antisionistes. D’autres membres du gouvernement israélien, tel que le vice-Premier ministre, Shaul Mofaz, ont incité les puissances mondiales à instaurer un changement de régime en Syrie du même style qu’en Lybie.

Sans oublier que le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a appelé le « monde à agir » pour supprimer Assad tandis que le vice-ministre israélien, Danny Ayalon, a accusé le « monde » de méfaits pour ne pas agir contre le gouvernement syrien, et a offert une « assistance » israélienne aux réfugiés syriens. Euphémisme pas vraiment convaincant pour armer les insurgés à la frontière.

Conclusion :

En dépit de la volonté affichée du gouvernement américain pour le changement de régime en Syrie, qu’ils ont clarifié à maintes reprises, Israël a manifestement des intérêts économiques et militaires. Israël est à la poursuite d’un changement de régime en Syrie, notamment de l’éclatement de l’Axe de la Résistance ainsi que de la destruction de plans d’oléoducs concurrents. En dépit de nombreuses déclarations publiques faites par les membres de l’opposition syrienne qu’ils sont pro-israélien et la multitude de responsables du gouvernement israélien appelant à la chute du gouvernement syrien ainsi que les lobbyistes et les figures sionistes clés comme Bernard Henri-Lévy soutenant l’insurrection, les prétendus socialistes antisionistes ainsi que les groupes islamiques persistent dans leur affirmation selon laquelle Israël n’aurait aucun intérêt dans le changement de régime en Syrie et que l’insurrection à l’intérieur de la Syrie viendrait de la base. Bien que toutes les informations contraires à cette illusion soient placées bien en vue, il semblerait que les groupes socialiste et islamique soient volontairement aveugles.

Cette position devient de plus en plus intenable. Cependant, plus récemment, à la lumière de l’assassinat du vice-ministre de la Défense, Shawkat Asef, puis de l’assassinat simultané du ministre de la Défense, Dajiha Raoud, et de l’adjoint au vice-président Hassan Turkomani, le gouvernement syrien a rejeté la responsabilité sur Israël, l’Arabie saoudite et le Qatar, alors que de nouvelles informations ont fait surface comme révélé par le rédacteur en chef d’Al Akhbar, Ibrahim al-Amin.

Dans un article publié aujourd’hui, Amin écrit de Shawkat, qu’en dépit de tentatives incessantes des États-Unis et d’Israël pour le diaboliser :

« il a en fait, joué un rôle majeur dans la résistance à l’occupation israélienne à l’intérieur et autour de la Palestine. Jusqu’à la fin, il a pris en charge de répondre aux besoins des forces de la résistance en Palestine et au Liban, ainsi que de leurs membres et de leurs cadres en Syrie. Il a tout supervisé, de leur hébergement au transport, à leurs camps d’entraînement, aux provisions, ainsi qu’a l’organisation de la venue clandestine dans le pays des cadres de la Palestine pour leur formation.

Pour la résistance au Liban, Shawkat était un véritable partenaire, en fournissant toute l’assistance nécessaire sans avoir besoin de commandes ou d’approbation de sa direction. Il a été un acteur central dans la guerre de juin 2006. Il a passé tout son temps dans la salle centrale des opérations qui avait été mise en place, en conformité avec une directive d’Assad, pour fournir à la résistance toutes les armes qu’elle avait besoin, notamment des missiles, provenant des stocks de l’armée syrienne. Shawkat et d’autres hommes de l’armée syrienne - y compris Muhammad Suleiman, qui a été assassiné par le Mossad sur la côte syrienne en 2008 - ont passé des semaines à coordonner l’opération de ravitaillement qui a aidé la résistance à accomplir des succès qui ont conduit à la défaite d’Israël.

Malgré les accusations portées contre Asef Shawkat en ce qui concerne la sécurité, les questions politiques ou autres, pour Imad Mughniyeh, le chef militaire du Hezbollah assassiné, il était juste un autre camarade, un homme modeste qui s’inclinait en serrant la main d’Hassan Nasrallah, et aimait entendre les nouvelles de la Palestine tard dans la nuit. »

Cependant, parmi les antisionistes proclamé, il y en a peu dans ce monde qui peuvent se vanter d’en avoir fait autant pour la résistance palestinienne à l’entité sioniste. Mais après avoir démontré qu’ils ignoraient délibérément l’ensemble des faits et la longue histoire de la résistance syrienne à Israël, c’est une grande tragédie de voir que ces même qui s’accrochent à l’argument traité dans cet article, ne puisse être en mesure de le lâcher seulement si la Syrie chute et que la réalité de l’abandon militaire totale de la Palestine deviendrait trop évident a constater.

Syfou
Syfou
Adminstrateur
Adminstrateur

Masculin
Nombre de messages : 5687
Age : 41
Emploi/loisirs : Les souvenirs s'envolent aussitot la la porte ouverte .
Humeur : Bien / H.M.D / Toujours.
Date d'inscription : 11/01/2010
Localisation : Dans un autre repère !

Revenir en haut Aller en bas

Personne à contacter Re: Opposition syrienne

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum