Système éducatif tunisien

Un peu d'histoire

L'idéologie de l'école en Tunisie coloniale (1881-1945)





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Tunisie-Education Nationale: Constat et Perspectives

Une étude effectuée dans le cadre d’une coopération tuniso-canadienne et ayant pour objet : la qualité de l’enseignement de base en Tunisie a révélé d’importantes faiblesses dues notamment à la défaillance des institutions éducatives et paradoxalement à la dominance de l’aspect quantitatif des programmes. Aussi cette étude a mis en évidence la faiblesse des acquis des élèves et une centralisation du système éducatif, le tout couronné par un manque de professionnalisme et l’absence d’une culture de l’évaluation.
Mr Hatem Ben Salem, Ministre de l’Education Nationale lors d’une interview accordée à la journaliste Amel BelhajAli de Webmanagercenter a rebondit sur chacun de ces points.



Face aux préoccupations qu’a suscitées ces dernières années l’éducation, Mr le Ministre rétorque que, La Tunisie a beaucoup investi dans l’éducation nationale : Seul pays au monde qui consacre 7,5% de son PIB et donc 17% de son budget à l’éducation et que durant des décennies, l’objectif phare était de faire face aux flux considérables d’élèves afin de garantir l’éducation pour tout un chacun dans notre pays. Il a rappelé au passage le point 14 du programme présidentiel qui consiste à faire de notre système éducatif un moyen d’offrir une éducation de qualité pour tous.
Les palliatifs consistent en la mise en place d’un système d’évaluation personnalisé afin de remédier à la baisse des acquis scolaires qui commence par l’école et c’est l’objet de la réforme qui est en train d’être mise place. Ce travail est passé par une commission représentative du secteur dont les recommandations ont fait l’objet d’un CMR le 20 août 2009.

Les idées phares de cette réforme résident dans la notation de toutes les matières avec l’objectif d’une moyenne annuelle de 10 permettant le passage de classe, ce qui permet d’avoir une idée exacte du niveau de l’élève avant d’accéder à la 7ème année de base.
Par ailleurs, en termes de contenu, il est indispensable de se recentrer sur les fondamentaux à savoir : la lecture, la dictée, les langues, la récitation, la rédaction, l’expression écrite, le calcul mental, ce qui permet l’édification d’une base solide minimale. L’apprentissage des langues (arabe, français, anglais) s’est avéré, aussi, déterminant et ce dés les petites classes.

Afin de concrétiser ces objectifs, il faudrait que le corps enseignant suive, pour cela et à cet effet, des formations continues certifiantes (dans le domaine des TIC par exemple) des enseignants sont prévues afin de contribuer à leurs chances de promotion professionnelle, tel que l’indique le programme présidentiel.
Aussi et parmi les décisions du Ministère, la question du poids du cartable : une circulaire a été publiée afin que le cartable ne pèse pas plus de 2 kg ; et celle de l’interdiction du phénomène du parascolaire.

Mr le Ministre a également parlé d’une expérience pilote résultante du CMR du 20/10/2010, et qui consiste en la mise en place d’une programmation scolaire qui permettrait aux élèves d’acquérir la connaissance mais également de s’épanouir dans des domaines essentiels tels que le sport, la musique, les activités culturelles et artistiques d’une façon générale.

Au passage, il a évoqué le sort des élèves destinés à la formation professionnelle en promettant qu’ il y aura un baccalauréat technique et un brevet de fin d’études techniques qui formera les techniciens d’un niveau moyen pour répondre à des besoins bien précis au niveau de la demande en main-d’œuvre qualifiée. L’idée étant de créer des passerelles entre les branches techniques et les branches générales. D’ores et déjà des départements d’enseignement technique dans les collèges et les lycées vont être introduits d’ici 2014 et en 2016, l’objectif est d’avoir 50% des élèves orientés vers le Technique.

En termes de contenu et concernant la qualité des manuels publiés par le CNP, la création d’une commission nationale des programmes a été approuvée par Monsieur le Président de la république, elle regroupera plusieurs intervenants. Aussi, les programmes ainsi que les livres scolaires se feront par appels à concours national et international avec des critères de qualité strictes et à la lumière de ce choix se basera un contenu de qualité « loin de tout bourrage de crâne ».Concernant toujours le contenu, il est également important de rappeler que le sens civique de l’élève doit être éveillé et que des mesures ont été prises pour.
Quant à la question cruciale de décentralisation des systèmes de l’éducation, Mr le Ministre répond que : « C’est l’une des révolutions tranquilles que nous sommes en train de mettre en place », il annonce la refonte de l’organigramme du ministère en question avec la création de directions complètement autonomes afin de répondre au mieux à leurs objectifs. Ces directions sont : La direction générale de l’enseignement secondaire; la direction générale des RH et la direction générale de l’évaluation et de la qualité avec pour objectif futur la mise en place d’une direction de la communication.

Aussi, il est important de noter, qu’à l’échelle régionale, le président de la République a ordonné la création de commissariats régionaux à l’éducation qui auront une gestion autonome et qui seront donc aptes à gérer leur propre budget. Notons que dés lors dans le domaine de l’entretien et de la construction des bâtiments scolaires, 70 MDT seront versés aux commissariats qui auront la responsabilité de mener à bien les projets du ministère dans chaque région.
Autre question capitale, Mr le Ministre s’est exprimé quant aux rapports entre le ministère et le syndicat de l’enseignement secondaire, il a déclaré que le ministère n’avait, objectivement, aucun problème avec les syndicats tant que les revendications restent professionnelles, sérieuses, objectives et bien fondées.
Enfin et pour conclure cet entretien, Mr le Ministre a promis des efforts dans l’instauration d’une école à la « communication positive », qui éveillerai l’esprit critique de l’élève, sans aucune intimidation aucune, en assurant pour ce fait une formation des enseignants à « la communication positive ». Il faudrait instaurer une nouvelle tradition où l’école serait une tribune pour l’élève où il pourra choisir une thématique et s’exprimer librement.

http://www.e-taalim.com

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