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Harkis et pieds-noirs pendant et aprés la guerre de la révolution

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Message par Sphinx Lun 30 Mar - 0:39

Les Harkis pendant la guerre d'Algérie retrace l'histoire de l'engagement des supplétifs musulmans engagés par l'armée française pendant la Guerre d'Algérie. Pendant la guerre d'indépendance (1955-1962), les harkis forment en effet une catégorie de supplétifs de l'armée française, des soldats irréguliers recrutés à la faveur de la guerre [1].
Les origines des Harkis (1954-57)
L'idée de former des unités de police supplétive a été formulée avant même le début de l'insurrection algérienne que l'on date traditionnellement du 1er novembre 1954. Le gouverneur général de l'Algérie, Roger Léonard avait souhaité la création de "goums civils" composés d'Algériens musulmans pour patrouiller dans les zones rurales[1].
Le remplaçant de Léonard, Jacques Soustelle crée, le 24 janvier 1955, pour l'ensemble de l'Algérie 34 groupes de "Groupes mobile de police rurale" (GMPR), qui deviendront, en 1958 les " Groupes mobiles de sécurité" (GMS). Cette création d'unités indigènes supplétives se place dans une longue tradition de l'armée française, qui remonte à 1830[2]. On peut citer les turcopoles, les zouaves (1830), les tirailleurs algériens (1842).
Cette création, à l'époque où les Européens sont mobilisés sous les drapeaux soulève quelques problème juridiques de statut. En effet, pendant la période coloniale, les Algériens musulmans étaient de nationalité française, sans avoir tous les attributs de la citoyenneté [3]. Ils ne pouvaient l'obtenir qu'en affirmant au préalable "déclarer abandonner [leur] statut personnel pour être régi par lois civiles et politiques françaises" et ceci à la différence des Juifs à qui le décret Crémieux a donné collectivement la citoyenneté française. Par « statut personnel » il faut entendre toutes les règles qui régissent la vie privée allant de la naissance jusqu'au décès et leurs conséquences telles que la succession, le mariage, le divorce et l'incapacité.
Les Français musulmans d'Algérie auraient pu être appelés sous les drapeaux au même titre que les autres citoyens, sans bénéficier de statut particulier (ce sera le cas à partir de mai 1958). Ces réserves juridiques sont levées par le Ministère de la Défense en raison des avantages retirés de la constitution de tels groupes. En premier lieu, soustraire les combattants à l'emprise «rebelle», et en deuxième lieu, disposer de troupes locales aptes à fournir des renseignements et à participer au maintien de l'ordre dans un pays qu'elles connaissent aussi bien que les rebelles[1]. Comme le note François-Xavier Hautreux, la discrimination entre «Français musulmans d'Algérie» (FMA) (ou «Français de souche nord africaine», FSNA) et «Français de souche européenne» (FSE) est une constante tout au long de la guerre pour les autorités françaises civiles et militaires[1].
C'est qu'en effet, les militaires prennent de plus en plus le premier rôle. Des «goums militaires» ou «harkas» sont créées sur le terrain dès 1955 et officialisées en 1956. Dans un rapport daté de la fin 1955, les harkas sont définies comme des "forces auxiliaires mobiles, de caractère tribal (auxiliaires temporaires)". En même temps que les harkas se forment des Groupes d'autodéfense (GAD). Les GAD sont théoriquement moins offensifs que les harkas et ils ne sont pas rémunérés, alors que les membres des harkas sont rémunérés 750 francs (anciens, environ un euro) par jour de service.
En 1956, Robert Lacoste précise les règles concernant la création des harkas et des groupes d'autodéfense. La décision appartient au préfet, et la gestion des groupes est confiée au commandement militaire en collaboration avec l'administrateur de la commune ou l'officier SAS le représentant. Ces formations sont composées de volontaires. En janvier 1957, il existe officiellement 70 harkas, regroupant 2186 harkis, essentiellement localisés en Kabylie ou dans les Aurès[1].
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Dernière édition par sphinx le Dim 11 Mar - 23:26, édité 2 fois
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Message par Sphinx Lun 30 Mar - 0:44

Développement des Harkis (1957-60)
A partir de 1957, le nombre de harkis connaît une forte croissance. C'est la période où la France multiplie les postes sur tout le territoire algérien. C'est une stratégie très coûteuse en hommes qui pousse l'état-major à recuter massivement le plus de forces disponibles. L'expérience de la guerre d'Indochine est encore toute proche, et dés octobre 1955, une fiche du 3e bureau de l'état-major de la10e région militaire intitulée "Guérilla et contre-guérilla en Algérie" soulignait que "les meilleures troupes de contre-guérilla sont à base d'autochtones". Vis-à-vis de l'opinion publique métropolitaine et aussi de l'opinion internationale, il est important de montrer que les musulmans d'Algérie se battent majoritairement dans le camp français. Par-delà l'efficacité militaire, les militaires attendent aussi et peut-être même surtout un effet psychologique. Comme l'écrit dans une note un officier supérieur "Par l'intermédiare de leurs parents, de leurs amis, les harkis contribuent soit à entretenir un climat favorable à notre cause dans leurs villages d'origine, soit au minimum à contre-battre la propagande adverse." [1]

Évolution des divers groupes de supplétifs musulmans en 1957

musulmans en 1957mokhaznisGMPRGADharkasjanvier 1957Septembre 1957
3500474835022186
55005824550010430
En mai 1957, une note de service de l'état-major précise la définition d'une harka: "La harka est une formation levée pour des opérations déterminées et pour un temps limité... Leur mise en œuvre doit normalement se situer dans un cadre local. Leur participation à des opérations extérieures à leur périmètre de recrutement doit donc être exceptionnelle et de durée limitée. En aucun cas les harkas ne doivent être engagées isolément". Initialement, les harkis sont armés de fusils de chasse. On ne leur confie des armes de guerre comme des fusils ou des pistolet-mitrailleurs que progressivement, et les armes qui ne sont que prêtées doivent être rendues après les opérations. [
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Message par Sphinx Lun 30 Mar - 0:49

L'espoir de gagner la guerre (1958-60)
La période entre 1958 et 1960 marque l'apogée de l'emploi des harkis sur le terrain. Le général Challe est nommé commandant en chef des forces françaises en Algérie à la fin de l'année 1958 et il met sur pied de grandes opérations de ratissage pour faire éclater les unités de l'ALN, les katibas en petits groupes, et les harkis sont invités à entrer dans les commandos de chasse dont la mission est de traquer ces petits groupes.
En janvier 1961, à son maximum, l'effectif combiné des GAD et des harkas représente 63000 harkis. 7500 GMPR, 19 100 moghaznis, 3060 UR-Aassès, 62 000 autodéfenses (dont 50 % armés) = 154 700 (dont 123 700 armés). Ils sont mieux armés, accèdent à certains grades de l'armée et l'état-major voudrait les former pour qu'ils deviennent des « militants de la cause française » [1]. Les harkis sont payés comme les mokhaznis et les membres des GMPR, 750 francs (anciens) par jour, ce qui représente à peu près 2 fois le SMIG horaire[réf. nécessaire], mais à la différence des mokhaznis et des GMPR, ils ne bénéficient pas d'allocations familiales et d'assurance sociale. Les gardes des GMPR reçoivent en plus une "prime de maintien de l'ordre" de 4 500 francs par mois. Les harkis sont recrutés sans contrat et simplement comptabilisés à la fin de chaque mois.
Environ 5% des effectifs sont des ralliés qui ont quitté les rangs du FLN. On se méfie souvent d'eux, il y a parfois des désertions dans l'autre sens et les ralliés y sont parfois impliqués. 10% des harkis sont incorporés dans les commandos de chasse, mais l'activité de beaucoup de ces commandos de chasse ne se distingue pas tellement de celle de la majorité des harkas: protection et patrouilles. D'après le général Challe, seuls 5 000 ou 6 000 harkis seraient vraiment investis dans des opérations de commandos. Certains harkis sont également employés comme voltigeur ou interprête dans les unités de l'armée régulière.
Certaines unités sont payées sur des crédits harkis ou des crédits des services spêciaux mais se distinguent des harkas normales et ne sont pas comptabilisées dans les effectifs. C'est le cas des maquis rivaux du FLN, souvent mesalistes, et armés par la France à partir de 1957: Leurs chefs s'appellent Bellounis, 'Kobus ou Si Chérif. Ces différents groupes ont pu compter jusqu'à 5 000 hommes.
Un autre cas à part est celui de la harka du bachaga Boualem, dans l'Ouarsenis. La harka du bachaga, figure emblématique de l' Algérie française, qui compte environ 1 500 hommes, constitue un fief qui échappe en partie à l'autorité de l'armée française[1], la région étant considérée comme « pacifiée »[4].
En France métropolitaine, suivant le modèle du plan Challe, on recute des algériens musulmans pour lutter plus efficacement contre le FLN. Cette force de police auxiliaire (FPA) est opérationnelle à partir de mars 1960[5],[6].
Vers l'indépendance de l'Algérie (1961-62)
Le 8 janvier 1961, Les Français de métropole lassés par une guerre qu'ils ne comprennent pas se prononcent par référendum pour l'autodétermination de l'Algérie. Il devient tellement clair que De Gaulle a déjà opté pour la voie de l'indépendance algérienne qu'une partie de l'armée participe à que l'on appellera le putsch des Généraux et entrera en dissidence entre les 23 et 26 avril 1961. Les négociations avec le FLN s'ouvrent officiellement à Évian le 20 mai 1961. Elles conduiront, presque un an plus tard à la signature des accords d'Évian qui conduisent à l'indépendance sous réserve d'une confirmation par referendum[7].
Il s'agit d'un retournement complet par rapport à la politique de l'Algérie française pour laquelle s'était battue l'armée française et les différents corps de supplétifs qu'elle avait créés. Bien que les accords d'Évian envisagent implicitement que les Pieds-Noirs, c'est-à-dire les Français d'Algérie, restent en Algérie, des plans avaient envisagé dés 1961 leur retour en métropole. Les harkis sont à ce moment franchement distingués des "Français d'Algérie". Venir en France n'est pas considéré comme un retour, mais comme une migration. C'est la fin du mythe entretenu les années précédentes qui présentait les Français musulmans comme des Français comme les autres[1].
Si les effectifs des membres des harkas a culminé autour de 60 000 hommes, le nombre de ceux qui à un moment donné en on fait partie est de l'ordre de 200 000 auxquels s'ajoutent un grand nombre d'autres Algériens musulmans qui ont collaboré de près ou de loin avec l'administration ou l'armée française.Harkis et pieds-noirs pendant et aprés la guerre de la révolution 180px-14
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Message par Sphinx Lun 30 Mar - 0:51

Le 4 mars 1962, le général Ailleret, nouveau commandant en chef en Algérie demande dans une note aux autorités miliaires de recevoir les demandes des harkis qui souhaitent partir en métropole. Le 8 mars, le ministre des Armées Pierre Messmer envoie une note d'information dans laquelle les conditions de reclassement des harkis dans l'armée française sont précisées: Ils peuvent bénéficier d'un contrat de six mois non renouvelable, bénéficiant ainsi de la protection de l'armée pendant cette période. "Ils disposeront d'un large délai pour choisir leur voie et nous pourrons les aider efficacement d'abord en les démobilisant intellectuellement, en les employant à des taches non militaires... la difficulté d'une adaptation brutale en France d'un harki doit être expliquée aux intéressés". Indépendamment de cette possibilité de contrat de 6 mois, ils ont le choix entre un licenciement avec prime ou un engagement dans l'armée régulière, sous réserve d'une bonne condition physique et d'être celibataire [8]. Du 1er mars au 1er mai 1962, les effectifs des harkis passent de 41 383 à 11 998. Les désertions représentent 3,5% des départs, les engagements dans l'armée, 6%, les contrats civils, 11% et les licenciements avec prime 80%.
A partir de mars 1962, les contacts entre le FLN et la population se multiplient. Les harkis reçoivent aussi bien des menaces que des promesses de pardon conditionnées parfois au versement de leurs primes de licenciement [9]. De nombreux musulmans qui viennent se placer sous la protection de l'armée française pour échapper aux menaces demandent le rapatriement en métropole. Il s'agit de toutes les catégories d'anciens supplétifs, mais aussi de fonctionnaires ou d'élus. Après les accords d'Évian, entre 30 000 et 50 000 musulmans sont rapatriés en France par la voie officielle, dont 23 721 entre juin 1962 à mai 1963, On évalue entre 25 000 et 40 000 ceux qui gagnent la métropole par leurs propres moyens [10].
Des accords d'Évian en mars 1962 à l'établissement sans contestation de l'autorité de Ben Bella, l'Algérie vit une période de semi-anarchie où il est difficile de préciser qui, dans chaque région, exerce réellement l'autorité. Jusqu'à l'indépendance qui intervient le 5 juillet 1962, un "exécutif provisoire" exerce théoriquement l'autorité et bénéficie d'une force locale formée, toujours théoriquement, d'Européens et d'Algériens, mais le plus souvent subordonnée à l'ALN qui ne respecte pas forcément l'autorité du GPRA qui ne peut empêcher de nombreuses exactions vis-à-vis des Européens ou des Musulmans [1].Harkis et pieds-noirs pendant et aprés la guerre de la révolution 180px-15
De nombreux officiers, surtout ceux en charge des S.AS, conscient que les harkis laissés en Algérie sont promis à la mort, voyant que les filières officielles sont engorgées, prennent sur eux d'envoyer leurs soldats en métropole. Ces actions sont contrecarrées par le gouvernement, Louis Joxe adresse le 12 mai au Haut Commissaire Christian Fouchet la note suivante; elle est très connue et tous les ouvrages consacrés au problème des harkis la citent.
"Les renseignements qui me parviennent sur les rapatriements prématurés des supplétifs indiquent l'existence de véritables réseaux tissés sur l'Algérie et la Métropole et dont la partie algérienne a souvent pour origine un chef SAS. Je vous envoie au fur et à mesure la documentation que je reçois à ce sujet. Vous voudrez bien faire rechercher tant dans l'armée que dans l'administration les promoteurs et les complices de ces entreprises et faire prendre les sanctions appropriées. Les supplétifs débarqués en Métropole en dehors du plan général de rapatriement seront, en principe, renvoyés en Algérie où ils devront rejoindre avant qu'il soit statué sur leur destination définitive le personnel déjà regroupé selon les directives des 7 et 11 avril. Je n'ignore pas que ce renvoi peut être interprété par les propagandistes de la sédition comme un refus d'assurer l'avenir de ceux qui nous sont demeurés fidèles, il conviendra donc d'éviter de donner la moindre publicité à cette mesure; mais ce qu'il faut surtout obtenir, c'est que le gouvernement ne soit plus amené à prendre une telle décision "
En juillet 1962, l'indépendance est marquée par la lutte de pouvoir qui oppose très schématiquement le bureau politique et le GPRA[11]. De juillet à septembre 1962, l'Algérie vis l'apogée de ce que l'on a appelé le wilayisme, c'est-à-dire, la lutte entre les différentes régions militaires auquel s'ajoute la rentrée sur le territoire algérien des troupes de l'ALN autrefois stationnées en Tunisie ou au Maroc.. C'est dans ce contexte que se déroulent une vague d'exactions contre tous les supposés ennemis de patrie algérienne désignés sous le terme générique de « harkis ». Ces exactions prennent différentes formes: taxations, arrestations, brimades, executions souvent accompagnées de tortures. Selon les lieux, il peut s'agir d'une politique de vengeance organisée par les nouvelles autorités ou l'occasion de régler de vieux comptes.
Les quelque 90.000 « Français musulmans » qui ont regagné la France après le signature des accords d'Évian sont eux aussi désignés sous le nom générique de « harkis ». Parmi ceux qui sont restés en Algérie, plusieurs dizaines de milliers ont été éxécutés.
Source:wikipedia
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Message par Sphinx Mar 31 Mar - 16:26

la relaxe de Georges Frêche confirmée en cassation
La Cour de cassation a confirmé mardi la relaxe du président divers gauche de la Région Languedoc-Roussillon Georges Frêche, poursuivi par plusieurs associations pour "injure raciale" après des propos controversés en 2006 sur la communauté harkie. Lire la suite l'article
La Cour a estimé que les harkis ne constituaient pas une des communautés protégées par la loi du 29 juillet 1881, relative à la diffamation et à l'injure.

Le 11 février 2006 à Montpellier, lors d'un hommage à un ancien leader pied-noir et sur fond de discussion sur l'article de loi évoquant le rôle "positif" de la colonisation, le président de la communauté d'agglomération de Montpellier s'en était pris à des harkis qui avaient assisté le même jour à une manifestation similaire de l'UMP.

"Vous êtes allés avec les gaullistes (...) Ils ont massacré les vôtres en Algérie (...). Ils les ont égorgés comme des porcs. Vous faites partie de ces harkis qui ont vocation à être cocus jusqu'à la fin des temps (...). Vous êtes des sous-hommes, vous êtes sans honneur", avait lancé M. Frêche à un groupe de harkis, suscitant une vive réaction dans la communauté en France.

Poursuivi pour injure raciale, le président (DVG) de la région Languedoc-Roussillon avait été condamné en janvier 2007 à une amende de 15.000 euros. Mais le 13 septembre 2007, il avait été relaxé par la cour d'appel de Montpellier.

Habitué des écarts de langage, M. Frêche avait été exclu du PS quelques mois plus tôt, après avoir jugé anormale la proportion de Noirs dans l'équipe nationale de football.

Abasourdis par cette décision, l'association Génération Mémoire Harkis, la Ligue des droits de l'Homme et le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) avaient formé un pourvoi en cassation.

Mardi, la chambre criminelle de la Cour de cassation a rejeté leur pourvoi, en considérant que les magistrats montpelliérains avaient "exactement apprécié le sens et la portée des propos incriminés".

Dans son arrêt, l'instance judiciaire suprême considère que "la communauté des harkis ne constitue pas un groupe de personnes entrant dans l'une des catégories" énumérées par la loi du 29 juillet 1881, relative à la diffamation et à l'injure.

Une décision choquante pour l'avocat des associations, Me Emmanuel Piwnica. En d'autres termes, regrette-t-il, la Cour de cassation estime que les harkis ne sont "pas un groupe protégé par la loi" sur l'injure, contrairement aux homosexuels par exemple, qui depuis une disposition spécifique dans une loi de 2005, sont eux bien considérés comme une communauté
http://fr.news.yahoo.com/2/20090331/tpl-propos-sur-les-harkis-la-relaxe-de-g-ee974b3.html
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Message par Syfou Jeu 25 Fév - 10:54

Mon père, ce harki

Harkis et pieds-noirs pendant et aprés la guerre de la révolution P1-ima10

Dalila Kerchouche, née en 1973 dans un camp de harkis, est actuellement journaliste à l’Express. Elle nous parle de ces harkis sans voix, ceux qui se sont murés dans le silence imposé ou non. Le présent ouvrage n’a pas de prétention à proprement parler historique, il est plutôt un témoignage sur les conditions de vie des supplétifs FSNA (Français de souche nord-africaine) ainsi que leurs familles lors de leur arrivée en France. Réquisitoire ou simple biographie familiale sur le drame de la «communauté harkie» ?… Voire plus...

L’observateur averti de l’histoire de la guerre d’indépendance de l’Algérie sait la tragédie harkie survenue en 1962. Ce que l’on sait moins, c’est l’accueil réservé aux familles rescapées à leur arrivée en France. Par décision du pouvoir gaulliste, des dizaines de milliers de familles se sont retrouvées parquées à l’écart du reste de la population dans des conditions très similaires à celles des réfugiés de la guerre civile espagnole.

La famille de l’auteur est l’une d’entre elles. Dalila Kerchouche s’efforce de reconstituer, au fil des camps où vécurent ses parents, des décennies d’exclusion politique, économique et sociale : on découvre la faim, le froid, l’insalubrité des camps, mais aussi la discipline quasi militaire, la corruption, les mauvais traitements infligés aux familles, qui constituaient le lot quotidien de ces Français musulmans. Les conséquences sociales furent et sont encore aujourd’hui plus que préoccupantes : suicides, mortalité infantile, chômage, difficultés d’intégration dans une société qui a parfois du mal à différencier ces Français «par le sang versé» des «jeunes» des cités en rupture d’intégration.

La deuxième partie du livre est le récit d’un voyage de l’auteur en Algérie sur les traces du combat de son frère au sein de l’armée française. C’est là où, à en croire le témoignage de l’auteur, les motivations d’engagement dans l’armée française étaient très diverses : économiques, par dégoût des atrocités du FLN, volonté de protéger sa famille… C’est en Algérie que Dalila Kerchouche découvre que son père avait aidé le FLN !
Que l’on soit traître ou héros, on découvre dans toute son ampleur que la réalité harkie est traversée par des réalités plus complexes que le traditionnel antagonisme franco-algérien de la décolonisation!

Ce livre est aussi une introspection psychanalytique sur les origines : d’un sentiment de honte, Dalila nous mène à l’idée que son père «était simplement un homme tourmenté par sa conscience, portant l’uniforme français mais dont le cœur penchait vers l’Algérie indépendante».
Mon père, ce harki est le premier ouvrage sur la question harkie, qui, semble-t-il, ne prétend pas prendre parti, sans pour autant devenir un ouvrage à caractère historique. Il rappelle simplement qu’il existe en chacun de nous cette zone d’ombre, parfois difficile à admettre lorsqu’on a été habitué à la légende dorée de la guerre d’Algérie.

L'histoire d'un Harki : pour en finir avec les oublis de la mémoire collective

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Personne à contacter Re: Harkis et pieds-noirs pendant et aprés la guerre de la révolution

Message par Sphinx Mer 14 Avr - 23:26

« Les pieds-noirs et les harkis constitue un lobby influent en France »

Harkis et pieds-noirs pendant et aprés la guerre de la révolution 02f15010

Le spécialiste des affaires maghrébines, M. Bernard Schmid, a annoncé que les pieds-noirs et les harkis établis en France « constituent un lobby influent dans la vie politique en France », sur lequel Paris compte pour réaliser ces objectifs en Algérie.
Dans son intervention, lors d’un symposium sur les relations euromaghrébines, organisé par des chercheurs allemands, M. Schmid a indiqué que la France a perdu son poids de leadership en matière de relations économiques avec l’Algérie, suite à la décision prise par l’Algérie portant sur la diversification de ses fournisseurs, en concluant de nouveaux accords de partenariat avec d’autres partenaires étrangers. Selon le même interlocuteur, la dégradation des relations bilatérales entre les deux pays est due au volet économique, poursuivant que « la France considère l’Algérie en tant que fournisseur de matières premières et un marché potentiel pour l’écoulement de ses produits ». Dans le même sillage, M. Schmid a souligné que la France n’a jamais pensé à un investissement durable en Algérie.
Par ailleurs, le spécialiste des affaires euromaghrébines a précisé que le volet politique y est aussi dans la détérioration des relations entre les deux pays. Notamment après l’adoption par l’assemblée française de la loi du 23 février 2005, glorifiant le colonialisme français en Algérie, au Maroc et en Tunisie, ainsi que la réplique de l’Algérie qui compte introduire un projet de loi au parlement algérien, portant sur la criminalisation de la France pour ses crimes commis en Algérie, lors de l’époque coloniale. C’est cela qui inquiète le plus la France, soutient-il.
Dans le même contexte, M. Schmid a déclaré que la France a enfoncé le clou quand elle a inscrit l’Algérie sur la liste noire des pays constituant un risque terroriste potentiel, en imposant des mesures discriminatoires contre les passagers algériens, au niveau des aéroports français. « La France n’a pas encore réalisé qu’elle a été chassée de l’Algérie, après 130 ans, et que l’Algérie est indépendante depuis 58 ans », a-t-il conclu.

Par:Le spécialiste des affaires euromaghrébines, Bernard Schmid, à El Khabar
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Message par Sphinx Lun 26 Avr - 0:11

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Message par Sphinx Lun 26 Avr - 0:13

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Message par Sphinx Lun 26 Avr - 0:16

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Message par Sphinx Dim 4 Juil - 23:18

Les Harkis, qu'est ce que vous en pensez? Partie 01

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