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La Sécurité militaire au cœur du pouvoir

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Personne à contacter La Sécurité militaire au cœur du pouvoir

Message par Sphinx Sam 26 Sep - 15:07

Rappel du premier message :

Quarante ans de répression impunie en Algérie, 1962 - 2001

" La violence actuelle est entretenue par des forces qui n'ont pas intérêt que la société s'organise pour défendre ses droits, c'est une façon d'exercer l'hégémonie par le désordre, donc une atteinte au droit fondamental de l'homme de vivre en société. "
Hocine Zahouane

" Un militaire sans conscience politique n'est qu'un criminel en puissance ".
Thomas Sankara


La violence politique en Algérie n'a pas débuté, contrairement à ce qui est admis, au lendemain de l'indépendance, mais bel et bien durant la guerre de libération nationale. Les liquidations physiques et la terreur comme moyens de gestion politique avaient fait déjà leur apparition dans les camps de l'armée des frontières et au sein des maquis. De nombreux responsables politiques et militaires ont été assassinés par leurs propres frères (Abane Ramdane, Abdelmoumène, Abbas Laghrour, Ali Mellah, Abbas Lamouri, Cheriet Lazhari, Chihani Bachir, Abdelkrim Soufi, Hadj Ali, colonel Boucif, capitaine Yamani, capitaine Zoubir.....). D'autres responsables politiques seront menacés et éloignés des centres de décision alors que la guerre de libération avait besoin de tous. Et ceux qui avaient liquidé ces hommes libres seront les mêmes qui confisqueront l'indépendance en 1962. Et ce sont leurs reliques qui donneront l'ordre de tirer sur des enfants en octobre 88 et qui mèneront une guerre sans merci contre une grande partie de leur peuple à partir de 1992.

Benyoucef Ben Khedda, président du GPRA, en butte, avant et après l'indépendance, aux intrigues des imposteurs des frontières, les dénoncera clairement en août 1962 : " Certains officiers qui ont vécu à l'extérieur, n'ont pas connu la guerre révolutionnaire comme leurs frères du maquis, guerre basée essentiellement sur le peuple. Ces officiers qui sont restés, pendant la durée de la guerre, aux frontières tunisienne et marocaine, ont souvent tendance à ne compter que sur la force des armes. Cette conception dangereuse conduit à sous-estimer le rôle du peuple voire à le mépriser et crée le danger de voir naître une féodalité ou une caste militariste, telle qu'il en existe dans certains pays sous-développés, notamment en Amérique latine ".(1) Des paroles prophétiques qui deviendront réalité quelques années plus tard !

Insidieusement, silencieusement, se mettait en place une politique répressive pour museler un peuple en mal de liberté et réduire à néant toute velléité d'émancipation. La liberté de s'exprimer ou de s'organiser, assimilée à de la subversion, était devenue au nom de la "révolution ", HARAM ! (illicite)

La tristement célèbre sécurité militaire, formée à l'école du KGB (promotion "tapis rouge " des années 60), véritable colonne vertébrale du régime, constituera le fer de lance de cette répression pour réduire dès l'indépendance, un peuple qui venait de sortir d'une guerre coloniale particulièrement meurtrière, au silence absolu. Pendant des décennies, la seule évocation des deux lettres S.M suffisait à provoquer une peur panique chez nos concitoyens.
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Personne à contacter Re: La Sécurité militaire au cœur du pouvoir

Message par Sphinx Sam 26 Sep - 16:12

Année 1998.
Le citoyen H. Mohamed, 27 ans, marié et père d'un enfant, agent de sécurité dans une société et demeurant à Boumaâti (El Harrach) est arrêté le 16 octobre par des policiers en civils. Il raconte les affres de la torture subie au commissariat central d'Alger (17).

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Personne à contacter Re: La Sécurité militaire au cœur du pouvoir

Message par Sphinx Sam 26 Sep - 16:12

J'ai été arrêté à la sortie de la mosquée par des policiers en civil. Je fus gardé durant une nuit au commissariat d'El Harrach, puis transféré le lendemain au lieudit les 3 caves où se trouve la brigade dite "anti-terroriste ".
Le 18 octobre, ils décidèrent de me transférer au commissariat central d'Alger. Je fus alors interrogé dès le lendemain de mon transfert par un officier de police, un certain Djamel F. sur mes activités depuis 1994.

Dans mon récit de mes activités, j'ai rappelé à l'officier la hogra dont j'avais fait l'objet le 5 septembre 1994, lorsque des hommes armés venus à bord d'une Nissan de la police fracturèrent la porte de mon magasin et me subtilisèrent une marchandise d'une valeur de 32 millions de centimes. Je lui ai rappelé également les biens qui me furent volés le même jour à mon domicile par les mêmes personnes se réclamant de la police, d'une valeur de trois millions de centimes ainsi qu'un magnétoscope. Ils humilièrent ma mère et l'emmenèrent avec eux pour la relâcher à mi-chemin.

L'officier s'emporta quand j'ai eu le malheur d'accuser les policiers de vol. Il me descendit au sous-sol du commissariat central, me déshabilla totalement, m'allongea sur un banc en bois, tira une corde, et m'attacha avec, poignets derrière le dos. Six policiers se trouvaient dans la salle de torture dont une femme qui serait l'épouse de l'officier. Toute la panoplie de la torture y passera : technique du chiffon, brûlures par cigarette de la partie gauche de sa poitrine, bastonnades.

Le lendemain, la torture repris et l'officier utilisa un gros bâton pour me frapper aux testicules, me blessant gravement. J'ai uriné du sang. L'officier sortit sa verge devant les policiers et la femme présente et me menaça de me sodomiser. Il essaya alors d'introduire sa verge dans ma bouche. Un jeune policier, scandalisé par ces actes inhumains, s'accrocha verbalement avec son supérieur, lui demandant d'arrêter les coups. Devant mon corps ensanglanté et la révolte du jeune policier, le tortionnaire arrêtera son jeu de massacre. Le jeune policier m'accompagna alors à l'hôpital où je fus examiné au pavillon des urgences. Des analyses et une radiographie de l'appareil urinaire seront demandés par le praticien de garde. Un traitement médical me fut prescrit. Ni les analyses, ni les radiographies ne seront pratiquées, ni le traitement administré. Une infection se développera dans les jours qui suivront m'empêchant d'uriner normalement.

On me fera signer un procès-verbal sous la menace, sans être lu. Je fus ainsi inculpé pour "appartenance à groupe armé, terrorisant la population, créant un climat d'insécurité, crimes prémédités et soutien ".

Je fus ensuite présenté devant le juge et Incarcéré à la prison d'El Harrach.

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Message par Sphinx Sam 26 Sep - 16:13

Année 2001.
Témoignage du père de GUERMAH Mohamed Massinissa dit Moumouh (20 ans) de Béni Douala (W. de Tizi-Ouzou), mort suite à des blessures par balles dans la brigade de gendarmerie. (18)

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Message par Sphinx Sam 26 Sep - 16:13

" Ce jour-là, le 18 avril 2001, mon fils était en train d'étudier à la maison. Il était descendu prendre un peu d'air. Il avait un sujet de math dans la poche de son pantalon (Massinissa était lycéen en classe de terminale). Arrivé en bas de l'immeuble, deux gendarmes en civil et un chauffeur se sont approchés dans une voiture banalisée. Ils l'ont pris avec une rare brusquerie. Ils l'ont kidnappé. Les témoins du quartier les ont vus le tabasser à coup de poing, de pied et de crosse, avant de l'emmener dans le coffre de leur voiture.
J'imagine ce qu'ils ont pu lui faire dans leur véhicule pendant le trajet qui les a menés à la brigade de gendarmerie. En arrivant, mon fils ne pouvait pas tenir sur ses pieds. Il a été soutenu par deux gendarmes pour y entrer.
À peine cinq minutes après, une rafale retentit. Ils lui ont criblé les deux jambes de balles. Deux autres témoins parlent de deux rafales. Un gendarme a également été blessé ce jour-là.

Pour moi, il s'agit d'un assassinat volontaire. Ils se sont acharnés contre lui dès le début. Il a été évacué vers la clinique dans un véhicule civil. Il avait perdu beaucoup de sang déjà. Les médecins n'ont pas pu faire grand chose pour mon fils. Il a été transféré vers l'hôpital de Tizi-Ouzou, puis vers l'hôpital Mustapha à Alger. Le lendemain, j'ai été le voir, il était mourant. Il avait 5 à 6 de tension artérielle. À chaque fois qu'il se réveillait, il me demandait s'il allait perdre ses pieds. Il a succombé à ses blessures le matin du vendredi 20 avril.

En tuant Moumouh, ils m'ont tué. Ils m'ont brisé toute ma vie et celle de ma famille. Il a laissé un immense vide à la maison. Sa mère est comme une folle. Mon fils voulait vivre... (le père commence à pleurer - ndlr).
J'ai demandé que l'on pratique une autopsie du corps de mon fils. J'attends toujours les résultats. "

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Message par Sphinx Sam 26 Sep - 16:15

Année 2001.
Révolte à Tizi-Ouzou. Assassinat le 28 avril d'une citoyenne, Mme AÏT ABBA Nadia (33 ans), de Aïn El-Hammam, enseignante de langue arabe. Elle a été mortellement blessée, à l'intérieur d'une chambre, par deux balles au-dessous de l'épaule droite et au poignet droit. Témoignage de son beau-frère. (18)


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Message par Sphinx Sam 26 Sep - 16:17

" Ma belle sœur a été blessée mortellement, le 28 avril, alors qu'elle se trouvait chez sa collègue, une voisine qui habite au 5e étage. Les gendarmes tiraient dans tous les sens, même en direction des fenêtres des immeubles. On a entendu crier : "Vous avez atteint une dame !". Nous sommes accourus pour la secourir et l'emmener vers le secteur sanitaire. À défaut d'un brancard, nous l'avons transportée dans une couverture portée par six jeunes. Une fois dehors, les gendarmes n'ont pas hésité à tirer en notre direction. Un des jeunes qui aidaient à la secourir, NAÏT AMARA Omar (26 ans), a été abattu.

Ce n'était pas fini car une fois la nuit tombée, les gendarmes sont entrés dans l'école où la défunte enseignait, ont saccagé plusieurs classes et inscrit sur son tablier "Vive la gendarmerie, à bas tamazight". "
Extraits du certificat médical descriptif :
" … À l'arrivée à 13h30mn, la malade était en état de choc avancé avec tension artérielle imprenable et pâleur importante. Elle présente une plaie paravertébrale droite saignante abondamment de trois (03) cm de diamètre déchiqueté et un orifice de sortie à la face antérieure et supérieure de l'hémithorax droit large de huit (08) cm de diamètre déchiqueté très saignante. Par ailleurs, on trouve un autre orifice d'entrée au niveau de la face antérieure du poignet et un orifice de sortie à sa face postérieure large de deux (02) cm de diamètre avec une fracture comminutive et déformation du poignet. La malade a nécessité une réanimation intensive avec massage cardiaque externe pendant vingt (20) mn mais elle décède suite à ses blessures.
Fait à Aïn El-Hammam le 28 avril 2001.

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Message par Sphinx Sam 26 Sep - 16:17

Année 2001 :
Témoignage de M. Djamal Roknia, demeurant à Khenchela au sujet des faits qui se sont déroulés entre le 9 et le 12 juin. (in Lettre ouverte au Président de la République. 13 juin 2001) (17)
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Message par Sphinx Sam 26 Sep - 16:18

(.) Détails des faits : (La goutte qui a fait déborder le vase).
Dans la soirée du samedi 9 juin 2001, un militaire a provoqué des jeunes de certains quartiers de la ville en allant opportuner une jeune fille. Et ce n'est pas la première fois que les militaires du centre d'instruction de Khenchela se comportent ainsi envers les filles. Ce comportement a provoqué le courroux de certains jeunes qui habitent le quartier populaire où se trouvent de nombreux locaux commerciaux. Et c'est ainsi qu'éclata une altercation entre les jeunes et le militaire. Des gens sages du quartier séparèrent les protagonistes et l'incident semblait clos. Quelques instants plus tard le militaire revint avec ses compagnons de la caserne et se mirent à agresser toutes les personnes se trouvant sur leur chemin. Non contents de cette expédition, le militaire et ses compagnons revinrent le lendemain. Les jeunes du quartier étaient alors décidés à en découdre avec eux. Ils tabassèrent violemment les militaires et saccagèrent le véhicule (de type Mercédès) de leur compagnon. Sans l'intervention d'habitants âgés et sages, les militaires auraient été tous tués.

Le lendemain, un groupe de jeunes citoyens décida d'aller voir le Wali pour l'informer de la gravité de la situation. Ce dernier, comme d'habitude, refusa de les recevoir, comptant toujours sur ses adjoints qui ne lui transmettent que les tromperies du milieu qui impose sa loi à Khenchela. Ce refus fut l'étincelle qui déclencha les émeutes. C'est ainsi que furent saccagés et brûlés la plupart des édifices publics. Des policiers et les brigades anti-émeutes intervinrent mais ne purent contenir la masse de manifestants en colère qui se déversait dans les rues par les grenades lacrymogènes. Ces événements durèrent pratiquement 48 heures sans interruption.

Au lendemain des émeutes et dans la soirée, le wali finira par recevoir une délégation de manifestants et leur fera des promesses sans consistance, ce qui provoqua à nouveau le courroux des manifestants qui se remirent à saccager et à brûler tout ce qu'ils trouvaient sur leur chemin. Les commerces étaient fermés et les marchés paralysés. Il n'y avait dans la ville que des colonnes de fumée qui s'élevaient dans le ciel et l'odeur des grenades lacrymogènes.

Après cette catastrophe, le parti Nahda, comme à ses habitudes, publia un communiqué dénonçant la représentation électorale frauduleuse. Puis certaines "personnalités" élues locales plus connues sous le terme de notables de Khenchela apparurent. Nous rejetons sur ces personnes toute la responsabilité de cette tragédie qui entraîna la mort de 3 personnes et plusieurs blessés, dont certains, dans un état grave. Ces personnes nous ont représentés comme ils ont voulu et qui n'ont pas bougé le petit doigt depuis leur participation aux élections et leur installation dans leurs fauteuils. Ils ne se consacrèrent qu'à courir derrière les intérêts personnels (avec preuves à l'appui). Ils ne descendent auprès du peuple qu'au moment des rendez-vous électoraux. A ce moment, quelques personnalités qui ont sucé le sang de Khenchela, vinrent illusionner le wali qu'ils pouvaient maîtriser la situation.

Le 12 juin à 13 heures, les jeunes ont organisé une marche pacifique, non encadrée et non autorisée, car ils savaient, par expérience, qu'ils ne pouvaient obtenir d'autorisation. (.).

Références

1. Déclaration publique du Président Benyoucef Benkhedda, août 1962 in Etienne Mallarde. L'Algérie depuis. Editions La Table Ronde. 1975.
2. Mohamed Boudiaf. Où va l'Algérie ? Editions L'Etoile 1964.
3. Ferhat Abbas. L'indépendance confisquée. Editions Flammarion. 1984.
4. Abderrahmane Farès. La cruelle vérité. Editions Plon. 1982.
5. Hocine Aït Ahmed. Crimes et non-châtiment. Jeune Afrique Magazine. N° 37. Mai 1987.
6. Tahar Zbiri. " Pourquoi j'ai voulu renverser Boumediène " Propos recueillis par Yves-Guy Bergès. Le Figaro Magazine. 4 - 10 août 1969.
7. Mémoires du commandant Si Lakhdar Bouregaâ. Témoin de l'assassinat de la révolution. Editions Dar El Hikma. Alger. 2e édition. Mai 2000. En langue arabe.
8. Algeria-Watch. Site algérien des droits de l'Homme. Berlin. Juin 2001. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
9. Amar Ouerdane. La question berbère dans le mouvement national algérien (1926 - 1980). Annexe 6. Editions Epigraphe/Editions Dar El Ijtihad. 1993.
10. Mohamed Benyahia. La conjuration au pouvoir. Editions Arcantère. 1988.
11. Oussedik Faouzi Ibn El Hachemi. Le Mouvement Islamique en Algérie. 1962-1988. Dar El Intifadha de diffusion et de distribution. Alger. 1992. En langue arabe.
12. Louisa Hanoune. Une autre voix pour l'Algérie. Entretiens avec Ghania Mouffok. La Découverte. 1996.
13. Coordination des Associations d'Enfants de Chouhada. Martyrs……Halte à la manipulation. Revue polycopiée. 1989.
14. Arezki Aït Larbi. Révélations d'un ancien détenu d'opinion. Témoignage. Hebdomadaire L'événement, n° 162. Semaine du 2 au 8 avril 1994.
15. Hocine Aït Ahmed. L'affaire Mécili. Editions La Découverte. 1989.
16. Rabha Attaf avec Antoinette Delafin. Il n'y a pas qu'Adjani qui se soit fait traiter de putain. Actuel. Décembre 1988.
17. Salah-Eddine Sidhoum. Archives personnelles. Droits de l'homme. 1988 - 2001
18. Mehdi Mohamed. Algeria-Watch. 1er juin 2001. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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Personne à contacter Re: La Sécurité militaire au cœur du pouvoir

Message par Sphinx Dim 25 Avr - 12:52

La Sécurité Militaire a-t-elle récupéré Said Sadi en 1982 ?

Témoignage de Ferhat Mehenni paru dans l’ouvrage «Avril 80. Insurgés et officiels du pourvoir racontent Le «Printemps berbère» page 115:

«En mars 1982, malgré la «liberté provisoire» qui empêchait les 24 détenus de sortir du territoire algérien, Sadi vint à paris et participa à un débat organisé à la fin de mon concert à Anthony par le professeur de psychologie Mohamed Lahlou. Il était venu proposer à Hocine Aï-Ahmed de rentrer le 5 juillet 1982, pour le 20ème anniversaire de la fête de l’indépendance ou de rompre, à notre insu, l’alliance avec lui. Sadi avait une proposition pour deux postes au Comité central du FLN; Aït-Ahmed refusa après avoir pris soin de consulter ses amis dont moi-même».

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Personne à contacter Re: La Sécurité militaire au cœur du pouvoir

Message par Dark Lun 26 Avr - 1:46

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Je n'adresserais plus jamais la parole aux militaire
et je ne me rendrais jamais au CTRI [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
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