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Géopolitique du christianisme

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Personne à contacter Géopolitique du christianisme

Message par Sphinx Sam 26 Juin - 21:57

Catholicisme

Le catholicisme est une confession du christianisme représentée par l'Église catholique et ses institutions. Les dogmes et les préceptes du catholicisme se fondent sur l'Ancien et le Nouveau Testament. En tant que religion chrétienne, elle se fonde sur la vie et les enseignements de la vie de Jésus-Christ ou Jésus de Nazareth. C'est donc une église eucharistique qui croit en la présence de Jésus-Christ lors de la sainte communion. L'élaboration de cette Église repose sur l'enseignement des Pères de l'Église et sur les différents conciles œcuméniques tels que le concile de Trente (1545-1563), le concile Vatican I (1870) et le concile Vatican II (1962-1965). Pour les catholiques, tant l'écriture que la tradition doivent être enseignées et vénérées[1].

L'Église catholique se caractérise par la reconnaissance de l'autorité du pape, évêque de Rome et successeur de saint Pierre. Cette branche du christianisme regroupe l'Église catholique romaine et les Églises catholiques orientales.

Selon les chiffres communiqués par Rome et publiés chaque année dans le Britannica Book of the Year, le nombre de catholiques dans le monde augmente dans les mêmes proportions que la population mondiale, avec, en 2005, 1 131 millions de baptisés, dont plus de 600 millions en Amérique et plus de 250 millions en Europe. Ces données englobent les 10 à 12 millions de catholiques orientaux dits « uniates ».


Le mot « catholicisme » est tiré de l'adjectif grec καθολικός / katholikós signifiant « général », « universel », plus exactement l'universalité du message du Christ. Le mot est apparu tardivement dans la langue française (1598) et n'est devenu courant qu'à partir de 1794 (on lui préférait auparavant « christianisme »).

Les Églises chrétiennes du premier millénaire s'affirmaient à la fois orthodoxe, puisque conformes selon elles à la « doctrine droite » (la doxa ortho), et « catholiques », reconnaissant l'universalité du message de Jésus-Christ lequel s'exprimait jusqu'en 1054 dans une seule institution, l'Eglise chrétienne d'Orient et d'Occident. Pour les catholiques eux-mêmes, le mot catholique a plusieurs sens qui sont complémentaires : « universel », « faisant un avec le Christ » et "respectant confesser l'intégralité de la foi droite et complète voulue par Dieu"[2] (formulée synthétiquement dans le credo ou symbole des apôtres dont la première expression toujours en cours dans le Christianisme oriental a été modifiée pour la faire correspondre aux diverses évolutions de la théologie romaine), l'ouverture à la "totalité de la foi".

Il semble que la première utilisation du terme dans le christianisme remonte à Ignace d'Antioche dans sa Lettre aux Smyrniotes (vers 112) : « Là où est le Christ Jésus, là est l'Église Universelle ». Le Ier concile de Nicée, en 325 établit son symbole, ancêtre du credo actuel, qui se termine par : « Pour ceux qui disent : "Il fut un temps où il n'était pas" et "Avant de naître, il n'était pas" et "Il a été créé du néant", ou qui déclarent que le Fils de Dieu est d'une autre substance (hypostasis) ou d'une autre essence (ousia), ou qu'il est soumis au changement ou à l'altération, l'Église catholique et apostolique les déclare anathèmes ».

En ce sens, le mot catholique s'oppose au mot hérésie : l'hérésie fait un choix, un tri, et ne conserve pas l'unité organique de la foi chrétienne et son universalité. L'histoire montre que les divisions apparues au sein du christianisme manifestent les dissensions au plan de la foi mais surtout au plan politique (l'étude des conciles révèlent des choix qui sont plus la conséquence de luttes de pouvoirs que de la manifestation du Saint Esprit). L'interprétation de la primauté de Pierre, le statut de l'Écriture, les sacrements, l'anthropologie, l'ecclésiologie, les spiritualités et les rites sont profondément affectés par des visions divergentes,

Orthodoxe

Le terme orthodoxe vient du grec όρθός orthós (droit) et δόξα dóxa (opinion). Il trace la limite entre la pensée exacte, conforme, et celle qui diverge de l'exactitude.

*Orthodoxe (adj.) signifie ce qui est conforme à la doctrine d'une religion, au dogme, à son orthodoxie.
Plus généralement, orthodoxe signifie ce qui est considéré comme conforme à une doctrine considérée comme seule vraie.

*Les Églises orthodoxes sont les Églises chrétiennes orientales, issus du schisme de 1054 premier schisme chrétien, il donnera en plus de l'Orthodoxie le Catholicisme. Depuis, elles sont restées fidèles à la doctrine définie par le concile de Chalcédoine (451). Elles confessent le christianisme orthodoxe. Ensemble, elles forment l'Orthodoxie (majuscule).
La liturgie orthodoxe est une désignation courante du rite byzantin des Églises orthodoxes et des Églises catholiques orientales.

Liste des églises orthodoxes

http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9glises_orthodoxes
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Personne à contacter Re: Géopolitique du christianisme

Message par Sphinx Sam 26 Juin - 21:59

Réflexion de Xavier Moreau, membre du cercle Realpolitik.tv

L’accession du cardinal Ratzinger à la papauté a accéléré le processus de rapprochement entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe. Cette réconciliation, après 1000 ans de disputes, pourrait devenir réalité, tant elle est souhaitée par les patriarches de Russie, de Serbie, de Constantinople, de Chypre et le pape Benoit XVI. Elle est en outre, ardemment désirée par le pouvoir russe, qui cherche ainsi à désarmer un levier, que la puissance anglo-saxonne a su utiliser avec habileté ces vingt dernières années.

Si l’origine de la querelle est théologique, la fracture entre l’Europe occidentale et orientale ne repose pas exclusivement sur la fameuse querelle du « filioque ». Pour les orthodoxes et les catholiques, la foi, les sacrements, l’importance de la tradition sont les mêmes. Le Schisme s’est comporté pendant 1000 ans comme un organisme vivant, se nourrissant de querelles religieuses, mais aussi des conflits entre états catholiques et orthodoxes. C’est justement la multiplicité des acteurs, à la fois religieux et politiques, qui a rendu quasi-impossibles les tentatives de rapprochement, jusqu’à aujourd’hui. On peut distinguer dans l’histoire de ce schisme, trois grandes périodes jusqu’à la chute du communisme. La première qui s’écoule du VIIIème au XVème siècle, couvre la naissance et l’aggravation du conflit. La seconde, qui correspond au développement séparé des deux Eglises s’étend jusqu’à la Révolution russe. La dernière couvre les deux guerres mondiales et prend fin en 1991, à la disparition de l’Union Soviétique.

La chrétienté des Xème et XI siècles s’est construite autour de deux ensembles politiques issus de l’Empire romain, l’un latin et l’autre oriental. A cette époque la civilisation est en Orient. Les peuples qui composent l’Europe occidentale sont considérés comme des barbares par les Byzantins. Anne de Kiev, qui devient Reine de France en 1051, en épousant Henri Ier, est frappée par la rusticité de la cour de ce dernier. Tandis que Constantinople rayonne encore de l’héritage de l’Empire romain, les chrétiens latins s’efforcent de rivaliser avec la grandeur byzantine. Ils ont pour eux la jeunesse et la vigueur de leurs peuples. Alors que le fondateur des Carolingiens s’est illustré, en 732, en écartant définitivement le péril arabo-musulman à Poitiers, que les Espagnols poursuivent leur « Reconquista », la vieille puissance byzantine résiste mal aux coups des Arabes, puis des Turcs. Du côté latin, la papauté qui siège à Rome veut affirmer sa primauté sur Constantinople en tant qu’héritière du trône de Saint Pierre. Au VIIIème siècle, l’Eglise romaine a rajouté de manière unilatérale, le fameux « filioque » au CREDO chrétien. Les Catholiques professent donc que le Saint-Esprit procède du Père et du Fils. Ce que reprochent surtout les chrétiens orientaux, c’est l’unilatéralité de la décision romaine, prise sans consulter les autres patriarcats. Le pape a rompu la « Sobornost », notion extrêmement importante pour les chrétiens orientaux, proche de la « collégialité ». En 1054, la rupture théologique est consommée. Cette querelle doctrinale aurait pu prendre une moindre importance, sans l’orgueil des clercs de part et d’autre, et surtout, sans le déroulement catastrophique des croisades.

La deuxième moitié du XIème siècle est marquée dans l’empire romain d’Orient, par la volonté de l’empereur Alexis Ier Comnène, de restaurer la puissance byzantine, notamment contre l’invasion des Turcs Seldjoukides. La faiblesse de son armée pousse Alexis Ier à demander de l’aide au pape Urbain II, pour recruter des mercenaires occidentaux. Emu par le sort des chrétiens orientaux, le pape Urbain II appelle à la croisade en 1095. Cet appel rencontre un écho exceptionnel dans une Chrétienté latine avide de pèlerinages et brûlant de libérer le tombeau du Christ. Pourtant, ce qui aurait du restaurer l’Union des deux Eglises, contre l’ennemi commun, contribue à renforcer l’hostilité voire la haine entre les deux peuples chrétiens. Les armés croisées se montrent souvent indisciplinées et surtout incontrôlables par le pouvoir byzantin. Elles s’attirent l’hostilité et la méfiance des populations chrétiennes de l’Empire romain d’Orient. L’irréparable est commis lors de la IVème croisade en 1204. Le doge de Venise exige la prise de Constantinople en échange du transport de l’armée croisée vers la Terre Sainte. Après maintes péripéties, la ville est mise à sac. Cela constitue une perte immense pour l’Empire byzantin, et ruine définitivement ses espoirs de repousser les envahisseurs musulmans. Plutôt que d’avoir sauvé les chrétiens d’Orient, les croisés latins les ont condamnés à la « dhimmitude ». Une ultime tentative de réconciliation a lieu en 1439. A Florence, un concile œcuménique parvient à réunir le pape, le patriarche de Constantinople et le Métropolite de Moscou, Isidore de Kiev. Les trois parties s’entendent, mais ni les Byzantins, ni le Grand Prince de Moscou, Vassili II, ne veulent de cet accord. Ce dernier enferme Isidore de Kiev dans un couvent en 1441. Cet événement, ainsi que le mariage, en 1472, de son fils, Ivan III, avec Sophie Paléologue, nièce du dernier empereur byzantin, font de Moscou la troisième Rome. Le monde orthodoxe suit désormais une sorte de développement séparé où la Russie est la puissance dominante. A la fin du XVème siècle, les deux confessions commencent à s’étendre géographiquement, l’une par la conquête du nouveau monde, l’autre par la poussée russe vers l’Orient.

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Personne à contacter Re: Géopolitique du christianisme

Message par Sphinx Sam 26 Juin - 22:02

Les relations avec la papauté sont désormais quasi systématiquement conflictuelles. La menace militaire polonaise, que subit la Russie à sa frontière du nord-ouest contribue à cet état de fait. Pourtant, Ivan le Terrible demande au Vatican, en 1580, d’intercéder pour obtenir une paix négociée avec le roi de Pologne. Le pape dépêche un émissaire jésuite, le père Antonio Possevino, en espérant la réconciliation des Eglises et la levée d’une nouvelle croisade. Antonio Possevino fournit un récit détaillé de son voyage en Russie de 1581 à 1582. Ivan le Terrible se montre hermétique à toute idée de rapprochement, même s’il concède quelques libertés de circulation aux catholiques. Possevino négocie la paix de Jam Zapolski en 1582, à laquelle les Polonais mettront fin en prenant Moscou en 1605. Possovino estime que la réconciliation des deux Eglises est impossible et recommande la conversion par la création d’Eglises orientales rattachées à Rome. Les Jésuites seront d’ailleurs très actifs dans ce processus qui s’est mis en place depuis le XIIème siècle. Ces Eglises orientales ou gréco-catholiques ou encore « uniates » constituent jusqu’à aujourd’hui une des principales pommes de discorde entre Catholiques et Orthodoxes. Le XVIIème siècle voit ainsi se prolonger le développement séparé des deux églises. Au XVIIIème siècle, alors que l’ordre catholique traditionnel vacille en Occident, sous les coups des philosophes des lumières, les Russes l’emportent successivement sur les protestants suédois et les catholiques polonais. Sous Catherine II, ils commencent à porter des coups décisifs à l’Empire ottoman qui amorce son déclin.

Le siècle suivant est marqué par la suprématie russe sur les Turcs et par la libération des peuples chrétiens orientaux du joug musulman. Dans le même temps, les chrétiens latins et orientaux doivent faire face à une nouvelle menace : l’athéisme, né de l’Europe des lumières et de la Révolution française. La déchristianisation qui a commencé en France dès les premiers moments de la révolution inquiète particulièrement l’empereur Alexandre Ier. Les révolutionnaires français inaugurent les premiers massacres de masse, qui inspireront Lénine 120 ans plus tard. L’Empereur russe met en place, après le Congrès de Vienne de 1815, la Sainte Alliance sensée unir les princes chrétiens contre les dangers des idées révolutionnaires. Tandis que l’orthodoxie se renforce politiquement sous la houlette de la Russie impériale, le XIXème siècle est pour l’Eglise catholique synonyme de persécutions en Europe. C’est aussi pour elle, le siècle de la rédaction de textes fondamentaux sur sa doctrine, notamment la doctrine sociale. En 1891, l’encyclique Rerum Novarum apporte la seule réponse alternative sociale au marxisme et à la lutte des classes. Elle reste sans équivalent dans l’Eglise orthodoxe jusqu’à la chute du communisme. Ce développement de la doctrine catholique est accompagné par le renforcement de la hiérarchie vaticane. L’affirmation en 1870, de l’infaillibilité pontificale, creuse un peu plus le fossé entre catholiques et orthodoxes, même si celle-ci ne fut invoquée qu’une fois en 140 ans. Ainsi le XIXème siècle semble achever la séparation des deux Eglises, qui vont affronter en ordre dispersé les formes les plus sanglantes et inhumaines de l’athéisme, le communisme et le nazisme.

L’autocratie impériale et l’orthodoxie échouent contre les tendances anarchistes et révolutionnaires qui trouvent en Russie un terreau particulièrement favorable. Netchaïev, Bakounine, Kropotkine sont les précurseurs ; Lénine, Trotski et Staline, les exécuteurs fanatiques. Pendant les 70 ans de communisme qui s’abattent sur la Russie, la question du rapprochement des Eglises disparaît. L’Eglise orthodoxe est persécutée, même si la Grande Guerre Patriotique force Staline à rouvrir les Eglises. Etroitement contrôlée, l’Eglise orthodoxe parvient alors à se maintenir tant bien que mal. Cette soumission au pouvoir communiste lui sera reprochée, notamment par les Catholiques. Les Eglises uniates roumaine et ukrainienne lui sont rattachées de force.

En Occident, l’Eglise catholique, qui s’est remarquablement comportée pendant la Deuxième Guerre Mondiale, est déstabilisée à partir du concile Vatican II, en 1962. Les clergés français, allemand et latino-américain, conquis par la théologie de la libération et les influences protestantes, s’éloignent de l’enseignement traditionnel de l’Eglise catholique. Le théologien brésilien, Leonardo Boff, déclare que « la barbe de Fidel Castro se confond avec celle des apôtres». Il est sanctionné en 1984 par la « Congrégation pour la doctrine de la foi », présidé par le cardinal Joseph Ratzinger. Ce désordre inquiète les Eglises orthodoxes. Pourtant le concile Vatican II réaffirme la proximité des deux confessions et rappelle que « les Eglises d’Orient possèdent depuis leur origine un trésor auquel l’Eglise d’Occident a puisé beaucoup d’éléments de la liturgie, de la tradition spirituelle et du droit (…) les dogmes fondamentaux de la foi chrétienne sur la Trinité, le Verbe de Dieu, qui a pris chair de la Vierge Marie, ont été définis dans des conciles œcuméniques en Orient.»

A la chute du communisme en URSS, les églises se remplissent massivement, 70 ans de matérialisme communiste ne sont pas venus à bout de la foi orthodoxe. Elle se retrouve, comme l’Eglise catholique depuis 30 ans, à devoir faire face au matérialisme libéral. La réconciliation est immédiatement à l’ordre du jour et semble possible. C’est sans compter avec les politiques impériales allemande et américaine, qui ont décidé d’utiliser cette fracture civilisationnelle pour accomplir leurs objectifs géopolitiques en Europe, quitte à mettre au passage, la Yougoslavie à feu et sang.

Par Paul-Alexandre

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Personne à contacter Re: Géopolitique du christianisme

Message par Rémi Dim 25 Juil - 18:27

Le christianisme est un système de représentations, de reflexions et de valeurs qui s'est beaucoup diversifié au fil de l'histoire, certaines de ses subdivisions s'affrontant réellement (guerres de religions) et créant une concurrence sur une légitimité exclusive. L'inquiétude du Saint Siège quand à la progression des sectes protestantes en Afrique et en Amérique Latine s'apparente à la lutte pour l'audimat d'une chaine de télévision, or cet affrontement est secondaire.

La défense des chrétiens à travers le monde face aux persécutions opérées par des dictatures, des croyants isolés ou non d'autres religions prime, quelques soient les spécificités du christianisme de chacun. Les chrétiens ne doivent pas se sentir isolés mais solidaires.

Il est assez compréhensible que des sectes protestantes puissent prospérer plus vite que le mouvement d'évangélisation au sein d'un diocèse : leur parole est plus proche, non formatée par les instances supérieures car elles ne doivent de comptes qu'à elles même, et elles semblent plus valoriser l'opinion de chacun.

L'orthodoxie, le conservatisme sont des pièges qui éloignent une religion de ceux qui la pratiquent, surtout si les dirigeants paraissent d'un autre âge, et le pape Benoit XVI pour conserver la fidélité d'une fraction des chrétiens est en train de s'aliener doucement la majorité.

VIVEMENT VATICAN 3 et un mouvement de réflexion chrétien où chaque fidèle quelque soit son obédience reprenne conscience du message universel et élabore un christianisme moderne, dépouillé de ses rites et croyances secondaires. Le CHRISTIANISME APPARTIENT A CEUX QUI LE VIVENT, NON A SES REPRESENTANTS COOPTES.

Je ne connais pas assez les autres religions, mais des appellations comme Commandeur des Croyants, Dalaï Lama, ... INTERROGE sur la prise de parole des croyants au sein d'une religion sur la nature et les buts de cette religion.

Si des circonstances particulières tendent à radicaliser des croyants, l'être humain cherche à s'émanciper, acceptant des règles pour être intégré mais pas à n'importe quel prix, (sauf s'il cherche le pouvoir), aussi l'Islam comme l'Hindouisme, seront confrontés à ce mouvement de désaffection si elles n'écoutent pas leur fidèles.
Et les changements rapides dans la vie de nombreux terriens font que la transmission du sentiment religieux dans sa compléxité deviennent difficiles, or un message trop simplifié, une caricature de religion ne peuvent que satisfaire des esprits faibles.

Est il souhaitable alors que les périls s'accumulent sur l'humanité et que celle ci s'apprète à coloniser d'autres planêtes dans un siècle ou dix, que chacun ne pense qu'à soi, et n'ait d'autres priorités que l'avenir de sa famille. Croire a du bon pour l'avenir d'une communauté si ses membres intériorisent le respect de l'autre et le souci du bien commun.

D'où l'importance d'une histoire critique des religions, présentation laïque, scientifique et historique de chaque religion dans le respect et l'exposé de ses valeurs et aussi de ses limites systémiques et conceptuelles.

Pourquoi le message religieux diffère d'une religion à une autre ?

Soit Dieu n'existe pas et la diversité devenait nécessaire du fait de la diversité des contextes lié à la Révélation de chacune,
soit Il existe mais n'a pu ou voulu imposer un message unique à tous à la fois, ce qui aurait été infiniment plus efficace que confier l'évangélisation à un prophète,
soit il propose à chacun un message, mais seuls certains ont accepté le risque de croire à un message aussi incertain dans sa perception, et pour les plus forts à mettre leur vie en jeu pour le transmettre, mais leur cerveau n'ayant pu assimilé toute la richesse du message, ou n'étant pas en mesure d'en transmettre toutes les nuances, il y a des pertes en lignes.

Ce qui apparait c'est d'une part la liberté de chacun de refouler ou d'accepter de croire, les limites de l'intelligence humaine, et l'évidence d'une perte entre la Connaissance, le Message Divin, et ce que nous pouvons en retenir, d'où l'importance pour chacun d'être critique sur le contenu et acteur humble de sa foi ou de ses convictions.

Pour conclure, le Christianisme ne doit pas se cantonner à une lutte d'influence territoriale, mais se questionner sur lui même, s'interroger sur ses principes et interprêter la Bible d'après l'actualité. Je ne veux pas parler de prophétisme apocalyptique mais d'une question essentielle. Pourquoi Dieu, s'il existe, s'est il révélé ? Pour qu'on le remercie ou pour confier une mission à l'humanité ? Qu'elle peut être cette mission ? Préserver et cultiver son Oeuvre ? Si c'est le cas, il doit désespérer ...

Jean Paul II avait une vision de la fraternité entre les religions, qui n'ignorait pas leurs différences mais cherchait à les dépasser, j'espère que d'autres se léveront à tous niveaux pour faire avancer la Croyance au plan qualitatif ET fraterniser avec d'autres fidèles ou du moins se sentir solidaires des persécutés.

L'Avenir de l'humanité est lié à l'éducation de ce sentiment si humain d'Absolu, de Beau, de Grand, de Généreux, de vouloir Savoir qui pousse à se dépasser, et qui s'oppose ou épouse, le besoin d'être accepté et la satifaction du Désir au sens psychanalytique.

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Message par Sphinx Lun 18 Mar - 22:21

Pape François 1er: une triple révolution géopolitique? (13 mars 2013)

Géopolitique du christianisme Image-2-300x244

L’Argentin Jorge Mario Bergoglio vient d’être élu pape par 115 cardinaux du monde entier réunis au Vatican le 13 mars 2013. Cette élection, qui surprend les vaticanistes (et les autres), est une triple révolution géopolitique:

1) c’est la première élection d’un pape non-européen depuis l’an 741. Après le Polonais Karol Wojtyla (Jean-Paul II) et l’Allemand Joseph Ratzinger (Benoît XVI), le centre de gravité de l’Eglise quitte-t-il l’Europe? Pas tant que ça: Bergoglio est membre de plusieurs congrégations vaticanes, et connaît bien la Curie (= l’administration de l’Eglise) depuis sa nomination comme cardinal en 2001. Et par ses origines, il est un peu européen: fils d’un cheminot italien de Turin, immigré en Argentine, il a aussi suivi ses études de théologie en Allemagne. Mais nommer un cardinal argentin, d’un continent qui est le coeur du catholicisme en nombre de fidèles, coeur aussi des tensions entre une religion conservatrice et une religion engagée dans les mouvements sociaux, est un geste qui ne peut pas laisser indifférent.

2) c’est un jésuite. Première fois qu’un membre de la Compagnie de Jésus, fondée à Paris en 1534 (reconnue en 1540) par un basque, Ignace de Loyola, devient pape. Congrégation plutôt ouverte aux différentes formes d’évangélisation, elle est intellectuellement très active, sur tous les continents. Mais il est aussi proche du mouvement Communion et Libération (comme le papabile Angelo Scola, cardinal-archevêque de Milan), mouvement populaire tourné vers la jeunesse. Deux mouvements, l’un de clercs, l’autre de fidèles, qui sont présents sur toute la planète. Leur influence sur les élites, les gouvernements, et la pratique des fidèles, est reconnue: l’Eglise n’a pas de divisions, mais est toute entière armée d’un soft power à l’échelle mondiale.

3) le nom qu’il s’est choisi, François, est un programme de gouvernement. Aucun pape n’a jamais porté ce nom: la référence à François d’Assise est directe. Une manière, en évitant Pie, Léon, Jean, Jean-Paul ou Benoît, de s’affranchir de tout modèle récent? Surtout un rappel des idées franciscaines: retour à la pauvreté du clergé, simplicité du rapport aux fidèles, insistance sur l’aide aux pauvres et la lutte contre les inégalités sociales, évangélisation par le contact. Entre la Curie à réformer, les scandales pédophiles, les troubles financiers révélés par Vatileaks, le nouveau pape a du travail pour tenter de faire correspondre idéal et réalité.

Suite:
http://lewebpedagogique.com/geopolitique/2013/03/13/pape-francois-1er-une-triple-revolution-geopolitique-13-mars-2013/
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