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Situation linguistique en afrique de l'ouest
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Situation linguistique en afrique de l'ouest
La diversité ouest-africaine
Sur les 2 000 langues vivantes recensées en Afrique, 1 200 sont parlées en Afrique de l’Ouest. Ces langues sont d’importance très inégale. Les 130 langues les plus parlées (ayant plus de 200 000 locuteurs) représentent plus de 80 % de la population régionale, soit 240 millions de personnes. Les cinq premières regroupent à elles seules 120 millions de personnes
On estime que 35 langues sont parlées par plus d’un million de personnes en 2005. Dans certains cas, les linguistes et ethnologues recommandent de réunir sous le label d’une seule langue plusieurs idiomes parfois perçus comme des langues distinctes, mais sont considérées du point de vue scientifique comme des dialectes. C’est en particulier le cas de :
L’akan dont l’aire géographique est située entre le Lac Volta au Ghana et le fleuve Bandama en Côte d’Ivoire. Cette langue est divisée en deux ensembles de dialectes : à l’Ouest l’ensemble agni – baoulé, à l’Est l’ensemble ashanti - fanti - abron. Le nombre total de locuteurs maternels de la langue akan est estimé à plus de 8 millions dont près de 5 millions pour l’ashanti - fanti, un peu plus de deux millions pour le baoulé, près d’un million et demi pour les dialectes agni et un million pour l’abron.
Le gbe couvre le Sud-Est du Ghana (rive gauche de la Volta) et les parties Sud du Togo et du Bénin ; le nombre de locuteurs est estimé à moins de 10 millions de personnes. Pour les linguistes, le gbe est une langue du groupe kwa dont les principaux dialectes sont l’éwé (environ 3 millions principalement au Togo et au Ghana) suivi par le fon (un peu moins de 2 millions majoritairement au Bénin) et l’aja (1 million essentiellement au Bénin). Cependant, les locuteurs de ces différents dialectes les perçoivent souvent comme des langues distinctes. On retrouve ici la difficulté à définir les limites d’un continuum linguistique.
Le mandingue (littéralement : le langage du Mali) est le fruit de l’Empire du Mali créé au XIIIème siècle par Soundiata Keïta au confluent du Niger et du Bani. L’empire et la langue qu’il véhicule s’étendront ensuite jusqu’à l’ouest du Sénégal, la Gambie et le quart nord-est de la Guinée. L’aire mandingue regroupe 12 millions de locuteurs dont les principaux dialectes sont le bambara, le malinké, et le dioula.
Le peul forme un arc ethnolinguistique allant des confins de la Guinée jusqu’au Cameroun. En français, la langue et les locuteurs sont connus sous le nom de Peul. La distinction entre peul et pula(a)r est parfois maintenue pour différencier les variétés de l’Ouest de celles de l’Est. Il semble que les Peul seraient originaires d’une zone située entre l’Est du Sénégal et l’Ouest du Mali. Au début du XVème siècle, ils ont atteint la Guinée et le Massina (delta intérieur du Niger) pour ensuite migrer vers l’Est et notamment vers le Nigeria où ils s’installent en nombre. Au début du XIXème siècle Ousmane dan Fodio mène au nom de l’Islam, la révolte des Peul contre les rois Haoussa et instaure le Califat de Sokoto réunissant les cités haoussa et les Émirats d’Adamawa. Mais « la culture haoussa reste dominante ; les chefs peul devenus citadins ne tardent pas à s’y rallier. La langue haoussa devient celle de l’administration » [4]. Aujourd’hui, sur les 25 millions de locuteurs peul natifs, 10 millions sont recensés au Nigeria principalement dans le nord haoussa. Les Peul ne sont majoritaires que dans un seul pays : en Guinée où ils représentent 40 % de la population.
Outre les regroupements décrits plus haut, il convient de prendre en compte les remarques suivantes :
**http://www.atlas-ouestafrique.org**
Sur les 2 000 langues vivantes recensées en Afrique, 1 200 sont parlées en Afrique de l’Ouest. Ces langues sont d’importance très inégale. Les 130 langues les plus parlées (ayant plus de 200 000 locuteurs) représentent plus de 80 % de la population régionale, soit 240 millions de personnes. Les cinq premières regroupent à elles seules 120 millions de personnes
On estime que 35 langues sont parlées par plus d’un million de personnes en 2005. Dans certains cas, les linguistes et ethnologues recommandent de réunir sous le label d’une seule langue plusieurs idiomes parfois perçus comme des langues distinctes, mais sont considérées du point de vue scientifique comme des dialectes. C’est en particulier le cas de :
L’akan dont l’aire géographique est située entre le Lac Volta au Ghana et le fleuve Bandama en Côte d’Ivoire. Cette langue est divisée en deux ensembles de dialectes : à l’Ouest l’ensemble agni – baoulé, à l’Est l’ensemble ashanti - fanti - abron. Le nombre total de locuteurs maternels de la langue akan est estimé à plus de 8 millions dont près de 5 millions pour l’ashanti - fanti, un peu plus de deux millions pour le baoulé, près d’un million et demi pour les dialectes agni et un million pour l’abron.
Le gbe couvre le Sud-Est du Ghana (rive gauche de la Volta) et les parties Sud du Togo et du Bénin ; le nombre de locuteurs est estimé à moins de 10 millions de personnes. Pour les linguistes, le gbe est une langue du groupe kwa dont les principaux dialectes sont l’éwé (environ 3 millions principalement au Togo et au Ghana) suivi par le fon (un peu moins de 2 millions majoritairement au Bénin) et l’aja (1 million essentiellement au Bénin). Cependant, les locuteurs de ces différents dialectes les perçoivent souvent comme des langues distinctes. On retrouve ici la difficulté à définir les limites d’un continuum linguistique.
Le mandingue (littéralement : le langage du Mali) est le fruit de l’Empire du Mali créé au XIIIème siècle par Soundiata Keïta au confluent du Niger et du Bani. L’empire et la langue qu’il véhicule s’étendront ensuite jusqu’à l’ouest du Sénégal, la Gambie et le quart nord-est de la Guinée. L’aire mandingue regroupe 12 millions de locuteurs dont les principaux dialectes sont le bambara, le malinké, et le dioula.
Le peul forme un arc ethnolinguistique allant des confins de la Guinée jusqu’au Cameroun. En français, la langue et les locuteurs sont connus sous le nom de Peul. La distinction entre peul et pula(a)r est parfois maintenue pour différencier les variétés de l’Ouest de celles de l’Est. Il semble que les Peul seraient originaires d’une zone située entre l’Est du Sénégal et l’Ouest du Mali. Au début du XVème siècle, ils ont atteint la Guinée et le Massina (delta intérieur du Niger) pour ensuite migrer vers l’Est et notamment vers le Nigeria où ils s’installent en nombre. Au début du XIXème siècle Ousmane dan Fodio mène au nom de l’Islam, la révolte des Peul contre les rois Haoussa et instaure le Califat de Sokoto réunissant les cités haoussa et les Émirats d’Adamawa. Mais « la culture haoussa reste dominante ; les chefs peul devenus citadins ne tardent pas à s’y rallier. La langue haoussa devient celle de l’administration » [4]. Aujourd’hui, sur les 25 millions de locuteurs peul natifs, 10 millions sont recensés au Nigeria principalement dans le nord haoussa. Les Peul ne sont majoritaires que dans un seul pays : en Guinée où ils représentent 40 % de la population.
Outre les regroupements décrits plus haut, il convient de prendre en compte les remarques suivantes :
L’étendue spatiale du foyer d’une langue peut être trompeuse si celle-ci n’est pas mise en rapport avec le nombre de locuteurs. Ainsi, le hassaniya [5] qui s’étend sur la quasi-totalité de la Mauritanie et une bonne partie du Mali, compte 3 millions de locuteurs ; tandis que le moré compte 8 millions de locuteurs concentrés sur une aire géographique 8 à 10 fois plus petite.
Les chiffres sont des ordres de grandeur. L’évaluation de la population concernée par une langue porte sur les primo locuteurs ou « natifs d’une langue » (langue maternelle). Les données statistiques ont été collectées à des époques différentes. L’estimation du nombre actuel de locuteurs a fait l’objet d’un ajustement simple sur la base de la croissance naturelle de la population de l’Afrique de l’Ouest. Le chiffre de 35 langues parlées par plus d’un million de locuteurs est donc relativement arbitraire.
Les frontières officielles et le découpage administratif introduisent un biais visuel : dans un certain nombre de cas, les frontières internationales coïncident avec les limites des aires linguistiques alors que ce n’est jamais le cas dans la réalité. Par exemple, la limite nord du soninké semble être parfaitement fixée par la frontière entre le Mali et la Mauritanie. Il est évident qu’il existe un certain nombre de locuteurs du soninké en Mauritanie (évalués à 30 000) mais ils sont statistiquement cachés par les locuteurs du hassaniya (2,9 millions).
Enfin, il s’agit d’une image à l’échelle macro-régionale qui ne peut traduire l’extraordinaire imbrication spatiale des langues à l’échelon local.
**http://www.atlas-ouestafrique.org**
Syfou- Adminstrateur
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