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Géopolitique de l'espace

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Personne à contacter Géopolitique de l'espace

Message par Sphinx Dim 19 Avr - 23:05

La géopolitique est une science humaine qui étudie la fabrication des espaces par la puissance (politique, militaire, légale, culturelle, etc.).
Genèse de la géopolitique contemporaine
Depuis sa naissance à la fin du XIXesiècle, la géopolitique contemporaine a subi des évolutions, qu'il est possible d'étudier sous un angle épistémologique.
Fondateurs
Le terme apparaît sous la plume du professeur de Science Politique/Géographie suédois Rudolf Kjellén d'abord dans un cours dans les années 1905 intitulé, les Grandes puissances du présent, puis dans un ouvrage, Stormakterna[1]. Pour son auteur la géopolitique est « la science de l’État comme organisme géographique ou comme entité dans l’espace : c'est-à-dire l’État comme pays, territoire, domaine ou, plus caractéristique, comme règne. Comme science politique elle observe fermement l’unité étatique et veut contribuer à la compréhension de la nature de l’État » [2].
Il reprend en réalité les éléments de géographie politique énoncés par le géographe allemand Friedrich Ratzel, que l’on considère comme le père de la Geopolitik allemande. Ratzel analyse l’État en rapport avec sa géographie, son espace, son milieu, les deux sont en interactions. Dans son ouvrage Politische Geographie oder die Geographie der Staaten, des Verkehrs und des Krieges[3], Ratzel perçoit l’État comme un être vivant.
Écoles de pensée
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Suite aux analyses de Friedrich Ratzel, puis de Kjellén, un nombre d’universitaires et de membres des États-majors tentent de mettre aux points des analyses géopolitiques au service de leur pays. On peut ainsi distinguer quatre grandes écoles :
L’École allemande : die Geopolitik
La géopolitique allemande – ou Geopolitik - repose sur les approches théoriques de Ratzel (1844-1904), qui donnera naissance à l’École de Berlin. Cette Geopolitik émerge avec la naissance du IIe Reich, dans la deuxième partie du XIXesiècle, qui cherche à se donner une légitimité territoriale et renforcer sa puissance. Elle est fortement influencée par des approches naturalistes ou environnementalismes comme ceux du géographe Carl Ritter, de la pensée hégélienne notamment diffusée par son disciple Ernst Gapp, ou encore le darwinisme social passé entre les mains du biologiste-philosophe Ernst Haeckel, le père du terme « Écologie » .
L'approche géographique de Ratzel, interprétée comme géopolitique, s'applique à démontrer que l'État, thème principal des travaux géopolitiques, est "comme un être vivant qui naît, grandit, atteint son plein développement, puis se dégrade et meurt"[4]. L'État pour vivre (ou survivre) doit s'étendre et fortifier son territoire. À travers ce prisme, Ratzel défend l'idée que l'Allemagne pour vivre doit devenir un véritable empire et donc posséder un territoire à sa mesure. Pour cela, il faut que le politique mette en place une politique volontariste afin d'accroître la puissance de l’État. Ce dernier a donc besoin pour se développer de territoires, d'un espace, l'espace nourricier, le Lebensraum (terme inventé par Ratzel), "l'espace de vie" (souvent traduit par "espace vital").


Dernière édition par sphinx le Dim 9 Mai - 3:08, édité 2 fois
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Personne à contacter Re: Géopolitique de l'espace

Message par Sphinx Dim 19 Avr - 23:11

suite...
Les successeurs de Ratzel mettent cette nouvelle discipline au service du Prince et elle sera appliquée sous le IIIe Reich. Ils proposent au régime nazi une approche cartographique du monde où les "Grands Peuples" (grandes puissances) se partagent la planète en fonction d’alliances et d’une hiérarchie raciale des peuples. Cette Geopolitik active s’inscrit contre l'idée du droit des peuples à disposer d'eux mêmes émise par la SDN. Parmi les disciples de Ratzel, il faut citer le général bavarois Karl Haushofer (1869-1946) qui affine la notion d'"espace de vie" et la perception de l'espace dans un but hégémonique. Après la défaite de 1918, il devient l'un des chantres de la puissance allemande. Haushofer prévoit un partage du monde en quatre zones :

  1. une zone pan-européenne recouvrant l’Afrique et dominant le Moyen-Orient ; dominée par l’Allemagne,
  2. une zone pan-américaine dominée par les États-Unis,
  3. une zone pan-russe incluant l’Asie centrale et l’Asie du Sud dominée par la Russie,
  4. une zone pan-asiatique dominée par le Japon, alliée de l’Allemagne, recouvrant l’Extrême-Orient (Chine), l’Asie du Sud-Est et le Pacifique Nord. Cette partition du monde permet de contrer l'encerclement anglo-saxon.


Cette application par le politique d’une discipline percevant l’État comme un organisme et à but hégémonique est appliquée au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Suite à ses dérives, au sortir de la guerre, la géopolitique tant en Allemagne qu’ailleurs dans le monde est bannie des milieux universitaires et des États-majors, aux profits d’autres approches du monde. D’ailleurs, les disciplines géographiques ont renoncé à réutiliser ces approches jusqu’aux années 1970/80.
L’École américaine
Les géopoliticiens américains - l'amiral Alfred Mahan (1840-1914) ou le journaliste/professeur de Science politique Nicholas Spykman (1893-1943) - se sont intéressés aux relations entre le développement technologique des civilisations et la domination de l'espace par les États. Fortement influencé par l'école anglaise, Mahan et Spykman articulent leurs travaux sur la puissance maritime (en anglais sea power) et la politique d'« endiguement » (en anglais Containment) de l'Allemagne puis de la Russie, choisissant l'alliance avec l'Empire britannique.
L'École américaine a aussi expliqué comment les grands empires d'Asie avaient réussi à se stabiliser dans le temps en se basant seulement sur l'administration très hiérarchisée de l'irrigation dans les territoires ou l'Asie des moussons. C'est la théorie des despotismes orientaux, grande thèse de géopolitique. L'École américaine – ou École de Berkeley - s'est toujours intéressée à la dimension culturelle qui marque l'espace terrestre.
Le retour de la géopolitique américaine se poursuit au XXesiècle avec les thèses de Samuel P. Huntington dans le Choc des Civilisations (cf. Bibliographie).
L’École anglaise : la sea power
Cette École définit la puissance anglaise par la domination des mers/océans (théorie de l'empire maritime). Principal contributeur, l'amiral britannique Halford Mackinder (1861-1947) conçoit la planète comme un ensemble composé par un "océan mondial" (9/12e), une "île mondiale" (2/12e - Afrique, Asie, Europe) et de grandes îles périphériques ou "Outlyings Islands" (1/12e - Amérique, Australie). Afin de dominer le monde, il faut dominer l'île mondiale et principalement le cœur de cette île, le heartland, véritable "pivot géographique du monde" (allant de la plaine de l'Europe centrale à la Sibérie occidentale et en direction de la Méditerranée, du Moyen-Orient et de l'Asie du Sud). Ainsi, l'Empire britannique, qui s'est construit sur la domination des océans, doit désormais, pour rester une grande puissance mondiale, s'attacher à se positionner sur terre en maîtrisant les moyens de transports par voie de chemin de fer. L'approche géopoliticienne anglaise renvoie à cette volonté de domination du monde via le commerce, en contrôlant les mers, puis désormais les terres, se faisant l'héritière directe, non seulement de la géopolitique allemande, mais aussi des premiers navigateurs anglais, comme Walter Raleigh : "Qui tient la mer tient le commerce du monde ; qui tient le commerce tient la richesse ; qui tient la richesse du monde tient le monde lui-même". La géopolitique de Mackinder est à replacer dans une perspective de concurrence entre la puissance maritime britannique et la puissance allemande qui à travers son contrôle de la Mitteleuropa, tend vers le contrôle du heartland.
L'École française
Il semble qu’il n’existe pas de géopolitique « à la française ». Toutefois, d’après Yves Lacoste l’un des ouvrages de Paul Vidal de la Blache (1845-1918), père de l’École française de géographie, La France de l’Est (1917) doit être analysée comme un ouvrage géopolitique dans la mesure où Vidal de la Blache explique les raisons de l’appartenance de l’Alsace et la Lorraine à la France. Citons aussi le géographe Jacques Ancel (1882-1943), auteur d’ouvrages sur la question des nationalités dans l’Empire Austro-hongrois, qui s’intéresse aux questions des frontières définies comme des « isobare(s) politique(s), qui fixe(nt), pour un temps, l’équilibre entre deux pressions ; équilibre de masses, équilibre de force »[5], reprenant les travaux d'André Chéradame[6].
S’il existe une géopolitique française, c’est surtout dans la contestation de l’approche géopolitique allemande et de ses légitimations déterministes. Chéradame, dés 1916, condamne les dérives de la Geopolitik allemande dans son ouvrage Le plan pangermaniste démasqué. Le redoutable piège berlinois de la partie nulle. Dans l'entre-deux guerre, l'amiral Raoul Castex (1878-1968) synthétise la stratégie navale dans son ouvrage à portée géopolitique Théories stratégiques(1929).
Il semble toutefois que ces trois directions ne soient pas aussi éloignées les unes des autres. En effet, toute trois proposent une géopolitique dynamique, active, percevant l’État comme un organisme qui doit vivre ou survivre face à la concurrence d’autres États.
Depuis la fin des années soixante, cette école de pensée a été réactualisée à travers les différents ouvrages de Lacoste (cf. bibliographie) et l'Institut français de géopolitique (IFG) de Saint-Denis (Université Paris 8], dirigé par Béatrice Giblin-Delvallet. Disciple de Lacoste, Pascal Lorot travaille sur les relations entre géopolitique et économie et fonde la géoéconomie.


Dernière édition par sphinx le Dim 9 Mai - 0:49, édité 1 fois
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Personne à contacter Re: Géopolitique de l'espace

Message par Sphinx Dim 19 Avr - 23:16

Suite...
Fin de la géopolitique avec la Seconde Guerre mondiale ?
Après la Seconde Guerre mondiale, la notion de géopolitique, traduisant mal une répartition de plus en plus complexe des pouvoirs institutionnels dans le monde, recule au profit de quatre disciplines de sciences humaines :

  • Les relations internationales, appuyées sur la théorie du droit international.
  • La sociologie politique, sociologie des relations internationales[7]. Sur ce point, l'évolution reste limitée, puisque la notion d'international reflète la division du monde en nations souveraines, ce qui se traduit en pratique par l'intergouvernemental plutôt que par une mondialisation institutionnelle.
  • La géographie politique qui étudie :

    • l'organisation du pouvoir et des territoires à la surface de la Terre,
    • le découpage social de l'espace dans les relations de pouvoir,
    • la cartographie électorale.

  • La géostratégie, étude des intérêts des États et des acteurs politiques dans l'espace surtout international.
    C'est un espace du droit international, des alliances, des conflits, des positions parce que la stratégie consiste à projeter les intérêts d'un État dans le monde (et par extension pour les entreprises).
    Le géostratège envisage les conséquences d'un conflit localisé.

Quelques grands mouvements géopolitiques dans l'Histoire
Avec le recul de l'Histoire, on perçoit plus facilement les grandes tendances, et les motivations qui ont conduit les États à adopter une stratégie :

  • La politique de glacis (Cyrénaïque, Chypre, Palestine) développée par l'Égypte ptolémaiques.


  • Le contrôle des cols alpins, qui fut un enjeu majeur de l'époque pré-romaine (péages celtes) et de l'époque romaine (péages imposés par Rome),


  • L'effondrement de l'empire carolingien au IXesiècle, sous l'effet des invasions des Vikings (remontée des fleuves par les drakkars), des Sarrasins et des Hongrois,


  • Le développement de l'empire chinois sous la dynastie des Song du Xe au XIIesiècle,


  • Le développement de la civilisation islamique du VIIIe au XVesiècle.


  • Le développement des Républiques de Venise et de Gênes, qui s'est effectué par le commerce dans la Méditerranée, consécutif aux croisades,


  • Le développement du commerce maritime au XVesiècle entre Londres, Bruges, les Villes hanséatiques du nord, Gênes et Venise, qui a ruiné les voies de commerce continentales qui passaient par les foires de Champagne (Provins, Troyes...),


  • Le contournement de l'Afrique par les grands navires marchands européens, faisant suite à la chute de Constantinople, dont la conséquence fut que le commerce caravanier s'en ressentit : déclin inexorable de villes commerciales puissantes comme Tombouctou, Gao ou Samarcande, et celui des empires associés à leur prospérité.


  • La consolidation politique de la France sous Louis XIII et Louis XIV, contre la puissance espagnole,


  • La fin du Premier Empire en 1814/1815, sous l'effet des différentes coalitions entre l'Angleterre et des puissances continentales,


  • La victoire de l'alliance France/Angleterre/États-Unis… contre l'alliance continentale autour de l'Allemagne pendant la Première Guerre mondiale,


  • L'écroulement du IIIe Reich sous l'effet du débarquement des forces américaines, anglaises, françaises (débarquement en Provence, libération de Paris), canadiennes.


  • Le contrôle des lieux de passage maritimes ou terrestres, et les conflits autour du Bosphore ou de Gibraltar,


  • La construction de tunnels ferroviaires et routiers, péages, à travers les Alpes, etc.

L'analyse géopolitique aujourd’hui
La géopolitique, après avoir été bannie comme savoir scientifique, a retrouvé une nouvelle légitimité d’approche suite aux différents conflits qui ont émergé dans les années 1970. Dans son essai, le géographe Yves Lacoste dénonce la main mise des différents États-majors (politique, militaire, financier, économique) sur les savoirs cartographiques et géographique limités à des perspectives stratégiques. Il souhaite une vulgarisation de l’approche géographique. À la même période, autour d’un cénacle d’enseignants de divers horizon, il lance la Revue Hérodote qui se veut une revue de stratégie et de géopolitique. Lacoste définit la nouvelle géopolitique comme « l’étude des interactions entre le politique et le territoire, les rivalités ou les tensions qui trouvent leur origine ou leur développement sur le territoire ».
La géopolitique, afin d’éviter de retomber dans les travers du passé, se doit d’utiliser l’ensemble des connaissances liées à la géographie (géographie physique, mais aussi la géographie humaine dans toutes ses composantes (sociales, économiques, culturelles, sanitaires), les matières premières et les flux de ressources), mais aussi utiliser l’histoire, la science politique, etc.
La mondialisation pourra peut-être conforter la légitimité de nouvelles approches géopolitiques.
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Personne à contacter Re: Géopolitique de l'espace

Message par Sphinx Dim 19 Avr - 23:19

suite...
Les axes d’analyses

Dès le début des années 1980 étaient entrevus des risques de marginalisation géopolitique de l'Europe, qui pourraient s'accentuer aujourd'hui si la réaction n'est pas adaptée :

  • Liaisons sur l'océan Pacifique prenant le pas sur celles de l'océan Atlantique,


  • Impact de la fonte de la banquise dans l'Arctique sous l'effet du changement climatique, et évolutions structurelles du transport maritime et aérien,

Accès aux champs pétrolifères du Moyen-Orient, construction d'oléoducs et de gazoducs, transport pétrolier, pic pétrolier, montée de la consommation de pétrole de la Chine.

  • Retour du charbon (propre) : Australie, Chine, Canada, etc.

Par sa recherche des interactions entre les grandes zones du monde (énergie et matières premières, flux de ressources, passages à risques), la géopolitique s'intéresse naturellement à la politique internationale et à ses aspects diplomatiques.
Le terme de géopolitique revêt une connotation stratégique, voire militaire, tandis que le terme de géographie politique fait plutôt référence à l'organisation des États, des régions, des entités administratives, des frontières, et des habitants. On constate que de nos jours la mondialisation et l’effondrement d’un monde bipolaire ont multiplié et complexifié les liens entre toutes les populations de la planète. Depuis une dizaine d’année, les centres universitaires multiplient les sections géopolitiques afin de répondre à une demande croissante d’analyse dite géopolitique.
Les enjeux ne manquent pas :

  • Enjeux démographiques liés à la surpopulation mondiale,


  • Enjeux humains liés aux flux désordonnés de populations, aux migrations non contrôlées, etc.,


  • Dans ce contexte, la pérennité des langues dans le monde est un enjeu très important,


  • Enjeux culturels associés à l'utilisation d'une langue,


  • Recrudescence des menaces terroristes,


  • Risques de prolifération nucléaire (Iran, Corée du Nord),


  • Recherche de la maîtrise du cycle fermé de l'uranium, et partenariats mondiaux,


  • Accès à l'eau potable et à l'assainissement (Turquie, Syrie, Israël, Asie, Afrique, etc.),


  • Ressources halieutiques et zones de pêche,


  • Agroressources au Brésil, usines biochimiques,


  • Accès aux ressources naturelles en Afrique, au Moyen-Orient, etc.


  • Polarisation et maillages mondiaux: villes à stature mondiale, pôles de compétence économique et technologiques, imbrications économiques, fracture numérique.


  • Gisements éoliens ou hydroliens,


  • Risques sur les tunnels transfrontaliers…


  • Remises en cause internes de l'État (régionalisme, autonomie, séparatisme, indépendantisme) : au Canada (Québécois) ; Europe (Bretons, Catalans, Flamands, Ligue du Nord, Savoie, Wallons) ; Afrique…


  • Horogenèse, néologisme créé par Michel Foucher. Discipline s'intéressant à la genèse des frontières.
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Personne à contacter Re: Géopolitique de l'espace

Message par Sphinx Dim 19 Avr - 23:24

suite...
Les facteurs décisifs dans les alliances
La géopolitique s'attache à étudier les différents facteurs qui aboutissent à la constitution des alliances.
La géopolitique s'intéresse aux différents facteurs qui influencent les stratégies :

  • Maîtrise globale des mers et/ou de la terre (peuples de la mer, peuples de la terre) : on assiste souvent à des différences de stratégie entre une puissance ou une alliance entre puissances maritimes et une puissance ou une alliance entre puissances continentales, ce facteur influence les autres,
  • Contrôle des points de passage et des moyens de transport : détroits, cols, tunnels, aéroports, ports, gares,
  • Facteurs financiers (impôts, taxes…)
  • Accès aux ressources naturelles et aux matières premières,
  • Maîtrise des techniques (navigation, aéronautique et espace…),
  • Types de régimes politiques (démocratie, etc.),
  • Facteurs culturels, sociologiques et philosophiques.

Aspects militaires et énergétiques
Les États-Unis ont mis en place depuis la fin des années 1980 une stratégie globale visant à assurer la suprématie de l'armée américaine et des entreprises américaines sur le monde [8]. Elle est structurée autour d'un consortium de grandes entreprises des secteurs de l'informatique et de l'aéronautique, qui a permis de projeter les forces américaines en Irak, lors des deux guerres du Golfe en 1991 et en 2003. Cette stratégie globale concerne maintenant presque tous les secteurs d'activité, et s'appuie sur une utilisation très structurée des technologies de l'information (web, réseaux du net).
L'accès aux ressources pétrolières conduit à définir des stratégies spécifiques (voir géopolitique du pétrole).
On constate ses effets également dans l'alliance que les États-Unis ont réalisée, en réponse au protocole de Kyoto, avec la Chine, l'Inde, le Japon, et l'Australie, visant à développer le charbon propre, et les nouvelles générations de réacteurs nucléaires (réacteurs de génération IV, en:Integral Fast Reactor).
Aspects linguistiques
La langue est un facteur essentiel de la communication entre les peuples. Ainsi, la précision du langage peut-elle jouer un rôle décisif dans des négociations internationales.
C'est sans doute l'un des facteurs qui a fait que la langue française était la langue parlée dans les cours européennes au siècle des Lumières (XVIIIesiècle). En effet, le français a été normalisé et "défendu" dès 1635 par l'Académie française.
Il en a résulté des règles strictes de droit international, reconnues dans le statut des langues officielles retenues par l'Organisation des Nations unies. Le français est ainsi l'une des six langues officielles reconnues par l'ONU pour les négociations internationales. Le français joue donc un rôle important dans la diplomatie.
Les gentilés (nom d'habitant d'un continent, d'un pays, d'une région, par exemple) sont un aspect relativement invariable de la géographie linguistique.
Exemples :

  • un Français (avec une majuscule = le gentilé),
  • un Européen.

Le français, glottonyme qui désigne la langue française. Dans un contexte de mondialisation, où l'utilisation du web se répand de plus en plus de part le monde, on peut s'interroger sur la pérennité des langues. L'attribution d'un nom à une langue est un « enjeu géopolitique » essentiel.
Voir : glottonymie
wikipedia
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Personne à contacter Re: Géopolitique de l'espace

Message par Sphinx Lun 1 Juin - 14:25

Sarkozy et Merkel plaident pour une «Europe forte»

Géopolitique de l'espace B54c8310

Dans une tribune commune, le président français et la chancelière allemande appellent «tous les Européens à voter aux élections européennes» dimanche prochain pour œuvrer à une «Europe forte qui nous protège»


A une semaine du scrutin, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel mènent une nouvelle initiative commune dans le cadre de la campagne européenne. Dans une tribune rendue publique samedi et publiée en France dans le Journal du Dimanche et en Allemagne dans le Welt am Sonntag, le président français et la chancelière allemande appellent «tous les Européens à voter aux élections européennes» du 7 juin pour œuvrer à «une Europe forte qui nous protège».

Cette «Europe forte ne signifie pas nécessairement toujours plus de compétences pour l'Union européenne, toujours plus de législation européenne ou toujours plus de moyens financiers», estiment Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, qui souhaitent «une Union européenne qui soit à l'écoute des citoyens, qui innove, qui dynamise», une UE «solide et unie dans le monde tout en respectant la diversité de ses États membres».

«L'Europe doit jouer un rôle de premier plan dans le monde. Pour cela, elle doit être dotée d'institutions efficaces. C'est pourquoi nous avons besoin du Traité de Lisbonne», disent les chefs d'Etat français et allemand, considérés comme les deux meilleurs leaders européens selon un sondage OpinionWay pour Le Figaro. Evoquant le nouveau référendum sur ce traité que doit organiser l'Irlande, après le non «retentissant» de juin 2008, tous deux se déclarent à nouveau prêts à «travailler à l'adoption d'un accord politique sur des garanties pour l'Irlande pour le Conseil européen de juin», affirmant faire «confiance aux Irlandais pour faire le choix de l'Europe».
Turquie dans l'UE : opposition réaffirmée

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel réaffirment en outre leur opposition à une entrée de la Turquie dans l'UE, sans toutefois citer son nom, assurant que «pour pouvoir agir, l'UE a besoin de frontières. Un élargissement illimité n'est pas possible».

«Nous appelons tous les Européens à voter aux élections européennes. Il n'y a pas de meilleur moyen de soutenir l'objectif d'une Union plus forte dans un monde plus sûr. Nous en sommes convaincus : si l'Europe le veut, l'Europe le peut», concluent-ils, en paraphrasant le slogan de campagne de l'UMP pour ce scrutin.

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Personne à contacter Re: Géopolitique de l'espace

Message par Sphinx Dim 27 Sep - 22:51

Iran : carte géopolitique intérieure

Géopolitique de l'espace Geopol10

Transition démographique achevée, femmes éduquées, jeunesse bouillonnante, population d’internautes exponentielle, premier pays musulman à avoir établi une constitution moderne…mais aussi théocratie des mollahs, répression politique, programme nucléaire : l’Iran, au cœur de l’actualité, demeure un pays plein de paradoxes. Pour les éclairer, La stratégie de l’Iran analyse d’abord le socle géographique, historique et culturel iranien, trop souvent négligé, ce qui permet à l’auteur d’expliquer avec nuance la politique intérieure de l’Iran (qui dirige vraiment le pays ?), son économie et sa société. L’enjeu : mieux saisir les subtilités du régime islamique ainsi que les difficultés socio-économiques auxquelles sont exposés les Iraniens. Cette approche « interne » est suivie d’une mise en perspective géopolitique de l’Iran : positionnement international, relations avec ses voisins et avec les puissances mondiales. Une analyse des accusations dont le régime de Téhéran fait l’objet (programme nucléaire, missiles balistiques, soutien au terrorisme…) conclut ce portrait du « plus ancien Etat du monde ». Agrémenté de cartes explicatives en couleur, l’ouvrage suggère que derrière le discours religieux et idéologique du régime pointe la voix de l’Iran éternel, fier de son histoire, de sa culture et de son indépendance. Une approche nuancée, visant à une meilleure compréhension d’un sujet complexe.

Diplômé de l’IEP de Paris, Matthieu Anquez, 32 ans, est un spécialiste des questions géopolitiques. Analyste spécialisé sur les crises internationales, et particulièrement sur les enjeux iraniens, il travaille dans un institut de prospective (CEIS) au profit du ministère de la Défense.

http://www.diploweb.com/Iran-carte-geopolitique-interieure.html
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Message par Sphinx Lun 28 Sep - 22:29

dossiers du liban n°115 du 26-09
C.De Broeder & M.Lemaire

de Propagande Fasciste pour Contrôler Les Analogies Historiques faites sur Les USA & Israël.

La " Society for the Management of Historical Raison" (SMHR) Un nouvel institut de propagande chargé de contrôler et de contrer les analogies historiques faites sur les USA et Israël vient d'être crée aux USA avec son abcedaire du parfait formatage historique propagandiste fasciste basé sur des raisonnements de fous furieux dangereux.

Trop de Sionisme - Ben Heine

Dans son discours de présentation de la nouvelle organisation la "Society for the Management of Historical Reason" ( SMHR) le directeur général, Michael O'Hankon, qui a longtemps fait partie de la Brookings Institution, a parlé de l'urgence de sa nouvelle mission. "Nous savons que par les temps qui courent, permettre à n'importe qui n'importe où d'établir et de diffuser des parallèles entre les politiques des USA et celles poursuivies par d'autres nations dans l'histoire peuvent avoir des conséquences incalculables pour la sécurité américaine. Par conséquent nous allons aider ceux qui travaillent sur le raisonnement historique à diffuser leurs idées seulement en faisant des parallèles qui affirment que les US et leur proche allié, Israël, se tiennent en dehors des lois de causalité qui gouvernent le sort des autres peuples sur terre".
Concrètement, en pratique O'Hankon a expliqué comment ils allaient procéder :


"Nos ennemis partout dans le monde ont pendant longtemps suggéré que quand les USA et Israël attaquent ou envahissent d'autres nations, comme tout autre état militairement puissant avant eux, ils le font pour contrôler des terres ou ressources du pays envahi. Quand de la désinformation de ce genre apparaît, la première ligne de défense c'est, comme cela a toujours été, d'accueillir cette explication avec un profond silence, et ci cela échoue, de se moquer avec condescendance de la personne comme étant un imbécile Chomskyite (allusion à Noam Chomsky). Si, après tout ceci, il y a encore un reporter insuffisamment formé pour imprimer ou passer sur les ondes cette analogie grotesque, c'est alors que nos agents de la raison historique entrent en action. En quelques jours, ils vont produire un minimum de 5 articles de première page dans les quotidiens américains les plus lus, concus chacun à sa façon pour réaffirmer le caractère complètement défensif et moralement sans faille de la politique étrangère américaine et israélienne".

A la fin de la présentation de ce nouvel organisme propagandiste fasciste américanosioniste, visant à falsifier sous couvert de "raison historique" la vérité historique, alors que les faits parlent d'eux -mêmes, les participants ont reçu une petite compilation de certaines des analogies historiques actuellement utilisées pour qualifier les actions américaines et israéliennes et la réponse du SMHR pour contrer chacune d'elle.

Ci dessous quelques exemples de cette compilation.
" Analogie 1 : un peuple qui envahit la terre d'un autre peuple l'a presque toujours fait pour augmenter son poids sur la scène internationale. Donc les US et Israël l'ont probablement fait pour la même raison.

" SMHR propagande 1 : ces deux nations ont attaqué d'autres nations principalement pour des raisons défensives. Et s'ils ont un objectif plus large c'est toujours d'apporter à ceux qui sont envahis des bienfaits : soit une économie avancée soit la démocratie.

" Analogie 2 : Tous les états par le passé qui se sont engagés militairement de multiples façons, continuellement, au loin, contre d'autres nations (l'Espagne au XVIème La France de Napoléon, la Grande Bretagne, le Portugal au XXème siècle) se sont finalement appauvris au point qu' ils n'ont pu ni maintenir leur réseau d'influence international ni être compétitifs économiquement face aux autres puissances de l'époque. C'est ce qui se passe probablement avec les US.

" SMHR propagande 2 : à la différence des autres nations les US sont peuplés d'individus avec un "esprit entrepreneurial " spécial programmé socialement qui leur permettra d'inventer perpétuellement des moyens d'éviter tout type de décadence et de déclin qui se sont traditionnellement abattus sur les autres nations.

" Analogie 3 : Quand les élites financières, politiques et militaires du pays se considèrent généralement comme au dessus des lois, et montrent plus de loyauté envers les membres de leur caste que de la population en général, c'est en principe un signe d'un déclin irréversible preuve d'une décadence sociale, de luttes entre factions, et finalement de différents coups. C'est probablement ce qui se passe aux US.

" SMHR propagande 3 : Les US, à la différence des autres nations, ont une structure constitutionnelle née de la sagesse plus ou moins parfaite de nos pères fondateurs et par conséquent effectueront les mutations nécessaires par le biais du système judiciaire et des assemblées de juges pour protéger le bien commun et les libertés individuelles contre toute concentration de pouvoir lourd. Et même lorsqu'à un moment donné de l'histoire il y a des concentrations de pouvoir plus importants que souhaités, l'effet de pendule se manifestera dans la génération suivante d'acteurs politiques.

" Analogie 4 : Depuis l'avènement du concept de guerre totale dans les années 30 et 40, le terrorisme est devenu pour les nations les plus avancées militairement l'outil principal pour obtenir un avantage géopolitique. Ainsi les US et Israël utilisent un armement high tech ( bombardiers B-52, Hélicoptères Apache équipés de mitrailleuses, et des drones) contre des populations civiles non armées dans des territoires qui ne leur appartiennent pas et sont souvent à des milliers de km de la mère patrie ( de l'allemand Heimat), cherchant probablement à terroriser les habitants de ces lieux pour les soumettre à leur volonté politique.

" SMHR propagande 4 : comme nous l'avons vu dans SMHR 1, les Américains et les Israéliens attaquent presque toujours les autres pour des raisons purement défensives. Par conséquent les seuls véritables terroristes impliqués dans des opérations sont les personnes qui sont suffisamment folles pour essayer de lutter contre la force écrasante des Américains et des Israéliens. Par exemple, l'adolescent canadien-afghan, Omar Khadr, est devenu terroriste en Afghanistan, a lancé une grenade à main qui a tué un soldat américain envahisseur près de sa maison à Khost, ce qui a nécessité plusieurs années de torture pour le réhabiliter à Guantanamo. Le terrorisme ne cessera que seulement quand des gens comme Khadr apprendront à accepter la bienveillance fondamentale des actions américaines et israéliennes et apprendront à arrêter de réagir contre.

" Analogie 5 : Quand, comme il l'a fait en 2006, Israël a lancé une guerre en grande partie non provoquée visant à détruire totalement les infrastructures modernes d'un pays voisin, certains ont comparé cela à la Blitzkrieg allemande contre la Pologne en 1939. De même quand l'armée high tech israélienne a assiégé la population de Gaza déjà isolée et affamée à la fin de 2008 et les premiers jours de 2009, certains ont comparé cette terrible tragédie au ghetto de Varsovie à la fin de la seconde guerre mondiale.

" SMHR propagande 5 : on doit toujours se rappeler que les seuls à avoir le droit de faire des analogies entre les horreurs du Nazisme et tout catastrophe actuelle sont les Israéliens eux mêmes et leurs nombreux supporters dans la presse américaine. Par exemple, si l'universitaire arabe, Rashid Khalidi, devait comparer d'une quelconque manière le sort actuel des Palestiniens à celui des Juifs d' Europe entre 1933 et 1945, il serait immédiatement coupable de minimiser les horreurs endurées par les Juifs sous les Nazis. Cependant, à chaque fois que Bill Kristol ou Charles Krauthammer veulent comparer le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ou le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, à Hilter, et ceux qui les suivent aux Nazis, ce n'est pas minimiser. C'est tout à fait licite et ce sera largement publié le plus souvent possible et en insistant dessus dans les médias de masse.

Les personnes (journalistes, membres de cette organisation, simples observateurs...) présents lors de cette conférence ont été encouragés à la fin, à la sortie, à signer un engagement à suivre cette propagande fasciste délirante et dangereuse.
Parmi les représentants des médias qui ont signé :
David Gregory de GE-NBC,
John King de Time- Warner - CNN,
Charles Gibson de Disney - ABC,
Michael Gordon du NYT.
Source de certaines informations un article de Thomas Harrington du 19/08/09 - Macondo News Service

Myriam Abraham

Mercredi 26 Août 2009

http://www.planetenonviolence.org/

http://www.alterinfo.net/Nouvelle-Institut-De-Propagande-Fasciste-Pour-Controler-Les-Analogies-Historiques-Faites-Sur-Les-USA-Et-Israel_a36000.html
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Message par Sphinx Lun 5 Oct - 22:23

PÉTROLE/le brut perd 2% avec la détente des tensions au Nigeria et en Iran

Londres (awp/afp) - Le pétrole creusait ses pertes lundi en fin d'échanges européens, alors qu'une détente des tensions au Nigeria et en Iran incitait les opérateurs à baisser leur "prime de risque" géopolitique, sur un marché déjà affaibli par les inquiétudes sur la consommation d'énergie.

A 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre lâchait 1,62 dollar (2,38%) par rapport à la clôture de la veille, à 66,45 dollars, sur l'InterContinental Exchange (ICE).

A la même heure, le brut léger texan (WTI) pour la même échéance cédait 1,28 dollar à 68,67 dollars (1,83%) sur le New York Mercantile Exchange.

"Des signes de détente des tensions géopolitiques, dans plusieurs zones importantes pour le marché pétrolier, pèsent sur le marché, du moins pour l'instant", observe Yingxi Yu, analyste de Barclays Capital.

Une étape franchie ce week-end vers une pacification du Nigeria accentuait lundi la chute des prix, sur un marché qui avait déjà affaibli vendredi par les chiffres du chômage américain.

Trois hauts commandants d'importants groupes d'insurgés du sud pétrolifère du Nigeria et des milliers de combattants ont accepté une offre d'amnistie gouvernementale et déposé les armes samedi.

"Le désarmement du dernier groupe armé important dans le delta du Niger pourrait mettre fin à des années de violence dans l'une des régions encore chaudes du monde, et grâce à cela, la production pétrolière de la région pourrait enfin retrouver tout son potentiel", jugent les analystes du cabinet viennois JBC Energy.

Les tensions géopolitiques semblent également faiblir avec l'Iran, qui donné son accord pour une visite le 25 octobre de son nouveau site d'enrichissement d'uranium situé près de Qom.

"Le cas de l'Iran peut être réglé par le dialogue, a dit M. ElBaradei, le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique. A présent, nous passons de la confrontation à la coopération et je demande à l'Iran de maintenir la transparence."

Par ailleurs, l'annonce d'une hausse du chômage américain (qui est monté à 9,8% en septembre, contre 9,7% en août) continuait à peser sur les prix du pétrole, sans qu'un bon indicateur américain puisse dissiper cette morosité.

L'activité dans les services aux Etats-Unis a renoué avec la croissance en septembre, après onze mois dans le rouge, selon l'indice des directeurs d'achats publié lundi par l'organisation professionnelle ISM.

Ces inquiétudes sur la consommation de pétrole ont été relayées par la Banque mondiale, qui a dit samedi s'attendre à une demande faible en 2010, dans un rapport sur le Moyen-Orient publié à Istanbul.

L'institution s'attend à ce que le prix du baril de pétrole soit de 63 dollars en 2010, contre 55,5 dollars en moyenne en 2009.

A terme, les prix du pétrole menacent de s'emballer de nouveau, prévient néanmoins Francisco Blanch, analyste de la banque Merrill Lynch, car pour lui le marché du pétrole devrait continuer à marcher de pair avec celui des devises.

L'analyste s'attend à un prix moyen du baril de 82 dollars en 2010, avec "des risques que les prix aillent plus haut au dernier trimestre.

"Si des mesures concrètes pour réduire la demande mondiale de pétrole ne sont pas adoptées ou si l'offre ne progresse pas au-delà de ce qui est prévu, la poursuite d'une politique monétaire extrêmement laxiste dans les pays de l'OCDE pourrait conduire à une nouvelle flambée des prix du pétrole, bien au-delà des 100 dollars le baril, à l'approche de l'année 2011", souligne-t-il.

http://www.romandie.com
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Message par Sphinx Lun 5 Oct - 22:27

Le Népal s’apprête à déployer une force de police à sa frontière tibétaine


Géopolitique de l'espace Hom_d910

Le Népal s’apprête à déployer une force de police à sa frontière tibétaine, selon Bhim Rawal, le ministre de l’Intérieur népalais, cité par l’AFP (lire la dépêche originale en anglais). Si le ministre se défend d’agir sous la pression de la Chine, cette annonce intervient au lendemain de l’arrestation, par la police népalaise, de 80 militants tibétains, qui manifestaient jeudi devant l’ambassade de Chine à Katmandou, à l’occasion des 60 ans de la république populaire de Chine.

"Nous envisageons de déployer l’APF (Armed Police Force) à différents points le long de la frontière" a ajouté M. Rawal. "Nous avons déjà déployé nos forces de sécurité le long de la frontière indo-népalaise. Il est clair que la sécurité de nos frontières est d’un intérêt national. Nous devons consacrer tous nos efforts à rendre notre frontière sûre et efficace".

Plusieurs milliers de Tibétains franchissent chaque année la frontière népalaise pour fuir la politique d’intégration chinoise à l’égard du peuple tibétain. Le 30 septembre 2006, un groupe de Tibétains qui fuyaient au Népal en passant par le col de Nangpa La et le Solukhumbu avait essuyé les tirs de la Police Populaire Armée (PAP) chinoise, chargée de la sécurité des frontières chinoises. Une nonne de 17 ans avait été tuée.
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Message par Sphinx Lun 5 Oct - 22:30

L’UE prépare la mise en œuvre du traité de Lisbonne

Après la large victoire du oui en Irlande (67,13 %, contre 38,87 % pour le non), le président de l’Union européenne, Fredrik Reinfeldt, a appelé à « accélérer » la mise en œuvre du traité de Lisbonne. Mais, en raison de la résistance du chef de l’Etat tchèque, Vaclav Klaus, le premier ministre suédois va devoir inviter chefs d’Etat et de gouvernement à la patience : il est désormais clair, à ses yeux, que le traité n’entrera pas en vigueur le 1er novembre.

Contesté à gauche, poussé par Londres, le nom de Tony Blair continue de circuler pour le premier poste. Mais certains gouvernements sont à la recherche d’une alternative moins en vue, comme les premiers ministres néerlandais Jan Peter Balkenende ou belge Herman Van Rompuy.

Le nouveau traité élargit les pouvoirs du Parlement européen dans le domaine budgétaire : les eurodéputés vont désormais partager l’autorité budgétaire, à égalité avec le Conseil. « C’est le Parlement qui aura désormais le dernier mot », veut croire Alain Lamassoure, président de la commission, plus que jamais stratégique, du budget au sein de l’Hémicycle. Un point de vue qui n’est pas du goût du Conseil, et de toutes les capitales.

La mise en place du service diplomatique commun, sous l’autorité d’un haut représentant vice-président de la Commission, ne sera pas plus simple. Interrompues à plusieurs reprises, au fil des déboires du futur traité, les discussions s’avèrent rugueuses. Le champ de compétence du service est très débattu : l’exécutif européen entend préserver la haute main sur certaines de ses compétences, comme le commerce, la politique de voisinage, ou l’élargissement, mais il pourrait céder l’aide au développement.

Le premier président européen risque, dans ces conditions, d’être un tigre de papier face au président de la Commission, du haut représentant, et des capitales. « Les luttes de pouvoir risquent d’être incessantes », craint un haut fonctionnaire: « Si le président veut s’imposer, il aura tendance à court-circuiter toute la machine communautaire, en négociant directement avec les chefs d’Etat et de gouvernement. »

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Message par Sphinx Mar 6 Oct - 23:22

Iran: combien de divisions? Combien de missiles?
Combien de centrifugeuses?


C’est en ces termes que les adversaires de l’Iran le jugent

Question: si l’Iran ne maîtrisait pas la technologie d’enrichissement d’uranium et de fabrication de missiles; si face à la machine de guerre israélienne, les amis de l’Iran, la Syrie et le Hezbollah libanais, ne pouvaient pas aligner de missiles pour se défendre; finalement, si l’Iran n’avait aucun réseau d’influence en Irak et en Afghanistan, ses adversaires occidentaux (États-Unis, Angleterre, France et Allemagne), l’auraient-ils pris au sérieux et l’auraient-ils invité à débattre à la table des «Grands» le premier octobre 2009?

Quiconque un tant soit peu informé des lois qui régissent les rapports de force entre États, répondra, sans hésiter, négativement à la question posée.

Les pourparlers entre l’Iran et les 5+1 portent sur le partage de zones d’influence au Moyen-Orient et en Asie centrale. Mais, les médias occidentaux ne parlent que de la question nucléaire iranienne qui joue exactement le même rôle que les «armes de destruction massives», moyen de pression et prétexte ayant permis aux Etats-Unis et aux Britanniques d’envahir l’Irak, un pays jadis souverain.

Puisque les propagandes occidentales s’époumonent autour du nucléaire iranien, alors parlons nucléaire. Puissances technologiques et financières, les pays occidentaux (la France, l’Allemagne et l’Angleterre) n’ont jamais tenu parole et n’ont jamais voulu d’un Iran politiquement indépendant et technologiquement développé.

Selon Akbar Etemad, ancien président de l’Organisation de l’énergie atomique d’Iran sous le Chah (vassal des États-Unis), les Européens ont fait perdre à l’Iran plusieurs milliards de dollars: «L'Allemagne a refusé d’accorder la licence d’exportation concernant les équipements complets des deux centrales nucléaires construites à Bushehr, au sud de l’Iran. Pourtant, ces équipements, qui sont entreposés depuis vingt-cinq ans en Allemagne, appartiennent à l’Iran parce que payés entièrement. (…) Quant à la France, elle a refusé à l’Iran le droit de faire enrichir son uranium dans l’usine d’enrichissement du Tricastin appartenant à la société Eurodif. Pourtant, l’Iran s’était associé au capital de cette société à hauteur de 10% pour avoir accès aux services d’enrichissement nécessaire pour l’approvisionnement de ses centrales en combustibles (…) La Grande Bretagne (…) a participé au front du refus en retenant un envoi d’uranium appartenant à Téhéran qui transitait par l’Angleterre à destination de Téhéran.»(1)

Conséquence : «Les Européens se sont dérobés à leurs engagements. Ces pertes se chiffrent en milliards de dollars et sans doute encore beaucoup plus en manque à gagner du fait de plus de vingt ans de retard dans la réalisation du programme nucléaire iranien»(1).

Question: Qui, des Iraniens ou des Européens, n’ont-ils pas respecté leurs engagements et les lois internationales? «Si l’Iran demandait la réparation des dommages subis, quelle serait l’attitude des pays européens?»(1).

Autant de questions et d’esquisses de réponses, montrant que les Européens ont floué l’Iran. Actuellement, de part et d’autre, la méfiance est de mise et le rétablissement de la confiance n’est pas pour demain.

Il est à souligner que ce n’est pas l’Iran qui a changé d’attitude. Il continue à enrichir de l’uranium. Ce sont les Européens qui ont modifié leur position envers l’Iran, parce que «Téhéran a réalisé une percée technologique importante dans le cycle du combustible nucléaire (…) On peut se demander pourquoi l’Iran accepterait de s’arrêter en si bon chemin»(1) (Souligné par nous). Force est de constater qu’aucune pression occidentale n’est plus en mesure d’arrêter le développement technologique de l’Iran, même si le progrès touche avant tout le domaine militaire et nucléaire. L’existence même de l’Iran en dépend.

Comme nous l’avons écrit plus haut, l’ordre du jour des pourparlers du premier octobre (date choisie par l’Iran), touche avant tout à des questions d’ordre politique, économique, géostratégique. Un exemple: en marge des négociations, William BURNS, négociateur américain, a rencontré son homologue iranien Saïd JALILI, pour parler…de l’Irak et de l’Afghanistan! Ces pourparlers se déroulent dans une ambiance de pressions réciproques.

.../...
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Message par Sphinx Mar 6 Oct - 23:25

Quels sont les moyens de pression américains, iraniens, russes ou chinois?
L’Occident, en particulier les Américains, a de formidables moyens de pression technologique, financière et militaire. Sous la pression américaine, le Japon s’est retiré de l’exploitation d’un grand champ pétrolier en Iran, alors que l’Iran est le principal fournisseur de pétrole du Japon. Ce faisant, le Japon dépendra toujours des bons vouloirs des États-Unis qui, contrôlant les sources d’approvisionnement énergétiques, continueront à «maîtriser» le Japon.

De même l’Allemagne, principal partenaire commercial de l’Iran, commence à réduire, sous la pression américaine, son commerce avec l’Iran qui doit s’approvisionner auprès d’autres pays. Le marché iranien échappe aux entreprises allemandes qui ne ratent aucune occasion pour manifester leur mauvaise humeur. Les banques occidentales confisquent les avoirs iraniens et n’octroient pas de crédit aux sociétés occidentales qui souhaitent investir en Iran, dans l’industrie, le gaz et le pétrole.

La Chine résiste à la pression américaine et s’oppose à toute nouvelle sanction contre l’Iran. En effet, l’embargo américain contre l’Iran vise à couper la Chine de ses sources d’approvisionnement et de la faire dépendre, comme le Japon, des Etats-Unis. Couper la Chine du marché iranien constitue un autre objectif des Etats-Unis qui s’inquiètent des rapprochements politiques sino-iraniens.

Les pressions américaines sur l’Iran poussent ce pays à créer des réseaux parallèles et relativement chers : ainsi certaines marchandises traversent Dubaï. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, des produits américains arrivent en Iran via Dubaï.

Les pressions américaines s’exercent également sur la Russie, deuxième puissance nucléaire mondiale. Souvenons-nous des oligarques russes qui voulaient introduire le pétrole et le gaz russes dans les bourses occidentales (New York, Londres, Paris,…), brader ainsi la richesse russe et faire perdre la souveraineté économique, puis politique, au pouvoir russe. Les pressions américaines sur la Russie sont également d’ordre militaire. L’OTAN étend son influence jusqu’aux frontières naturelles russes, installant des bases militaires autour de la Russie, en Géorgie, en Azerbaïdjan et en Asie centrale. Ces moyens de pression sont actionnés lorsque l’Occident souhaite mettre la main sur la zone d’influence russe ou l’éloigner de l’Iran, son partenaire stratégique.

A son tour, l’Iran possède de formidables moyens de pression sur l’Occident. Ses réseaux d’influence en Irak, en Afghanistan et au Liban en font un redoutable adversaire des États-Unis au Moyen-Orient. Si un calme précaire prévaut en Irak, c’est avant tout grâce à l’Iran qui, en quelque sorte, cogère l’Irak avec les États-Unis. Sous la pression de Téhéran, l’Armée du Mahdi a rangé ses armes et participe aux élections et autres activités politiques «pacifiques». Jusqu’à quand?

Le même phénomène s’observe en Afghanistan où l’Iran, influent à l’ouest, au centre et au nord, est en mesure de mener la vie dure aux troupes de l’OTAN.
Que cherche l’Iran? Sa sécurité, le respect de ses intérêts et de sa zone d’influence en tant que grande puissance régionale. L’Iran et les Etats-Unis sont obligés de s’entendre, malheureusement, sur le dos des peuples de la région qui rejettent toute domination étrangère, qu’elle soit américaine ou iranienne. Cette entente américano-iranienne n’ira pas sans accrochage. Les puissances militaires sont à la merci de la résistance des peuples, des problèmes économiques, de l’enlisement et des contestations nationales, voire mondiales, et des coups bas des adversaires, détériorant d’autan le moral des troupes et sapant l’autorité de l’envahisseur qui finit un jour par plier bagage. Nous n’en sommes pas encore là, mais le rapprochement des États-Unis avec l’Iran montre bien que l’Amérique souffre de ses guerres et a énormément besoin de l’Iran.
Les pourparlers entre l’Iran et ses adversaires sont très complexes et portent essentiellement sur le partage de zones d’influence. Vouloir les limiter à la question nucléaire (moyens de pression) relève de la propagande ou de la myopie. Les discussions nous réserveront bien des surprises.


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Message par Sphinx Mar 13 Oct - 21:56

Cuba face aux contradictions de l'administration Obama

« Aucune nation ne doit être forcée d’accepter la tyrannie d’une autre nation », a-t-il déclaré, ajoutant qu’« aucune nation ne peut ni ne doit tenter de dominer une autre nation ». « La démocratie ne peut pas être imposée à une autre nation de l’extérieur. Chaque société doit trouver sa propre voie, et aucune voie n’est parfaite. Chaque pays doit poursuivre une voie ancrée dans la culture de son peuple et dans ses traditions, et je reconnais que les Etats-Unis ont, trop souvent, été sélectifs dans leur promotion de la démocratie », a-t-il conclu1.

Le président Obama a ainsi fait preuve de lucidité et d’intelligence en déclarant que les Etats-Unis devaient « entrer dans une nouvelle ère d’engagement basée sur les intérêts et le respect mutuels ». S’adressant à ses détracteurs, il a réfuté tout double discours et a lancé un défi à ces derniers : « Je vous demande de jeter un œil aux actions concrètes que nous avons prises en à peine neuf mois2 ».

La bonne volonté de l’ancien sénateur de l’Illinois n’est pas en cause. C’est en partie pour cela qu’il a obtenu le prix Nobel de la paix 2009. Néanmoins, il est impossible de ne pas relever les contradictions notables entre la rhétorique du locataire de la Maison-Blanche et la réalité des faits, notamment en ce qui concerne la politique de Washington vis-à-vis de Cuba.

Les avancées
En avril 2009, Obama avait fait part de sa volonté de chercher « une nouvelle approche avec Cuba3 ». « Je crois que nous pouvons mener les relations entre les Etats-Unis et Cuba vers une nouvelle direction », avait-il souligné. « Je suis ici pour ouvrir un nouveau chapitre de rapprochement qui se poursuivra durant mon mandat », avait-il dit, en annonçant la levée des restrictions affectant les Cubains vivant aux Etats-Unis et ayant de la famille sur l’île. Néanmoins, il a fallu attendre le 3 septembre 2009 pour que cette décision entre en vigueur. Désormais, les Cubains peuvent se rendre dans leur pays d’origine autant de fois qu’ils le souhaitent (au lieu de 14 jours tous les trois ans auparavant), et effectuer des transferts de fonds illimités à leurs familles (au lieu 100 dollars par mois auparavant4).

L’administration Obama a également élargi la gamme de produits qui peuvent être envoyés à Cuba aux vêtements, produits hygiéniques et au matériel de pêche (interdits auparavant). Elle a également permis aux entreprises étasuniennes de télécommunication de fournir certains services à Cuba (il convient de rappeler cependant que le cadre légal pour cela existe depuis 1992)5.

En septembre 2009, Bisa Williams, sous-secrétaire d’Etat aux Affaires interaméricaine, s’est rendue à La Havane afin de s’entretenir avec le vice ministre des Affaires étrangères Dagoberto Rodríguez. Tous deux ont entamé des discussions au sujet de la restauration du service postal entre Cuba et les Etats-Unis suspendu depuis 1963 et des questions migratoires. La visite de Williams, censée être de 24 heures, a duré six jours. Il s’agit du plus haut fonctionnaire en visite officielle à Cuba depuis 20026. La sous-secrétaire d’Etat en a même profité pour assister au concert historique donné par le chanteur colombien Juanes à La Havane qui a réuni plus d’un million de personnes7.

Les signes négatifs
Si ces initiatives positives, tout comme le langage diplomatique beaucoup moins agressif à l’égard de La Havane, sont à souligner, il convient de rappeler que les relations actuelles entre les deux nations ne sont même pas revenues au statu quo ante sous l’administration Clinton. Par ailleurs, les citoyens cubains vivant aux Etats-Unis et n’ayant pas de famille dans leur pays d’origine ne peuvent toujours pas s’y rendre.

L’administration Obama, contrairement à ses déclarations constructives, s’est évertuée à appliquer avec zèle les sanctions économiques contre Cuba. Ainsi, selon le Bureau de Contrôle des biens étrangers (Office of Foreign Assets Control, OFAC) du Département du Trésor, depuis l’intronisation au pouvoir d’Obama en janvier 2009, pas moins de sept multinationales ont été sanctionnées financièrement pour un montant total dépassant les six millions de dollars. Pourtant, toutes les infractions avaient été commises bien avant l’arrivée au pouvoir du sénateur de l’Illinois. Ainsi, en août 2009, la banque australienne ANZ s’est vue infliger une amende de 5,7 millions de dollars pour avoir réalisé des transactions avec Cuba par le biais de ses filiales étasuniennes entre 2004 et 2006. Une nouvelle fois, le caractère extraterritorial de sanctions économiques s’est appliquée avec rigueur contre une entité étrangère8.

Par ailleurs, le 14 septembre 2009, le président étasunien a décidé de prolonger d’un an la validité de la Loi de Commerce avec l’ennemi de 1917 qui établit les sanctions économiques contre Cuba. Il a ainsi imité tous les présidents étasuniens depuis 1962, évoquant des raisons « d’urgence nationale ». Pourtant, le renouvellement annuel n’était pas nécessaire au maintien des sanctions économiques puisque depuis 1996 et l’adoption de la loi Helms-Burton, seul le Congrès est habilité à y mettre un terme. Il est regrettable que Barack Obama n’ait pas saisi l’opportunité, somme toute symbolique, d’agir différemment de ses prédécesseurs9.

Le 21 septembre 2009, le Département d’Etat a refusé d’octroyer un visa au président de l’Assemblée nationale cubaine, Ricardo Alarcón, invité par la présidente du Black Caucus du Congrès étasunien Barbara Lee. Le lendemain, Washington a interdit à près de 30 médecins étasuniens de participer à un Congrès international d’orthopédie se déroulant à La Havane. En octobre 2009, la Philarmonique de New York, qui devait se produire dans la capitale cubaine du 30 octobre au 2 novembre, a dû suspendre son voyage après que les Départements d’Etat et du Trésor ont refusé d’accorder une licence aux 150 mécènes qui avaient financé le projet. Pourtant, en 2008, elle s’était produite en Corée du Nord et réalisera prochainement un concert au Vietnam10.
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Message par Sphinx Mar 13 Oct - 22:02

Le sénateur démocrate Byron Dorgan a fait part de sa totale incompréhension lors d’une intervention au Sénat : « Notre politique à l’égard des voyages à Cuba est inouïe. Nous devons nous soumettre aux absurdités du gouvernement fédéral et du Département du Trésor qui décident qui peut ou non voyager. Il est à mon avis scandaleux de restreindre la liberté du peuple étasunien11 ».

Le 1er octobre 2009, plusieurs leaders du Congrès se sont retrouvés au siège de la Chambre des représentants afin de promouvoir l’approbation d’une législation présentée en mars 2009 mettant un terme à l’interdiction faite aux citoyens des Etats-Unis de voyager à Cuba et d’exiger le changement promis par le président Obama. Les élus démocrates Charles Rangel, Bill Delahunt ainsi que le républicain Jeff Flake ont exigé l’adoption de la loi – qui dispose pour l’instant du soutien de 161 représentants et de 33 sénateurs, qui ont paraphé le document – avant la fin de l’année 2009. Pour être adoptée, la loi doit réunir 218 voix à la Chambre et 60 au Sénat. Néanmoins, Barack Obama dispose des prérogatives nécessaires pour mettre un terme à cette interdiction en signant un simple ordre exécutif12.

Wayne S. Smith, ancien chef de la Section d’intérêts étasuniens (SINA) à La Havane entre 1979 et 1982, a déploré le manque d’initiatives du nouveau président. « Il n’a rien fait », a-t-il regretté. Il a également fustigé l’attitude de certains élus tels que Bob Menéndez et les représentants de Floride qui « bloquent la législation ». « Nous devrions établir un dialogue et lever les restrictions aux voyages » pour les citoyens étasuniens, qui peuvent se rendre en Chine, au Vietnam ou en Corée du Nord, mais pas à Cuba13.

La diplomatie cubaine a fait part de sa déception à cet égard. Le ministre des Affaires étrangères Bruno Rodríguez, qui a salué la bonne volonté d’Obama le qualifiant d’« homme politique moderne, intelligent et animé de bonnes intentions », a néanmoins regretté qu’il n’ait pu saisir « l’opportunité historique d’user de ses facultés exécutives et d’être à l’origine de l’élimination du blocus contre Cuba14 ».

Contradictions

Il est inévitable de mettre le président Obama face à ses propres contradictions. D’un côté, face à l’Assemblée générale de l’ONU, il a tenu les propos suivants : « Les peuples du monde veulent du changement. Ils ne toléreront plus ceux qui se trouvent du mauvais côté de l’histoire ». D’un autre côté, il a dû recourir à une loi guerrière de 1917, uniquement appliquée à Cuba, pour prolonger l’état de siège contre une petite nation du Tiers-Monde qui n’a jamais commis la moindre agression contre les Etats-Unis. D’un côté, il affirme que « les divisions traditionnelles entre les nations du Sud et du Nord n’ont aucun sens dans un monde interconnecté, et les alignements des nations enracinés dans les clivages d’une guerre froide révolue depuis longtemps non plus ». De l’autre, il persiste à appliquer une politique obsolète, cruelle et inefficace dont les premières victimes sont les catégories les plus fragiles de la population cubaine, à savoir les femmes, les personnes âgées et les enfants15.

Malgré l’opposition unanime de la communauté internationale qui a condamné en 2008 pour la 17ème fois consécutive l’état de siège économique imposé à Cuba (185 voix contre 3), du monde des affaires étasunien qui voit ses intérêts fortement affectés car un marché naturel est entre les mains par les multinationales européennes, asiatiques et latino-américaines, la volonté d’une majorité de l’opinion publique étasunienne qui souhaite une normalisation des relations entre les deux nations, un courant favorable au Congrès étasunien au changement de politique, l’administration Obama persiste à appliquer des sanctions unilatérales anachroniques qui représentent le principal obstacle au développement économique de l’île. S’il est vrai que le président étasunien ne peut pas éliminer définitivement l’embargo (une décision du Congrès étant nécessaire), il peut considérablement l’assouplir par le biais de décisions exécutives et de licences16.

L’ancien président Bill Clinton, dont l’épouse Hillary Clinton est actuellement secrétaire d’Etat, a pour sa part qualifié les sanctions économiques de politique « absurde » et d « échec total17 ». Ainsi, depuis leur imposition en août 1960, les sanctions étasuniennes ont coûté la bagatelle de 96 milliards de dollars à l’économie cubaine.

La Havane a réitéré à maintes reprises sa disposition à résoudre tous les différends qui opposent les deux pays à condition que le dialogue ait lieu sur une base de réciprocité, de respect de la souveraineté et de non-ingérence dans les affaires internes.

Si le président Obama souhaite atteindre un modus vivendi avec le gouvernement cubain, il doit d’adopter les mesures suivantes par ordre de priorité :

-Libération des cinq prisonniers politiques cubains incarcérés aux Etats-Unis depuis 1998 et accusés à tort de « conspiration en vue de commettre des actes d’espionnage ». Aucune preuve n’a pu être présentée à leur encontre. Ils ont néanmoins été condamnés à un total de quatre peines de prison à vie, doublées de 77 ans d’emprisonnement. Obama dispose des prérogatives nécessaires pour leur accorder un pardon présidentiel18.

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Message par Sphinx Mar 13 Oct - 22:06

-Assouplissement des sanctions économiques. Comme souligné précédemment, Obama peut considérablement réduire leur impact par de simples ordres exécutifs.

-Extradition du terroriste Luis Posada Carriles, ancien agent de la CIA responsable de plus d’une centaine d’assassinats et réfugié à Miami, et que les Etats-Unis refusent de juger19.

-Suppression de Cuba de la liste des pays terroristes. Les Etats-Unis ont inclus arbitrairement Cuba dans la liste des pays terroristes pour justifier leur politique hostile à l’égard de La Havane. Cette inclusion n’est pas prise au sérieux par la communauté internationale qui la considère comme une simple manœuvre politique de discrédit. Il convient de rappeler que Nelson Mandela a fait partie de cette liste jusqu’en juillet 2008.

-Abrogation de la loi d’ajustement cubain qui fomente l’émigration illégale à destination des Etats-Unis. En effet, tout Cubain entrant légalement ou illégalement aux Etats-Unis obtient automatiquement au bout d’un an le statut de résident permanent et diverses aides pour obtenir un logement et un emploi. Cette législation, unique au monde, favorise la fuite des cerveaux et prive Cuba d’un capital humain considérable20.

-Elimination de tous les programmes de subvention à destination de l’opposition interne à Cuba. Obama peut décider de mettre un terme au financement des groupuscules internes, illégal aux yeux du code pénal cubain et de la législation internationale21.

-Suppression des émissions subversives de Radio et TV Martí, destinées à déstabiliser le gouvernement cubain.

-Dévolution de la base navale de Guantanamo occupée illégalement par les Etats-Unis depuis 1902, contre la volonté souveraine du peuple cubain.

La bonne volonté du président Obama doit se traduire rapidement par des actes concrets afin de normaliser les relations entre La Havane et Washington. Il doit prouver aux yeux du monde qu’il mérite effectivement le prix Nobel de la Paix.

Source:Salim Lamrani est enseignant chargé de cours à l’Université Paris-Sorbonne-Paris IV et l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée et journaliste français, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis. Son nouvel ouvrage s’intitule Cuba. Ce que les médias ne vous diront jamais (Paris : Editions Estrella, 2009).
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Message par Sphinx Jeu 15 Oct - 22:20

Conférence de Copenhague : vers un accord global ?

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Message par Sphinx Jeu 15 Oct - 22:37

L’eau, source de conflits frontaliers

L’aspect stratégique de l’eau et la nécessité d’une coopération internationale ont été affirmés lors du Forum mondial de l’eau de mars dernier à Istanbul. La revue Géopolitique dresse un panorama des risques de conflits entre pays pour l’accès à l’eau.

« Rien n’indique que l’absence de conflits dans le passé offre la même garantie pour le futur ». Sous une formulation diplomatique, un haut fonctionnaire du Ministère de l’Ecologie, Jacques Sironneau, évoque les risques existant des guerres pour l’eau. Une mise en garde qui ouvre le dossier spécial consacré à l’eau dans ses aspects internationaux par la revue Géopolitique dans sa dernière livraison trimestrielle d’octobre.

Tout l’intérêt de ce panorama réside dans une présentation des situations existantes en soulignant la persistance des zones de tension pour les ressources en eau partagées –Turquie et Syrie, Egypte et Soudan, Israël et Palestine et Syrie, Chine et Tibet, Mexique et Etats-Unis…- et l’émergence de nouvelles zones de tension potentielles –Inde avec le Népal et le Bangladesh, Chine avec le Cambodge.
Un chiffre suffit à mesurer l’ampleur de la conflictualité : sur les 263 bassins fluviaux internationaux, 158 accusent une carence en termes de coopération. Autrement dit, la vision bilatérale l’emporte majoritairement sur une approche multilatérale, à l’évidence plus équilibrée.

Le récent Forum mondial de l’eau, tenu à Istanbul en mars 2009, a mis l’accent dans ses conclusions sur « la mise en œuvre d’une gestion intégrée des ressources en eau au niveau des bassins dans chaque pays et si approprié dans le cadre d’une coopération internationale ». Le champ des possibles est ouvert, il est large.
Dans le monde, observe Jean-François Donzier, directeur général de l’Office international de l’eau, 15 % des pays dépendent à plus de 50 % des ressources en eau d’autres pays amont. Pour certains, cette dépendance dépasse même les 2/3 : Pays-Bas, Luxembourg, Syrie, Roumanie, Egypte, Hongrie, Bulgarie, Paraguay, Soudan…

Dans ce numéro 107, Géopolitique propose treize articles qui portent sur les différents aspects d’actualité de l’eau, traitant aussi bien des questions stratégiques que d’exemples régionaux , au Moyen-Orient, en Afrique ou en Chine.

http://www.place-publique.fr/spip.php?article5405
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Message par Sphinx Ven 16 Oct - 22:31

Moscou et ses alliés veulent imiter l'OTAN

Réunissant sept pays de l'ex-URSS (Arménie, Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizistan, Russie, Tadjikistan et Ouzbékistan), l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), créée en 2003, souhaite obtenir une reconnaissance internationale à l'instar de l'OTAN, note Kommersant. L'OTSC a envoyé aux Nations unies un mémorandum de coopération qui leur permettrait de collaborer dans la lutte contre le terrorisme et les trafics de drogue dans le monde entier, voire mener des opérations de maintien de la paix à l'échelle régionale ou globale, rapporte le journal russe. Ce document est en cours d'étude aux Nations unies. Kommersant rappelle que l'ONU et l'OTAN ont signé un mémorandum de coopération similaire en 2008. Aujourd'hui, dans le contexte du réchauffement russo-américain, "le début d'une coopération entre l'ONU et l'OTSC peut contribuer à un rapprochement entre les deux blocs militaires de l'OTSC et de l'OTAN".

http://www.courrierinternational.com
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Message par Sphinx Ven 16 Oct - 22:55

"Autant qu'une crise, une révolution"

Géopolitique de l'espace 1-nico10
Baverez

Economiste, historien et avocat, Nicolas Baverez a lancé en 2003 le débat sur le déclin français en publiant La France qui tombe. Libéral et convaincu que l'antilibéralisme est à la source de notre relatif essoufflement, il est vite devenu le chef de file des "déclinistes". L'Express publie cette semaine, en exclusivité, les bonnes feuilles de son nouvel essai, Après le déluge, qui sort le 15 octobre chez Perrin. L'ancien disciple de Raymond Aron analyse les causes du séisme que nous vivons - "le Pearl Harbor de la mondialisation" - décrit le mécanisme des cycles économiques et le salut temporaire trouvé dans des politiques keynésiennes, avant d'esquisser les mutations que le capitalisme mondial va devoir entamer, et dont l'Europe et la France risquent d'être les premières victimes.

Le 15 septembre 2008 restera au capitalisme mondialisé ce que fut pour les Etats-Unis dans l'ordre stratégique l'attaque de Pearl Harbor par le Japon impérial le 7 décembre 1941 : une surprise totale, marquant l'écroulement d'un monde et le basculement dans l'inconnu. Par l'ampleur des pertes provoquées - une année de PIB mondial détruite à ce jour, soit 50 000 milliards de dollars -, la durée de ses séquelles, les transformations qu'il entraînera dans la régulation du capitalisme, le choc s'apparente à une guerre. Autant qu'une crise, il s'agit d'une révolution. Révolution économique avec la fin du cycle néolibéral de la mondialisation qui débuta à la fin des années 1970 et fut placé sous le signe du retrait de l'Etat et de la déréglementation, de l'ouverture des frontières, de l'innovation financière et du primat de la politique monétaire. Révolution géopolitique avec le bouleversement de la hiérarchie des nations et des continents, marqué par le déclin relatif des pays développés, y compris les Etats-Unis, et l'ascension des nouvelles superpuissances du Sud rangées derrière la bannière chinoise. Révolution politique avec le défi d'imaginer des institutions et des règles pour la mondialisation sur fond d'emballement des tentations protectionnistes et d'exacerbation des nationalismes. Révolution intellectuelle et idéologique avec la déconfiture du néoconservatisme et l'effondrement du mythe de l'autorégulation des marchés, faisant pendant au tragique démenti apporté à la neutralité revendiquée des Etats-Unis dans la première phase du second conflit mondial.

Voilà pourquoi il est vital de ne pas se tromper sur la nature de l'événement. Il ne s'agit pas d'une crise de liquidité mais d'une crise complexe, affectant l'immobilier, le crédit, le système financier, la croissance et l'emploi. Il ne s'agit pas d'une crise américaine mais d'une crise mondiale, la première du capitalisme universel. Il ne s'agit pas d'une crise financière mais d'une grande crise économique, qui remet en question la norme du capitalisme, tel qu'il s'est développé depuis trois décennies. Il ne s'agit pas simplement d'un effondrement du crédit mais de l'écroulement d'un mode d'organisation des échanges mondiaux confrontant des nations s'endettant pour consommer et importer - tels les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Espagne ou l'Irlande - et des pays épargnant pour investir et exporter - à l'image de la Chine, de l'Allemagne, du Japon ou de la Corée du Sud. Il ne s'agit pas seulement de la révélation brutale de surcapacités de production mais de déséquilibres profonds dans l'utilisation de l'épargne mondiale et dans le partage de la valeur ajoutée entre le capital et le travail. Il ne s'agit pas uniquement d'un choc économique mais d'un bouleversement stratégique qui modifiera le système géopolitique et la hiérarchie des puissances du xxe siècle. Il ne s'agit pas d'un accident mais d'une rupture historique. [...]

"Le système n'est plus en état de supporter une secousse d'une intensité comparable"

La dimension proprement politique de la crise ne doit pas être sous-estimée. La limitation durable de la croissance dans le monde développé, la réapparition d'un chômage de masse et la hausse inéluctable de la pression fiscale qui laminent les classes moyennes ne libéreront pas seulement les pressions protectionnistes mais aussi les passions collectives et les extrémismes. Le basculement du centre du capitalisme vers l'Asie alimente la xénophobie dans les pays développés tout en confortant les régimes autoritaires du monde émergent et en ouvrant de nouvelles alternatives à la démocratie. Le capitalisme, qui était jusqu'à présent le compagnon de route de la liberté politique, est en passe d'en divorcer en ancrant sa dynamique dans des systèmes de valeurs, des régimes politiques et des sociétés autoritaires, qui ne garantissent pas les droits des individus. La crise recèle ainsi un potentiel considérable de tensions sociales et de violence politique internes aux nations comme de conflits entre elles. Ce potentiel qui peut à tout moment être exploité par les tyrans, les démagogues et les extrémistes.

Aujourd'hui, n'existe plus de droit à l'erreur. Quelle que soit l'issue de ce choc planétaire, il y aura dans l'avenir d'autres bulles et d'autres crises, car elles sont indissociables de la liberté et du jeu des passions humaines. Mais le système économique de la mondialisation n'est pas en état de supporter une secousse d'intensité comparable à l'horizon d'une génération.

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Message par Sphinx Ven 16 Oct - 22:57

[...]

Keynes répondit au cours des années 1930 à un interlocuteur qui lui demandait quelle était la priorité lorsqu'une économie était au fond du trou : "D'abord cesser de creuser." L'année 2009 est de ce point de vue décisive. Elle a vu la politique économique contenir de justesse l'effondrement du système bancaire et la déflation. Mais, de ce fait même, elle favorise le retour en force des idées et des comportements du monde d'hier ou d'avant-hier : retour à l'économie de bulle pour les uns ; retour à l'économie fermée et administrée pour les autres. Or les mêmes causes produiront demain des effets plus catastrophiques encore. Il faudra beaucoup de temps pour panser les blessures provoquées par les folies collectives de ce début de siècle. C'est une raison supplémentaire pour commencer au plus vite en agissant au plus efficace, ce qui suppose auparavant d'avoir réfléchi au plus juste. C'est une raison supplémentaire d'en appeler à la raison critique pour combattre la double tentation d'un retour au business as usual et d'une condamnation passionnelle du libéralisme, pour mobiliser toutes les énergies au service d'une grande transformation du capitalisme mondialisé, qui est désormais la condition de sa préservation. [...]

"L'Europe et la France parmi les grands perdants"

Au temps de la guerre froide, Zhou Enlai résumait la coexistence pacifique en ces termes : "Que deux éléphants se battent ou qu'ils fassent l'amour, c'est toujours l'herbe qui se trouve dessous qui est écrasée." La Chine a remplacé l'URSS parmi les éléphants mais l'Europe demeure au rang d'herbe. Elle a échoué à prendre la mesure de la nouvelle donne issue de la chute du mur de Berlin et de la mondialisation. L'instauration de la monnaie unique puis l'élargissement aux nouvelles démocraties d'Europe centrale et orientale ont masqué le blocage de l'intégration et la renationalisation des politiques, sanctionnés par l'échec du projet de Constitution et l'enlisement du débat institutionnel. Les Européens subissent la crise, divisés, leurs réactions manquent de vigueur et de cohérence, ce qui fait peser un réel risque de déflation à la japonaise sur le continent.

Le paradoxe veut que la crise frappe davantage l'Europe que les Etats-Unis, pourtant à l'origine des bulles spéculatives. La récession atteindra 4,5 % en 2009 contre 2,8 % aux Etats-Unis, avec la perspective d'une croissance à nouveau négative en 2010 puis bridée autour de 1 % à l'horizon d'une décennie. Le chômage frappera 26,5 millions d'Européens en 2010, soit 11,5 % de la population active. La recapitalisation et la restructuration des banques ne sont qu'ébauchées, alors que restent à passer quelque 950 milliards d'euros de dépréciations, soit 10 % du PIB de l'Union. L'endettement public dépassera 100 % du PIB en 2014. Enfin, une spirale de baisse des prix est enclenchée depuis le début de 2009. En bref, l'Europe présente les mêmes symptômes que le Japon, faute d'avoir accepté d'emblée d'assouplir sa politique monétaire, d'enregistrer les pertes liées à l'éclatement de la bulle immobilière et d'assainir le bilan de ses banques.

[...]

Au sein d'une Europe fragilisée, la France, comme dans les années 1930 et 1970, s'est crue épargnée par la crise en raison de son faible dynamisme et de l'archaïsme de ses structures économiques et sociales. En réalité, elle n'a pas échappé au choc, comme le montre l'intensité de la récession (- 2,8 % pour le PIB en 2009) et la vitesse d'ajustement de l'emploi : le nombre de postes de travail a chuté de 400 000 en un an, tandis que le chômage montait en flèche pour toucher aujourd'hui près de 10 % des actifs. Le chômage français comporte, par ailleurs, quatre spécificités : l'importance du chômage des jeunes (+ 40 % sur un an) ; la forte progression du chômage de longue durée ; l'hémorragie de l'emploi industriel ; le dualisme du marché du travail qui a conduit les entreprises, confrontées au double effondrement de leurs carnets de commandes et du crédit, à réduire leurs effectifs en réexaminant en priorité les statuts précaires [...]. Dans le même temps, le jeu des stabilisateurs automatiques, qui ont fait chuter les recettes jusqu'à 80 % pour l'impôt sur les sociétés, et la hausse des dépenses prévue par les plans de relance ont provoqué une envolée du déficit public qui devrait s'élever à 8,5 % du PIB en 2009 (dont 140 milliards d'euros pour l'Etat et plus de 20 milliards pour la Sécurité sociale). Sur le plan sectoriel, la violence de la récession n'a pas été moins forte que dans le reste du monde développé, avec pour symbole la production d'automobiles qui a diminué de 40 % en un an sur le territoire français.

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Message par Sphinx Ven 16 Oct - 23:01

Au total, l'effondrement du modèle économique français présente des symptômes très comparables à celui du mode de développement à crédit américain : désindustrialisation et perte de compétitivité, double déficit des comptes publics et de la balance commerciale. Mais les mêmes effets cachent des causes fondamentalement différentes. Aux Etats-Unis, la croissance intensive fut dopée par une consommation financée par la dette privée et les gains de productivité (2,2 % par an), monopolisés par la rémunération du capital dont la part a fortement augmenté dans le partage de la valeur ajoutée. En France, la croissance molle a été tirée par une consommation alimentée par des transferts sociaux (34 % du PIB) financés par l'endettement public (passé de 20 % à 68 % du PIB entre 1980 et 2007), alors que la part des salaires dans la valeur ajoutée est restée stable et élevée (67 % en 2008, comme en 1988, pour moins de 5 % affectés au versement des dividendes). Aux Etats-Unis, s'est développée une bulle immobilière et financière sur fond de politique monétaire laxiste, de déréglementation et de sous-évaluation chronique du dollar. En France, le secteur privé connaît une lente euthanasie dans un environnement marqué par le niveau record des dépenses et des prélèvements publics (55 % et 44 % du PIB), par la surréglementation et par la surévaluation de l'euro.

Richelieu remarquait que "qui a la force a souvent la raison en matière d'Etat ; et celui qui est faible peut difficilement s'exempter d'avoir tort au jugement de la plus grande partie du monde". Rien n'est plus faux que de croire que la crise, en réhabilitant l'intervention de l'Etat, donne une nouvelle jeunesse au modèle français et sert le redressement du pays. La France, depuis trois décennies, est devenue l'homme malade de l'Europe. Seul pays développé à n'avoir jamais renoué avec l'équilibre budgétaire et le plein-emploi depuis 1973, elle s'est spécialisée dans la production de dettes publiques et de chômeurs structurels. Loin de favoriser la modernisation du pays ou les réformes, la crise aggrave les handicaps et les retards français. Le recul de la croissance mondiale et les difficultés du monde développé constituent un environnement autrement plus hostile que les années glorieuses de la mondialisation

"C'est sur le plan moral et intellectuel que la crise est susceptible de faire le plus de ravages en France"

La crise amplifie les trois fléaux qui minent l'économie et la société françaises. Le premier découle de la faible productivité du secteur public français et de la course folle des déficits et de la dette publics ; or celle-ci atteindra 100 % du PIB autour de 2012, soit un niveau jamais atteint en période de paix. Le deuxième réside dans l'étroitesse et l'hétérogénéité du secteur privé, dont les performances dépendent de quelques grands groupes mondialisés et d'un petit nombre de pôles d'excellence ; or la crise multiplie les faillites, parachevant la désintégration du tissu industriel régional effectuée par les récessions de 1983 et 1993, et frappe de plein fouet des secteurs stratégiques tels que la banque et l'assurance, l'automobile et la construction aéronautique, la construction et le transport, l'industrie du luxe et le tourisme. Le troisième est à chercher dans le chômage permanent qui n'est pas seulement un frein à la sortie de crise, mais un cancer qui mine le lien social et la cohésion nationale ; or le chômage va toucher pour de nombreuses années plus d'un actif sur dix (11 % en 2010), réactivant la hantise du déclassement qui tétanise la société française tout en encourageant le malthusianisme et le corporatisme. C'est sur le plan moral et intellectuel que la crise est susceptible de faire le plus de ravages en France. Elle peut non seulement réduire à néant les réformes engagées mais relégitimer les idées et les principes de l'économie administrée qui l'ont empêchée de surmonter la stagflation des années 1970 et qui se révéleront plus inefficaces et ruineux encore face à la crise de la mondialisation.

"La crise est une raison majeure pour accélérer les réformes"

A défaut de changements majeurs de son modèle économique, la France s'oriente au cours de la prochaine décennie vers une croissance bloquée en dessous de 1 % par an, un chômage permanent, une spirale de déficits de la balance commerciale et des comptes publics, avec une impasse structurelle de 5 % du PIB. Les remèdes sont connus. Du côté du marché du travail, la priorité doit aller au soutien de l'emploi, à l'accompagnement personnalisé des chômeurs, à l'intégration des immigrés, à la formation initiale et continue, enfin et surtout, à la flexibilité. Mais la clé demeure le rétablissement de la compétitivité qui passe par le développement prioritaire du secteur marchand, notamment de l'industrie, par un effort de productivité dans le secteur public, enfin par la refondation de la nation. L'Allemagne y est parvenue grâce à dix ans d'efforts pour maîtriser ses coûts de production. La France était le dernier des pays développés à s'y engager lorsqu'elle a été rattrapée par la crise. Celle-ci n'est en rien un prétexte pour différer les réformes, mais une raison majeure pour les accélérer.

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Personne à contacter Re: Géopolitique de l'espace

Message par Sphinx Lun 19 Oct - 23:18

L'Occident ne gagnera jamais en Afghanistan. Tu fais quoi Barack ?

Le président Obama a décidé d’envoyer des troupes supplémentaires, les Britanniques aussi, Sarkozy se tâte et pour une fois, c’est une position adéquate. L’armée pakistanaise a déclenché une offensive contre les Talibans sans qu’on ne puisse savoir les promesses de résultats, ni du reste les résultats car toute guerre, toute intervention policière, tout ce que l’on veut ayant commerce avec la domination, se sert de l’information comme appui logistique dans la bataille.

Géopolitique de l'espace T378073

Bref, nous ne savons que quelques bribes. Mais une chose semble acquise, l’Occident, c’est certain, ne peut pas perdre cette guerre mais il ne peut pas la gagner non plus, sauf en choisissant deux options, exterminer l’adversaire ou alors tenter de signer une paix qui ne sera pas pire que les conséquences d’une poursuite du conflit. Rester quelques décennies en Afghanistan n’est pas raisonnable, coûteux, en hommes et en finances. Terminer de conflit en quelques années est une idée raisonnable pour tout stratège, mais seulement après avoir ingurgité deux bouteilles de Scotch. Cela dit, l’Occident est tout à fait capable de gaspiller des moyens et de sacrifier des hommes, militaires ou civils, pour rester cinquante ans en Afghanistan, copiant de ce fait la situation d’Israël face aux Palestiniens. Ni l’Occident en Afghanistan, ni Israël au Moyen Orient, ne pourront gagner la guerre en imposant leurs exigences.

Pourquoi la bataille ne peut être gagnée ? Les stratèges de l’armée sauront l’expliquer et d’ailleurs, ils le savent. C’est tellement un lieu commun que même dans un livre de philosophie politique écrit dans les années 1960 on parvient à l’explication. Dans son traité sur le partisan, Carl Schmitt traduit très bien quelques ressorts majeurs ayant conduit à la perte les Français en Indochine. L’armée française se trouva face à une cohorte mobile de partisans, appuyés logistiquement par des puissances (Chine, Russie) leur conférant les moyens techniques pour mener la bataille, alors que sur le terrain, la stratégie des partisans a visé au démantèlement social, minant à la fois l’opinion bourgeoise occidentale tout en montant les populations locales contre l’ennemi qui, dans sa rage conquérante, ne fait que peu de cas des locaux. Au bout du compte, les partisans recrutent et leur nombre s’accroît. Ainsi, la guerre coloniale d’Indochine fut perdue par les Français, dans un contexte de l’Après Guerre assez sensible. Mais on retiendra une chose. Les autochtones ont gagné avec la sueur, le sang et la passion de l’identité.

La situation en Afghanistan est comparable à celle de l’Indochine à une différence près, les moyens mobilisés par l’OTAN sont sans commune mesure avec ceux de l’armée française en Indochine. C’est à la fois l’avantage et le problème. L’avantage parce que l’Occident ne peut pas perdre comme en 1956 ; l’inconvénient parce que le carnage risque de perdurer des décennies. Les Talibans n’ont pas le soutien des grandes puissances, c’est sûr. Mais ils disposent d’une adhésion des populations, de moins en moins en sympathie avec les Occidentaux, au vu des dégâts collatéraux. Les Talibans peuvent recruter, et de plus, ils disposent maintenant de moyens financiers importants grâce à la culture du pavot (et un peu d’argent de poche octroyé par les services secrets italiens). C’est ce qui rend un peu nouveau ce conflit par rapport à l’Indochine de 1950. Même sans appui de puissances régionales, les Talibans peuvent s’en sortir grâce aux multiples trafics d’armes et à un environnement qui n’a rien de la sécurisation dans des territoires quadrillés comme l’Europe, la Chine, les Etats-Unis. Les contrées entourant l’Afghanistan sont perméables à tous les trafics et c’est ce qui donne aux Talibans les moyens de résister pendant des décennies.

On peut comprendre que les Occidentaux n’aient pas envie de perdre la face. Mais le sort semble joué, car il y en aura, des morts, parmi les civils et les forces de l’OTAN, et l’opinion publique aura de plus en plus de difficultés à supporter ces jeunes soldats morts pour une cause qu’ils ne comprennent plus, malgré la propagande aussi efficace que celle pour la pandémie ou la taxe carbone. Des morts et tant d’argent gaspillé alors que les moyens manquent dans tous ces pays pour contenir la tectonique sociale et l’apartheid économique galopant. Il n’y a plus qu’une seule solution, négocier le retrait sans perdre la face. L’opinion est prête mais le principal obstacle, c’est l’orgueil de nos dirigeants. Après la pandémie de l’indécence, voici le conflit de l’indécence, qui gaspille et tue les gens. Il est temps d’en sortir. Alors Barack, sache que tu seras jugé sur l’issue de ce conflit. Quelques années. Après il sera trop tard.

Benard Dugué, scientifique, philosophe, écrivain.
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Message par Sphinx Lun 19 Oct - 23:28

L'Honduras résiste... L'Honduras vaincra!...(3) Quelques éléments historiques

( ce pays dans une importante position géopolitique pour les intérêts des EU.)

Le Coup d'État se perpétue au Honduras…. les gouvernements du monde n'ont pas encore réussi à restituer à l'ordre constitutionnel et le gouvernement démocratiquement élu de Manuel Zelaya.

Les mouvements de droite du monde, depuis l'oligarchie ecclésiastique catholique et les évangélistes financés par les évangélistes nord-américains, passant par l’oligarchie hondurienne et d'Amérique centrale et l'aide des républicains nord-américains, intervenant clairement en opposition aux déclarations du gouvernement d'Obama, qui ne reconnaît pas au régime militaire putschiste de Micheletti, ou l'appui régional des partis comme ARENA et les autres mouvements d’extrême droite du Guatemala, El Salvador, Panama et du Nicaragua, jusqu'au haut commandement militaire et de la police militarisée hondurienne, nous montrent comment l'oligarchie et la droite du continent non seulement soutient moralement la rupture de la démocratie au Honduras, mais comment d’une manière active et concrète, elle soutient le mouvement putschiste dans ce pays.

Je crois que la leçon des années des Coups d'État en Amérique latine, contre les processus populaires de ce continent, ne nous ont pas éclairé et apporté les enseignements que nous devrions retirer, en tant qu’individus progressistes, anti-putschistes ou antimilitaristes, ou militants de la nouvelle gauche latino-américaine et internationale, de tous ces années d'obscurantisme politique, social, moral et économique pour les grandes masses des travailleuses et travailleurs de la ville et de la campagne.
Le prix que ces nations ont payé, non seulement au niveau des morts, disparus, torturés, prisonniers politiques, poursuivis, exilés, appauvris, marginalisés, mais aussi au niveau du recul social, économique, moral, culturel, éducationnel, en santé publique, dans les systèmes de pensions, etc est trop pour permettre qu'une autre nation de l’Amérique Latine et les Caraïbes, doive encore le subir.

Le Honduras a servi comme base stratégique en Amérique Centrale et les Caraïbes durant les années 80, comme il l'a aussi été durant les années 30, dans les temps de Farabundo Martí et Sandino, et ensuite à la moitié des années 50, comme base pour les marins des EU qui ont marché contre le gouvernement de Jacobo Arbenz au Guatemala depuis le territoire hondurien. Sa situation au milieu des pays de l'Amérique centrale, situe ce pays dans une importante position géopolitique pour les intérêts des EU.

Durant les années 80 a aussi joué ce rôle, comme base militaire des EU lors de la guerre de contre-insurgence menée par les EU contre le mouvement populaire au Guatemala, El Salvador et Nicaragua. Les bases nord-américaines ont occupée le territoire du Honduras et ont développé leurs techniques d'occupation comme en Asie du Sud-est, en cooptant des paysans et en les doctrinant les contre le « communisme » (voire tout cela qui n'était pas comme les marines ou les militaires honduriens voulaient). En donnant de l’instruction militaire aux groupes de la « contra » (avec les argents de la drogue qui passaient par la Colombie, comme nous le savons aujourd'hui par les documents publics de l'« Irangate » et la guerre de basse intensité en Amérique Centrale).

Pour obtenir cette capacité opérationnelle, une répression féroce s’est développée contre tout cela qui a été, a pu l’être ou pourrait avoir été un foyer d'organisation sociale ou politique non corrompu. De cette manière on a réprimé le mouvement étudiant, syndical, paysan, autochtone, social, Juvénile, féminin, etc.… en arrêtant, torturant, assassinant, violant, disparaissant, exilant des centaines de civils, au nom de la lutte pour la démocratie, la liberté, et contre l'athéisme et le communisme…
Le courage du peuple hondurien et sa convergence unitaire rapide, son action populaire et son énorme prise de conscience est quelque chose que nous devons admirer et soutenir… cette lutte n'est pas comme certains puissent le croire, la lutte isolée d'un des pays les plus pauvres du continent et un de plus corrompu, comme l'indiquait, il y a quelques années l'ONG « Transparence Internationale », mais dans la terre de Morazán aujourd'hui se joue aussi le destin de la démocratie de la toute Amérique Latine, parce que ce Coup d’État n'est pas fortuit. Il est un essai de laboratoire, pour voir comment, d'un côté on peux finir avec un régime démocratique, trop populaire et dangereusement proche du Venezuela, pour les goûts de l'empire, mais en autre, il renforce l'axe sud-américain avec la Colombie qui a ouvert ses portes à trois bases nord-américaines, qui altèrent la géopolitique de tout le continent et placent cet axe comme un nouveau « gendarme » des intérêts des EU dans la région, et finalement un laboratoire qui permet aux Forces armées de tout le continent, de voir comment ils peuvent être mis à la tête d'un pays démocratique, sans beaucoup de troubles au niveau régional ou international.

N'oublions pas que les Forces Armées de l’Amérique Latine ne sont pas gentiment retournées aux quartiers, et que ses appétits antidémocratiques sont encore vifs et en vigueur. Rappelons-nous par exemple comment elles continuent de financer des tortionnaires chiliens, sans l'accord de l'État Chilien. En somme, notre solidarité ne doit guère rester seulement au niveau de l’appui moral, mais nous devons entamer un appui concret et réel à la résistance du peuple hondurien, pour écraser jusqu'aux fondations la tentative putschiste de l'oligarchie et les appétits des FFAA corrompues et antidémocratiques.

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Message par Sphinx Lun 26 Oct - 3:10

Géopolitique de l’islam

Géopolitique de l'espace Islam210

Personne n’ose aborder le sujet. Ni les sociologues, ni les journalistes, encore moins les hommes politiques, trop soucieux de langage “politiquement correct”. Le sujet, ce sont les conflits actuels impliquant des musulmans. Conflits réels, conflits larvés, tensions, guerres déclarées, guerres civiles, guérillas dans lesquels les musulmans jouent un rôle de premier plan, quand ils n’en sont pas les instigateurs. Ils représentent quasiment la totalité des tensions que subit actuellement notre planète. Car mis à part quelques escarmouches en Amérique centrale, l’instabilité du Zimbabwe, les attentats attribués à l’ETA basque, les problèmes que pose la Corée du Nord à la communauté internationale, il n’y a pratiquement rien d’autre. A moins d’un oubli de ma part.

On peut essayer de faire la liste des tensions que font subir les Soumis à cette vieille Terre, elle sera toujours incomplète. En voici tout de même une timide approche, loin d’être exhaustive, à commencer par les conflits oubliés ou les moins médiatisés :


dans l’ancien bloc soviétique, quelques exemples parmi d’autres, tant la liste est longue. La Tchétchénie qui a tenu longtemps la une des journaux ; le Tadjikistan, en équilibre plus que précaire, tiraillé entre pro-communistes au pouvoir et musulmans, ses groupes islamistes alimentés par le trafic de drogue et spécialisés dans la destruction de lieux de cultes protestants et juifs ; le Nakhitchevan, revendiqué par l’Azerbaïdjan et l’Arménie ; le Tatarstan, petite république russe, sur la Volga, dont la moitié des 4 millions d’habitants est musulmane et rêve de se défaire de l’emprise de Moscou, par n’importe quel moyen ; la Géorgie, empêtrée avec ses minorités musulmanes adjares et ingouches sécessionnistes ou autonomistes, etc…

en Europe centrale, où il reste à trouver un statut au Kosovo qui n’est actuellement ni une province serbe ni un état indépendant et qui pourrait devenir la nouvelle poudrière des Balkans.

en Turquie, qui n’a qu’un objectif, celui d’éradiquer les Kurdes depuis qu’un semblant de rapprochement se dessine avec l’Arménie et que le rêve d’en découdre une fois pour toutes avec la Grèce à propos de Chypre est remis aux calendes … grecques, l’espoir d’adhésion à l’Union européenne étant devenu pour eux une priorité plus importante.

en Afrique, où les exemples ne manquent pas. La Somalie et ses multiples famines, ses chefs de guerre liés à Al-Qaïda, sa piraterie maritime ; l’Érythrée, qui continue indirectement sa guerre contre l’Éthiopie par l’intermédiaire de la Somalie ; l’Éthiopie dont les minorités musulmanes de l’Ogaden et de l’Oromo sont entrées dans l’opposition armée ; le Niger qui continue de persécuter la minorité touarègue, tout comme le Mali ; le Soudan génocidaire de peuple du Darfour, un massacre qui peut dégénérer en guerre contre le Tchad ; combien d’autres pays, Nigéria et Côte d’Ivoire en tête, dont les ethnies musulmanes et chrétiennes n’attendent qu’une étincelle pour tout embraser ; les pays d’Afrique du Nord, Algérie en tête, génocidaires du peuple amazigh ; et que dire de la Lybie de Kadhafi l’épouvantail, membre du trio infernal qu’elle forme avec la Corée et l’Iran.

enfin, en Asie. Ce continent est représentatif des dangers réels qui pendent au nez de tous, Africains comme Européens. La Chine (qui traîne le casserole tibétaine depuis plus de 50 ans) empêtrée avec ses musulmans Ouïghours du Xinjiang ; la poudrière du Liban, dirigé par des pantins manipulés depuis l’Iran et la Syrie, asservi au bon vouloir du Hezbollah ; la “Palestine”, (territoire sans statut international : ni état souverain, ni colonie, ni province) qui n’en finit pas de déstabiliser la région, surtout par la stupidité de ses “dirigeants”, anciens et actuels ; l’Irak, dont la guerre civile, déclenchée par l’abruti Bush fils, ne semble pouvoir s’arrêtera qu’après extermination soit des sunnites, soit des chiites, soit des Kurdes, à moins qu’ils ne réussissent l’exploit de s’auto-anéantir simultanément.

L’Afghanistan, où sortir dans la rue sans se faire descendre relève de l’exploit, le Pakistan, pris dans les tenailles de ses Pachtounes talibanisés qui n’en finissent pas de tuer pour rien et de détruire les écoles, manière de dire que les musulmans n’ont pas besoin d’étudier, leur prophète leur ayant transmis le savoir infus ; le même Pakistan coincé également par les exigences américaines et empêtré jusqu’à la moelle dans une guerre froide atomique avec son géant de voisin, l’Inde ; l’Iran, qui n’en finit pas de narguer le monde, don l’ultime souhait serait de vitrifier Israël, quitte à disparaître après, corps, âmes et biens ; les minables saoudiens qui se tiennent à carreau, de peur des représailles US, mais n’en continuent pas moins, en sous-main, d’alimenter le terrorisme planétaire et l’intégrisme. On remarquera que, à part les lointains Ouïghours, ces communautés asiatiques ne rêvent que d’une chose : l’éradication de l’État d’Israël.

A noter que tous ces pays et/ou peuples ont érigé au plus haut sommet le déni des Droits de l’Homme et sont des exemples parfaits de démocratie à la manière musulmane, “démocratie” dictée et régie par tous les Hezbo-Allah, Hezbo al-Islam, Hezbo Addawah, Majliss el-Islah et autres Mutahida-Majliss e-Amal, partis politiques de haute moralité. Qui, en outre, pratiquent tous le double langage : un petit discours en anglais pour montrer sa “bonne volonté de paix” au reste du monde, un autre en arabe, en perse, en pachtoune, etc, à usage interne, pour continuer d’endormir la populace et lui faire oublier qu’elle crève de faim. En lui promettant que demain on rasera gratis et que “la cause de tout nos soucis”, Israël, sera éradiqué inch-Allah, pourvu que l’on croit en Dieu l’Unique.

.../...
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