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Afrocentrisme
algeriedrs :: Socialisation et l’apprentissage de la vie en société :: Education civique :: Racisme, fascisme, xénophobie,...
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Afrocentrisme
L'Afrocentrisme est un paradigme cherchant à mettre en avant l'identité particulière et les apports des cultures africaines à l'histoire mondiale. Les afrocentristes soutiennent qu'il existerait une vision eurocentriste du monde, qui sous-estimerait les civilisations africaines et ne considèrerait que le point de vue occidental sur l'histoire du monde et des civilisations.
En général, les principaux auteurs du courant de pensée dit afrocentrique préfèrent le terme d'« afrocentricité » à celui d'« afrocentrisme ». Ce dernier leur est appliqué par la plus grande partie de la communauté scientifique concernée[1], c'est-à-dire -selon Théophile Obenga- les spécialistes « étrangers » des études africaines[2]. D'ailleurs, Asante Kete Molefi qui a configuré cette tradition intellectuelle l'a renommée « afrocentricity »[3], plutôt que « afrocentrism ». Toutefois, stricto sensu on comprend « afrocentricité » comme un paradigme de connaissance africaine du monde en général, de l'Afrique et ses diasporas particulièrement ; tandis qu'« afrocentrisme » consisterait dans une manière d'être, de penser ou d'agir selon ce paradigme.
Selon Ama Mazama,
« L'afrocentricité est l'une des réponses forgées par les Africains afin de remédier à la situation de dépendance dans laquelle nous nous trouvons, en dépit d'une indépendance nominale. [...] Ce qui définit donc l'afrocentricité, c'est le rôle crucial attribué à l'expérience historique, sociale et culturelle africaine prise de façon systématique et consciente comme ultime point de référence. Cela a deux conséquences immédiates. La première est que l'Afrique est autoréférentielle. [...] La deuxième conséquence est que l'expérience africaine n'a pas besoin d'être légitimée et validée de l'extérieur, et sûrement pas par l'Occident.[...] Il est important de bien comprendre, cependant, que l'Africanité et l'Afrocentricité ne sont pas synonymes. L'on peut être africain, en fait l'on est souvent africain sans être afrocentrique. A l'inverse, l'Afrocentricité subsume l'Africanité et assume vis-à-vis de celle-ci une attitude pro-active.[4] »
D'après ses défenseurs, l'afrocentrisme serait une tentative africaine (Afrique et diaspora africaine) d'autodétermination épistémologique, culturelle, politique, économique, etc. par rapport à l'« occidentalisation » du monde : des manières de pensée, d'être et d'agir[5].
wikipedia
En général, les principaux auteurs du courant de pensée dit afrocentrique préfèrent le terme d'« afrocentricité » à celui d'« afrocentrisme ». Ce dernier leur est appliqué par la plus grande partie de la communauté scientifique concernée[1], c'est-à-dire -selon Théophile Obenga- les spécialistes « étrangers » des études africaines[2]. D'ailleurs, Asante Kete Molefi qui a configuré cette tradition intellectuelle l'a renommée « afrocentricity »[3], plutôt que « afrocentrism ». Toutefois, stricto sensu on comprend « afrocentricité » comme un paradigme de connaissance africaine du monde en général, de l'Afrique et ses diasporas particulièrement ; tandis qu'« afrocentrisme » consisterait dans une manière d'être, de penser ou d'agir selon ce paradigme.
Selon Ama Mazama,
« L'afrocentricité est l'une des réponses forgées par les Africains afin de remédier à la situation de dépendance dans laquelle nous nous trouvons, en dépit d'une indépendance nominale. [...] Ce qui définit donc l'afrocentricité, c'est le rôle crucial attribué à l'expérience historique, sociale et culturelle africaine prise de façon systématique et consciente comme ultime point de référence. Cela a deux conséquences immédiates. La première est que l'Afrique est autoréférentielle. [...] La deuxième conséquence est que l'expérience africaine n'a pas besoin d'être légitimée et validée de l'extérieur, et sûrement pas par l'Occident.[...] Il est important de bien comprendre, cependant, que l'Africanité et l'Afrocentricité ne sont pas synonymes. L'on peut être africain, en fait l'on est souvent africain sans être afrocentrique. A l'inverse, l'Afrocentricité subsume l'Africanité et assume vis-à-vis de celle-ci une attitude pro-active.[4] »
D'après ses défenseurs, l'afrocentrisme serait une tentative africaine (Afrique et diaspora africaine) d'autodétermination épistémologique, culturelle, politique, économique, etc. par rapport à l'« occidentalisation » du monde : des manières de pensée, d'être et d'agir[5].
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Re: Afrocentrisme
Histoire de l'afrocentricité
Selon Asanté Kete Molefi[6], les Africains (au sens large) ne pourraient efficacement contribuer à l'humanité que s'ils se reconnectaient radicalement à leur propre « africanité » ; que s'ils se rappropriaient et réinvestissaient leurs héritages ancestraux, dans tous les domaines de l'activité humaine : politique, économique, culturelle, spirituelle, philosophique, etc. Ils réhabiliteraient par là-même leur propre conscience historique collective, en vue de redevenir les principaux acteurs de leur vie individuelle ou collective. Il s'agirait, selon lui, pour les Africains éparpillés au monde de « renaître » à eux-mêmes, et de reprendre leur destin en main, après avoir été vaincus par les Européens/Occidentaux au cours des cinq derniers siècles.En somme, à travers l'afrocentricité, l'Africain d'où qu'il soit réapprendrait, selon lui, à se connaître soi-même, mobilisant des moyens scientifiques pour ce faire ; ensuite penserait et agirait en fonction de cette connaissance de soi enracinée dans son histoire. D'où l'attention toute particulière accordée par les auteurs afrocentristes aux questions historiographiques de l'histoire africaine, depuis les temps les plus anciens jusqu'à la période contemporaine.
On estime généralement que l'afrocentrisme universitaire contemporain commença avec les travaux d'intellectuels d'origine afro-américaine ou antillaise au début du XXe siècle. Cependant, déjà dès 1879 Martin Robinson Delany (1812-1885)[7] un Afro-Américain proposait une méthode de traduction des hiéroglyphes égyptiens ; inaugurant ainsi une tradition historiographique « négro-africaine » intégrant l'Égypte au sein de ses préoccupations épistémologiques .
Des publications comme The Crisis ou le Journal of Negro History entendaient lutter contre l'idée - dominante à l'époque en Occident - selon laquelle l'Afrique n'aurait rien apporté dans l'histoire de l'humanité qui ne soit la conséquence d'incursions européennes ou arabes. Ces revues affirmèrent le caractère fondamentalement noir de l'Égypte ancienne et étudièrent l'histoire de l'Afrique noire précoloniale. Un des rédacteurs de The Crisis, W.E.B. Du Bois, s'intéressa aux cultures d'Afrique de l'Ouest et tenta de mettre en place un système de valeurs panafricaines fondé sur les traditions présentes dans ces cultures. Du Bois reçut par la suite des financements de la part du président ghanéen, Kwame Nkrumah, pour diriger la rédaction d'une Encyclopedia Africana qui traiterait de l'histoire et des cultures de l'Afrique noire, mais il mourut avant que l'ouvrage soit terminé.
James Mona Georges, un disciple de Marcus Garvey, insistait sur l'importance de l'Éthiopie en tant que grande civilisation noire, et affirmait que les « Noirs » devaient apprendre à être fiers de leur histoire. Son ouvrage majeur, Stolen Legacy (L'héritage volé), est fréquemment cité comme l'un des textes fondateurs de l'afrocentrisme contemporain.
Selon cet auteur, la philosophie grecque aurait été « volée » à l'Égypte ancienne, dont les traditions se seraient développées sur des bases culturelles africaines. James ne voit dans les ouvrages d'Aristote et des autres philosophes grecs que des résumés très limités de la sagesse égyptienne. Ces conclusions ont pu se fonder sur le fait que l'apogée de la civilisation égyptienne (XIVe siècle av. J.-C.) coïncide avec le début des « âges obscurs » en Grèce. En outre, les réalisations artistiques de la Grèce préclassique partagent, selon lui, certains traits avec le style dominant en Égypte à la même époque.
Stolen Legacy a été publié aux États-Unis en 1954, la même année où Cheikh Anta Diop publiait en France son Nations nègres et culture, l'autre ouvrage majeur parmi les précurseurs de l'afrocentricité selon Asante Kete Molefi[8]. Diop parvient à des conclusions similaires à celles de James Georges, notamment sur la négritude des anciens Égyptiens, en mobilisant des moyens épistémologiques différents : entre autres, les comparaisons linguistiques et socio-culturelles entre l'Égypte et les civilisations « négro-africaines », les tests de mélanine et l'analyse de l'iconographie égyptienne.
wikipedia
Selon Asanté Kete Molefi[6], les Africains (au sens large) ne pourraient efficacement contribuer à l'humanité que s'ils se reconnectaient radicalement à leur propre « africanité » ; que s'ils se rappropriaient et réinvestissaient leurs héritages ancestraux, dans tous les domaines de l'activité humaine : politique, économique, culturelle, spirituelle, philosophique, etc. Ils réhabiliteraient par là-même leur propre conscience historique collective, en vue de redevenir les principaux acteurs de leur vie individuelle ou collective. Il s'agirait, selon lui, pour les Africains éparpillés au monde de « renaître » à eux-mêmes, et de reprendre leur destin en main, après avoir été vaincus par les Européens/Occidentaux au cours des cinq derniers siècles.En somme, à travers l'afrocentricité, l'Africain d'où qu'il soit réapprendrait, selon lui, à se connaître soi-même, mobilisant des moyens scientifiques pour ce faire ; ensuite penserait et agirait en fonction de cette connaissance de soi enracinée dans son histoire. D'où l'attention toute particulière accordée par les auteurs afrocentristes aux questions historiographiques de l'histoire africaine, depuis les temps les plus anciens jusqu'à la période contemporaine.
On estime généralement que l'afrocentrisme universitaire contemporain commença avec les travaux d'intellectuels d'origine afro-américaine ou antillaise au début du XXe siècle. Cependant, déjà dès 1879 Martin Robinson Delany (1812-1885)[7] un Afro-Américain proposait une méthode de traduction des hiéroglyphes égyptiens ; inaugurant ainsi une tradition historiographique « négro-africaine » intégrant l'Égypte au sein de ses préoccupations épistémologiques .
Des publications comme The Crisis ou le Journal of Negro History entendaient lutter contre l'idée - dominante à l'époque en Occident - selon laquelle l'Afrique n'aurait rien apporté dans l'histoire de l'humanité qui ne soit la conséquence d'incursions européennes ou arabes. Ces revues affirmèrent le caractère fondamentalement noir de l'Égypte ancienne et étudièrent l'histoire de l'Afrique noire précoloniale. Un des rédacteurs de The Crisis, W.E.B. Du Bois, s'intéressa aux cultures d'Afrique de l'Ouest et tenta de mettre en place un système de valeurs panafricaines fondé sur les traditions présentes dans ces cultures. Du Bois reçut par la suite des financements de la part du président ghanéen, Kwame Nkrumah, pour diriger la rédaction d'une Encyclopedia Africana qui traiterait de l'histoire et des cultures de l'Afrique noire, mais il mourut avant que l'ouvrage soit terminé.
James Mona Georges, un disciple de Marcus Garvey, insistait sur l'importance de l'Éthiopie en tant que grande civilisation noire, et affirmait que les « Noirs » devaient apprendre à être fiers de leur histoire. Son ouvrage majeur, Stolen Legacy (L'héritage volé), est fréquemment cité comme l'un des textes fondateurs de l'afrocentrisme contemporain.
Selon cet auteur, la philosophie grecque aurait été « volée » à l'Égypte ancienne, dont les traditions se seraient développées sur des bases culturelles africaines. James ne voit dans les ouvrages d'Aristote et des autres philosophes grecs que des résumés très limités de la sagesse égyptienne. Ces conclusions ont pu se fonder sur le fait que l'apogée de la civilisation égyptienne (XIVe siècle av. J.-C.) coïncide avec le début des « âges obscurs » en Grèce. En outre, les réalisations artistiques de la Grèce préclassique partagent, selon lui, certains traits avec le style dominant en Égypte à la même époque.
Stolen Legacy a été publié aux États-Unis en 1954, la même année où Cheikh Anta Diop publiait en France son Nations nègres et culture, l'autre ouvrage majeur parmi les précurseurs de l'afrocentricité selon Asante Kete Molefi[8]. Diop parvient à des conclusions similaires à celles de James Georges, notamment sur la négritude des anciens Égyptiens, en mobilisant des moyens épistémologiques différents : entre autres, les comparaisons linguistiques et socio-culturelles entre l'Égypte et les civilisations « négro-africaines », les tests de mélanine et l'analyse de l'iconographie égyptienne.
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