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La géographie électorale du Brésil
algeriedrs :: Politiques,relations extérieures et diplomatie :: Institutions politiques, juridiques, idéologiques... :: Géographie électorale et urbaine
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La géographie électorale du Brésil
Après l’élection présidentielle de 1989
INTRODUCTION
Les résultats des deux tours de scrutin de l’élection présidentielle de
1989 au Brésil ont révélé certaines structures de la géographie
électorale de ce pays, dont l’analyse est l’objectif du présent article;
au-delà des commentaires d’ordre strictement politique, nous avons
cherché à analyser en termes spatiaux les résultats électoraux des
4500 municipios du pays (unités politico-administratives de base,
équivalentes à nos communes), résultats officiels rassemblés par le
Tribunal supérieur électoral (TSE) de la Fédération brésilienne, et
confiés au Gip Reclus.
Une telle approche s’inscrit dans la lignée des nombreux travaux
produits par la géographie électorale française pour qui « les structures
politiques et leur différenciation spatiale sont en relation avec des
disparités et des structures territoriales de tous ordres : économique,
social, culturel » (CHEYLAN, 1988). Étudier la géographie électorale
du Brésil constitue donc une approche de l’organisation du territoire
complémentaire de celles qui sont en cours dans le cadre du projet
Fronteiras, développé en commun par 1’Orstom (Département SUD?
URSC), le Gip Reclus et l’Institut brésilien de géographie et de
statistique (IBGE).
CONTEXTE HISTORIQUE ET POLITIQUE DE L’ÉLECTION DU 15 NOVEMBRE 1989
Avec l’élection du président de la République au suffrage universel
direct, les 15 novembre et 17 décembre 1989, la décennie 1980-1990
s’achève par le retour de la démocratie au Brésil. Après les années
noires de la dictature militaire (1964-1985) et malgré le marasme
économique (endettement, hyperinflation, etc.), les événements politiques
majeurs, intervenus au cours des cinq dernières années, indiquent
qu’un profond changement vient de se produire :
- 15 janvier 1985, fin de la dictature militaire. Tancredo Neves est
élu président de la République par un collège électoral restreint,
pourtant taillé surmesure pour et par les tenants du régime militaire.
Mais il meurt le jour même de sa prise de fonction officielle. Il est
remplacé par José Sarney, le vice-président élu, qui occupera pendant
cinq années les fonctions présidentielles ;
- 1986. élections générales : gouverneurs des États, députés aux
assemblées législatives locales, députés à la Chambre fédérale,
remplacement des deux tiers des sénateurs;
- 1987, installation du nouveau Congrès national. Mise en chantier
d’une nouvelle constitution ;
- 1988, promulgation de la constitution de la Nova Reptiblica, la
Nouvelle République, qui fonde un régime présidentiel très pronon& ;
- 1989, élection du président de la République, au suffrage universel
direct institué par la nouvelle constitution. Fernando Collor de Melo,
est élu pour quatre ans, au second tour de scrutin, avec 53 % des
suffrages exprimés ;
- 1990, nouvelles élections générales : gouverneurs des États, députés
aux assemblées législatives locales, députés à la Chambre fédérale,
remplacement d’un tiers des sénateurs.
Ainsi, par l’élection des députés au suffrage universel direct, la longue
gestation et la promulgation d’une nouvelle constitution, et finalement,
l’élection du président de la République, également au suffrage
universel direct, la Nova Reptiblica présente une remarquable vitalité
politique.
Les analystes politiques n’ont pas manqué de souligner l’importance
des transformations du paysage politique brésilien :
- recul relatif du Partido do Movimento Democratico Brasileiro
(PMDB), parti hybride issu de l’ancienne opposition légale au régime
militaire, et qui avait soutenu l’élection de Tancredo Neves en 1985.
Le PMDB n’a d’ailleurs pas pu concourir au second tour de l’élection
présidentielle de 1989 ;
- regroupement des opposants de gauche, sans les deux partis
communistes (le PCB, proche de Moscou, et le PC do B, proche de Pékin), jamais remis de leur « laminage » par les militaires, mais qui
rassemble syndicalistes, trotskystes, écologistes, etc. Le chef de file
de cette opposition, rassemblée sous la bannière du Partido dos
trabalhadores (PT), le désormais célèbre Luiz Inacio Lula da Silva,
ex-syndicaliste de la métallurgie de Sao Paulo, a obtenu 47 % des
suffrages exprimés au second tour de l’élection présidentielle de 1989 ;
- reclassements au sein de la droite, un temps éclatée entre le
PMDB et le PFL (Partido da Frente Liberal). Soutenue par les
milieux d’affaires nationaux et étrangers, mais aussi par les coroizeis
du Nordeste, les grands propriétaires ruraux qui figurent parmi les
éléments les plus « réactionnaires » de la classe politique brésilienne,
c’est finalement une droite libérale qui.gagna l’élection de 1989. Son
leader, Fernando Collor de Melo, a obtenu 305 % des suffrages
exprimés. Son programme économique assez flou au moment de
l’élection, s’est précisé depuis : il reprend, avec quelques aménagements
les exigences du Fond monétaire international comme l’« assainissement
» des finances publiques, la « liquidation » des lois protectionnistes
(automobile, informatique, etc.), le remboursement des
intérêts de la dette extérieure, etc.
LE PREMIER LE PREMIER TOUR
Sur le plan quantitatif, le premier tour apparaît marqué par un fort
gonflement de l’électorat par rapport à la période militaire, par un
taux de participation élevé mais inégal sur l’ensemble du territoire et
par le grand nombre de candidatures finalement acceptées par le
Tribunal supérieur électoral. D’un point de vue plus qualitatif, on
observe le maintien des fiefs politiques anciens, une base nécessaire
mais non suffisante pour accéder au second tour.
A suivre...
INTRODUCTION
Les résultats des deux tours de scrutin de l’élection présidentielle de
1989 au Brésil ont révélé certaines structures de la géographie
électorale de ce pays, dont l’analyse est l’objectif du présent article;
au-delà des commentaires d’ordre strictement politique, nous avons
cherché à analyser en termes spatiaux les résultats électoraux des
4500 municipios du pays (unités politico-administratives de base,
équivalentes à nos communes), résultats officiels rassemblés par le
Tribunal supérieur électoral (TSE) de la Fédération brésilienne, et
confiés au Gip Reclus.
Une telle approche s’inscrit dans la lignée des nombreux travaux
produits par la géographie électorale française pour qui « les structures
politiques et leur différenciation spatiale sont en relation avec des
disparités et des structures territoriales de tous ordres : économique,
social, culturel » (CHEYLAN, 1988). Étudier la géographie électorale
du Brésil constitue donc une approche de l’organisation du territoire
complémentaire de celles qui sont en cours dans le cadre du projet
Fronteiras, développé en commun par 1’Orstom (Département SUD?
URSC), le Gip Reclus et l’Institut brésilien de géographie et de
statistique (IBGE).
CONTEXTE HISTORIQUE ET POLITIQUE DE L’ÉLECTION DU 15 NOVEMBRE 1989
Avec l’élection du président de la République au suffrage universel
direct, les 15 novembre et 17 décembre 1989, la décennie 1980-1990
s’achève par le retour de la démocratie au Brésil. Après les années
noires de la dictature militaire (1964-1985) et malgré le marasme
économique (endettement, hyperinflation, etc.), les événements politiques
majeurs, intervenus au cours des cinq dernières années, indiquent
qu’un profond changement vient de se produire :
- 15 janvier 1985, fin de la dictature militaire. Tancredo Neves est
élu président de la République par un collège électoral restreint,
pourtant taillé surmesure pour et par les tenants du régime militaire.
Mais il meurt le jour même de sa prise de fonction officielle. Il est
remplacé par José Sarney, le vice-président élu, qui occupera pendant
cinq années les fonctions présidentielles ;
- 1986. élections générales : gouverneurs des États, députés aux
assemblées législatives locales, députés à la Chambre fédérale,
remplacement des deux tiers des sénateurs;
- 1987, installation du nouveau Congrès national. Mise en chantier
d’une nouvelle constitution ;
- 1988, promulgation de la constitution de la Nova Reptiblica, la
Nouvelle République, qui fonde un régime présidentiel très pronon& ;
- 1989, élection du président de la République, au suffrage universel
direct institué par la nouvelle constitution. Fernando Collor de Melo,
est élu pour quatre ans, au second tour de scrutin, avec 53 % des
suffrages exprimés ;
- 1990, nouvelles élections générales : gouverneurs des États, députés
aux assemblées législatives locales, députés à la Chambre fédérale,
remplacement d’un tiers des sénateurs.
Ainsi, par l’élection des députés au suffrage universel direct, la longue
gestation et la promulgation d’une nouvelle constitution, et finalement,
l’élection du président de la République, également au suffrage
universel direct, la Nova Reptiblica présente une remarquable vitalité
politique.
Les analystes politiques n’ont pas manqué de souligner l’importance
des transformations du paysage politique brésilien :
- recul relatif du Partido do Movimento Democratico Brasileiro
(PMDB), parti hybride issu de l’ancienne opposition légale au régime
militaire, et qui avait soutenu l’élection de Tancredo Neves en 1985.
Le PMDB n’a d’ailleurs pas pu concourir au second tour de l’élection
présidentielle de 1989 ;
- regroupement des opposants de gauche, sans les deux partis
communistes (le PCB, proche de Moscou, et le PC do B, proche de Pékin), jamais remis de leur « laminage » par les militaires, mais qui
rassemble syndicalistes, trotskystes, écologistes, etc. Le chef de file
de cette opposition, rassemblée sous la bannière du Partido dos
trabalhadores (PT), le désormais célèbre Luiz Inacio Lula da Silva,
ex-syndicaliste de la métallurgie de Sao Paulo, a obtenu 47 % des
suffrages exprimés au second tour de l’élection présidentielle de 1989 ;
- reclassements au sein de la droite, un temps éclatée entre le
PMDB et le PFL (Partido da Frente Liberal). Soutenue par les
milieux d’affaires nationaux et étrangers, mais aussi par les coroizeis
du Nordeste, les grands propriétaires ruraux qui figurent parmi les
éléments les plus « réactionnaires » de la classe politique brésilienne,
c’est finalement une droite libérale qui.gagna l’élection de 1989. Son
leader, Fernando Collor de Melo, a obtenu 305 % des suffrages
exprimés. Son programme économique assez flou au moment de
l’élection, s’est précisé depuis : il reprend, avec quelques aménagements
les exigences du Fond monétaire international comme l’« assainissement
» des finances publiques, la « liquidation » des lois protectionnistes
(automobile, informatique, etc.), le remboursement des
intérêts de la dette extérieure, etc.
LE PREMIER LE PREMIER TOUR
Sur le plan quantitatif, le premier tour apparaît marqué par un fort
gonflement de l’électorat par rapport à la période militaire, par un
taux de participation élevé mais inégal sur l’ensemble du territoire et
par le grand nombre de candidatures finalement acceptées par le
Tribunal supérieur électoral. D’un point de vue plus qualitatif, on
observe le maintien des fiefs politiques anciens, une base nécessaire
mais non suffisante pour accéder au second tour.
A suivre...
Sphinx- Adminstrateur
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Nombre de messages : 8044
Age : 38
Emploi/loisirs : Mat
Humeur : Peu importe.
Date d'inscription : 19/12/2008
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