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Mohammedi Said
algeriedrs :: Histoire et actualité Algérienne :: Histoire de l'Algérie :: Grandes figures de la nation Algérienne
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Mohammedi Said
Mohammedi Said, alias Si Nacer (1912-1994) et surnommé le « Gros » par Krim Belkacem, était un Colonel de l'ALN, dirigeant de la Wilaya III durant la guerre d'indépendance et homme politique algérien.
Biographie
Né à Ait Frah, près de Larbaa Nath Irathen (kabylie).
Seconde Guerre mondiale
D'abord ancien sous-officier de l'armée française, religieux, travailleur volontaire en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, avec le grand mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini, il s'est engagé dans la Waffen-SS. Après un séjours à Berlin, en mai 1943, il a été, en 1944, en même temps que deux autres compagnons d'aventure, envoyé par l'Abwehr en mission de renseignement en Algérie, mais il a été arrête dans la région de Tébessa. Condamné aux travaux forcés à perpétuité pour espionnage, libérée, après plusieurs remises de peine, au début de 1954, il est passé à la clandestinité.
Il avait gardé dans ses premiers souvenirs l'image d'un officier français giflant ses grands parents et plus tard, il expliquait à un journaliste américain son engagement auprès des Allemands :
« Je croyais qu'Hitler détruirait la tyrannie française et libérerait le monde. »
De cet épisode, il gardera son casque allemand qu'il promènera dans le maquis Kabyle.
Guerre d'Algérie
Enseignant de zaouia. Mohammedi Saïd n'appartient à aucun parti politique. C'est Abane Ramdane qui après avoir pris contact avec ce hors-la-loi, l'a dépêché à Krim Belkacem le chef de la wilaya III en le recommandant en ces termes : « Ce n'est pas un aigle, mais c'est un soldat. » Effectivement sur le plan militaire, Krim n'est pas mécontent de sa nouvelle recrue. Il participe au congrès de la Soummam, à l'issue duquel il devient membre suppléant du CNRA. C'est lui qui. en 1956, succède à Krim à la tête de la wilaya III. devenant du même coup colonel de l'ALN. Profondément pieux, personnage haut en couleur, connu pour ses discours tonitruants, ses vertus militaires sont davantage à mettre sur le compte de la légende que sur de réels succès. Appelé à Tunis, il dirige en avril 1958 le Comité d'Organisation Militaire (COM) Est, installé à la frontière algéro-tunisienne, qui regroupe les représentants des wilayates l, Il et III. Le CCE le juge cependant incompétent, confie la direction du COM Est à Houari Boumédiène et Mohammedi est suspendu pendant un mois avant d'être envoyé au Caire. Nommé par le GPRA chef d'État-Major Général.(EMG) le 1er octobre 1958, il est contesté et n'arrive pas à s'imposer sur le terrain. Il connaîtra les mêmes déboires lorsqu'il sera désigné chef d'État-Major Général Est. Écarté des responsabilités militaires au moment du déclin de Krim, il devient ministre d'État-Major Général du GPRA en janvier 1960. Il est confirmé dans ses fonctions le 27 août 1961 lorsque Benyoucef Benkhedda succède à Ferhat Abbas à la tête du GPRA. Dès les débuts de la crise qui devient publique en juin 1962.
Après l'indépendance
Il est coopté membre du Bureau politique imposé par la coalition de Tlemcen au détriment de Krim Belkacem. Il est chargé de l'Education et de la Santé publique. Député de Tizi-Ouzou le 20 septembre 1962, il est nommé ministre des Anciens moudjahidines et des victimes de la guerre le 27 septembre dans le premier gouvernement formé par Ahmed Ben Bella. Le 16 mai 1963, il devient 2ème vice-président du Conseil derrière Boumediene. Membre du Comité central et du Bureau politique du FLN le 24 avril 1964, il est chargé de l'arabisation. Député le 20 septembre 1964, écarté par Boumédiène, il perd son poste ministériel lors du remaniement du 2 décembre de la même année, avant de s'effacer progressivement de la scène politique.
En 1991, dans le documentaire Les années algériennes, le colonel Mohammedi Said reconnaît avoir donné l'ordre d'exécuter les villageois de Melouza le 28 mai 1957. (Massacre de Melouza)
Candidat du Front islamique du salut (FIS) aux élections législatives de 1991.
Il meurt le 6 décembre 1994 à Paris.
Œuvre
L'islam porte en lui le socialisme, (Le Caire, Dar El Watani, Sd., 59 p (en français) et 52 p (en arabe).
Biographie
Né à Ait Frah, près de Larbaa Nath Irathen (kabylie).
Seconde Guerre mondiale
D'abord ancien sous-officier de l'armée française, religieux, travailleur volontaire en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, avec le grand mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini, il s'est engagé dans la Waffen-SS. Après un séjours à Berlin, en mai 1943, il a été, en 1944, en même temps que deux autres compagnons d'aventure, envoyé par l'Abwehr en mission de renseignement en Algérie, mais il a été arrête dans la région de Tébessa. Condamné aux travaux forcés à perpétuité pour espionnage, libérée, après plusieurs remises de peine, au début de 1954, il est passé à la clandestinité.
Il avait gardé dans ses premiers souvenirs l'image d'un officier français giflant ses grands parents et plus tard, il expliquait à un journaliste américain son engagement auprès des Allemands :
« Je croyais qu'Hitler détruirait la tyrannie française et libérerait le monde. »
De cet épisode, il gardera son casque allemand qu'il promènera dans le maquis Kabyle.
Guerre d'Algérie
Enseignant de zaouia. Mohammedi Saïd n'appartient à aucun parti politique. C'est Abane Ramdane qui après avoir pris contact avec ce hors-la-loi, l'a dépêché à Krim Belkacem le chef de la wilaya III en le recommandant en ces termes : « Ce n'est pas un aigle, mais c'est un soldat. » Effectivement sur le plan militaire, Krim n'est pas mécontent de sa nouvelle recrue. Il participe au congrès de la Soummam, à l'issue duquel il devient membre suppléant du CNRA. C'est lui qui. en 1956, succède à Krim à la tête de la wilaya III. devenant du même coup colonel de l'ALN. Profondément pieux, personnage haut en couleur, connu pour ses discours tonitruants, ses vertus militaires sont davantage à mettre sur le compte de la légende que sur de réels succès. Appelé à Tunis, il dirige en avril 1958 le Comité d'Organisation Militaire (COM) Est, installé à la frontière algéro-tunisienne, qui regroupe les représentants des wilayates l, Il et III. Le CCE le juge cependant incompétent, confie la direction du COM Est à Houari Boumédiène et Mohammedi est suspendu pendant un mois avant d'être envoyé au Caire. Nommé par le GPRA chef d'État-Major Général.(EMG) le 1er octobre 1958, il est contesté et n'arrive pas à s'imposer sur le terrain. Il connaîtra les mêmes déboires lorsqu'il sera désigné chef d'État-Major Général Est. Écarté des responsabilités militaires au moment du déclin de Krim, il devient ministre d'État-Major Général du GPRA en janvier 1960. Il est confirmé dans ses fonctions le 27 août 1961 lorsque Benyoucef Benkhedda succède à Ferhat Abbas à la tête du GPRA. Dès les débuts de la crise qui devient publique en juin 1962.
Après l'indépendance
Il est coopté membre du Bureau politique imposé par la coalition de Tlemcen au détriment de Krim Belkacem. Il est chargé de l'Education et de la Santé publique. Député de Tizi-Ouzou le 20 septembre 1962, il est nommé ministre des Anciens moudjahidines et des victimes de la guerre le 27 septembre dans le premier gouvernement formé par Ahmed Ben Bella. Le 16 mai 1963, il devient 2ème vice-président du Conseil derrière Boumediene. Membre du Comité central et du Bureau politique du FLN le 24 avril 1964, il est chargé de l'arabisation. Député le 20 septembre 1964, écarté par Boumédiène, il perd son poste ministériel lors du remaniement du 2 décembre de la même année, avant de s'effacer progressivement de la scène politique.
En 1991, dans le documentaire Les années algériennes, le colonel Mohammedi Said reconnaît avoir donné l'ordre d'exécuter les villageois de Melouza le 28 mai 1957. (Massacre de Melouza)
Candidat du Front islamique du salut (FIS) aux élections législatives de 1991.
Il meurt le 6 décembre 1994 à Paris.
Œuvre
L'islam porte en lui le socialisme, (Le Caire, Dar El Watani, Sd., 59 p (en français) et 52 p (en arabe).
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Re: Mohammedi Said
La Wilaya III couvre la Kabylie. C’est à beaucoup d’egards la plus puissante et la mieux organisée. Confiée initialement à Belkacem Krim qu’assiste alors Ouamrane, la wilaya kabyle est commandée ensuite par Mohammedi Saïd, qui est lui-même remplacé par Amirouche, puis par Abderrahmane Mira, et enfin Mohand Oulhadj. « Tête et mère de toutes les wilayas », la wilaya III dispose d’un encadrement politique solide dont la mise en place a précédé le lancement d’actions armées d’envergures. Ses responsables sont de redoutables adversaires pour les généraux français chargés de « pacifier » la Kabylie.
Krim Belkacem, un des fondateurs du (CRUA), Conseil Révolutionnaire pour l’Unité et l’Action, deux fois condamné aux travaux forcés à vie, et quatre fois, condamné à mort par contumace. Après le congrès de la Soummam, il a été directement désigné membre du (CCE) Comité de Coordination et d’Exécution.
Et quand Krim Belkacem a quitté la Wilaya III, l’autorité est passée au Colonel Mohamedi Saïd, originaire de la région de Larba Nath Irathène (Ex Fort National). Ancien sous-officier de la LVF et de la Wehrmacht, condamné, lui aussi, aux travaux forcés à vie, après son arrestation au sud de la Tunisie en 1942, lors d’un parachutage d’un avion militaire allemand, avec un groupe de trente soldats algériens, que les Allemands avaient préparé d’urgence, pour déclencher une révolution contre les forces de l’occupant français en Algérie. L’avion devait les larguer en Kabylie, mais le pilote Allemand a eu peur que les français l’abattent sur les hauteurs des montagnes du Djurdjura avec les batteries anti-aériennes. Il les a donc détournés vers Tébessa (Sud) où ils ont été finalement parachutés. enfin, Mohamedi Saïd est un ancien membre de l’OS (Organisation Spéciale) et combattant de la première heure.
Libéré après une intervention d’un de ses proches, un caïd influent, il rejoint le maquis, et prend contact avec Krim Belkacem, qui le précéde de sept années au combat, selon ce qu’il a lui-même avoué à mon père Smail Mira.
Quand le Colonel Mohamedi Saïd est entré à l’académie militaire, à la République Arabe Unie (Egypte) en été 1957, il a laissé le commandement de la wilaya à son adjoint, le Colonel Amirouche. Et quand celui-ci a été convoqué par l’Etat Major basé à Tunis, le Colonel Mira rentré de la Tunisie, reçut le commandement de la wilaya.
Le Colonel Mira était, et même ses ennemis le reconnaissent, un cadre militaire avec une grande efficacité et un stratège compétent. Il jouit d’une haute capacité d’organisation. Il était connu pour sa bravoure et sa dureté dans ses comportements, avec lui-même ou avec ses frères d’armes à qui il demandait de persévérer à donner le maximum d’eux mêmes, ou avec ses ennemis.
Et c’est grâce à ce caractère qu’il a pu affronter avec un rare héroïsme l’opération jumelle en Kabylie, et cette même particularité lui a valu le surnom du Tigre de la Soummam. Il a été décoré de la médaille de la résistance, une des premières attribuées sur le champ de bataille.
Lors de sa mort, l’évènement a eu le même écho que la mort de Mustapha Ben Boulaïd, Zirout, Amirouche et El Haouès, et d’autres chefs tombés aux champs d’honneur.
Les médias ont utilisé des discours spéciaux, où ils glorifient leurs troupes qui ont réussi à mettre hors d’état de nuire ces dures ; surtout que le Colonel Mira était surnommé et à juste titre « l’insaisissable », car il leur a fait goûter de toutes les couleurs d’humiliations et il leur a été, depuis le soulèvement, un grand obstacle, qu’ils n'ont pas pu éradiquer. Et après la mort de Mira, Le colonel Mohand Oulhadj lui succède jusqu’à l’indépendance.
http://wilaya3.monsite.wanadoo.fr
Krim Belkacem, un des fondateurs du (CRUA), Conseil Révolutionnaire pour l’Unité et l’Action, deux fois condamné aux travaux forcés à vie, et quatre fois, condamné à mort par contumace. Après le congrès de la Soummam, il a été directement désigné membre du (CCE) Comité de Coordination et d’Exécution.
Et quand Krim Belkacem a quitté la Wilaya III, l’autorité est passée au Colonel Mohamedi Saïd, originaire de la région de Larba Nath Irathène (Ex Fort National). Ancien sous-officier de la LVF et de la Wehrmacht, condamné, lui aussi, aux travaux forcés à vie, après son arrestation au sud de la Tunisie en 1942, lors d’un parachutage d’un avion militaire allemand, avec un groupe de trente soldats algériens, que les Allemands avaient préparé d’urgence, pour déclencher une révolution contre les forces de l’occupant français en Algérie. L’avion devait les larguer en Kabylie, mais le pilote Allemand a eu peur que les français l’abattent sur les hauteurs des montagnes du Djurdjura avec les batteries anti-aériennes. Il les a donc détournés vers Tébessa (Sud) où ils ont été finalement parachutés. enfin, Mohamedi Saïd est un ancien membre de l’OS (Organisation Spéciale) et combattant de la première heure.
Libéré après une intervention d’un de ses proches, un caïd influent, il rejoint le maquis, et prend contact avec Krim Belkacem, qui le précéde de sept années au combat, selon ce qu’il a lui-même avoué à mon père Smail Mira.
Quand le Colonel Mohamedi Saïd est entré à l’académie militaire, à la République Arabe Unie (Egypte) en été 1957, il a laissé le commandement de la wilaya à son adjoint, le Colonel Amirouche. Et quand celui-ci a été convoqué par l’Etat Major basé à Tunis, le Colonel Mira rentré de la Tunisie, reçut le commandement de la wilaya.
Le Colonel Mira était, et même ses ennemis le reconnaissent, un cadre militaire avec une grande efficacité et un stratège compétent. Il jouit d’une haute capacité d’organisation. Il était connu pour sa bravoure et sa dureté dans ses comportements, avec lui-même ou avec ses frères d’armes à qui il demandait de persévérer à donner le maximum d’eux mêmes, ou avec ses ennemis.
Et c’est grâce à ce caractère qu’il a pu affronter avec un rare héroïsme l’opération jumelle en Kabylie, et cette même particularité lui a valu le surnom du Tigre de la Soummam. Il a été décoré de la médaille de la résistance, une des premières attribuées sur le champ de bataille.
Lors de sa mort, l’évènement a eu le même écho que la mort de Mustapha Ben Boulaïd, Zirout, Amirouche et El Haouès, et d’autres chefs tombés aux champs d’honneur.
Les médias ont utilisé des discours spéciaux, où ils glorifient leurs troupes qui ont réussi à mettre hors d’état de nuire ces dures ; surtout que le Colonel Mira était surnommé et à juste titre « l’insaisissable », car il leur a fait goûter de toutes les couleurs d’humiliations et il leur a été, depuis le soulèvement, un grand obstacle, qu’ils n'ont pas pu éradiquer. Et après la mort de Mira, Le colonel Mohand Oulhadj lui succède jusqu’à l’indépendance.
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Re: Mohammedi Said
Massacre de Melouza
Le massacre de Melouza désigne la tuerie de masse perpétrée par le FLN contre les 303 habitants musulmans du village de Melouza (Mechta-Kasbah) en 1957 sous prétexte qu'ils soutenaient le mouvement indépendantiste MNA, rival du FLN. Par le biais de tracts de propagande, le FLN a accusé l'armée française d'avoir perpétré le massacre à sa place.
Melouza
Melouza est un bourg situé sur les hauts plateaux au nord de la ville de M'Sila, à la charnière du Constantinois et de la Kabylie, Algérie.
Rivalité FLN / MNA
Il était pourtant gagné aux idées nationalistes, mais dans les premiers mois de 1957 en pleine guerre d'Algérie il passe sous l'influence du Mouvement national algérien (MNA) qui se réclame de Messali Hadj et s'oppose au Front de libération national (FLN).
Les deux tendances s'affrontent très durement de 1955 à 1962. Tous les moyens sont bons pour semer la terreur au sein des populations villageoises : pièges, paroles trahies, infiltrations et exécutions. Les troupes du MNA commandées par le « général » Bellounis, bénéficient de la neutralité, voire d'un soutien discret de l'armée française qui trouve là un moyen de contrer le FLN. Ce Front, pour lequel cette région revêt une grande importance stratégique, s'en voit peu à peu éliminé. Certains émissaires sont abattus. Les clivages culturels enveniment le conflit, la population, pour l'essentiel la tribu des Beni Illemane, étant arabophone et supportant mal les exigences des maquisards kabyles.
Massacre
Une première expédition armée ayant été repoussée définitivement, le chef de la willaya III (Kabylie), le colonel Mohammedi Said, décide de reprendre, au matin du 28 mai 1957, la situation en main et de faire un exemple en employant les grands moyens. Six Katibas de l'Armée de libération nationale (ALN), branche armée du FLN, commandées par le capitaine Arab assisté du lieutenant Abdelkader El Bariki convergent sur Melouza et encerclant le douar. Elles regroupent au total 350 hommes bien armés. Les maquisards, présent sur les lieux, tentent de les stopper mais la résistance est brisée.
Au début de l'après midi, les troupes du FLN, maitresses des lieux, font sortir des gourbis (huttes) tous les hommes du village et les rassemblent sur la place. Les prisonniers sont conduits à Mechta Kasba, un hameau situé à proximité. La, ils sont systématiquement massacrés à coup de pioche, de couteau, de hache. Dans les maisons et les ruelles transformées en abattoir, l'armée française, à son arrivée sur les lieux deux jours plus tard, dénombrera 315 cadavres.
Bilan
Le martyre de Melouza provoquera une émotion mondiale et fut abondamment exploité par la propagande française, qui explique le massacre par les sentiments pro-français des habitants du village, alors qu'il s'agissait d'un conflit fratricide[réf. nécessaire]. Le résultat recherché par le FLN fut atteint. Le « général » Bellounis, effrayé par le carnage, demanda quelques jours plus tard un rendez-vous au capitaine Combette, responsable de la région, et lui annonça qu'il se ralliait à l'armée française, ce qui le discréditait - à quel prix - aux yeux des nationalistes.
Accusation de l'Armée française par le FLN
Le FLN a tenté de faire porter la responsabilité du massacre à l'armée française par le biais d'un tract accusateur et mensonger:
« Un drame affreux vient d’ensanglanter la terre algérienne déjà si éprouvée par les crimes sans nom d’un colonialisme aux abois. Toute la population mâle du douar de Melouza a été sauvagement assassinée. Si ce carnage s’inscrit normalement dans la longue liste des crimes collectifs organisés avec préméditation et exécutés froidement par l’armée française dite de « pacification », il dépasse de beaucoup tout ce que tout esprit sain peut imaginer. Aux crimes délibérés s’ajoute cette fois une exploitation politique savamment orchestrée. [...] En fait, l’abominable machination politico-militaire tend à démontrer qu’avec le départ de la France, l’Algérie serait à feu et à sang. [...] C’est pourquoi, le F.L.N. peut s’adresser solennellement à la conscience universelle pour proclamer à la face du monde civilisé son indignation devant la sauvagerie de cette tuerie dont seule l’armée française assume l’entière responsabilité. ».
wikipedia
En 1991, dans le documentaire Les années algériennes, le colonel Mohammedi Said reconnaît avoir donné l'ordre d'exécuter les villageois de Melouza
Le massacre de Melouza désigne la tuerie de masse perpétrée par le FLN contre les 303 habitants musulmans du village de Melouza (Mechta-Kasbah) en 1957 sous prétexte qu'ils soutenaient le mouvement indépendantiste MNA, rival du FLN. Par le biais de tracts de propagande, le FLN a accusé l'armée française d'avoir perpétré le massacre à sa place.
Melouza
Melouza est un bourg situé sur les hauts plateaux au nord de la ville de M'Sila, à la charnière du Constantinois et de la Kabylie, Algérie.
Rivalité FLN / MNA
Il était pourtant gagné aux idées nationalistes, mais dans les premiers mois de 1957 en pleine guerre d'Algérie il passe sous l'influence du Mouvement national algérien (MNA) qui se réclame de Messali Hadj et s'oppose au Front de libération national (FLN).
Les deux tendances s'affrontent très durement de 1955 à 1962. Tous les moyens sont bons pour semer la terreur au sein des populations villageoises : pièges, paroles trahies, infiltrations et exécutions. Les troupes du MNA commandées par le « général » Bellounis, bénéficient de la neutralité, voire d'un soutien discret de l'armée française qui trouve là un moyen de contrer le FLN. Ce Front, pour lequel cette région revêt une grande importance stratégique, s'en voit peu à peu éliminé. Certains émissaires sont abattus. Les clivages culturels enveniment le conflit, la population, pour l'essentiel la tribu des Beni Illemane, étant arabophone et supportant mal les exigences des maquisards kabyles.
Massacre
Une première expédition armée ayant été repoussée définitivement, le chef de la willaya III (Kabylie), le colonel Mohammedi Said, décide de reprendre, au matin du 28 mai 1957, la situation en main et de faire un exemple en employant les grands moyens. Six Katibas de l'Armée de libération nationale (ALN), branche armée du FLN, commandées par le capitaine Arab assisté du lieutenant Abdelkader El Bariki convergent sur Melouza et encerclant le douar. Elles regroupent au total 350 hommes bien armés. Les maquisards, présent sur les lieux, tentent de les stopper mais la résistance est brisée.
Au début de l'après midi, les troupes du FLN, maitresses des lieux, font sortir des gourbis (huttes) tous les hommes du village et les rassemblent sur la place. Les prisonniers sont conduits à Mechta Kasba, un hameau situé à proximité. La, ils sont systématiquement massacrés à coup de pioche, de couteau, de hache. Dans les maisons et les ruelles transformées en abattoir, l'armée française, à son arrivée sur les lieux deux jours plus tard, dénombrera 315 cadavres.
Bilan
Le martyre de Melouza provoquera une émotion mondiale et fut abondamment exploité par la propagande française, qui explique le massacre par les sentiments pro-français des habitants du village, alors qu'il s'agissait d'un conflit fratricide[réf. nécessaire]. Le résultat recherché par le FLN fut atteint. Le « général » Bellounis, effrayé par le carnage, demanda quelques jours plus tard un rendez-vous au capitaine Combette, responsable de la région, et lui annonça qu'il se ralliait à l'armée française, ce qui le discréditait - à quel prix - aux yeux des nationalistes.
Accusation de l'Armée française par le FLN
Le FLN a tenté de faire porter la responsabilité du massacre à l'armée française par le biais d'un tract accusateur et mensonger:
« Un drame affreux vient d’ensanglanter la terre algérienne déjà si éprouvée par les crimes sans nom d’un colonialisme aux abois. Toute la population mâle du douar de Melouza a été sauvagement assassinée. Si ce carnage s’inscrit normalement dans la longue liste des crimes collectifs organisés avec préméditation et exécutés froidement par l’armée française dite de « pacification », il dépasse de beaucoup tout ce que tout esprit sain peut imaginer. Aux crimes délibérés s’ajoute cette fois une exploitation politique savamment orchestrée. [...] En fait, l’abominable machination politico-militaire tend à démontrer qu’avec le départ de la France, l’Algérie serait à feu et à sang. [...] C’est pourquoi, le F.L.N. peut s’adresser solennellement à la conscience universelle pour proclamer à la face du monde civilisé son indignation devant la sauvagerie de cette tuerie dont seule l’armée française assume l’entière responsabilité. ».
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Re: Mohammedi Said
MOHAMMEDI SAID et K.BELKACEM
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