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Message par Sphinx Ven 4 Juin - 0:45

Le couple franco-allemand vu par Gerhard Cromme

Extraits du discours prononcé par Gerhard Cromme, président des conseils de surveillance de Thyssen Krupp et de Siemens, le mardi 1er juin à Paris, pour une conférence sur la crise de l’euro, l’Europe et le couple franco-allemand.

Pourquoi Français et Allemands ont-ils tant de difficultés à coopérer?

Globalement, la France et l’Allemagne semblent être deux modèles historiques différents en Europe. Centralisme et fédéralisme, système scolaire, formation des élites, liens entre État et économie, tous ces éléments structurent nos sociétés et façonnent notre approche. À cela s’ajoute le fait qu’en période de crise, on recourt très volontiers aux stéréotypes et aux généralisations même s’ils sont faux et si la réalité est bien plus complexe et plus subtile. En public, nos chefs d’État et de gouvernement ont toujours parfaitement incarné les différences entre nos deux pays, que ce soit Konrad Adenauer et Charles de Gaulle, Willy Brandt et Georges Pompidou, Helmut Schmidt et Valéry Giscard d’Estaing, Helmut Kohl et François Mitterrand, ou encore Gerhard Schröder et Jacques Chirac. Toutefois, le tandem Angela Merkel/Nicolas Sarkozy les surpasse tous: d’un côté une physicienne, fille d’un pasteur protestant qui a choisi de quitter Hambourg avec sa famille pour s’installer en RDA dans les années 1950; de l’autre, Monsieur Sarkozy, que vous connaissez mieux que moi.

La France est une monarchie élective: une fois élu, le roi a un pouvoir politique considérable. Jusqu’à présent, tous les présidents français ont eu besoin au moins de plusieurs mois pour comprendre la complexité de la démocratie allemande. Le fédéralisme, la difficulté à former une coalition parlementaire, la diversité des partis politiques, le pouvoir de la chambre haute, l’influence de la Cour constitutionnelle fédérale, tout cela rend difficile pour un chancelier fédéral d’approuver spontanément de nouvelles idées même si elles le séduisent.

Les Allemands doivent prendre les Français comme ils sont et réciproquement. On ne les changera pas. Et ce sont précisément ces différences qui rendent notre coopération unique et notre capacité à faire des compromis si importante. Au fil des décennies, cela n’a fait que se confirmer: lorsque Français et Allemands parviennent à un compromis, la moitié du chemin est déjà faite pour la concertation européenne. Pascal Lamy l’a un jour résumé très justement: pour lui, l’expérience a montré que les solutions et les compromis franco-allemands sont acceptables aussi bien pour les pays du sud que pour les pays nordiques.

J’en viens maintenant aux préjugés français envers l’Allemagne
Ces dernières semaines et ces derniers mois ont été agités. De nombreux hommes politiques et experts ont adressé de sévères reproches à la politique allemande et à l’évolution de la société allemande. En défendant ses propres intérêts, l’Allemagne manque-t-elle de solidarité? Est-elle injuste parce que très compétitive? L’Allemagne se défie-t-elle de ses partenaires européens? Son prétendu rapprochement avec la Russie risque-t-il de provoquer des réactions de rejet en Europe? Paradoxalement, les reproches en France s’accompagnent de la demande de nombreux pays d’un leadership allemand dans la crise. Mais dès que l’Allemagne prend position, on se plaint du «diktat allemand».

Le premier reproche est celui-ci: l’Allemagne serait trop centrée sur ses propres intérêts, au préjudice d’autres pays de l’UE. Mais la défense d’intérêts propres n’a en soi rien de répréhensible. Le gouvernement français ne défend-il pas lui aussi les intérêts français? Peut-on reprocher à la chancelière d’être antieuropéenne au motif qu’elle exhorte à respecter les accords existants? Prendre en compte ses propres intérêts est souvent considéré comme naturel, mais lorsque d’autres en font autant, on a rapidement tendance à l’interpréter comme un manque de solidarité.

J’ai lu le commentaire suivant dans la presse française: «Être européens et être responsables, c’est les Allemands. Être européens et être solidaires, c’est les Français.» Comme si souvent, les deux sont justes. On doit être à la fois responsable et solidaire. Si la Grèce avait par exemple été dévastée par une catastrophe naturelle, personne en Allemagne n’aurait songé à critiquer la mise à disposition des mêmes sommes pour la reconstruction du pays. En revanche, on ne peut exiger de solidarité en Europe que si l’on fait soi-même le nécessaire de manière responsable.

Margaret Thatcher a autrefois imposé le rabais britannique avec la formule « I want my money back ». Cela, personne ne l’exige en Allemagne, mais on ne veut pas simplement être invité à passer à la caisse comme s’il existait une carte de crédit commune dont une autre personne connaîtrait le code secret. Il n’y aura plus de chèques en blanc.

Pour l’ancienne génération de nos partenaires européens, il semble difficile d’accepter que l’Allemagne réunifiée se soit «normalisée» sur ce point. Si l’on voulait mesurer la solidarité à la générosité financière, il faudrait souligner que l’Allemagne est depuis longtemps le premier contributeur net de l’UE. Depuis l’introduction de l’euro, chaque Allemand s’est acquitté d’une contribution de solidarité de plus de 100 euros par an pour l’UE tandis qu’en France, celle-ci représentait moins de la moitié. Les caisses de l’État étant quasi vides, les contributions élevées au budget de l’UE ne sont justifiables auprès de la population que si des objectifs politiques concrets y sont rattachés. Une communauté de transfert qui vise durablement à soutenir financièrement les États membres n’est pas acceptable pour les Allemands. Pour le contribuable français non plus, je crois.

Le deuxième reproche concerne la place des exportations dans l’économie allemande. Il est vrai que la balance commerciale allemande est largement excédentaire tandis que la France, elle, n’enregistre plus les excédents commerciaux d’autrefois. Le reproche concernant la puissance exportatrice de l’Allemagne n’est du reste pas nouveau: en 1912 déjà, paraissait dans la revue française Touche à tout un article véhément contre les succès à l’exportation du «Made in Germany», perçus comme une menace pour l’économie française.

J’ai pu lire en France que cette compétitivité aurait été acquise au détriment des salaires. Ce n’est qu’une partie de la vérité. Il est exact que suite à l’introduction de l’euro, employeurs et syndicats ont eu le courage de négocier des accords salariaux modérés pour rattraper le handicap de compétitivité de l’Allemagne. Il n’empêche: aujourd’hui encore, les salaires allemands dans l’industrie restent nettement plus élevés que dans la plupart des pays de l’UE; l’Allemagne reste un pays à hauts salaires. La compétitivité est en fait largement le fruit de l’innovation, de la spécialisation et de la qualité. Cela explique pourquoi en 2009, l’Allemagne est devenue le premier exportateur européen en matière agricole et agro-alimentaire.

Étant donnée l’industrialisation toujours élevée de l’économie allemande, il n’existe pas d’alternative réaliste à une économie fortement axée sur les exportations. Personne n’envisage sérieusement l’hypothèse d’une désindustrialisation partielle telle que la Grande-Bretagne l’a pratiquée. Les résultats des États généraux de l’Industrie en France ont d’ailleurs montré que la France s’est elle aussi considérablement désindustrialisée au cours des dernières années. Mais la politique française souhaite explicitement augmenter la compétitivité du pays et conquérir de nouveaux marchés.

Il s’agit à présent de savoir si cette vocation exportatrice de l’économie allemande nuit à d’autres États de la zone euro. Le plus grand risque concerne l’Allemagne elle-même: un pays qui exporte beaucoup devient dépendant des cycles conjoncturels mondiaux. Ainsi, dans la crise économique actuelle, l’économie allemande est nettement plus touchée que l’économie française. Mais d’un autre côté, elle profitera davantage d’une nouvelle reprise.

Pour les principaux partenaires commerciaux de l’Allemagne, l’orientation de son économie vers les exportations est un défi mais également un facteur positif de croissance. En effet, ses taux d’importation sont eux aussi très élevés. Près de 15% de l’ensemble des exportations françaises sont destinés à l’Allemagne. Les investissements directs des entreprises allemandes en Europe ne sont pas non plus négligeables: par exemple, depuis 2000, quelque 50.000 emplois ont été créés en France par des sociétés allemandes.

Environ 50% des biens intermédiaires utilisés pour les exportations allemandes proviennent de l’étranger, la grande majorité de l’UE. Cela aussi montre que l’économie allemande est plus «européenne» que d’aucuns ne veulent l’admettre. C’est la raison pour laquelle certains, de manière quelque peu irrévérencieuse, qualifient l’Allemagne «d’économie de bazar». Peut-être l’Allemagne a-t-elle compris plus tôt que d’autres pays européens les nécessités de l’insertion dans l’économie globale.

Et c’est finalement grâce à l’excédent de la balance allemande des paiements courants si pendant des décennies, des pays se trouvant dans des situations critiques ont sans cesse pu être aidés.

En outre, un facteur économique déterminant contribue à une réduction du déficit de la balance des paiements courants de la France avec l’Allemagne: le tourisme. Treize millions de touristes allemands viennent chaque année en France, tandis que l’Allemagne n’enregistre que deux millions de nuitées réservées par des touristes français.

En bref: du fait de l’imbrication des économies nationales européennes, les effets négatifs de l’orientation de l’économie allemande vers les exportations sont limités dans la zone euro en général et en France en particulier. Au niveau européen, les exportations allemandes aident à stabiliser la balance du commerce extérieur de l’UE et, par là même, à défendre la position de l’UE dans le monde. Augmenter la consommation intérieure reste cependant difficile. Comment parvenir à inciter une population vieillissante à consommer davantage? Pour la France aussi, ce problème commence à se dessiner à l’horizon.
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Message par Sphinx Ven 4 Juin - 0:50

Permettez-moi pour conclure d’aborder un troisième reproche fait à l’Allemagne:

l’Allemagne se tournerait vers l’Est et plus particulièrement vers la Russie. Cela fait du reste penser à l’ancienne crainte de nos voisins européens de voir l’Allemagne se retirer de l’Otan et devenir un État neutre pour parvenir à la réunification.

Cette inquiétude au sujet du rapprochement de l’Allemagne avec l’Est date de loin. Dès le XIXe siècle, où l’Allemagne était traditionnellement orientée vers l’Est, on a commencé à penser en termes de grandes entités territoriales. La France quant à elle a surtout regardé vers le Sud. Ainsi, on a assisté récemment à l’initiative française en faveur de la création d’une Union pour la méditerranée, opérée dans un premier temps sans concertation au niveau européen et sans consultation de ses partenaires allemands. L’Allemagne en a été passablement irritée.

Imaginez donc un instant que le gouvernement allemand ait répliqué en annonçant la création d’une union à l’Est. Les craintes de la France seraient alors peut-être justifiées. Mais c’est tout le contraire qui s’est produit: Angela Merkel a convaincu le président français que s’il devait y avoir une Union pour la Méditerranée, celle-ci devrait absolument être une initiative européenne. Je décrirais de la même manière la politique de l’Allemagne à l’égard de la Russie: il est évidemment d’une importance stratégique pour la sécurité allemande mais aussi pour l’économie et l’approvisionnement en énergie d’entretenir de bonnes relations avec la Russie. Mais cette relation avec la Russie n’est pas dirigée contre l’ancrage européen de l’Allemagne.

La France s’y entend elle aussi pour défendre ses intérêts économiques. Prenez l’exemple du gazoduc Nord Stream. Il s’agissait au début d’un projet germano-russe que la France suivait d’un œil très critique. GDF-Suez est désormais impliqué et soudainement, le projet devient intéressant pour elle. De même, dans le domaine du commerce des armements, la France est active: la vente potentielle de porte-hélicoptères Mistral à la Russie est actuellement en négociation.

Permettez-moi de dire ici un mot au sujet de Siemens-Areva. La décision de Siemens de mettre fin à son partenariat avec Areva et de se rapprocher de Rosatom a été prise exclusivement par le groupe Siemens et non par le gouvernement fédéral. Cela peut paraître difficilement concevable pour les Français, dont l’industrie nucléaire dépend directement ou indirectement de l’État. Bien entendu, du fait de la dimension politique de l’affaire, le gouvernement allemand en a été informé et celui-ci, au regard de l’importance politique du dossier, a prévenu à son tour l’Élysée. De plus, je suis convaincu qu’il y aura à l’avenir une étroite coopération entre Areva et Siemens dans de nombreux projets.

On ne peut contraindre politiquement les coopérations entre entreprises françaises et allemandes, quand bien même les États des deux pays seraient propriétaires de celles-ci. Il faut qu’il y ait une logique économique. Les mesures imposées sous la pression politique en dépit de la raison économique sont condamnées à l’échec.

L’ensemble de l’Europe a un intérêt vital à entretenir des relations étroites avec la Russie tant sur le plan politique qu’économique. C’est le seul moyen d’éviter les crises à l’avenir. En raison de sa proximité géographique mais aussi de l’éventail de produits que l’industrie allemande est en mesure de proposer à la Russie, l’Allemagne joue à cet égard un rôle très important. En tant qu’Allemands, nous ne pouvons que nous réjouir de voir d’autres entreprises de l’UE établir elles aussi d’étroites relations économiques avec la Russie.

Nous ne devrions pas nous laisser déconcerter par des frictions ponctuelles. Il est humain de se sentir facilement blessé par les actions des autres. Mais le plus souvent, on ne s’aperçoit pas des blessures que l’on inflige soi-même aux autres.

En conclusion: l’Allemagne a besoin de l’Europe et l’Europe a besoin du moteur franco-allemand

D’un point de vue rationnel, la situation est en effet sans ambiguïté: l’avenir de l’Union européenne dépend de la compréhension et de la coopération entre Français et Allemands. Trop souvent, nous nous perdons dans les détails des affaires courantes au lieu de nous occuper des questions stratégiques. Or nous ne devons pas oublier cette simple vérité: si nous, Européens, et tout particulièrement les Français et les Allemands, ne réussissons pas à regarder résolument vers l’avenir, alors l’Europe ne pourra que difficilement conserver sa place sur la scène mondiale.

Ce qui nous manque aujourd’hui, c’est une idée précise des prochains buts à atteindre. De Gaulle et Adenauer, Schmidt et Giscard, Mitterrand et Kohl avaient des objectifs clairs qui, au début, semblaient être des visions. Depuis le départ de Kohl, Mitterrand et Delors, nous manquons de visions européennes.

Si l’on exige des citoyens qu’ils paient eux aussi le prix de l’indispensable politique de rigueur budgétaire, nous devons leur donner une perspective d’avenir. Et nous devons accompagner la politique de rigueur budgétaire d’une politique de croissance à long terme et d’emploi. Il ne suffit pas d’exiger des économies drastiques avec pour seul argument que nous avons vécu au-dessus de nos moyens dans le passé. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une vision européenne qui ouvre à notre avenir politique et économique commun un horizon favorable. Nous devons raviver l’enthousiasme de nos concitoyens pour l’Europe.

Il faut redonner de la crédibilité à notre action vis-à-vis des marchés par un changement de notre comportement en Europe disent les Allemands, par des mécanismes institutionnels disent les Français. Une fois de plus, les deux ont raison. Si nous ne le faisons pas volontairement, les marchés financiers, cruels et utiles, nous y contraindront.

Précisément pour le 60e anniversaire de la déclaration Schuman qui a ouvert la voie aux premières avancées du processus d’unification européenne, les chefs d’États et de gouvernements réunis à Bruxelles ont trouvé les premières vraies réponses aux spéculations contre l’euro. Le 9 mai 2010 pourrait faire un jour son entrée dans les livres d’histoire comme une date charnière dans l’unification européenne. En tout cas, la formule décisive prononcée par Robert Schuman en 1950 reste valable en 2010: « L’action entreprise doit toucher au premier chef la France et l’Allemagne ». Vous le voyez, je suis un euro-optimiste. Et j’ai en ma faveur le meilleur argument: il n’y a pas d’alternative.

Gerhard Cromme
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Message par Sphinx Mar 8 Juin - 22:48

Villepin : l'Allemagne "ne fait pas confiance à la France"

L'ancien Premier ministre est revenu sur le rendez-vous manqué d'Angela Merkel avec le chef de l'Etat français.

Dominique de Villepin a estimé mardi 8 juin sur Europe 1 que l'Allemagne "ne fait pas confiance à la France", après la rencontre manquée d'Angela Merkel avec Nicolas Sarkozy lundi.

Alors que la chancelière allemande vient de lancer un plan de réduction drastique des déficits dans son pays, l'ancien Premier ministre a jugé que l'Allemagne ne voit en la France qu'un pays qui "donne des leçons" et "ne s'applique pas les règles élémentaires de bonne gestion".

"L'Europe ne pourra repartir que si la confiance entre la France et l'Allemagne est au rendez-vous et si nous coordonnons ensemble nos programmes et nos projets économiques". Or, "la relance du couple franco-allemand, c'est cela la marche que nous avons ratée avec Mme Merkel", a-t-il déploré.

Une rencontre bilatérale entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel qui devait avoir lieu lundi soir a été repoussée in extremis au 14 juin, au moment où la chancelière allemande présentait le budget 2011 d'une extrême rigueur.

"De l'ordre dans nos affaires"

Pour Dominique de Villepin, il faut d'abord "une reprise en main sur le plan national" car "si nous relançons la dynamique européenne sans avoir mis de l'ordre dans nos affaires, nous allons nous retrouver entraînés dans des politiques que nous n'aurons pas souhaitées".

"Le point de départ de tout c'est le redressement national, c'est-à-dire le rassemblement et la justice sociale". Cependant,"cette opération vérité, le gouvernement ne l'a pas encore engagée dans notre pays", a regretté l'ancien premier ministre.

(Nouvelobs.com)
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