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L’esclavage moderne

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Personne à contacter L’esclavage moderne

Message par Syfou Mar 24 Aoû - 1:46

Le totalitarisme économique globalisé et l’esclavage moderne en France : veuillez patienter, tiers-mondisation en cours de traitement.

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Depuis bientôt deux ans, les États occidentaux tentent de faire payer leur crise économique aux sociétés civiles du monde entier, et colmatent les brèches de leurs canots de sauvetage, gangrénés par le flamboyant totalitarisme des marchés financiers et la connivence permanente entre monde abstrait de la spéculation financière et classe politique.

Cette classe versaillaise de hauts fonctionnaires d’État se targue d’être démocrate au chevet du peuple là où ces hommes ne sont qu’une bureaucratique oligarchie, fidèles serviteurs de l’Empire capitaliste, qui manifestent une folie obsessionnelle à imposer une mainmise permanente sur sa population : mise sous cadenas des cerveaux, contrôle de l’information en considérant les médias comme ambassadeurs de la vérité, révoltes et résistances ankylosées, télésurveillance, politique du tout sécuritaire, exaltation des peurs, division des foules... Nous vivons une époque formidable où Big Brother règne en maître sur les esclaves des temps modernes. Citoyens du nouvel ordre mondial, prenez gare au télécran, nous sommes la cible de leurs institutions du vol. L’équation est simple, celui qui a de l’argent vit, celui qui n’en a pas, galère ou crève. Face à l’engrenage de ce système qui écrase tout ce qui est plus faible sur son passage, l’individu en quête de liberté tombée en désuétude, doit lutter en permanence contre l’avarice des mercenaires du pouvoir et les bouches avides, gourmandes en dividendes et portefeuilles de titres. Mais n’ayons craintes, les gardes fous de la République irréprochable nous assurent quotidiennement paix, pain, bonheur et sécurité, malgré plus de 300 000 destructions d’emplois pour l’année 2009 en France, pendant que Veolia-environnement enregistre des profits records. Les indécrottables valets de la sarkozie (Lefèbvre, Hortefeux, Besson, Bertrand, Bettencourt, Dassault, etc.) et les journalistes de grande audience n’ont pas la gorge sèche lorsqu’il s’agit de cracher toutes ces balivernes médiatiques au micro, et ne manquent jamais de parts de marchés dans leur concupiscence pour les mascarades électoralistes fumeuses et clientélistes. Vêtus de leurs soutanes parlementaires ornées de fleurs de lys, artisans de la langue de bois, et rois de la manipulation, ces hommes de pouvoir avec démence et indécence, imposent leurs points de croissance en plus pour se remplir la panse pendant que la France panse ses plaies cérébrales entre stress, angoisse, dépression, drogue, addiction télévisuelle et bonheur vacancier d’une courte durée de cinq semaines annuelles. Ce bonheur prémâché en doses publicitaires patiemment attendu durant quarante sept semaines d’exploitation salariale consentie, qui se libère l’été sur les plages de la France, doigts de pied en éventail, permet de fermer les yeux une fois de plus sur l’amer goût de peste brune récupérée à la flamme par le pommier, séduisant les électeurs frontistes et rodant autour des couloirs de l’Élysée depuis l’automne 2009. Ce, tout en espérant observer de son vivant un changement qui ne viendra que lorsqu’il sera trop tard pour la planète, saturée par la destruction rentable des écosystèmes, la radioactivité due aux radiations calme et latentes d’un siècle d’extraction nucléaire, la pollution des sols, des eaux, des mers et de l’air.

Ce texte n’a pas vocation à faire la publicité malsaine d’un écologisme capitaliste digne des écolos-bobos tels Nicolas Hulot ou Yan Arthus Bertrand (qui se lamente de la pollution du haut de son hélicoptère, et qui finance un film grâce à de grands groupes industriels tel Pinault, PDG de Pinault-Printemps-Redoute), ceux-là mêmes qui n’auraient de honte à faire produire des bombes écologiques pour guerres propres, des éoliennes ou des panneaux photovoltaïques à la chaîne par des mômes de dix ans, pourvu que l’on utilise les énergies renouvelables dans le processus de production. Ce texte voudrait plutôt être une voix qui hurlerait contre l’état chronique de misère ambiante de la pensée critique, généré par des dizaines d’années d’endoctrinement massif et de formatage idéologique au système consumériste, pour que même les gens de "gauche" s’adaptent aux nouveaux besoins créés par les entreprises et la doxa du marché.

Parmi tous ceux-ci qui font couler le Titanic chaque jour un peu plus, une ineptie loin d’être raisonnable sort des micros des politiques dominants depuis 2008 : il faut refonder, moraliser, réguler le capitalisme. En proposant de rendre moral ou acceptable une entreprise de mise à mort lente et généralisée (par la précarité au Nord, la faim au Sud, ou les guerres "propres" néocolonialistes de l’Empire néolibéral) à l’échelle de toute la planète, même Hitler, Staline, ou Pinochet n’auraient pas faits de plus belles oxymores. Moraliser le capitalisme financier dans un monde globalisé, cela revient à dire qu’un renard qui ravage et assassine tous les moutons d’une bergerie, ou les lapins d’un clapier, pourrait être dompté pour qu’il les cajole.

Mondialisation et oligarchie des entreprises : deux phénomènes intimement liés

La fabrication à la chaîne des opinions façonnables et des êtres manipulables corvéables à merci dans un univers de surveillance numérique pour que règnent en maîtres les cartels d’entreprises multinationales, ne se font pas sans des États dont les gouvernements, de gauche libérale ou de droite libérale, légifèrent pour avaliser les agissements de ces prédateurs du Capital globalisé.

La mondialisation dans sa phase néolibérale force les économies nationales à fusionner sur un seul et unique marché capitaliste transcontinental. De telle manière que les États sont forcés de privatiser leurs entreprises et spécialiser leurs économies dans les secteurs où ils sont les plus compétitifs pour ne pas perdre la confiance des marchés financiers. L’individu, l’eau, la terre, le ciel, tout est potentiellement vendable sur le marché unique mondial, à un tel point que bientôt, un air pur sans hydrocarbures respiré en pleine campagne fera gonfler l’avis d’imposition annuel. Dans les chiffres, la mondialisation procure une abondance colossale de biens et de richesses, mais il est important que cette fausse abondance ne bénéficie qu’à un tiers de la population mondiale. Celles-ci depuis 1492 ne circulent que du Nord vers le Nord, ou du Sud vers le Nord.

« Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse du sous-développement sont la faim, la soif, les épidémies et la guerre. Ils détruisent chaque année plus d’hommes, de femmes et d’enfants que la boucherie de la Seconde Guerre Mondiale pendant six ans. »



Dernière édition par Syfou le Mar 5 Avr - 22:20, édité 1 fois
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Personne à contacter Re: L’esclavage moderne

Message par Syfou Mar 24 Aoû - 1:54

Ce processus mondialiste arbitré par les organisations internationales, l’UE, le G8, le FMI et l’OMC répond à une dualité causale permanente : le nombre d’individus sur Terre en état de misère absolue augmente chaque année, et les plus grandes fortunes du monde s’enrichissent encore, encore, encore et encore toujours plus. A titre d’exemple, quelques chiffres. En 2007, les 500 entreprises multinationales les plus puissantes ont contrôlé 54% du produit mondial brut.

En 2009, le revenu des 500 individus les plus riches de la planète dépasse les revenus cumulés des 416 millions de personnes les plus pauvres. En 2005, quatre milliards d’individus vivaient encore avec moins de 2$ par jour. En 2007, les chiffres de l’ONU font état de 1125 milliardaires en dollars, ayant un patrimoine cumulé de 4400 milliards de dollars.

Or selon les mêmes sources, il faudrait 80 milliards de dollars par an pour assurer à la totalité de la population mondiale les services sociaux essentiels (santé, éducation, eau, assainissement). Un impôt annuel de 2% sur ces fortunes suffirait à regrouper ces 80 milliards . Rappelons, selon Jean Ziegler, qu’un enfant de moins de dix ans meurt de faim toutes les cinq secondes sur une planète qui peut nourrir douze milliards d’êtres humains.

Sur une Terre où 18.6% de Blancs contrôlent plus de 80% des ressources naturelles mondiales, il y bien de quoi penser que ce ne serait qu’un devoir citoyen de changer radicalement nos habitudes de consommation en France, et dans tous les pays dits développés, en rétablissant les barrières douanières des pays les plus pauvres, ainsi qu’en réhabilitant une production optimale pour une consommation locale au lieu d’importer des produits sous-payés au Tiers-Monde.

Or au lieu de cela, les élites des pays d’Europe multiplient à tour de bras les délocalisations dans des "zones spéciales de production" (régions à bas salaires), ainsi que les politiques sécuritaires et la lutte contre l’immigration pour protéger les frontières, jouant sur un faux semblant de sentiment d’insécurité pour rassurer les électorats. L’Occident finance, génère et alimente les conflits dans des pays dits du tiers-monde, il dévalise les pays d’Afrique pour son confort personnel, et ensuite s’horrifie que des étrangers non issus des classes dominantes viennent s’y installer.

Tout en amalgamant volontairement délinquance et immigration, l’État français récupère les peurs sécuritaires qui étaient depuis la crise ensevelies sous les poussières de la propagande, insultant ainsi toutes les catégories de personnes qui, délaissées par le système mondial, souhaitent quitter la misère et la pauvreté de leur pays pour vivre travailler avec des souffrances moins douloureuses. Mais il est plus facile de préparer le terrain médiatique pour rendre ses entreprises productrices d’armes et de nucléaire compétitives par la guerre plutôt que d’assumer son passé colonial et jouer son rôle d’État.

Les sommes colossales d’argent générées par les multinationales françaises un peu partout en Afrique du Niger à Madagascar en passant par l’Angola sont rapatriées dans des buildings en verre à Paris, le ministre des affaires étrangères ne sert plus qu’à préparer le terrain pour vendre le plus possible de centrales nucléaires ou d’avions de chasse à des États en guerre, la corruption des élus et des ministres est devenue main courante en France, mais même malgré ces trois insuffisants exemples, nul ne peut rediscuter la légitimité dont les pantins de la communication politique se réclament.

La guerre, une affaire rentable.

L’économie globalisée actuelle fonctionne comme un gigantesque Empire qui cherche coute que coute à se maintenir. L’on en retrouve toutes les caractéristiques : politique d’expansion, volonté de puissance, néo-colonisation suivie de l’uniformisation à toutes les régions annexées des économies, enrichissement des dominants et pillage des dominés, soumission obligatoire au courant dominant, système de propagande, et la guerre.

La période dite d’Ancien Régime où les monarchies absolues régnaient sur l’Europe constitue la genèse de la consolidation de cet Empire. Le traité de Westphalie de 1648, qui redessinait les frontières des royautés européennes et tirait le profit des conquêtes militaires d’un Louis XIV absolutiste, fut l’un des premiers consensus européens autour de la volonté de puissance du continent sous couvert de paix associée. La mondialisation et les révolutions industrielles qui s’en sont accompagnées durant ces deux derniers siècles ont transférés les conflits des champs de batailles vers l’économie et le monde de l’entreprise. Bien que les deux guerres mondiales et les affrontements divers du 20ème siècle aient été très meurtriers, l’enjeu d’une guerre n’était dès lors pas simplement de remporter la bataille, mais il fallait aussi et surtout que les entreprises mères enregistrent des profits jamais observés.

La guerre est une aubaine rentable pour la vente d’armes à tous les pays, qu’ils soient alliés ou ennemis, républicains ou fascistes. Pendant la guerre qui opposait l’Iran à l’Irak de 1980 à 1988, l’administration Reagan a inondé les deux pays en armes, alors que le conflit se déroulait aux portes de leur ennemi juré l’URSS…Les États-Unis ont armé le régime de Saddam Hussein pendant quinze ans, et l’ont assassiné vingt-cinq ans plus tard lorsque celui-ci ne servait plus que d’argument médiatique à la fausse guerre contre le terrorisme, de même en ce qui concerne les Talibans, armés par le même pays pour lutter contre l’URSS...

Les forces armées de l’empire capitaliste, c’est-à-dire les banques et multinationales privées, les institutions financières internationales (G8, OMC, FMI, Banque Mondiale) et les dirigeants d’États, peuvent à tout moment déstabiliser d’autres gouvernements, voire leur déclarer la guerre, s’ils ne servent pas leurs intérêts à court terme. Ce fut le cas on le sait, au Chili le 11 septembre 1973. Depuis 2006 en Bolivie, l’administration américaine et la CIA tentent régulièrement de financer les partis d’opposition au régime socialiste d’Evo Morales pour le remplacer éventuellement par des boliviens plus souhaitables aux élections (soit, des néolibéraux).



Fort de leurs puissances, ces pays producteurs d’armes sont ceux dont les complexes militaro-industriels sont les plus développés, possèdent des bases aux quatre coins de la planète pour surveiller en permanence tout mouvement ennemi suscitant la menace étrangère, et ce sont aussi les pays membres de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord. Institution légalisée et créée sous la forme d’une organisation d’États s’associant pour la paix en 1949, celle-ci est davantage une arme de poing balayant tout sur son passage pour consolider l’Empire qu’une association pour stopper la guerre sur la planète.

Dans l’arrogance du système, faire la guerre pour obtenir la paix et imposer notre modèle de développement est devenu un symbole, une devise. La démocratie libérale ou l’écrasement sous les bombes : choisis ton camp, camarade. Faire partie de l’OTAN, grand militant européen de la paix meurtrière et sanguinaire, donne le droit à la France de faire la morale à tous les autres pays n’en faisant pas partie (Chine, Iran, Pakistan etc.).

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Personne à contacter Re: L’esclavage moderne

Message par Syfou Mar 24 Aoû - 2:03

Notre époque est sans doute la plus meurtrière de tous les temps, un magnifique monde où des bidonvilles se construisent au pied des grands buildings en verre, entre ceux qui crèvent sur la dalle et les actionnaires-banquiers qui ont tellement de primes et de bonus qu’ils ne sauraient même pas comment faire pour tout dépenser en un mois.

Le règne des entreprises, une tyrannie de la finance pour une poignée d’hommes à l’aune de la mondialisation.

Cette hégémonie outrageuse des conglomérats d’entreprises privées, ne s’est pas installée au dernier orage… Le développement des entreprises multinationales et leurs agissements néocolonialistes est une résultante directe de la mondialisation des échanges, celle qui enrichissait déjà les Empires coloniaux d’Europe (Grande-Bretagne, France, Portugal, Espagne) grâce au commerce triangulaire établi d’une manière savamment pensée pour le prestige des monarchies européennes, il y a cinq cent ans de cela.

Ce sont les économistes mercantilistes au service du pouvoir royal des 16 et 17ème siècles qui, dans l’histoire de la pensée économique, furent les premiers à établir une doctrine prônant l’enrichissement des nations d’Europe par le développement des échanges au travers du commerce extérieur.

C’est la première forme combinée de mondialisation et de libéralisme, où les comptoirs européens s’établirent sur les côtes d’Amérique, d’Afrique, d’Asie plus tard. En 1774, la Jamaïque comptait 200 000 esclaves sur 775 plantations.

Les bénéfices nets reçus de ces plantations dans ce pays des Caraïbes par l’Angleterre pour cette même année représentaient 1 500 000 livres de l’époque . On oublie souvent que dans ce contexte de globalisation, la précarité ou la pauvreté d’un petit paysan producteur de café au fin fond du Honduras ou de l’Éthiopie est générée par les cartels occidentaux de la grande distribution. Que notre mode de consommation a de grandes influences sur la vie des pauvres gens d’Afrique, même si nous nous n’en estimons pas responsables. Sans ces trois siècles d’accumulation de capital dans ses colonies et d’esclavage, l’Europe n’aurait pas pu réaliser la Révolution Industrielle de la fin du 19ème siècle et passer d’une économie agricole à une économie ouvrière, industrialisée, base de son développement économique. Et sans les progrès démocratiques et sociaux qu’elle a vécu au sortir de la Seconde Guerre Mondiale grâce aux diverses luttes sociales, (sécurité sociale, congés payés, réduction du temps de travail etc.), ce continent n’aurait pu bénéficier des services sociaux essentiels au développement social des populations (services publics, couverture sociale gratuite, services des eaux, éducation, santé publique). La mondialisation néolibérale depuis quarante ans tente à merveille, à l’usure, de faire table rase des acquis sociaux apportés par le Conseil National de la Résistance.

L’ère industrielle commence au début du 18ième siècle en Angleterre. Les industriels développèrent les premières pompes à vapeur qui permettaient de pomper l’eau des mines à la place des mineurs afin d’extraire davantage de charbon, plus rapidement dans un souci de gain de productivité en réduisant les coûts de production.

L’exploitation du charbon, a suivi celle du fer, puis du textile, puis celle de l’automobile, aujourd’hui le mot d’ordre est de produire davantage de cartes mémoires, de circuits imprimés ou de puces électroniques à l’heure. L’impératif économique voulant optimiser les calculs de coûts fixes et variables, et accroître les objectifs de rentabilité ont toujours été les mêmes, et ce depuis que l’on attribue la notion de valeur dans la transformation d’une matière première en produit fini.

Si l’économie préindustrielle du 15ème au 18ème siècle s’articulait autour du commerce triangulaire, avec pour pierre angulaire le pillage des ressources d’Afrique et d’Amérique Latine par l’esclavage et le rapatriement des ressources en Europe, le cynisme de notre ère marchande est que l’on paye les esclaves. Dans le fond, rien n’a changé. Avec un (maigre) salaire, le salarié d’aujourd’hui se sent libre de consommer ce qui lui plait, partout où il veut, dans la mesure de l’entendement de son banquier.

Mais à la différence des esclaves du Moyen-âge, l’esclave salarié du 21ème siècle doit payer sa cage, sa parcelle de terre soit à un propriétaire, soit au service des impôts, il doit payer pour l’assurance obligatoire de ses bien matériels à travers ce qu’on nomme hypocritement les cotisations.

Non content de payer pour sa cage en ville ou pour sa voiture à crédit, il s’y barricade constamment pour éviter qu’un autre esclave du régime totalitaire des banques ne vienne lui chercher des noises. En fait, le pouvoir des entreprises n’a jamais été aussi conséquent sur l’individu, en ce qu’elles permettent de rétribuer aux esclaves modernes un sentiment de liberté pécuniaire, étouffant ainsi toute résistance à l’oppression ou à l’aliénation du travail.

L’institution du travail, via la hiérarchisation des tâches, le corporatisme, le management, l’objectif de rentabilité et de productivité en un temps toujours plus restreint dans les grosses entreprises, permettent d’infliger à l’Homme contemporain une spirale implacable de chantage, de pressions et de relations de contrôle/obéissance profondément antidémocratiques, voire totalitaire, le tout pour l’intérêt à court terme bien soigné de quelques poignées d’actionnaires, dont la collusion avec le pouvoir politique actuellement en place est tout autant consternante que flagrante et décomplexée.

L’institution du travail substitue à toute individualité la culture d’une conscience personnelle libre et d’une connaissance de soi pour la transcender en une simple et vulgaire pièce de l’appareil productif servant à la vente. Une vulgaire marchandise.

Les livres scolaires veulent nous faire croire que la victoire de la démocratie sur la monarchie il y a deux siècles de cela fut une révolution des libertés, un changement planétaire radical. Mais ils occultent le fait que notre système économique actuel ait été érigé par les élites intellectuelles, mercantilistes, puis physiocrates de l’Ancien Régime qui à l’époque inventaient les stratagèmes et paradigmes économiques qui leur feraient gagner plus d’argent en un temps restreint.

Le putsch de 1789 changea les têtes dirigeantes, mais pas la logique économique. Les valeurs, les normes, et les méthodes de contrôle social imposées aux sociétés civiles, perdurent selon les mêmes paradigmes économiques : le temps de travail fixe la valeur des choses, et la rareté des biens détermine le niveau des prix, et produit un discours de légitimation de l’inégal accès aux ressources.
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Personne à contacter Re: L’esclavage moderne

Message par Syfou Mar 24 Aoû - 2:11

Au 19ème siècle, les dirigeants des entreprises existantes en Europe ou aux États-Unis devaient se plier aux normes instituées par les États : les règles de production, la durée du temps de travail, le montant des salaires, etc. Les entreprises avaient pour unique but de satisfaire au bien commun, à ce qu’on a défini comme étant l’intérêt général. La production issue du travail des ouvriers devait servir à l’amélioration des infrastructures nécessaires à la communication ou au développement des échanges. D’ailleurs, même Adam Smith, que l’on considère comme le pilier pionnier écossais de la non-intervention de l’État dans l’économie, écrivait que le développement des infrastructures et des voies de communication devait rester dévolu aux entreprises étatiques. L’acquisition d’une part de l’entreprise par un "investisseur" privé était encore interdit. Mais en 1868, fut signé aux États-Unis le 14ème amendement à la Constitution. Celui-ci aurait eu pour objectif de concéder aux populations noires la citoyenneté au même titre que les blancs. Les législateurs ont fait passer cette révision constitutionnelle pour un progrès au service de la lutte contre le racisme, mais en réalité, cette date marque le début du pouvoir hégémonique des grandes entreprises. Car cet amendement donnait la personnalité juridique aux entreprises, de telle manière qu’elles pouvaient alors passer des contrats, se défendre en justice au même titre que n’importe quel citoyen particulier. Comme toute entreprise pouvait passer des contrats, elles pouvaient aussi se racheter entre elles par le biais d’offres publiques d’achat, n’étaient plus soumis à la tutelle étatique, et pouvaient ainsi réaliser librement leurs bénéfices, en organisant leur propre organisation de travail. Pire, elles pouvaient exproprier des terres en les rachetant aux gens pour y installer leurs bâtiments. Il a donc fallu consolider un environnement de travail, un vocabulaire, des techniques de marketing et générer de la productivité en temps restreint par tête, ce pour conserver la compétitivité dans un univers de concurrence féroce devenue peu à peu oligopole commercial. Et comme tout ordre donné, tout objectif de production, toute commande se réalise à la va-vite pour satisfaire le client le plus rapidement, "pour hier", les dirigeants se sont inspirés des économistes à succès de l’époque (Schumpeter, Taylor, Ford etc…) pour faciliter une division des tâches, remodeler l’emploi du temps de l’ouvrier, acheter sa condition d’esclave sans chaînes, et étendre les sphères de puissance de l’État.

Avec la révolution industrielle toute naissante de la fin du 19ème siècle, une catégorie de personnes estimait que les profits n’étaient pas suffisamment conséquents, alors que la condition économique et sociale de classe ouvrière productrice s’aggravait, et s’est rendue compte qu’elle pouvait réaliser des bénéfices inouïs sans faire partie du processus de production de l’entreprise : les banques ont commencé lentement à acheter des parts dans le capital des entreprises, et à en recevoir des dividendes importants sur le dos du travail d’autrui. Le 20ième siècle est celui du développement de l’économie de crédit, de l’actionnariat et du système de prêts consentis autant aux particuliers qu’aux États. Ce qui devait officiellement servir les intérêts des gens à l’origine n’était qu’une perspective de vol organisé à grande échelle des individus.

Pourtant, avec toute l’évolution du travail apportée par les révolutions industrielles successives, le progrès technique aurait pu permettre de simplifier le travail, de produire mieux en générant moins d’efforts. Simplifier le travail pour vivre mieux et plus longtemps, en somme. Or même avec la mécanisation du travail, dans un pays où la démographie se porte plutôt bien (la situation démographique de la société française serait parmi l’une des meilleures d’Europe), l’homme continue de se tuer à l’usine, au chantier, au bureau, tout doucement, à petit feu en attendant une retraite qu’il n’aura, peu ou prou, presque pas. Un travailleur à quarante heures hebdomadaires sera peut-être moins productif et motivé que deux ou plus qui travaillent en association à vingt heures par semaine, mais cela coûte cher aux entreprises en termes de salaires et cotisations sociales à verser. Résultat, à même volume horaire, combiné avec des niveaux de salaires réels augmentant moins vite que les taux d’inflation, cela légitime le maintien d’un certain nombre d’actifs au chômage, et c’est profitable aux "gérants" d’une société comme la notre : un fort taux de chômage, et le mythe d’un trou de la sécurité sociale sont de bons instruments médiatiques de chantage, et aucun salarié n’a le pouvoir de négociation sur ses conditions de travail, au risque que l’entreprise en embauche un autre. Ce n’est hélas pas demain que les salariés du secteur privé s’uniront pour changer de condition sociale attachée à une tutelle patronale ou hiérarchique aliénante, racheter leurs univers de travail et le réorganiser en association selon les besoins de chacun, non d’autrui ne faisant pas partie de la production, afin que la propriété des moyens de productions devienne collective, équitable et démocratique.

Dans la criminalité proactive chronique et récurrente de ce système incompatible avec ce à quoi aspire 85% de la population de ce globe, espérons qu’un énorme procès de Nuremberg bis sera déféré d’urgence pour juger ces prédateurs génocidaires de la mondialisation financière lorsque l’empire du capitalisme sauvage aura sombré et que la majorité des peuples de cette planète pillée, spoliée, polluée, dévastée, chantera au pied des échafauds. Mais ne rêvons pas, ce jour ne sera pas meilleur pour autant. L’humain révolté, enragé, oublie son humanité et ne se rend même pas compte que sa vengeance est bien plus criminelle que celle de ses prédécesseurs, car elle soulage hélas bien des turpitudes.

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Personne à contacter Re: L’esclavage moderne

Message par Syfou Mar 5 Avr - 22:24

Le nouvel esclavagisme africain…

Les Africains naissent-ils libres en Afrique comme les Occidentaux naissent libres chez eux? Aussi simple que cette question puisse paraître à première vue, y répondre, c’est-à-dire, y apporter une réponse juste et appropriée peut s’avérer plutôt un exercice complexe.

S’il est difficile de remonter l’Histoire africaine jusqu’à la Création, certains clichés de l’histoire, tout au moins, ceux datant de l’âge d’or de l’esclavagisme que d’aucuns ont appelé la traite négrière il y a plus d’un demi millier d’années permettent d’en douter sérieusement sur le caractère libre des Africains. Dans ce contexte, les mots de l’auteur Français Jean-Jacques Rousseau datant de plus de trois siècles sont d’actualité, lui qui faisait observer que « décider que le fils d’une esclave naît esclave, c’est décider qu’il ne n’est pas homme ». Sentencieux, l’est peut-être le philosophe et moraliste français, diraient d’aucuns. Mais la réalité voudrait que cela soit un postulat sans doute difficilement attaquable pour peu qu’on veuille respecter la dignité humaine dans toute sa dimension. Ces cinq derniers siècles, l’Afrique est dans un étau, et vit l’illusion de vivre en liberté comme l’a intelligemment résumé en sus l’auteur de « Le Contrat social».

Après avoir connu une humiliante et épuisante traite négrière qui aura contribué à dépeupler le continent de la plupart de ses fils et filles valides, et où ceux qui échappaient par miracle à la mort se retrouvaient du coté des Amériques employés comme esclaves dans les plantations de canne à sucre ou de cacao, l’Afrique a connu une suite d’humiliations, dont la colonisation européenne au XXè siècle est sans conteste, l’un des faits marquants. Même les indépendances octroyées n’ont rien changé à l’asservissement de l’Afrique, puisque le colon a fait semblant de partir pour mieux s’installer. Au fil du temps, le néo colonialisme aussi nocif sinon davantage que l’esclavagisme sauvage qu’a connu l’Afrique il y a cinq cent ans a continué à perpétuer la dépendance de l’Afrique. Désormais, sous prétexte « du droit d’ingérence humanitaire », les Occidentaux s’octroient la liberté d’intervenir là où ils veulent en Afrique, chassent le régime en place, y installent des valets, ce qui leur donne la possibilité d’exploiter toutes les ressources dont ils en ont besoin. Comme par hasard, cela n’arrive que dans les pays disposant d’énormes réserves pétrolières.

Les nouveaux conquistadors.

Dix jours après la décision des Etats-Unis et des Européens avec quelques-uns de leurs comparses moyens-orientaux d’établir une « zone d’exclusion aérienne » en Libye alors que le pouvoir certes, autocratique du « Guide » de la révolution était en passe de « dératiser » une insurrection armée, ce qui est différent d’un soulèvement populaire pacifiste comme ce fut le cas récemment en Tunisie et en Egypte, « les grands de ce monde » se sont réunis à Londres, pour préparer déjà, ce qu’ils ont appelé l’après Kadhafi. En même temps disent-ils qu’il revient au peuple libyen d’installer le régime qui lui convient, en même temps, ils affirment vouloir chasser Mouammar Kadhafi du pouvoir. Une attitude contradictoire qui a provoqué un hiatus parmi les « conquistadors », poussant des pays comme l’Allemagne ou la Russie à se désolidariser de la coalition.

C’est quand même extraordinaire que « les grandes démocraties » puissent ainsi porter sur leurs épaules une rébellion pour renverser un régime en place, fut-il tyrannique. S’il est vrai que le régime quadragénaire au pouvoir en Lybie est connu pour une centralisation poussée du pouvoir, où la liberté d’expression et d’associations relève d’une vue de l’esprit, la démarche et le mode d’interventionnisme des forces alliées posent quand même un sérieux problème éthique. Il ne suffit pas d’une résolution d’une ONU aux ordres pour s’arroger tous les droits, d’autant que la résolution 1973 de l’ONU dont il est question qui autorise une « zone d’exclusion aérienne » a été largement outrepassée. Doit-on en déduire que les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et les autres souvent cités comme des exemples de démocratie encouragent et soutiennent les rebellions à reverser les institutions établies? Ce qui se passe en Libye ne risque t-il pas de faire tâche d’huile, où des pantins à la solde des intérêts occidentaux seront montés à temps et à contre temps par leurs parrains occidentaux pour qu’ils s’insurgent contre le pouvoir établi afin de le renverser, y compris des pouvoirs découlant d’un choix démocratique ? Le cas actuel de la Libye ne pourrait-il pas finalement faire jurisprudence ? Sans pour autant prendre fait et cause pour des pouvoirs autoritaires, encore nombreux d’ailleurs en Afrique, il y a lieu de récuser la méthode des Américains et des Européens dont la finalité consiste sans doute à mettre la main sur d’importantes ressources pétrolières de l’ex Cyrénaïque comme c’est le cas dans l’ex Babylonie, c’est-à-dire, l’actuel Irak.

Au nom d’ingérence humanitaire.

Jusque-là, le « droit d’ingérence humanitaire » est à tête chercheuse. Pourtant, il est des situations où l’apathie pour ne pas dire la complicité passive de la communauté internationale contribue à la désintégration sociale. Et c’est à juste titre que les pays comme la Cote d’Ivoire, la Centrafrique, le Bénin où des élections ne se sont pas déroulées dans les conditions de l’art devraient être également « assistés » par la communauté internationale pour que triomphent le droit et la démocratie. Est-ce parce que ces pays ne sont pas de grands producteurs de pétrole que l’appétit de la communauté internationale se fait moindre ? C’est incompréhensible qu’invoquant les raisons humanitaires, un ancien ministre français des Affaires étrangères puisse affirmer que « la Côte d’Ivoire n’est pas la Libye » comme si des victimes des violences post électorales dans ce pays ne sont pas des êtres humains. Voilà que déjà, la Côte d’Ivoire sombre dans la guerre civile, dont nulle ne peut prévoir les conséquences.

La gestion du dossier libyen a démontré au grand jour, le manque de considération des Occidentaux vis-à-vis des Africains. Pendant que l’Union africaine a unanimement récusé l’intervention armée des alliés en Libye, sa position a été royalement ignorée par la fameuse communauté internationale. Même sa proposition de servir de médiateur n’a pas attiré l’attention des maitres du monde, qui ont continué à appliquer leur plan de prise de pouvoir en Libye comme si rien n’était. Encore que cette coalition menée par les Etats-Unis a indiqué en des termes peu diplomatiques que l’Union africaine ne valait rien, car incapable de faire appliquer la moindre la décision. L’instance panafricaine serait davantage incapable de trouver une solution négociée en Libye prétendent les Occidentaux, parce que Kadhafi en est l’un des principaux bailleurs de fonds. Soit.

Il faut le dire avec force, ce qui se passe en Libye ne s’arrêtera pas en si bon chemin. D’autres pays d’Afrique doivent s’attendre à vivre cela. C’est une question de temps. Après avoir connu l’esclavagisme, la colonisation et le néo-colonialisme, l’Afrique devrait s’habituer au « droit d’ingérence humanitaire ». C’est dire si le continent Noir est loin de s’affranchir de l’impérialisme occidental. Dès cet instant, il faut une prise de conscience individuelle et collective aux Africains de concourir tous à l’émergence d’une société libre et démocratique, où la gestion de la cité repose sur la bonne gouvernance tandis que la culture de l’alternance politique doit s’incruster dans les mœurs.

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Personne à contacter Re: L’esclavage moderne

Message par Daûphin_zz_47 Ven 25 Nov - 11:57

L’esclavage moderne décrit devant l’ONU par un ancien esclave soudanais

Simon Deng, est un ancien esclave soudanais, enlevé par ruse dans son village quand il était enfant. C’est dire si cette vidéo où il nous parle est exceptionnelle. Un esclave d’aujourd’hui nous décrit l’esclavage d’aujourd’hui. Du vrai esclavage, du pur et dur, du massif. Du vrai esclavage comme avant l’abolition de l’esclavage.



La vidéo est en anglais, mais une traduction in-extenso du discours en Français figure sur le site québécois Poste de Veille.



Mise en ligne à l’origine sur un forum sioniste, la vidéo est assortie de titres et d’éléments d’éditions qui insistent beaucoup sur l’idée qu’à force de n’avoir d’énergie que pour condamner Israël, la communauté internationale se désinteresse de violations massives des Droits de l’homme, principalement quand les auteurs sont islamistes. Malgré l’insistance excessive sur cet aspect somme toute secondaire du discours, la vidéo garde tout son intérêt.

Israël un Etat raciste ?

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Le discours de Simon Deng a été prononcé à la conférence de « Durban III » à New York sur « Les périls de l’intolérance globale » le 22 septembre 2011.

Pour une lecture in-extenso de ce discours, l’on suivra le lien donné plus haut. Mais voici déjà quelques extraits significatifs :

"Qui sait vraiment ce qui se passe au Darfour ?

Ce n’est pas un « conflit tribal ». Il s’agit d’un conflit enraciné dans le colonialisme arabe bien connu en Afrique du Nord. Au Darfour, une région dans le Soudan occidental, tout le monde est musulman. Tout le monde est musulman parce que les Arabes ont envahi l’Afrique du Nord pour convertir les peuples autochtones à l’islam. Aux yeux des islamistes à Khartoum, les habitants du Darfour ne sont pas assez musulmans. Et les habitants du Darfour ne veulent pas être arabisés. Ils aiment leurs propres langues africaines, leurs vêtements et leurs coutumes. La réponse arabe est un génocide ! Mais personne à l’ONU dit la vérité au sujet du Darfour.
Dans les monts Nuba, une autre région du Soudan, le génocide a pris place alors que je vous parle. Le régime islamiste de Khartoum cible les noirs Africains - Musulmans et Chrétiens. Personne à l’ONU ne dit la vérité au sujet des monts Nuba.
Entendez-vous l’ONU condamner le racisme arabe contre les Noirs ?

 Qu’est-ce que vous trouvez sur les pages du New York Times, ou dans le dossier des condamnations de l’ONU ? Seulement « les crimes israéliens » et la souffrance palestinienne. Mon peuple a été évincé des Unes des journaux au profit d’une exagération de la souffrance palestinienne. Ce que fait Israël est dépeint comme un péché en Occident. Mais la vérité est que le vrai péché arrive lorsque l’Occident nous abandonne : nous, les victimes de l’apartheid arabe/islamique.
L’esclavage a été pratiqué pendant des siècles au Soudan. Il a été réanimé comme un outil de guerre dans les années 90. Khartoum a déclaré le djihad contre mon peuple et pour le légitimer ils ont pris des esclaves comme butin de guerre. Les milices arabes ont été envoyées pour détruire les villages du Sud et ont été encouragées à prendre les femmes africaines et les enfants comme esclaves. Nous pensons qu’environ 200.000 ont été enlevés, transportés au Nord et vendus comme esclaves.
Je suis une preuve vivante de ce crime contre l’humanité.

 Je n’aime pas parler de mon expérience en tant qu’esclave, mais je le fais car il est important que le monde sache que l’esclavage existe encore aujourd’hui.
Je n’avais que neuf ans quand un voisin arabe nommé Abdullahi m’a amené par ruse avec lui sur un bateau. Le bateau s’est arrêté dans le Nord Soudan où il m’a donné en cadeau à sa famille. Pendant trois ans et demi j’ai été leur esclave subissant les choses qu’aucun enfant ne devrait subir : brutalité, humiliation, coups, travaillant sans relâche ; dormant à même le sol avec les animaux, mangeant les restes de la famille. Pendant ces trois ans, j’ai été incapable de dire le mot « non ». Tout ce que je pouvais dire était « oui », « oui », « oui ».
Les Nations Unies connaissaient l’asservissement du Sud Soudan par les Arabes. Leur propre personnel l’a signalé. Il y a eu l’UNICEF - sous la pression d’un groupe juif américain anti-esclavage - seize ans pour reconnaître ce qui se passait. Je tiens à remercier mon ami le Dr Charles Jacobs pour mener la lutte anti-esclavagiste.
Mais le gouvernement soudanais et la Ligue arabe ont fait pression sur l’UNICEF, et l’UNICEF a fait marche arrière, et a commencé à critiquer ceux qui ont travaillé à la libération des esclaves soudanais. En 1998, le Dr Gaspar Biro, les courageux rapporteurs spéciaux de l’ONU pour les Droits de l’homme qui ont signalé l’esclavage au Soudan, ont démissionné pour protester contre les actions de l’ONU.

Mes amis, aujourd’hui, des dizaines de milliers de noirs Sud-Soudanais servent encore leurs maîtres dans le Nord et l’ONU est silencieuse à ce sujet. Elle offenserait l’OCI et la Ligue arabe."

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Message par Daûphin_zz_47 Ven 20 Jan - 13:12

CAMEROUN: ROMEO DIKA S’INSURGE CONTRE L’ESCLAVAGISME DE ORANGE ET L’APARTHEID DE MTN

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C’était au cours d’une conférence de presse donnée le mardi 17 janvier à la salle des conférences du palais des sports de Yaoundé. Cette rencontre a rassemblé artistes musiciens, producteurs venus de toutes les villes du Cameroun aussi bien que de la diaspora. Il s’est agi pour l’ensemble des producteurs des œuvres de l’esprit de prendre conscience pour s’ériger contre la façon avec laquelle leur mémoire collective est spoliée depuis longtemps par les opérateurs de téléphonie mobile exerçant au Cameroun de puis plus de 15 ans.

Pour Roméo Dika, président de l’association des musiciens Camerounais et organisateur de cette conférence, le moment est venu pour les musiciens de crier leur ras le bol face a ce qu’il appelle « l’attitude esclavagiste de Orange et l’apartheid de Mtn dans la gestion des droits des artistes Camerounais ».Pour le principal orateur du jour qu’entouraient Esso Essomba, ancien directeur de la Socinada, Charly Nelle, un artiste bien connu, Odile Ngaska, Pca de la Socam, Mtn et orange font des super bénéfices sur le dos des artistes Camerounais qui pour la plupart meurent dans la misère la plus révoltante.

A l’instar de Samuel Minkyo Mbamba, le compositeur de l’hymne qui fait la fierté des Camerounais dont le corps avait été emballé dans un petit linceul et couché sur des feuilles de bananier. Désormais, l’exploitation par Mtn ou Orange des œuvres des artistes Camerounais par téléchargement ou toute autre forme doit être préalablement notifiée à l’artiste et ses droits reversés. Ceci a pour conséquence immédiate la baisse des achats des musiques et la clochardisation poussée des musiciens. Ce vaste programme est un processus entamé le syndicat des musiciens Camerounais et les autres syndicats de défense des droits d’auteurs ainsi que l’Association Camerounaise de défense des consommateurs.

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