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Infanterie britannique

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Personne à contacter Infanterie britannique

Message par Sphinx Lun 29 Nov - 0:28

L'infanterie britannique à Waterloo

Organisation, histoire et tactiques

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Bataillons et compagnies

L’organisation de base de l’infanterie britannique est le bataillon. Chaque bataillon compte en principe dix compagnies.

Tous les bataillons britanniques avaient une compagnie de grenadiers et une compagnie légère – les compagnies de flanc –, les autres étant qualifiées de compagnies de bataillon ou de centre.

La compagnie de grenadiers était considérée comme une unité d’élite composée des hommes les plus aguerris, en principe les plus grands et les plus forts. Le commandant de cette compagnie était généralement le capitaine le plus ancien du bataillon dans son grade. Elle se formait à l’extrême droite du bataillon à la revue ou à la bataille. Ce nom de « grenadiers » est dû au fait qu’au cours du XVIIIe siècle, on prenait les soldats les plus vigoureux pour lancer des grenades, armes depuis longtemps abandonnée à l’époque de Waterloo.

La compagnie légère, formée à l’extrême gauche du bataillon, était composée de tirailleurs. Sur le champ de bataille ceux-ci, les meilleurs tireurs, souvent de petite taille et les plus agiles, étaient la plupart du temps dispersés, deux par deux, 100 ou 200 mètres en avant des autres compagnies afin de forcer les tirailleurs ennemis à se retirer et de semer le trouble dans la ligne opposée en visant de préférence les officiers ; lorsque le bataillon chargeait, on retirait ce rideau de tirailleurs. Dans la plupart des bataillons de ligne, ces tirailleurs étaient armés de fusils et de baïonnettes, comme tous les autres fantassins, mais certains comme ceux de la KGL possédaient des carabines à canon rayé.

Les autres compagnies sont numérotées de 1 à 8 de droite à gauche. Entre les compagnies n° 5 et n° 4, se trouvent les couleurs portées par les deux plus jeunes enseignes et escortées par quatre sergents.

Le bataillon, déployé en ligne, couvre un front d’environ 200 mètres. « Les hommes sont épaule contre épaule, les coudes se touchant, en deux rangs séparés par un pas, en dix groupes distincts : les compagnies. Chaque compagnie compte environ 50 simples soldats et caporaux, avec trois officiers, deux sergents et un tambour. Certains de ces gradés se trouvent sur le même rang que leurs hommes, d’autres, les serre-files, se cachent derrière le second rang… » Un intervalle sépare chaque compagnie. Dans cet intervalle à gauche de chaque compagnie, se trouve le commandant de celle-ci, derrière lui, in sergent. Dans le rang surnuméraire, se trouvent les lieutenants et les autres sergents.

Si le bataillon se forme en colonne, la compagnie de grenadiers prendra la tête, tandis que la compagnie légère fermera la marche. Les couleurs marcheront entre les compagnies 4 et 5, au milieu de la colonne donc. Les sapeurs ouvriront la marche afin d’écarter les obstacles éventuels. Si la colonne marche en colonne ouverte, elle aura une longueur d’environ 200 mètres et une largeur de 20 mètres, correspondant à une compagnie sur deux rangs, mais cette formation est assez rarement utilisée. La colonne en route adoptera plutôt la formation à demi-distance et aura donc une profondeur de 100 mètres. Si le bataillon se déplace sur le champ de bataille, il sera à quart de distance et couvrira une profondeur de 50 mètres. Sur le champ de bataille et s’il manœuvre sous le feu de l’ennemi, il sera en rangs serrés et profond de 25 mètres.

Depuis 1761, l’infanterie britannique était organisée en régiments à pied (Regiments of Foot), strictement numérotés d’après leur ancienneté. Le régiment le plus ancien de la ligne était donc le n° 1 (1st of Foot) qui, chose significative, était… écossais. Il avait en effet été levé en Ecosse dès 1633. Le régiment le plus récent était canadien : il s’agissait du 104th of Foot, les « Tireurs du New Brunswick » (New Brunswick Fencibles), qui fut levé en 1810 mais qui ne combattit pas à Waterloo.

En réalité, l’organisation de la ligne britannique en régiments est purement administrative : le régiment ne constitue pas en soi une unité tactique : c’est le bataillon, normalement constitué de dix compagnies, qui assure cette fonction. Le nombre de bataillons est variable d’après les régiments. Le 60th Rifles, absent de Waterloo, battait tous les records en comptant sept bataillons. Mais c’est l’exception : la plupart des régiments ne comportaient que deux bataillons. Selon Mark Adkin, le fait que les régiments britanniques aient eu plus d’un seul bataillon est purement fortuit : « Lors de la rupture de la paix d’Amiens en 1803, presque tous les régiments n’en comptaient qu’un. Mais comme une augmentation considérable de l’effectif était indispensable pour affronter Napoléon, plus de cinquante régiments stationnés dans les îles britanniques se virent ordonner de lever un second bataillon. Ceux qui étaient outremer, loin des zones de recrutement, ne reçurent pas de telles instructions et demeurèrent des régiments à un seul bataillon (quoique certains en virent augmenter le nombre plus tard).[3] » Dans la pratique, c’est le 1er bataillon de chaque régiment que l’on préférait envoyer combattre outremer, tandis que le 2e bataillon constituait et entraînait une réserve de recrutement destinée à maintenir le 1er bataillon à niveau au fur et à mesure de ses pertes. Il était donc assez rare que les deux bataillons soient sur le continent en même temps. Toutefois cela devint plus fréquent lors de la campagne de la Péninsule. Dans la confusion qui régna lorsqu’il s’agit d’envoyer très vite une armée en Belgique en 1815, cette règle fut encore une fois ignorée. A Waterloo, si l’on inclut les Gardes, il y avait 14 1ers bataillons, 8 2èmes et 3 et demi 3èmes (le demi-bataillon étant constitué par deux compagnies du 3/95 Rifles).

On donne les références d’un régiment en citant son numéro ; s’il a plus d’un bataillon, ce numéro est précédé du numéro du bataillon : ainsi le 2/30 est le 2e bataillon du 30e régiment à pied. Nous verrons que ce système fait une exception pour le régiment des Coldstream Guards, qui, pour des raisons que nous expliquerons, ne porte pas de numéro de régiment : le 2/C, présent à Waterloo, est donc le 2e bataillon des Coldstream Guards.

Les régiments et bataillons sont classés en Guards et en Foot (« Gardes » ou « Ligne »). La numérotation des régiments ne fait aucune différence pour les régiments légers ou pour les régiments des Highlands. Depuis les années 1780, chaque régiment porte aussi le nom de la région dans laquelle il a été recruté.

Un peu d’histoire

C’est à Cromwell qu’il faut faire remonter l’histoire de l’infanterie anglaise moderne. Au XVIIe siècle, en effet, c’est lui qui créa un « formidable outil de combat dont les hommes, tous volontaires pour la cause « chargeaient au son des psaumes et forçaient le destin ». » La combinaison habile de la puissance de choc de son infanterie et les manœuvres hardies de sa cavalerie permirent à Cromwell de remporter de foudroyantes victoires. Si l’armée de Marlborough, composée de mercenaires se montra sans doute la plus solide de toutes celles engagées au cours des conflits incessants du XVIIe et du début du XVIIIe siècle, dès la fin de la guerre du Succession d’Espagne, l’infanterie anglaise entama un long déclin. Il est vrai que l’Angleterre se concentrait essentiellement sur le développement de sa flotte pour en faire le formidable instrument que l’on sait. Il semblait en effet aux gouvernements britanniques que la possession des mers était la clef de tous les succès et de toute puissance. Sir Walter Raleigh écrivait déjà que n’importe qui était en mesure d’envahir l’Angleterre si celle-ci n’était pas maîtresse de la mer et son avis fut constamment suivi. La Navy constituait ainsi le rempart de l’Angleterre, mais ne tarda pas à être plus encore. Richelieu, dans son Testament politique, faisait déjà remarquer à Louis XIII : « Et, partant, l’Angleterre étant située comme elle est, si la France n’étoit puissante en vaisseaux, elle pourroit entreprendre à son préjudice ce que bon lui sembleroit sans crainte de retour. » D’où une course aux armements navals avec l’Angleterre qui dura deux siècles, mais où la puissance continentale eut toujours le dessous.

Il en résulta que l’Angleterre, dans le sentiment de sécurité que la toute-puissance de sa flotte lui procurait et préférant lui consacrer ses ressources budgétaires, négligea quelque peu son armée de terre. Son déclin est prouvé par l’histoire : alors qu’au début du XVIIIe siècle, l’armée britannique remportait encore de grands succès en Inde ou au Canada, à la fin du siècle, elle allait d’échec en échec au cours de la guerre d’Indépendance des Etats-Unis et se couvrait de ridicule au cours de la lamentable campagne du duc d’York sur le continent en 1794-1795. A ce moment, les seules unités britanniques un peu convenables se trouvaient en Inde.

Henri Bernard dresse le tableau de la situation :

« En réalité, si la Navy était le Senior Service , choyé du royaume, l’armée en formait le parent pauvre. Les élites préféraient les affaires, la diplomatie, la politique, les grandes administrations coloniales, la marine. Les grades supérieurs de l’armée s’achetaient ou s’obtenaient par recommandation politique. On comprend aisément les vices du système. Paradoxe de la vie anglaise ! Dans la marine, carrière de choix, le mérite seul confère les plus hauts grades. Le père de Nelson était un modeste pasteur de campagne, celui de Collingwood un petit boutiquier. Mais à l’armée, la compétence ne compte pas. Rien d’étonnant si les amiraux de Sa Majesté aient été aussi remarquables, tandis que parmi les généraux, – à côté d’un Clive, d’un Abercromby, d’un Moore, d’un Wellesley –, il y ait tant de non-valeurs… Les officiers, très courageux sur le champ de bataille, estiment, pour la plupart, que là se borne leur rôle. Ils s’instruisent peu de leur métier, préfèrent la chasse, l’équitation et les cartes. »

Les échecs de l’armée anglaise face aux troupes révolutionnaires amenèrent quand même les autorités à tenter de réagir. C’est ainsi qu’elles fondèrent en 1801 ce qui allait devenir l’académie militaire de Sandhurst. Mais, en 1815, fort peu d’officiers encore étaient issus de cette école.

Quant à la troupe, elle est composée de volontaires de toutes les régions du Royaume-Uni mais surtout des plus misérables : Ecosse, pays de Galles et surtout Irlande. Barbero va jusqu’à affirmer que dans l’armée commandée par Wellington en 1815, il y avait environ de 20 à 40 p.c. d’Irlandais. L’engagement dans les armées de Sa Majesté représentait pour bon nombre de pauvres bougres le dernier recours contre la famine ou contre des poursuites judiciaires. C’est ce recrutement misérable qui fait qu’il arriva à Wellington de dire que son armée était l’« écume de la terre ». Le soldat s’adonne à la maraude et son plus grand vice, c’est l’ivrognerie. La discipline est difficile à faire respecter. De telle sorte que les châtiments corporels sont encore en vigueur dans les armées de Sa Majesté et, tant que le mode de recrutement n’aurait pas été modifié, Wellington – par ailleurs si soucieux du bien-être de ses soldats – pensait qu’ils devaient être maintenus.

En 1803, lord Castlereagh commença à penser que le triste état dans lequel se trouvait l’armée britannique avait assez duré. Il trouva un écho enthousiaste chez le général Sir John Moore qui entreprit une réforme sérieuse de l’institution. Si les deux hommes ne parvinrent jamais à secouer réellement l’état-major général, toujours dirigé par le duc d’York, frère du roi George III, qui se complaisait dans un confortable immobilisme, ils arrivèrent quand même à améliorer considérablement le recrutement.

On fixa l’effectif de l’infanterie de ligne à 100 régiments composés chacun de 2 bataillons. Tandis que l’un des deux bataillons partait en campagne, l’autre s’entraînait et servait de réserve au premier, de telle sorte que les bataillons britanniques combattaient toujours à effectifs pleins. Les 2e bataillons, ainsi régulièrement et progressivement vidés de leur effectif, le complétaient alors en allant chercher des recrues dans la Milice.

En effet, Castlereagh réorganisa les antiques Regular Militia, composées de citoyens bénévoles encadrés par d’anciens officiers et sous-officiers, et fit en sorte qu’elles se chargent de l’instruction des recrues de l’armée régulière. Néanmoins, ces milices ne pouvaient en aucun cas être envoyées à l’étranger pour y faire la guerre et devaient rester sur le territoire national pour en assurer la défense. En tout état de cause, la constitution de ces milices, en dégageant l’armée proprement dite de cette responsabilité, autorisait l’envoi de bataillons plus nombreux sur le continent.

Tactiques

Ces réformes, pour timides qu’elles puissent encore paraître, s’accompagnèrent de discussions plus théoriques sur les techniques de combat. Les Britanniques avaient en effet eu l’occasion de faire quelques observations au cours des dernières années du XVIIIe siècle et entreprirent d’en faire leur profit.

Tout au long du siècle, en effet, les armées européennes avaient combattu selon le principe de l’ordre linéaire, dit aussi ordre mince. Il s’agissait de déployer un maximum de combattant sur un espace très large mais peu profond. Cette tactique découlait de l’adoption du fusil à silex dont la cadence de tir était triple de celle de l’ancien mousquet. L’ordre mince permettait ainsi de fournir le feu le plus nourri. Cette disposition était donc idéale pour la défense mais comportait de grands inconvénient pour l’attaque : le maintien de grandes unités en ligne pendant qu’elles progressaient était sinon impossible, du moins très difficile à obtenir et nécessitait de la part des combattants une discipline d’acier que seuls des professionnels très aguerris pouvaient atteindre. De telle sorte que la plupart des armées européennes, souvent commandées par des généraux peu compétents, se livraient des batailles très étranges où aucune des deux armées alignées les unes en face des autres ne prenait l’offensive… La première qui se décidait finalement à avancer risquait fort de se voir détruire avant d’avoir atteint l’ennemi. Il ne faut pas voir ailleurs l’explication du très fameux « Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! » lancé à Fontenoy, le 10 mai 1745. Le résultat de tout ceci, c’est que les batailles n’étaient jamais décisives et que les conflits étaient interminables. De là vient l’idée – fausse – que ces guerres étaient fort peu meurtrières et l’on en vint à parler de « guerre en dentelles »…

La Révolution vint changer tout cela. Pour des raisons strictement pratiques et, en ordre principal, à cause des faibles qualités tactiques des conscrits, on en vint en France à adopter l’ordre mixte qui mêlait l’ordre linéaire et l’ordre profond. Bonaparte en Italie, jugeant cet ordre mixte encore trop compliqué à mettre en œuvre, en vint à préférer l’ordre profond, dit aussi ordre perpendiculaire : « Dans l’armée de Bonaparte, derrière un essaim de tirailleurs qui se porteront en avant et trouveront d’abondantes cibles parmi les formations compactes de l’ennemi, resté fidèle à la tactique linéaire, progresseront les bataillons de choc échelonnés en profondeur, mais en un dispositif souple et non serré. »

A cela, il faut ajouter que depuis la grande réforme de 1764, l’armée française est répartie en divisions. Cette nouvelle grande unité tactique comporte les trois armes et les services. « L’armée, ainsi articulée, permet des combinaisons multiples et flexibles. La Division d’infanterie française de 1809, forte de 7 à 8.000 hommes, comprend une unité de reconnaissance à cheval, deux à trois régiments d’infanterie à deux bataillons, 12 à 16 pièces d’artillerie, du génie, des services. » Napoléon appliqua l’ordre profond, non seulement au bataillon, mais aussi à la division.

Ce sont ces diverses réformes et leurs conséquences tactiques que se mirent à étudier soigneusement quelques officiers britanniques dont le général Sir John Moore. Cet Ecossais, quatre fois blessé au feu et qui périra lors de la difficile retraite sur La Corogne, était adoré par ses soldats. Il avait exercé plusieurs commandements lors de la guerre d’Indépendance américaine et en avait ramené une riche expérience. Il avait été particulièrement frappé par l’extrême mobilité des Américains sur le terrain. Washington, pourtant général de la vieille école, avait assez rapidement compris que, dans un conflit tel que celui-ci, les lourdes formations traditionnelles, empêtrées dans les complications de l’ordre linéaire, avait toujours le dessous face à la mobilité des partisans qui menaient la guerre « instinctivement » par de petites formations très souples s’adaptant au terrain, reprenant ainsi une technique de combat chère aux Indiens. Sir John Moore vit immédiatement l’avantage qu’il y aurait à utiliser une telle tactique sur le continent européen. Dès 1803, au camp de Shorncliffe, près de Folkestone, il forma certains régiments à la technique de tirailleurs en mouvement. « Ce seront les hommes de la Light Division, qui, dans la péninsule, formeront l’écran de l’armée, scruteront le terrain et l’horizon, harcèleront l’ennemi de toute part. Leurs descendants sont aujourd’hui les Ier et IIe bataillons du Oxfordshire Light Infantry et la glorieuse Rifle Brigade. » L’entraînement préconisé par Sir John pour ces tirailleurs avait essentiellement pour but de développer chez ce combattant l’initiative personnelle combinée à un très fort esprit d’équipe.

Mais les observations de Sir John Moore ne s’arrêtaient pas là. Puisque les Français montraient constamment de l’agressivité sur le champ de bataille et qu’ils traduisaient cette agressivité par des attaques en ordre perpendiculaire, par colonnes de bataillon, et dans chacun de ces bataillons par colonnes de compagnie, protégés par de nombreux tirailleurs, il fallait trouver la parade la plus efficace. Sir John Moore devait être de ces généraux qui pensent que c’est dans les vieilles casseroles que l’on fait les meilleures soupes… Il proposait donc d’en rester à la formation linéaire, si favorable à la défensive, mais en y adaptant quelques modifications notables. L’idée de Sir John peut se résumer en peu de mots : si les Français avancent précédés de leurs tirailleurs, la chaîne des nôtres les prendront pour cible et s’en occuperont activement. Lorsque les colonnes ennemies aborderont la zone dangereuse, nos tirailleurs se retireront et nos bataillons déployés ouvriront un feu d’enfer qui bloquera la progression ennemie. Tout ceci est basé sur un calcul fort simple. Que le lecteur soit particulièrement attentif ici : malgré l’incroyable confusion que les auteurs ont bien voulu créer à ce propos, il comprendra exactement ce qui s’est passé lorsque le 1er corps de Drouet d’Erlon est monté à l’assaut de la ligne anglo-alliée le 18 juin 1815, vers 14.00 hrs.

Si un bataillon français avance en colonne par divisions, et que ce bataillon compte 1 000 hommes, il offre un front de 166 hommes. En face, un bataillon britannique, en ligne sur deux rangs, offre un front de 500 hommes. Si les deux compagnies en tête de colonne du bataillon français arrivent à bousculer la fine ligne anglaise, la profondeur – soit, deux par deux, les quatre compagnies qui suivent – lui permettra d’exploiter ce succès et la ligne anglaise se désagrégera inévitablement. Il s’agit donc d’empêcher les deux premières compagnies françaises d’aborder la ligne anglaise. Pour ce faire, il n’y a qu’un seul moyen : un feu d’enfer. Or, qu’on le veuille ou non, 1 000 hommes – sur deux rangs – peuvent tirer une salve de 1 000 balles en même temps, alors que du côté français, avec la meilleure volonté du monde, seuls les deux premiers rangs de la colonne peuvent tirer en même temps ; ils livreront donc une salve de 332 coups au maximum. La salve anglaise sera donc trois fois plus efficace que la salve française.

A cela, il faut ajouter que la ligne anglaise est à l’arrêt alors que la colonne française progresse. Or il est rigoureusement impossible de recharger un fusil en marchant. Donc, les Anglais pourront recharger au moins trois fois – ils sont sévèrement « drillés » pour le faire – pendant que les Français ne le pourront pas. Les deux compagnies de tête de colonne devraient marquer un temps d’arrêt pour recharger après avoir livré leur première volée. En ce faisant, ils bloqueraient la route aux compagnies qui suivent, d’où une inévitable bousculade. Naturellement, les tacticiens français sont parfaitement conscients de cet état de chose. Que préconisent-ils donc pour éviter cela ? Encore une fois, c’est beaucoup plus simple qu’il n’y paraît : il suffit que les deux premières compagnies, après avoir ouvert le feu, s’écartent et laisse les deux compagnies qui les suivent ouvrir le feu à leur tour, et ainsi de suite. On peut ainsi espérer qu’après deux ou trois salves, le « trou » sera fait et la ligne anglaise brisée. On pourra alors terminer le travail à la baïonnette. Or cette manœuvre revient à déployer le bataillon en ligne…

Néanmoins, sur le terrain, dans le feu de l’action, cette manœuvre n’est pas très aisée. Il faut en effet tenir compte de la portée effective de l’arme dont sont munis les fantassins. A peu de choses près, les fusils dont sont dotés les deux camps ont des performances identiques et leur portée efficace ne va guère au-delà de 100 mètres. Dès lors, c’est à moins de 100 mètres de la ligne ennemie qu’il faut se déployer… Pour autant que les bataillons envoyés à l’assaut dans ces conditions ne soient pas parfaitement cohérents, il est inévitable que, sous le feu de l’ennemi, ils se désorganisent. Voilà pourquoi Drouet d’Erlon, conscient de cette faiblesse, fit adopter à son corps une formation en ligne par division d’armée : elles se trouveraient donc déjà déployées au moment d’aborder l’endroit critique. Et voilà pourquoi le 1er corps s’est trouvé très rapidement désorganisé le 18 juin 1815. Les auteurs qui ne sont pas deux à dire la même chose à ce propos se sont déchirés en prétendant même pour certains que la formation qu’avait adoptée le 1er corps en ce dimanche était « absurde ». Or, manifestement, à de très rares exceptions près, ils n’y ont rien compris pour la bonne et suffisante raison qu’ils ignorent les éléments les plus simples de la tactique de cette époque. Nous y reviendrons naturellement – avec la délectation que le lecteur devine – lorsqu’il s’agira de traiter cette attaque du 1er corps.

Voici donc les principes que laissera derrière lui Sir John Moore et que le duc de Wellington appliquera avec rigueur en y ajoutant encore deux perfectionnements considérables. Dès la campagne de la Péninsule, il mettra toujours le plus grand soin à choisir son terrain en fonction de deux facteurs : la concentration des feux et la contre-pente. Mont-Saint-Jean offrait au duc le terrain idéal pour appliquer ces théories. Habilement dissimulée derrière les lignes de crête, l’infanterie anglo-alliée formera un vaste arc de cercle permettant de concentrer les feux vers le centre. Lorsque le 18 juin vers 14.00 hrs, Wellington constata que le gros de l’armée française se précipitait tête baissée dans le piège qu’il avait tendu, il dut très certainement se dire que les trois-quarts de l’affaire était gagnée. Le dernier quart tenait aux Prussiens. Restait à tenir… Tout le secret de Waterloo tient là !

Unités d'infanterie Britanniques présentes à waterloo
1st Royal Foot Guards Regiment
(2nd) Coldstream Foot Guards Regiment
3rd (Scots) Foot Guards Regiment
1st Royal (Scots) Regiment of Foot
4th (King's Own) Regiment of Foot
14th (Buckinghamshire) Regiment of Foot
23rd Foot or The Royal Welch Fusiliers
27th (Inniskilling) Regiment of Foot
28th (North Gloucester) Regiment of Foot
30th (Cambridgeshire) Regiment of Foot
32nd (Cornwall) Regiment of Foot
33rd (1st York West Riding) Regiment of Foot
35th (Sussex) Regiment of Foot
40th (Somersetshire) Regiment of Foot
42nd (Royal Highland) Regiment of Foot
44th (East Essex) Regiment of Foot
51st (2nd York West Riding) Regiment of Foot
52nd (Oxfordshire) Light Infantry
54th (West Norfolk) Regiment of Foot
59th (2nd Nottingham) Regiment of Foot
69th (South Lincoln) Regiment of Foot
71st (Highland) Light Infantry
73rd (Highland) Regiment of Foot
79th (Cameron Highlanders) Regiment of Foot
81st Regiment of Foot
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Personne à contacter Re: Infanterie britannique

Message par Droit_De_l'Homme Ven 7 Jan - 6:27

Un porte-avions de la marine britannique vendu aux enchères sur internet

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Pour la première fois, un porte-avions désaffecté de la Marine nationale britannique a été mis en vente aux enchères sur internet. Plusieurs acquéreurs se sont portés candidats.

L'Invincible, un navire de 210 mètres, qui avait été mis hors service en 2005, 28 ans après son baptême par la reine d'Angleterre, est en vente aux enchères le site officiel edisposals.com, sorte d'eBay version gouvernementale, spécialisé dans la vente de biens de l'Etat.

La fin des enchères était fixée au 5 janvier.

Le bâtiment, basé à Portsmouth et qui avait notamment été en opération pendant la guerre des Malouines et dans les Balkans, a été mis en vente il y a quelques semaines. «C'est la première fois qu'un porte-avions est vendu de cette manière», a expliqué un porte-parole du ministère de la Défense qui a confirmé qu'il y avait plusieurs offres, mais refusé d'en dire plus pour l'instant.

Le Royaume-Uni sans porte-avions

L'invincible représente environ 10000 tonnes de métal et les experts ont estimé qu'il pourrait être vendu quelque deux millions de livres (environ 2,4 millions d'euros) par le ministère de la Défense, qui vient de voir son budget sérieusement amputé dans le cadre d'un plan draconien de réduction des déficits publics.

Une campagne avait été lancée pour que le bâtiment soit transformé en musée de la construction navale, mais selon le ministère, il devrait plutôt finir à la ferraille. «Il n'a plus aucun moteur; ce qui l'attend probablement, c'est le recyclage, a expliqué le porte-parole. Le contraire serait vraiment étonnant».

Le dernier porte-avions britannique encore entièrement opérationnel, l'Ark Royal, a été désaffecté début décembre, trois ans plus tôt que prévu en raison de la cure d'austérité imposée par le gouvernement conservateur de David Cameron.

Cette retraite anticipée prive le Royaume-Uni de toute capacité de faire décoller des chasseurs d'un porte-avions jusqu'en 2019 voire 2020, le temps que soit opérationnel l'un des deux nouveaux porte-avions en construction.

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