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Cheikh El Mokrani
algeriedrs :: Histoire et actualité Algérienne :: Histoire de l'Algérie :: Grandes figures de la nation Algérienne
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Cheikh El Mokrani
Cheikh El Mokrani est l'un des principaux leaders des révoltes populaires survenues au XIXe siècle après la conquête française en Algérie en 1830.Mohand Aït Mokrane (de son nom exact) est le fils d'Ahmed El-Mokrani, un des gouverneurs de la région de Medjana située dans les hauts plateaux. Après la mort d'Ahmed El-Mokrani, les autorités françaises désignèrent à sa place son fils Mohamed El-Mokrani comme « Bachagha ». A la suite de quelques désaccords avec les autorités françaises, il démissionna de son poste en mars 1871. C'est cette même année que Mohamed El-Mokrani se révolta contre les Français en menant son armée jusqu'à Bordj-Bou-Arreridj avec l'aide de son frère Boumezreg , de son cousin El Hadj Bouzid et de Cheikh El Haddad de Seddouk Ouffela dans le département de Bougie, qui s'était joint à cette révolte. Après avoir mené un dur combat, Mohamed El-Mokrani meurt le 5 mai 1871. Sa tombe se trouve à Ath Abbes (Béjaïa). Sous le commandement de son frère Boumezreg, la révolte se poursuivit jusqu'au 20 janvier 1872, date de son arrestation.
Bilan : 100 000 Algériens morts, saisie des terres, exil de la famille Mokrani au sud, émigration de beaucoup d'Algériens, surtout vers la Syrie, déportation d'une partie des « révoltés » en Nouvelle-Calédonie (voir l'article : Kabyles du Pacifique) et parution du code de l'indigénat (1881)
Source:wikipedia
Bilan : 100 000 Algériens morts, saisie des terres, exil de la famille Mokrani au sud, émigration de beaucoup d'Algériens, surtout vers la Syrie, déportation d'une partie des « révoltés » en Nouvelle-Calédonie (voir l'article : Kabyles du Pacifique) et parution du code de l'indigénat (1881)
Source:wikipedia
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Re: Cheikh El Mokrani
El-Mokrani :La résistance au pluriel
Pour parler d'El-Mokrani, il faudrait le faire au pluriel parce que tout se conjugue : les noms, les joutes politiques, les insurrections, la Commune de Paris, la révolte de Sétif et du Hodna, la coïncidence des dates, les procès des coupables, même des innocents, le tout pour se jeter dans une île dans l'océan Indien : la Nouvelle-Calédonie.
Quelle fantastique chevauchée, quelle fascinante destinée, mais quel irrévocable retour au mouvement de l'Histoire! Oui, parler d'El-Mokrani, c'est tout cela. Tout cela et bien plus, comme nous le verrons plus loin.
Et d'abord El-Mokrani. Il faudrait dire les El Mokrani. Ils furent nombreux, enfants successifs d'une dynastie en cinq siècles dont l'arrière-aïeul fut le seigneur de la Medjana, et dont les petits-enfants exigeaient des Turcs installés à Alger et Constantine, de payer un droit de passage sur leur territoire, quand l'envie leur prenait de le faire. Dynastie si brillante, si illustre, si raffinée dans les mœurs, si tatillonne sur les convenances que certains historiens allèrent jusqu'à supposer qu'ils appartenaient à la famille princière du duc de Montmorency. Comme si, du haut de ce djebel qui surplombe Sétif, l'on ne pouvait imaginer qu'un aristocrate européen pour réunir tant de qualités.
Le personnage central, celui qui fit parler le plus de cette lignée d'aristocrates, s'appelle Hadj Mohamed El-Mokrani. Son père, homme prestigieux, mourut en 1853 en revenant de La Mecque, alors que, débarqué à Marseille, il se dirigeait vers Compiègne où il était invité à assister au mariage de Napoléon III avec Eugénie de Montijo, fille d'une marquise espagnole.
À son tour, Hadj Mohamed El-Mokrani, le bachagha de la Medjana, se rendit à Compiègne en 1862, invité de Sa majesté l'Empereur. Celui-ci était venu, deux ans plus tôt, à Alger où il ne put rester que quelques jours parce que l'impératrice, qui l'accompagnait, avait perdu sa sœur à Paris. Il avait eu le temps cependant de saluer les « notables indigènes » et avait notamment assisté à une gigantesque fantasia où le bachagha se fit remarquer. Lorsque les cavaliers arabes déchargèrent leurs fusils en une foudroyante cavalcade devant la tente de l'empereur, celui-ci s'écria : « Ce n'est pas un peuple, c'est une armée !»
Réminiscence ou prémonition ? Ce peuple avait déjà été une armée à cheval lorsqu’Abdelkader avait conduit sa lutte. Il le sera encore, neuf ans plus tard, lorsque le même El-Mokrani soulèvera les cavaliers des tribus.
L'avènement de Napoléon III fut violemment critiqué par les Républicains qui fustigeaient le coup d'Etat du 2 décembre 1851. Victor Hugo, exilé à
Jersey puis à Guernesey, était le porte-parole le plus audacieux, le plus écouté et le plus lu à travers ses écrits. Sa poésie devenait la délicieuse servante de la politique et avait suscité de grands espoirs chez les Algériens. N'est-ce pas Napoléon III qui, une fois devenu maître de la France, avait rendu visite à l'Émir Abdelkader pour lui annoncer sa libération et sa retraite en Turquie ? L'engagement que Louis-Philippe n'avait pas honoré, c'est Napoléon III qui le respecta. C'était donc un homme de parole. Pour frapper favorablement l'opinion des Algériens, il n'en fallait pas plus.
Les sénatus-consultes de 1863 puis de 1865 avaient déjà donné le ton du changement. La lettre de l'empereur au gouverneur général Pélissier indiquait une ligne de conduite allant vers le sens de la protection des intérêts matériels des « indigènes » et du respect de leurs coutumes et traditions religieuses.
Il ne s'agit pas ici d'analyser dans le détail les dispositions des sénatus-consultes. Si la tendance générale, dans le contexte de l'époque, marquait une vision nouvelle au profit des « indigènes », il reste que bien des concepts s'adaptaient mal à cette orientation.
Napoléon III donna donc de lui l'image d'un monarque éclairé, sensible au sort d'une population arabe bafouée et humiliée. Le voyage qu'il fit en Algérie en 1865 dura plus de cinq semaines. L'empereur prononça des dizaines de discours, parcourut le pays d'Est en Ouest, serra les mains des colons, des prêtres... Ce voyage fut un événement qui eut chez les « indigènes » un retentissement considérable.
L'empereur voulut tout connaître, si bien qu'un soir, en tenue déguisée, il se promena en ville en compagnie de son aide de camp, le général Fleury, du gouverneur général, le maréchal Mac-Mahon et pénétra dans un café maure. Quand il voulut payer son café en jetant une pièce de 5 francs, il fut reconnu et les habitués du lieu lui firent comprendre qu'ils préféraient ne rien recevoir d'un hôte de marque, eux, les malheureux.
Lorsqu'un jour, il fit une visite officielle dans la région de Relizane, plusieurs dizaines de personnes enturbannées et en burnous déguenillés arrêtèrent le cortège et réclamèrent la libération de leurs parents internés en Corse. C'était la tribu des Flihas, victimes de ce même Pélissier, farouche artisan des fascines tout comme le fut le colonel St. Arnaud qui, devenu général de brigade à Paris, fut l'instigateur du coup d'état du 2 décembre 1851.
Ainsi, on peut donc aisément concevoir la manière dont Pélissier devait accueillir la lettre que l'empereur lui avait écrite quelque temps plus tôt. La hardiesse de Napoléon III, car c'en était une, eu égard à l'esprit de l'époque, ira plus loin. Il lança pour l'Algérie l'idée d'un royaume arabe: «L'Algérie n'est pas une colonie, mais un royaume arabe».
L'idée fut combattue, et en premier lieu, par les colons. Ils ne voulaient ni « partager » les terres avec les Arabes, ni même accepter leur présence sur les terres cultivables, encore moins les voir accéder à la propriété ou à un quelconque statut de sujet français sans qu'il ne fût amputé de quelques droits fondamentaux. Le sénatus-consulte de 1865, ambigu à bien des égards, et bien qu'ils ne feignirent point de l'ignorer, leur fournit dans certains cas des alibis précieux.
Alors commença, aussitôt l'empereur reparti pour Paris, une gigantesque campagne d'hostilité à la politique du « royaume arabe », suivie de mesures pratiques de nature à déposséder les Algériens de leurs terres par la politique dite de cantonnement des tribus, véritables exodes savamment organisés vers les terres arides et les montagnes.
Sous le couvert de généreuse égalité des chances, on poussa l'ironie jusqu'à accepter que les indigènes fussent admis à participer aux adjudications pour l'achat des terres. Mais on avait pris soin, auparavant, de rendre nulle leur capacité d'intervention puisque, renvoyés sur des terres incultes, il leur fallait emprunter pour acheter du matériel agricole et des semences. De nombreuses concessions de terres furent accordées à des sociétés françaises ou européennes, notamment suisses, pour exploiter les terres ou les forêts.
Par Boualem Bessaih
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