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Géopolitique de l'Europe

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Personne à contacter Géopolitique de l'Europe

Message par Sphinx Sam 13 Mar - 1:10

Géopolitique de l’Union européenne (Sylvain Kahn)

Ne comptez pas trouver dans cette remarquable Géopolitique de l’Union européenne des propos lénifiants sur des Européens, pleins de bons sentiments, bâtissant un monde meilleur, ni a contrario des analyses paranoïaques de Bruxelles livrant de manière inéluctable le continent au capitalisme anglo-saxon. « On présente trop souvent la construction européenne comme une nécessité, une fatalité ou une mécanique. Le propos de cet ouvrage est au contraire d’exposer comment et de quelles façons la construction européenne est un projet : de confrontations en compromis, elle est la résultante de représentations politiques, territoriales et culturelles hétéronomes, tantôt conflictuelles tantôt pacifiées » (p. 5). Les premiers mots de l’introduction donnent le ton. Et cet ouvrage de Sylvain Kahn, producteur de l’émission Planète Terre sur France culture et enseignant à Sciences Po, aurait très bien pu s’appeler « Pour en finir avec les idées reçues sur la construction européenne ».

Première idée reçue : la construction naïve et tranquille d’une Europe inévitable. Non, « la construction européenne s’est faite dans le tapage, sinon la discorde », et la première partie, plutôt historique, sur « Une géopolitique partagée, mutualiser les indépendances nationales », est là pour rappeler les difficultés et calculs des Etats. La deuxième, « Une construction européenne, trois projets, deux puissances déchues », une des plus passionnantes, analyse les visions européennes de Paris, Londres et Berlin, et souligne à merveille combien chacun des grands Etats a cherché à placer sa vision du continent sur le devant de la scène.

Deuxième idée reçue : l’Europe force ses Etats-membres à renoncer à leurs intérêts particuliers. Tout au contraire faudrait-il penser, puisque la meilleure façon de défendre ses intérêts particuliers pour les Etats européens d’aujourd’hui est justement de les mutualiser pour partie. En cela, la troisième partie - « La dynamique des élargissements : fuite en avant ou projet kantien ? » - souligne combien l’extension de la construction européenne au Nord-Ouest, puis au Sud, puis à l’ex-RDA, puis au Nord, puis à l’Est, est un élément consubstantiel au projet européen. Et ces élargissements ne se fondent pas sur la générosité, mais sur un choix rationnel motivé par... la peur ! Peur des guerres après le deuxième conflit mondial, peur du communisme longtemps, peur de l’insécurité toujours avec le refus catégorique de s’associer à un Etat qui imposerait ses vues de manière unilatérale (d’où les critères de Copenhague pour un élargissement qui se fasse seulement et strictement aux Etats de droit).

Troisième idée reçue : les élargissements ont un but strictement mercantile et mettent l’Europe en panne. Faux ! Les élargissements servent à étendre l’aire de paix et de sécurité en liant le destin des Etats à ceux de leurs voisins. Les échanges économiques ont certes enrichi le continent et contribué à sa prospérité, mais ils ont surtout constitué un vecteur de construction et de solidarité politiques, à la fois « facteur et aiguillon du vouloir vivre ensemble » (p. 71). Sylvain Kahn rappelle en outre, à juste titre, que les décisions prises par l’Europe des 25 ont, jusqu’à présent, été adoptées plus rapidement et transcrites dans le droit plus efficacement que du temps de l’Europe des 15, preuve que l’élargissement semble faciliter les choses plutôt que les empêcher.

Quatrième idée reçue : l’Europe serait une grande démocratie pilotée par la Commission européenne. L’Europe est au contraire une association d’Etats souverains et aucune décision ne peut être pleinement adoptée et appliquée sans être validée par les représentants des gouvernements nationaux, tous issus des élections. Donc ce sont les Etats et leurs gouvernements, démocratiquement élus, qui sont au pouvoir, certainement pas un peuple européen non encore formalisé (ou alors les Allemands, les Français, les Britanniques, les Italiens et les Espagnols - largement plus nombreux que les autres - feraient la loi !). De même la Commission (qui emploie moins de fonctionnaires que la seule mairie de Paris) est largement plus faible qu’un gouvernement, même si, étant garante de l’expression de l’intérêt général européen tel qu’il est défini par les Etats membres et dans le cadre des compétences que ces Etats membres ont choisi de mettre en commun, elle cumule certains pouvoirs qui relèvent de l’exécutif, certains pouvoirs qui relèvent du législatif et certains autres, enfin, qui relèvent du judiciaire. Hybridité d’une construction à la fois communautaire et intergouvernementale.

Cinquième idée reçue : l’Europe sera bientôt puissante et forte. Pas du tout ; ce n’est pas son but ! S’inspirant des analyses de Zaki Laïdi, Sylvain Kahn montre dans sa dernière partie « Le monde dans les yeux de l’UE » que la politique extérieure de l’Union, avec ses actions militaires, ses rapports à l’OTAN, à la Russie ou aux autres pays tiers, repose sur une vision du droit, où l’établissement de normes communes et de partenariats pacifiques passe toujours avant l’usage de la force.

Au final, l’ouvrage fourmille de renseignements et surtout d’analyses sur ce « modèle coopératif » de mutualisation de certains pans de souveraineté. Citons quelques idées stimulantes glanées au fil des pages :
La PAC, concomitante du marché commun, vise à « équilibrer en faveur d’une France plus agricole l’avantage donné avec le marché commun à une Allemagne plus industrielle » (p. 25) et évite aux gouvernants français de s’aliéner le puissant vote rural ;
Le choix résolu des Allemands pour un élargissement à l’Est leur évitait d’être en première ligne face à la puissance russe ;
La confrontation des visions française (défendre résolument l’échelon national, en défendant le droit de veto ou la prépondérance du Conseil (les gouvernements) sur la Commission (l’organe communautaire) par exemple), anglaise (qu’aucune puissance ne contrôle seule le continent, comme ça aurait pu être le cas avec l’Allemagne nazie ou les soviétiques, d’où le soutien réel pour un équilibre des forces en Europe, une association résolue avec la puissance militaire américaine et le refus de voir l’Union européenne concurrencer l’OTAN, ainsi qu’une méfiance libérale fondamentale pour tout empiètement sur les libertés individuelles, surtout depuis une autorité située à Bruxelles, donc sur le continent) et allemande (normaliser la place du pays sur le continent, mais aussi sur la scène internationale) est instructive à plus d’un titre ;
La vision kantienne de l’Europe, avec le projet de paix perpétuelle du philosophe de Königsberg, qui ne repose pas sur un super-Etat, ni même sur un simple traité de paix entre Etats, mais sur l’émergence d’un cosmopolitisme, où un étranger, à son arrivée sur le territoire d’un autre, aurait le droit de « ne pas être traité par lui en ennemi », dans le cadre d’une société ouverte favorisée par les flux (cf le droit d’établissement des Européens dans tout pays membre et la liberté de circulation), et dans le cadre d’une alliance de nations libres, toujours autonomes, mais partageant ensemble ce projet commun, loin de toute idée de domination d’un Etat sur un autre ;
La force géopolitique du projet européen qui transforme de l’intérieur les sociétés des pays candidats avec le paradoxe de voir un parti turc islamique qui fait tout pour arrimer son pays à l’Europe, quitte à acclimater le projet européen à son corpus idéologique, à lui faire renoncer à toute autre alliance géopolitique et à accélérer l’entrée de la Turquie dans l’Etat de droit, la démocratisation et la moindre importance de l’armée ;
La nature politique non identifiée de l’Europe qui effraie ses peuples obsédés par leurs divergences, alors même que, de l’extérieur, l’Europe apparaît comme un modèle influent sur la marche du monde.

Le lecteur sera parfois frustré de la rapidité de certaines analyses (la dimension kantienne de la géopolitique européenne, expédiée en quatre pages ; les élargissements successifs dont on perçoit la logique d’ensemble mais trop peu les répercussions internes pour l’Union européenne ; les relations post-coloniales avec les pays pauvres ou les relations commerciales et culturelles avec les Etats-Unis auraient vraiment gagné à être approfondies, tout comme la perception de l’Europe hors des trois grands français, anglais et allemand ; le fait que la construction européenne favorise l’expression politique de nations potentielles au Royaume-Uni, en Belgique, en Espagne, jusqu’à la partition tranquille de la Tchécoslovaquie, ne permet cependant pas de conclure que « la question de la viabilité ou de la non-viabilité d’un Etat ne se pose plus en Europe »). On peut regretter aussi le manque de lisibilité des deux cartes du livre, trop sombres, ou la bibliographie franco-française où défile tout Sciences Po. En même temps, faire tenir tant d’analyse en 128 pages force l’admiration.

La contestation d’une histoire inéluctable de la construction européenne se fait curieusement parfois par le recours à des formes d’expression qui réintroduisent ici et là de l’inéluctable (comme le fait d’ailleurs peut-être mon compte rendu !). On a de temps à autre l’impression qu’il y aurait une géopolitique unique de l’Union européenne, qui se serait construite aux prix certes de compromis et de contestations, mais qui deviendrait maintenant quasi autonome, telle « une ruse de la raison européenne » (p. 92) avançant de son propre chef vers des souverainetés partiellement partagées, plus d’intégration et plus d’indépendance à la fois, et bien sûr le refus catégorique de l’état de guerre. Heureusement, Sylvain Kahn a eu l’intelligence de dater son manuscrit, juillet 2007, et de rappeler à plusieurs reprises sa contestation de l’idée d’une histoire jouée d’avance.

Pour conclure, ce fonctionnement européen, qui invente « un nouveau système de sécurité collective », s’avère « en concurrence avec l’exercice classique et ancien de la souveraineté nationale par l’Etat. Plusieurs cas en témoignent. Sur le continent européen, c’est la rivalité entre la Fédération de Russie et l’Union européenne. Au sein de l’ensemble transatlantique, ce sont les débats et les divergences politiques entre Américains et Européens, sur le Moyen-Orient, la justice pénale internationale, la lutte contre le réchauffement climatique. L’Union européenne n’est donc pas tant l’instrument d’un dépassement de l’Etat que celui de la mutation des valeurs politiques et idéologiques dont il a été le vecteur depuis la Renaissance. La souveraineté n’en est plus la valeur exclusive. Elle devient, si l’on peut dire, une valeur partagée, à géométrie variable et mise en réseau. (...) [Cette mise en commun] est devenue la modalité la plus efficace pour œuvrer à la défense et au développement des intérêts nationaux comme à l’indépendance des peuples » (p. 125). Puissent ces quelques mots de la conclusion inviter le plus grand nombre à lire cette Géopolitique de l’Europe, pour que l’on considère, enfin, l’Europe comme un projet, et certainement pas comme un donné.

Compte rendu : Olivier Milhaud

http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=1308
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Message par Sphinx Lun 10 Mai - 8:59

Adhésion De La Turquie

L'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne

Actuellement au cœur des débats, la Turquie souhaite depuis bientôt 50 ans intégrer l'Union Européenne et cette volonté suscite de vives réactions auprès des grands dirigeants de la planète. Interrogés sur une adhésion de la Turquie à l'UE, 47 % des sondés s'y montrent favorables, contre 47 % qui ne le sont pas (6 % ne se prononcent pas), selon l'étude coordonnée par l'Université autonome de Madrid, l'université de Grenade et l'Université du Bosphore à Istanbul. En revanche, à la même question posée dans le cadre d'un référendum, 52 % répondent non, contre 41 % de oui et 7 % qui ne répondent pas.
La Turquie a formulé sa première demande de candidature en 1963. Celle-ci a été formalisée en 1987 après le retour de la démocratie dans le pays. Bien qu'étant la nation la plus ancienne de part sa volonté d'intégration et malgré des efforts reconnu par la Commission européenne en 1999 à Helsinki, la Turquie a vue son horizon européenne sombrer avec la victoire du Parti de la Justice et du Développement aux législative.
Les conditions d'adhésion d'un pays à l'UE ont été éditées en 1993, plus communément appelés « critères de Copenhague » gravitent autour de 4 grands principes que sont le respect des droits de l'homme, le fonctionnement démocratique des institutions, l'ouverture à l'économie de marché et enfin la capacité de l'Union à assimiler de nouveaux membres tout en maintenant l'élan de l'intégration.

I- Les partisans de l'adhésion turque à l'Union Européenne

Le « Oui » l'emporte en Pologne (54,1 %) et en Espagne (53,2 %) selon le sondage, intitulé "Perceptions européennes sur la Turquie comme futur Etat membre", qui a été réalisé entre août et septembre 2009 auprès de plus de 5 000 personnes, avec l'aide de l'UE et de l'association Dialogue avec l'Europe. Historiquement ainsi que géographiquement, les frontières de l'ancien Empire ottoman s'étendaient de Budapest à...

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Message par Syfou Jeu 29 Juil - 22:08

Cameron se rapproche de la Turquie

Géopolitique de l'Europe 350x-210
Le premier ministre britannique David Cameron,
se recueillant dans le mausolée d'Atatürk,
fondateur de la République turque


_

Depuis le début, l’Union Européenne semble dans sa majorité réticente à faire de la Turquie un membre de sa communauté. On peut la comprendre pour différents arguments, d’ordre démographique (future deuxième puissance démographique si elle entre), géographique, culturel, etc. Mais, en Europe, un pays ne fait pas comme les autres, et ce depuis les années 1980 et Mrs. Thatcher : le Royaume-Uni. En effet, son premier ministre, David Cameron, vient de se déclarer en faveur d’une reprise des négociations pour l’entrée de l a Turquie dans l’UE, lors d’un discours à Ankara.

Le Royaume-Uni continue de penser que la Turquie n’est pas irréprochable, notamment sur son manque de libéralisation des réformes internes, ou vis-à-vis du problème chypriote. Mais, si elle veut que l’UE revienne à la table des négociations, Lors d’un discours à Ankara, il a même comparé la future lutte avec la France au sujet de la Turquie à celle qui eut lieu entre De Gaulle et le Royaume-Uni dans les années 1960.

A quoi joue Cameron ? A-t-il oublié le comportement turc vis-à-vis de Chypre ou de la Grèce ? Il a beau critiquer la faible ouverture d’esprit européenne concernant « l’autre » culture (musulmane, islamique), il devra d’abord montrer durant son mandat que le Royaume-Uni ne joue pas un double jeu en Europe, c’est-à-dire qu’il devra quelque peu se départir de l’influence américaine pour regarder (enfin) vers l’Est. La Turquie n’est pas qu’une future puissance économique, comme le dit Cameron. Car politiquement, et comme l’a montré l’hebdomadaire Marianne dans son numéro du 24 juillet, la Turquie est en train de tourner le dos à l’Occident et à Israël, pour se rapprocher de l’Iran et même des terroristes du Hamas ! Finalement, le Royaume-Uni cherche peut-être son double de l’autre côté du Bosphore : à la fois un pays proche des Etats-Unis, mais également tourné vers sa région (pour la Turquie le Moyen-Orient). Mais un jour, sûrement, quand les deux intérêts entreront en conflit, il y a fort à parier que l’histoire et la culture prennent le dessus sur l’économie et le politique : une Turquie musulmane, et non européenne.

Source:Par Alexandre LIEBERMANN
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Personne à contacter Re: Géopolitique de l'Europe

Message par Syfou Jeu 13 Jan - 23:49

Alastair Newton : « L'Europe présente un risque géopolitique non négligeable »

Le spécialiste des risques politiques chez Nomura International parie sur de nouvelles élections générales en Italie, et juge que les échéances électorales de 2011 seront critiques pour Angela Merkel.

Ancien de Lehman Brothers, Alastair Newton, citoyen britannique, avait auparavant été diplomate durant vingt ans. Il est aujourd'hui « senior political analyst » chez Nomura International.

Les marchés ayant horreur de l'incertitude, le maintien de Silvio Berlusconi doit de votre point de vue être considéré comme une bonne chose ?
Maintien oui, stabilité non. Nous doutons fortement que la situation politique italienne se stabilise, et nous attendons du neuf, d'ici au printemps prochain. Si nous ne nous trompons pas, le président de la République aura le choix entre quatre scénarios : redemander à l'actuel président du Conseil de former un nouveau gouvernement, nommer une autre figure politique d'envergure de la même force politique, et dans ce cas Giulio Tremonti est bien placé (et lui aura le soutien des milieux financiers internationaux), favoriser la formation d'un gouvernement de technocrates, et enfin organiser des élections générales pour redistribuer les cartes. Je pense que cette dernière hypothèse est la plus probable, et elle est évidemment porteuse d'incertitude. Les économistes, je le sais, ne sont pas très inquiets sur la situation italienne, mais sous un angle géopolitique le cas de ce pays reste, vu des marchés, préoccupant.

Quels sont les autres lieux en Europe où ce risque géopolitique vous semble réel ?
L'Irlande, évidemment, où l'opposition va tenter de renégocier les conditions du plan de sauvetage. Le Fine Gael [parti d'opposition principal, favori pour diriger une coalition gouvernementale à l'issue des élections que le Premier ministre irlandais Brian Cowen a promis de convoquer en début d'année prochaine, NDLR] et une bonne partie de l'opinion sont persuadés que Bruxelles et le FMI ont puni le pays, injustement, et sont furieux. Au Portugal, la situation du chef du gouvernement José Socrates est telle qu'un durcissement éventuel du plan de rigueur ne serait pas aisé à faire passer. En Espagne, des élections régionales importantes se tiendront en mai, en Andalousie et à Madrid, et Jose Luis Zapatero a en ligne de mire les élections générales de mars 2012.

La Belgique, sans gouvernement stable depuis juin, est-elle une mini-bombe à retardement ?
Le pays semble fonctionner malgré cette absence de gouvernement, mais les marchés sont en réalité inquiets. Si le pays n'a toujours pas trouvé de solution au printemps prochain, il n'est pas interdit d'imaginer qu'un des partis ou une des communautés ne ravive, pour des raisons de politique interne, la menace de la séparation de la Belgique. Suivie d'effet ou non, l'évocation officielle d'une telle éventualité heurterait les marchés. Enfin, rappelons que la situation politique d'Angela Merkel n'est pas brillante. La chancelière devra faire face à plusieurs élections régionales l'année prochaine, et certaines (comme au Bade-Wurtemberg, en mars) seront très critiques. Cela rappelle 2005, lorsque Schröder avait perdu la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, ce qui avait fini par porter la CDU d'Angela Merkel au pouvoir. C'est la conjonction de tous ces éléments qui fait que l'Europe est bien une zone géopolitique à risque, vu des marchés.

Selon le jeu diplomatique actuel en Europe, qui voyez-vous succéder à Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE ?
Les marchés sont, on le sait, relativement inquiets à l'idée de voir Axel Weber nommé à ce poste. Je ne partage pas cette inquiétude, car je ne suis pas sûr du tout qu'il ait le job. Je crois, s'il doit s'agir d'un Allemand, Jurgen Stark mieux placé. Mais j'imagine aussi que, si les Européens ne feront jamais à Silvio Berlusconi le plaisir de nommer un Italien, si le Cavaliere venait à quitter la scène, un Transalpin, Mario Draghi, aurait énormément de chances, et, comme beaucoup, je considérerais sa nomination comme une bonne chose.

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Message par Daûphin_zz_47 Jeu 1 Mar - 14:50

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