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Accusations contre le Département de Renseignements et de La Sécurité

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Personne à contacter Accusations contre le Département de Renseignements et de La Sécurité

Message par Sphinx Jeu 26 Fév - 23:11

Reportage terrorisme Algérie gia 1ere partieAccusations



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Message par Sphinx Jeu 26 Fév - 23:13

reportage terrorisme Algerie gia 2eme partie
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Message par Sphinx Jeu 26 Fév - 23:14

Reportage terrorisme Algérie gia 3eme partie
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Message par Sphinx Jeu 26 Fév - 23:18

Reportage terrorisme Algérie gia 4eme partie
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Personne à contacter Accusations contre le Département de Renseignements et de La Sécurité(Algérie)

Message par Gilbet Lun 2 Mar - 13:34

Les GIA sont une création des services de sécurité algériens

Mohamed Samraoui, ex-officier de la Sécurité militaire algérienne, refugié depuis Allemagne, raconte comment les généraux ont manipulé les Groupes islamiques armés pour asseoir leur pouvoir.


Né en 1953, ingénieur en biochimie, Mohammed Samraoui s'est engagé dans l'armée algérienne à 21 ans avant d'être recruté par la Sécurité militaire, la police politique du régime. De mars 1990 à juillet 1992, il est le numéro 2 de la direction du contre-espionnage, où il émet des réserves sur la manière dont est menée la lutte antiterroriste. En septembre 1992, il est muté à l'ambassade d'Algérie en Allemagne, où il sera responsable de la Sécurité militaire jusqu'à ce qu'il déserte, en février 1996. Depuis, il demeure en Allemagne où il a obtenu le statut de réfugié politique. Il vient de publier son témoignage sur la sale guerre, Chronique des années de sang (Denoël).


Comment un colonel de la Sécurité militaire (SM), les services secrets algériens, en vient-il à déserter et à être le premier officier supérieur à témoigner à visage découvert sur la sale guerre?
Pour les mêmes raisons qui m'avaient amené à m'engager dans l'armée en 1974 avant d'être recruté dans la SM : servir le pays. La SM était puissante, on voulait construire un grand pays, prospère et démocratique et on expliquait à l'étudiant en biochimie très bien noté que j'étais que l'Algérie avait besoin de gens comme moi... Dix-huit ans après, j'ai participé en 1992 au coup d'Etat qui a destitué le président Chadli, à l'annulation du processus électoral et à la lutte contre les réseaux du terrorisme intégriste, parce que j'étais convaincu que l'intégrisme était une menace pour le pays. Et que je n'étais pas prêt à accepter une Algérie à l'iranienne ou à la talibane. On pensait «sauver l’Algérie»en luttant contre des gens qui mettaient en cause les fondements de l'Etat républicain, on a été trompés. La suite des événements m'a convaincu que je participais surtout à la sauvegarde des intérêts d'une oligarchie qui imposait son diktat parle mensonge et la destruction. A l'origine, la menace pour le pouvoir n'était pas les islamistes, mais les forces démocratiques. C'est pour les contrer qu'on a encouragé le FIS à devenir un parti politique à partir de 1988-1989. Puis, dès le début 1991, on a poussé à la radicalisation des islamistes extrémistes pour discréditer le FIS, alors qu'on aurait pu les neutraliser. Or il n'y avait alors ni arrêt du processus électoral, ni terrorisme. La direction du contre-espionnage infiltrait des franges extrémistes et recrutait des «radicaux» pour en faire des émirs de quartier. La direction de la sécurité de l'armée créait des réseaux islamistes prônant la violence en utilisant des militaires ayant prétendument déserté.

Comment avez-vous réagi?
A partir de 1992, j'ai manifesté plusieurs fois mon désaccord avec la manière dont était menée la lutte antiterroriste. Mais c'est en 1995 que j'ai décidé de rompre avec ce système. La goutte qui a fait déborder le vase, c'est quand le général Smaïl Lamari (le numéro 2 de la SM et mon supérieur hiérarchique) m'a demandé à Bonn d'organiser la liquidation physique de deux islamistes algériens réfugiés en Allemagne. Il voulait, disait-il, «clouer le bec à ces salauds qui mettent l'Algérie à feu et à sang et nous empêchent d'obtenir plus de soutien international». Je lui ai répondu que l'Allé magne n'était pas la France et que, en cas de pépin, il ne trouverait ni Pasqua ni Pandraud pour nous aider. Quelques mois plus tard, je désertais.

Quand avez-vous été convaincu qu'il ne s'agissait plus seulement de manipuler les groupes radicaux pour mieux les contrôler?
Début 1992, le DRS (Département du renseignement et de la sécurité, l'appellation de la SM depuis 1990, ndlr) a tout fait pour que ces groupes se multiplient : arrestations tous azimuts, torture systématique ... L'idée de nos chefs était de les fédérer pour produire une violence contrôlée et maîtrisable. Il s'agissait de justifier a posteriori l'annulation des élections et de terroriser la société civile pour la forcer» se ranger derrière l'armée. Après le coup d'Etat, une liste noire de personnalités civiles menacées de mort a d'ailleurs été fabriquée sur ordre de Smaïl et attribuée aux islamistes. Ca a marché:de nombreux intellectuels se croyant menacés de mort deviendront des partisans acharnés du tout-sécuritaire. Mais, dès le deuxième trimestre 1992, ce travail a abouti au chaos. Il exigeait un secret absolu, donc des officiers sûrs, et une parfaite coordination entre les services du DRS chargés de contrôler ces groupes. Or, à cause du cloisonnement, les agents de différents services se faisaient la guerre. Il devenait impossible de distinguer entre agents retournés et agents doubles. Sur le terrain, on ne savait plus qui était qui. Des responsables militaires, dont le colonel Tartag, me demandaient souvent de relâcher tel individu arrêté car il travaillait avec eux. Ayant carte blanche. Les forces de sécurité sont par ailleurs allées si loin dans la sauvagerie qu'elles ont poussé des milliers déjeunes à monter au maquis. C'était une politique suicidaire pour le pays.

Le DRS a-t-il une responsabilité dans la création des GIA (Groupes islamiques armés)?
Il ne s'agit pas de responsabilité, car j'affirme - et j'en ai été témoin - que le DRS en est le concepteur. Ces groupes ont été dotés de véhicules militaires, de moyens de télécommunications, sans oublier les communiqués que rédigeaient des officiers du DRS, les casemates construites parles militaires lors de la mise en place des futurs maquis. Cette stratégie répondait au «plan d'action» du général Nezzar, concocté par les généraux Belkheir, Touati et Taright et exécuté par les chefs du DRS avec la bénédiction du général Mohammed Lamari (Le chef d'état-major, ndlr). C'est au cours d'une deuxième phase, entre 1993 et 1994, que les GlA made in DRS se sont multipliés pour terroriser la population et liquider dans une guerre féroce tous les groupes armés qui restaient plus ou moins autonomes. Les émirs qui siégeaient dans les casernes de Ben-Aknoun ou de Blida n'avaient aucun mal à recruter de jeunes chômeurs naïfs et révoltés par la répression. Mais, jusque-là, le GIA n'était pas complètement contrôlé par les services. Cela a changé après l'arrivée de Djamel Zitouni à la tête du GIA, fin 1994. Car Zitouni avait été «recruté» début 1993 dans un camp du Sud où il était détenu. Une troisième phase de la guerre a commencé mi-1996. Les généraux ont continué à utiliser la violence des GIA et des milices pour asseoir leur pouvoir par la terreur et pour gérer leurs conflits. C'est la période des massacres.

Vous étiez alors à Bonn, loin du terrain...
J'ai vécu personnellement plusieurs situations qui donnent un aperçu de la nature des relations entre islamistes et certains cadres du DRS. Je me suis ainsi occupé de l'organisation El-Hidjra oua Attakfir (Exil et Rédemption), une sorte de secte d'une centaine d'adeptes au discours très virulent. Mes services y avaient identifié les frères Boudchiche, qui imposaient leur loi aux habitants des quartiers populaires de l'Algérois. Ils ont arrêté l'un d'eux, fiché «islamiste dangereux» en plein état de siège en juin 1991. Quarante-huit heures après son arrestation, je suis prévenu que Boudchiche appelait à l'émeute à Bordj El-Kiffan. J'ai pensé que c'était impossible. Puis j'ai vérifié. «On l'a remis sur le circuit», m'a répondu le directeur du centre de détention. Autre exemple: en juillet 1994, pendant mon congé annuel, je suis allé au CPMI (centre militaire d'investigation) de Ben-Aknoun où le lieutenant-colonel Tartag m'a appris qu'il avait constitué, début 1992, une unité de commandos chargée d'exécuter les suspects et de terroriser les familles d'islamistes dans les quartiers considérés comme leurs fiefs.

A vous écouter, la violence islamiste n'a pas existé...
Je n'ai jamais dit cela, mais je mets en cause les chefs de l'armée qui manipulent la violence. Je dis seulement que la réalité de cette guerre est bien plus complexe que ne le laissent entendre les analyses manichéennes opposant militaires républicains et fanatiques islamistes et faisant l'impasse sur le peuple algérien. A mes yeux, généraux et dirigeants du FIS sont d'ailleurs coresponsables de notre drame. Des groupes islamistes radicaux tout à fait autonomes ont commis des atrocités. Mais une grande partie des assassinats et des massacres attribués aux islamistes depuis 1992 - et plus encore depuis 1997 - est l'œuvre directe ou indirecte d'homme qui relevaient organiquement des structures de sécurité. Manipulés ou non, les auteurs de ces crimes restent des criminels et devront un jour être jugés. Une réconciliation ne pourra donc être envisagée qu'après le rétablissement de la vérité et le jugement des assassins, qu'ils soient islamistes ou militaires.
Des survivants de massacres ont pourtant souvent reconnu des islamistes...
Le DRS a inclus de vrais islamistes dans les groupes des forces combinées chargés de ces opérations. Lors des massacres, les habitants des premières maisons étaient volontairement épargnés pour permettre aux survivants de dire qu'ils avaient reconnu des islamistes. Tout cela peut paraître invraisemblable. Sauf à savoir que, dès l'indépendance, le pouvoir réel a été confisqué par une poignée d'officiers - souvent formés par le KGB -qui feront de la désinformation et de la manipulation des armes essentielles pour gérer leurs conflits et contrôler la société. Les «décideurs» d'aujourd'hui ne font que pousser à l'extrême ces méthodes apprises de leurs aînés.

Pourquoi de jeunes officiers n'ont-ils pas réagi?
Dès janvier 1992, le haut commandement a cherché des prétextes pour éliminer tous les officiers présentant un profil d'islamiste ou manifestant des sympathies islamistes. Ils étaient mis à l'écart, arrêtés mais aussi liquidés. De nombreux officiers honnêtes qui refusaient de s'impliquer dans cette aventure ont aussi été mystérieusement assassinés. Je n'en citerai que deux d'une trop longue liste : le commandant Djaber, assassiné fin mars 1992, et le général Saïdi Fodhil, mort en juin 1996 dans un très étrange «accident de la circulation» à Ouargla. Il s'était opposé à l’usage de napalm, à partir de l993,dans les montagnes difficiles d'accès.

Comment des officiers ont-ils pu aller aussi loin dans la violence?
La méthode des généraux était simple : les compromettre au maximum en les impliquant chaque jour plus dans les exactions de façon à ne plus sortir de l'engrenage de la violence. Ce conditionnement, associé à la marginalisation ou l'élimination des officiers réfractaires, a permis de fabriquer de véritables monstres qui ont entraîné derrière eux des cohortes de militaires et de policiers transformés en tortionnaires. Ce n'est pas tout : les cadres du DRS infiltrés dans les groupes risquaient leur vie s'ils étaient démasqués. Du coup, beaucoup d'entre eux étaient obligés de jouer à fond leur rôle de «terroristes».,Une fois le pas franchi, il leur était pratiquement impossible de faire marche arrière. C'est aussi ce qui explique que tant d'officiers et de sous-officiers se soient drogués. La corruption a été tout aussi décisive car elle a amené des officiers à considérer la défense du régime comme celle de leurs propres intérêts. Cette corruption n'est d'ailleurs pas la manifestations d’un dysfonctionnement de l’Etat, elle est au cœur même d'un système qui, par la cooptation, multiplie les affidés.

Vous affirmez que la SM constitue une puissance en France et que les généraux ont utilisé les GIA contre Paris pour obtenir son soutien...
L'étroitesse des liens, pour ne pas dire la connivence, entre la SM et la DST française est connue. Smail Lamari est l'homme clé de ce «partenariat». Je peux en témoigner à mon niveau: quand j'étais en poste à Bonn, je voyageais en France sans visa il suffisait que mon alter ego de la SM à Paris annonce mon arrivée pour que la police de l'air et des frontières me délivre à l'aéroport un sauf-conduit que je restituais à l’issue de mon séjour. Et toute trace de mon passage sur le sol français disparaissait.

La SM est-elle impliquée dans les attentats de 1995enFrance?
Au-delà de toutes les analyses, il y a un fait incontournable: dès lors qu'Ali Touchent est présenté comme un élément central des attentats, l'implication de la SM ne fait aucun doute. Car Touchent était un agent du DRS chargé d'infiltrer les groupes de soutien aux islamistes à l'étranger, et les Français le savaient Mais la DST aveuglée par ses relations avec le DRS, n'a probablement pas soupçonné que ses homologues algériens étaient prêts à aller aussi loin. Toute la question c'est de savoir si la France a la volonté de rechercher la vérité et de remonter aux commanditaires. Or, apparemment, les autorités françaises sont satisfaites d'avoir arrêté et condamné Boualem Bensaïd, un simple lampiste qui pensait travailler pour le GIA sans se douter qu'il agissait pour le compte du DRS. »
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Message par Sphinx Mar 3 Mar - 23:33

A qui ont profité les massacres en Algérie ?[url]

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Message par Sphinx Mar 3 Mar - 23:40

Il faut en finir avec l'omerta sur la " sale guerre " en Algérie

Habib Souaïdia

Texte de la conférence donnée le 31 janvier 2002 par Habib Souaïdia au Circulo de Bellas Artes de Madrid, à l'occasion de la parution de la traduction espagnole de son livre "La sale guerre" chez Ediciones B, publié par Algeria-Watch, 31 janvier 2002

Depuis 1992, la guerre qui déchire mon pays a été présentée par les autorités civiles et militaires comme une lutte de défense de la société et de la démocratie contre le danger islamiste. Ce que je voudrais expliquer ici, à partir de mon expérience, c'est que la réalité est tout à fait différente. Si l'objectif était de mettre hors d'état de nuire la petite minorité qui rêvait d'instaurer une dictature islamiste, cela aurait pu être réalisé très rapidement et depuis longtemps, et par des moyens conformes au droit international.

Mais l'objectif n'était pas celui-là : pour la poignée de généraux qui détiennent le pouvoir en Algérie, le but était de plonger la population dans un climat permanent de terreur et de violence de façon à " éradiquer " toute volonté de contester son pouvoir criminel et corrompu. Ils ont mobilisé pour cela un incroyable arsenal de techniques répressives et de manipulations, qui continue à être utilisé aujourd'hui.

La politique de la terreur
Le 26 décembre 1991, la victoire inattendue des islamistes aux élections législatives a provoqué les généraux dans leur arrière-cour. Avec leurs alliés civils, et sans aucun état d'âme, ils ont alors préparé l'organisation de la lutte anti-terroriste, qui allait plonger l'Algérie dans une guerre sans fin.

Comme bien d'autres armées dans les dictatures du tiers monde, l'Armée nationale et populaire (ANP) a alors été détournée par nos " décideurs " de sa mission naturelle : elle est passée d'un dispositif " classique ", organisé pour défendre l'intégrité du territoire, ses frontières et pour contribuer au développement du pays ainsi qu'à l'édification d'une société moderne, à un " hyper-terrorisme ", dirigé contre l'ensemble de la population nationale.

En principe, quand une armée s'engage dans une guerre, c'est parce que ses chefs s'estiment assurés de vaincre avec " succès et honneur " : c'est du moins ce que l'on nous a appris à l'école de formation des officiers. Malheureusement, la logique des putschistes algériens, qui ne disposent ni de la légitimité historique, ni de la légitimité populaire, est tout autre : ils ont pris le pouvoir par la force, en recourant à la répression et à la terreur, non pas pour sauver la république et la démocratie du péril islamique comme ils veulent le faire croire, mais simplement pour garder le pouvoir. Et pour réussir, ils se sont appuyés sur deux axes : d'une part, les unités des " forces spéciales " de l'ANP et du Département de renseignement et de sécurité (DRS, ex-Sécurité militaire, que tout le monde, en Algérie continue à appeler " SM ") pour mater les gens qui pensent différemment d'eux ; et, d'autre part, les revenus du pétrole et du gaz qui leur offrent l'appui politique, diplomatique, financier et militaire des grandes puissances mondiales.

C'est ainsi qu'en février 1992, le " Haut Comité d'État " a déclaré l'état d'urgence, et la junte a engagé sa politique " sécuritaire " fondée sur la répression et la violence. Des dizaines de milliers d'innocents ont été envoyés en prison et dans des camps de concentration du sud algérien, sans parler des humiliations, de la torture et des exécutions extrajudiciaires qui sont devenues depuis 1992 des pratiques courantes des seigneurs de la guerre. L'ampleur de la répression a rapidement dépassé l'imagination, après la mise sur pied en septembre 1992 d'un nouveau corps d'élite (dont j'ai fait partie), commandé par le général-major Mohamed Lamari, le CCCLAS (Centre de commandement et de coordination de la lutte anti-subversive).

Composé principalement des unités de forces spéciales (cinq régiments de parachutistes au départ) et de la Sécurité militaire, celui-ci a pendant les premières années été déployé essentiellement dans le centre du pays, l'Algérois, où l'opposition islamiste était la plus forte. En un temps record, le CCCLAS est devenu une machine à tuer au service du pouvoir afin d'anesthésier les forces vives de la nation en semant la mort.

C'est au cours de mon passage dans ces unités, de 1992 à 1995, que le rideau qui me cachait la vérité s'est déchiré dans ma conscience et que le cauchemar est devenu une réalité que je vis toujours aujourd'hui. Alors que nous pensions être engagés contre des groupes terroristes bien identifiés, notre mission a très vite pris une autre tournure : au lieu de débusquer l'ennemi par de grandes opérations organisées par les bataillons et les divisions, nous partions en pleine nuit " semer la terreur " dans la population civile. Nous nous métamorphosions en commandos de chasse, en commandos de la mort. Les moyens les plus extrêmes, de la torture par la gégène ou le supplice de la baignoire jusqu'aux exécutions extrajudiciaires, ont été utilisés systématiquement sur ordre explicite du haut commandement.

Dans mon unité basée dans la ville de Lakhdaria, à l'est d'Alger, le 25e régiment de reconnaissance, j'ai été témoin à de nombreuses reprises de la façon dont procédaient les hommes du DRS, avec notre soutien. Quand un homme jugé " suspect " était arrêté, il était entravé, cagoulé et conduit en voiture vers le centre de détention. Une fois arrivé, sa cagoule était enlevée, il était obligé de se déshabiller complètement et ses papiers d'identité étaient brûlés devant lui. Généralement, le nouveau venu était accueilli par les cris et les supplices d'une autre victime interrogée dans une petite salle réservée à cet usage. C'est à partir de ce moment-la que le sujet était soumis à toutes les cruautés : les séances de torture commençaient le plus souvent par des coups, puis l'homme était allongé tout nu sur un sommier métallique, attaché par des sangles et torturé de toutes les façons (électricité, supplice du chiffon, etc.). Au bout de quelques jours, le corps de la victime devenait méconnaissable. S'il ne mourait pas sous la torture, il était alors abattu, parfois brûlé vif, et sa dépouille n'avait même pas droit à un enterrement.

Nous étions isolés, nous n'avions ni le droit de contester les ordres, ni celui de démissionner. Nous étions cadrés par la propagande et cela dès le commencement de la lutte anti-terroriste. Une information à sens unique qui soulignait les " actions bénéfiques conduites par l'armée ". Malgré cela, assez rapidement, nous avons été nombreux, parmi les jeunes officiers des forces spéciales, à penser que les mauvaises méthodes de travail que l'on nous imposait, comme les coups tordus des hommes de la SM, n'étaient pas le fruit du hasard ou de l'incompétence, mais bien une politique délibérée. Objectif : pousser les jeunes à prendre les armes, augmenter le niveau de la violence terroriste pour maintenir la population dans la peur. D'ailleurs, entre nous, y compris ceux qui n'hésitaient pas à faire les sales besognes, nous disions souvent : " Tiens, qu'est-ce qu'à encore fait la "société" aujourd'hui ? " La " société " (charika en arabe), c'était pour nous la " Société nationale de formation des terroristes ", c'est-à-dire l'armée, où du moins ses grands chefs.

Tout au long de notre tragédie, qui dure depuis dix ans, les décideurs algériens ont toujours recouru à la violence pour mettre en échec non pas les islamistes seulement, mais aussi la majorité écrasante du peuple algérien qui demande l'instauration d'un État démocratique. Les moyens matériels mis en œuvre sont colossaux, et les généraux ne reculent devant aucune dépense, même humaine, pour mener à bien leur plan. Pour eux, la vie des civils, mais aussi celles des soldats, n'a aucune valeur. Leur seule culture est celle de la mort.

Mais il n'y a pas que les ratissages et les exactions directement pratiquées par les forces de sécurité (torture, exécutions sommaires, enlèvements nocturnes et massacres collectifs d'innocents). L'action psychologique joue un rôle fondamental dans cette " sale guerre ", à travers la désinformation et l'intoxication, la constitution de " groupes d'autodéfense ", la création de commandos de la mort, les assassinats d'intellectuels, de journalistes, de personnalités politiques. C'est de cela dont je voudrais parler maintenant.

La " guerre psychologique "
Les deux principaux responsables de la manipulation de la violence sont le général Mohamed Médiène, dit " Tewfik ", patron des services de renseignements, le DRS, depuis la mi-1990, et son bras droit, le général Smaïn Lamari. Tout les deux sont en principe les adjoints du général major Mohamed Lamari, qui a obtenu les pleins pouvoirs en 1992.

Depuis le " poste de commandement opérationnel " au siège de la DRS, Tewfik " la tête " et Smaïn Lamari " les jambes " ont mené les opérations les plus incroyables, une guerre de manipulation et de " coups tordus ". Dés le début de la lutte anti-terroriste, la priorité de Tewfik était l'infiltration des groupes islamiques armés (GIA) afin de les manipuler puis de les contrôler, avec trois objectifs principaux : maintenir un climat de terreur, isoler les partisans du Front islamique du salut (FIS) et obtenir le soutien des puissances occidentales.

Le cas de Antar Zouabri, l'un des " émirs " actuels des GIA, est à cet égard révélateur. Il a été dit en Algérie que son groupe était responsable de l'assassinat des moines de Tibhérine en mai 1996 et des grands massacres de civils (Raïs, Bentalha, Sidi-Hamed…) de l'automne 1997. Or, très curieusement, depuis 1996, sa mort a été annoncée officiellement plusieurs fois par la presse aux ordres, nouvelle chaque fois démentie sur le terrain. En fait, dès 1992, les chefs radicaux des premiers GIA (comme Moh Leveilley, Abdelhak Layada, Jaffar " Al Afghani " ou Chérif Gousmi) ont tous été liquidés par les hommes de Smaïn Lamari, qui a profité de l'occasion pour faire infiltrer les groupes par ses agents afin d'utiliser les GIA comme des instruments.

De nombreux observateurs pensent que Antar Zouabri est l'un de ces agents. Cela n'est pas établi formellement, mais je suis en tout cas absolument convaincu que, comme pour les autres GIA, plusieurs de ses lieutenants sont des hommes du DRS, chargés depuis des années par Tewfik et Smaïn d'encadrer des jeunes égarés pour leur faire commettre des massacres effroyables de civils, soit disant au nom de l'islam. Et que ces jeunes peuvent se transformer en véritables bêtes sauvages parce qu'ils ont été drogués au préalable, comme le sont les militaires chargés de la lutte " anti-subversive ". (Comme je l'ai expliqué dans mon livre, près de 80 % des hommes de troupe et des sous-officiers, mais aussi certains officiers, se droguent quotidiennement ; le haschich, l'ecstasy et l'héroïne sont vendus à l'intérieur des casernes, la drogue la plus demandée étant celle que les soldats ont surnommée " Madame courage " : il s'agit de l'Artane qui, pris à fortes doses, permet de tuer n'importe qui sans même se rendre compte de ce qu'on fait).


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Message par Sphinx Mar 3 Mar - 23:43

...Suite...
Habib. S

C'est pour toutes ces raisons qu'en Algérie, on dit souvent que les GIA sont les " groupes islamistes de l'armée ", chargés avant tout de persécuter les civils partisans du FIS. Alors que pour la propagande du pouvoir, relayée par de nombreux journalistes et intellectuels " éradicateurs ", les GIA et le FIS ne seraient qu'une seule et même chose.

Je n'ai aucune sympathie particulière pour le FIS, mais pour montrer l'absurdité d'une telle affirmation, je ne citerai qu'un exemple. Le 24 octobre 1993, trois Français, membres du consulat de France à Alger, ont été enlevés. Les suites de cet épisode illustrent la fracture entre les activistes du FIS et les GIA. L'enlèvement a été revendiqué depuis Londres par une frange du GIA, qui rejetait toute autorité du FIS. Alors que l'imam Sahraoui, membre honoraire du FIS, a lancé un appel pour la libération des trois Français " sans aucune condition ", affirmant que " toute atteinte à la vie et aux biens des étrangers sur le sol musulman est contraire aux lois et aux traditions islamiques ". En réalité, cet enlèvement - les trois Français seront finalement libérés - était une manipulation de la SM à destination de l'opinion française, pour la convaincre des dangers du " péril islamiste " et donner au gouvernement français de " bonnes raisons " de soutenir la junte militaire. C'était également l'objectif des manipulations des " services " qui sont derrière le détournement sanglant de l'Airbus d'Air France en décembre 1994 ou l'assassinat des moines de Tibhérine, deux actions officiellement attribuées aux GIA.

Et c'est dans la même logique que les GIA manipulés par les deux patrons du DRS ont perpétré, surtout en 1993 et 1994, des assassinats " ciblés " visant les élites francophones : journalistes, chanteurs, artistes et hommes de culture, travailleurs expatriés, opposants politiques… Par le choix de ces cibles made in DRS, il s'agissait de montrer à l'opinion nationale comme internationale que le FIS était désormais dominé par sa frange radicale qui s'attaquait au peuple. Et d'isoler les authentiques opposants islamistes de leurs bases arrières en obtenant le soutien politique, militaire et économique des États européens. Une stratégie couronnée de succès, comme en témoigne la grande rafle opérée par la police française, le 9 novembre 1993, de 88 sympathisants du FIS (et non des GIA) résidents en France. Les opérations de ce type, avec la mise sous surveillance serrée des militants exilés (il faut savoir que des centaines d'agents de la SM sont installés en Europe - et surtout en France - pour contrôler la communauté algérienne), ont permis d'accentuer le morcellement du mouvement " fissiste " en laissant la voie libre à Tewfik et aux GIA.

Il est affolant de constater à quel point l'opinion européenne a pu être ainsi habilement " menée en bateau " dans ce monde de machination. Il y a malheureusement fort à parier que, tant que l'omerta restera de rigueur, les illusionnistes continueront à régner en maîtres absolus. C'est d'abord pour tenter d'en finir avec cette omerta que j'ai écrit mon livre. Tout en restant lucide sur le fait que mon seul témoignage ne saurait suffire et que la relative rareté de ce type de témoignage s'explique précisément par la violence et la sophistication inédite de la terreur organisée par ces généraux.

La mort pour tous les opposants
Dès les premières années de la guerre, en effet, parallèlement à la stratégie d'" hyperterrorisme " menée contre le peuple, les généraux Mohamed Lamari, Mohamed Médiène et Smaïn Lamari et leurs collègues ont mené à la manière fasciste une vaste opération de " nettoyage " contre leurs opposants potentiels, en commençant à l'intérieur même de l'institution militaire. Plusieurs officiers de très haut rang et de nombreux officiers subalternes ont ainsi été arrêtés, torturés et souvent exécutés. Les plus importants ont été victimes d'assassinats déguisés en " accidents ", comme, en 1995 et 1996, les généraux Mohamed Touahri (accident d'hélicoptère), Ali Boutighane (attentat) et Saïdi Fodhil (accident de la circulation).

Cette purge permanente (elle se poursuit jusqu'à ce jour) a particulièrement touché - mais pas seulement - les officiers qui avaient un comportement religieux. Accusés d'appartenance au courant islamiste, ces cadres ont été désignés comme ennemis potentiels parce qu'ils pratiquaient leurs devoirs religieux comme tout Algérien. En réalité, leur vrai " crime " était d'être restés honnêtes et profondément nationalistes, et d'avoir marqué ouvertement leur désaccord avec la politique démoniaque des généraux.

Pour liquider ces officiers, ces derniers ont opté pour la " méthode choc ", en intimant à leurs bourreaux, comme le colonel Bachir Tartag (directeur du CPMI, le centre opérationnel de la DCSA à Ben-Aknoun, dans la banlieue d'Alger) ou le colonel Djebar (directeur du CTRI, le centre opérationnel du DRS à Blida), l'ordre de les arrêter et de les exécuter sous le motif classique de " propagation de propos subversifs visant à porter atteinte aux institutions de l'État " ou de " relation avec une entreprise terroriste ou non dénonciation d'une entreprise terroriste ". Beaucoup d'autres officiers, qui n'étaient tout simplement pas d'accord avec les ordres criminels, ont été condamnés et incarcérés plusieurs années sous de faux prétextes. C'est ce qui m'est arrivé personnellement et qui m'a valu de passer quatre ans dans l'effroyable prison militaire de Blida.

Mais ce prosélytisme de la terreur a surtout été dirigé contre les civils. " Encore plus virulente que la peste, la peur se transmet en un clin d'œil " : c'est ce que nous ont déclaré les émissaires du général Mohamed Lamari, le général Saïd Bey (commandant de la première région militaire) et le général Abdelaziz Medjahed (commandant du secteur opérationnel de Bouira), lors d'un briefing donné aux officiers au siège de la division à Bouira en janvier 1994, après la mort de onze militaires dans une embuscade. L'objectif qu'ils assignaient aux forces spéciales était à la fois de redoubler les violences contre les civils et de désarticuler la société pour paralyser toute riposte.

Nos instructions étaient claires : " Les islamistes veulent aller au paradis. Qu'on les y emmène et vite, je ne veux pas de prisonniers, je veux des morts ! " Ces deux phrases, devenues légendaires, sont sorties de la bouche du patron du CCCLAS, le général-major Mohamed Lamari. Elles résument on ne peut plus clairement l'état d'esprit de la haute hiérarchie militaire à l'époque. Le général Lamari les a prononcées en avril 1993, lors d'une réunion au Commandement des forces terrestres (CFT), à Alger, réunissant tous les officiers supérieurs engagés dans la guerre et convoquée après une période où l'armée venait de subir de lourdes pertes, que nous jugions tous insupportables.

Les résultats obtenus par les forces spéciales ont toujours incité Mohamed Lamari à leur demander encore plus, jonglant avec les différents commandants d'unité sur le terrain : le 18e RPC, commandé par le colonel Alaymia, le 12e RPC, commandé par le colonel Athamnia (celui que j'ai appelé dans mon livre le " régiment des assassins "), le 25e RR, commandé par le colonel Daoud, et le GIS commandé par le colonel Abdelkader Kamel.

Il est difficile et même insoutenable de décrire ce que des dizaines de milliers d'Algériens de tous bords ont vécu - et vivent toujours aujourd'hui, quoi qu'on en dise - dans les centres de torture à travers le territoire national. Je ne suis ni un procureur ni un juge. J'ai été un acteur anonyme, parmi des milliers d'autres, qui souhaite seulement faire part de son point de vue sur une " sale guerre " que j'ai découverte à l'age de 21 ans, avec tristesse et incompréhension.

Pendant longtemps, je n'ai pas compris cette situation, j'ai eu le sentiment d'avoir été trahi par nos dirigeants et par l'histoire. Aujourd'hui, j'espère seulement que mes écrits auront un jour quelque utilité. Il est sans doute difficile aux Européens de comprendre ce que j'ai vécu avec des millions de mes compatriotes, ce que nous ressentons toujours aujourd'hui alors que la majorité du peuple est en train de se faire trouer la peau et de vivre dans la misère, tandis qu'une minorité applaudit à une guerre civile sans fin et aux privilèges de la corruption. Mais par devoir de justice et pour que la mémoire des victimes de la répression soit respectée, il faut que tout soit dit de leurs calvaires et de leurs descentes aux enfers. Et que les coupables soient châtiés.

C'est pourquoi je me bats, avec d'autres, pour établir les responsabilités, toutes les responsabilités, de Mohamed Lamari, Mohamed Médiène et des autres chefs militaires assassins. Pour qu'on désigne clairement les coupables et qu'ils soient jugés pour leurs crimes. Ce n'est qu'à partir de là qu'on pourra parler de pardon
Source:http://www.algeria-watch.de/farticle/sale_guerre/souaidia_fin_omerta.htm


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Message par Sphinx Mar 3 Mar - 23:44

Qui est derrière les attentats de Paris en 1995 ?
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Message par Sphinx Mar 3 Mar - 23:50

1°Témoignage
Du Commandant
Abdelkader Zitouni
Témoignage

2°Du Colonel

Mohamed Samraoui

dit Lahbib
3°Témoignage

Du Commandant

Abdelhamid Hasni
4°Témoignage

Du Lt-Colonel

Redouane Elgasmi
5°Témoignage

Du Capitaine

Ahmed Chouchen
6°Témoignage

Du Capitaine

Samir Abdi
Source:http://www.anp.org/tem/temoigne.html


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Message par Sphinx Lun 9 Mar - 11:44

Algérie, 1997 : l'année des grands massacres

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Boudiaf Boumediene Ben Bella forces spéciales Kabylie Aures Kabyle salafi salafiste Algérien Maroc Tunisie Tunis Casablanca Rabat Oran Constantine Blida Medea Sahara Maghreb casbah kasbah jamaat umma ummah oumma

Dans un communiqué daté du 21/09/1997 (donc d'avant le massacre de Bentalha) et signé de l'émir Madani Mezrag, l'Armée islamique du salut (AIS) appelle à l'arrêt des combats et décide d'un cessez-le-feu unilatéral, à compter du 1/10/1997. L'AIS demande à tous les "autres groupes attachés aux intérêts de la religion et de la nation" de se "rallier à cet appel", afin de "dévoiler l'ennemi qui se cache derrière les abominables massacres".
Depuis le coup d'Etat de janvier 1992, des massacres sont perpétrés en Algérie. Les auteurs de ces crimes sont multiples : toutes les formations armées, officielles (forces de sécurité et milices) et non officielles (groupes armés, escadrons de la mort du DRS) sont impliquées. Tandis qu'au cours des trois premières années qui suivent le putsch du 11 janvier 1992, il est surtout question d'"homicides" (qui désignent soit les exécutions extrajudiciaires commises par les forces de l'ordre, soit les assassinats perpétrés par les groupes armés et les escadrons de la mort), à partir de 1995 environ, le terme de "massacre" est progressivement employé dans les médias algériens pour qualifier les tueries. Alors que l'opinion avait conscience que la lutte "antiterroriste" menée par le pouvoir se soldait par des milliers de personnes exécutées sommairement, le glissement sémantique opéré graduellement vers la notion de "massacre" a permis d'en imputer la seule responsabilité aux groupes armés. D'ailleurs, très rapidement, le pouvoir algérien est parvenu à verrouiller le champ médiatique en décrétant comme seule explication valable celle du "terrorisme 'islamiste'", avec le soutien de certains médias occidentaux, incapables d'entrevoir une situation complexe, et prompts à se satisfaire d'une théorie confortant leurs préjugés. Question Exclamation


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Message par Sphinx Lun 9 Mar - 11:51

Le front de la lutte armée en Algérie (1992-1996)
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Le GIA : d'un mouvement armé authentique à une force de "contre-guérilla".
L'opposition armée n'a jamais constitué un front uni. Le GIA, qui refusait dès le départ d'être considéré comme un bras armé du FIS, se démarquait des groupes de combattants restés proches du parti et de ses dirigeants. Mais diverses tendances existaient au sein même du GIA : les tenants d'une idéologie que l'on pourrait qualifier de "takfiriste" (propension à déclarer des musulmans 'mécréants', après quoi on rend le sang de ces derniers licite) s'opposaient à ceux qui demeuraient attachés aux intérêts du peuple algérien ; une autre ligne de fracture opposait les partisans de la création d'un Etat islamique circonscrit aux frontières de l'Algérie à ceux qui avaient des liens avec des organisations 'djihadistes' "internationales". Sur le terrain idéologique, Abû Qatada justifiait les agissements des plus extrémistes en publiant des 'fatawa' dans la revue "Al Ansar".
Les services secrets de l'armée ont profité de l'émiettement du GIA pour en infiltrer les rangs. Et pour abattre l'AIS, ces mêmes services se sont reposés sur le GIA (ou ce qu'il en restait).
Les communiqués des groupes qui ont quitté massivement le GIA dès novembre 1995, après l'assassinat de Mohamed Saïd, sont riches en informations sur le travail de renseignement, les opérations offensives et subversives du GIA qu'ils ont mis à jour. Ces opérations, laissées à la charge de groupes armés instrumentalisés, coïncident parfaitement avec la stratégie de contre-guérilla (alors dirigée contre l'AIS, les groupes autonomes ou ayant fait scission avait le GIA, et la population qui habitait dans les secteurs des maquisards). L'instrumentalisation peut prendre des formes différentes : le groupe peut avoir été créé par le DRS ou agir de façon plus ou moins indépendante tout en étant manipulé directement (combattants "retournés" ou agents infiltrés) ou indirectement (de l'extérieur par un autre groupe, etc).


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Message par Sphinx Mar 10 Mar - 18:59

Qui est derrière les attentats de Paris en 1995 ?

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Message par Sphinx Mar 10 Mar - 21:19

L’OPERATION “VIRUS"
Une force patriotique est née en Algérie. Dès 1997, le Mouvement algérien des officiers libres a commencé à faire parler de lui. Basé à Madrid, dirigé par le Colonel Ali Baâli, il est constitué de plus de 60 officiers qui ont déserté pour ne pas cautionner les méfaits de la mafia politico-militaire. Le MAOL diffuse ses messages par des tracts et des affiches dans les casernes même de l’armée. Le Mouvement connaît l’armée de l’intérieur, ses sympathisants en Algérie sont de plus en plus nombreux. Mais ils sont traqués et assassinés par la mafia des généraux que leur travail dérange. La paix a été assassinée par des forces qui seront comptables devant l’histoire du martyre du peuple algérien. Dans ce dossier sur l’assassinat de Kasdi Merbah, le lecteur peut revenir aux origines de la guerre civile algérienne. Terrible voyage.
Après l’affaire Boudiaf, l’affaire Matoub (Matoub Lounès, artiste kabyle, abattu officiellement par les terroristes, ndlr) et l’affaire des généraux, nous allons au cours de l’affaire qui nous préoccupe, entraîner l’opinion au cur du système et de ses réseaux d’influences, qui depuis l’indépendance ont entrepris de mettre le pays en coupe réglée.
Une conclusion s’impose. Pendant vingt ans, des dispositifs éprouvés sont mis en place, des infrastructures soigneusement testées sont implantées. Actuellement ces réseaux d’influences partagent la rente pétrolière et les richesses du pays, alors que quatre-vingt-quinze pour-cent de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

Sauveurs
Les assassinats politiques, la richesse très apparente des commandeurs et les affaires de corruption étouffées sur ordre et jamais élucidées, sont la preuve qu’il existe dans notre pays, une Algérie parallèle, avec ses structures, son appareil logistique, ses énormes moyens financiers et ses troupes de choc, une armée du crime convertible à tout instant en armée de guerre civile si “l’ordre social” venait à être menacé.
La nomination de Bouteflika à la tête de l’État ne changera rien. Les assassins du président Boudiaf, de Kasdi Merbah (ancien Premier ministre et directeur de la sécurité militaire, ndlr), de Matoub et du peuple algérien se sont vu décerner récemment, le grand titre de “sauveurs de la démocratie”, et ont reçu un sauf-conduit pour continuer de tuer.
Quelques jours plus tard, un homme de compromis et de dialogue est abattu dans le cabinet d’un dentiste dans le quartier de Bab-el-Oued. Abdelkader Hachani a osé dire une fois de trop “non” au général Toufik (Mohamed Mediene, dit Toufik, chef des services secrets algériens, ndlr).

L’escadron de la mort

Ce crime odieux qui ressemble à tant d’autres est un message sanglant aux hommes libres, qui ont fait de la paix juste, une raison de vivre et de la résistance aux généraux, un devoir national.
Avant d’en venir à l’affaire proprement dite, il faut avant toute chose mettre un peu de lumière sur l’engin de la mort le plus atroce et le plus impitoyable que l’Algérie ait connu durant toute son histoire : l’escadron de la mort. Cette appellation d’escadron de la mort est apparue dès que des crimes politiques ont commencé tôt l’année 92: des crimes qui ont semé, par leur nature et leurs motifs, le doute dans les esprits. Personne à cette époque n’aurait pu imaginer un seul instant (que ce soit en Algérie ou à l’étranger) que le gouvernement algérien allait avoir recours à la liquidation physique, ce moyen lâche et irresponsable pour régler ses différends avec les opposants de tous bords.
Le nom de code de cette unité militaire spéciale est l’unité 192, le 1 pour le mois de janvier et 92 pour l’année du coup d’Etat.
Cette unité spéciale est, sans nulle doute, la plus secrète de toute l’armée algérienne. Officiellement, elle n’existe même pas et administrativement, elle est couverte par le secret défense. Tous les ordres sont donnés verbalement et les comptes rendus se font de la même sorte.
Il est formellement interdit d’écrire quoi que ce soit touchant de près ou de loin cette unité et ses éléments.
Créée sur demande du général Larbi Belkheir (le vrai patron de l’armée algérienne, ndlr) par les généraux Mohamed Mediene et Smain Lamari (numéro 2 des services secrets, ndlr) et placée sous leurs autorités, elle regroupe des éléments triés sur le volet par cooptation dans les différents corps sécuritaires du pays. Pour des missions pointues, Smain Lamari associe même des mercenaires professionnels à l’équipe 192 ; le but est la perfection des performances opérationnelles du groupe sur le terrain.

Suspect
Les mercenaires sont recrutés par Smain Lamari en personne, leur mission est d’enseigner à l’équipe 192 comment tuer vite et bien, stage pratique sur le terrain garanti.
Une des premières missions de cette unité est la liquidation d’un nombre impressionnant d’officiers de l’armée, hostiles à l’arrêt du processus électoral (en 1992, ndlr).
Larbi Belkheir, très contrarié par la désertion des huit soldats des forces spéciales de Beni-Messous (après un massacre où l’armée a joué un rôle plus que suspect, ndlr), veut à tout prix éviter que ça ne se reproduise ; mieux vaut les liquider que de les voir passer de l’autre côté. Ce n’est pas l’unité de l’ANP, ni le devenir de l’Algérie qui est en jeu mais l’autorité des parrains qui ne peuvent pas se résoudre à quitter le pouvoir.
Beaucoup se sont demandé comment cela se faisait que Belkheir ait accepté le poste de ministre de l’Intérieur alors qu’il était chef de cabinet du président? En fait, il voulait personnellement mettre sur rails la grande machine de répression tout en réorganisant le champ politique pour faire marcher au pas toute la société algérienne; rien ne devait perturber ses plans; son but était et reste clair: vendre l’Algérie morceau par morceau.
On peut dire avec le recul que l’unité 192 est sa plus “belle” réalisation! Belkheir a vu loin! Mais il a surtout su rester, toutes ces dernières années, derrière le rideau, loin des regards, tel un marionnettiste!

Horreur
L’unité en question est le bras séculier du régime et l’ultime remède aux récalcitrants. Elle a à son actif des centaines de victimes et d’exécutions (souvent parmi les disparus). Et notamment l’organisation des massacres de prisonniers à Serkadji et Berouaguia (prisons algériennes, ndlr).
Les éléments de cette unité “d’élite” reçoivent des faveurs innombrables : salaires très importants, promotions spéciales, logements, voitures, armements dernier cri, drogue…
Ils sont même libres de prendre ce qu’ils veulent lors des opérations d’arrestations dans les domiciles privés: argent, bijoux, voitures et même des femmes. Plus encore, leur autorité dépasse de loin celle d’un bon nombre d’officiers supérieurs responsables au sein de l’Armée nationale populaire. À titre d’exemple, un simple adjudant-chef (en 1990), prénommé Hocine est aujourd’hui commandant.
Parmi les éléments de l’unité 192, identifiés sous l’autorité du colonel Bachir Tartague alias colonel Athmane, on cite : le commandant Abdelkader, le commandant Nacer (surnommé l’Effaceur), le commandant Riadh, le capitaine Louanes, le capitaine Mohamedet comme pour afficher une certaine notoriété dans le domaine de l’horreur, quelques éléments adoptent ou se font attribuer par les chefs des pseudonymes qui reflètent bien leurs rôles comme celui “El-Djen” “Kalachnikov”, Rambo” ou encore “le Nettoyeur “, cela leur permet aussi de cacher leurs identités lors des opérations spéciales.
C’est bien grâce à cette unité que le cours du conflit a changé. Fort de la “foi éradicatrice”, la machine de l’horreur a réussi à supplanter tous les prédicateurs de la scène algérienne en introduisant une nouvelle tactique : celle de la surenchère de la violence dès le début de l’année 1994; le seul produit qu’elle génère c’est la mort. Une des mystifications opérées par cette unité, est l’infiltration des maquis du GIA dans la région de Ain Defla et Médéa, le déclenchement de la guerre entre les maquis et la décapitation de la direction clandestine du FIS avec l’assassinat de Mohamed Said et Abderezak Radjem en 1995.

Disparition
Après la liquidation de Boudiaf, Kasdi Merbah est convaincu qu’il est sur la liste des personnes à abattre.
Et pour cause, Larbi Belkheir en personne a chargé Smain Lamari quelques mois après le meurtre du président de parler à Si Merbah pour le convaincre de rester loin de la politique, en échange d’un poste à l’étranger à sa convenance. Une retraite convenable comme dit Smain en essayant de convaincre son ancien maître.
Kasdi Merbah est surpris par la liquidation de son ami Si Mohamed Boudiaf. Avec cette disparition c’est tout un projet de société qui s’effondre tel un château de cartes.
Il devient très amer après la liquidation des éléments qu’il a personnellement recommandés au président Boudiaf afin de l’aider dans sa campagne de purification du champ politique. Il est aussi très touché, lorsque l’avocat (Habib, un militant du MAJD) qu’il a lui-même chargé de défendre les dix-huit sous-officiers mis en examen dans le meurtre de Boudiaf par le juge Sayeh, est tabassé et menacé de mort s’il ne se retire pas de l’affaire. Le message est l’on ne peut plus clair, Larbi Belkheir ne veut pas d’un second maître à bord en Algérie. Rien, ni personne ne doit perturber les plans qu’il a élaborés avec Toufik et Smain.
Le conflit entre Kasdi Merbah et Larbi Belkheir est de longue date. Lorsque ce dernier était directeur de l’école nationale d’ingénieurs et techniciens d’Algérie (ENITA), il est signalé à la centrale (la DCSM) pour malversation par le chef du bureau de sécurité de l’école. Belkheir avait fait plusieurs prélèvements importants sur le budget de l’école pour construire des villas grand luxe dans la région de Ain-Taya.
Une équipe d’officiers des services des finances dépêchée par Merbah a facilement établi les faits et prouvé le crime. Son dossier est ensuite transféré à la justice militaire avec la mention personnelle de Kasdi Merbah : À radier des effectifs de l’ANP.
C’est encore l’unité entre anciens compagnons de l’armée française qui a sauvé Larbi Belkheir. Chadli a donné l’ordre d’arrêter la procédure et l’a nommé à la présidence.
À la présidence de la république, les deux hommes se croisent régulièrement, Merbah connaît très bien cet homme qui n’inspire pas le respect et le considère comme une erreur du système. Larbi Belkheir fait les petites courbettes, il se fait tout petit pour éviter Merbah, mais d’un autre côté, il essaye de tout faire pour l’écarter de la sphère du gouvernement. C’est étape par étape qu’il procède, d’abord en l’éliminant du comité central du FLN, du ministère de la défense et du gouvernement ensuite.

Écart
Dépassé par les évènements du 5 octobre 88 (émeutes populaires dites du pain, ndlr) Chadli se retrouve dans l’embarras et ne sait comment s’en sortir. Connaissant la réputation d’intégrité dont jouissait Kasdi Merbah parmi la population algérienne, Larbi Belkheir réussit à convaincre Chadli de nommer Merbah à la tête du gouvernement pour la circonstance, le 5 novembre 88, l’urgence étant de calmer la population.
La nomination de Merbah a ramené un peu d’espoir au peuple qui voit en lui l’homme qui va peut-être sauver l’économie du pays touchée par la crise mondiale de 1986, dont le peuple ne veut plus entendre parler.
Pendant son mandat de chef de gouvernement, Merbah veut appliquer des réformes très strictes. Il réussit à convaincre Chadli de la nécessité d’un changement radical dans la façon de gouverner.
Chadli est aux abois, il n’a guère le choix et c’est ainsi que Merbah a réussi à faire modifier la constitution ouvrant ainsi la voie au multipartisme, retirer l’armée de la politique pour la première fois depuis l’indépendance, annuler la cour de sûreté de l’Etat.
L’animosité entre Larbi Belkheir et Kasdi Merbah atteint son paroxysme pendant l’été 89 et leur divergence arrive au point de non-retour. Merbah veut s’attaquer aux ” rats du Système ” (sa façon à lui d’appeler les voleurs) pour assainir l’économie nationale et Belkheir est l’un des principaux visés. Les altercations entre eux sont devenues chose courante et il arrive même à Belkheir de refuser à Merbah une entrevue avec Chadli pour régler les affaires de l’Etat. Merbah ne se laisse pas faire et rappelle à l’ordre Belkheir qui est allé bien des fois se plaindre à la femme du président Chadli.
Le chef du cabinet du président joue sur toutes les cordes et n’hésite pas à utiliser ” Halima Bendjedid ” si besoin est pour l’aider à convaincre Chadli ; en échange Belkheir est aux petits soins. À la fin du mois d’août 1989, Belkheir décide d’en finir avec le chef du gouvernement et c’est Halima Bendjedid qui l’aide à le faire en mettant en garde Chadli contre les ” agissements prétentieux ” de Merbah. Belkheir fait de même à la présidence, rapports des services de sécurité à l’appui.
Les dits documents soulignent même les acclamations des supporters dans les stades “Merbah président “.
Accompagné de Mohamed Mediene, Belkheir se rend, le 9 septembre 1989 au soir, à la résidence présidentielle de Chadli Bendjedid à Zéralda pour l’informer de l’imminence d’un coup d’Etat préparé par Kasdi Merbah, aidé par certains généraux de l’armée. Affolé comme à son habitude dans les moments difficiles, Chadli donne les pleins pouvoirs à Larbi Belkheir pour parer à cette menace. Le soir même et sans perdre de temps, l’armée est mise en alerte “une” et Hamrouche est informé par Belkheir qui le remercie pour son “dévouement”.

Source:anp.org


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Message par Sphinx Mar 10 Mar - 21:24

L’OPERATION “VIRUS"

Destin
Le 10 septembre 1989, Kasdi Merbah est empêché de rentrer dans son bureau au siège du gouvernement. Très contrarié, il se rend à la présidence pour discuter de l’illégalité du geste à Chadli qui refuse de le recevoir. Et c’est Belkheir qui l’invite à faire valoir ses droits à la retraite avec un grand sourire au visage.
Larbi Belkheir a fait d’une pierre, une multitude de coups: finir la carrière politique de Merbah, éloigner le secrétaire de la présidence, Hamrouche qu’il soupçonne de trahison (connivence avec Merbah), mais il a surtout réussi à faire signer à Chadli une ordonnance présidentielle mettant fin à la fonction de dizaines d’officiers supérieurs du courant nationaliste. Quelque temps après, Le MDN (ministère de la Défense nationale) subit une avalanche de décisions émanant des services de la présidence visant des changements dans les rangs de l’armée, Nezzar (Khaled Nezzar, l’un des généraux les plus influents de l’armée, ndlr) est en poste pour les faire appliquer.
C’est le président Boudiaf qui met encore une fois, le destin des deux hommes sur le même chemin. Larbi Belkheir, ministre de l’Intérieur nomme le général Hassan Beldjalti alias Abderezak au poste de responsable des affaires de sécurité à la présidence ; celui-ci l’informe des contacts entre Boudiaf et Merbah. Cette relation est très surveillée jusqu’à l’élimination de Boudiaf.

Impasse

Belkheir ne veut plus entendre parler de Merbah contre lequel il est très en colère depuis qu’il a en mains le rapport de trois cents pages traitant de la corruption qu’il a lui-même récupéré dans le bureau du Président Boudiaf le jour de son assassinat. Dans ce rapport, une bonne partie est réservée à la mafia “politico-financière” et ses ramifications internationales : à sa tête, un homme : Larbi Belkheir.
À la fin de l’année 1992 les événements prennent une telle tournure, que tous les observateurs de la scène algérienne, voient les prémices d’une tragédie aux conséquences dramatiques. Pour les sages de la politique algérienne, sortir de l’impasse est devenu un besoin vital pour le futur même de l’Algérie. La culture de la violence ne peut qu’engendrer le chaos. Il n’y a qu’une seule porte de sortie et elle est politique.
À la mi-décembre 1992, un homme se présente dans les bureaux du parti MAJD à Bouzaréah sur les hauteurs d’Alger, il demande à voir M. Kasdi Merbah. La personne qui se trouve à la réception lui demande de prendre un rendez-vous, mais l’homme en question, sur un ton grave, insiste et assure au réceptionniste que c’est à la fois très urgent et très important. Il sort un document avec le cachet humide du FIS : “un ordre de mission signé par A. Radjem “. Il est invité à attendre dans le salon.
Quelques instants plus tard, Kasdi reçoit l’émissaire du maquis après les formalités de sécurité d’usage. Ce dernier l’informe des raisons de sa visite, mais Kasdi Merbah, en homme méfiant par nature, demande à son interlocuteur de lui arranger une rencontre avec les responsables du parti.
Une semaine plus tard, une rencontre est organisée dans un appartement non loin d’Alger. Très peu de gens sont mis dans la confidence, juste des intimes et des fidèles chargés par Merbah du bon déroulement du rendez-vous.
Pendant cette réunion, les responsables du FIS assurent d’emblée Kasdi de leur volonté de vouloir trouver rapidement une solution à la crise. Ils soulignent que la violence n’est qu’une réponse à une répression féroce et que le pourrissement de la situation peut être exploité par les radicaux des deux camps. Mohamed Saïd met en garde Kasdi contre les conséquences du prolongement des hostilités car le peuple serait l’unique perdant.
Kasdi Merbah tient à remercier les deux responsables du FIS pour la confiance qu’ils lui témoignent et après une longue discussion, il promet de faire tout ce qui est possible pour un règlement politique de la crise et ramener les militaires à la raison.
En fin de rencontre, les responsables du FIS (pour des raisons de sécurité) indiquent à Kasdi Merbah, une personnalité habilitée, proche du parti, établie en Suisse avec laquelle il pourra traiter en toute confiance mais surtout en toute sécurité.

Commandes
Sans plus tarder, Kasdi Merbah appelle, le lendemain, le secrétariat du ministre de la défense pour demander un rendez-vous avec Khaled Nezzar. Ce dernier ne porte pas l’ancien patron des services dans son cur et pour cause, l’ex-directeur de la SM devenu secrétaire général du MDN à l’époque de Chadli, l’avait proposé à la retraite anticipée avec d’autres officiers.
Cette mesure rentrait dans le cadre de la restructuration de l’ANP et beaucoup d’anciens officiers de l’armée française étaient sur la Sellette. En fait, Kasdi Merbah avait une liste de prés de quatre cents officiers tous issus de l’armée française ; il voulait les radier des effectifs car pour lui, l’armée algérienne avait formé ses nouveaux officiers et pouvait à cette époque se passer des anciens de l’armée française. Cela était sans compter avec les alliances qui s’étaient formées entre les anciens. Ils se sont rassemblés autour de Larbi Belkheir et de Chadli Bendjedid qui a limogé son secrétaire du MDN.
À partir de ce moment, les anciens de l’Armée française ont tout fait pour prendre les commandes de l’ANP et à notre grand regret, ils ont réussi.
Khaled Nezzar est très rancunier et pour marquer son autorité, il fixe un rendez-vous à sa convenance sans prendre en considération le caractère urgent formulé par Merbah. Il va sans dire que Khaled Nezzar fait part de cette demande à Larbi Belkheir et à Toufik.
Le jour de la rencontre, au bureau du ministre de la Défense, Khaled Nezzar est seul dans son bureau et c’est le chef du protocole de ce dernier qui introduit Kasdi Merbah. L’ancien directeur de la SM ne perd pas de temps, après un bref exposé sur sa vision des choses, il rentre dans le vif du sujet en révélant à Nezzar l’objet de sa visite et lui propose un plan de règlement de la crise en cinq points :
*La levée de l’État d’urgence.
*La nomination d’un gouvernement d’union nationale.
*La fermeture des camps de concentration et la libération des prisonniers.
*La réhabilitation du FIS.
*L’organisation d’élections dans un délai raisonnable.
Khaled Nezzar plus que surpris, perplexe même, n’arrive pas à comprendre comment est ce que Kasdi Merbah a eu cette audace : venir lui parler dans son bureau de la manière avec laquelle il doit diriger les affaires du pays. Khaled Nezzar est visiblement retourné par cette entrevue et tout en restant à la limite de la courtoisie, il ne veut pas s’engager, mais il promet d’étudier la question avec l’ensemble de l’Etat-major.
En accompagnant Kasdi Merbah à la porte de sortie du bureau, il lui recommande vivement de garder secret ses contacts avec la partie adverse. Khaled Nezzar appelle, de suite, Larbi Belkheir pour lui faire part des contacts de Merbah avec la direction clandestine du FIS. Avec une voix grave, Larbi Belkheir lui demande de trouver une solution et vite. Pour Larbi Belkheir, le commandement n’a pas droit à l’erreur en ces moments critiques.

Entrevue

Dès le lendemain, le 3 janvier 1993 un conclave réunit les généraux Mohamed Mediene (Toufik, ndlr), Mohamed Touati, Mohamed Lamari, Abdelmalek Guenaïzia et Smain Lamari dans une résidence d’Etat au Club des Pins. C’est sur un ton ironique que Nezzar informe les généraux des propositions faites par Kasdi Merbah.
Il ne peut s’empêcher d’insulter l’homme qui, selon lui, entretient des relations douteuses avec des gens hors la loi et recherchés par tous les services de sécurité. Il s’adresse au général Toufik pendant la discussion pour lui dire “il faut surveiller ce bonhomme de très près, il ne faut pas le lâcher ” !
Et comme pour calmer Khaled Nezzar, le général Touati prend la parole pour dire : “Négocier avec les islamistes maintenant, ne servira à rien, de toute façon, ils vont au contraire prendre cela comme une reculade et cela va les renforcer comme au mois de juin 1991. Toute pause dans notre stratégie avant la désarticulation totale de l’appareil du FIS ne peut que remettre en cause notre autorité. Pour le moment ce parti n’est pas encore assez faible pour qu’on puisse lui imposer nos conditions “. Et Touati finit par mettre l’accent sur la nécessité d’intensifier la répression pour parer à toute rébellion possible.
Juste après lui, le général Toufik se lance dans, une violente diatribe contre Kasdi Merbah, l’accusant, même de complicité avec les islamistes; il le soupçonne même d’être le maître d’uvre des fuites concernant des informations classées sur les centres de torture et de détention secrets, publiées dans “Minbar El Joumouâa”, un bulletin clandestin du FIS. Pour lui Kasdi Merbah fait tout ce qui est possible pour servir sa propre ambition “le retour au pouvoir “.
Toufik ne manque pas de rappeler aux généraux présents que Kasdi Merbah est un danger permanent pour l’institution militaire, surtout depuis qu’il s’est mêlé des affaires de l’Etat avec le président Boudiaf. Smain Lamari saute sur l’occasion pour faire remarquer que Kasdi entretient des contacts très étroits avec des officiers supérieurs en service qu’il voit très régulièrement.
Il se demande si Kasdi Merbah ne prépare pas un coup de force visant à déstabiliser le commandement de l’ANP. Et afin de souligner le caractère dangereux de l’ex-directeur de la SM (Sécurité militaire , ndlr), il rappelle aussi le rôle joué par Kasdi Merbah pendant son passage à la tête du gouvernement, sa contribution à l’opération main propre déclenchée par Boudiaf et ses rapports avec des personnalités civiles influentes tout en mettant l’accent sur l’importance des dossiers qu’il détient et des doubles des rapports présentés à Boudiaf.
Le général Mohamed Lamari, (fonceur comme d’habitude) n’hésite nullement avant de lancer : ” Pas de dialogue, ni de réconciliation, il faut aller jusqu’au bout de notre stratégie et faire le nécessaire pour empêcher Kasdi Merbah de profiter de cette occasion et de rebondir sur la scène politique”.
Dans cette réunion Kasdi Merbah n’a que des ennemis prêts à en découdre.
Source:anp.org


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Message par Sphinx Mar 10 Mar - 21:27

Succession
À l’issue de cette rencontre, une décision est prise à l’unanimité. Les généraux chargent Smain Lamari de surveiller de très près tous les faits et gestes de Kasdi Merbah, identifier ses disciples au sein des rangs de l’ANP, identifier ses contacts terroristes, essayer de localiser les dirigeants du FIS et enfin trouver coûte que coûte les doubles des dossiers qu’il a illégalement fait sortir de l’archive de la SM.
Quelques semaines plus tard, un Billet de Renseignement Quotidien (BRQ) émanant des services opérationnels de la DRS (Direction Recherche et Sécurité, services secrets algériens, ndlr) et traitant d’une information capitale arrive avec la mention Très Secret/Très Urgent sur le bureau de Toufik :
” Kasdi Merbah a rencontré plusieurs généraux dont le général Saidi Fodhil et le général Touahri Mohamed à l’occasion du mariage, pendant cette rencontre les officiers supérieurs présents se sont livrés à une critique en règle contre la politique de l’état-major dans la gestion de la crise “.
Crime de lèse-majesté pense-t-on, en haut lieu. Très vite le général Toufik (après une brève conversation téléphonique avec Khaled Nezzar) sort de son bureau pour se rendre à celui du ministre de la Défense ; lorsqu’il arrive, le ministre l’attend en présence du général Mohamed Touati. Une fois le général Nezzar mis au courant du contenu du BRQ par le directeur de la DRS, il devient plus que furieux ; pour lui Kasdi Merbah vient de rompre le cordon qui le lie à l’institution militaire, donc au système. À partir de ce moment-là, Kasdi Merbah devient l’homme à abattre. Après avoir contacté Larbi Belkheir par téléphone, la décision est prise presque instinctivement et est fortement approuvée par Mohamed Touati. Nezzar spécifie clairement au directeur de la DRS Il est à noter que pendant cette période, la maladie de Nezzar est à un stade très avancé, ne pouvant plus assurer ses fonctions de ministre, il prépare son départ et la lutte pour sa succession a déjà commencé.
Pour lui cette rencontre de hauts fonctionnaires de l’armée n’a qu’un objectif : la reprise des commandes de l’ANP par le courant Merbah.
Le général Toufik ne perd pas de temps et c’est avec l’aide de Si El Hadj comme il l’appelle (Smain Lamari) qu’il s’attelle à trouver le moyen le plus rapide de “faire le nécessaire “.
Le plus gros problème qui se pose aux futurs commanditaires du meurtre, est la reprise des dossiers très compromettants que détient Kasdi Merbah. Les fameux dossiers en question sont des copies de rapports de sécurité touchant la plupart des nouveaux riches de l’armée : des numéros de comptes bancaires à l’étranger, un listing avec les noms et les références des dossiers compromettants sur des disquettes informatiques au cas où les preuves viendraient à disparaître du centre des archives de la DRS (le Centre El Haouass situé à Beni-Messous), mais aussi un gros dossier traitant des agissements des anciens de l’armée française au sein de l’ANP.

Recrutement

Toufik et Smain veulent absolument infiltrer Merbah car ils savent que les écoutes téléphoniques n’apporteront rien d’important vu que Merbah est un homme très professionnel. Ils réussissent à recruter un élément au sein même du parti. La taupe infiltrée est identifiée par le code ” XZ “.
Cet agent est maintenu par un officier traitant et les contacts entre les deux hommes sont quasi-quotidiens. C’est ainsi qu’il fait parvenir une information de taille à l’officier traitant et qui va avoir des conséquences dramatiques sur la suite des événements.
Selon l’agent en question ” XZ “, Kasdi Merbah a discrètement confié des dossiers à un militant du MAJD ; ces dossiers n’ont rien à voir avec le courrier ordinaire du parti. Le militant doit les délivrer quelque part puisqu’il a quitté le bureau de Merbah à la hâte.
Une petite enquête des services opérationnels de la DRS, démontre que la personne en question est un ancien agent de la SM, un fidèle de Merbah qui travaille en même temps pour le journal Algérie actualité.
C’est la filature et la surveillance du militant qui permet d’aboutir à l’identification d’une personnalité, proche des sphères du pouvoir, en l’occurrence: M’hamed Boukhobza, un sociologue qui a soutenu l’arrêt du processus électoral le 12 janvier 1992, avant de se rétracter et de prendre ses distances après la mort du président Boudiaf, en juin 1992.
Entre temps, le militant du MAJD est comme par hasard torturé et liquidé par le “GIA”. Le puzzle prend forme, Boukhobza est membre du Conseil national consultatif et directeur de l’institut national des études stratégiques globales (INESG) de Kouba. Ce centre qui dépend de la présidence est chargé de faire une étude d’évaluation future de l’Algérie ” la commission 2005 “.

Liquidation
Déjà mise sur pied par le professeur Djilali Liabes, cette commission met le doigt sur le mal algérien, dans tous les domaines : la santé, l’agriculture, l’éducation, les finances, l’endettement, la société et la corruption. Concernant ce dernier point, Djilali Liabes en fait un point d’honneur que de spécifier l’origine de ce phénomène de société dans le détail. D’après lui l’enrichissement voyant et très rapide des cadres de l’État, spécialement ceux de l’ANP a des conséquences très graves, à la fois sur l’économie du pays et sur l’honneur de l’institution militaire qui incarne l’autorité de l’État. C’est le général Hassan Beldjalti alias Abderrezak en personne (l’homme d’ombre de Larbi Belkheir à la présidence à ce jour) qui essaye de dissuader le professeur Djilali Liabes de parler de ce sujet ; pour lui la situation du pays ne s’y prête pas encore. Et c’est au tour de Smain Lamari de demander au professeur Djilali Liabes de retirer le passage de la corruption pour raison d’État, chose qu’il refuse fortement en évoquant que l’institut dépend de la présidence de la république et non du ministère de la Défense.
Le professeur fait part des difficultés qu’il rencontre à son ami M’hamed Boukhobza. Djilali Liabes est professionnellement liquidé par un commando du ” GIA ” le 16 mars 1993.
Lorsque Boukhobza apparaît sur la scène Merbah, les généraux Smain et Toufik font tout de suite le rapprochement ; pour eux le complot est évident et c’est Kasdi Merbah qui tire les ficelles. Ce qui aggrave la situation, c’est que M’hamed Boukhobza est aussi têtu que son ami Djilali Liabes, pire encore il est animé par le courage acquis par bon nombre de personnalités politiques après l’assassinat du président Boudiaf et il va loin en recommandant la constitution d’une commission nationale d’enquête afin de juger les responsables de la dette algérienne et récupérer l’argent et les biens spoliés. Il fait cependant l’erreur de déclarer que les preuves sont disponibles.
Boukhobza est sous surveillance (sans le savoir), les responsables de la DRS savent déjà qu’il s’apprête à quitter l’Algérie, ils décident alors d’agir vite.
Source:anp.org


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Message par Sphinx Mar 10 Mar - 21:28

Tortures
Au début du mois de juin, Kasdi Merbah est convié au ministère de la défense nationale. Lors de son entretien avec Khaled Nezzar, celui-ci l’informe que Liamine Zeroual va lui succéder et qu’il pourra voir avec lui le sujet des propositions du FIS, en précisant que la majorité est contre un tel projet.
Khaled Nezzar interpelle une dernière fois son hôte sur ses intentions en lui demandant s’il compte rester dans l’opposition stérile, alors qu’il a tout à gagner en réintégrant le système pour revenir éventuellement plus tard au devant de la scène avec des responsabilités plus importantes.
Kasdi Merbah répond tout de suite que le système a fait son temps et que si l’Etat-major refuse la main tendue, l’Algérie ira droit au mur. La majorité des Algériens ne croit plus au rafistolage politique. La discussion est concise et l’atmosphère lourde. Nezzar termine d’une façon très allusive, en évoquant le mécontentement de certains hommes très influents qui n’accepteront pas longtemps l’épée de Damoclès sur la tête. Kasdi parle de la corruption qui gangrène l’Algérie et pour répondre à son interlocuteur, il évoque d’abord l’affaire du doublement du gazoduc vers l’Italie et les vrais destinataires des 22 millions de dollars que le prête-nom et intermédiaire Omar Yahia a empoché officiellement, et cite ensuite la disparition d’un milliard de dollars lors d’un marché fictif conclu pour l’Algérie par Abdelaziz Khellaf et un pseudo homme d’affaire espagnol (voilà une façon bien à Kasdi de faire passer un message au grand parrain Larbi Belkheir). Avant de prendre congé, Kasdi Merbah dit qu’il ne désespère pas de voir les généraux entendre raison au nom de l’intérêt suprême de l’Algérie.
Le 22 juin 1993, M’hamed Boukhobza est sauvagement assassiné dans son appartement par un commando de 5 hommes. Après avoir subi un interrogatoire en bonne et due forme, associé à des tortures abominables, il est fini (terminologie opérationnelle de l’équipe 192) à l’arme blanche. Son bureau et son domicile sont passés au peigne fin ; les tueurs cherchent vraisemblablement les dossiers.
Le chef du commando, Athmane Tartague ressort du domicile de la victime avec un document à la main qui confirme bien le projet de collaboration entre Kasdi Merbah et M’hamed Boukhobza sur le dossier de la corruption dans l’armée algérienne, mais pas de traces des dossiers en question et des preuves évoquées par Boukhobza.

PromesseLe jour même de sa liquidation, le directeur de l’INESG doit présider dans l’après-midi la dernière réunion de la commission “Algérie 2005″ à l’issu de laquelle le rapport final doit être officiellement présenté au haut comité de l’Etat (HCE). Les assassins ont pensé que pour l’occasion, M’hamed Boukhobza aurait les documents nécessaires pour étayer le rapport.
Le jour même, après le communiqué officiel des services de sécurité annonçant l’assassinat, toute la presse est unanime pour la condamnation du terrorisme islamiste. Rares sont ceux qui se posent des questions : comment se fait-il que l’INESG perd deux directeurs en l’espace de quatre mois ?
Entre temps (au début du mois de juin), Kasdi échappe à un attentat, personne ne sait si les commanditaires ont voulu lui envoyer un message ou que c’est vraiment un échec de la tentative?
Malgré la gravité de la situation, Kasdi Merbah ne renonce pas à sa mission. Il obtient un rendez-vous avec le nouveau ministre (le général Liamine Zeroual) pour le 12 juillet 1993. `
Bien que Kasdi Merbah n’est pas reçu en privé, (Mohamed Touati étant présent, car entourer le nouveau ministre pour ne pas le laisser seul avec les indésirables est une recommandation stricte de la part de Khaled Nezzar), cela ne l’empêche guère d’exposer son point de vue quant aux moyens de sortir de la crise.
Comme Zeroual vient tout juste d’être nommé, il ne peut que faire des promesses qu’il ne tiendra jamais, pire encore, c’est durant sa présence à la tête de l’État que les généraux dessineront les pages les plus ensanglantées de toute l’histoire de l’Algérie.
Sur le terrain politique, Kasdi Merbah prend contact avec Cheikh Bouslimani, personnalité très influente et très respectée dans la mouvance islamiste, dans la région de Médéa et avec d’autres personnalités politiques en Algérie et à l’étranger, pour essayer de tracer le chemin de la paix.
Il appelle même lors d’une conférence de presse internationale le 14 juillet 1993, les militants du FIS à déposer les armes et à l’aider à trouver une solution politique à la crise.
Kasdi Merbah est convaincu que les généraux sont déterminés à aller jusqu’au bout de leur logique criminelle ; il pense pouvoir les contrer en associant le plus de monde à sa démarche. Mais le vrai projet de Kasdi Merbah est le renversement des généraux, surtout ceux issus de l’armée française, par les jeunes officiers de l’armée, lassés de l’affairisme et de la dérive criminelle.

Contacte
Avec le concours de quelques officiers supérieurs restés fidèles aux principes de la révolution de novembre 1954 (déclenchement de la guerre de libération algérienne, ndlr), il planifie un soulèvement des unités de l’armée pour la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1993.
Le destin en a voulu autrement et le cabinet noir ordonne l’arrestation de plusieurs centaines d’officiers et de sous-officiers, la plupart d’entre eux pour des raisons non valables ou pour l’accusation fallacieuse de sympathie avec l’islamisme. Plusieurs sont sauvagement assassinés ou mis dans les prisons pour servir d’exemple au reste des troupes. Voilà comment les généraux ont essayé de dompter l’institution militaire. Kasdi Merbah se rend en Suisse le 14 août 1993, il réussit à joindre le contact habilité par la direction clandestine du FIS pour mener à bien la médiation avec les responsables de l’armée. Merbah est suivi par la police suisse.
Le commandant Samir, chef du bureau des services de sécurité à l’ambassade d’Algérie (BSS), récupère un double des rapports identifiant les contacts de Kasdi grâce aux agents qu’il a recrutés. Après avoir essayé de rencontrer des amis à Genève (comme Ait Ahmed qu’il n’a pas réussi à joindre), Kasdi Merbah décide de rentrer à Alger le vendredi 20 août 1993 au soir.
Le samedi 21 août, un commando d’une quinzaine d’hommes de l’unité 192, lourdement armés prennent position sur la route qui mène à Alger-Plage, pas loin du carrefour du café Chergui, dans la localité de Boumèrdes. Une route auparavant fermée à la circulation et le barrage quotidien de la gendarmerie levé ce jour là. Juste quelques voitures appartenant aux services circulent entre l’école secondaire et le poste de la gendarmerie pour un semblant de trafic afin d’éviter les soupçons d’éventuels éclaireurs de la cible.
Non loin de là, est stationnée, une voiture banalisée dans laquelle se trouve un homme qui est spécialement nerveux : le général Smain Lamari. Il a tenu à assister lui-même à l’opération. Il sait qu’en offrant à ses maîtres, la tête du personnage le plus redouté d’Algérie, il gagnera en estime mais certainement plus en notoriété.
Une voix à peine audible signale l’arrivé du ” virus “, le nom de code donné à Kasdi Merbah. Le général donne, par radio, l’ordre au chef du commando Athmane Tartague de passer à l’action.
L’opération se déroule très vite : deux grenades fumigènes lancées sous la voiture, neutralisent le chauffeur de Kasdi Merbah et aveuglent les autres passagers.
Pris sous une pluie de balles qui arrosent les occupants du véhicule, le chauffeur et Kasdi Merbah ont à peine le temps de tirer quelques balles de leurs “357 Magnum” touchant un des éléments du commando. Mais la violence des coups reçus est si importante qu’ils n’ont guère d’options. Tout est tellement bien fait, histoire de ne leur laisser aucune chance. Quelques instants plus tard, le chef du commando s’approche des victimes et tire une rafale à bout portant ; par un geste de la main, il signale la fin de l’opération et ordonne au reste du groupe de se retirer. Smain est rassuré du bon déroulement de l’opération.

Soutien

Une fois le commando hors de la zone, une patrouille de gendarmerie intervient pour faire le constat. Les corps de Kasdi Merbah, celui de son fils, de son frère et de son chauffeur et garde du corps gisent dans la voiture. Les armes des victimes sont récupérées par le commandant de gendarmerie.
Le rapport d’enquête conclut à un attentat terroriste. Aucune autopsie ni rapport balistique ne sont menés pour étayer cette thèse. Les dépouilles mortelles reçoivent un enterrement digne auquel assistent même des éléments de l’équipe 192.
Quelques jours après, un communiqué du GIA revendique l’assassinat du ” taghout ” Kasdi Merbah, l’officier de la DRS chargé des relations avec la presse algérienne, le commandant Hadj Zoubir, annonce à la presse l’identité du coupable : le fantomatique Abdelkader Hattab, le même qu’on a crédité du vrai-faux enlèvement des trois fonctionnaires du consulat français le 23 octobre de la même année, l’affaire des époux Tévenaux.
Un homme visiblement affecté et portant encore des signes d’une torture physique éprouvante, passe aux aveux à la télévision de l’État. Un rituel!
Le meurtre vient d’être revendiqué d’une façon subliminale. Les criminels ont envoyé leur message aux initiés qui tentent de rompre d’une manière radicale avec le système. La violence d’État devient légale, elle est motivée en apparence pour garantir l’unité de l’Etat, mais en réalité, c’est la nomenklatura qui frappe très fort chaque fois que ses intérêts sont menacés.
Comble du destin, c’est Larbi Belkheir qui tout en veillant au grain, offre à l’Algérie son nouveau président. Tout en restant loin des regards, il apporte son aide au président Abdelaziz Bouteflika en l’assistant d’un de ses fidèles lieutenants ; le général Hassan Beldjalti alias Abderrezak. La question qui reste posée :
Le président Bouteflika saura-t-il faire sans Abderrezak ?
Nul ne sait où va l’Algérie, mais une chose est certaine, tant que les Occidentaux fermeront les yeux devant l’évidence de l’implication des plus hauts responsables de l’armée dans la tragédie, en sacrifiant leurs principes sur un baril de pétrole, il y aura fort à parier qu’une déflagration aux conséquences désastreuses pour la région et le bassin méditerranéen, viendra leur rappeler qu’ils ont commis l’irréparable en soutenant un synode de criminels sous prétexte qu’ils sont le dernier rempart devant la déferlante fondamentaliste.

Source:MAOL (Mouvement algérien des officiers libres), 9 mai 2002
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Message par Sphinx Ven 13 Mar - 22:18

Quelques vérités avant la mascarade des élections présidentielles algériennes d'Avril 2009 ?
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Pour arriver à chasser, irrévocablement et de manière certaine, sans équivoque, le régime militaire algérien mi-centenaire, et pour réussir à refonder «homéopathiquement» dans l'excellence, une république réellement démocratique et positive; il faudrait baisser l'asservissant rideau qui couvre les apagogies, les auteurs et les acteurs qui ont mis en branle les conditions, sine qua non, de “l'osmose” secrète créatrice de ce pouvoir en question.

Exercice très difficile à faire lorsqu'on présume que ce secret est bien scellé et invisiblement mis à l'abri par plusieurs générations de cabales et par plusieurs «couches de peinture de couleur vert militaire». Et gare à celle ou à celui qui oserait gratter, ne serait ce qu'un «zeste de ce vernis», qui a laissé déjà sur le carreau, quelques vaillants patriotes, quelques uns justes et téméraires, morts par sa toxicité meurtrière.

Même si l'Algérie en aurait fini avec son passé tumultueux, de ses anciens maitres, barbouzes et militaires, le passé arbitraire et traitre lui, n'en aura guère fini avec Elle... jusqu'à l'établissement de la Conclusion authentique finale, des vérités commotionnelles et indignes des soixante dernières années opaques, du système prévalant de nos jours, plus que jamais oligarchique, criminel et maffieux avec sa récente effraction constitutionnelle.

Quand on laisse, dans le temps, se prolonger une iniquité originelle traitre, on ouvre la voie aux injustices suivantes.

Et ce fut la calamité, le mauvais sort, l'abjection nationale du siècle, la «hachwa» jamais avouée, «voulue et incitée», insurmontable jusqu'à ce jour par l'élite légitime et l'intégrité de la nation algérienne, hélas, toujours en situation de dissonances et d'une conjoncture de chasse gardée.

En scrutant l'histoire de l'Algérie contemporaine. Encore, cette histoire non écrite et non authentifiée des deux bords de la méditerranée, néanmoins disons, depuis le 20 Août 1956, naissance civile du projet national Algérien Libre. Autrement dit, depuis que chaque algérienne et algérien sont devenus responsables civilement de leurs actes et que toute entité est rendue responsable de ses décisions, impartialement, depuis cette date envers la nation.

La primaire, la plus flagrante, la plus fatale des inégalités subie par notre patrie naissante, d'après le constat politique d'un demi siècle, les écrits qui existent publiquement et les évènements marquants de coulisses, fut le «rôle joué» du MALG/DRS, lequel parait avoir été «disproportionné et obstinant» au regard du Choix fait par les instances de l'insurrection algérienne, de privilégier la voie «diplomatique» sur le combat armé, tout en «entretenant» les wilayas de l'intérieur dans «l'illusion rêveuse» que l'ALN pouvait vaincre militairement l'Armée française. Pourquoi ?

Déjà, peut-être, serait-ce été un CHOIX «révolutionnaire» stratégique, géopolitique et «lucratif», vu comment la fin avait justifié les moyens des suites du conflit et les tragédies suivantes survenues avec son état d'urgence vénal, post indépendant ?

Ou bien serait ce été hélas, plus évident aujourd'hui que jamais, cette pierre angulaire du culte du secret, laquelle n'arrivait pas en vain à «accoucher» depuis le commencement, même nommément à voix basse, de reconnaitre dans ce CHOIX, l'acte de naissance en 1957 de la «matrice traitre» au sein de Mère Algérie, l'entrée en action de l'instinct attentatoire du parjure originelle, de la plus Haute Trahison Nationale de l'histoire révolutionnaire algérienne, tronquée et tant ergotée à son peuple, pour camoufler, dans la pérennité et la tradition du black out total du régime, le reste de l'immense partie cachée de l'iceberg algérien ? Ceinturée par des frontières rouges que le pouvoir occulte y a instituées et que personne n'a osé franchir sans y laisser sa peau !

À maintes reprises l'histoire se répéta pour différents faits et évènements et nous révéla, sous d'autres angles, le même scénario «cloné» à chaque fois.

Un autre Choix, un certain ordre continuateur pendant la période de «la fracture démocratique algérienne» des années charnières 80/90, en alimentant au préalable, une «zizanie politique nationale» à la mode dans d'autres cieux, et en manipulant quelques partis politiques (FIS) pour aboutir d'une façon préméditée et tragique sur un arrêt brutal du processus démocratique, menant à une guerre, inéluctablement civile et subversive .


Certes, une guerre subversive avec une technique ancienne puisée à la «Maison Mère» du concept de guerre contre-insurrectionnelle et de la-«Liberté, Égalité et Fraternité» -, avec son terrorisme d'État, ses escadrons de la mort, sa torture, ses intoxications, ses filatures, ses faux-maquis, ses milices et partis multiples, dont les acteurs, créateurs et pères fondateurs de ce dernier, à l'époque, fussent :

Paul Aussaresses, ancien élève officier de l'académie militaire de Cherchell, le tortionnaire commandant du SDECE/DST/11ème Choc - assassin de Larbi Ben M'hidi et de Ali Boumendjel entre autres - ; Achille Peretti, pied noir corse, - mentor de Charles Pasqua et de Jean Charles Marchiani, - Directeur de la Sécurité Nationale de l'Algérie française et oncle de la 1ère femme du Président Nicolas Sarkozy, parrain politique de celui-ci, lui laissant le siège de la mairie de Neuilly; et enfin - la liste est longue - l'ex-Commissaire principal de police André Achiary,pied noir aussi, reconverti en officier du SDECE/DGSE et ancien sous-préfet de Guelma pendant les massacres de Mai 1945, auteur principal de l'attentat à la bombe de la rue de Thèbes dans la Casbah le 10 Août 1956 et il a été aussi une cheville ouvrière dans le sillage et réseau de l'ancêtre du « hizb frança», réseau qui facilita le débarquement américain en 1942, du Colonel de réserve algérois sépharade José Aboulker (Aboulkhir), ce dernier parait il, naguère, d'après la rumeur persistante et officieuse de certains salons, avoir un lien de sang très fort avec le Général Larbi Belkhir ?


Ainsi le pouvoir algérien en 1992 ; à travers les bras armés des «aussaresses algériens» en l'occurrence feu général Smain Lamari et son patron le général Mohamed Mediène, ainsi que de la connivence assistée des «héritiers maîtres du concept», et surtout après l'assassinat spectaculaire de l'héroïque Président Mohamed Boudiaf; a pondu en définitive «un terrorisme d'État pédagogique» téléguidé au bon vouloir des clans des deux rives, (et même au-delà de l'océan) et des circonstances troubles les y afférents pour mieux régner «démocratiquement», obéissant, toujours, sans aucune faille, au corollaire historique majeure de la toute première «souche renégate» subséquemment «conditionnée et initiée» dans le fâcheux «hasard» des guerres contre-insurrectionnelles.


Au début de l'éveil patriotique national, et suivant les indices capitaux de «fuites des services», tel que le témoignage du colonel Marcel Leroy - chef du Service 7 clandestin (impliqué aussi dans l'affaire Ben Barka) - dans son volet «opérationnel» algérien ou d'écrivain acteur des évènements tel l'officier - du 11ème Choc, bras armé du SDECE/DGSE - Erwan Bergot, après leur silence de réserve de plus de 15 ans. Il a été indiqué, sans les habituels sous entendus et sans aucune tergiversation , que les services spéciaux français - SDECE/DGSE/11eme Choc/DST/Service7 clandestin/RG et Main Rouge - ont passablement et incroyablement réussis à infiltrer et à noyauter quelques hautes instances de l'intelligence algérienne depuis le début du caucus de l'Organisation Secrète (l'O.S), en passant par le CCE,MALG/DRS et FLN, sans que ces derniers le soupçonnent ou «feindre de ne pas le savoir», sans réaction , aprés la grande «démêlée implosive instiguée» du PPA/MTLD.

Il faut dire qu'après les massacres de Mai 1945 et de l'implosion de ce parti, toute l'intelligentsia algérienne était déjà sous le «scanner et projecteur» de la DST, fraichement restructurée, en Novembre 1944, avec l'arrivée du fameux Roger Wybot comme nouveau directeur.


Presque tous les anciens dirigeants de l'O.S qui fussent ex-militaires ou civils étaient de jeunes adultes dynamiques, dont la majorité «fichée» par les R.G, investis d'une autorité parfois terrible, souvent barbare, toujours absolue. Provenant de divers horizons de la société, ayant gagné leurs galons sur le terrain avec en commun un «idéal» d'indépendance national et pour certains une ferveur patriotique infaillible «zélée», voulant passer à l'action armée dans les plus brefs délais, malgré les conseils de l'autre tendance intellectuelle «néo-messaliste», modératrice contre la précipitation d'un déclenchement hasardeux d'une insurrection armée.

Comme par une chanceuse coïncidence suspecte, on retrouve le même sentiment intrépide qui a baigné l'ambiance du mouvement islamiste après Décembre 1991.
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Message par Sphinx Ven 13 Mar - 22:25

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L'effet du mouvement de «l'osmose» quand celle-ci réintègre l'ordre de la trajectoire de sa mission créatrice.

Mais sans l'expérience barbouze du «concept contre-insurrectionnel», et malgré la connaissance de quelques uns des concepts de contre-guérillas d'ex-militaires de la dernière guerre, nos fervents cadets politiques de l'O.S étaient, au début, novices aux arcanes des coups bas et tordus de barbouzes, (du moins avant l'assassinat de Abane Ramdane), et aussi du monde de la finance interlope, quelques uns étaient dans la majorité sceptiques et rusés, - depuis que «les rentrées du gros argent commençaient à se faire sentir» - , d'autres influençables et vulnérables quant au déroulement des évènements, mais surtout, tout le monde mal à l'aise du fait de trainer un «boulet de soupçons et de mensonges» vis-à-vis de certains patriotes intellectuels et intègres du mouvement national qui représentaient tout un Peuple...une solidarité «pipée», travestie déjà concrètement de duplicités, de sournoiseries et de mystères impénétrables. Mais le plus grave et inquiétant, certains ont été avec le temps, certainement, corruptibles et manipulables et d'autres possiblement «retournés» à jamais par des officines omnipotentes.


Quelques chefs ont été épargnés de la «contamination» tel que les plus connus, Hocine Aït-Ahmed, Mohamed Boudiaf ou Mustapha Lacheraf et beaucoup d'autres, parmi le plus grand nombre, étant décédés.

Pour ne citer rien que Ahmed Benbella, le «zitouni du pharaon», lui a été coopté par les services égyptiens en ayant eu comme principal officier traitant, le Commandant Fethi El-Dib, bras droit du Président Nasser. (Abdelhamid Mehri, encore vivant, pourrait témoigner de l'existence de ce commandant puisque il l'a rencontré en Septembre 1956 à l'hôtel Riviera à Beyrouth pendant qu'il représentait le FLN au bureau de Damas, pour réceptionner un bateau devant faire un transport d'armes).


En tous cas, une moyenne minorité paraissait, tous comme des chérubins aux yeux et à la face de la meute de prédateurs qui étaient Aussaresses, Achiary, Peretti, Mossad et Cie.

Un remake et une mise en situation similaire, point par point, des belligérants, des tactiques et dispositifs explosifs jalonnant les sagas et épisodes noirs du FIS/GIA/GSPC et actuellement en exergue, Al-Qaeda au Maghreb avec un arrière goût lubrique et thriller avec le récent «viol» de CIA.


Au début de 1955, le Colonel Jacques Morlane, directeur du 11ème Choc (ancêtre du SDECE/DGSE) patron du Commandant Aussaresses, perplexe et inquiet de la situation et de l'insurrection algérienne, sous pression de la décision politique du «cabinet noir» français influencé par le puissant lobby colonial, avait posé la question sésame à son stratège agent instructeur, le Capitaine Krotoff (ce dernier fut plus tard la raison de la perte de Mustapha Benboulaid avec son idée diabolique de radio piégée) :

«Krotoff ! Quel pourrait être, à ton avis, le meilleur moyen de noyauter et d'infiltrer le FLN, sûrement et à long terme ?”

Le capitaine lui répond: «Mon Colonel, la seule place où une « brique » est bien cachée...c'est bien dans un mur...le paravent qui cache tous les fellaghas du FLN !».

Chose faite et plusieurs fois renouvelée !


Sans vouloir jouer avec la fibre patriotique de qui que ce soit, ni de considérer, loin de là, les valeureux martyrs comme du bétail vainement sacrifié ou comme chair à canons, ni aussi d'offusquer les moudjahiddines encore vivants, ces derniers dans la majorité qui ont crû à la cause et réalisés leur mission – avortée - impossible avec leurs moyens de bords moribonds et «démunis», que ce soit les moyens et aptitudes d'intelligences ou de stratégies ou de moyens militaires logistiques. Cependant certains constats objectifs devraient être mentionnés : la vérité est que les services spéciaux français savaient presque tout d'avance et avortaient presque tout projet secret du FLN, dû à l'écoute des transmissions, la filature, le renseignement et les agents doubles, la Délation et la torture, excepté heureusement, quelques uns bien sûr, et surtout le plus important, la tenue du Congrès de la Soummam en Août 1956 où il y avait aucune fuite à cause de l'hermétique entreprise gérées par nos valeureux patriotes martyres, Abane Ramdane, Larbi Ben M'hidi et d'autres...C'est là où le commandant Aussaresses a mis ces deux derniers, entre autres, dans sa ligne de mire et c'est là, péjorativement parlant, où on lui a fait «consommer» son œil gauche. Cet œil qui reluquait partout.


Par la preuve de faits incontournables, il y avait eu beaucoup de dégâts collatéraux gratuits, traitres et avilissants, plus fort même que dans les sales guerres, que je ne peux comprendre présentement, le silence lâche, lourd , de quelques acteurs majeurs, algériens & français, témoins encore vivants en 2009 et qui restent encore muets sur l'écriture de l'histoire.

Sans cette dernière, nos générations futures ne seront désormais jamais en paix ni en harmonie.


Osons une hypothèse dangereuse- du moins pour moi- et peut-être salvatrice, car toutes les suppositions sont bonnes jusqu'à preuve du contraire.


Extrapolons un peu pour essayer de détecter un atome de lumière:


Partons du fait, et adoptant temporairement pour les besoins du raisonnement de cette «fiction» qu'Aussaresses a bien choisi sa «brique d'infiltration» en créant à l'époque un «Djamel Zitouni intellect» du service action du SDECE/DGSE en la personne de...tenez-vous bien... Abdelhafid Boussouf!


Patron du MALG/DRS, le génie de l'ombre, le clanique suspicieux viscéral. Sa position à la tête de l'intelligence algérienne lui a permis de désigner les chefs régionaux. Il détenait la haute main sur le filtrage et l'aiguillage des nouvelles recrues. Il a copié, comme par «magie», le même organigramme et découpage territorial militaire de l'armée française en Algérie. En même pas quelques mois après 1956, cet ancien «coursier» d'à peine 30 ans avait eu une «facilité» déconcertante pour l'acquisition des moyens généraux digne d'un service de renseignement. Géniteur du «virus» qu'il inoculait au fur et à mesure de l'insurrection. Ce virus de suspicion et de méfiance, surtout en haut de la hiérarchie du CCE. Celui qui n'hésitera pas à dresser des bulletins de renseignements quotidiens sur les gens de l'état-major qui les taxait de manques de réflexions et d'innovations pour se couvrir de la plainte officielle de l'EMG en 1961, lequel après avoir entendu les échos de toutes les régions, quand à l'approvisionnement en armes qui faisait « défaut » cruellement depuis déjà plus que deux ans.

Une suspicion aussi parallèle et identique, comme par hasard, à celle de l'épisode «bleuite» adverse pendant la même période, «initiée» paradoxalement, par les mêmes «maîtres». Si Mabrouk a été fabriqué craint de tout le monde, même de ses proches !


Supposant toujours dans le «virtuel» que Abdelhafid Boussouf et quelques dirigeants de la wilaya 5 (MALG/DRS) et l'armée des frontières, corrompus et traitres, ont acceptés le deal d'un échange de cette trahison, à pouvoir bénéficier du soutien français pour la prise de pouvoir, au moment opportun après l'indépendance et de se partager les innombrables rentes jadis, actuelles et futures du «comptoir marchand d'Icosium» ou de cette ex-république oligarchique vassale de corsaires, - aujourd'hui «contenaires» -, dans un paysage et société rural jusqu'à un passé récent, excepté pour ses villes côtières et ports, désormais hydrocarburés dés 1956.


Dans la réalité cela parait vraisemblable et plausible puisque le MALG/DRS ainsi que son bras armé, l'Armée des Frontières, en d'autres termes Boussouf et Boumediene, n'avaient aucune légitimité révolutionnaire par rapport aux wilayas de l'intérieur qui avaient mené un dur combat face à la puissante armée coloniale.


Tout intellectuel algérien ne peut manquer de s'interroger sur la disproportion entre les moyens humains, logistiques et surtout Financiers accumulés par le MALG/DRS.

Cette structure que Boumediene, en faisant une métaphore, la définissait en 1960, comme «la moelle épinière» de la colonne vertébrale de l'ALN intérieur, l'indigente par ses moyens. - Pauvre peuple de cheptel...pardon ? Non en le chuchotant bien sûr...! -


Ce n'est pas tant l'armée des frontières de l'Est ou de l'Ouest qui avait besoin de l'assistance du MALG/DRS, que les wilayas de l'intérieur lesquelles étaient directement confrontées à l'armée coloniale et à ses services, qui étaient de face et le plus souvent en «arrière» des positions des combattants moudjahiddines. Ces derniers avaient, dés fois, leurs semelles de pataugas poinçonnées secrètement et invisiblement par les services, un genre de GPS artisanal, pour les retracer aisément sur tout le territoire national. Le SDECE/DGSE en a «maquillé» plus de 45 000 paires à la première opération d'infiltration, Dieu seul sait combien il y en a eu par la suite, les djounouds tombaient comme des mouches aux embuscades. Triste vérité !


Alors que sur le terrain militaire, la cause était entendue et bouclée à la fin du premier semestre 1959, dès lors, que Georg Puchert, principal fournisseur d'armes du MALG/DRS manipulé dés le début de 1955 par le Commandant Gérard Larzac du SDECE/DGSE à Tanger et assassiné par les officines de ce dernier le 03 Mars 1959 à Frankfurt en piégeant sa voiture d'une bombe.


Et qu'aussi le général Challe pouvait annoncer au général De Gaulle qu'il existait désormais une solution militaire au problème algérien en clôturant le pays par des lignes électrifiées.

Désormais aucune balle ne traversa les frontières pour différents «prétextes» et les négociations secrètes avec la France avaient déjà bel et bien commencées, le spectre de la future «indépendance confisquée» paraissait à un horizon proche pour «l'élite» que Bouteflika a reconnu, il n'y a pas si longtemps, sur le canal d'El-Jazzeera TV, en revendiquant, sans honte ni humilité, à qui revient «judicieusement» cette «paternité de la révolution algérienne».
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Message par Sphinx Ven 13 Mar - 22:26

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Les services spéciaux français étaient au courant - comme de nos jours d'ailleurs - des ristournes faites aux profits des acheteurs et intermédiaires sur les contrats et commandes d'armement que Boussouf et Cie passaient à Puchert et à ses réseaux d'ex-nazis en Europe occidentale.

Georg Puchert, ce lituanien ex-agent russe fiché chez les services français et du Mossad, ironie du sort, mort en martyr pour la cause du FLN avec ses cendres rapatriées au cimetière d'El-Alia en Mars 2007. Son «engagement patriotique» fut nourri par la promesse corruptrice de Krim Belkacem de lui discerner le futur ministère de la marine marchande de l'Algérie indépendante. Quelle idée oligarchique déjà en 1958 !

Connu aussi sous le sobriquet de « Capitaine Morris» pour son trafic de cigarettes Phillip Morris, trafic qui facilitera l'infiltration en 1955 de la taupe, Mario Calvert alias Pedro du SDECE/DGSE ( présumé assassiné bien avant par l'O.S à Laghouat) dans le cercle exécutif maffieux et familial du trafiquant d'armes, tout en s'amourachant, naturellement en plus, de la fille de celui-ci, Marina Puchert. Les services français étaient aux premières loges quant à la réalité du business de Boussouf.


Cette taupe de «Calvert» a été la cause de la perte de 2.5 milliards de francs au trésor du FLN, 2500 tonnes en armement arraisonnés, sabotés ou saisis. Un volet de la guerre souterraine, sans merci et très maffieuse avec tout son lot de liquidations physiques, exécutée par la «pseudo» main rouge que dirigeait le colonel Mercier des services «french north african connexion», entre autre, l'assassinat d'un «autre avocat» en la personne de Aït Ahcène en Allemagne par ladite officine.

De l'aveu du Commandement militaire français, les services spéciaux ont permis la saisie d'un tonnage équivalent à celui qui fut récupéré au combat par l'Armée, au cours des sept années de guerre d'Algérie.


D'ailleurs, il faut mentionner que le MALG/DRS est né juridiquement avec la naissance du GPRA en Septembre 1958. Mais physiquement et réellement, il y a eu un laps de temps de 4 années où les Liaisons Générales - les renseignements - gérées par le CCE, étaient dans un flottement ombrageux, à l'image de l'opacité actuelle du pouvoir.

Il faut aussi souligner que la «toile» internationale du monde de barbouzes s'est constituée après la fin de la deuxième guerre mondiale, même pas dix ans auparavant des évènements qui préoccupaient l'Algérie avec sa naissance de son «bébé malgache...avec des moustaches». N'est-ce pas un autre remake ?

L'OSS en 1942, ancêtre de la CIA en 1945, SDECE/DGSE 1945, DST 1944 etc... Et plus tard, les L.G en 1955 –liaisons générales – ancêtre du MALG/DRS.

La particularité bizarre commune à ses entités, ainsi qu'avec le QG du marchand d'armes Puchert, ils occupaient le même terrain de prédilection pour leurs «affaires»...le Maroc. Il est à noter que le premier bureau important ouvert par la CIA à l'étranger fut celui de Tanger en 1941, plaque tournante de toutes les «intrigues». La trame des ressources humaines des services spéciaux français s'était constituée aussi sur le «génome» de la société algérienne de l'époque, puissant de son lobby politique colonial avec des souches franco-sépharades financièrement puissantes ayant eu le bras long jusqu'aux lobbies pétroliers puissants de républicains sionistes américains, sous l'œil vigilant de Frank Wisner Senior, directeur de la planification de la CIA à l'époque et dont le fils Junior est le parrain et beau père américain de Nicolas Sarkozy. La mère de ce dernier, divorcée de son père, devenait la bru du haut cadre de l'agence américaine de renseignements. Un autre regard à travers un «interstice» pour comprendre la réalité des «osmoses» en action de l'autre côté de la rive.


Boussouf et son groupe restreint activaient déjà en clandestinité à partir de 1955, avec un fond financier, mis à leur disposition, évalué à plus de un milliard de francs vers la fin de 1956. Somme énorme à l'époque, en plus des centaines de millions en fausse monnaie pour «tromper» l'ennemi qui le «trompera» à son tour...Eh oui, étrange coïncidence des habitudes malsaines de barbouzes. Seul le père fondateur du MALG/DRS parmi l'élite du CCE brassait avec le milieu interlope international et sa base de données de ressources remplissait son fameux calepin en cuir noir, son «blackberry personnel» avec quelques numéros de téléphones appartenant à de tiers hautes personnalités ou d'organisations importantes qui ont de quoi faire retourner brutalement nos chouhadas dans leurs tombes...d'après certaines «fuites» intra-muros du seul microcosme d'initiés, des instances intelligentes algériennes, mis au parfum du très fort «soupçon» des très fortes commissions grugées sur l'achat du matériel militaire du FLN et de se garnir quelques comptes bancaires personnels sur le dos de la révolution !...N'est-ce point bizarre que la deuxième «terre d'acceuil» de tous les acteurs depuis 1962 est la Suisse ?

Peut-être cela serait un secret enterré à jamais, vu le peu de témoins restants vivant du fameux «microcosme» et dont la plupart ont dépassés les 77 ans.

C'est aussi prendre un pari bien hasardeux de faire de la «fiction» quand on sait que rien de tangible n'a encore été rédigé sur le parcours de Boussouf et que les écrits inspirés par les faits d'armes de ses compagnons se comptent sur les doigts de la main et sont de l'ordre du... grimoire.

À ce propos, l'historien Mohamed Harbi nous laisse deviner «subtilement», entre les lignes de ces anecdotes personnelles, ci- dessous, dans quel «réservoir, think tank ou officine» Boussouf puisait, peut-être, ses idées et quels étaient ses traits de caractère intrinsèques:

«Quand j'étais jeune étudiant en 1952 à Skikda, Boussouf m'a recommandé la lecture de deux livres, “Que faire ”de Lénine et l'Ère des organisateurs (The Managérial Révolution) de James Burnham. Tout le monde connaît plus ou moins Lénine, quoique peu d'Algériens, du moins en ce temps-là, aient lu son œuvre. Sans parler de l'Ère des Organisateurs de James Burnham, le père de la philosophie du libéralisme actuel. Si on recommande ces livres, c'est qu'on les a déjà lus, c'est le moins que l'on puisse en conclure.

D'autre part, en septembre 1959, Boussouf m'offre un autre livre que je garde encore jalousement comme souvenir, «Le viol des foules par la propagande politique» écrit par Serge Tchakhotine (1883-1973) élève d'Ivan Petrovic Pavlov. Ce livre a été censuré par le ministère français des Affaires étrangères en 1939, détruit par les Allemands après avoir occupé la France, interdit de publication et de vente sur tous les territoires occupés par Hitler, ce qui prouve s'il en est besoin de sa valeur...pratique !».


Dernière édition par ramzy le Ven 13 Mar - 22:35, édité 1 fois
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Message par Sphinx Ven 13 Mar - 22:28

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Dans un autre témoignage chaleureux d'un «ex-malgache» paru dans la presse «indépendante» nationale en Août 2007, j'ai retenu ces passages caustiques de Ali Chérif Deroua en disant, entre autres: «je l'ai vu à trois reprises pincer, avec l'index et le majeur, le nez de Ferhat Abbas, président du GPRA, en lui disant: ''Tu vois que nous t'avons Ramené à Nous et qu'on a fait de toi Notre Président'' et Abbas de répondre: “Si Mabrouk, n'oublies pas l'adage français, jeu de mains, jeu de vilain''... ce qui n'empêchait pas Boussouf d'éclater de rire en ajoutant: ''Vilain ou pas, tu es avec Nous''!».

Ceci est une réflexion de ma part, en aparté, pour vous dire que Ferhat Abbas était exactement dans le même «moule» que l'était Bouteflika en 1999.....suite de Deroua :


«Un jour, en octobre 1960, Boussouf me remet une lettre blanche, fermée pour me demander de la mettre dans le coffre. Quelques jours plus tard, il me demande de lui remettre la lettre qu'il garde un jour, puis me la redonne toujours en me demandant de la garder dans le coffre. Ce va-et-vient de la lettre s'est produit à trois reprises. En la remettant à chaque fois dans le coffre, je mettais dessus un dictionnaire parce qu'elle était froissée lorsqu'il me la remettait de nouveau. La dernière fois, il me demande de lui remettre la lettre et m'invite à déjeuner dans le restaurant l'Union en face de la Cour Suprême d'Égypte. Après avoir commandé pour deux, Boussouf ouvre la lettre, me fixe droit dans les yeux et m'accuse d'avoir ouvert la lettre. Je lui ai répondu que je ne l'ai pas ouverte, et si elle n'était pas froissée, c'est que chaque fois qu'il me la remettait de nouveau, je mettais dessus un dictionnaire. Il me rétorquait, qu'il n'est pas fou, m'accusant encore de l'avoir ouverte. Ayant maintenu mes dires, il me montre une feuille blanche recto verso, qu'il venait de tirer de l'enveloppe en maugréant avec un rictus d'acteur, «tu vois bien, je ne suis pas fou pour te donner une enveloppe avec une feuille blanche»! S'étant aperçu que je commençais à paniquer, ne sachant quoi lui répondre, il arrête les dégâts par... «C'est un test, Si Ali Chérif, ne t'inquiètes pas mangeons...».

«Inutile de vous dire que je n'ai pas pu déguster le poulet désossé qu'il m'avait commandé».


Dans cette anecdote «banale» de l'enveloppe et de la feuille blanche recto-verso, l'auteur nous a démontré, sans le savoir peut-être, preuve à l'appui de son témoignage, de la suspicion et méfiance viscérale, de tout ce qui bouge, de Boussouf. Si vous voulez mon avis, ce fut un test du comportement «non-verbal» d'Ali Chérif Deroua. Et en même temps, un message «subliminal» l'avertissant qu'il serait toujours sous un «radar»...un autre désaveu flagrant du même message répandu massivement et entretenu durant la période Boumediene à nos jours par le Malg/Drs, subie par la population algérienne.

Et inutile de dire aussi que «la brique» d'Aussaresses était loin et très en avance en quotient intellectuel, par rapport au vendeur de poulet, «la brique» que Smain Lamari a trouvé pour noyauter le GIA dans les années 90. Cela va de soi, les objectifs étaient « différents» pour chaque époque et dont la résultante est toujours d'actualité et identique en fin de parcours.

Malgré que Boussouf, paradoxalement et heureusement, après avoir été «réveillé», mais trop tard, de «l'hypnose aussaressque», du style hollywoodien à la «Jason Bourne» après 1959, comme fut la circonstance des années plus tard, dans une certaine mesure, dans un autre contexte, avec le cas de la manipulation de Ali Belhadj qui s'est «réveillé» lui aussi dans les années 2000 de son «hypnose belkhiresque & mediènesque» !

Si Mabrouk se serait aperçu de la «machination» des services spéciaux français ainsi que de leur «dumping» sur le cours des évènements, mais ne le reconnaitra jamais, même officieusement, sauf qu'en janvier 1960, dépassé, il invite le Colonel Lotfi (ce dernier son QG de wilaya était «piégé» pendant plus de 4 mois par les services du Colonel Jacquin en prenant sa radio et les codes secrets après son embuscade meurtrière), de passage au Caire, et plus fort que lui, il lui déclare historiquement :
«Lotfi, les Français ont fait en 1789 une révolution qu'ils exploitent jusqu'à ce jour. Nous, nous avons fait une Révolution aussi grande, dont nous ne sommes pas à la hauteur, car elle est déjà partie, en nous laissant dans un oued».

Cette réflexion, à elle seule, donne une idée de son caractère d'impuissance du MALG/DRS, se reflétant même encore de nos jours, vis-à-vis de son «virus ensorceleur» paralysant l'émancipation de l'essence algérienne avec le zèle traitre des généraux «Dafistes» depuis 1992.

Le plus déplorable, lâche et cynique à mon sens, pour un premier chef de renseignements algériens, je dirai même sa «faute originelle» après sa participation dans l'assassinat de Abane Ramdane, fut sa non réaction suspecte et son silence lourd qui l'a suivi à sa tombe, sur sa connaissance des tenants et aboutissants de l'affaire des déserteurs de l'armée française. Mis à part quelques désertions «classiques» à partir même, du début de Novembre 54, la filière a pris de l'importance à partir de 1958 en devenant un «phénomène» débouchant sur un «cadeau» pour l'ALN en lui offrant toute une promotion...La promotion Lacoste.

De 1958 à 1962, plus de 400 désertions d'officiers et de sous-officiers ont été enregistrées de la part des deux services, sans soubresauts ni enquêtes révélées – même officieuses-. Un aveugle de Calcutta aurait certainement détecté quelque chose d'anormal...surtout en suivant le cursus de quelques uns des «rats évadés» pendant l'insurrection et après 1962 jusqu'à ce jour.


Boussouf s'était déjà trouvé sa vocation d'après guerre, dans laquelle il se versera en tant qu'homme d'affaires (barbouze) en armes et équipements militaires, avec certains de ses proches collaborateurs qui l'ont suivis chacun dans son propre business ; les futures instructeurs jadis des «Boussouf Boys» tel que Khalifa Laroussi (dont le scandale de sa progéniture retentit sans fin de nos jours) Messaoud Zeghar (homme lige de l'ex-président Boumediene qui a défrayé la chronique en son temps) et de Abdelkader Koudjetti (hôte de Bouteflika en France, actuel et virtuel conseiller très écouté, et bailleur de fond lors de sa traversée du désert ). Grâce à leurs carnets d'adresses, ils ont rendu beaucoup de «services» au pays; ils ont permis la formation de lobbies « pro-algériens » aux États-Unis et en...Europe.

Ce fut le cas aussi de la partie adverse où Aussaresses a fini à sa préretraite, avant d'être démobilisé définitivement des services en...1975, en tant que consultant international en marchés d'armes chez Thompson France, où Jean Charles Marchiani était l'un des membres du conseil d'administration.

Inutile de ne pas soupçonner aussi que leurs chemins se sont croisaient, immanquablement, de nouveau après 1962.

Le Colonel Houari Boumediene (liquidé «nucléairement») avait suspecté, bien plus tard aussi, une «main rouge algérienne» dans la mort de Abane Ramdane, Ben boulaid, Zighout Youcef, Amirouche, Si El Haoues, Ben M'hidi, Didouche Mourad, Ali la pointe ... sont tous tombés dans le guet-apens combiné des services français et du MALG/DRS et notamment l'opération louche de l'arraisonnement de l'avion des dirigeants FLN.

Il s'en était ouvert à P. Bernard, directeur des éditions Sindbad dans les années 1970, qui préparait une monumentale biographie sur lui. L'ancien président algérien aurait déclaré à son interlocuteur qu'à un certain moment de la guerre de libération nationale, il n'entendait plus cautionner la dérive barbouze et policière suspecte du MALG/DRS et qu'il se devait de prendre ses distances avec des hommes qui avaient probablement et quels que fussent leurs traitres mobiles, fait couler le sang de leurs compatriotes pour des desseins traitres et machiavéliques.

Sa dernière rencontre avec Boussouf fut en Février 1962, toujours au Maroc, sous les auspices d'anciens malgaches, dans l'appartement de Rabat de Messaoud Zeghar et du coup de main du chef du bureau du MALG/DRS de cette ville Noureddine Delci. La rencontre en tête à tête a duré 20 min tout au plus, après que Boumediene ait quitté subitement le lieu de rencontre, et on en saura jamais rien du «compromis» refusé par Houari et proposé par Boussouf, une des clés de «l'énigme algérienne» perdue à jamais, puisque les acteurs concernés sont décédés d'une façon suspecte quelques années après, deux ans d'intervalle, de l'un à l'autre.

Toujours dans l'extrapolation, on aurait dit que Boussouf transmettait un message de ses «mentors» à Boumediene, en le mettant au courant de la réalité ou bien à lui faire conférer la probable suite des évènements, les «sous clauses secrètes non écrites» des accords d'Évian, le futur «rôle du commando de la promotion Lacoste» ? En tout cas, cela a été mal pris sans doute, et très offusquant au regard et au style de la personnalité charismatique «révolutionnaire» du président Boukharouba ayant pris les rênes de l'EMG et de l'armée des frontières à l'âge de 28 ans en 1960.
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Message par Sphinx Ven 13 Mar - 22:31

Suite/

Quelques vérités avant la mascarade des élections présidentielles algériennes d'Avril 2009 ?

Il faudrait bien un jour expliquer la raison d'être de ce CHOIX et de ce culte du secret avec ses «lignes rouges infranchissables» et aussi du devenir du formidable butin de guerre, le gros magot en argent, lots d'armes importants et quantités phénoménales d'explosifs et munitions stockés de part et d'autres des frontières tunisiennes et marocaines pendant que nos djounouds se débrouillaient comme ils le pouvaient pour survivre au cauchemar de l'armée coloniale.

En plus des scabreux et inextricables réseaux et lobbies financiers, inébranlables, maffieux et clandestins, actifs jusqu'à date et acquis définitivement à la «cause» du MALG/DRS et de ses relais officiels et officieux d'outremer.


Ce ministère clandestin, MALG/DRS, qui a pesé fort dans la balance du CHOIX dans «les errements et de l'injustice initiale», quant à la conduite de l'insurrection algérienne, de ses répercussions illégales postindépendance, aura dans l'histoire une Responsabilité Inaliénable à l'immaturité politique et à la naïveté confiante du piteux peuple algérien de l'époque; lequel son élite alphabétisée, dans les années 40/50 ne dépassait pas, objectivement et exhaustivement, les 25 000 personnes incluant les francophones, francophiles et familles de bachaghas, suivant les statistiques coloniales et des services, avant la désignation des 60 premiers candidats «indigènes» à la députation... Mais certainement pas à celui d'aujourd'hui...quant même...franchement, avouerions-nous d'être coupables à avoir accepter le fait accompli du destin que les autres ont choisis pour nous ?


Croyez vous que le message devrait y être reçu cinq sur cinq par la part de la plus grosse populace, haineuse, clochardisée, paupère et sans repères des années 2009 ? Un dilemme de taille !


Le monde à l'envers. Avant, pendant la colonisation, c'était la minorité de lettrés «imposée» qui représentait le peuple inculte. Aujourd'hui, pendant l'indépendance confisquée, c'est la minorité d'incultes qui «pseudo-représente» tout un peuple éveillé politiquement. «C'est toujours H'mida, le même joueur qui tire et qui marque des buts depuis le début du match...» (Métaphore). J'ai entendu hélas, combien de fois ce dicton dans les coulisses du sérail, la doctrine n'a jamais changé.


Même le premier stratège et génie de la feuille de route du destin légitime «manqué» du peuple algérien, dans toutes ses composantes, feu Abane Ramdane, que rien ne lui échappait, a dû payer de sa vie le fait d'avoir véhémentement dénoncé la dérive et le «noyautage» de l'appareil militaro-sécuritaire du MALG/DRS «moulé» dans la wilaya 5 qui se constituait, progressivement, à ses yeux comme un État dans l'État. Qu'est ce qu'on en constate de nos jours, 52 ans après ?


Son assassinat par ces pairs avait une «connotation aussaresseque» trop longue à analyser dans ce présent article. Mais je dirai que les «typographies» en relation avec les fonds du FLN, des premiers numéros du journal El-Moudjahid, dont le premier directeur fut Rédha Malek, ont facilitées largement la «convocation» d'Abane Ramdane à Tétouane au Maroc.


Je ne pourrais oublier le dernier venu, malgré lui, à l'arrière «cour des grands» qui fut André Ali Mécili qui déclara pendant qu'il était le lieutenant chouchou de Boussouf et après son expérience sombre du contre-espionnage «malgache»: «j'ai connu les poux et les punaises, la saleté, l'hypocrisie, la bassesse humaine, les exécutions sommaires de ceux qui n'ont rien fait de mal et qui ne pourront plus rien faire. J'ai connu la honte, la peur, l'épuisement, le défaitisme, en d'autres termes, j'ai connu l'homme, à nu...».


Les raisons de son assassinat sont à aller chercher dans sa connaissance de quelques rançons bidons (style El-Para et ses Allemands du Sahara ) que fussent payées lors de la prise d'otages français au Moyen-Orient dans le milieu des années 80 et aussi pendant la même période, des réseaux actifs du marché international parallèle et clandestin des armes, réseaux puissants très en vigueur des barons actuels des deux rives de la méditerranée, usant pour la plupart une clientèle oligarchique maghrebo- africaine avec comme d'habitude, l'utilisation de cette dernière, comme dans l'ère de Chadli, de «tutrices temporaires» des fonds secrets de partis politiques surtout français et européens, après les ventes et financements de projets «d'éléphants blancs» clé en main. Combien de projets de la sorte ont acquis ces pays depuis les 40 dernières années ? Mécili a signé le préambule de sa mort depuis sa fameuse déclaration, sur les médias lourds français, même pas deux semaines avant son meurtre, qui suit, et non les «écrans de fumées de politique réelle» qu'on a pu constater lors de la «réconciliation» du FFS/MDA à Londres en 1985 : «Quand on est terroriste à l'égard de son peuple, il n'y a qu'un pas à franchir pour l'être aussi sur le plan international».

S'apercevant de sa «bourde» téméraire incontestable qui touche à des questions de secrets d'États et sachant que son compte à rebours a sonné le glas, il laissa une lettre, une dont le genre qu'on laisserait flotter dans des bouteilles à la mer et où il écrit: «Lorsqu'on ouvrira cette lettre, se sera accomplie une destinée qui, depuis ma plus tendre enfance, n'aura jamais cessé de hanter mon esprit. Je meurs sous des balles algériennes pour avoir aimé l'Algérie. Je meurs seul, dans un pays d'indifférence et de racisme. Je meurs pour avoir vu mourir l'Algérie au lendemain même de sa naissance et pour avoir vu bâillonner l'un des peuples de la Terre qui a payé le plus lourd tribut pour affirmer son droit à l'existence».

Sans commentaires, d'autant plus que dernièrement, Nicolas Sarkozy, a proposé une loi dans le sens «des réductions d'autorités et libertés d'exercices» de la profession du juge d'instruction, profession dotée de ses propres prérogatives de l'instruction de la justice depuis deux siècles. Quel culot !

Si mon intuition fictive «extrapolative» s'avérait plus au moins juste et pas loin de la vérité, surtout, et possiblement avec l'apport, je l'espère, de plus amples corroborations ultérieures; le danger réel serait plus que criard dans la demeure Algérie, en sachant que Abdelhafid Boussouf, le grand manitou, a légué à l'État algérien naissant, des centaines de cadres qui ont pris en charge les services essentiels et sensibles de l'État, en matière de télécommunications, de sécurité, d'administration et de diplomatie en devenant les dinosaures du régime.

Qu'on en juge: 2 Chefs d'États, 15 généraux, 70 colonels, 2 chefs de gouvernement, 25 ministres, 20 walis et 35 ambassadeurs entre autres, sans compter près de 50 tonnes de documents classés confidentiels, originaires de la base Didouche en Libye, qui figurent actuellement dans les statistiques de renseignements de la maison MALG/DRS, et ce, avant que Si Mabrouk ne se «retire» complètement du sérail avec une humilité suspecte et une modestie inégalées.


Je tiens à réitérer le fait que le Choix du MALG/DRS ainsi que sa critique objective, les suppositions fictives du monde des barbouzes, et les actes vécus et réels témoignés publiquement, n'incombent absolument pas que la décision émane de toute l'armada du corps, bien au contraire, mais sont concernés seulement quelques uns parmi les 1500 agents de ce ministère, vers la fin 1959, avec «l'Éon du Maghreb» à leur tête.


Un parallèle présent et vécu en Algérie, sans aucune rancune pour les ex-membres de la «piscine algérienne” , que lorsqu' on dit qu'on ne peut juger tout un peuple, mais seulement ses quelques dirigeants. Il n'y a aucune arrière pensée à mettre tous les œufs dans le même panier. D'ailleurs l'invitation au débat authentique est ouverte pour ceux ou celles qui veulent écrire l'histoire et intervenir dans ces moments cruciaux de notre pays.


Puissent ces précisions succinctes remettre de l'ordre dans les esprits intellectuels niaiseux, qui continuent à «certifier» qu'il existait une idéologie du mouvement national manifeste et unanime dans les rangs de l'ALN. Elle existait certes, mais seulement dans les wilayas intérieures, chez le peuple...comme de nos jours ? Je l'espère vivement en tous cas.


Ce qui a poussé ma curiosité à aller plus loin dans la recherche de l'information documentaire depuis 15 ans, c'était la lecture d'un «intrus» petit filet dans un tabloïd américain, lors de la visite expresse aux USA en Mai ou Juin 1994 du président français François Mitterrand pour la négociation, dans le cadre du GATT (ancêtre de l'OMC), du futur partage de la rente mondiale commerciale.


Avant ce mini-sommet des grands, James Woosley, ex-Directeur de la CIA, avait «renforcé» les atouts de négociations de Bill Clinton à ce moment très difficile, vis-à-vis de son homologue «le renard français», par lui remettre un dossier bêton ultraconfidentiel, entourant les énigmes et commanditaires des assassinats de Mohamed Boudiaf ainsi que par ricochet, du premier ministre socialiste Pierre Bérégovoy. Une affaire de chantage diplomatique pour faire «plier» l'ancien ministre de l'intérieur de l'Algérie française. C'est à cet instant précis que mes doutes se sont dissipés et que j'ai compris, incontestablement, que l'imbroglio algérien est plus que supranational.


Pour finir cet article, lequel sera lu certainement, par «les instances concernées», lesquelles je leurs souhaiterai vivement, au nom de tous les algériennes et algériens, qu'elles prennent conscience du fait que le peuple est déjà fin prêt, mature à prendre son destin politique en main sans trébucher fatalement, ni être revanchard ou vindicatif à condition que l'élite intègre, multinationale algérienne le «coach» à se laisser guider par lui-même dans le droit chemin de son émancipation naturelle et didactique à sa réalité démocratique.


Dans une optique managériale politique, l'élite en question devrait se pencher et d'anticiper parmi l'un des plus vieux remèdes comportementaux du traitement des (T.O.C), «les troubles obsessionnels politiques compulsifs» en ce qui attrait au «caractère du pouvoir algérien», l' état proéminent endogène de la racine gestionnaire du régime, par le fait de dire simplement et sans détours «quand on ne peut y accéder de l'autre côté de la montagne, il faut la contourner...».


Une vérité crue, efficace et efficiente surtout si elle s'applique dans un contexte de respect mutuel des «intelligentsias» politiques et sociales des différents continents que notre nouvelle élite «pondeuse d'idées stratégiques» devrait avoir préséance comme le proverbe si populairement chanté le réfère, «qu'il faudrait mieux avoir affaire au bon Dieu qu'à ses anges». Ceci pour souligner en exergue, l'importance de la «clé de voûte» à solutionner notre problème politique à sa source exogène, par la position officielle de l'Élite, l'élue algérienne, nos «think tank» de demain, le baromètre de la société, libre consensuelle et démocratique, sur les enjeux de l'heure de la mondialisation et de la globalisation.

Une position qui n'altèrera point les valeurs et les besoins légitimes de la nation, sans pour autant occulter certaines « antiques complaisances » encore présentes dans le concert des nations.


Si encore une fois par «fiction» l'introduction aurait eu lieu, par chance, avec «Dieu», dites vous bien que le système «sangsue» actuel s'effacerait et se désintègrerait de lui-même, pacifiquement et sans «gâter» pour autant nos avoirs en bons de trésors, officieusement les quelques 65 milliards de dollars américains, bonis et intérêts inclus. Une occasion unique avec un Obama et un Sarkozy ambitionnant de changer le cours de l'histoire, en touchant probablement et prochainement à la “bible” du système financier mondial, les accords de Bretton Woods de 1944.


Puissent les élites diplomatiques algériennes de ne pas rater le rendez-vous et de comprendre la nouvelle théorie en défendant une place honorable et équitable dans les futurs amendements du marché financier planétaire, sachant que l'enjeu actuel et à venir, SONATRACH et ses ramifications nationales et internationales, la représente comme première société riche africaine et aussi la 11ème mondiale, actuellement, et 9ème à moyen terme, du marché énergétique international, là où la prise d'otage du peuple algérien s'accentue, demeure dans le fait que cette société produit environ les 47% du PIB algérien. Un autre Choix subi et accompli.


En quelques sortes, cette élite intellectuelle algérienne éparpillée partout dans le monde, et surtout impuissante et disséminée dans la société et les labyrinthes du système, devrait réactualiser le projet national de l'Algérie libre, en l'occurrence la plate forme donnant naissance à notre patrie lors du congrès de la Soummam en 1956, en présentant; un «plan d'affaires ficelé» de la solution politique finale et de nos valeurs et composantes à l'aube du 21ème siècle, applicable par étapes dans un délai de 8 ans, pour sortir l'Algérie complètement de son marasme multi-crises et de la placer parmi les têtes de pelletons des pays émergents; au peuple algérien et aux instances qui se cachent aussi derrière les «rideaux» telle que le Groupe Bilderberg ou la Commission Trilatérale, et pourquoi pas, ne pas avoir un jour un algérien issu de notre future élite qui siègerait dans ces conclaves décisifs pour le sort de l'humanité ?


Pour exceller dans ses idées, il faudrait peut-être commencer tout d'abord, à mon humble avis, par ce prochain, légitime et naturel BOYCOTT TOTAL NATIONAL et pousser ses «anges» de «Dieu» que nous avons à tête de la hiérarchie du pays, à plaider coupables et de reconnaitre, sans tergiverser une énième fois, le fait accompli de leurs ambitions d'avoir durer d'une manière sournoise et maffieuse, tragiquement et en flagrant délit, du moins depuis Oct. 1988, la période où tous les pays similaires à notre «condition» sont passés malgré eux même à travers l'électrochoc du changement, exception faite des pays arabo-musulmans. L'Algérie aurait pu donner une bonne leçon «d'Ijtihad» à ses «cousins et cousines» qui adoptent encore un profil politique «dogmatique» et patriarcal digne des périodes incultes de Banou Hilal, mais hélas, d'autres intérêts ont primés par-dessus le destin.
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Message par Sphinx Ven 13 Mar - 22:33

Fin/
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D'ailleurs, si le patron du MALG/DRS se réincarnait dans cette flagrante vérité non encore avouée et qui perdure à travers les tragédies, il aurait certainement proféré à ses congénères algériens, français et américains, le titre ci-haut cité de l'article.


La guerre s'exécute souvent par des belligérants qui ne se connaissent nullement, mais elle s'exécute pour le compte de nababs qui se connaissent surement !


En conséquence de l'acte et de la pensée cynique, Naguib Mahfouz, prix Nobel, résume l'histoire du monde en disant: «Les révolutions sont lancées par des fous, accomplies par des héros, mais ce sont des lâches qui en héritent».


Je terminerai par une citation militante célèbre, d'un écrivain algérien, qui résumera à elle seule, le cordon ombilical indéfectible et le destin qui relie les deux rives de manière historique, culturelle et anthropologique...de son vivant et...de nos jours ! «Lorsque nous serons tous coupables, ce sera la démocratie véritable.» Albert Camus.


P.S:


Pour éviter tout quiproquo, je tiens à dire à tous les internautes, que la rédaction de cet article a été motivée par plusieurs années de lectures et d'analyses, à titre de citoyen de mon pays l'Algérie, son «tissage» social et génétique, son histoire, ses accointances et les raisons essentielles de son malheur.


Son principal objet est d'informer et aussi de susciter le débat sur l'Acte Primaire et efficacement provoquer, pourquoi pas, cette écriture de l'histoire et de témoignages qui tardent à venir et que la majorité de ses conteurs et témoins sont presque tous, méprisants et muets, en chemin ou dans leurs lits de mort.


Ce que je mets en exergue dans cet article, sous une forme d'un petit récit historique, soulevant juste une «tuile» de l'immense toit couvrant la réalité de la gestion de l'insurrection algérienne.

Une «anomalie» politique majeure dans la décision de ce Choix qui a mené indéfiniment l'Algérie à la situation chronique qui perdure.


La vérité devrait être révélée tôt ou tard. Les derniers « anges » d'une lignée fertile ont dépassés l'âge de la retraite. Le monde est entrain de changer beaucoup plus sérieusement que depuis la chute du mur de Berlin ou de notre Oct.88.


Les USA après deux siècles d'esclavage ont rompus les chaines restantes, et ont élus un président noir. On dirait que l'histoire s'écrit déjà d'elle-même d'une manière « complaisante », mais non, c'est une réalité. Le mouvement naturel suit son cours et l'Algérie ne devrait en aucun cas rater ce nouveau départ.


Par exemple, la différence entre la lecture de mon article et ceux du général en retraite Mr. Rachid Benyelles, c'est que ce dernier, malgré ses bonnes intentions et ses critiques sélectives, voudrait faire une réécriture du bilan algérien à partir de 1999 et non pas à partir de 1949. Il voudrait couper l'arbre malade, mais sans toucher aux racines....à quoi bon entre nous, sachant qu'il va repousser bien plus tordu qu'il ne l'était...et notre cher général le sait bien. Si il serait aussi sage comme nous ont laissées apparaitre ces interventions, il doit bien comprendre une chose, ainsi que tous les autres militaires ou barbouzes, que l'amour de la patrie est beaucoup plus supérieur que la fidélité au corps à qui ils ont appartenu...jusqu'à ce jour, même si ils sont retraités.


Après moult interrogations pertinentes sur le personnage, j'ajouterai que dans mon hypothèse «fictive» j'aurais pu choisir n'importe qui de son entourage direct pour situer «le fil d'Ariane», mais Boussouf m'a intrigué au plus haut point, plus que d'autres, et il était devenu dans ma supposition l'agent idoine, «l'Éon du Maghreb».


Pour préciser encore une fois ma pensée à propos du travail de réflexion de notre nouvelle élite, en quelques sortes, je lui suggère, de considérer l'Algérie comme une entreprise familiale et incessible et de travailler pour la cause commune du bien être et de l'émancipation de tout le peuple. L'élite n'aspirera jamais au pouvoir. Par contre, elle nourrira de ces idées révolutionnaires et stratégiques les belligérants de ce dernier, dans un environnement sain d'alternance et de démocratie. Sans ambigüités ni subjectivités. La référence cocasse aux remèdes des «TOC», souligne le raccourci pour joindre l'entité concernée et pour commencer à travailler, en parallèle de ce prochain boycott et changement de ce régime.


En gestion des organisations, on appelle cela gagner du temps, la seule ressource irrécupérable !


Je suis désolé par la longueur de cet article, mais l'histoire de coulisses algériennes ne date pas d'hier et j'ai fais mon possible pour synthétiser les faits marquants en relation avec le «nœud gordien» algérien.


Et c'est pour toutes ces raisons que j'ai « fomenté » cette hypothèse de «réincarnation» de Boussouf implorant ses « Boys » ainsi que les héritiers de ses anciens « mentors non fiables » à plaider coupables et ensuite... nous y vaincrons tous !


J'espère que cette contribution sera utile pour poser un nouveau regard et de définir un constat exhaustif de ses longues années passées, afin de s'élancer dans un nouveau processus propre, sincère, non rancunier et d'avenir.


Cordialement.

*Consultant en gestion des Organisations. (20/02/2009
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Message par Sphinx Ven 3 Avr - 22:47

Amel Lamari, fille du général Smaïn
Madame Amal Alleb, Lamari de son nom de jeune fille, Directrice Générale du laboratoire Pharmalliance ne pourraint en aucun cas nous faire croire, que "comme tout le monde" elle a monté son entreprise d’importation de produits pharmaceutiques semi-finis. Ses camarades de promotions n’ont pas tous eu la chance d’avoir un papa général, pour réaliser leur rêve. Certes, il n’est pas bon d’avoir un père tortionnaire en chef, dont on ne veut même pas évoquer le nom dans son milieu professionnel, mais, il sert au moins à vous ouvrir les portes du monde des affaires.

Certains camarades de promo de Amal sont au chômage, d’autres font les épiciers dans les officines d’autres pharmaciens et d’autres, sait-on jamais, ont été arrêtés par les services dirigés par son papa et pourquoi pas passés entre ses mains pour subir les affres de l’art dans lequel excelle El Hadj Smaïn.

Peu après l’obtention de son diplôme en pharmacologie, la fille du général Smaïn Lamari crée en 1997 sa propre entreprise. Une société anonyme à responsabilité limitée (SARL) au capital social de 75 millions de dinars. Soit 7 milliards et demi de centimes. (Allez trouver un jeune étudiant qui disposerait d’une somme pareille à la fin de ses études!) Une société qui emploie 49 personnes dont 30 visiteurs médicaux. Elle a un taux de croissance annuel de 60%. Cela n’a rien à voir avec les entreprises montées dans les pays démocratiques. Ah! si l’Algérie pouvait connaître le quart du taux de croissance sous la férule du papa d’Amal et de ses copains Tewfik, Mohamed Lamari, Touati and co.

La fille à son papa ne compte pas s’arrêter à si bon chemin. Elle nous promet l’ouverture en septembre prochain de son usine de fabrication de produits pharmaceutiques sur une surface de 3900 mètres carrés. Elle se targue d'avoir bénéficié d’un terrain de 20 250 m2 à Ouled Fayet, une banlieue algéroise de nouveaux riches. Et dire qu’il y a pénurie de terrains à Alger. Mais la pénurie c’est pour les autres. L’eau nécessaire pour la fabrication des médicaments ne manque-t-elle pas à Alger comme partout dans le pays? Que nenni. Pas pour les généraux et leurs enfants qui leurs servent de prête noms. Amal ne pense pas du tout à la pénurie. Elle pense plutôt à sa purification qui sera conforme aux spécifications USP 24, promet-elle.

Les victimes à qui le papa d’Amal faisait boire de l’eau infecte pour leur soutirer des aveux sur des affaires qu’ils ignorent peuvent être rassurés que le médicament que leur fabriquera le Dr Allab Amal, Lamari de son nom de jeune fille, sera conforme aux normes internationales.

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes des enfants des généraux mafieux. Ne leur demandez surtout pas d’où vient l’argent ni si le papa général est actionnaire principal. Dans le cas du général Smaïn, connaissant sa cupidité, on ne peut penser un seul instant qu’il donnait tout cet argent à sa fille sans demander sa part de bénéfices. Celui qui descendait dans des hôtels miteux, quand il n’est pas pris en charge par les services de renseignements du pays hôte, est près de ses sous. Quand on est général et on se fait payer son pyjama par un adjudant en poste à l’étranger, sans éprouver la moindre honte, impossible de croire que le général Smaïn fasse d’autant de largesses pour sa fille dont le mari est aussi dans les affaires grâce aux interventions du beau-père tortionnaire en chef.

L'affaire de la fille du général Smaïn n'est que la partie apparente de l'immense iceberg de la mafia du médicament algérien. Une mafia qui compte en son sein plusieurs généraux dont Mohmaed Ghenim et Mohamed Lamari et le colonel Tounsi Ali, le flic numéro un du pays.

Il n’est un secret pour personne, aujourd’hui, que les généraux algériens à défaut de se cukltiver intellectuellement, brassent des affaires, montent des usines, participent aux capitaux de grandes multinationales. L’Algérie un pays pétrolier réduit par la gestion de ces décideurs au rang de l’un des pays les pauvres de la planète n’est pas le fait du hasard ou d’une malédiction qui l’aurait frappé.

Après avoir détourné sans limite des milliards et des milliards qu’ils ont placés dans des comptes à l’étranger. Pas seulement en Suisse, mais aussi au Venezuela, en Uruguay et dans d’autres paradis fiscaux, nos généraux ont bien besoin de justifier le luxe tapageur qu’ils n’arrivent plus à dissimuler aux yeux du peuple.

Un général dont la solde était il y a à peine dix ans de l’ordre de 25 000 Dinars ne peut du jour au lendemain se permettre de construire de somptueux palais, et des villas luxueuses pour lui et pour sa progéniture. Quand on sait que le prix d’une grosse cylindrée dont raffolent leurs rejetons atteint facilement le demi-milliard de dinars, on ne peut croire que c’est le fruit de leurs économies.

Profitant de la libéralisation du marché qu’ils ont décidé pour nous mais qui ne profitent qu’à eux et à leurs protégés, les voici à la tête d’entreprises privées qui prétendent nous sortir du sous-développement. Des entreprises montées non pas par l’argent qu’ils ont détournés et qu’ils ne cessent de détourner, mais par l’argent du trésor public et de la dette extérieure sous forme de prêts bancaires. Prêts obtenus par la grâce du pouvoir qu’ils exercent, bien entendu.

On sait comment le général Betchine a monté une usine de céramique à Oued Seguène dans la wilaya de Mila, dans l’est algérien et comment il a bénéficié du goudronnage de la route qui mène à son usine. Un prêt du Crédit Populaire Algérien dont ne sait s’il a été remboursé ou pas. Ceci sans compter les nombreuses affaires qu’il a brassées.
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Message par Sphinx Mar 7 Avr - 23:41

La disparition forcée de Adel Saker confirmée
Alkarama a adressé le 6 janvier 2009 un courrier au Groupe de travail sur les disparitions forcées et au Rapporteur spécial sur la torture pour leur confirmer l'arrestation de M. Adel Saker par des agents de l'Etat et leur demander d'intervenir d'urgence auprès des autorités algériennes.

Alkarama avait sollicité ces deux organes de l'ONU le 30 juin 2008, quelques semaines après la convocation de M. Saker du 26 mai 2008 au siège de la sûreté de Daira de Tamalous (wilaya de Skikda) à laquelle il avait fait suite. (voir communiqué)

Aujourd'hui nous disposons de la confirmation légale de l'arrestation et la remise de M. Saker par les services de la police de Tamalous le même jour du 26 mai 2008 aux agents du DRS (Département du renseignement et de la sécurité), les services de renseignement de l'armée.

Pour rappel :

M. Saker Adel, né le 28 janvier 1977, avait déjà été arrêté en 1994 alors qu'il était mineur et détenu pendant trois années avant d'être libéré.

Un an après sa libération, il est de nouveau arrêté en 1998 et détenu pendant une année, puis une nouvelle fois encore en 2001 et détenu également pour une durée d'un an.

Devant ces persécutions incessantes des services du DRS local, les parents de Adel ont pris la décision de l'envoyer parfaire ses études en littérature arabe en Syrie en 2003.

Après une année et demi de séjour régulier dans ce pays, au cours de laquelle il poursuivait normalement ses études, il a été arrêté le mois de janvier 2005 par les services de renseignement syriens qui lui ont déclaré agir à la demande des services de sécurité algériens.

C'est dans ces conditions qu'il a été renvoyé le 26 février 2005 en Algérie où il a été arrêté à l'aéroport d'Alger - Dar El Beïda par les services du DRS (Département du renseignement et de la sécurité). Il a été détenu au secret pendant une année entière au cours de laquelle il a été très gravement torturé pendant plusieurs mois ; il a notamment subi des tortures à l'électricité, la technique du chiffon et a fait l'objet de graves atteintes sexuelles.

Ses parents n'ont jamais pu obtenir de ses nouvelles durant toute cette année en dépit de leurs nombreuses démarches auprès des diverses institutions. Ayant alors alerté la presse, plusieurs journaux avaient rapporté son arrestation.

C'est certainement la raison pour laquelle le 25 février 2006, il a été présenté par les services du DRS devant le parquet d'Alger sous l'accusation " d'appartenance à un réseau terroriste " et d'avoir été en particulier " l'intermédiaire entre Al Qaida et le GSPC algérien ". Cette accusation devait probablement justifier à posteriori sa longue détention au secret puisqu'il a été libéré le jour même.

Les persécutions n'ont pas pour autant cessé ; ainsi il a régulièrement été convoqué par la police locale et retenu de longues heures dans ses locaux sans qu'un motif ne lui ait été communiqué.

Le 26 mai 2008, il a de nouveau été convoqué au siège de la sûreté de Daira de Tamalous par un officier de police qui lui a fait parvenir une convocation à son domicile par l'intermédiaire d'un agent de l'ordre public (AOP).

M. Adel Saker a déféré le jour même à cette convocation comme à son habitude et s'est rendu accompagné d'un proche au siège de la sûreté de Daïra de Tamalous ; il n'a cependant pas été libéré dans la même journée comme à l'accoutumée.

Alkarama exprime, plus de sept mois après son arrestation, ses craintes les plus vives pour la vie et l'intégrité physique de M. Adel Saker connaissant les traitements auxquels peuvent être exposées les personnes arrêtées et détenues au secret par les services du DRS. Ces services agissent de façon autonome en toute impunité et sans aucun contrôle des autorités politiques ou judiciaires.
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